L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 13 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6m3319t39m/namenlijst-603ECDA5-297B-11D2-B12B-BE2CDE1F7030
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2cme Annê« N°. 633 s cents flo Centimes) Mardi 1S Juillet 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force, Journal quotidien c3u malin paraissant en Hoîlande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettfes doivent être adressées au bureau de rédaction: 35. VOORBURGWAL 234—240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef:. Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ^ Ren^ Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone : I77S. Abonnements: Hollande fl.l .50 oap mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Contraste. Reuter nous annonce que le Graijd Chérif s'est emparé de la Mecque. Au même moment Wolff nous apprend qu'un Zeppelin, orné, de drapeaux turcs et allemands, a survolt Constantinople à la grande joie de la population. Ce contraste mesure toute l'étendue de la chute de l'Empire Ottoman. Le jour où l'Allemagne, qui depuis longtemps avait pris les Jeunes Turcs à sa solde, réusait à entraîner la Turquie dans la guerre, elle se flatta d'avoir mis dans sou alliance le monde musulman tout entier. C'était là une de ces grossières erreurs erreur historique, erreur psychologique comme elle en a commises tant. Bien que le Commandeur des Croyants, le descendait des Khalifes armés pour la défense de h foi, eût proclamé la guerre sainte, Marocains et Algériens d'une part, Hindous de l'autre n'en oontinuèrent pas moins de combattn sous les drapeaux anglais et français, et ! combattre même contre les troupes qu déployaient devant elles l'étendard vert di Prophète. 'Ce fut une cruelle déception pour l'Aile magne, autant pour les politiciens que poui sos'orientalistes qui firent figure de nigauds II n'en resta pas moins qu'elle s'assura 1< concours d'une armée brave et nombreuse et, avantage inappréciable, qu'elle ferma lt seule porte par où les Eusses pouvaien communiquer directement avec leurs, allié; d'Occident. Au surplus l'alliance avec h Turquie rendit possible une alliance ultérieure avec la Bulgarie. En se jetant dans le parti d< l'Allemagne, Enver et sa bande ne lu: donnaient pas la victoire, mais ils lui permettaient de faire durer la guerre plus d( deux ans. Le moment n'est pas encore venu d'examiner si-ce délai ne lui aura pas été fatal. Pour s'être fait attendre, le châtiment de l'Allemagne n'eu Sera que plus complet. Mais il est dès à présent certain que, le joui où les Jeunes Turcs s'avisèrent de donnei asile au „Goeben" et au „Breslau", ils signèrent l'arrêt de mort de la Turquie. Qu'il y en ait parmi eux qui sont de bonne foi, c'est possible. Mais il est inconcevable qu'ils aient pu s'attacher à cet idea monstrueux d'une Turquie dépouillant ses traditions asiatiques pour justifier ce qu'or pourrait appeler son droit de cité ei Europe. Prolongement de l'Asie sur le continent occidental, trait d'union entre deus mondes, l'Orient et l'Occident, dont le premier a toujours exercé sur le second ut charme étrange sans'que le second ait jamais pu imposer au premier son ascendant moral il semblait que ce paradoxe d une Turquie d'Europe fût une nécessité historique ei que l'Homme malade, cotnme on l'appelait fut condamné à ne mourir jamais. Est-ce cette peur de mourir qui a fai se jeter les Jeunes Turcs dans les bras^df l'Allemagne? Ils couraient au suicide. Uni victoire de l'Allemagne les réduisait défini tivement à un Etat intermédiaire entre 1< vasselage et le servage proprement dit ; si défuite les chassait de l'Europe où ils cam paient depuis cinq siècles. Mais, défaite on victoire, voici que ce-Oiient d'où ils sont issus, d'où ils tiren leur force et leur raison d'être, leur échappe Soumis politiquement au giaour français oi anglais qui leur laisse une liberté religieusi complète, les Berbères de l'Afrique commi les Musulmans de l'Inde se sentaient le; sujets du Khalife indépendant et,_ par li même, ils participaient de son indépen dance. C'est cette indépendance qui a éti compromise le jour où le Khalife de Stam boul s'est mis à la suite de l'empereur aile mand. La fierté des Arabes fondateurs di l'Islam, et qui ont toujours subi avec impa tience le joug d'ailleurs intermittent de; conquérants turcs, ^'est révoltée. Possesseur; des lieux saints, inaccessibles à toute in fluence étrangère, ils se sentent rappelés ; la mission de mainte l'empire du Pnirrophète compromis par les sultans de Stamboul. Il; ont proclamé la déchéance de Mohammec V, occupé ses forteresses et emprisonné ses soldats. XI avait plu aux Jeunes Turcs de décerner au sultan le titro d© Ghazi, Victorieux. Il perd en échange celui de Commandeur des Croyants. Ce Victorieux, qu'on nous dépeint au demeurant comme un bon vieillard qui a une peur affreuse de déplaire à son entourage, ne commande plus à personne. Ses soldats obéissent à des officiers allemands et ses ministres Talaat, et Enver exercent sur son peuple une, odieuso tyrannie. Enfin ce semblant d'autorité religieuse qu'il possédait encore sur le monde musulman, cela même qui faisait son prestige et sa grandeur, lui échappe. Il n'est plus qu'un pauvre homme, un déraciné qui sent d'autant plus durement son exil qu'il a rompu toutes se3 attaches avec sa terre d'origine et son passé. Est-il venu à une des fenêtres de son palais pour contempler le Zeppelin aux oou: teurs allemandes et ottomanes? Aux tournant» de l'histoire il apparaît dans le eie. des signes qui annoncent aux peuples l'eui grandeur ou leur déchéance. Môhammeq V s'en est souvenu en regardant le dirigeable boche fouettent de ses hélices le cie. immobile du Bosphore. Il n'aura pas applaudi comme ces badauds de la rue dont qnelejues-uns, peut-être, ont oublié leui ' ifrfiiMimfr oriental et c'est à ce fatalisme- là, une fois de plus, qu'il aura dû faire appel pour porter avec résignation une épreuve plus dure que toutes les autres. Charles Bernard. Et les Beiges? Et les Belges ! Seront-ils de l'offensive générale ©t quand? se demande M. Gérard Hiarry dans le ,,Petit Journal". Questions qu'on commence à entendre poser partout autour de soi, sur un ton plutôt flatteur pour l'a vaillante ,petite armée du Roi Albert... Impossible, naturellement, d'v répondre de façon précise (taisons-nous, l'ennemi nous écoute). Mais, ce ' qu'on peut affirmer, c'est que d'ans la zone occupée par les troupes flamandes et wallonnes, à l'extrême gauche des Anglais, on regarde d'un oeil envieux, les ca-' marades qui, sous la direction des géné-1 raux J'offre et Iîaig, courent sus, depuis L une semaine, aux Barbares. Car, depuis ' longtemps, on a, sur les bords de l'Yser, ,,des fourmis dans les jambes", à telles enseignes qu'un des poilus de là-bas me i disait ces jours-ci : ,,0n ne nous tiendra pas terres longtemps encore. Telle est notre hâte de reprendre les Huns à la gorge que nous finirons par ,,partir tout ' &euls'*, sans mot d'ordre, comme les fusils que fait éclater spontanément quel-, que irrésistible raison". D1'ailleurs, que ne peut-on attendre de , troupes qui. comme les nôtres, se sont déjà ! montrées si prodigues d'héroïsme collectif et individuel? J'ai sous les yeux une lettre du front disant textuellement: , ,,Nos troupes (beiges) sont mieux nourries, habillées, armées qu'à aucun moment. Et voulez-vous une idée de leur moral?... Je suis allé à un de nos observatoires éta/bli dans un clocher dominant le plateau de V... A... Les Allemands s'étaient acharnés tout le jour à le démolir avec des 105. des 150, des 210! Jo ne retrouvais que d«6 murs branlants, des haillons de pierre, gardant à peine^ l'équilibre ; nos observateurs avaient été tués, et, dans les décom-. bres éclaboussés de leur sang, j'ai lu ces mots cliarbonnés sur le plâtre: ^ ,,Est-ce i qu'on enterre TJylenspdegel, l'Esprit, Noie, le Coeur do la Mère Flandre? — Non!" C'est le testament de l'héroïque étudiant observateur, mort à con poste pour le pays. N'est-ce pas beau? Nous notons ainsi quotidiennement des traits d'héroïsme à se mettre à genoux devant." Et d'aucuns pourraient imaginer qu'alors que ks armées franco-anglaises vont ; à l'assaut,, on retiendrait longtemps les ; Belges dans l'immobilité? Déjà la menace , grandissante de l'artillerie leur retient sur l'Yser des milliers d'Allemands que le ; kaiser préférerait beaucoup voir sur la i Somme. s Mais... mais... je m'arrête avant le ■ halte-là!" de la censure. L© châtiment L'un après l'autre les bourreaux de la Belgique disparaissent, soit dramatiquement, soit honteusement, du théâtre de la guerre. Von Kltiok, le principal vaincu de la Marne, et qui commandait une des premières armées d'invasion, a été mis en disponibilité après avoir été grièvement blessé. Von der Goltz, notre premier gouverneur général, l'homme qui n'a pas craint de faire afficher sur les murs de Bruxelles que ,,les innocents paieront pour les coupables", a été assassiné en Turquie. Von Moltke, à qui fcn doit l'invasion de la Belgique, fut mis de côté pour incapacité, et est mort subitement. Von Biilow, qui, dans une proclamation placardée à Liège, s'est vanté d'avoir ordonné l'exécution des malheureux civils d'Andenne, vient d'être mis en disponibilité pour motif de santé. Il est, paraîtdl, malade depuis plusieurs mois. Sans doute les nuits de ce feld-marécbal sont-elles troublées par le souvenir des atrocités qu'il a fait perpétrer. S'il vit encore à la fin de la guerre, il faut espérer qu'on lui demandera compte de ses actes. Et maintenant, à qui le tour ? '.a»-»- Il y a un an 18 juillet 1915. — En Belgique, -près de Saint-Georges, actions d'artillerie, ainsi qu'en Artois, autour de Souciiez. Arras reçoit de nouveaux obus. Sur les Hauts-de-Meuse, reprise par les Français du ravin de Sonvaux; ils repolissent une contre-attaque accompagnée de jets de liquide enflammé. 200 prisonniers appartenant à trois régiments différents. Front italien: un aéroplane autrichien, retour de Bari, abattu par Vinfantcrie italienne; deux sous-marins autrichiens perdus. A ¥ 8 S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 juillet de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement• En Belgique. A EruselJes Notre • correspondant de Bruxelles nous fait parvenir la nouvelle de la mort d'une des danseuses de la Monnaie les plus fêtées Mlle Paulette Verdoot. Qui ne connîl l'élégante ballerine? Qui ne l'a vue danser Qui ne l'a au moins une fois rencontrée ai cours de ces manifestations où l'élégance d( la femme doit triompher: concours de cha peaux, longchamps-fleuris, bals d'art, etc. et où Paulette Verdoot brillait toujours ai premier rang. Son portrait figurait régu lièrèment dans les journaux de la capitale el dans les hebdomadaires mondains du pays Les habitués d'Ostende la connaissaieni aussi bien que ceux du Théâtre de la Mon naie où, depuis longtemps, Paulette Verdooi dansait avec charme et talent. La pte mière danseuse étoile passait, mais Vèrdoo nous restait toujours, attachée depuis bje prime jeunesse à la grande maison que diri geaient Kufferath et Guidé. Et la petite ballerine vient de s'empoi sonner par un de ces tristes matins du plu vieux été ! Elle avait écrit une lettre ai commissaire de police pour lui déclare] qu'elle se donnait volontairement la mort Deux autres lettres étaient destinées à de: membres de sa famille. Triste fin d'une yi< joyeuse, gaie, heureuse... La malheureuse était née à Laeken ei 1882. Elle a choisi pour se suicider le jou: de son anniversaire. Aucun motif n'es donné jusqu'à présent de ce malheur qui ^ causé à Bruxelles une très vive émotion. Lj gracieuse danseuse, redisons-le, était trè fêtée, très admirée. Elle avait participé ; toutes les manifestations chorégraphique du Théâtre de la Monnaie. Elle était 1; créatrice du ballet ,,Hopjes et ïïopjes" d< notre compatriote Lauwereyns et, dans ^d< nombreuses circonstances, elle avait prêt" son gracieux concours à des fêtes de bien faisance. Depuis l'occupation, à plusieur reprises, elle s'était-dévouée pour la réussit* de fêtes de charité. Lorsqu'une soirée extraordinaire etai organisée à l'hôtel de ville en 1 honneur d< congressistes de marque ou de chefs d'Etat le concours de Paulette Verdoot, qui person ni fiait avec un talent très remarquabh l'école de danse,,,dite" bruxelloise, étai toujours réclamé. C'est une perte pour notre art chorégra phique et pour la charité à laquelle Pauletti Verdoot s'était dévouée avec un zèle inlas sable. * * On annonce la mort, au champ d'honneur do M. Pierre Hankar, volontaire de guerre frappé d'une balle à la tête. Le jeune lionum il avait a peine vingt ans — était le fils d feu l'architecte Paul Hankar. Il a été enterré à Adinkerke. * * * Une danseuse du corps de ballet de la Mou naie s'est suicidée. Elle était âgée de 34 ans * * * Depuis qu'ils savent que leur départ de Bel gique est chose fatale, les Boches n'ont plu qu'un souci: enlever le plus d'argent possibl aux Belges. On sait que, sur laplainte de quelques Bc ches installés en Belgique au moment de 1 guerre et qui se prétendirent victimes de mau vais traitements de la part des Belges, l'autc rite prussienne a institué un^ juridiction spé ciale chargée de juger en suprême ressort le réclamations de ses sujets, tout en rendant le autorités communales belges responsables de faits reprochés à leurs administrés. Nous avons dit que la ville de Bruxelles avai été condamnée à 350.000 fr. d'amende. La commune de Saint-Josse-ten-Noode, ; l'heure présente, a eu à payer 200,000 francs et ainsi à l'avenant pour toutes les grande communes du pays. 'On juge de la moisson ains récoltée. Pour donner une idée de la justice de ces tri bunaux, notons un seul fait : la dite commun de Saint-Josse-ten-Noode vient d'être condam néo au payement «d'une forte amende au profi d'une gouvernante allemande prétendant avoi été molestée et s'être vu enlever des objets di vers au -moment où elle quittait la gare d' Nord, le 5 août 1914. Et cela malgré la déclaration solennelle d son patron, un Bruxellois très connu, qui étai allé la conduire à la gare pour qu'il ne lui arri vât. aucun mal, et l'avait quittée au momen où le train démarrait, et sans que quiconque s< fut même aperçu du passage de cette aimabl personne!... La commune de Saint-Josse a été condamné quand même. * • • La police trouva sur un banc de l'Avenue Louise, épuisé de fatigue et de privations un jeune garçon de dix ans qui avait quitt Mons — le brave enfant — pour aller rejoin dre son père, prisonnier de guerre en Aile magne. A Lié^e Depuis une quinzaine, on a augmenté la ra tion de pain. Chacun reçoit maintenant 37; grammes par jour ou trois pains d'un kilo pa semaine. Pour éviter lés fraudes, il est défen du de se présenter au lieu de distribution ave plus de trois cartes à pain. Cependant on es autorisé de faire prendre son pain par un autre personne. Depuis quelque temps on avai déjà espéré de pouvoir encore manger une fa rino de pain blanc; vain espoir jusque mainte nant, le pain est toujours gris. Le pain hollandais, qui est le bienvenu dan la plupart des ménages, est envoyé assez régu lièrement. Les romimmos oui désirent encor en recevoir doivent payer depuis quelque temp une taxe do fr. 0.20 par 100 pains. # * * L'affaire Brasseur — assassinat d'une fillette de 12 ans par un jeune homme de 20 ans — s'est terminée devant la Cour d'assises de Liège par là condamnatiop du meurtrier Bras-seur, avec circonstances atténuantes, aux travaux forcés à perpétuité. Il a bénéficié de la présence des Allemands en Belgique, c'est incontestable. Car, en vérité, on ne voit pas la raison d'appliquer des circonstancés atténuantes à un misérable qui reconnut que la conception du crime avait germé dans son cerveau la veille du jour qu'il assassina. Avant d'entrer dans la voie des aveux, au coilrs de l'enquête, il mentit constamment dans l'espoir d'égarer la justice. Un détail curieux: le cousin de Brasseur, il y a un an, étrangla un garçonnet âgé de 13 ans pour voler les quelques francs qu'il avait en poche. * * * On annonce le décès, à l'âge de 53 ans, de l'ingénieur Jules Merlot, professeur à l'Uni-L versité. 1 Au Pays c$e L^êge On annonce une nouvelle grève des mineurs de La Haye. On chôme à la Batterie ; par con-1 tre, le travail a été repris aux puits de Gérard Cloes, de Ste Marguerite, du Baneux et de l'Aumônier. ; * * * ; Le commerce et l'industrie, à Herve, sont à peu près nuls ; seule la tannerie L Dewez marche bien. M. Adolphe Cajot-. Franquet, premier échevin, remplit les fonctions de bourgmestre; l'échevin Cou-reaux, toujours indisposé, n'a pu reprendre 1 ses fonctions. M. le notaire Iserentant, bourg-1 mestre, habite Liege; on reconstruit sa maison 5 à Herve. i MM. Adolphe Cajot, le juge de paix de ; Franquen, 1e vicaire Thomas, Gustave, Chape- 1 lier, Joseph Conradt, s'occupent du ravitalle-3 ment. , Au local libéral, à la Société Mélomane, est « établi le magasin communal pour le ravitaillement. Certains dimanches, dans la grande salle, les Boches tiennent des réunions du culte pro- 5 testant.1 j • » » Le secrétariat et les services de l'administra-j tion communale sont établis chez M. Cajot-; Franqu'et. * * * M. le docteur Henault, conseiller communal, ; a ouvert un cours d'infirmièrés pour la Croix ' Rouge; 40 jeunes filles ont subi leurs examens. * * * La population de la ville, qui était de 4,800 , habitants avant la guerre, n'est plus que de 2,300 habitants ; beaucoup sont, à l'étranger ou habitent Verviers et les environs. * * * La grande procession de la Pentecôte a été ' interdite. j * * * 3 A Battice, aucune maison n'est encore reconstruite ; plusieurs habitants, occupent des installations provisoires. * * * M. Ferdinand Vaume, chef de bureau au . commissariat d'arrondissement à Chaîneux; ayant refusé ses services à l'occupant, a été remplacé par un avocat boche. 3 * * * 2 Le Conseil communal do Les Bulles a décidé d'éclairer à l'électricité les rues du village; la - plupart des habitants se sont fait inscrire pour î, doter leur maison do cet éclairage. Le courant sera fourni pr la Centrale élec- - trique de la vallée de la Semois. 3 Dans le Centre ' 5 Le rapport de la commission administrative de l'ancienne Caisse de prévoyance des ouvriers t mineurs des Houillères du Centre sur les opérations de oette intéressante institution, au i cours de l'exercice ,1915, qui marque le 74e de , sa constitution, vient d'être distribué, s Du texte de ce rapport il résulte que, malgré i la crise éoonomique qui sévit, les pensionnés et secourus ont régulièrement touché, sans aucune - solution de continuité, leurs indemnités et le 3 montant intégral de leur pension. Si on aborde l'examen du côté purement ad-t ministratif dos opérations de la Caisse de pré-r voyance , nous constatons que les recettes de - 1915 se sont élevées à Fr. 115,926.78, inférieu-1 res de Fr. 12,382.55, aux recettes de l'année précédente, infériorité justifiée par les événe- 5 ments qui ont provoqué la diminution du nom-t bre des journées. D'autre part, les dépenses ont été de Fr. t 165,179,03, inférieures à celles do 1914. 5 • L'équilbre est donc parfaitement rétabli. ^ Quant à la situation financière, elle se traduit comme suit: 3 L'avoir financier s'élève à la somme de Fr. 1,647,211.43 au 1er janvier 1916, contre Fr. 1,696,163.68 au 1er janvier 1915. Ajoutons que > les titres qui représentent cet avoir sont cal-. culés à 76 p.c. de leur valeur nominale. 5 En résumé, et à tous les points de vue, la - smiation do l'ancienne Caisse do Prévoyance, - appelée à rendre des services signalés aux mutilés du travail, à leurs veuves et à leurs orphelins, est excellente. A N a ira u a* > Dans I affaire Yernaux. C'est M. le conseiller Loucho qui préside, " assisté de MM. Genart & Thibaut, juges, et ' Borsu, greffier-chef. M. le procureur du Roi (Japelle-Honri, que'les Boches ont poursuivi de I leur haine, a voulu lui-même se charger du soin do soutenir l'accusation. A la barre, Me Lenger, le distingué avocat du barreau d'Arlon, qui déjà fut le défenseur de l'accusé, lors du premier procès. 3 Lo jury est composé de MM. Charles Cap elle, ; agronome à Vedrin ; Félix Dossogne, directeur 5 de fonderie à Andenne; François Cambier, ar-3 chitecte à Namur : Louis Delimoy, industriel iâ Bouge; Achille Biot, ingénieur à Florennes; Oscar PietteA ^ecereur communal à Tamines; Victor Roisin, brasseur à Fosses ; Alexandre Rousseau, régisseur à Flostoy; Félix Doux-champs, banquier à Namur; Jean de l'Escaille, propriétaire à Rhisnes ; Alfred Thiria, industriel à Sosoye, et Gustave Darimont, conseiller provincial à Da-ussin-Trieux. A es Luxembourg La semaine dernière s'est ouverte la deuxième session de la Cour d'assises, au rôle de laquelle n'était inscrite qu'une seule, mais passionnante affaire,, le crime de Messanc-y, à charge de Eugène. Wagner, dessinateur-technicien, âgé de 26 ans, accusé d'avoir tué sa beLle-mère: Mme Vve "Weyrich-Hurt. La Cour était composée de M. Lebeau, conseiller à la Cour d'appel de Liège, président, assisté do MM. Gofflot & Pérot, juges au tribunal d'Arlon. Ministère public, M. Birck, procureur du Roi ; greffier, M. Gindt ; défenseurs, Mes D. Michaelis, du barreau d'Arlon/ et Godenne, du barreau de Namur. A «Sarasâ M. Firmin van den Bosch consacre, dans ,,Le XXe 'Siècle", quelques lignes au nouveau recteur de l'Université de Gand. ,,Les journaux ont an.noncé que le recteur de l'Université ,,germanique" de Gand serait le sieur Hoffmann. Parbleu! A tous ceux qui ont vécu de la vie universitaire gantoise et qui connaissent le personnel de la grande institution scientifique qui forma et orna leur intellectualité, si l'on avait demandé lequel de leurs anciens maîtres eût été .capable d'endosser la livrée servile de von Bis-sing il n'y aurait eu qu'une voix pour répondre: Hoffmann. Au lointain de mes souvenirs — cela date, hélas, de trente ans — je revois un être miteux, mal lavé et mal peigné, qui nous bafouillait—^ avec un fort accent d'outre-Rhin — une morale pédantesque et fumeuse, importée d'Allemagne et dont le cours n'offrait aux étudiants d'autre attrait que celui de l'invraisemblable ,,chahut" dont il étrait l'occasion.... La ,,morale"'* de Hoffmann avait par ailleurs un caractère très brutal de fanatisme rabique. Quand le cuistre parlait de la religion catholique il ne manquait pas de l'appeler la ,,chouperstichon roumaine". La répétition do cette basse plaisanterie donna sur mes jeunes nerfs et dans 1',,Impartial" —■' journal alors dirigé par M. Jules Van den Heuvel — je dis vivement son fait à Hoffmann... L'article avait pour titre ,,Un hirsute teuton" !... Le surnom resta... Co ,,manque de discipline et de respect" me valut même des ,,observations académiques" dont se fit l'interprète — 'avec un sourire — le secrétaire du I conseil. La presse a prétendu que Hoffmann $st Luxembourgeois; je n'en crois rien: qu'on y regarde de près et on découvrira que 6es origines sont nettement prussiennes ; en tous cas, s'il n'a pas l'état civil d'un Allemand, il en eut toujours l'âme.... En voici une preuve encore: lorsque en 1906 j'occupais la vice-présidence de 1',,Association flamande pour la vulgarisation de la langue française" — qui, soit dit par parenthèse, fut toujours une oeuvre sainement 'belge, ayant pour seul objectif d'établir un contact plus intime entre les deux éléments ethniques de notre pays — notre société fut lâchement at-taquéo par un torchon bruxellois que rédigeaient précisément les Flamingants — heureusement très rares — qui depuis ont eu tant de liâto à sourire au rictus sanglant de l'occupant... Ayant en mains les preuves que ce torchon vivait de l'argent allemand et n'était qu'une entreprise déguisée' de pangermanisme, je produisis publiquement ces preuves... A quelques jours de là, Hoffmann que je n'avais plus vu depuis des années m'aborda à Gand, au boulevard de la Citadelle, et me demanda, sans préambu^ aucun, si je maintenais mes ,,accousachons"... Je répliquai par une cassante affirmative ; et Hoffmann, les dents serrées, me dit: ,,Alors, ,,fous" aurez des nouvelles de ,,Mossieû" le Ministre d'Allemagne!"... J'en suis toujours à attendre ces nouvelles! Un dernier trait — et si amusant: Hoffmann avait la manie du végétarisme — une manie qui se faisait volontiers prosélytique : il donnait, dans un local même de l'Université, des conférences ,, légumineuses" aux étudiants! A l'une dé ces conférences, comme le propagandiste attribuait l'énergie de corps et d'esprit des Germains à une diminution progressive do l'usage de la viande, un joyeux luron wallon — du nom de Charger — lança cette interruption: ,,Et les saucisses, monsieur ? Hoffmann resta ,,baba" ! Et voilà l'être falot que von Bissing va placer à la tête de l'Université ,,germanique" de Gand... Dans cette maison de science, illustrée, dans le passé, par les Laurent, les Callier, les de Ridder, et les Nossent, et que représentent actuellement avec tant d'autorité un Pirenne, un Fredericq, un Mension. un Boulvin, un van Ermenghen, un de Braban-dère, un Eeman, un Van den Bossche, un R<oersch, un van Houtte, un Soverin, un Counson, un Hulin et tant d'autres, les Allemands, pour leur oeuvre de. désunion, n'ont trouvé que ce vieux pierrot macabre dont personne — avant eux et sans eux — ne songea à faire un recteur».. Il a fallu l'interversion des valeurs que crée la guerre pour que nous soit donné le .spectacle qui — pour ceux qui connaissent le personnage — est peut-être plus risible encore qu'odieux: l'hermine rectorale couvrant la médiocrité intellectuelle et la sordidité physique de Hoffmann!... C'est le cas de dire que, pour les sales besognes, on trouve toujours des gens sales. L'Allemagne prévoyait Hoffmann : Hoffmann attendait l'Allemagne: ils sont dignes l'un de l'autre! * * * Lo 21 juillet est le jour de notro fête nationale. Ôn se demande si on le fêtera oette année. Or, voici comment on procède. Au coin de toutes les rues, des affichettes ont été collées. Elles portent le chiffre 4 et un point d'interrogation. Cola signifie en flamand: fêterons-noùs, (4 = vieren) en arborant nos insignes nationales et en célébrant des Te Doum dans les églises, — fêterons-nous le 21 juillet ? g . e . A Gand, l'on construit des baraques pour le front. Beaucoup de civils sont employés au déchargement des bateaux apportant du sable et du gravier destinés aux travaux militaires. On travaille également avec fièvre dans les fabriques de fils de fer à Gentbrugge, mais ici tous les ouvriers sont Allemands ou Russes. * * * On apprend la mort de M. Gustave Verbeke, premier président de la Cour d'appel, décédé . à l'âge de 73 ans. Au Brabant On vient de mettre en place, au Musée colonial, à Tervueren, trois nouveaux groupes statuaires en bronze, dans les niches de la Rotonde. Les oeuvres représentent la „Délivrance", 1',,Esclavage", la ,,Justice". Les deux premières ont été exécutées par le sculpteur A. Mat-ton ; la dernière par G. Devreese. Les trois statues monumentales sont en bronze doré. Leur chaude coloration fait le plus riche effet près des marbres ambre et terre de Sienne qui revêtent les murailles de la splen-dide salle. Il y a aussi alliance parfaite entre les lignes nombreuses que forment de leurs plis retombants les draperies des figures et les dessins multicolores tracés par la mosaïque environnante.En Campîne Il y a disette complète de pommes de terre. Les Allemands ont tout enlevé et même les fruits ont été réquisitionnés. Lettre île Londres (Correspondance particulière de l',,Echo Belge".) 2 j u i 11 e t. La nouvelle de l'offensive générale et les premiers résultats brillants obtenus par les alliés ont profondément secoué le public anglais d'ordinaire si calme et si flegmatique. Non pas que la victoire soit une chose inattendue, l'Anglais n'en a jamais douté; il sait que, lorsque son gouvernement entreprend une chose, il la mène à bout, qu'importent les difficultés qui se présentent. La ténacité est une des caractéristiques do la race britannique, et , l'on est fier de la représenter par un bull dog qui ne lâche plus sa proie dès qu'il la tient. Mais on avait parlé depuis longtemps de cette offensive, les journaux avaient affirmé qu'elle ne pourrait avoir lieu que lorsque le service obligatoire serait en vigueur et que tous les appelés seraient sous les armes. On avait dit qu'il fallait des munitions, et encore des munitions, et voilà que, tout à ooup, l'on a I appris le grand ,,Push", l'ouverture rouge et ; tragique du plus grand drame militaire que ! l'histoire ait pu enregistrer à ce jour. Londres connut une heure d'enthousiasme et d'excitation. On s'arracha les journaux, on lut avec aridité les affiches collées sur les milliers de camions automobiles qui inondent à chaque édition les rues de Londres de nouvelles fraîches. A Piccadilly, à Charing Cross, à j Whiteha-11, ce furent des scènes de curiosité et j d'enthousiasme. Au C-oliseum, archi-comble, le ! programme de music hall fut augmenté d'un numéro sensationnel, l'opérateur du cinéma ayant fait défiler sur l'écran les premiers mots du communiqué officiel. Le public, un peu partout, fut pris par surprise et ne sut pas comment manifester ,avec assez d'exubérance son enthousiasme spontané. Les Belges, qui depuis près do deux ans attendent la^ délivrance et souhaitent ardem-meur le retour dans la patrie, no furent pas sans éprouver une profonde émotion. Dans les hôpitaux la nouvelle gagna rapidement toutes les salles. Les blessés savourèrent particulièrement les bonnes nouvelles, chez quelques-uns on vit les yeux s'illuminer d'éclairs violents, le désir do la ravanche, le regret de n'être pas de la fête. Il y avait là des Canadiens qui furent à Loos, des Aufeacs, héros de Gallipoli, des Australiens blessés à Souciiez, des I^cossais qui s'illustrèrent sur maints champs de bataille; ils dévore^ rent les nouvelles, lurent et relurent les succès do leurs compagnons d'armes. Dans les hôpitaux belges la nouvelle circula rapidement, et' l'enthousiasmo n'en fut pas moins ardent. * * * On a beaucoup discuté dans les milieux belges, en Angleterre, l'appel du gouvernement adressé aux hommes do 18 à 40 ans. On attend avec impatience l'arrêté-loi qui stipulera les conditions dans lesquelles co rappel se fera. En principe la mesure prise par le gouvernement est bien accueillie, niais on voudrait que les intéressés soient fixés au })lu§ tôt afin qu'ils puissent prendre les dispositions nécessaires pour régler leurs affaires. La situation des Belges en Angleterre est fort délicate, surtout pour ceux qui sont mariés, ont des familles nombreuses ou sont soutiens do parents. Le communiqué de la commission ministérielle qui promet de prendre en considération les intérêts des familles et d'assurer l'existence des femmes et dos enfants privés brusquement d'un soutien indispensable a tranquillisé la majorité des appelés. Les Belges, en Angleterre, espèrent que leurs compatriotes réfugiés dans les pays neutres comprendront leur devoir et répondront spontanément à l'appel du Roi pour se ranger sous la glorieuse bannière qui flottait triomphante à Liège, Haelen et sur l'Yser. Armand Joss«. ■ 6^4 cents

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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