L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 22 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4m9183531s/
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geme Année IV°. ÏQ64 s ceaiïs Samedi 22 septembre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, »5©iarraal quotidien «Sa» malin p*asraissasiit en tiofllaracle.. Belge est notre nom de Famifie. Toutes les lettres doivent être adressas au bureau de rédaction: V Z VOORBURGWAL 334-340, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 17"7Fi. g—ma———i—i——■———i—em Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. , l Charles Bernard, Louis Piepapd. Comité de Rédaction:' „ , _ , ( René Chambrï, Emile Painparé. four Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Eiranger II. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Pourquoi souffrons-nous? Pour n'être pas esclaves ! Dans cette longue attente de plus de trois niées, au milieu des secousses qui boule-jrsent le monde entier, quelques-uns de 3S compatriotes se demandent, avec ^ an-:>isse, quand ce sera la fin de ces misères, Mit lo clur exil est encore la moindre. J'entends des Belges dire tout bas: aurons-ous un quatrième hiver? Quel matin, ou ue soir, verra venir la paix? Constatation ;nculiière; cette anxiété dq quelques-uns 'a°^rave, à ce qu'il semble, à mesure qu'on 'éloigne de la patrie. La Belgique envahie, p'iétinée par les bar-ares de l'Europe centrale, réduite derrière is meurtrières clôtures de fer à l'état de rison, d'où personne ne sort, la Belgique Mit superbement, dans tous ses partis, tholiques, socialistes,, libéraux. Les fem-es de chez nous, les mères elles-mêmes, >ur lesquelles la guerre est la chose détes-,ble entre toutes, demandent, exigent, fut-i au plus dur prix, la victoire. L'exil ferait-il' oublier à certains pour telle impérieuse et glorieuse necessite tous î Belles souffrent? Rappelons-leur le6 raisons .de nos sacri-îes: nous souffrons afin do n'être pas es-ives.En 1844, Henri Heine, dans un poème titulé ,,Deutschland", nous prédisait que ,,monde entier serait allemand". Rêve do rète, disions-nous, en haussant les épaules! Cette belle visée est devenue le program-e, disons mieux, la hant.se de tout un ;uple, de toute une race ! "Un des oracles.de l'Allemagne, dans le )lumo intitulé : .,Grcss Deutechland uhd [itteleuropa um das Jahr 1950" (Thorman, Berlin) page 48. écrit ceci : ,,Dans un espace d'années qui sera court dus devons voir ceci: le drapeau germa-ique abritera 86 millions d'Allemands et ux-ci gouverneront un territoire peuplé 130 millions d'Européens. Ê\ur ce vaste rritoire. seuls les Allemands exerceront des cits politiques; seuls ils servirent dans la irine et dans l'armée; seuls ils pourront quérir la terre. Ils seront alors, comme au )yen âge, un peuple de maîtres condescen-nt simplement à ce que les travaux infé-■urs soient exécutés par les peuples soûls à leur domination." La Belgique devait être comprise, la pre-ière, dans ces 130 millions d'esclayes ger-iniques vous aux besognes inférieures. La réalisation de cet idéal barbare, l'Al-magne l'essaya après 1870, par la paix; et ms savons tous quelle était déjà l'empri-à la veille de la guerre que nous vivons, a conquête économique de notre pays avait ; rumen cé, et, pour savoir où nous en étions, [fléchissez, à ce qu'était- devenu Anvers et arcourez les listes de réfractaires publiées u* ordre du gouvernement du Havre. Mais l'Allemagne était trop pressée. La >nquêfce lente ne satisfaisait pas son orgueil. Ile voulut la guerre, le mot est de Maxi-ilien Harden, et nous fûmes .la première oie. Vous savez le reste. 1 La guerre qu'on nous inflige, suivant un an prévu longtemps d'avance, et réglé ns ses moindres détails, n'est pas une erre de soldats, mais une guerre de peuple peuple, de Kultur contre culture. Les instructions officielles, données aux ticiers allemands, instructions nullement ;rètes puiisqu'elles ont été publiée» par grand état-major de Berlin, disent ceci 5 cite un texte authentique): ,,Une guerre conduite avec énergie ne ut être dirigée simplement contre les comptants de l'Etat ennemi et les positions 'ils occupent: elle doit aussi détrwire ut es les ressources intellectuelles et maté-Iles de- cet Etat." Avec un tel programme, et de tels exécu-a-ts, fa Belgique pouvait s'attendre aux res tortures, aux plus abominables trai-tnents. L'atroce réalité n'a pas déçu l'abo-mable idéal. Nôs compatriotes de tous les âges, de utes les classes,' de toutes les professions it connu l'extrémité dans la douleur et ms la souffrance. Quand la bote germanique s'est jetée sur c'était son premier bond: elle était ÉÉralement affamée, elle avait soiif et dm. Le6 premières tortures de la victime t. été inexprimables. Nos souffrances, dont les rapports offi->ls ne disent qu'une partie, n'ont pas été utiles, puisqu'elles ont .donné l'éveil à Europe et puis à tout l'Univers. Oui. les Belges ont atrocement souffert, souffrent encore et peut-être ne Bont-ils 6 au bout, mais ils ne seront pas esclaves roo qu'ils ont entraîné le monde entier ni la lutte contre la barbarie teutonne et e la défaite de cell*<çi est, certaine, et im-nente.Bernhardi, dans son livre fameux sur La terre d'aujourd'hui, a prononcé lui-même sentence de la défaite boche: „Quant à nous, affirmait-il, nous ne us défendrons sûrement pas derrière cPes □parts et des fossés, le génie du peuple truand nous en préservera" (P*#e 250, me II). Eh bien, le g'énie allemand n'a nr>s pré?">r-les légions d'Hiijçlenburg de ce que rnhardi redoutait: l'installation dsr^re \ ouvrages de terre, La bête est traquée derrière ses tranchées; elle a faim avec toute l'Allemagne; les poilus l'auront; et, reconduite ou non, il faudra qu'elle repasse le Rhin de gré ou de force. Les Belges ne seront pas parmi les 130 millions d'esclaves rêvés par. l'Allemagne. ,,Aucune violence, avait prédit le cardinal Mercier, n'aura raison du patriotisme belge." • Cette prédiction, un savant français l'avait mise en cette formule scientifique: ,,Conquérir le territoire d'un peuple ne suffit- pas. Pour le dominer il faut encore vaincre son âme." Mes chers compagnons d'exil, unis aux Belges du dedans, ne laissons pas vaincre notre âme. Continuons de souffrir le peu qui nous reste encore à souffrir. Nous .sommes au bout de la souffrance, et tout proches déjà de la joie qui suivra la victoire remportée et la liberté reconquise. Auger de Busbeck. ■ ■ Il Jl « !■ La crapisie à l'oeuvre. Nos lecteurs sont au courant de l'abominable campagne que les activistes, sectateurs de Borms et féaux sujets du roi de. Prusse, mènent contre le cardinal Mercier. Sans doute la haute et noble figure du prélat ne saurait être atteinte par la bave de ces reptiles et elle nous apparaît plus rayonnante encore parce qu'au bas monte un petit ourlet de boue. Ce sont là les terribles e*-, angoissants contrastes des temps où nous vivons. Cette campagne ignoble, encouragée et payée par les Allemands, vient de donner lieu à un incident des plus regrettables qui éloignera définitivement des flamingants activistes quiconque conserve encore un grain de dignité et de propreté morale. Nous empruntons le récit au correspondant du ,,Algemeen Handelsblad" qui écrit à la date du 18 septembre: ,,Les premières collisions ont eu lieu dimanche dernier. Le cardinal Mercier devait prêcher ce jour-là à l'église St-Georges. "Une foule nombreuse se pressait aux abords et à l'intérieur du temple. Quand le prélat, vêtu des ornements épiscopaux, apparut sur le seuil dn presbytère pour se rendre à l'église, il fut longuement acclamé, quand, tout à coup, d'un petit groupe d'activistes, parmi lesquels on dit qu'il se trouvait de jeunes prêtres, il s'éleva des cris et des coups de sifflets. On jeta des billets avec cette inscription: ,,Sainte Lut-garde, patronnesse des Flamands, donnez à la Flandre libre un évêque flamand." ,,Ceci provoqua bientôt la colère des assistants et l'on en vint aux Coups. Il y eut un^ conibat en règle et \& police dut faire usage de l'arme blanche. ,,Lorsque le cardinal sortit de l'église le jeu recommença, cette fois avec plus de violence, car la foule s'était considérablement accrue. On se battit à coups de canne et l'on jeta des pierres. Deux manifestants activistes, grièvement blessés, durent être conduits à l'hôpital Ste-Elisabeth. La police demeura maîtresse du terrain." Le correspondant du ,,Algemeen Handelsblad" fait suivre son r?cit de l'extrait d'un article du journal ,,±Iet Vlaamsche Nieuws" qui n'est ni plus ni moins qu'une excitation à l'assassinat et qui contient contre le cardinal Mercier les injures les plus grossières. Et voilà où nous en sommes ! —i «i u ~~i f*i i i*~ 11 [es manoeuvres alfemandos en Belgique Du ,,Temps" : Les projets allemands en Belgique? Ils ne se bornent pas à séparer les Wallons des Flamands. La ,,Gazct.to de Frano-fort" du 23 août a publié la note suivante, prélude philologique à des revendications territoriales: ,.Dans lo royaume de Belgique, on le sait, ce ne sont pas deux langues qui se parlent mais trois. A côté de la population flamande et de la population wallonne, il y a dans les provinces de l'est plusieurs districts dont les habitants, de temps immémorial, considèrent et emploient l'allemand comme leur langue maternelle. ,,Tel est le cas, dans le Luxembourg belgp, pour le chef-liéu de la province, la ville d'Arel, plus, connue avant la guerre sous son nom français d'Arlon. Tel est aussi le cas de 22 villages environnants, où la langue usuelle est l'allemand. Il en est de même dans une série de localités appartenant à la province de Liège! ? ,,0n vient de créer un journal quotidien pour cette région de langue allemande en Belgique („dieses deutsche Sprachgebîet Bel-giens"). Le premier numéro est sous nos yeux." Dans ces quelques lignes que d'ingénieuses coïncidences! Une ,,région de langue allemande" qui pendant trois ans d'occupation avait passé inaperçue apparaît soudain, armée d'un journal quotidien, au moment où les Allemands vont dire ce qu'ils voudraient faire de la Belgique. Une partie de cette région providentielle est sitùée à l'ouest de Luxembourg et au nord de Longwy, do manière à défendre les ! prétentions allemandes sur le bassin minier de Lorraine. Le reste des ,,deutsches Sprachge-j biet" est aux environs de Liège, la forteresse que l'Allemagne voudrait garder. La politique i allemande a décidément fait de grands progrès I depuis Bismarck. Il ne savait que piétiner le | principe des nationalités. Elle a appris, par surcroît, à l'utiliser/ En Belgique. C'est un des spectacles les plus déconcertants de voir, aujourd'hui, nos marchés des produits de la terre. Les criées des fruits et légumes dépassent en abondance tout ce que l'on peut imaginer de plus jordanesque et de plus rubénien. Hier, nous avons assisté à une partie de la vente des fruits et légumes de la criée. de la rue Sainte-Catherine, oïl ■ sont centralisés, comme on sait, les produits des serres et cultures maraîchères des environs de Bruxelles, Tervueren, Hoeylaert, Ove-ryssche, La Hulpe, Genval, Malaise, etc. Nous ne saurions décrire l'encombrement, par pyramides, par montagnes de paniers! La mosaïque infinie formée par les caisses qui ne laissent pas une place vide sur les ■ •nombreux rayons des innombrables étagères à fruits. Quand tout cela vous apparaît embelli dans un rayon de soleil perçant le vitrage ou vaste hall, on oublie un moment la disette, la vie chère, et l'on crie au miracle! A midi, la vente battait encore son plein, les galeries étaient combles jusqu'au paradis et la criée continuait aux quatre tribunes ! Voici quelques prix d'une reposante modération : grosses poires en caisse, genre Beurré et Passe-Crassanne, fr. 1.80 le kilo; pommes en caisse grosseur du poing, id. ; noisettes en verdure, fr. 2.80; beau raisin noir rangé par grappes séparées, en caisse : fr. 1.80; prunes vertes: fr. 0.50 et 0.60; j prunes rouges grosses, magnifiques : fr. , 1.20; reines-Claude : fr. 1.20; grosses, prunes bleues.: fr. 0.85; grosses prunes j vertes dorées: fr. 1.20; tomates en caisses, j grosses, rouges, à point: fr. 0.80; petits 1 choux-fleurs, tête d'enfant: fr. 0.40 la pièce; choux cabus blancà: fr. 0.80 et fr. 0.90; choux rouges, id. Tous fruits et légumes de première qualité. * 1 * * * On annonce la-mort- de M. Joseph Linde-man, professeur émérite à l'Ecole militaire, [ et du capitaine commandant Berben. * * * Dimanche matin, M. Janssens, chef de la I brigade judiciaire do Bruxelles, accompagné ! de ses agents, a fait une descente dans une maison de jeu du boulevard do la Senne. La salle do jeu était établie dans une pièce du premier étage. Lorsque les policiers y ont fait irruption, une vingtaine de joueurs y étaient réunis. On y jouait la ,,pa6se anglaise" et un i jou de dés appelé ,,1a belette'5. Le^ enjeux variaient de un.à vingt marks. Tout le matériel et les enjeux ont été saisis et procès-verbal a été' dressé à charge du tenancier 'et des joueurs* * * * A . considérer le nombre de colis de secours expédiés de Belgique à nos prisonniers internés en Allemagne, on s'aperçoit immédiatement qu'il décroît de plus en plus comparativement aux chiffres des mois précédents publiés par les oeuvres. Par contre, celui des envois effectués de Suisse et de Hollande subit une augmentation tout aussi importante que la décroissance que nous Venons dé signaler. La raison de ces variation#" réside évidemment dans le fait qu'il devient de jour en jour plus difficile de confectionner un paquet convenable de produits alimentaires ou autres dans notre pays. En Suisse, par ailleurs, tout se trouve encore asse? facilement et chacun en fait son profit chez nous pour envoyer dorénavant par cette voie ses secours à ses protégés. Jusqu'à présent, les prix des colis suisses étaient assez fortement majorés par suite des opérations du change. Nous aurions été heureux de pouvoir annoncer qu'ils ont subi une baisse, car c'aurait été pour nombre d'internés l'occasion de se voir envoyer quelques douceurs. Malheureusement, il n'en sera pas ainsi. Le cours du change, qui se trouvait à 20 % ces jours derniers, vient de bondir en un jour à 40 %, occasionnant une augmentation nouvelle assez sensible du prix des colis. Le bureau do secours de Berne a déjà fixé comme suit la tarification de ses envois: Pour les envois de pain, ,fr. 4.20 et 8.40 au lieu de 3 et 6 fr.; pour les vivres, fr. 7.70, 9.80, 12.60, 15.40 et 22.40 au lieu de fr. 5.50, 7, 9, .11 et 18 fr.; pour les fortifiants, fr. 11.20 au lieu de 8 fr.; pour lei prisonniers politiques, fr. 18.90 au lieu de fr. 13.50; pour le linge, fr. 10.50 et 10.80 au lieu de fr. 7.50 et 12 fr.; pour les chaussures, fr. 17.50 au lieu de fr. 12.50. La mission de Genève a dû suivre le mouvement et n'effectuera plus ses envois de pain de fr. 3.50 et 7 fr. que contre remboursement à Bruxelles de fr. 4.90 ou 9.80; pour ses envois de vivres cotés à 4, (?, 8, 10, et 12 fr., il faudra acquitter ici fr. 5.60, 8.40, 11.20, 14 et 16.80.^ Si les prix1 continuent à monter dans do pareilles proportions, les familles pauvres de nos prisonniers seront mises radicalement dans l'impossibilité d'envoyer encore quoi que ce soit à ces derniers, sous peine de devoir se priver elles-mêmes du plus strict. nécessaire. * * * La disparition, de la monnaie de nickel et de zinc, qui exaspère la population, continue à faire l'objet de tous les commentaires. Dans do multiples établissements de province, grandes usines, charbonnages, etc., où il faut payer chaque semaine un uombreux personnel ouvrier, on a créé des ,,bons de caisse" destinés à remplacer la monnaie absente. Ces ,,bons" sont échangeables à la caisse de l'établissement par valeur minimum de 1 mark. • Cet exemple vient d'être suivi à Bruxelles, notamment par une grande imprimerie' de Molenbeek, qui occupe plus de deux cents personnes et où l'absence de monnaie occasionnait chaque semaine de multiples inconvénients. Les ,,bons de caisse" ainsi mis en circulation ont une valeur de cinq, dix, vingt-cinq et cinquante centimes. Il n'est pas douteux que l'exemple donné par des entreprises privées finisse par être suivi par les pouvoirs publics. Les billets créés à Molenbeek sont inimitables par les falsificateurs. Les teintes adoptées ne peuvent être reproduites par la photographie. Au surplus, de l'avis des compétences, les faussaires ne s'attaquent généralement pas aux petites valeurs, l'opération avec ses multiples aléas n'étant pas assez rémunératrice.0:i a dit que les installations pour la fabrication des billets à la Banque Nationale suffisaient à peine pour répondre aux besoins des émissions en cours. Il paraît que l'industrie privée, dûment contrôlée en l'espèce, pourrait assurer une production de plus de 100.000 billets par jour. C'est largement suffisant pour assurer le succès d'une émission de billets d'un ou de deux sous, dont l'apparition serait d'autant mieux accueillie par le public qu'elle mettrait fin à une crise monétaire dont les multiples inconyénients n'ont plus besoin •d'être signalés. A Anvers Nous apprenons les fiançailles — en Angleterre — de M. Carlo Yerspreeuwen, aviateur à l'armée belge, neveu de feu_Jules Verspreeuwen, échevin du commerce de notre ville, avec Mlle Marguerite Yerspreeuwen, petite-fille de l'ancien bourgmestre Hertogs. A CI ara «3 On apprend le décès du député Arthur Verhaegen. député de Gand, président- de la Ligue démocratique chrétienne. Arrêté par les Boches au commencement der l'occupation'de la cité d'Artevelde, enfermé dans une prison, puis, dans un camp d'internement en Allemagne pendant plus de deux a'nnées, Arthur Verhaegen est venu mourir en Belgique. Le régime c:ue nos bourreaux lui infligèrent avait miné sa santé et l'on peut dire que le député Verhaegen est-une victime de l'Allemagne.. *- * -y Un littératur de notro ville, M. Is. Albert, vient do publier un opuscule à la mémoire de M. Joseph V. Hoorde, un des doyens de la-presse belge que la guerre nous a ravi. M. Van Hoo>-de était un écrivain de marque, un journaliste de grand talent, qui dirigea durant un quart 'de siècle la vieille ,,Gazette van Gent" et envoyait deâ correspondances très remarquées aux journaux de la capitale. Mais il était surtout un homme d'oeuvres et les malheureux ont perdu en lui un de leur plus fidèle soutien. Fondateur de l'Association de la presse belge, il était resté jusqu'à sa mort secrétaire général de cet. important organisme; et tous les journalistes de Belgique ont. conservé le meilleur souvenir de son commerce agréable et do sa grande serviabilité. * * * L'ouragan, qui ces derniers jours, a sévi dans nos contrées, était d'une particulière violence. Do partout on signale des dégâts considérables et les arbres déracinés se comptent par centaines. La banlieue et les communes environnantes ont particulièrement souffert. . En ville, des rangées entières d'acacias ont été abattues et des ormes brisés net par lo milieu: La violence du veut était terrible. A l'hôtel do | ville, une partie de la corniche a été arrachée et les maisons dont lo toit et la cheminée furent enlevés ne se .comptent pas. * * * Le frein d'un tramway électrique étant venu à se briser dans la rue Neuve-Saint-Pierre, la voiture qui descendait la rue vers la gare a déroulé des hauteurs avec la vitesse d'un train express, semant la panique parmi les voyageurs. Une automobile passant en ce moment fut prise en écharpe. Le choc fut terrible. Un jeune homme qui se trouvait sur la plate-forme d'avant tomba sous le choc, la tête en avant, et roula sous les roues. Le tram, continuant sa course furibonde, entraîna le corps du mal- j heureux, dont la tête sanguinolente était lancée, ; à chaque tour de roue, contre la bordure du 1 trottoir. Quand enfin le tramway en déraillant ! s'arrêta, on retira de dessous la voiture motrice i le corps pantelant du jeune homme, dont les membres étaibnt en piteux état et la tête quasiment réduite èn bouillie. Il respirait encort>., néanmoins, et fut transporté à l'hôpital. Ce sqra un vrai miracle s'il en réchappe. A Louvaiffl Le bruit courait en notre ville que des vols d'une importance considérable avaient été commis au détriment du Comité National. On ne parlait de rien moins que de détournements s'élevant à des centaines de mille francs. Renseignements pris, il faut en rabattre, mais l'importance des vols ne laisse pas cependant d'être assez sérieuse. C'est particulièrement dans la niaiserie Stordeur, travaillant pour compte du Comité, quo les fuites furent les plus importantes. On parle d'une quantité j invraisemblable d'huile, de fleur do maïs, de ; céréaline, de cafo et d'autres denrées encore 1 | qui se sont volatilisées. Le tout réprésente ( une valeur d'une trentaine de mil!o francs, } et tous les jours on découvre de nouveaux larcins. Les auteurs des vols et leurs complices j sont déjà à l'ombre, et les perquisitions à leurs domiciles font découvrir des chargements entiers dé denrées volées. Cette affaire menace de prendre une grande extension, le parquet étant convaincu que les détournements ne datent pas d'hier. * * * Il Manquait encore à notre Université un institut pour le traitement des maladies nerveuses. Depuis do longues années, le professeur Van Gehuchton, le grand spécialiste que la guerre enleva à la science et à notre Aima Mater, avait insisté pour voir créer cet institut. Il sera fait droit à ce voeu posthume du regretté savant. Les autorités académiques viennent, en , effet, d'acquérir à Lovenjoul une belle propriété où sera installé lo nouvel institut. La direction en sera conférée au professeur Maldague, qui succède à Van Gehuch-ten dans la chaire de neurologie. A Matines Un de nos boulangers, entamant une provision de farine récemment reçue de l'alimentation, constata à sa grande stupéfaction qu'un des sacs contenait de la farine absolument blanche. En haut lieu, on prétexta" qu'il y avait erreur et que cette farine était destinée aux malades. Or, les malades reçoivent à Ma-lines le même pain que le nôtre, avec une notable quantité de son en moins, ce qui ne l'ompêche pas d'être gris. On se demande donc à juste titre ce quo cette farine vierge vient faire dans le magasin du Comité National?... Esasas Ses Flaira cires Des bombes lancées par des aviateurs entre Courttrai et Harlebeke ont atteint la bateliere llomanie Temmerman, domiciliée à Gand, "boulevard du Gazomètre, qui a été blessée. Au cours du bombardement effectué le 4.septembre 1917, sur la région à l'ouest d'Ostende, les habitants dont les noïns suivent ont été tués : Désiré De Plancke, 53 ans, domicilié à Coolkerke ; Edmond Vermeulon, 16 ans, et Frédéric Van Soo, domiciliés à Asselbrouok ; Henri Decraener, 54 ans, chaussée de Thou-rout, Ostendè. b) Blessés : Camille Deschaecht, 30 ans, rue de l'Alouette, 50: Clémentine Vanthuyne, 42 ans, rue des Meuniers, 22 (un frère est à l'armée belge) ; Berthe Marest, 9 ans, nie des Moutons, 3 ; Louis Trotsaert, 40 ans, rue Peter Benoît; Remanie Joncklieere, 51 ans, rue Steu-wer, 213 : Georges Lccmans, 9 ans, rue du Chemin de fer, 5. Ata Pays WaTiofi* Une lettro particulière, écrite dans une petite ville de Hesbaye, dit: ,,L'existence est triste et pénible à supporter. Le pain est lourd, noir et indigeste. Nous le payons 2 fr. 50 par kilo. On ne trouve plus de lait. Chez beaucoup, cette situation les a amenés a s'improviser cultivateurs. Partout on élève chèvres et moutons. Le beurre coûte 15 francs. On mange donc son pain sec sauf que, de temps à autre, on y peut étendre un peu de sirop. Mais le sirop, lui aussi, est à des prix inabordables, bien que les' fruits soient abondants sur les marchés: mais le sucre est si cher que les prix des sirops s'en ressentent. Le café se vend 20 francs le kilo. Nous buvons des décoctions de malt, de feuilles do tilleul et d'autres végétaux."* * * A Liers, M. Lemain est président du Comité do ravitaillement; les membres du comité sont MM. Brae, Dusnont, Delbrouck, Navet, Nyset, Rosham, etc. Lo Comité do chômage fonctionne également; il donne 6 francs par quinzaine. Certains des ouvriers sont occupés à l'extraction do phosphates, d'autres au transport de houille, d'autres dans les fermes, d'auti-es dans les houillères.En 1915, M. Descheuter fut accusé d'espionnage et fusillé. Sa coeur et sa belle-soeur furent déportées. Pour " les déportations, les hommes furent convoqués au Moldeamt, quai de l'Industrie h Liège, mais no furent pas déportés.. La commune place les canalisations pour l'éclairage électrique. ]D ira s On a réquisitionné chez les fermiers de Frasnes-lez-Buissenal une bonne partie des produits: par exemple, ils doivent livrer 700 gr. à 1 kilo de beurre par vache et par sema/ine: six, oeufs par poule'et par mois; les chevaux restent mais sont tous marqués; le : bétail est assez nombreux. Même système'1 pour les récoltes; défense d'avoir une cachette sous peine d'une amende de 1.000 marks, un an de prison. En 1916, ils ont . réquisitionné tout le grain et- ont fourni pour les semailles, mais, les blés étant fort endommagés par. les gelées et n'en n'ayant plus pour semer en mars, ils reçurent de l'avoine et l'ensemencement eut lieu en mai. Le ravitaillement par le comité est assez > difficile, parce que nous sommes dans la zone d'étape. A la campagne^ on parvient j encore à se procurer le supplément absolument nécessaire; rçiais l'anémie augmente. -^*g> « Le Tore en Selpipe. —r Au temps où Molière écrivait des divertissements pour Versailles ou bien quand il concevait quelque figuration capable d'enchanter l'oeil de M. Jourdain, lé Turc lui fournissait toujours un élément de pittoresque. Le Turc, en robe, en turban de soie, était, malgré son cimeterre, un personnage amusant, un personnage de fantaisie, presque de féerie, tout comme, le plus souvent, dans le théâtre de Shakespeare. Au XVIIIe siècle, 'dans les fêtes organisées par Marie-Antoinette. il semble qu'on le voie parader encore, l'air à la fois terrible et souriant-, au son de la marche turque du divin Mozart. Et même, à travers le romantisme, à travers les poésies d'un Hugo, d'un1 Byron qui fulmine contre les exploits des janissaires, les sanglants bourreaux du sultan, successeur de Mahomet, 6e parent à nos yeux de je ne sais quel attrait, de je ne sais quel mystère, ce mystère du vioux Stamboul dont Pierre Loti, désespéré, a noté l'agonie» L'influence allemande sur les rivages de la corne d'or a eu vite fait de changer tout cela. Elle a fait des Turcs des ,,Realpoliti-ker" sans pittoresque. Les dirigeants actuels, de la Turquie, créatures du comité Union et Progrès, les Enver et autres Dja-vid pacha sont de plats ambitieux qui, froidement, poursuivent leur but mesquin, acceptant volontiers, pour satisfaire leur arrivisme, de n'être plus que de simples jouets, de vulgaires automates aux mains de l'Allemagne.L'un d'eux, Djemal pacha, ministre de la marine et commandant de la 4e armée, vient de faire un voyage en Allemagne et en Belgique, et, au moment de regagner Constantinople, a fait à un collaborateur de la Kolnische Zeitunq des déclarations qui n'ont même pas l'intérêt de la nouveauté ou de l'imprévu, qui ressemblent à s'y méprendre aux plus ordinaires ,,topos" de l'agence Wolff. Le Herr Doktor journaliste qui l'a interviewé lui a demandé: >,Sie kennen auch die Schauermàrchen, die unsre Gegner von der angeblich so schlechten Behandlung Belgicns erzahlen. Da Sie Belgien boreist h a bon, werden Sie sich wohl ein Urteil liber die Berechtigung zu dieser Besohuldigung gebildet ha-ben." Et voici,la réponse du pacha: > ) Icli war in Belgien in zwei groszen Stadten, und ich sah den belgischen Bauer. In den groszen Stadten, herrscht ein Leben und ein Tréiben, so unbehindert, so lebens-lustifl, ja fast zu lebenslustir/, dasz niemand auf den Gedanken kommen •kômite, er ver-weile in einçm miîitàrisch vom Gegner be-setzten Lande. Mail lacht, mari promeniert den (ja-nzen\ lichen, Icingen Ta g, und màn . 6cheint sich recht wenig un die grosze Poli-tik zu kiiinmern. Und auf dsm Lande heimst der Bauer in aller Ruhe seine Ernte ein und làszt sich hierbei von Gefangenen helfen, die ohne jede Beàufsichtigung, ohne Ueberwachung ihre Arbeit verrichten. 3 ein. djes Màrehen von der Miszhandlung Belgien& ist wirldich zu groie&k!" Et voilà ! Evidemment, quand le bon pacha arrive à Berlin, on s'y prend avec lui comme avec tant de bons journalistes neutres: on le conduit à l'hôtel Adlon, où un repas complet et même argréable l'attend. Et le bon pacha s'écrie: ,,qui donc racontait qu'on ne mangeait pas à sa faim en Allemagne." On lui fait traverser les rues centrales de Bruxelles et d'Anvers animées par le va-et-vient des soldats en permission et il déclare qu'il fait très ^ai en Belgique. Maib pas plus que les fameux missionnaires sczial-démokrates d'Allemagne ou des Pays Scandinaves, le pachakroute n'a été dans ces .quartiers populaires, dans ces villages industriels, ravagés par !a tuberculose que crée la sous-alimentation. Pour lui, le3 mauvais traitements infligés à la Belgique ce n'est qu'une ,,fable grotesque". Es ist nicht unhr! Il est; vrai que, pour un de ceux qui ont conçu et sans doute dirigé le massacre de quelques dizaines do milliers d'Arméniens, le® événements de Diiiant. de Visé, d'Andenne, do Tamines, d'Aerschot, de Louvain, les horreurs des déportations, s'il les connaît, lie sont que des faits divers insignifiants. Mais ce Turc doit aimer les histoires de meurtre et de sang. Qu'il nie laisse lui en conter deux que je viens d'apprendre, tout récemment, de la meilleure source et qui se sont déroulées en Belgique envahie. Dans un village wallon, un ouvrier ayant été désigné pour la déportation, bien décidé pourtant à ne, travailler à aucun prix pour les Allemands, s'empara d'une hache et, sans hésiter, se mutila la main affreusement. A Paemele, en Brabant, on retirait il y a quelque temps des eaux de la Dendre le cadavre d'un soldat allemand égorgé. Le."* soupçons se portèrent, accablants, 6ur un homn^é du village, contrebandier invétéré qui avait déjà soustrait aux réquisitions des quantités de vivres considérables. Cet homme s'était caché chez son père, dans une sorte de souterrain, après avoir déclaré : ,,Ils ne me prendront jamais vivant!" Et, effectivement. au' moment où les Allemands, ayant découvert le souterrain, soulevèrent la pierre qui én fermait l'orifice: le contrebandier se trancha la gorge d'un coup de rasoir avec une telle violence que le sang gicla sur eux. L'homme mourut sur le coup ; métis, comme les Allemands voulaient leur vengoance. Us fusillèrent les deux frères, parfaitement innocents, histoire de faire une fois d© plus un exemple. Cela s'est passé, paraît-il, il y a quelques semaines à peine. Louis Piérard. .■ c> ■ Q ■ 'Oti ■ i. . . U y a un un 22 septembre 1916: Les Serbes atteignent les abords d'Urbeni. sur le Brod. Les troupes alliées nettoyent tout le terrain an nord-ouest d'Admensho et progTVssent sur les hauteurs doviinamt• faf route de Plojritia à Papli (Macédoijiç)..

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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