L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 09 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8kn7t/
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Car un gouvernement, quel qu'il soit, ne peut pas ne pas suivre la voie tracée par les Kerensky: la fidélité aux Alliés et à la parole juree, la coopération de la .démocratie russe avej les démocraties de l'Occident pour la restauration du Droit violé et l'instauration d une Europe respirable. Mais la multitude slave ne comprend rien sinon qu'elle est délivrée du tsar qui, hier, avait le pouvoir de l'envoyer à la guerre et qui, aujourd'hui, a perdu ce pouvoir. Alors pourquoi s'exposer plus longtemps à recevoir des coups do fusil ? Rien ne prévaut contre un raisonnement d'une si évidente simplicité. Et les agents à la solde de M. de Bethmann-Hollweg, déguisés en ex-forçats de la Sibe-rie, qui s'ingénient à la répandre, savent bien qu'ils n'ont pas à craindre la contradiction. Le peuple russe a complètement perdu le sens des réalités. Ce n'est assurément pas l'Allemagne qui le lui rendra en prononçant une offensive par exemple sur un point quelconque du front russe. L'instinct de groupe saisirait de nouveau la masse du peuple et tout le bene-fice de la situation serait perdu pour nos ennemis. Ce prêté vaut un rendu. Chose inconcevable, cette offensive que la. Russie loyale et clairvoyante réclame, la masse obscure du peuple n'en veut pas. La Belgique violée, la Serbie agonisante, la, Roumanie foulée, des millions et des millions de misérables appelant la délivrance à grands cris, qu'importe à ces hommes,^ esclaves naguère, tout entiers à la joie égoïste de se s&ntir libres aujourd'hui. Puisqu ils sont heureux il n'y a plus db malheureux au mondé et tout est pour \e> mieux. A ce sentiment s'en ajoute un autre. Fieîis comme ils sont de leur révolution, les Russes voudraient en faire cadeau à leurs^ voisins. Ils craignent qu'en prenant l'offensive leurs armées ne changent les bonnes dispositions des Allemands qui se préparent à se débarrasser de leur empereur et des junkers qui les exploitent. Rien n'est plus faux que cette idée mais elle n'en est pas moins solidement ancrée dans l'obscure et têtue cervelle des membres du Comité des soldats et ouvriers. Qu'avons-nous à risquer notre peau pour jeter bas le militarisme prussien et la dynastie des Hohenzolleni, ainsi raisonnent-ils, puisque le peuple allemand s'en charge? A quoi nous répondons. Brisons d'abord la puissante machine de guerre allemande et le peuple en Allemagne se chargera du reste. Hélas! tout le différend consiste en ceci: nojas connaissons l'Allemagne; le peuple russe ne connaît que l'Allemand. L'Allemand vit chez lui a des millions d'exemplaires. Il fait le commerce, exerce une industrie. Il s'agglomère en vastes colonies prospères et il offre aux yeux du Russe l'image de l'étranger mieux doué que lui, mieux servi par la fortune parce que, sans doute, il a su s'élever à un état de liberté supérieur à celui où il se trouve lui-même. Et ainsi ce qui, chez nous, est une cause d'irritation, ne choque pas le Russe, convaincu de son infériorité à faire la concurrence à l'Allemand méthodique, laborieux et d'ailleurs sans vergogne. Et c'est cet Allemand-là, ô ironie, qui incarne pour lui le type occidental où, vaguement, il aspire. Le Russe non éclairé n'en veut pas à l'Allemand.Et, dépourvu de droits politiques, n'ayant jamais pu exprimer d'opinion sur les choses de gouvernement, le jugement politique lui fait totalement défaut. Il s'imagine que, sous un certain aspect, l'Allemagne est taillée sur le patron de l'ancienne Russie. Un peuple sans droits et un empereur qui a tous les droits. Il se figure que ce peuple est mécontent comme il l'était lui-même et qu'il se débarrassera un beau matin de son kaiser, à la russe! Désarmante candeur. Comme si chaque Allemand, d'avance, n'avait pas consenti à n'être qu'un rouage de cette immense et puissante machine qui s'appelle l'empire d'Allemagne, n'avait pas abdiqué librement toute individualité pour se fondre dans le groupe allemand qui prétend à l'hégémonie universelle. Mais, ceci, le Russe aurait seulement l'occasion de le savoir plus tard, après l'expérience propre, la seule qui serve, si les Alliés, bien résolus à conduire la lutte jusqu'au bout, ne leur er^ enlevaient l'occasion en mettant l'Allemagne hors d'état de nuire. Ceci, la.France unanime l'a encore affirmé hier. La Grande-Bretagne et l'Italie approuvent. Aux Etats-Unis, la conscription vient de donner dix millions d'hommes.Charles Bernard. T1 ■ ' OU" - fi l'Association générale be!|e L'Association générale belge, désireuse de donner un témoignage de sa reconnaissance aux pouvoirs publics et aux artistes français qui se sont prodigués depuis le début de la guerre en faveur des oeuvres belges, a organisé, au Trocadéro, au profit de la Fraternelle des artistes, une grande représentation ' de bienfaisance. ; M. Paul Neven, député de Tongres, président de l'Association générale belge, dans ! uae allocution très applaudie, remercia en ] termes émus le gouvernement, les autorités et tous ceux qui se sont efforcés d'adoucir le sort si cruel des Belges chassés de leur patrie. Dans la communauté du malheur et de la souffrance, dans la communauté des armes, la Belgique et la France se sont liées d'une amitié cimentée par l'estime, qui dans la communauté de la victoire ne fera que se renforcer encore, et rien, jamais, ne pourra rompre leur fraternité contractée sur les champs de bataille. M. Poullet, ministre des sciences et des arts de Belgique, dont le discours a été fréquemment interrompu par de longs applaudissements, s'est associé aux remerciements adressés par M. Paul Neven aux amis de la Belgique martyre et y a ajouté l'expression de la gratitude du gouvernement belge envers M. Dalimier, l'administration des beaux-arts et la Fraternelle des artistes. Il a continué: ,,Vous serez reçus au foyer de la France", disait aux Belges, en octobre 1914, le président de la République française. Cette noble parole a inspiré le mouvement de confraternité qui s'est dessiné parmi les artistes français en faveur de leurs confrères belgcr si durement éprouvés. Votre coeur et votre délicatesse vous ont fait pénétrer, ainsi qu'aux Artistes deFrance, le caractère propre de la détresse de vos confrères belges... Vous avez compris que l,es remèdes les plus efficaces î^e devaient pas être l'assistance matérielle, les secours parfois urgents et indispensables, jamais marchandés, 9, ces dignités ombrageuses d'artistes. Il fallait, pour panser des plaies si saignantes; d'autres baumes. Ce fut par le travail, par la possibilité restituée à chacun de se remettre à l'oeuvre, de retrouver le gagné-pain selon les normes d'antan que l'aide virçt. Aux peintres, aux sculpteurs, aux graveurs, ce fut l'occasion de produire, d'exposer, de trouver à vendre des oeuvres 1 ,,Aux musiciens, aux hommes de lettres, aux poètes, ce fut la chance du concert, de l'article, de la leçon rémunératrice, qui furent le viatique et le salut. C'est de cette aide discrète, dans l'accuieil hospitalier, que les plus terrassés, les plus démoralisés ressentirent le prix et le bienfait. Ils ne l'oublieront jamais. ,,M. Dalimier, a ajouté M. Poullet, n'a pas été seulement le protecteur dévoué, infatigable des artistes belges, il a bien voulu accorder aux manifestations de l'art belge un concours'aussi précieux qu'éclairé." Le ministre des sciences et des arts a terminé en remerciant les artistes français d'avoir étendu leur, générosité à toutes les oeuvres belges, qui se souviendront toujours de ce concours aussi précieux que dévoué, et en rendant hommage au spectacle héroïque que la France ne cesse d'offrir au monde dans cette guerre. Enfin, M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, répondant au nom des artistes, a prononcé un discours dont le succès a été très grand et dont nous citerons ces passages, qui ont été salués par.des cris répétés de: ,,Vive la Belgique!" ,,Ils aiment votre pays comme tous lesFran-çaisj parce qu'ils savent que, sans une hésitation, il a tout sacrifié à l'honneur. Ils l'aiment comme tous les Français parce qu'il a cruellement souffert pour apparaître, au milieu de ses ruines, sans peur et sans reproches. Ils l'aiment, parce que le3 Français croient comme vous à la foi jurée, au respect des traités, à l'ignominie de ceux qui prétendent faire nier le droit parla force. ,,Mais ils l'aiment aussi parce qu'ils aiment Bruxelles et sa vieille place, Bruges et ses •canaux, Gand et{ son vieux béguinage, Dînant et son château, et parce qu'ils savent que la patrie de Van Eyck, de Memling et. de Rubens, de Maeterlinck et de Verfoae-ren, de Constantin Meunier, d'Isaye est la patrie de la beauté comme celle du courage. „Ils savent aussi que jamais un souverain n'a plus" cordialement soutenu les artistes de son' pays et n'a plus souvent rendu hommage aux artistes de France que le grand Roi si simple et si fier qui écrase nos ennemis de toute sa loyauté. Ils se souviennent des paroles prononcées par lui à Paris en 1910: -,,Nos penseurs, nos artistes, nos écrivains de langue française, disait-il, si attachés qu'ils soient au caractère de leur race, n'ignorent pas ce qu'ils doivent ,à la France, à la clarté de son génie,, à la perfection de son goût, à ce souci d'art qui embellit chacune t de ses productions." „Us savent enfin que le Roi de Belgique, qui conviait en montant sur le trône ,,les écrivains de Flandre et de Wallonie à semer les chemins de leurs chefs-d'oeuvres" avait rêvé de demander à l'art la pljas noble part de la gloire pacifique dé son pays. ,,Les chemins de Flandre et de Wallonie sont semés de deuils et de» ruines. Ils sont semés aussi d'une gloire immortelle! ,,Cette gloire, vos peintres et les nôtres la fixeront sur la toile; vos poètes et les nôtres récriront pour l'histoire; vos artistes et les nôtres la chanteront. Notre cause est la même, nos douleurs sont communes. Arrêts, Soissons et Reims ont partagé le sort de Louvain. Ne nous remerciez pas; nous avons versé les mêmes larmes. Il y a dans nos coeurs la, même haine et les mêmes espérances."Ensuite s'e3t déroulée la partie artistique de la fêt3, qui a été particulièrement brillante. En Belgique. A Bruselîes Un ami du ,,XXe Siècle" veut bien communiquer un passage fort intéressant d'une lettre qu'il vient . de recevoir de Bruxelles. Cette lettre est écrite par un vieux Bruxellois qui n'a aucune attache wallonne. Né d'un père bruxellois et d'une mère flamande, il a reçu lui-même une formation plutôt flamande et n'est donc suspect d'apporter dans ses jugements aucun . parti-pris, aucune animosité de race ou d'éducation. Or, voici oe qu'écrit ce Belge après avoir donné des nouvelles d'ordre privé : ,,...Surtout, surtout, dis bien à tous ceux que la chose concerne qu'il 11e faut pas que la situation de la Belgique ait la moindro influence sur la paix. Nous ne voulons pas d'une paix incomplète... plutôt mourir... Ne l'ouiblie pas. Le Belge est têtu et quand il veut une chose, il lai veut bien. Nous résisterons: un hiver encore... plus, s'il le faut. Et nous résisterons bien. Ce qui nous tuera peut-être, c'est la lâche trahison. C'est l'infâme flamingan-tisme. Ça c'est la honte de la Belgique. Les onze ignobles individus qui forment le Konseil des Flandres ont suivi, chapeau bas, l'enterrement de von Bissing... cela soulève le coeur." Il y a dans ces lignes, outre une admirable leçon de patriotisme et de résistance •morale, un utile avertissement. Certes, quand celui qui "les a écrites parle d',,infâme flamingantisme" il ne songe qu'à la fraction des embochés qui ont donné leur concours à l'oeuvre de trahison entreprise par l'ennemi : campagnes de presse et de clubs, flamandisation de l'Université de Gand, Conseil dés Flandres, séparation administrative, pèlerinage à Berlin, etc. Mais que la colère provoquée par ces trahisons montre aux vrais Flamands combien ils ont intérêt à réprouver nettement toutes les menées activistes dont notre pays est le théâtre. Tout manque de courage et de franchise contre les éléments troubles attelés au char allemand egt une faute grave que le mouvement flamand lui-même, quelle que soit sa justice, risque de payer plus tard. Le „XXe Siècle" a dénoncé ce danger dès les premiers jours où les Borms et les Hen-derickx ont commencé à trahir leur pays et c'est pour cela que nous nous sommes vus traités d'ennemis de la cause flamandè par des gens qui se prétendent seuls à la servir. Il n'est pas difficile de voir dès maintenant qu'ils lui auraient été plus utiles en tournant contre ceux que nous dénoncions une activité employée à attirer la division parmi les fils d'un même pays, opprimés par le même ennemi, acharnés à la même oeuvre de libération. * * * Le Conseil Communal vient de décider' que les emplpyés, fonctionnaires et ouvriers seront admis, à bénéficier, avec les membres de leur famille habitant sous le même toit, des dîners servis par les restaurants bruxellois au prix de 1.10 franc par repas complet. Les employés qui gagnènt 125 francs par mois, mais qui touchent une indemnité provisoire de 40 francs s'ils sont mariés et de 40 francs par enfant, recevront une ristourne de 30 centimes par dîner. Ceux qui gagnent 175 francs, avec indemnité de 60 francs pour leur femme et de 40 francs par enfant, sont également admis à participer aux dîners, mais il ne leur sera fait aucune ristourne. Enfin, tous le^5 employés qui demanderont à empruntér une somme de 300 à 500 francs, à rembourser après la guerre sans intérêt et au moyen de retenues mensuelles sur le traitement, sont autorisés à introduire une demande. * * * La police de Bruxelles a fait plusieurs captures intéressantes. La police molenbee-koise a arrêté un camionneur qui transportait pour 16.000 francs de marchandises volées à là savonnerie Leroy, rue Edmond de Grimberghe. L'enquête, rondement menée, permit d'arrêter tous les complices qui formaient une bando parfaitement organisée. De son côté, l'officier de police Van Ob-bergen mit la main sur les auteurs d'un vol de bijoux, représentant une valeur de 25.000 francs. On a pu retrouver 15.000 francs d'objets volés. * * * Des malandrins ont cambriolé le local de l'Oeuvre des Petites Abeilles où ils.ont enlevé des denrées ..destinées à l'alimentation des enfants nécessiteux de la commune d'Anderlecht. * * * A' l'Arboretum de l'Etat, à Groenendael, des individus ont arraché des arbres et des arbustes exotiques do valeur. * * * Le ,,Belgisch Dagblad" publie quelques informations relatives à certains aktivistes qui terrorisent actuellement le pays. Il nous apprend que Ver Hees fut. de tous temps, un pro-boche convaincu. Ses enfants fréquentaient assidûment l'école allemande de la rue des Minimes. Peu après l'occupation de la capitale, ce fonctionnaire supérieur prit le parti de l'Allemagne au cours d'une réunion de chefs de service du ministère auquel il était attaché. La réponse lui fut donnée par M. Wodon, qui appliqua sur sa face de pleutre deux retentissantes gifles* Le traître habite avenue Jean Linden, à Woluwe. Le correspondant de notre confrère dut un jour aller trouver Ver Hees. Il fut reçu très amicalement. Ver Hees fournit tous les renseignements demandés' et relatifs à la loi sur les accidents. Puis, on en vint à parler de la guerre. • — C'est terrible, la guerre,, dis-je. — Oui, mais vous n'êtes pas comme moi, ruiné, répondit Ver Hees.. Mes maisons sont détruites à Louvain par ces Barbares. Et mes enfants ! Cela me parut étrange et je ne pus quasiment pas comprendre que Ver Hees fut accusé de germanophilie. J en parlai un jour à Van Melle, nommé récemment aussi par les Allemands. ( — Germanophile, s'écria celui-ci? Ver Hees ; germanophile? Mais je l'ai vu rue de la Loi parler si rudement à des soldats allemands, en allemand d'ailleurs, que j'en restai stupéfait. Oui, niais depuis, deux années ont passé... Ver Hees et ses valets, Van Melle, De Jaeglier et Cie, ont fête la réconciliation. Van Melle est vice-président du Cercle Catholique de St-Josse-ten-Noode. Ils s'occupa beaucoup des associations de mutualité et était très considéré par les ouvriers. Il a oublié sa patrie par ogoïsme et cupidité. Ver Hees avait beaucoup d'influence au ministère, surtout sur les Flamands qu'il proté-gëait. Il a malheureusement réussi à entraîner un grand nombre d'entre eux à travailler contre leur patrie. Nous ajouterons que Ver Hees, si anti-allemand au début de la guerre, n'a jamais changé d'opinion en réalité. Il a donné ce change de temps à autre. C'est un comédien qui fut toujours de l'avis de son interlocuteur. Quand les Boches vinrent lui offrir de l'argent pour trahir, il trahit tout de suite. C'est un sale bonhomme. * * * C'est un certain Franz Pfarr, soldat du landsturm, qui devient séquestre de la banque Verlez, Delcroix et Cie, Comptoir de Mons à Mons. * * * Le Dr. von • Sandt a ordonné la liquidation des biens de la Grande Distillerie belge et du Grand Hôtel. Le lieutenant boche Maas, cantonné à l'Ecole militaire, est nommé liquidateur. * * * Grâce aux démarches répétées de la légation d'Espagne, les 80,000 évacués français qui se trouvent en Belgique vont être envoyés en Suisse par petits groupes. * * * Le gouvernement eénéral et temporaire en Belgique a promulgué une ordonnance aux termes de laquelle les prix suivants ne pour-ron pas être dépassés: Froment, pris aux entrepôts ou aux moulins : 49.91 francs ; seigle :-29.39 fres.; méteil : 29.67 fres. ; orge non perlée 26.23 fres. ; son : 21.50 fres. / La farine de froment livrée aux boulangers : 56.45 fres.; de seigle: 35.30; de méteil : 35.59. Pains.de froment livrés aux acheteurs : 50 centimes par kilo. L'ordonnance prendra cours le 15 juin 1917. A I\' aim u r M. Esboy, vicaire de la paroisse Saint-Loup, à Namur, est en prison pour avoir fait parvenir des lettres au front belge. Son collègue, M. Van Witpeven, a été aussi condamné. Son crime était d'avoir fait chanter des hymnes patriotiques aux élèves du patronage. On cite encore de nombreuses autres arrestations. Celle de M. Du-coffre, commissaire le police, de M. Falloir, bijoutier, et d'un certain Muller que son nom allemand n'a pas mis à l'abri. Malgré tout, le moral reste excellent. Le poison distillé par lès feuilles embochées n'a pas de prise sut le patriotisme dai peuple. L',,Ami de l'Ordre" ^ de nombreux lecteurs mais les lecteurs ont pris comme règle de croire tout le contraire de ce qu'imprime ce torchon ! Ils sont sûrs ainsi d'être dans le vrai! * * * Les Boches attondent les fonctionnaires wallons qui ne veulent pas venir. Ceux-ci sont décidés à ne céder qu'à la force et von Falkenhausen est prodigieusement ennuyé. C'est pourquoi il manda von Bethmann-Holl-weg, la bonne à tout faire et à tout laisser faire. En attendant, on aménage des locaux dans „Namur po tôt" pour les employés et leurs chefs. On installera les nouveaux venus à la caserne d'artillerie, rue des Bourgeois, à l'Ecole des Cadets, à l'Ecole St. Nicolas, place Elisabeth, dans une dépendance de la Caserne de j Cavalerie, rue Pépin prolongée, à l'Ecole Jean-ty-Bodart, Allée Verte et dans l'aile droite du Palais de Justice. Il a fallu tout bouleverser pour arriver à ce résultat. Les élèves de l'école du faubourg St Nicolas ont dû se. réfugier à l'Ecole Centrale, ceu± de l'Ecole Jeanty-Bôdart ont dû être répartis dans les différentes écoles communales. L'Académie de Musique a dû émigrer et s'installer à l'Athénée. Enfin, les bureaux de la Commission locale d'approvisionnement ont dû cehrcher asile rue de la Croix. A M,osis* Une cuisine populaire a été organisée à la maison du Peuple de Frameries, sous là direction de M. Piéfard, le père de notre ami et collaborateur. Elle distribue 9000 rations par jour, ce qui est un résultat superbé dans un village industriel de 13,000 habitants. * * * Des avions alliés ont bombardé récemment1 la gare de Mons. Les voies ferrées ont beaucoup souffert. Un train boche qui arrivait à toute allure a pu 6'arrêter à un métro de l'en-, droit où les rails, avaient été arrachés.. * * ft Les, évacués français des • départements du Nord continuent à nous arriver en grand nom-Ibre. Après avoir séjourné quelques jours ici, ils sont réexpédiés vers l'intérieur de la Belgique, où toutes les localités en reçoivent l'une après l'autre. Nous avons en ce moment les derniers évacués de Cambrai, au nombre de plusieurs milliers, répandus dans Mons et aux environs. Tous sont dans la misère et ont subi un calvaire dont la durée a développé les souffrances jusqu'au paroxysme. Or, savez-vous ce qu'ils disent tous? ,,Les Allemands préparent un nouveau recul!" C'est leur seule préoccupation. 11 faut les questionner aveo insistance pour obtenir quelques détails sur les dures épreuves qu'ils ont supportées et dont la marque se voit brutalement cependant dans leurs yeux fiévreux, leurs joues hâves, leurs pauvres corps en loques. Mais ils ne tarissent pas sur le reoul allemand, sur la ,,faiblesse" d'un ennemi qui durant trois ans les a lourdement plies sous sa loi, et sur sa ,,prochaine déconfiture". En un mot, ils ont gardé' inaltérable toute leur confiance, ttosas les IFHarsdlres Trois individus armés se présentèrent une nuit à la ferme Carett, à Belleghem, pour voler les porcs qui devaient être conduits au prochain marché'. Les fermiers, qui voulaient s'interposer, essuyèrent des coups de revolver. Ils s'enfermèrent alors'chez eux. Les voleurs se saisirent des porcs, les tuèrent sur place et allèrent les vendre à MoUscron. Ils furent peu après arrêtés. La cour d'assises de la Flandre orientale a prononcé contre les coupables les condamnations suivantes: Auguste M. 17 ans de travaux forcés, Louis V. et Jules D. B. 10 et 12 années de la même peine. * * * Les aktivistes se répandent dans les campagnes pour faire de la propagande. Sans résultat, d'ailleurs. Ou les Flamands s'abstiennent d'assister à ces révoltantes manifestations de traîtrise, ou ils accueillent à coups de pierre les sous-Van Roy qui ne doivent la vie qu'à la protection des soldats allemands derrière les baïonnettes desquels ils se réfugient.ils ont été aussi visiter 1e camp de prisonniers belges à Gottingen, comme nous l'avons écrit. Il faut ne pas connaître nos soldats pour, s'imaginer qu'ils ont- bien »eçu les visiteurs. Mais les journaux. eanboches essaient de donner l'impression que leur visite a été triomphale. Bien entendu, les gazettiers à tout faire se • gardent de donner le nom des personnes qui composaient la ,,mission". _ Or, on lit dans un journal particulièrement aimé de la Kommandantur : ,,Les premières nouvelles do la mission qui rend visite aux camps des prisonniers en Aile-, magne ont été reçues en Belgique. La mission -a commencé sa tournée par le camp de Gottingen. La nouvelle de l'arrivée de nos compatriotes avait agréablement surpris les internés et l'accueii a été des plus enthousiaste. (Sic). L'impression générale qu'emportèrent les membres de la mission do cette première visite fut on ne peut plus favorable. A l'encontre des bruits répandus, nos prisonniers n'ont pas eu à souffrir autant qu'on se l'est* imaginé de .leur long internement. Au contraire, il appert des déclarations des aumôniers du camp, MM. Van Roy et Van Bergen, que nos soldats sont encore'en ce moment très dispos de corps _ et d'âme, se réjouissent d'un état do santé relativement satisfaisant. Sans doute, ils ont eu quelques durs moments à passer, notamment dans le courant des mois de janvier et de février, mais cet épisode a depuis longtemps disparu. Les soldats J. Midy, Velle, G. llooms, Delfosse, Cassiers, Michiels, Verrycken, Cools,-M. Reylantj qui reçurent tout d'abord nos compatriotes, les assurèrent qu'ils supportaient cette rude épreuve avec courage et résignation. Iï en est de même.des docteurs J. Goossenaers, Van de Kcrkhove et Van den Heuvel qui se trouvent au même camp. Le lieutenant, Van Rossem, encerclé à l'Yser et qui avait été assez malade, est actuellement complètement rétabli. La mission a assisté à la messe dominicale célébrée dans l'église du camp par l'abbé Van Roy. Deux soldats en uniforme servaient la messe. Au jubé trônait à l'orgue M. Hefferick, un musicien belge de grand talent, qui a su s'entourer d'un groupe d'amis qui interprètent les. chants liturgiques dans la" perfection. L'organiste y alla à cette occasion dé quelques lieds patriotiques et l'aumônier prononça une allocution de circonstance. Lo soir, une représentation d'oeuvres belges réunit visiteurs et visités dans le théâtre du camp et la journée se passa à la satisfaction de tous." Aia Pays Wallon A Erqueiinnes les Bcches ont déporté récemment un grand nombre d'ouvriers et de femmes, les premiers pour les employer à des travaux militaires derrière le front, les secondes pour les occuper aux travaux des champs. Dfes ouvriers liégeois sont envoyés dans le Luxembourg où ils doivent .construire des tranchées. * * * L',,Echo Belge" a annoncé le décès de M. Raoul Warocqué, député de Thuin et questeur de la Chambre dees représentants. Le défunt était un des grands industriels du pays. Il avait les plus gros intérêts dans les charbonna-•amit le plus gros intérêts dans les charbonnages de la Campine. Malade depuis longtemps, 11 avait été récemment faire une cure à l'étranger. Il est mort à l'âge de 47 ans, en son hôtel, ■45, avenue des Arts. Les funérailles ont eu lieu jeudi dernier. Bourgmestre de Morlamvelz et bien que ses fonctions d'administrateur dos importants charbonnages de Mariemont et de Bascoup absorbassent une grande partie de son activité, il se laissa séduire de bonne heure par la j politique. Il entra à la Chambre des représen-! tants en 1900. Après la mort de son frère Georges, qui avait occupé les fonctions de questeur,, il fut élu questeur en son remplacement. Avant de j fairo partie de la députation nationale, il |. ait siégé pendant quatre ans au Conseil | provincial du Eainaut. Son activité se manifestait surtout en dehors de la Cham'bre et ce dans tous les domaines. Il fait vraiment un Mécène pour les artistes belges, et les oeuvres d'art réunis par son frère et par lui, au château et au parc de Mariemont, forment une galerie unique. Les Warocqué se sont succédés depuis plus de cent ans comme bourgmestres de Morlan- ' u'elz. Avant même les lois ouvrières, ils se distinguèrent par leur souci du bien-être des travailleurs et ils créèrent dans cet ordre d idees de nombreuses institutions de prévoyance.Le défunt fut le bienfaiteur do nombreuses oeuvres de bienfaisance qu'il a dotées largement.i> Se raPPe^e que Raoul Warocqué fut de 1 ambassade extraordinaire q\ii alla signifier à la Cour chinoise l'avènepient d,u Roi Albert. Le défunt fut le chef de la mission spéciale et on sait aussi qu'il rapporta de Chine des oeuvres d art et. des antiquités qui un jour feront la gloire de nos musées. C est un homme de coeur et de commerce agréable qui disparaît. * * * Lé nombre moyen des journées de travail faites par les mineurs du Centre est en augmentatioij comparativement à celles de l'année dernière. Aaa IBrfâlbsmî Un grand nombre d'habitants des environs de Saint-Quentin se sont installés près de Tirlemont. Ils résidèrent pendant un certain temps dans le Hainaut. On annonce un peu partout l'arrivée de réfugiés français. Huy en Héberge aussi. Et l'on prépare dans le Limbourg de quoi les recevoir. * * * Oii signale une baisse de prix de certaines denrées. Les oeufs, qui coûtaient 75 centimes, sont vendus 35 centimes et les pommes dé terre, qu'on qayait 2.50 francs le kilo, ne valent plus que 90 et même 50 centimes. i article d: la Jsssissfe Le critique militaire de la ,,Vossische Zeitung", capitaine Erich voii Salzmann, publie un article intitulé ,,Notre flanc droit" que nous croyons utile de publier, du moins en partie. C'est la manière forte, la manière boche. Le prétexte est que l'Angleterre chercherait sous peu une base en Hollande pour sà marine ou ses armées. Toujours le fameux péril anglais... C'est la suite des perfides manoeuvres allemandes dent on n'a pas oublié l'échec complet en Hollande à la suite de la nouvelle.. mensongère d'un débarquement britannique en Zélande. On se rappelle le fameux télégramme affiché par un libraire du Spui. Le public hollandais, qui sait réfléchir, ne s'est guère ému à l'époque d« ce prétendu débarquement. En fait de débarquement, le personnage allemand, ccfti-pable d'acir lancé l'information, fut débarqué. J'entends qu'il dut prendre le train pour l'Allemagne. L'article du capitaine Salzmq,nn n'alarmera pas les Hollandais. Depuis le mois d'août 1914 ils ont pu juger des deux méthodes. Les Anglais ,,sans scrupule" n'ont jamais torpillé aucun navire hollandais.' Qu'on juge les nations aux procédés qu'elles employent. C'est le meilleur moyen. Voici la prose du capitaine Salzmann: ,,L'Angleterre (sans tenir compte de la délimitation des eaux territoriales hollan-daisés) a essayé d'établir un barrage de mines à travers la mer du Nord, des cotes de ia Néerlande aux côtes du Danemark. Ces mines, tout en empêchant les mouver ments de la grande flotte, forment cependant une certaine défense de la Deutsche Bucht. ' ' Et l'auteur termine ainsi: ,,Par conséquent, le. gigantesque barrage anglais de mines couvre avec une sécurité relative une partie de notre flanc droit. Mais la côte flamande — et la Hollande elle-même — sont sans protection. Après l'expérience que nous avons faite du manque de scrupules de nos ennemis et de leur action brutale envers les petits pays neutres, il nous faut regarder la Hollande comme faisant partie de notre flanc droit. Si, vers la moitié de cette année, la décision telle que nos ennemis la veulent n'a pu tomber sur le front de l'Ouest, l'Angleterre sans scrupule se jettera sur la partie attaquable de notre flanc droit: la côte flamande et la Hollande seront les points menacés. La neutralité, sans doute bieneillante de la Hollande, sera soumise à une épreuve des plus sérieuse en 1917". On se demande si c'est un avertissement ou une menace? 1 tibii Pour le DukbeSîje Belge De la ■'part de1 M.'Bailli/, Utrecht 1.00 fl, H y a m m 9 juin 1916. Les Russes -passent la ■Strypa, atteignent la Zlota Potick et font 13.899 nouveaux prisonniers, d\vnt 185\ officiersx

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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