L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 05 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4qw3q/
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I i5"',cî : N°ri503 " <3 *ïewidi S «ëcemfere 191& " L'ECHO BELGE L'Union fait la Force •îoasrraal eswottsiserï du malin paraissant en MolSarede Belge est notre nom de Fa mi Un. ■■■■Il ■■■■■ Il M I -M-rrm- |,.,mim.n .. 1 ""«iCÏS Jt J ® mr ^ biA Keoacteur en : uustave Jaspacrs. «ponnements: Holiande l!. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour la» bureau de rédaction: IM. 2^. VOORIBURÏjiWAL 2<54-240, I j mi.itaires au iront et Ie3 militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payabl* AMSTERDAM. Téléphonés: 2797 et 1775. J Comité de Rédaction : Charles Eernarcl,René Chanibry. | par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Rome Uu peu d'histoire. — L'ascension spirituelle de l'Italie. — Nos jas (sous les arches du Colisée. Rome, XX septembre. La récurrence des fêtes nationales prend Un sens plus vivant et plus profond aujourd'hui qu'un souffle c!e victoire nous porte, pour ainsi dire, à la hauteur des grands événements que nous y célébrons. Les mots qu'on prononce à pareille époque ne sont plus des abstractions rhétoriques; nos souffrances les revêtent de chair et de sang. Oublieux des années monotones de patience et d'épreuve, nous ne voyons plus que les dates suprêmes, qui sont comme des- clous forés auxquels les peuples suspendent les guirlandes de leur histoire dans le ciel de i r,idéal. Tous les Belges savent que l'Italie eefc en I iiesse aujourd'hui, mais combi en seraie nt capables de dire exactement pourquoi? _ Après quatre guerres d'indépendance (1848, l'859, 1860, 1866) les différentes parties de la Péninsule: royaume des Deux-Siciles (Naples et Païenne), duchés de Mo-dène et de Parme, Lombardie et Vénétie, appartenant jadis à l'Autriche, Ombrie au pape, etc., s'étaient réunies sous le sceptre du pays le plus .pauvre, mais qui avait eu dé l'esprit de suite à travers les siècles: le Piémont. Une après l'autre étaient tom-■fcée3 les chaînes étrangères qui entravaient les meïnbres vigoureux do la jeune Italie. De Turin, le siège du gouvernement s'était transporté à Florence, ,,capitale de transition" sur la route de la capitale indiquée par l'histoire. Rome, coeur de la civilisation chrétienne, mais coeur aussi de l'éternelle latinité,, était impérieusement exigée par la fatalité historique. La proclamation de la troisième république en France permit au jeune royaume de réaliser ses aspirations. Le XX septembre 1870, un décret du Parlement cisalpin désignait Rome comme future capitale "d'Italie. A quoi bon raconter les démarches tentées en vain* auprès du Pape pour ne point mettre un élément de discorde et de haine civile à la racine de l'Etat nouveau ? Tout cela est de l'histoire ancienne, plus ancienne que jamais, aujourd'hui que l'Italie la coïïtèmple du haut de son élan national. Aujourd'hui l'attitude de captivité de Sa Sdiiiti&ê n'est plus que décorative. A côté du libertaire d'An-nuiizio un moine carmélite, le père Semsris, exalte, au front, les soldats dont il partage les dangers. N'empêche que beaucoup d'énergies s'usèrent à pousser à une altitude d'où il retombait immédiatefnent le rocher de Sisyphe le la question romaine. Le siège de Rome ivait été. exceptionnellement facile. On sourit en lisant que la population civile ne compta qu'une seule victime: et, .selon l'expression d'un témoin, ,,Romo se précipita vraiment comme une bonne sur ses enfants retrouvés." Mais les années qui suivirent ?es moments d'exaltation ne se maintinrent sas au même diapason. Les grandes person-lalitep "du risorgimentô avaient disparu, •emplacées par de3 âmes moins héroïques, ît la flamme sacrée languissant dans la ourde atmosphère d'une politique mesqui-ie. La Triplice y posa un éteignoir sous lequel elle ne put que couver trente ans. Echappés à l'avilissant servage de gouvernements obscurantistes et policiers, les [taliens n'avaient pas — ceux du Midi sur-, :out — la conscience nationale qui convient lux fils d'un grand peuple. En ce pays, où l'intelligence et les passions sont si vives, a culture du ca'ractère était négligée. >,L'Italie est faite ; reste à faire les Italiens". dit le célèbre écrivain et président iu conseil Massino d'Azeglio. Cette con-!cience, le njinistère G-iolitti, absorbé à élaborer des combinaisons électorales et à résoudre des questions personnelles, . n'était certes point capable de la former. Mais,-lorsqu'éclata la guerre mondiale, • Italie sentit des forces engourdies remuer . tans. son âme,, et qu'elle serait sommée de prendre parti entre le juste et l'injuste, entre la volonté de l'histoire et la quiétude du ^ornent. Son. choix sera sa gloire éternelle, ît lut le salpt des plus nobles parties d'elle-même. Sous le baptême du sang les' héros caciques se réveillèrent, et l'on vit que ces fcaux garçons, un.peU paresseux, avaient ta muscles et les coeurs des guerriers de la lionne ïrajane. Les victoires aux pieds desquelles la Triplice avait attaché tics poids de plomb reprirent, délivrés, leur essor. Un peuple que rien ne préparait à la lutte ^'y devait tout d'abord trouver spirituellement dépaysé ; et il fallut quelque temps à l'Italie pour pénétrer les profondes disons, idéales et vitales, d'une guerre non défensive. Le recul matériel de Caporetto fut une grande avance morale. La vue des soldats anglo-français qui venaient combattre sur la Piave transforma en réalité sentie une alliance qui n'était jusqu'alors qu'une convention diplomatique. Enfin, la victoire 'cheva la leçon de la défaite. L'armée italienne est aujourd'hui mieux 'équipée et plus aguerrie que jamais. A l'arrière, on Q entend plus les désignations d'interven-Wnnistes et de neutralistes qui perpétuaient fâcheusement d'anciennes discordes. Après Caporetto, il n'y eut plus qu'un seul parti: celui de ïa patrie. Depuis quatre ans, chaque XX septembre a marqué un degré de l'ascension vers la ^toe de foi et de volonté où voici l'Italie parvenue. Mais 'la fête 4e cette année particulièrement résonne comme un appel )°yenx de cloch(es à toutes-les énergies et à-|01l3 les courages. Depuis 1870, quand l'Ita-^ souriait, ç© n'était tout de même que comme une mere qui voit manquer à la table un de sea enfants, et "s'en afflige en secret. La mère latine ne pouvait oublier le Trentin et l'Istrie, et, comme Rachel, ne voulait point en être consolée. La certitude de retrouver pour toujours les chères absentes, demeurées fidèles à travers les tentations et les souffrances^ la rassure aujourd'hui.Par une pensée délicate, Rome avait voulu associer la Belgique à la commémoration de sofi unité. De vigoureux gaillards ne firent qu'un saut? des bords de-l'Yser à ceux du Tibre, pour paraître avec honneur en diverses épreuves sportives. Imaginez le respect des jas devant les ruines géantes du Forum et du Colisée, leur admiration, mêlée de regret,'car on n'a pas le temps de faire connaissance, devant les Romaines aussi piquantes que majestueuses, et surtout les larges rasades de vin ambré qu'ils s'appliquèrent, pour noyer — par provision — le cafard ! Les trapehées de Flandre entendent bien des récits romains» Junïa Letty, Pour la mirée en Belgique Légation de Belgique à La Haye, ' Avis. La Légation de Belgique fait connaître, sur instruction du Gouvernement du Roi, que les passeports pour la Belgique ne seront pas délivrés ou visés jusqu'à nouvel avis. Les intéressés sont, par conséquent, priés de s'abstenir de se présenter à\la Légation ou dans les consulats à l'effet d'obtenir des passeports ou des visas jusqu'à ce qu'un nouvel avis soit publié. Bejgisoh sezantschap te 's*Gravenhage, Bericht. Het Belgisch Gezantschap maakt op iii-structie van de Belgische Regeering be-liend, dat paspoorten voor België tôt verder . advies niet zullen. afgeleverd of geviseerd worden. De belanghebbenden worden ver-zooht zicli van persoonlijke bezoeken aan het Gezantschap of aan de Consulaten tôt de bekendmaking van een nicuw bericht te onthouden, i En Belgique. La rentrée de nos internés en Belgique On leur rend enfin justice ! L'arrivée à cappellen du premier attouchement d'internés repatriés de Hollande. Deux trains, de mille hommes chacun, sont arrivés à Cappellen, venant respecti-vementi de ïïeerlen et d'IIa^derwijk. Le premier détachement était conduit par le général Troemez, de l'armée-belge. Etaient présents à la réception : M. Mas-son, ïhinistre de la guerre, et M. Franck, ministre des colonies, délégués par le gouvernement belge; le lieutenant général Drubbel, commandant la 2e division d'armée et de la position fortifiée d'Anvers ; le général-major Deta-il, commandant la 8e division d'infanterie, les autorités communales de Cappbllen. Il y avait une compagnie d'honneur et la musique du 17e régiment d'infanterie, arrivée d'Anvers. Nombreux public à la gare, sur le parcours entre la gare et la maison communale et sur la place communale de Cappellen. Les internés ont été chaleureusement acclamés.Du haut du perron de la maison communale de Cappellen, successivement M. Mas-son, ministre de la guerre," et M. Franck, ministre des colonies, ont harangué les militaires belges, rapatriés de Hollande. Voici le texte du discours prononcé par M. Masson Officiers, sous-officiers et soldts ! Au moment où libéréê d'un long internement,, vous rentrez au pays, le Gouvernement nous a délégués, M. le ministre Franck et.moi,.pour vous saluer en son nom. Soyez les bienvenus ! Que l'amertume de l'exil se dissipe dis le moment où vous foulez le sol de la Patrie ! Nous savons combien difficile fut votre tâche. La brusque chute d'Aijvers fut pour l'opinion un coup de foudre. On refusait d'y croire. Il est inévitable qu'en présence de pareils événements les rumeurs les plus erronées trouvent crédit, alors surtout que la liberté de la presse est vinculée. Mais la vérité l'emporte toujours et l'on sait aujourd'hui que la décision de soustraire au dernier moment l'armée dé campagne à l'étreinte et à l'encerclement qui la menaçaient dans Anvers a été un des actes les plus hardis de cette guerre et parmi les plus féconds en résultats. A l'abandon d'Anvers a succédé la défense victorieuse de l'Yser, et certes «il n'est pas téméraire de dire que, pans ces faits, les événements, sur le front Ouest, auraient pris une autre et redoutable tournure. Que dans une entreprise aussi difficile le sort de l'armée de forteresse, obligée de se maintenir en dernier lieu dans la place, pour immobiliser l'armée ennemie, fut à l'avance compromis et exposé aux pires vicissitudes, c'est ce qui ne peut être douteux pour, aucun homme de bonne foi ! Aussi le gouvernement le proclame hautement ! Ceux qui se sont trouvés dans la dure alternative de se rendre aux Allemands ou de frànchir la frontière néerlandaise ont usé cîe leur-, droit et ont fait leur devoir en arrachant à un ennemi détesté le triomphe de traîner derrière lui des légions de prisonniers de guerre. L'ennemi avait espéré prendre dans Anvers le Roi et le Gouvernement, l'armée de campagne et l'armée de forteressé. Il n'y a rien trouvé de tout cela, rien que la résistance obstinée et indomptable des autorités ej> de la population, civiles. Officiers, sous-officiers et soldats! Votre rôle a été pénible et ingrat. -Malgré les soins et le dévouement dont le gouvernement hollandais, 6es autorités militaires et civiles ont fait preuve à votre égard et dont vous et nous leur seront toujours reconnaissants, vous avez subi tun long et douloureux exil. Vous avez dû assister, dans une abstention forcée, à cette longue guerre. Nous compatissons de tout notre ooeur aux souffrances matérielles et morales que vous avez supportées. Votre courage, votre foi clans la Patrie et dans l'avenir n'ont jamais faibli. Aujourd'hui le Gouvernement et le Pays vous accueillent parmi vos frères d'armes et vos concitoyens dan£ la joie et la dignité. L'armée attend de vous une coopération vaillante et dévouée. La Paix n'est pas conclue encore 1 • Fassa le Ciel qu'elle le soit sans qu'ici y ait à tirer à nouveau l'épée. Mais, si le Destin le voulait autrement^ la- Pays sait qu'il peut compter sur vous. Le général Troemez a remercié. Les internés ont appris avec joie à leur arrivée qu'un congé de dix jours leur était immédiatement accordé pour aller revoir leur famille. Chaque jour deux mille internés seront rapatriés. / ti w • La démobilisation àeige. BRUXELLES, 3 décembre. (Havas.) Le gouvernement a décidé le renvoi, à très bref délai, dans leurs foyers des classes de 1839, 1900, 1901 et 1902 ; une mesure analogue serait prise en faveur des assimilés à ces classes et des volontaires âgés de plus do trente-six ans. Les hommes de la classe 1914 qui n'ont pu répondre à la suite de l'appel fait en septembre 1917, la classe 1915 et les classes suivantes seront successivement appelées, de façon à pouvoir continuel' aussitôt que possible la libération des classes qui ont faille service de guerre. Comment ils sont partis. Tandis que des âmes sensibles plaident en faveur des Allémands pour leur obtenir une atté-, nuation des conditions de l'armistice, ce peuple de brigands s'evertue de plus en plus, même pendant l'armistice, à s'attirer par ses crimes et rapines nouvelles le juste et implacable châtiment que ses vainqueurs lui infligent. A côté de certains grands crimes, tels que le déraillement du train de Lichtervelde ramenant les hauts 'fonctionnaires belges du Havre en leur patrie, com'bien d-'autre s petits méfaits se consomment-ils dont nulle presse fasse mention? Toute l'armée ennemie en retraite a traîné derrière elle des trains kilométriques d'attelages sur lesquels étaient empilés des tas de meubles, literies, linges, etc. volés chez les particuliers. Chemin faisant, surtout ceux de l'arrière-gar-de, elle exerçait son métier national de banditisme avec le savoir-faire qui distingue la race. Comme on le sait leur 4me armée a regagné l'Allemagne par Maeseijck et -en traversant le duché de Limbourg. Or, dans telle maison à Maeseijck, où, pendant toute la durée de l'occupation, la commandanture et ses bureaux annexes avaient été installés, l'envahisseur avait oublié d'emporter les garnitures de cheminée délaissées dans eétte maison par ses propriétaires réfugiés èn Hollande. Rassurez-vous; les derniers Prussiens qui ont passé par Maes-eijok ont réparé' cet oubli : ils ont oonsciencieu- 1 eement enlevé et emporté tout cela. A Anvers La commission d'enquête concernant les menées activistes, instituée par le Conseil communal et que préside M. l'échevin Wey-ler, a envoyé à tous les fonctionnaires et | employés de l'hôtel de ville le questionnaire i ci-dessous: lo. Etes-vous activiste 1 2o. Avez-vous signé, un manifeste en fa-I veur de: a) l'Université de Cand; b) la séparation administrative; c) un autre manifeste?3o. Avez-vous pris part à la manifestation du 3 février 1918? 4o. Avez-vous pris part à une manifestation en faveur de René de Clercq? oo. Avez-vous écrit des articles dans les journaux depuis août 1914 jusqu'à ce jour? Quel organe: journal quotidien, hebdomadaire etc.? • 6o. Avez-vous fait de la propagande activiste dans des réunions ou de toute autre , façon ? 7o. Avez-vous.participé à de la propagande activiste pendant l'occupation allemand© et de quelle façon? Aux froîstSès-es (Dg notre correspondant.) Au nord de la province d'Anvers, la frontière était, depuis quelques jours, fermée virtuellement. Depuis.ce matiu elle est fermée effectivement^ Les patrouilles belges, qui sont arrivées depuis hier soir, exigent, des personnes voulant rentrer en ^Belgique, un passeport en règle de la Légation belge à La Haye. Comme nombre de Belges se mettent en route sans cette pièce, absolument indispensable pour passer en Belgique, je crois rendre service aux lecteurs de ,,L'Echo Belge" eu les prévenant du fait. J'ai vu. ce matin plusieurs personnes, qui, venues avec hardes et bagages, et à grands, frais, de l'intérieur de la Hollande, se sont vues refuser le passage de la frontière, et ont été obligées de retourner d'où elles étaient venues. Les trains roulent entre Roosendaal et Anvers, mais aucun ci^il n'.y a accès. ! Une des raisons, probablement, pour laquelle la frontière est sévèrement gardée, repose dans le fait qu'un grand nombre de Belges et de Hollandais passaient de Belgique en Hollande pour y échanger des billets de banque belge' contre des marcs, qu'ils, introduisaient après, frauduleusement, en Belgique. H est donc utile également de faire connaître que déjà des centainés de mille marcs ont été confisqués à la frontière. :W. F. L. La conférence interalliés à Londres LONDRES, 3 décembre. (Reuter.) La conférence entre les représentants de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Italie fut reprise ce matin à Downing street. Le cajbinet tint une réunion dans un8 chambre du premier ministre avant qu'eut lieu cette conférence. La conférences internationale prit fin un peu avant deux heures. Une grande foule stationna pendant toute la matinée devant le local et la même excitation qu'hier régna lorsque les ministres parurent, Clemenceau, Foch, Orlando et Sonnino furent actuel lis par des acclamations assourdissantes. La foule entoura les autos qui ne purent avancer que très lentement. Assistèrent également à la conférence les premiers ministres d'Australie, du New-Foundland, du Canada et d'autres colonies ainsi que les membres du cabinet d,® guerre. La conféî/encs sera reprise cet après-midi et on espère terminer les travaux demain. La dernière séance. LONDRES? 3 décembre.. (Reuter.) 0& communique officiellement que la conférence tenue entre les gouvernements de la France, de l'Italie et de la Grande-Gre-tagne et qui a duré deux jours a terminé ses travaux ce soir. Lloyd George présidait et les ministres présidents de France d'Italie et do Grande-Bretagne y participaient aussi que Balfour, Sonnino, Foch et le chef de l'état-major anglais. ■ Il y a eu également des conférences entre l'es représentants dés alliés et le cabinet de guerre anglais auxquelles assistaient également les ministres-présidents du Canada, d'Australie et de New-Foundland, le général Sniuts et d'autres ministres anglais et des colonies. Le général House, indisposé, n'a pas pu assister à ces conférences. L'Armistice. La flottille britannique dans la Baltique. Un steamer de Memel annonça qu'une escadre légère britannique était entrée dans* le port de Libau, composée de quatre croiseurs cuirassé, d'un nettoyeur de mines et de six .contre-torpilleurs. Elle reste dans le port extérieur. A midi les Britanniques n'avaient pas encore contact avec la rade. Il y aurait, à ce qu'il paraît, des troupes de débarquement à bord. On croit que l'es-cadte quittera bientôt le port et qu'elle se dirigera vers le nord. Le dernier soldat boche a quitté Cologne. COLOGNE, o décembre. (V. D.) Cet •après-midi, à 3A heures, le gros du dernier régiment allemand a quitté Cologne. La légation autrichienne à Constantinonle occupée. ' CONSïANTINOPLE, 3 décembre. (Ste-fani). Le palais historique.de Venise, 1g siège de l'ambassade d'Autriche-Hongrie, a été occupé ce matin par des troupes italiennes. Tous les efforts mobiliers et les archives seront conserves. Les navires do guerre britanniques à KieL, Une division de torpilleurs britanniques a quitté mardi le Forth pour se rendre à Wilhclmshafen et à Kiel. La position d© l'ex-étnpereisr La question de rextradition tfe l'ax-kaiser. LONDRES, 3 décembre. Reuter apprend que les discussions qui ont eu lieu à la conférence de Londres ont démontré.que l'on est unanime à demander à la Hollande l'extradition de l'ex-kàiser et de l'ex-kronprins en rapport avec les infractions commises pendant la guerre à la législation interna- j tionale. Une plaint© déposés contre l'ex-ssnperepr. PARIS, 3 décembre. (Havas). A la suite d© la plainte déposée par Mme Prieux, j dont le mari a été tué lors du torpillage du ! ,,Sussex", le procureur général Lescouve a établi que le navire devait être considéré comme territoire français et que les instruc- 1 tions peuvent donc être entamées contre j Guillaume. Des instructions semblables seront ouver- ! tes pour ce qui concerne des accusations pareilles, entte autres pour le bombardement de Paris par de l'artillerie à longue portée. La Cour prendra un© décision dans quelques jours ; 6i la justice française est déclarée compétente, une première instruction j sera ordonnée et l'extradition de Guillaume sera exigée. M. Geddes exige la condamnation de l'ax-kaiser. j LONDRES, 3 décembre. (Reuter.) Dans j un discours prononcé à - Oedbasing, M. Auckland Geddes déclara que l'ex-empe-reur Guillaume,v Enver pacha et .tous ceux qui ont préparé la guerre doivent comparaître devant un tribunal. Ce que dit le ,,Times'\ LONDRES, 3 décembre. (Reuter). Commentant la conférence anglo-franco-italien-ne le , /limes'5 dit que l'information formelle qu'il a été décidé de demander l'extradition de l'ex-kaiser à la Hollande provoquera une grande satisfaction chez tous les peuplés alliés. , • La date de l'abdication de l'empereUr démontre que Guillaume d'Hohenzollern était encore commandant en chef et empereûr » lorsqu'il s'enfuit aux Pays-Bas et que la manière de voir de ce pays ne peut être défendue, quand il prétend qu'il y est entré copime homm© privé. Le ,,Times" continue à-insister pour que les Allemands fassent ressortir clairement I leur désir de supprimer entièrement la monarchie en établissant légalement la situation actuelle des Hohenzollern. En ce qui ooncerne les suites de l'abdication pour la responsabilité impériale, le "Times" n'y attache pas beaucoup d'importance ;aussi bien à présent qu'avant on peut exiger l'extradition du kaiser. Lo journal avoue que la Hollande est mise dans un© position difficile par-cette abdication, car Guillaume tâche d'appuyer la manière de voir néerlandaise qui consiste à le considérer comme ,,homme privé". Si la ' Hollande persiste dans son attitude' elle se ' met en conflit avec la volonté nettement arrêtée de la démocratie du monde entier qui désire que l'empereur soit puni pour ses crimes par la législation internationale. ,,N°us ne pouvons pas supposer, dit le-,,Times", que le gouvernement néerlandais ait tant d'attachement pour le kaiser qu'il I désire rester sous le feu croisé désagréable de 1 opinion publique." Guillaume peut être extradé. C est la conclusion au professeur Bertheîeany, criminaliste éminent, interrogé par le ,,Matin''' -Les atrocités commandées par lui et que réprouve le droit des gens même dans l'état de guerre sont des crimes de droit commun. Voici quelques passages de la discussion magistrale du professeur: Négligeons l'absence de précédent. Y,a-t-il donc un'précédent fmx forfaits qui ont soulevé' l'indignation universelle? . Pas d'extradition des criminels politiques! C.'est bientôt dit. Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on appelle un crime politique. Dirons-nous que tout crime est politique „qu'inspire» exclusivement un mobile politique? 11 y a longtemps que cette conception est re-jetée. Dès 1856 là Belgique admettait les régicides au nombre des criminels de droit commun. Le crime de Caserto n'a pas eu d'autre mobile que le fanatisme politique. Cependant Caserto a été justement exécuté. A la suite de la Commune nos voisins ont invoqué la distinction pour soustraire à la vindicte publique non seulement les fauteurs de l'insurrection, ce qui était raisonnable, mais les incendiaires et les assassins. L'opinion s'en est épiue, même dans la libérale Angleterre, et l'on a fini par admettre ,,que le caractère politique d'un crime horrible ne justifiait pas le refus d'extradition." Cherchant un critérium pour distinguer les infractions communes des crimes politiques, l'Institut de droit international, à sa session d^'Oxford. a décidé qu'il fallait se demander en chaque hypbtîaèse si le fait serait ou non excusé par les usages de la guerre. Dira-t-on que le meutre des femmes et des enfants, Ordonné par le kaiser, comme le prouve le document publié en juillet 1917 par le',bulletin. de là Société de législation comparée", est excusé par les usages <le la guerre? M. Garràùd, criminaliste dont l'autorité est universellement reconnue, écrit: Tous lès crimes de droit commun qui seraient légitimes dans un état de guerre régulier seront absorbés par le crime politique dont ils sont des accidents... soit au point de vue de l'extradition, soit au point de vup de l'application de la peine de mort; mais s'il se commet des attentats qui seraTent réprouvés par le-droit des gens, même dans un état de guerre réirulisr, ces faits seront des crimes de droit côinmv.n. M. Berthelemy conclut: ( v ^ie ' droit international a stigmatisé le crime de Guillaume II. et nous avons peine h comprendre qu'ébloui par la monstruosité du 'forfait o« puisse ergoter sur son caractère juridique'quand il s'agit d'atteindre son auteur. .il n'y. a pas cle précédent! — Créons-le donc, et donnons cet exemple au monde, non par esprit de ; vengeance, mais par souci de justice,' de frapper sans pitié les auteurs responsables des calamités qui ont fait verser tant de sang et • couler tant de larmes. Les Hohenzollern se sont' plàcés hors de l'humanité. Malheur à quiconque, pour les soustraire au châtiment que la conscience universelle . réclame; prétendrait se retrancher derrière une jurisprudence imprécise, -défendue par d'inapplicables arguties ! Kai Belâisstae Les dévastations allemandes en Belgique. PARIS, 4 décembre. (Havas). De Bruxelles: .Une ^première enquête au oomité central industriel de Belgique révèle que les dommages causée à l'industrie belge par les faits de guerre, lenlèvement du matériel, de l'outillage et des matières premières sont évalués à 6 milliards <360 millions. * * * Les Etats-Unis et la Beigiqua. PARIS, 4 décemibro. (Havas.) De Bruxelles : M. Whitlook, ministre des Etats-Unis, interviewé par le représentant de l'agonce Ha;vas, s'est déclaré extrêmement' heureux de rentrer à Bruxelles qu'il eime mieu. xincore pour avoir souffert avec les • Bruxellois pendant les 52 mois de l'occupation allemande. ,,Vous ne pouvez savoir, a-t-il dit, les grandes sympathies, que la Belgique a soulevées en Amérique pendant la guerre-. Les figures héroïques du Roi, du grand cardinal Mercier, du bourgmestre M. Max ,1a glorieuse armée belge, la magistrature, l'attitude de la population ont touché le coeur des Américains pour qui la Belgique fut l'incarnation de la cause pour laquelle l'Amérique décida d'entrer dans la guerre". » * * Les Etats-unis accordent un nouveau crédit do 12 millions à la Belgique. "WASHINGTON, 3 décembre. L'Amérique a accordé un nouveau crédit de 12 millions à la Belgique. Le total des crédits acoordé's" à ce pays atteint actuellement 210,129,000 dollars. • * -* L'espionnage allemand continue en Belgique. PARIS, 4. décembre. (Havas.) La Gazette de Bruxelles" dit que, malgré l'armistice, le service de l'espionnage allemand continue do fonctionner. Dans une commune des environs de Bruxelles la gendarmerie a arrêté deux soldats allemands déguisés en femmes qui, munis d'appareils photographiques, prenaient des vues du passage des troupes françaises. * * * Les communications télégrapjiiques entre la Hollande ©t la Belgique. Le directeur général du service des postes et télégraphes annonce que. les communica tions télégraphiques directes sont rétablieg entre les Pays-Bas et la Belgique. Le tarif d'usage sera appliqué. Bn France Le rôle de MM. Clemenceau et Foch. LONDRES, 3 décembre. (Reuter.) Au cours de son discours prononcé à l'ambassade M. Clemenceau,, parlant de Foch déclara : ' J ai causé avec Foch au moment où .il tfut mis en non activité sans raison plausible. I och ^ me_ fit 1 honneur de me demander conseil et je lui disai: ,,Rentrez chez vous et ne vous défendez pas. Dans peu de semâmes on aura besoin de vous." Fcçh s en fut, sans plus revenir sur cette question, et deux semaines plus tard il était chef de l'état major général de l'armée française. Vu ® l'Yser et Près du marais de bt-GoiKl. Par un seul effort", de ce coura-, geux soldat l'ennemi fut arrêté et, quoique les soldats vinrent Je trouver et lui dirent: „Nous ne pouvons plus résister", Fcoh at-taqua et vainquit. Jamais je n'oublierai la conférence à> Dolmens, à laquelle assistèrent tous les généraux a-lliés et les premiers ministres. Ce fut au moment où les Allemands hésitaient entre deux secteurs d'attaque et attaquèrent ensuite d-'abord Amiens. Foch déolara à cette conférence: ,,Je me bats devant Amiens, dans Amiens, derrière Amiens, je me bats à chaque instant." > Et il a . tenu parole. Parlant de son propre rôle, Clemenceau déclara: *•; La force me vint du sentiment que la ' •plus ^ chere patrie du monde devait être ! sauvée. Ce sentiment est plus (noble et plu.v ! c*levc chez nous que chez d'autres peuples qui réclament l'hégémonie du monde. ' L© meilleur moyen d'honorer nos morts ' est de conclure une grande paix qui sera le : digne rejeton d'une grande guerre. C'est ! ce que nous devons jurer ici et, pour y abou- ! tir, il ne faut que du courage. C'est une : action sublime que de procurer à la France \ une nouvelle chance de^so développer. ^ ! Le succès de l'emprunt français. PARIS, 4 .décembre. (Havas.) A la séance ^ de la Chambre des députés de mardi M. Klotz.-j ministre des finances, a fait 'es déclarations f! suivantes : „Lës résultats du quatrième emprunt ' de la, défense natioaale ne sont pas encore •' ' ai rivés au complet. Mais je n'ai pas voulu retarder le moment de vous les faire connaître ; tels quels. Cet emprunt, voté à l'unanimité par • Ja Chambre, l'unanimité dù pays l'a ratifié et ï j ai la joie de vous annonce,;- que le 'résultat actuej s'élève en capital nominal à la goraitfWjj de 2/. milliards 853 millioiîs 251 mille francs, 1 ce qui permet au ministre des financés de dire -• que le résultat final atteindra 28 milliards. Le'" capital effectif s'élève à 19 milliards 720 millions -.. 102 mille francs; le chiffre des souscriptions' n'est pas moins éloquent: 11 s'élève^à 7 millions*'-.; Tous nos concitoyens ont donc intérêt à ce que la victoire rapporte tous ses fruits dans l'ordre Av| et dans la paix. Je voudrais ajouter quelques mots sur l'ensemble de notre situation, .financière. Pendant que nos guichets étaient ouverts pour l'emprunt V nous avons plaoé 4 milliards ot demi de bons ? de la,' défense nationale ; le* avances de. la *] banque de France sont retombées à, un chiffre H que nous ne connaissions plus depuis mai der-,?; nier. La circulation fiduciaire s'e;,t rapprochée -i du chirfr - de juillet et à l'étranger l'abaissement r'I moyen de notre perte au change est tombé de "j ment, à la victoire de nos armes mais aussi aux efforts du parlément.-Les impôts votés lors du' 1 dernier emprunt atteignaient un milliard 240 j quatre à un. Cette, situation est diie c videra.- ■'*} million, pour un millard 233 millionsi d?arrié-rages à, couvrir. Aujourd'hui, le montant des .3 arrivages à gagner atteint trois milliards 20 -*.j millions et pour y faire fa»b trois milliards 600 i millions ont été votés. Les arriérages sont ga~ .] gés. L union sacrée a donc partout triomphé, j Chacun a bien mérité du pays. * * ;i A Les débuts de l'administration français# en Lorraine. PARIS, -i décembre. (Havas.) Le correspon- \ d'ant du ,,Temps" à Metz donne les d-dv.ails sm_ J vanta sur les débuts de l'administration frau-çaise en Lorraine: XJn des premiers soucis du commissaire do la république fut de veiller,au ravitaillement de Metz et du pays. De vérita-bles prodigues ont été réalisée en peu de jours. ; La ration de pain fut augmentée dans des pro- !i portions notables ; la. viande, qui était devenue objet de luxe, abonde dans les boucheries; les arrivages de riz, légumineux et autres denrées alimentaires permettent de faire' face à tous les besoins à la ^ grande satisfaction surtout des {1 Allemands qui no songent plus à quitter la Lor- / raine et,.sauf quelques rares exceptions, se con-forment docilement aux prescriptions de police '.É et autres du gouvernement français; la popu-• $ — nrnMr-Mlm| ^ -PI—rs——a— **■ // y a un m 5 décembre* 1917 : Echec d?une nouvelle offensive allemande sur le front de Gam- I brai. . \ L'Est-Africain allemand est' entièrement -J puryé d'ennemis et: est au pouvoir des Sri-tanniques et des. Belges. En Itussie la trahison des mo-zimalisles i cs| consommée. Le quartier général entre \ leurs mains. Maxim. Gorki et W prince Kro- ■ potlan protestent. Le général Kormlof s'é-vade de sa ■prison, Âvi5 aux Abonnés. Comme il nous est ipipossibls de faire encaisser par la poste les abonnements tfe quinzaine, nous prions nos lecteurs qui désirent renouveler leur abonnement jusqu'au 15 décembre de bien vouloir nous faire tenir le montant (75 cent pour les civils, oent pour les militaires) par mandat ou timbres poste. Tout abonnement non renouvelé le 5 décembre sera suspendu,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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