L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 19 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hm52f7kw7p/
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i&rc Année N°. 87. B cents fio Centimes) Samedi 19 Décembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes le» lettres doivent etre adresseei u bureau de rédaction: IV.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , . _ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : ' Gustave Peellaert, René Chnmbry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation t Etranger H. 2.00 „ „ Sensationnelles révélations allemandes. ta Norddeutsche Aîlgcmeine Zritung est infatigable. Il n'est pas de jour où ses en-voyœ spéciaux à Bruxelles, transformés en cambrioleurs, ne découvrent au ministère de la guerre ou à la légation anglaise des documents prétendûmeut sensationnels établissant que la Belgique avait violé d'avance sa propre neutralité en concertant avec l'Angleterre et la France une attaque contre l'Allemagne. Si oes documents font réellement impression à Berlin et si l'on y espère qu'ils détruiront l'effet déplorable produit dans le monde entier par la violation cynique de la neutralité belge que le cbanceLier lui-même, dans un accès de franchise, déclarait être une atteinte au droit des gens, c'est que l'opinion publique est bien stupide au pays de la Eultwr. Les Allemands c.roient-ils vraiment que de telles sornettes trouvent le moindre crédit à l'étranger? Leur dernière ,,trouvaille" mérite de.retenir notre attention, non point pour que nous prenions la peine de la re-futer mais parce qu'elle peut fournir un aliment à notre boune humeur, ce qui, n'est-ce pas, n'est pas sans avantages par le temps qui court. Donc, après -l'arrestation de M. Grant Watson, secrétaire de la légation anglaise à Bruxelles, le^ Allemands fureteurs découvrirent- dans les papiers de la légation — ces diplomates sont si imprudents! — cette note manuscrite: ^Renseignement: lo. Les officiers français ont reçu.l'ordre de rejoindre dès le 22/7 après-mitfi.;'2o. Le même jour le chef de gare de Fraiperjes a reçu l'ordre de concentrer vers Maubeuge tous wagons fermés disponibles en vue transport de troupes. Communiqué par la brigade de gendarmerie de Frameries." (Frameries est à 10 kilomètres de la frontière française et Feignies à 3 K..M. de la frontière belge.) ,,Vcus voyez, triomphent bruyamment les Allemands, voilà la preuve que les Français mobilisaient dès le 27 juillet et que la Belgique en avisait immédiatement la légation anglaise!" Et après? Certes, je me sen6 pénétré d'un immense respect pour les renseignements donnés par la gendarmerie de Frameries... Mais des renseignements de cette nature, elle ne pouvait les avoir que de seconde main. Cependant, admettons qu'ils soient sorupuleusement exacte. Qu'est-ce qu'ils prouvent? Maubeuge demande des wagons à Feignies. Est-ce nécessairement pour envoyer des troupes en Belgique? De Lille, de Yalenciennes, de Douai, de Maubeuge, on pouvait aussi envoyer ces troupes vers l'est par Hirson ou Ter-grier-Reims. Et pruis, si réellement la France concentrait à notre frontière, la Belgique eu s'adressant à l'Angleterre, la seule puissance garante de sa neutralité qui fût encore en dehors du conflit, usait de son droit en demandant la protection de cette puissance contre une attaque éventuelle de.la.France amie. Qu'est-ce que messieurs les Allemand trouvent à redire à cette attitude? Les milliers de voyageurs rentrant de Paris les 31 juillet, 1 et 2 août et qui durent faire la route à pied ou en carriole de Feignies et parfois de Maubeuge à Quévy ou bien de Jeumont à Erquelinnes n'out rien remarqué d'une concentration des troupes françaises à la frontière belge (ça. se saurait, comme disait l'autre...) Au contraire, ils auront pu remarquer notre cavalerie, nos chasseurs à cheval, surveillant la frontière française et cela dès les premières heures de la mobilisation. Mais ces patrouilles n'eurent rien à signaler parce que 1a. France pas un iustant, comme M. Klobukowski en a.vait donné l'assurance à Bruxelles», ne songea à violer notre neutralité.Allons! cette nouvelle découverte de ,.1'Allgemeine Zeitun" n'aura pas plus de succès que les précédentes. Mais elle ne s'avouer.i point vaincue pour cela. La mauvaise foi allemande est tenace. Après la publication des renseignements du gendarme de Frameries, attendons-nous à la révélation de quelque propos grave du garde-champêtre de Cul du qu'vau ou du bourgmestre de Hoûte-si-Ploût. LOUIS PIÉRARD. Erratum. L'article que l'Echo Belge a publié hier sous e titre ..Leurs Mensonges" a paru signé d'un îoni inexact — Charles Herbert. Il s'agit a d'un pseudonyme dû à la fantaisie d'un ypographe. L'article est de notre excellent lollaborateur, M. Charles Herbiet* Des Précisions. Dans notre article intitulé ,,Des Faits", paru hier, une phrase peut prêter à quelque ambiguïté. Nous avons dit, sans autre précision, que les Allemands avaient fusillé un tiers de la population civile. Il s'agit ici plus spéciale-! ment d«> fusillades d'Aersohot. En effet, nous lisons dans le premier rapport officiel, rédigé i par la commission d'enquête et adressé au ministre de la justice en date du 28 août dernier, ce qui suit : „Ils (les Allemands) ont mis la ville au pillage, dérobant dans les habitations tout ce qu'ils pouvaient prendre, fracturant les meubles et les coffres-forts. Lé lendemain ils ont mis en rang de trois les autres bourgeois qu'ils avaient arrêtés la veille; dans chaque rang isl ont pris un homme sur trois. Ils ont conduit ceux-ci, avec le bourgmestre d'Aerschot, M. Tielemans, son fils, âgé do quinse ans et demi, et son frère à environ 100 mètres de la villa et les ont fusillés." Pour montrer que les Allemands agissaient on vertu d'un système, sur des ordres précis, voici le texte d'une affiche placardée à. Has-selt Je 17 août dernier: ,,Chers Concitoyens, ,,D'accord avec l'a-utorité militaire supérieure allemande, j'ai l'honneur de vous recommander à nouveau do vous abstenir de toute manifestation provocante et de tous actes d'hostilité qui pourraient attirer à notre ville de terribles représailles. ,,Vous vous abstiendrez surtout de sévices contre les troupes allemandes et notamment do tirer sur elles. ,,Dans le cas- où des habitants tireraient sur des soldats de l'armée allemande, lr. tiers de le population mâle serait passée par les armes. ,,Je vous rappelle que les rassemblements de plus de cinq personnes sont strictement défendus et que les personnels qui contreviendraient à cette défense seront arrêtées séance tenante. ,,Le Bourgmestre, ,,Ferd. Portmans." m in —■ Pour la Noël des enfants pauvres d'Anvers. Il nous est arrivé encore des envois d'argent pour les soîdg/ts au front. Le montant de notre souslription ayant été envoyé déjà à son Excellence Monsieur le Ministre de Belgique à la Haye, nous versons ces envois, en retard, dans notre liste pour les pauvres enfants d'Anvers. Le but étant également philanthropique, nous espérons que nos souscripteurs n'y verront point d'nconvénient ; au nom des petiots qui souffrent dans la ville conquise, nous leur adressons un reniercîment ému et sincère. rotai der 5 listes précédentes .... 112.00 fr. + 17.00 fl. Pour que le petit Jésus protège-Papa, Germaine, Henri, Jean et Edraée 20.00 fr. De la Grand Maman A 5.00 ,, De la petite E 0.13 ,, M. Jos Courtin à Breda 2.00 fl. On donne ce que l'on peut 5.00 fr. Borin, major retraité à Hulst' ... 20.00 fr. Pemmerman à Hulst 5.00 ,, Brand à Hulst 3.00 ,, E. Dehaes à Hulst 5.00 ,, G. van Goethem a Hulst ... 5.00 ,, Standaert à Hulst 5.00 „ De Moor à Hulst 5.00 ,, Fl. Goossens à Hulst 5.00 ,, E. Boonders à Hulst 9.00 ,, Wilford à Hulst 5.00 ,, Wouters à Hulst 5.00 ,, R. Poppe à Hulst 5.00 "Witmâyer à Hulst : 5.00 „ P. Daenen à Hulst 5.00 ,, G. van Goethem fils à Hulst 2.00 ,, Marien à Hulst 5.00 ,, Lammens à Hulst ,2.00 ,, Do Gent à Hulst 3.00 Decleen à Hulst 5.00 ,, Depilsen à Hulst 2.00 Casteels à Hulst 2.00 ,, Genné à Hulst 5.00 ,, Brackman à Hulst 5.00 ,, Val à Hulst 2.00 ,, Ramdonck à Hulst 5.00 ,, G. Ceyliz à Hulst 5;00 ,, Anonyme à Hulst ] .00 ,, Anonyme à Hulst ... I.0Q „ Peffer à Hulst 2.00 ,, Bertel à Hulst 1.00 ,, De la part do M. Joseph Daem . 2.50 fl. e *-!.■ — Hommage à la Belgique. Après avoir dépeint dans le ,.Daily relegraph'", la destruction d'Ypres, Luigi Barzini consacre à notre pays, l'hommage n[u'on va lire : O pauvre et chère Flandre^ aimable et douce lisse et paisible comme une mer calme, pays de canaux et de maisons à pignon, pays de silence, pays des traditions pieuses, de sérénité, de bouté et de vertus ! Dans toute la vieille Europe/turbulente, où chacun réclame le bien dé son voisin, où chaque peuple cultive dés asiprations, des ambitions, de la rancoeur et dé l'envie, il n'y avait qu'un seul peuple qui ne demandait rien et n'avait pas de désii^, qui pratiquait la modestie, qui vivait en songe, satisfait, flegmatique, soutiant, content de vivre eu paix. C'était la Belgique. Et contre elle s'est déchainée la plus injuste ît la plus monstrueusement belliqueuse des "érocités qui se déchaina dans le monde. La population belge a fui en longues caravanes et s'est dispersée, après l'inoendie de ses maisons, la violation de s?es sanctuaires, l'écrasement, pièce à pièce, de ses terres... Pauvres Flandres, tant aimables et douces i En Belgique. A Brux elles. On a parlé fréquemment de cette fameuse liste noire dressée, par un député catholique de Cologne: herr Karl Trimborn, actuellement, à Bruxelles, chargé d'une mission dont le caractère est plutôt mal défini. Nous avons un exemplaire de cette listre entre les mains et nous nous faisons un plaisir de la reproduire fidèlement : Liste noire: M. Roland de Marès, publiciste à Bruxelles, M. L. Dumont-Wilden, publiciste à Bruxelles, M. Léon Souguenet, publiciste à Bruxelles, M. Chainaye (sans prénom), publiciste à Bruxelles, >1. Maurice Wilmotte, professeur à l'Université de Liège, M. Charles Bernard, publiciste à Anvers, M- Maurice de Smet de Naeyer, publiciste et président de la ,,Culture française" à Gand, M. Firmin Van den Bosch, magistrat et publiciste, vioe-prési-dent de la même société à G-and, SI. Gustave Abel, publiciste à Gand, M. Eugène Gilbert, avocat et publiciste à Louvain, M. Maurice Renard, magistrat et publiciste à Bruges. Cette liste — et. voilà qui indique la préméditation, car on ne conçoit pas qu'avec leurs innombrables espions les Allemands pussent être mal renseignés, — cette liste date de plus d'une année. Nous en trouvons la preuve dans le fait, par exemple, que notre confrère Abel a quitté Gand pour remplir, à Bruxelles, les fonctions de secrétaire-général de l'organisation du parti libéral et que M. Van den Bosch est, depuis de longs mois, magistrat en Egypte. Ce qui aura guidé herr Karl Trimborn dans le choix de ses victimes, c'est l'allure toute française des manifestations de celles-ci. Les onze ,,victimes" ne sont pas précisément en admiration devant certain mouvement en Belgique, dont le but était d'affaiblir progressivement la langue française pour, finalement, la tolérer simplement en Belgique à l'égal des langues allemande ou anglaise. Or, les ,,victimes" dont le français est la langue maternelle,' ont toujours défendu celle-ci contre toutes .les attaques injustifiées ; ils ont rompu des lances pour la défense de la civilisation latine que quelques énergumènes attaquaient, rendant à la France et à sa langue l'hommage d'admiration qui revient tout naturellement à ce grand pays que l'invasion de son territoire vient de rénover et qui réalise à présent l'union des partis. Le député Trimborn s'est persuadé de ce que les amis de la France ne pouvaient pas être les amis de l'Allemagne et il a dressé la liste noire de ceux qui aimaient la France sans haïr pour cela l'Allemagne, car des gens de leur intelligence ne condamnent pas tout un pays parce qu'ils savent apprécier, à leur juste valeur, ses différentes manifestations. Leurs écrits, car les ,,cnze" sont parmi les meilleurs publicistes belger, auront été suivis avec attention de l'autre côté du Rhin. D'autre part, nous avons prouvé que la confection de cette liste remontait à plus d'un an ; n'est-ce pas la preuve irréfutable des intentions haineuses de certains Allemands à l'égard des Belges? En livrant son document, herr Trimborn se condamnait lui-même.,,L'Echo Belge" est particulièrement flatté de voir figurer l'un des siens parmi les personnalités littéraires belges que les Allemands redoutaient le plus. * * * La proclamation suivante est affichée actuellement sur les murs de la capitale: ..La population belge est frappée par cet ordre d'un impôt de guerre mensuel de 40 millions pour la durée d'un an. L'obligation do régler cette somme est imposee aux neuf provinces qui seront solidaires les unes des autres. Le paiement des deux premières parties doit en être fait le 15 janvier 1915 au plus tard ; les règlements suivants se feront le 10 de chaque mois à la caisse de guerre du Kaizerl. Gen. Gouvernement à Bruxelles. Dans le cas où les provinces pour se procurer des ressources décideraient de faire un emprunt, la forme et le texte en seront fixés par le commissaire impérial auprès des banques en Belgique.Les conseils provinciaux du gouvernement belge sont convoqués en une séance extra ordinaire pour le samedi 19 décembre, qui se-tiondra dans les chefs-lieux de provinces pour décider de quelle manière on réclamera cet impôt de guerre à la population belge. L» présence du gouverneur n'est pas obligatoire à cette séance. Celle-ci sera ouverte par un des membres au nom du gouverneur général impérial. Elle 11e sera pas publique. L'assemblée pourra délibérer valablement quel que soit lo nombre des membres présents. A Anvers. On attend, disent certains journaux, plusieurs milliers de soldats appartenant à la landwehr et à la landstunn qui doivent ' aller renforcer le front allemand sur I l'Yser. A cet effet, les écoles encore disponibles serviront de lieu de logement aux troupes. Les ulilans vivent sur leur réputation. Ils sont la terreur des villageois. Aussi profitent-ils largement des sentiments qu'ils inspirent. Us ont été réquisitionner dans un village en bordure de la voie, ferrée Anvers-Esscheu tout le bétail d'un cultivateur. Et comme ce dernier se plaignait de# perdre ainsi tout ce qui1 possédait, qu'en conséquence sa famille et lui-même seraient ! vite affamés, uu soldat lui répondit : ,,Nous , d'abord. Les Belges ensuite !•' Les désertions, par Esscheu, sont deve' nues impossibles. Un grand nombre de troupes garde la frontière. Au Nieuwmoer, tout petit village, ou en compte plusieurs centaines ! * * * Mais les soldats qui jugent avoir porté assez longtemps l'habit militaire revêtent des costumes bourgeois et filent quand même, via Vieux-Digu, Hérenthals, Lom-mel. Dans cette partie de la province, les gardes frontières sont à ce point encourageants que la simple présentation d'une plaque de ceinturon permet aux déserteurs de passer sans encombre. Ce signe est le ,,Frontière, ouvre-toi" du soldat germain. A Na m u r. L'évêché de Namur communique la liste des prêtres du diocèse assassinés par les soldats allemands, quelques-uns morts après d'effroyables tortures. Cette liste comprend les noms de; MM. les abbés Bilande, aumônier à Bouge ; Pierrard, curé à Châ-tillon; Patron, vicaire à Deux-Rys ; Hot-tlet, curé à Les Alloux ; Docc^, professeur au collège de Virton ; Poskin, curé à Su-rice ; Piret, curé à Anthée; Ambroise," curé à Onhaye ; Gaspar, professeur à Dinant; Burniaux, professeur à Namur} Schloegel, curé à Hastière par delà ; Laisse, curé à Spontin ; Gilles, vicaire à Couvin ; Georges, curé à Tiutigny ; Alexandre, ouré à Mussy-la-Ville ; Glouden, curé à La Tour : Zender, prêtre retraité à Ciney ; Pierret, vicaire à Etalle ; Maréchal, séminariste à Maitesin et Delcourt-, séminariste à Anthée, soit en tout, vingt ecclésiastiques, auxquels il faut ajouter le P. Gillet, bénédictin de l'abbaye de Maredsous, uu chanoine prémontré 'et deux frères convers de l'abbaye de Leffe, près Dinant, ainsi que deux prêtres du diocèse de Tournai tués dans le diocèse de Namur. Il manque encore des renseignements touchant le sort d'une dizaine de prêtres disparus depuis l'invasion. D'autre part, plusieurs victimes doivent être comptées parmi les prêtres des diocèses de Liège, Malines et Tournai. ,,Gott mit uns!" comme disent nos ennemis.A Louvain. Indépendamment des personnes citées dans notre numéro du 15 courant, MM. Verstraeten père, De Bie père*, Carette père, Legourd et le docteur Meulemans sont également rentrés . après une détention de 3£ mois à Munster-lager. Tous portaient sur le dos, inscrit en lettres blanches, le mot: ,,Kriegsgefangene". Ces messieurs sont à juste titre très réservés sur le traitement subi pendant leur captivité. De très nombreux Louvanistes, appartenant à toutes les classes de la société, sont encore maintenus là-bas malgré toutes les démarches faites pour les libérer et le résultat de l'enquête officielle dont la conclusion est entièrement en leur faveur. Plusieurs familles attendent dans l'anxiété et même dans le besoin le retour au foyer du chef de famille. * * * La ville a un aspect morne, désolant. Ce ne sont que ruines de maisons incendiées et qu'on s'occupe d'abattre. On déblaie actuellement ce qui reste de la ,,Table Ronde". * * * Quatre ouvriers qui procédaient au déblaiement des matériaux provenant de la maison du dentiste Igel ont été ensevelis sous les décombres. .* • » Pour procurer de l'ouvrage aux ouvriers l'administration communale fait tracer de . nouveaux boulevards entre les portes de Namur et de Tervueren, entre celles de Bruxelles et de Malines,* derrière l'emplacement du Tir communal. Parmi les journaux autorisés il y a ,,La Belgique", ,,Le Bruxellois" et ,,Le Nieuwe Rot-; terd'amsche Courant" lorsque les Allemands ne sont pas vaincus. Oô dernier journal se | vend quarante-cinq centimes l'exemplaire. Il n'a pas été autorisé durant plusieurs jours de la semaine dernière. * * ■*' ... Mardi est arrivé le régiment de dragoD6 110. 24, venant do Courtrai. Les officiers furent logés chez l'habitant, les soldats dans Jes casernes. Beaucoup de chevaux étaient sans cavalier. Mercredi matin, ce régiment s'est dirigé sur Diest, pour so rendre do là à Bever-loo. Nous avons signalé son passage à Bruxelles et son. arrivée au Limbourg dans notre no. du 11 courant. A Ostendje. Un nouveau décret de la .Kommaudantur ordonne de quitter la ville à tous ceux qui n'y sont pas inscrits sur les registres de la population depuis le 1er Avril dernier. Au Littoral. Il est littéralement impossible d'arriver au littoral belge par la frontière hollandaise. Partout on se heurte à d'implacables sentinelles allemandes, qui vous renvoyent avec un bref: ,,Passioren streng verboten". Il est aussi fort dangereux de prendre des chemins de traverse, où l'on risque d'être atteint par une balle à chaque pas. Ces mesures rendent la vie des habitants de la frontière qui doivent se pourvoir de vivres, fort difficile. E est totalement impossible de s© procurer des charbons, du pétrole, du sucre, du sel et du riz du côté belge de la frontière. Il 11'y a rien d'étonnant* donc à ce que certains habitants risquent tout, pour arriver jusqu' l'Ecluse ou Aardenburg, afin de se poui voir du nécessaire. Encore leur èst-il soi: vent impossible d'emporter leurs denrées car les douaniers hollandais se montren très rigoureux et appliquent sévèrement 1 règlement qui interdit l'exportation d certaines marchandises. Les Allemands se montrent asser nei veux et peu confiants en ce qui concern leur sort. A Liège. M. Iierman Hubert, ancien recteur d l'Université vient d'être chargé de cour à l'Université de Londres. * * ♦ Dans le diocèse de Liège, six prêtres son morts victimes de balles allemandes ; ce son les curés de Blegny, de Haccourt (Visé • d'Heure-le-Romain, de Hockay, de Forêt e le vicaire d'Olne. * * * Le chanoine Jacques de Laminne, profes séur à l'Université de Louvain, a été chois par Mgr. Rutten à titre de vicaire-généra de l'évêché, en remplacement de feu Mgi Herzet. * * * Deux femmes, pour passer en Hollande s'étaient munies de laisser-passer, parfaite ment en règle. Or, près de la frontière d Limbourg, elles durent traverser deux haie de soldats, connaissant pour la plupart asse de français pour se faire comprendre. Deu de ces hommes vinrent au devant des femme et reclamèrent dix francs avan*" de les laisse poursuivre leur route. Vives explications refus dé paj'er et demi-tour des femmes. C que voyant, les soldats consentirent à le laisser passer moyennant cinq francs ai lieu de dix ! Toujours le même motif qui les poussai à agir ainsi : le manque de nourriture ! * * * Depuis plusieurs jours, les Allemand sont devenus d'une sévérité extraordinaire Antérieurement, un seul oBicier examinai les passeports. Actuellement, cette visit est fait par un officier, accompagné de deu: fçldwebels, dont le rôle semble être de dé visàger tous les vo}fageurs. Ceux qui parais sent craintifs, sont arrêtés séance tenant et fouillés des pieds à la tête. * # •# ■ Le tram électrique continue à faire 1 service jusqu'à Flémalle. Là, des voiture conduisent à Andenne d'où un trainwa; prend les voyageurs pour Jambe. De Jambe-Namur à Fleurus: vicina] Jusqu'à Gillv-Sart-Allet : breack. Enfin 1 tram électrique partant de Gilly attein Charleroi. Bref, en quittant Liège à 5.50 h du matin, heure belge, on peut arriver : Charleroi à 6 heures du soir. Au Pays Wallon, Joli mont. Haine St. Pierre, Houdeng, L Louvière, n'ont pas eu à souffrir du passag des troupes allemandes. A Craonière cependant ou s'est battu, de même qu' à Trévières et i Péronnes (Belgique) c'est dans cette dernier-commune que M. Gravis, bourgmestre et dé puté a été fusillé. • * » Les villages situés entre Ath et Jurbisi sont sans dégâts. Les troupes ennemies n ; ont- même rien réquisitionné. A Attre, par exemple, les habitants n-sont pas rationnés. Ils ont du froment e' des pommes de "terre en abondance. Toutes les femmes, de soldats continuent s toucher leur rémunération grâce aux com munes où elles sont domiciliées. A W e e r t. Il devient extrêmement difficile de passe: la frontière. Certaines sentinelles exigent sans faire jamais aucune concession, de pièces signées par des fonctionnaires aile mands. Trois personnes do Molenbeersch on été arrêtées pour contrebande par les fonc f.innno iï*ûc Knlfrov —mu Lettre du Havre. Quand je suis parti de Bruxelles, le 19 août aveo quatre paires de chaussettes d'été ains que trois bottines du pied droit et une seuL du pied ga.ucbe, je ne me doutais certes pa. des proportions que prendrait Pextraordinair' aventure où nous étions plongés^ pas plus qu» vous ne songiez- vous-mêmes à lire un jou: l'Echo Belge" en Hollande. Mais voyez comme on se fait à tout! Non avions pris lo train d'Ostende, histoire de lais ser les Allemands passer à travers la Belgique sans devoir assister à leur triomphe. San; doute, ils repasseraient bientôt nos frontières Et quand — lors de la victoire de la Marn< — nous apprîmes la marche victorieuse de aïo; troupes sur Aerschot et Louvain, nous trouvâ ■mes cela tout naturel. On saura un jour pa; quel singulier accident nous laissâmes alor; échapper la victoire complète et comment le: lignes de communication allemandes ne furen pas- rompues. j Apres la victoire des Français à Péronnes, 1« 16 septembre, nous espérâmes encore très vive ment. Mais des renforts énormes arrivèren-aux Allemands et les Français, qui avaien poussé jusqu'aux portes de St. Quentin, du reut battre pn retraite. La guerre de manoeu vres était finie et la guerre de tranchées allai commencer. .Même alors, qui aurait prévu l'assaut et h c},- *--> -l'Anvers, la défaite, l'exil? Eh! bien, telle a toujours été -la confiant absolno dan* le résultat final, et telle est not,r< force d'adaptation que nous vivons ici comm< à, si cela avait été entendu, prévu et préparé _ I dès le début de la« guerre, et même depuis i très longtemps. ( D'abord, on est entre Belges; on a adopté ' tout de suite de petites habitudes. On va à son bureau régulièrement. On expédie sa paperasse-e rie quotidienne et l'on remplit, ponctuellement b les devoirs du jour. On a l'illusion d'une petite patrie car, par un hasard heureux, en optant - pour la France, le gouvernement qui s'exilait 3 avait choisi le lieu qui convenait le mieux. Il y avait, tenant au Havre par un boulevard qui court le long du bel estuaire de la Seine, uue jolie plage naguère encore un peu sauvage, aujourd'hui complètement modernisée, agrandie, peuplée de riches villas et de palais somp-3 tueux par M. Dufavel, le Tietz parisien. De g sorte qu'on a trouvé là des installations toutes neuves — la création du Nice-Ha vrais remonte à deux ou trois ans et n'est point achevée complètement — et très spacieuses pour loger tout t le monde et installer les ministères. t Car, si le personnel est réduit, ce n'est pas I encore celui d'un gouvernement ,,bulle de j. vent", comme disait aimablement, naguère, le ,,Tàgliche Rundschau". Il a été suivi, pour commencer, par tout le corps diplomatique, qui est installé dans le voisinage immédiat de " la mer, à l'hôtel des Régates. Les ministres i d'Etat sont logés dans un palais meublé, qui 1 se dresse impérieusement à mi-côte: ils en ont ; même inauguré la plupart des appartements. Nous avons là M. Coreman, M. et Mme Ilymans, M. Schollaert, M. et Mme Huys-mans, M. et Mme Liebaert, M. Vandenheuvel, ' M. Goblet d'Alviella, M. Vandervelde — que l'on a vu deux jours à peine, ici. Les ministres 1 se sont retirés plus loin, dans une pittoresque 3 et magnifique ,,hostellerie", qui s'abrite au 5 sein même de la falaise et des canons formi-ç dables reposent, si l'on peut aire, sur leur s tête: les canons de La Hève. M. de Broque-r ville, seul, a une villa séparée, à côté de son ministère, au bord de la mer : mais il n'y est ' venu passer qu'une seule nuit. Lui non plus 3 ne veut pas quitter son armée.Nos diplomates 3 pâlissent sur les journaux allemands dans une 1 autre villa encore. Mais les autres ministères occupent tout simplement des appartements t du palais où sont installés les ministres d'Etat. Leur personnel est très réduit, trop même, pour certains d'entre eux. C'est ainsi que le ministère de l'industrie et du travail ne 3 compte qne deux fonctionnaires, qui sont évidemment débordés, à telle enseigne que k c'est M. . Pauwels, le distingué greffier 3 de la. Chambre, qui a dû organiseï ^ sous la direction du président Schollaert et avec des. collaborations de fortune, une bourse du travail pour les réfugiés: oeuvre essentielle, car la France manque de bras et le tra-3 vail abonde, on demande des ouvriers de tous côtés et dans tous les corps de métier. Il ne faudrait donc pas croire que l'on a ne fait rien ici: on travaille beaucoup, avec ^ bonne volonté sinon avec éclat, et l'on fait 3 d'utile besogne car, jusqu'à présent, on a pu 7 garder le contact avec le pays. Cela devient malheureusement plus difficile de jour en • j°u.r- 3 Nos ministres et nos ministres d'Etat voyais gent. vont à Bordeaux, à Londres, ou visitent les réfugiés et les camps de rocrues. ' M. 'Segers dirige sa flotte de bateaux, réfugiée ici et qui l'ait la. navette entre Cherbourg et Calais, à l'occasion; il s'occupe de ses machines et de ses wagons, réfugiés eux aussi en France. M. Helleputte se concerte avec ses ingénieurs pour la. réfection future des x routes et des ponts. M. Carton de Wiart a pré-3 sidé aux réunions, envoyé des télégrammes et donné des instructions 'à ses magistrats et il est l en route pour Bordeaux à travers toute la 3 France. M. Hubert est revenu de Folkestone . ^ où la maladie l'avait retenu assez longtemps. M. Renlrin a le sort de la colonie sur les épaules. M. Vandevyvere pare aux difficultés fina-n-^ c.ières, qui sont nombreuses, on le devine aisément. M. Berryer a dû se débattre d'abord 7- avec les gardes civiques et il se consacre aujourd'hui tout entier à une tâche hautement patriotique, mais sur laquelle j il ne serait peut-être pas prudent d'insister ici. M. Davignon a une bien lourde charge, bien lourde. M. Poullet*va et vient. Enfin l'on se remue. D'ailleurs les choses marchent bien, sauf en cp qui concerne, malheureusement, l'intendance. Il y a dans certains dépôts et dans certains camps des réclamations très vives pendant les derniers froids. Et l'on vivote donc, modestement, mais très dignement, sur ce beau rocher de Sainte-AdVesse d'où Hugo aurait pu écrire des strophes sonores et vengeresses, et où nous > faisons de la prose médiocre attendant pa-5 tiemment le lendemain — ahî quelle leçon " de patience, tout ceci! — songeant avec mélancolie à tout ce qu'on a laissé là-bas, à ce qui se passe là-bas, mais résignés, calmes, confiants, passant nos soirées à lire les journaux " (à propos, le ,,XXe Siècle" a.reparti ici) ou à écouter les beaux sermons do l'abbé Maupas, un prédicateur très éloquent qui dirige une retraite ayant pour objet le succès des alliés. Parfaitement, à écouter des sermons... i P. N. Union Belge. 5 Assemblée générale ce soir 19 Décembre J à 8y> hres à notre local provisoire Wete-ringschans 22. Ordre du Jour. 1. Lecture du procès-verbal de notre dernière assemblée.. 2. Désignation de membres d'honneur. 3. Divers. N.B. Tous les Belges habitant Amsterdam sont instamment priés de se faire inscrire comme membres effectifs de notre ; cercle. ^ L'Union Belge, 22 Weteriugschans, . inscrira tous les jours jusques et y compris le 19 courant le nom de tous les enfants bel-^ ges de 3 à 16 ans séjournant à Amsterdam, afin qu'ils soient invités par le Tehuis voor ^"Belgisc.he Kinderen à la fête de Noël, qui , aura lieu le 22 décembre, à 7 heures du soir, -, dans une des salles des établissements ,,Bel-> levue", Leidsohekade.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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