L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g44hm53n38/
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2ome Année i\°. 4os S cents CIO Centimes] «leudi 3 février 3916 L'ECHO BELGE Journal aisotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait ta Forcer R&Snf* tant nnfptt n/im rie Famille» Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. JE. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Clieï : Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j Ren<£ chamfory, Emilc Fainparé. £»*• •» a au txf v a U Kltl X ■ Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl.l. 50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. De»!! aspects du front IL Les pupilles de la 5me Division d'Armée. Oh, ironie des cliosee; à quelques pas de l'endroit où les bombes», les obus et la mitraille fauchent les hommes, à peu de distance de cet impressionnant cimetière où le canon a tout, saccagé et où la Croix seule est restée debout, avec le Christ arraché étendu tragiquement à ses pieds, au milieu de ce tableau de mort, l'oeil est joyeusement surpris par les gaies et pimpantes couleurs de trois baraquements verts d'où ê'élèvent, radieuse harmonie, le rire perlé et le frais gazouillis d'une ruche d'enfants. Trois cent et deux petiots sont là, rassern ■ [blés dans cet oasis vers lequel conduit, serpentant au milieu de champs de boue et de ; ;prés spongieux, un modeste sentier dont k sol dallé de bois a, dans ces plaines dénudées, l'aspect aimable et accueillant. Ils sont Jà comme en famille, comme chez eux, ameux que chez eux, car la .plupart de ces pauvres petits eurent leur maison saccagée, incendiée, détruite par le feu et par le ca-! non; beaucoup ignorent ce que sont devenus 1 leurs- parents et ne savent même pas s'ils eont encore vivants. Chassés par l'invasion, ils arrivèrent sur îes bords de l'Yser où des parents, des âmes compatissantes les accueillirent fraternellement et partagèrent volontiers avec eux leur foyer et leur misère. Ils étaient dans là région du front; ils vivaient ainsi au milieu de nos lignards, de nos chasseurs, de nos canonniers, de nos mitrailleurs dont ils partageaient la rude existence comme les joies et les périls. Par les mille liens que créent l'affection, la charité, la solidarité, ils devinrent aiôsi leurs enfants adoptifs. Hais les parents ont des devoirs envers leurs enfants et nos soldats, qui plus qu$ tous autres ont le sens profond du devoir moral, s's/f>erçurent bien vite qu'ils, ne pouvaient laisser sans instruction ces petits déshérites et que, pour les armer dans la lutte qui pour eux serait d'autant plus dure qu'ils n'auraient plus le soutien de leurs parents, il ne fallait pas tarder à les instruire. Dans la région, il n'y avait cependant plus d'écoles.; il n'y avait plus d'instituteurs, il n'y avait que des soldats. Il fallut donc que ceux-ci devinssent maîtres d'écoles et qu'à la science et à l'expérience suppléât le dévouement. Mais peu à peu tout s'organise et, comme 011 avait trouvé parmi les brancardiers de la division des instituteurs diplômés, les cadres de la nouvelle institution purent rapidement être établis sur les bases les plus solides et, ce qui est intéressant à noter surtout en temps -de guerre, les plus légales. Mais tout cela est le côté intellectuel, le côté moral, comment s'est réalisé le côté pratique? D'où a surgi le loca/1 dans lequel toutes ces bonnes volontés pouvaient se don-mer libre cours ? Ici encore, l'ingéniosité, l'abnégation, la volonté de nos soldats et de nos officiers réalisèrent des miracles. Avec des riens, des rebuj de planches de ses hangars, des bouts de poutrelles inutilisées, des fascines dont les tranchées ■n'avaient pas l'emploi, une compagnie du génie construisit des baraquements coquets et pratiques. Des briques provenant des décombres de maisons détruites servirent à établir un pavement fort convenable sur lequel <les bancs hâtivement préparés par nos chasseurs dans des chevrons de sapin faisaient tout à fait bonne figure. Tout donc dans l'installation vint de l'armée et de l'armée seule et dan», une petite chapelle attenante, construite avec les mêmes moyens de fortune et que dirige un des aumôniers de la division, même les Christ en bois sortirent des mains de nos poilus. , C'est ainsi que surgit de terre l'école de Boibshoek. Les petits déshérités qui y sont accueillis i n'y reçoivent pas seulement le pain intellectuel et moral, mais une bonne soupe chaude, de belles tartines de beurre, dans lesquelles il est Réjouissant de les voir mordre à belles dents, les attendent à midi et leur sont servies par leurs instituteurs qui, pour les plus petits (il y en a qui ont à peine trois anô), se transforment alors en touchantes et attentives bonnes d'enfants. Cette bonne soupe, cet excellent beurre fi i?, ce pain appétissant coûtent cependant de beaux deniers dans ce coin de Belgique où à peu près tout le ravitaillement doit Venir de dehors. D'où proviennent ces ressources? L'armée n'a compté que sur elle-même et le pauvre soldat belge, qui n'a cependant -qu'un bien maigre pécule et ne dispose que de quelques liards par jour, a trouvé qu'il y avait de plus misérables que lui à qui il devait porter secours-et il a bravement prélevé sur sa ration si mesurée et sur son budget si restreint do quoi alimenter les pu ) il les de la division. Que de dévouements obscurs et quel magnifique exemple d'abnégation, do cha- j rifcé et de tendresse touchantes offrent ainsi ces humbles à toute la nation ! Scru par sou,- décime par décime, ils ont constitué un fonds qui s'est élevé à plusieurs m" de francs,, qu'ils ont confiés à leur général et oelui-ci, avec l'aide de son état-major et de ses officiers qui prennent sur leurs rares moments de loisir le temps'- néces-«aij-a à roEaanisafâcMU à la surveillance et à l'administration de la petite colonie, s'emploie à faire durer le petit trésor le plus longtemps possible, car, ,?i ie père des pupil-' les de la 5me division d'armée devait fermer ses classes et se séparer de ses petits protégés, il en serait aussi navré que s'il devait quitter ses soldats à qui il a donné le meilleur de sa vie. Ce serait pour lui une bataille perdue. Mais nous avons le ferme espoir qu'on s'arrangera pour qu'il ne subisse pas cette défaite et qu'au contraire, dans ce domaine comme sur le front, il obtienne la Victoire. Victor Yseux. H y a un an 3 février 1915. A otrc-Dame-dc-Loret-te, près de Lens, l'artillerie française enraye une offensive ennemie et réduit au silence les batteries allemandes. En Chant-pagne, à Perthes-tes-Hurlus, au Mesnïl et à Massif/es, 1rs Français jjrogressent et construisent de nouvelles tranchées. Autour de Verdun, un Taube abattu, ses •passagers prisonniers. En. Alsace, combats dans la neige entre skieurs français et allemands, autour d'Uffholz et de Kolschlag. Front oriental: les Russes occupent Grossemedu-nischkcn, sur VAn-geràp (Prusse); combat sur la Vistule, à Wloslàw (Pologne); attaque allemande re poussée à BUa et occupation, par les Pusses de Skempe (ouest de Lipno); sanglants cotnbats autour de Loin tch. En Egypte, autour d'El-Kantara et de Toussoum, offensive turque vers le canal de Suez repoussée par les A nglo-Iindiens et par la flotte alliée. Visite de Nicolas Il en Pologne. En Bosnie, à Sarajevo, exécution de trois condamnés à mort pour l'assassinat de Varchiduc François-F crd\-nand et de la comtesse de llohenberg. A Wilhelinshafen, revue de. la flottr. allemande. par le kaiser; ht C roix-de-F <' r remise à V. équipage du sous-marin ,,11-2". A Paris, conférence des ministres des finances d'Angleterre, de liussiè et de France: ac-coitl. financier des alliés jusqu'à la■ v/cfœrc. La situation navale Il j a quelque clioso de nouveau sous le soleil : un paquebot a oso se défendre contre un sous-marin ; il avait des canons à bord, et, ne voulant pas être la victime, il s'est servi de ces canons contre l'agresseur et il l'a coulé. Il a justifié le dicton populaire: ,.Cet animal n'est pas méchant-, quand on l'attaque il se défend."' Il s'est défendu et il a pu se défendre, parce qu'on lui avait fourni des canons. D<j cela, nou6 nous félicitons grandement. Lo ,,Temps", dans son numéro du 2 octobre, préconisait l'armement défensif des navires «marchands. Sa voix ne fut pas entendue alors; il rovint plusieurs fois à la charge, et, dans uno occasion il lai fut interdit de publier une lettre de M. Le Gualès d© Mezaubran, réclamant des canons pour ses navires qui naviguent continuellement en Manche et qui,.à cette époque, couraient bien des dangers, car les sous-marins n'avaient pas encore été forcés d'abandonner ces parages. Les Etats-Unis protestaient alors contre l'armement défensif des bâtiments do commerce. Des navires marchands anglais avaient reçu des canons et des munitions au début des hostilités. On se souvient, en effet, que M. Winston Churchill, plusieurs mois avant la guerre, avait annoncé à la Chambre des communes que les propriétaires avaient été avisés qu'il serait bon d'armer leurs navires pour leur propre défense, et l'avis avait été écouté. Il n'y eut pas do suite, toutefois; les navires marchands, bientôt, se laissèrent docilement torpiller ou canonner. Tout récemment, un paquebot italien, le ,,Giuseppe-Verdi", entrait dans un port américain; il avait des canons, et bientôt des dépêches firent connaître que ce navire allait être retenu ou désarmé ; il n'en fut rien, et le ,,Giusesppe-Verdi'' reprit la mer. sur la promesse et aussi la constatation que ses canons étaient destinés à sa seule défense. Il y a donc lifcu de croire que la question es. envisagée autrement qu'autrefois à Wa-shing ton. Les capitaines au long cours, dans un meeting à Marseille, avaient, il y a quelques mois, réclamé des armes avec instance. Les Allemands, avec leur bonne foi habituelle, avaient, voulu voir dans ce voeu des commandants mai chauds une menace d'offensive. Ces commandants se réuniraient pour poursuivre les sous marins allemands, prétendait l'agenoe ""VVolff Raisonnement tout juste bon pour les populations germaniques, car n'cst-ce pas de la pué ) rîlité de prétendre que des navires de plusieun milliers ae tonnes valant plusieurs millions se raient employés à des opérations contre de sous-marins v Les risques seraient plus grands que. le gain espéré. La tâche du paquebot, di cargo-boat est. seulement d'assurer dans 1< meilleures conditions possibles l'arrivée à destination do leurs passagers et de leur cargn B0.1 et non d'accroître les chances de rcncon tro avec les sous-marins, voisins dangérei. s'il en fut. Les Allemands n'ignorent point que des na vires marchands ont été armés pour leur seul défense, et ils ont prétendu que cçt armemeir faciliterait la tâche des sous-marins allemand, en les déchargeant de toute responsabilité. Les sous-marins allemands ont violé toutr les lois de la guerre sur mer et les violeront en core chaque fois qu'ils en auront l'occasion. Il torpillent, canonnent. sans avertissement l • navires non défendus. Ces derniers, quoi qu'arrive, ne peuvent être plus maltraités qu'il ne l'ont été; ils ne sauraient donc supporte» une aggravation de peino s*'ils étaient arméc "Por rvourouoi no s'armeraient-ils pas dé fensivement, oe qui n'est interdit par aucur entente internationale et ce qui leur donnerait la chance de s'échapper r-omme l'a fait lo ,,Tr.f na", ou celV de couler V ad versai rCj comme l'a fait lo paquebot „La PlataJ'â En Belgique. A BroxeMes. Le général du génie retraité Buys, co damné, ainsi que nous l'avons annoncé il a plusieurs semaines, à trois années < travaux forcés, vient de voir sa peine coi muée en celle d'une année de détention. Le vaillant patriote a été interné dans forteresse de Magdeboiirg. * * * Le roi de Bavière, venant d'Anver s'est arrêté dans la capitale belge. Ce n'est pas la première fois que < vassal du kaiser s'y arrête. Il y vint c début de novembre 1914 et s'installa ^ ministère des sciences et des arts Il arriva vers 2 heures en auto» Il éta accompagné d'un nombreux état-major qi véhiculaient également des auto énormi aux armes de la maison de Bavière. Des ordres du gouverneur général von d< Golz avaient, dès la veille déjà, enjoint au habitants de laisser complètement libres L rues. Ce fut même pour les Belges un m( ment de joie émue: ils espéraient que les Alh mands préparaient une retraite qui devait êtr imminente. Il n'en était rien; il s'agissa: purement et simplement de permettre à l'aut de ce roitelet de rouler en quatrième vitess à travers nos routes. Le soir de l'arrivée du roi de Bavière u grand banquet fut servi en son honneur dan la salle de billard du ministère des science et des arts transformée en salon et décore avec un goût teuton: néanmoins, ainsi qu nous avons pu en juger par le menu, la eu sine et les vins furent tout ce qu'il y a de plu français; le gibier fut extrêmement aboodan il en fut de même des huîtres, des soles c des langoustes. Ce banquet, où l'on but les crus les pin délicats, était de cent quarante-sept couverts * *>* Les Allemands ont remis en liberté le c toyen Lmilio Cor rail s, beau-frère dé M. C: mille Huysmans, arrêté à sonvretour do L Haye pour s'être entretenu avec Lmile Var dervelde et Anseele. Aussitôt qu'il il eût été mis en état d'arresta tion, des perquisitions furent faites à son de micile, à la maison du peuple ét chez M. Ca mille Huysmans. Ces perquisitions n'ayan donné aucun résultat, les Boches rendirent 1 liberté à Emilio Corralis. * * * Il est souvent intéressant de prendre connais sanco des communiqués allemands. "La menta lité bocho nous apparaît ainsi èn plein lumière. Nous ne résistons pas à l'envie de publie l'articulet quo Wertheimer a fait passer dan les journaux ,,belges", à l'occasion du congrè socialiste français. Le morceau est édifiant c n'appelle, bien entendu, aucun commentaire Ce serait faire trop d'honneur à ceux qui ar rangent, à la Kommandantur de Bruxelles, le textes de journaux alliés pour en tirer le; conséquences qu'on devine: ,,Lo ,,Labour Leader", journal socialisé anglais, parlant du Congrès des socialistes fran çais tenu à Paris, le 19 décembre, fournit cor tains détails que la censure française n; pas laissé passer dans les comptes rendus pu bliés par la presse, en France. Ainsi, le délé gué Mayèras a provoqué une sensation énorm* en déclarant au Congrès que la censure fran çaise avait reçu l'orde de supprimer toute al lusion à la question do la paix. Eu outre, 1( ministro de l'intérieur, M. Malvy, signalant à l'attention des préfets l'importance inquiétan co prise, dan6 le pays, par lo mouvement paci fiste, leur aurait enjoint d'v résister, mê.v au besoin, par la saisie de la correspondance privée et au moyen de visites domiciliaires. En suite on a discuté certaines observations faite; par Jaurès sur l'ambassadeur russe Iswolskj t que le délégué Rappoporl avait portées i ia connaissance du Congrès. Le 31 juillet 1914 'aurès, accompagné d'autres socialistes, s( rouvait dans l'antichambre du ministre des affaires étrangères, quand Iswolsky vint z .raverser le salon. Jaurès dit à ses amis ,,VoiIà ce coquin d'Iswolsky ; c'est lui-qui 1 oulu la guerre et qui l'a obtenue". Rappoporl v déclaré maintenir absolument ce qu'il avail it. Le délégué Longuet ajout-a : „Le fait qu. ',0 .SI juillet-, Jaurès fut obligé d'inviter le ;ouvernc;ment à exercer une .influence modéra ri ce sur la Russie, ne prouve-t-il pas que le* ninistres français no faisaient point leui "evoir?" Déjà, à la réunion préparatoire du décembre, un délégué avait exprimé.l'opinior u'au lendemain de la conclusion de la paix 'oincaré, Delcassé.et Millerand, auteurs res-onsables de la guerre devraient être mis et ccusation du chef de .hauto -frahison. Dam on rapport publié le 16 décembre dans ,vL'Hu anité", le parti socialiste a particulièrement nsisté sur le rôle qu'il avait joué pendant les lorniers .iours précédant la déclaration de la uerro. On y lit que le gouvernement fut mimé .,de veiller à toute imprudence de le ^rb de le Russie". Interrogé au sujet de co ni avait été fait en ce sens, Yiviani, en sa ualité do président du Conseil et ministre os affaires étrangères, a répondu: „JJai fait r> que j'ai pu mais j'ignore ce qu'a fait Poin 'ré". Par là, Viviani semblait vouloir «uc( :rer que Poincaré avait plutôt encouragé le? lusses." * * » — Et l'état d'esprit?... demandons-nous ■••.t lo ,,XXe Siècle". à un camarade qui, i -• sept jours, a quitté Bruxelles. — Toujours l<ï même. Excellent. Admirable. . \e croyez pas. dit notre interlocuteur, qi lo monde se berce d'un optimisme béat. C ' />st pas cela. Ce serait trop beau. Quelques-uns, certes, sont restés optimiste* tous crins. Chaque petite offensive alliée est mr eux 1e prélude d'une immense victoire a\aque lendemain doit eonner pour eux l'effon 'renient de l'Allemagne. Et ils admettent à peine qu'ils vivent dans Bruxelles occupé 1 ,,Les autres voient la réalité-. Ils perçoiven toutes les souffrances, toute la misère don l'étreinte pèse si lourdement sur notre pauvr a" pays, lis se disent que la guerre n'est pa y encore à sa fin. Mais deux choses les soutien le nent, demeurent inchangées : leur foi dans 1 û- triompho final, leur haine de l'oppresseur. ,,Un petit fait — le dernier «auquel j'a la assisté, vous montrera la vie de Bruxelles, cett vie de douleur digne et d'incoercible raillerie ,,J'avais pris le tramway pour me rendr au lieu du départ. Je regardais, distraitement s> cetto avenue, ces maisons que je quittais pou: si longtemps peut-être. Tout à coup, le tram :e way s'arrête, je vois les -voyageurs sortir préci u pitamment. L'un d'eux me tire par la manclu u et me souffle à voix basse: ,,Venez, vene: vite!" : j. ,,.Te crois à un accident, un court-circuit, h machine en feu. Pas du tout: le conducteu] e sonne, lo tramway s'ébranle. Je demande à mor JS voisin: .,Qu'est-iI arrive!" ,,Alors celui-ci me montre, debout, venant dt ir monter sur la plate-forme, un officier allemand x portant épingle au dos le dernier numéro de h s ' ..Libre Belgique!" ,,Dites, est-ce qu'il n'est pas beau notre Bruxelles? Est-ce qu'il n'est pas grand notre e Pays?" ^ Ah! les braves, les chers ,,indécrottables!' 0 A Anvers. u S'il faut se fier à certains joumaus s anversoi-s, le total des1 e<nje-ux des courses 3 de lévriers s'élèverait parfois à 50.00C 0 marks! C'est coquet. Si l'information est 6 exacte, il y aurait là une source excellente -- pouf M. Cools, notre grand argentier, cfui s cherche l'occasion de créer le plus de taxée possibles, afin • de parer aux besoins gran- t dissants de la population indigente. *- # 3 On annonce la mort de M- Joseph Leraux. irj^éni'eur-mécanicien pensionné, décédé dans se 79e année — dernier survivant de H marine de guerre belge — et de M. ^ Alphonse Yan de Wou wer, agent d-ç change, * ancien membre de la Commission de la Bourse. Â Malînes. b Suivant les dernières nouvelles, Mgr, 1 Mercier aurait quitté Ronie et serait en route pour Mali nés. Avant son départ, il célébra une messe pour la Pairie dans l'église belge de * St. Julien. Toute la colonie belge de Rome y assistait M. Van den IL uvel et sa famille • était présents. v s Le cardinal de Malines était assisté de s Mgr. Vaes. b La messe terminée, les grandes orgues • jouèrent la Brabançonne. &. Oatîd. > On croit qu'il y a pour 50.000 francs de faux billets de la ville de Gand en circulation dans le pavs. 1 * * » On a arrêté à Mont-Saint-Amand, il y a qeulquo temps, un individu qui avait émis des faux billets de ' 20 francs de la ville do Gand. C'était un marchand de bestiaux, qui | achetait ces derniers temps, sans marchander, de,? bestiaux en grand nombre à Ovenneere, Ka-lcken et environs. 11 ne payait qu'avec dea billets de 20 fr., ce qui, paraît-il, amènera la ruine de plusieurs petits cultivateurs. Deux autres- individus ont été arrêtés la même semaine à Gand, un certain O..., habitant Lokeren, et V..., originaire de Zevc-neecken, mais résidant à Gand et se disant agent commercial. Les soupçons sont tombés su v eux par suite de leurs folles dépenses dans divers établissements. 1 On oaicuio q.i une somme de 50.000 fr. de faux billets a été mise en circulation. * * * Trois boulangers de la ville ont comparu devant le tribunal de simple police so o l'accusation d'avoir fabriqué et vendu des petits produits, co qui était défendu par un arrêté du bourgmestre. L'un d'eux, le nommé De Smot, est do plus accusé d'avoir émis de faux bons de pain. De Sonet a été condamné à vingt-neuf peines de 7 jours d'emprisonnement et vingt-neuf amendes de 25 francs (ou vingt-neuf fois jouis). Un autre a été condamné à vingt-six fines de 7 jours d'emprisonnement et vingt-si amendes de 26 francs, et un troisième à sep fois 7 jours et sept amendes de 25 francs nais cc dernier, ayant fait opposition à un ju rement précédent, se voit encore infliger onz-peines cle 7 jours et onze amendes de 25. fr 3ans Ses Les eaux de l'Escaut et de la Dendi -nt baissé considérablement. Les inonda-ions ont complètement cessé à Grammom _\rinove et Denderleeuw, mais, vers Alos >;t. Termonele, l'eau n'a pas baissé, dans les ;>rairies inondées. Les tramways vicinaux ont recommence' •t circuler. Il n'y a plus à redouter d< > cr*r du fait de la rupture de la digue à Appels. u.s ''é^âts des inondations se chiffrent pour la Flandre orient*!- à plusieurs millions ie francs. * * * Ces jours derniers, u~ux avis ont paru au ujet de l'exportation de betteraves de Hol-'ande en Belgique, le second avis complétant le premier. D'après M. Heerma van Voss, président du syndicat hollandais d l'industrie des betteraves, la deuxième com munication émane du secrétaire de la com mission du contrôle de l'exportation ; ell serait incomplète et exigerait les complé l ments suivants: t Le ^ ministre de l'agriculture des Pays 3 Bas avait convoqué la commission du con s trôle pour l'exportation des betteraves hol - landaises et la commission sucrière de con - trôle. Le ministre est arrivé au résultat sui ^ vant : les fabricants belges de sucre <b betterave pourront, à leur demande, impor ter des Pa-ys-Bas en Belgique un total d< 90 millions de kilos de betteraves, à con dition qu'ils mettent une quantité égale basée sur le chiffre de 50 % de sucre, "à h ; disposition de la Néerlande, si le besoir I s'en faisait sentir. De même, l'industrie sucrière néerlau claise a pris d'identiques dispositions. Ces betteraves devront être achetées par le: industriels néerlandais de sucre de bettera ves aux fabricants belges 'à raison d< > 20 florins les mille kilos, soùs l'obliga- ^r ■ \ que les fabricants hollandais réserve cent pour cent pour la consommation inté rieure aux prix fixés par le ministre. * * * Los Boches accumulent un grand nombre d( munitions à Gand et dans le secteur d'Anvers, * * * Jusqu'au commencement du mois de septem bre 1914, le «Comité provincial de secours ei d'alimentation avait autorisé les comités locau2 à distribuer du secours à tout chômeur qui ei aurait besoin; les prescriptions du règlemen: no devaient donc pas être appliquées, ceci poui permettre aux comités locaux d'organiser 1< service et de constituer les fiches, ce qui devan rencontrer des difficultés énormes et partant exigeait quelque temps. Ce ne fut qu'à la fit du mois do juillet 1915 que ce travail fut terminé ; lo relevé général des sans-travadl secourus atteignait le ehiffro énorme de 144,23S chômeurs et de 302,475 personnes assistées. Ce chiffre était si élevé par suite d'une application trop peu rigoureuse du règlement.. Après iin travail d'inspection de deux moi? environ, 16 p. c. du nombre de sans-trava.i' nécessiteux furent écartes, de sorte que fir septembre 1915 il n'y avait plus que 123,71c chômeurs et' 287,133 personnes secourues. * * # Les Allemands ont tenté de, passer à l'offensive en l'honneur du jour anniversaire du kaiser. Echec compJèt. Dans la nuit de dimanche, l'a,larme fut sonnée à Bruges et les troupes partirent en hâte vers le front de l'Yser. Le canon gronda tout le jouril vant-. Lundi et mardi, do nombreux blessés soni i arrivés. On ics a logés dans la ville et ans I mrv'irons. Le couvent des pères de Lophem-St.-! Andrics est rempli do blessés. A présent, tout est calme. Les Allemand* n'ont pas progressé sur l'Yser, malgré leur canonnade et leurs sacrifices en hommes. * * Trois fonctionnaires de l'hôtel do ville de ' Bruges ont été punis. M. C., dans le pupitre duquel un revolver fut trouvé, a été condamné • -ois nns de prison; M. P. à deux ans et M. F., à deux mois, •— oes deux derniers pour ' ave'-, rcrit à la machine imo 6a.tire contre les ! Boches. * * * Dans certains villages-frontières tous .les mbnrets doivent rester fermés.- Lo garde-champêtre de Watervliet a lu, devant lo portail de l'église, un ,,Bekendma-chune;", aux. termes duquel quiconque verserait encore h boire soi)a.it puni d'une amende de 1200 marks. . A RoasSer-ss La tour de Saint-Aniand a été assez fortement endommagée. D'e même la . tour de Notre-Dame a été traversée. par des obus-Les bièches ont été bouchées, et l'on peut en-ede célébrer les services religieux dans cette église. La tour de Saint-Michel n'a pas souffert. l avimrs cheminées de fabrique ont subi de graves dégâts par suite de la violence du bor barcî-ement. Ainsi, pour éviter des malheurs, on a été forcé do démolir toute une cxirtie cle la cheminée de là fabrique Tant, au Nouveau Mauché. .Celle de la fabrique Debrouckère a dû être consolidée par des cercles de fer. Les Allemands occupent l'hôtel de ville et -'ont laissé que deux salles à l'administra-'on communale. Le secrétariat sert de salle e maria-ge, cle salle de délibération, etc. Les postes militaires sont établis dans ôbel de la Poste, rue de l'Est- Pour les . ils, il n'existe de service postal que peur s lettres d'affaires, après que, bien enten-u. celles-ci ont été censurées par la ,,Kora-nan-dantur. " Soixante-dix femmes et enfants ont été ■ut-crises à quitter la ville. Par train spécial, ils- ont été conduit* à Terneuron. Atsx SroraftSèE-es. Les élèves de l'école de Selzaete ont été icencié?, les autorités allemandes ayant réquisitionné le bâtiment pour y loger de nouvelles tr&upes, pt^id'ues incessamment. » * » M. C. Verwilgen, <te Dqrdrecht, capitaine du remorqueur „Barbara", a été arrêté par les Allemands à Selzaete. Il fut trouvé porteur d'une lettre à destination de Gand. Le personnel du bateau déclara ne pas vouloir attendre que l'affaire eût reçu une ■ -ïution et poursuivit le voyage sans capi-t-ûne. 3 Le personnel du „Telegraaf I", qui faisait - le voyage de Rotterdam à Bruges, a été mis - en état d'arrestation parce qu'une inscription, s û la craie, avait été découverte dans une des - cabines. On ignore quelle était la teneur de cette inscription. Le^ personnel d'une allège du Rhin a subi - le même sort parce qu'il se trouvait à bord - une fillette belge qui essayait de se rendre - en Hollande sans DasseDort. j ■ ■« 1 m i Shez ns dentellières A plusieurs reprises déjà nous avons attiré l'attention de nos lecteurs et surtout de nos lectrices sur l'oeuvre des dentellières belges en Hollande. Plus qu'aucune autre 1 industrie belge, celle de la dentelle était ; menacée de ruine et de mort, mais, mieux que toute autre, elle a pu être sauvée, . grâce à l'heureuse initiative de S. A. S. Mme la princesse Albert de Ligne et des dames patronnesses des ouvroirs d'Amers-. foort et de Harderwijk. Celles-ci ont continué en exil l'oeuvre entreprise par notre chère Reinje et, tout en assurant la vie à , un grand nombre de femmes de soldats internés, elles ont pu relever cet art suivant le désir de notre Souveraine. Leurs efforts ont été couronnés d'un beau succès. Non seulement elles sont parvenues . a sauver cetto belle industrie, mais encore t parviennent-elles à tirer de la misère un i grand nombre de femmes en leur assurant un salaire beaucoup plus élevé que celui y qu'elles gagnaient avant la guerre. Il est ' incontestable que, par la trop longue inactivité forcée, les dentellières devaient perdre la sensibilité et l'agilité, des doigts qui constituent tout1 le secret de leur "art. Or, que deviendrait cette belle industrie sans ces modestes^ mais combien talentueuses ouvrières? Oui> nous savons, von Bissiug, lui aussi, a pris des- mesures pour sauver ; l'art de la dentelle, mais nous savons malheureusement trop ce -qu'une intervention boche veut dire. Or donc, Bruges, Bruxelles,. Maline3, Lierre et Turahout ont déversé temporairement leurs ouvrières en Hollande et celles-ci y perpétuent cet art qui, lui aussi,-est une gloire de la^ Belgique. Et cela marche. Ça marche même mieux qu'on n'aurait pu l'espérer au début et. si, il y a quelques j mois, les ouvroirs, comme celui de Amers-foort par exemple, n'occupe-ient. qu'une 1 douzaine d'ouvrières, ce même atelier compte à l'heure actuelle une bonne cinquantaine de dentellières et. lingères et une dizaine d'apprenties. Ces braves femmes qui, avant la guerre, gagnaient péniblement quelques centimes par jour,- se font ici des salaires variant entre les 20 et 40 florins par mois, ce qui est assurément très coquet. Cependant, la dentelle est vendue à un prix infiniment plus bas par les ouvroirs qu'elle ne l'était en Belgique. C'est, comme nous l'avons dit déjà, grâce à l'exploitation en commun et pour compta direct, sans recours à des intermédiaires qui encaissaient tous les gros bénéfices, que lea ouvrières obtiennent des salaires aussi élevés en fournissant la marchandise à des prix modestes. Voilà pour le coté matériel. Le résultat artistique est tout aussi réjouissant, en ce sens que les dentelles sont plus fines, mieux1 achevées encore flu'auparavant. Installées dans des locaux spacieux, bien aérés et chauffés à souhait, disposant d'un outillage complet, les ouvrières ont toute faculté de se donner toutes à leur art, de perfectionner celui-ci au point de ne produire que de véritables chefs-d'oeuvre. A notre dernière visite à Amersfoort nous avons été réellement frappés de voir avec quel fini, avec quel goût, avec quelle science, toutes ces dentelles et .objets de iingerie sont exécutés, avec quelle finesse "ces Bruxelles, .ces Malines, ces Lierre sont travaillés au point de ressembler à de délicates toiles d'araignées. Mais on se demande ce qu'il faut le plus admirer dans ce travail précieux, si c'est le travail même de l'ouvrière ou bien les dessins que leur fournissent les deux soldats internés attachés à l'ouvroir et qui non seulement copient des modèles mais en composent de si beaux que chacune de leurs, compositions est un véritable travail de maître. Ne faut-il pas surtout féliciter les dévouées dames patronnesses qui, avec un désintéressement au-dessus de tout élogo, se dévouent du matin au soir à cette oeuvre admirable, lui consacrent tout leur temps et qui, grâce à leurs goûts si artistement raffinés, grâce surtout à cette conception du Beau et du Délicat qui semble innée chez nos femmes du monde, ont su par leurs conseils mettre un précieux cachet à tout ce qui sort de l'ouvroir d'Amersfoort. A ce titre, Mme la comtesse de Ribaucourt et Mme la vicomtesse de Jonghe d'Ardoye ont non seulement mérité la reconnaissance des dentellières mais aussi de tous les Belges de ce qu'elles ont non seulement sauvé cet art de la déchéance mais encore de ce qu'elles l'ont embelli de leurs talents personnels.Nous nous en voudrions en ne rendant pas également hommage au dévoué secrétaire lie l'ouvroir qui remplit sa lourde tâche avec une délicatesse appréciée par, tous et à M. le capitaine A. Vincent, oui a bien voulu dessiner à la plume le diplôme cle l'oaivroir et en a fait un véritable ohef-d'oeuvre que les amateurs de dessins à la plume aimeront garder dans leur collection.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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