L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

676664 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 23 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1z41r6p020/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

/jème Année N°. 638 5 cents Dimanche 33 juillet I9i@ L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. lettres doivent être adressées Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. au numéro, s'adresser à l'Administration du , ouïes les journal: N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam au bureau de rédaction. « , . ( Charles Bernard, Charles Herîsiei, Téléphone: (773. N.Z. VOORBURGWAL/ 2 — , • Comité de Rédaction: < j^en^ Chamhry, Emile Painparé. AbcnnementsiHolIandefl.l.50pai-itiois.Eirangerfl.2.00parmois Téléphone: 2797. 1 Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Chant d'amour pour la Wallonie M.. Jules Destrée, 011 le sait, est non seulement un de nos avocats les plus éminents, un orateur plein de. fougue qui a l'oreille du Parlement et celle des grandes foules, mais c'est aussi un écrivain dont l'oeuvre compte dans le tableau de notre jeune mais déjà glorieuse littérature. On lui .doit des pages de 'critique d'art penetrantes sur les primitifs de L'école de Sienne, sur Constantin Meunier, sur l'art wallon, sur • Odilon Redon, le peintre et graveur français qui vient de mourir. Mais sans doute n'y a-t-il, dans tout ce qu'il a écrit, rien qui vaille les quelques pages qu'il vient de publier l'éditeur Van Oost. Ces quelque ce titre: ,,Les villes wallonnes meurtries' et qui feront partie d'un petit livre que \a publier l'éditeur Van Oest. Ces quelque trente pages, c'est comme un cantique d'actions de grâce et comme un chant d'amour composé par l'auteur pour sa petite patrie wallonne dont il se trouve maintenant éloigné par la guerre. Destrée s'est fait l'un des plus actifs, des plus ardents missionnaires de notre noble cause belge à l'étranger, spécialement en Italie, et c'est encore un immense service qu'il a rendu à la cause commune des Allies en publiant récemment chez Van Oost ce livre documenté sur ,,L'Effort britannique qui réduit à néant, avant 1 offensive de la Somme, les bavardages imbéciles sur les ,,Anglais qui ne fout rien." Mais j'imagine qu'au milieu ue toutes ses occupations, à certains jours, notre compatriote, dans Borne aux pierres brûlantes, "a l'atmosphère de feu, aura eu un peu de spleen, la nostalgie de sa terre wallonne, de son pays de Charleroi dont les ,,sites brutaux" lui sont plus chers, j'en suis sûr, que les molles vallées de l'Ombrie. Lisez ces pages attendries du ..Mercure de France" sut la Wallonie. Cette terre, où, pour parler comme Taine, vivent des gens pleins d'étranges rêves, eu a rarement inspiré d'aussi belles. Qui voudra connaître l'âme de la terre wallonne devra lire et relire ,,Le Pays Wallon" de Louis Delattre, ce petit livre parfait, certains poèmes de Fer-nand Séverin, d'Albert Mockel, quelques pages d'iin roman de Glesener, regarder longuement un dessin d'Auguste Donnay ou une sculpture d'Auguste Donnay, écouter un crâmignon allègre ou la rêveuse musique de la sonate pour piano ét violon de Franck. Mais peut-être ces trente pages nouvelles de Destrée lui suffiront-elles. Après une description géographique de la Wallonie, voici comment l'auteur caractérise son peuple: ,,Un peuple actif et joyeux, une contrée fertile arrosée par un beau fleuve vers lequel vont rivières et ruisseaux; imagine-t-on meilleures conditions pour l'efflorescence continue de la paix? Et cependant, nul pays ne fut plus que celui-ci visité par les armées dévastatrices; nul plus souvent que lui ne fut consumé par le feu de la guerre et labouré par le fer des batailles. N'eut été sa puissante bonne humeur, son peuple eût vécu constamment dans une atmosphère d'angoisse, entretenue par de fréquents orages. Mais à chaque catastrophe, qui détruisait leur fourmilière, les inlassables tribus wallonnes répondaient par plus.de hâte dans l'oeuvre de reconstruction. Elles oubliaient le passé et leur verve gauloise narguait le sombre avenir. Bientôt, elles retrouvaient toute vie et toute allégresse." Voici Liège, ,,citadelle du mont latin, [Thermopyles de l'Europe." ,,Liège, c'est avant tout un peuple allègre, spirituel et moqueur, un peuple pour qui l'heure qui passe a plus de prix que l'heure passée. Liège, c'est aussi un beau décor de nature; c'est la courbe harmonieuse d'un beau fleuve parmi de souples collines. L'Ourthe, dont les eaux se mêlent à celles de la Meuse, collabore à ce charmant spectacle. Elle vient de la montagneuse Ardenne, et son cours capricieux s'y déroule parmi d'émouvants paysages. Elle enlace les coteaux verts de bois roux et de sapins bleus où des maisons de pierre sont dispersées sous une lumière doucement argentée. Dans les couleurs et les lignes de cette vallée s'enferme l'âme rêv-euse et sentimentale de la Wallonie, que le peintre Donnay sut évoquer religieusement." Malgré tout le désir que j'en ai, je ne puis citer le texte de Destrée intégralement: je me contente d'y cueillir une phrase de-ci, de-là. Les couplets sur la Hesbaye ou l'Ar-denne, sur Namur et Pinant, sur Nivelles ou Tournai, le Borinage ou l'Entre-Sambre-et-Meuse sont autant de merveilles dè justesse et d'émotion. Et chaque fois, ou presque à l'évocation des sites, du patois et des moeurs, s'ajoute — deuxième volet affreux du diptyque — un sobre récit des atrocités allemandes qui ensanglantèrent la contrée. Destrée n'a eu qu'à s'en référer âux livres gris belges ou à des textes allemands, des carnets de notes, des lettres de soldats teutons, cyniques ou honteux. Dédions aux coeurs de lièvre, qui oublient, cette page sur Tamines: ,,Le 21 août, la bataille qui Vétait engagée à Tamines se terminait par une victoire allemande. Toutes vaillantes qu'elles fussent, les I devant le nombre. Et l'ennemi entra dans la ville. ,,Pauvre ville toute en fête pour l'arrivée des amis, des sauveurs au pantalon garance, et dont la population avait dressé des mâts fleuris et allumé le four en l'honneur des j troupes françaises! Sous ses arcs de triom- , phe, c'est le uhlan et le fantassin gris qui défilent. Et tout à coup, sans prétexte, sans signe annonciateur, se répète à Tamines le drame qui s'était déroulé la veille à Anden-ne et c^ui, le même jour, épouvantait Dinant. Le merae système est appliqué: les pastilles incendiaires font leur oeuvre, les maisons, les quartiers s'embrasent, dans les demeures non encore dévorées par les flammes les troupes pénètrent; on pille, 011 vole et cela dure ainsi toute une nuit et tout un jour. ,,Le soir venu, cinq cents civils environ sont groupés sur la grande place devant l'église. Un peloton d'exécution commence à tirer dans cette foule. Mais la besogne est longue et pénible, «car les victimes veulent fuir. On amène des mitrailleuses, et le méthodique assassinat se poursuit. Il n'y a plus bientôt, sur la grande place, qu'un énorme tas de cadavres et de blessés. Quelques condamnés ont couru vers la Sambre proche. Ils tentent de la traverser à la nâge, mais des soldats surveillent et se font une joie d'abattre ce gibier fuyant. Les blessés de la grande place qui se sont remis debout sont fauchés par une nouvelle décharge de mitrailleuse. ,,L'horrible nuit tombe sur le monceau de corps gisants. Des fantassins allemands font la garde. Un geste, un cri, une plainte s'élève-t-elle, trahissant la présence d'une vie, le soldat s'approche et anéantit cette vie à coups de baïonnette. Il faut que la mort règne partout. C'est la consigne. Parfois un soldat crie: ,,Qui a soif?" Des voix implorent; le soldat est renseigné; il sait où il peut encore tuer !" Cette Wallonie des collines harmonieuses et des bois profonds, des grandes agglomérations industrielles et des villettes paisibles, cette terre heureuse et vaillante, pour Destrée, coùinie pour "tous ses fils, elle est plus digne encore d'être aimée de tout ce qu'elle a souffert depuis deux ans. Cette petite patrie, l'amour fervent que nous lui portons, ne peut nuire à la grande. Au contraire. Sachons cultiver nos différences et toutes nos précieuses originalités. Notre particularisme n'aura plus rien de dissolvant, pas plus en Flandre qu'en Wallonie. D'avoir souffert ensemble atrocement, et de la même barbarie, Wallons et Flamands doivent rester unis dans une même haine farouche de l'envahisseur. Honte seulement à ceux qui pactisèrent avec cet ennemi ou qui, quoique avertis, persévérèrent dans leurs criminelles mesquineries.Louis Piérard. in», t Le Statut de Réformés. Sur l'initiative de M. Berryer, ministre de l'Intérieur, le conseil de cabinet a décidé la constitution d'une commission chargée d'arrêter le statut des réformés —• c'est-à-dire d'établir des règles fixes qui déterminent de manière définitive les divers cas qui peuvetnt se présenter et aussi excluent toute possibilité d'arbitraire dans les décisions. Cette commission sera composée de M. Berryer, qui la présidera, et des ministres Cooreman, comte Gobi et d'Alviella, Renkin et Vanderve^de. Elle appellera les autorités militaires compétentes pour concourir à l'élaboration du statut. —iîi 1 m ■!■■■ INJoss liéros .Nul ne s'étonnera de nous voir signaler d'une façon tout à fait spéciale, parmi les distinctions pour actions d'éclat accordées à nos braves, celle qui rient d'être décernée k un officier dont la conduite admirable le classe parmi les plus héroïques de nos combattants, parmi, ceux-là qui, sans compter, se vouent corps et âme à leur glorieuse mission. Il s'agit du Lieutenant Delvaux, chef d'un .peloton d'artillerie de tranchée, qui vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur, avec la citation suivante : ,,Officier d'un héroïsme sans éga<l. Blessé trois fois, décoré devant l'ennemi des croix de chevalier de l'Ordro d. Léopold et chevalier de l'Ordre de la Couronne, ainsi que de la Croix de guerre, a rejoint le front malgré la perte d'un oeil et n'a oessé de se distinguer et d'entraîner ses soldats par son exemple dans le service périlleux d'artilleur de tranchée. Vient d'être blessé grièvement une quatrième fois au cours d'une lutte de bombes qu'il menaiit avec sa fougue habituelle, sans' souci de la riposte de 'l'ennemi.'» Saluons bien bas cet admirable héros. • • i . 1 N'est-elle pas admirable dans sa simplicité même cette citation qui a valu tout récemment à l'un de nos plus braves combattants la croix do chevalier de l'Ordre de Léopold et la Croix de guerre ,,Marchai Joseph, sous-lieutenant auxiliaire d'artillerie: Bien qu'âgé de soixante ans, ayant actuellement quarante années de sex*vice actif, dont vingt mois de front, a montré un courage et un dévouement à .toute épreuve." Eh oui! Vous ayez bien lu, un sous-lieutenant de 60 ans, comptant 20 mois de présence aii front. Comment ne pas s'incliner bien bas devant tant de patriotisme, de dévouement et de courage ?.. Et tr* est-ce pas le plus bel exemple qui puisse s'offrir à ceux-là qui, jeunes et forts peut-être,, chercheraient encore la voie du yéri- En Belgique. A. Bruxelles Nous recevons du front une lettre d'un brave soldat qui s'est ému de l'article consacré dans notre numéro du 17 juin à la société protectrice des animaux et de ses effets charitables : ',, Tr.es partisan de ce genre de charité, moi-même ami des animaux, je 11e puis cependant m'empêcher de trouver la question, en litige comme manquant beaucoup d'actualité. ,,Rapport surtout aux chiens destinés à la boucherie, je trouve exagéré que ladite société dépense l'argent, si nécessaire à la nourriture de la population du pays envahi, à nourrir des.chiens affamés, à les racheter, peut-être même à entretenir leurs locaux. Etant tout de même destinés à servir de nourriture à nos compatriotes miséreux, autant exiger des commerçants leur abatage immédiat par le moyen le plus expecli-tif et le moins cruel. Quant à la réserve de 20,000 francs, dont dispose la ,,Société ; Royale protectrice des animaux", que j d'in fortunes humaines ne pourrait-on sou- j lager". ,,En effet, à l'oeuvre pour le bien et sans tarder. Mais, pour le bien de nos compatriotes qui, eux, se voient réduits à manger du chien pour se nourrir. ,,J'ose espérer que Monsieur le Directeur de la société protectrice des animaux de Bruxelles aura à coeur de prendre, en même temps que les ,,misères .auim a les", en considération les misères des Belges du pays envahi. moins.bien partagés que lui". Nous croyons de notre devoir de faire remarquer à notre honorable correspondant que, des 20.000 francs de la Société Protectrice des Animaux, une grosse part provient de legs, spécifiant que ceux-ci seront strictement destinés à soulager la misère animale. Or, on ne peut pas chajiger la destination d'un legs, même en temps de guerre. Ceci est formel. Aussi bien est-il utile, indispensable, que la race canine soit conservée. Nous avons besoin, principalement en Belgique, de nos chiens de trait que notre honorable correspondant aura même vus dans l'armée belge, au début de.la guerre. Car il ne s'imagine vraisemblablement pas que les chiens dont 011 se nourrit sont des ,,schip-perkes". Plus la bête est grande et grosse, plus cher elle vaut. On n'en est pas encore au pays occupé à trouver la :viande du roquet pluG dure que cellte du Groenendael... L'article de M. Ruhl que nous-avons reproduit avait un but: faire sortir de sa torpeur le comité de la société protectrice des animaux qui s'est contentée, il y a quelques années, d'apposer des pancartes sur les murs de la ville: ,,traitez les animaux avec douceur" et qui croit avoir été jusqu'aux extrêmes limites de son devoir. D'un autre côté, il faut laisser au coeur des Belges „du dedans" de la pitié pour les animaux. Allons-nous devenir féroces et immoler d'ans une St-Barthélémy nos chiens, i"K)s cliats, nos oiseaux, -— car notre lecteur ne parle pas des chats dont les restaurateurs savent généralement tirer parti et, parmi les oiseaux, des pigeons, dont la chair 11'ést pas à dédaigner. Mais qu'il propose donc aux ,,duiveenmelkers" d'immoler leurs volatiles ! Ceux-ci préféreraient mourir eux'-mêmes de f-aim. Gardons-nous des mesures générales et laissons la société contre la cruauté envers les animaux continuer son utile besogne. Elle racihète, dit M. Rulh, environ trois chiens au marché tous les dimanches. Ce n'est pas cette dépense qui ruinera la Belgique. Ces chiens, bien soignés, pourront servir de bêtes de trait à de petits commerçants qui. n'ont pas de quoi en acheter ou de gardiens à ceux qui redoutent les voleurs, dont le nombre augmente considérablement. Et, en admettant qu'il soit fait cadeau d'un de ces fidèles quadrupèdes à une famille qui 11e s'en serve ni comme chien de trait, ni comme chien de garde, qu'importe si l'on a fait plaisir à de braves gens et sauvé l'existence d'un bon toutou. Nous 11e devons pas être féroces envers les animaux. N'oublions pas que le chien est le plus fidèle ami de' l'homme. * * * Ainsi que nous l'avions prévu, Mr. Theodor a été réélu bâtonnier de l'ordre dès avocats; Il ne pouvait en être autrement et c'est encore une manifestation de vibrant patriotisme* que les avocats du barreau d© Bruxelles nous donnent. Ont été élus au conseil de l'ordre : Mtres Bonnevie, Charles Janssen, Le Roy, André et Delacroix. * * * Le grand philanthrope Ernest Solvay, épuisé par le. travail considérable qu'il a fourni depuis le commencement de l'occupation pour le bien-être de ses compatriotes, a demandé — et obtenu — des autorités allemandes l'autorisation de faire une. cure en Suisse. Il as trouve actuellement à Pontresina. ■ * " ■ • \ *•.* * M. Max Hallet, échevin des finances, qui avait dû quitter son cabinet pour cause de sa*\té, vient de reprendre ses fonctions. A Anvers Pour faire suite à la correspondance de Mane de Boni, parue dans le ,,Nieuwe Rot-terdamsche Courant", que nous avons entourée d'un commentaire discret, nous dirons que le restaurant Teugels, devant la gare Centrale, est toujours envahi par les Boches, de même — qui pourrait s'en étonner? — que, le Weber et les bars de la rue de la Station und umgebungen. Toutefois, ces dames doivent fermer à onze heures du soir; seulement il y a des accommodements avec les Boches, quand ceux-ci sont clients... O11 11e voit plus de Belges dans ces établissements et même ceux qui fréquentent les cafés convenables sont peu nombreux.Le local qui a conservé sa fidèle clientèle est le ,,Bass Tavern", Avenue de Keyzer, connu pour son ,,lambic met klontjes." La situation des restaurateurs et cafetiers n'est pas privilégiée ainsi qu'on pourrait le croire. Les impôts sont toujours aussi élevés, mais les consommateurs sont j>ïus rares et dépensent moins. * .* ■ Une nouvelle assemblée générale de la Société Royale de Zoologie aura lieu le. dimanche 30 juillet, à une heure et demie "(H1. E. C.) — comme dit l'avis qu'envoie le conseil d'administration (H. E. C. signifie heur^ de l'Europe Centrale). De grands efforts sont faits pour maintenir en vie notre merveilleux jardin zoologique et il e^t satisfaisant de constater les concours empressés qui se présentent spontanément. De nombreuses personnes se font membres qui, sans la situation critique de la zoologie, n'eussent probablement jamais songé à faire partie de la société, si florissante jadis. Et c'est d'un bon mouvement, que tout, le monde se fait inscrire. Cent vingt-quatre nouveaux membres entreront en ballottage à la séance du 30 juillet. Nous relevons parmi les ,,candidats" les noms de MM. Alfred Cools, échevin des finances, Albert Aalders, conseiller communal, de l'avocat Palmans, du revuiste Pouillon, etc. J Il y a beaucoup de diamantaires qui sollicitent de pouvoir être admis à faire partie de notre ,,zoologie." Il ne faut pas que l'une des attractions principales d'Anvers disparaisse par suite de la guerre. , . * .*. * Nous apprenons la mort de M. .Emmanuel Pontet, ancien directeur du Théâtre Royal d'Anvers, décédé à Billancourt, à l'âge de 66 ans. Tous les ha'bitués de notre première scène lyrique se rappelleront ,,le père Pontet", comme on l'appelait familièrement, excellent homme d'ailleurs, doublé d'un commerçant) avisé. Il avait succédé à Constantin Bruni à la direction du Théâtre Royal. Pendant de longues années, il avait dirigé de grandes ^cènes françaises. Emmanuel Pontet, qui était né à Lyon, avait débuté comme artiste. Il quitta bien vite les planches jx>ur. le bureau directorial et, aux colonies, commença son apprentissage dans ce métier particulièrement difficile. A Anvers, une ville qu'il aimait entre toutes, 6on grand succès fut d'avoir découvert —' et. engagé — le ténor Campagnola, qui devait devenir l'enfant gâté du public. Sous la direction du père Pontet défilèrent un grand nombre d'excellents artistes qui garderont — comme les habitués et abonnés du Royal — un souvenir ému de leur ancien directeur. A Louvain Environ dix mille contribuables, parmi les ' plus fortunés, ne sont pas revenus à Louvain. Après le sac de la ville, on comprend qu'ils ne se risquent pas de gaîté de epeur à se retrouver en présence de ceux qui ont massacré leurs parents, leurs amis et qui ont mis le feu aux quatre coins de leur ville. it * O11 a construit un toit de fortune à l'église St. Pierre, de façon à pouvoir y célébrer de nouveau l'office divin. Au Pays Wallon La vie est très calme à Braine-le-Château. Le habitants peuvent se procurer 250 gr. de farine par personne et par jour, à raison de 0 fr. 53 le kilo. La distribution de la farine se fait tous les huit jours ; de temps à autre, on peut se procurer du lard, du saindoux, des haricots et des pois. Les pommes de terre ont été rationnées à raison de 300 gr. par personne et par jour. L'administration communale vient en aide aux familles nécessiteuses. L'école communale est tenue par MM. Rempenair et Dechef; un troisième instituteur, nommé temporairement, remplace les instituteurs mobilisés. Le 1>8 février dernier, on a inauguré de nouvelles orgues à l'église. La rémunération est payée régulièrement, tous les douze jours, aux femmes et parents des soldats de la commune. * * * Une circulaire vient de rappeler aux in-. teressés .gue rtous Jes pmpXoyés^au-^mce.de.i ioj jea «mues 1 uj.csneia ou voxculi^- tres, les postiers, les facteurs, les employés d'octroi, bref tous ceux qui portent l'uniforme ou le képi, doivent le salut aux officiers allemands. N'est-ce pas un peu fort! Il est indiqué aussi aux maires des communes que les cyclistes au service de leurs administrations doivent payer la taxe de 3 francs par an sur les bicyclettes. * i * M. Raoul Warojquê, député et bourgmestre do Morlamvelz, vient de rentrer en Belgique. On sait que son état de santé était si précaire, il y a trois mois, qu'on avait cru à upo issue fatale et que la nouvelle de sa mort avait même couru avec insistance. M. Raoul "YVarocqué a passé un long séjour à Vichy et il est revenu très bien portant du beau pays de France. * * * On fient de fêter à La Louvière le centenaire de M. Victor Bloch, doyen des industriels belges, ex-propriétaire des établissements Kéra-mis et l'un des fondateurs de la ville qu'il habite. A Charîerol Le correspondant ordinaire du journal ,,La Belgique", paraissant à Bruxelles avec les encouragements de la ,,Kommandan-tur", écrit de Charleroi: ,,Triste situation que celle qui nous est faite ! A part une légère augmentation du poids de notre ration de farine, il faut bien l'avouer, la plupart des magasins communaux de ravitaillement sont dépourvus des denrées de première nécessité ! Lard et saindoux sont des mythes, presque au même titre que les pommes de terre. Quant à la viande de cheval, elle n'est plus à la portée de toutes les bourses, loin de là! Pârtout le beurre est en forte hausse, de même que les oeufs et dans bon nombre de localités des scènes regrettables se sont déjà produites." A Gand On connaît à présent le nom du correspondant flamingo-pro-boche du ,,Vlaamsche Nieuws" de Bruxelles. C'est un nommé Dobbelaere, domicilié rue de Flandre, ancien dépositaire du ,,Laatste Nieuws" et de la ,,Gazet van Brussel." Dans les Flandres On a vu arriver un détachement de soldats sourdS-muets. Après lés bossus et les borgnes, voici que d'autres représentants des cours de miracles des grandes villes allemandes ont dû prendre les armes. A quand les culs-de-jatte ? On emploie les sourds-muets d a lis les cuisines. Us sont répartis à Gand> a Bruges, à Courtrai, — notamment. Des officiers perclus.de rhumatismes ou atteints de graves maladies sont encore en service. Il n'y a plus de dispenses. Toutes les forces de la nation, même les forces avariées : malades et impotents doivent servir sous les drapeaux. Aux frontière© Un sous-officier allemand déserteur Vient d'arriver à Eindhoven. Il avait l'Eisernn Kreuz! Cette distinction lui avait été accordée pour sa bravoure au cours d'un assaut en Alsace. Si les titulaires de la Croix de fer commencent aussi à deserter— Vendredi, près d'Overslag, en Flandre zélandaise, tout un poste allemand, composé de onze hommes, déserta et passa la frontière. fi y a un an 23 juillet 1915. — Bombardement par l'ennemi de Soissons, de Reims, de Pont-à-Monsson et des crêtes du. Linge et du Bar-renkopf. Autour de Bagatelle, une compagnie française s'empare d'une tranchée ennemie. Autour d'Arracourt, une forte reconnaissance, allemande est repoussée ; de même autour de la Faye (Vosges), à l'est de Metzeral, l'ennemi est chassé d'une partie des tranchées françaises où il avait repris pied. Dans le bois Le-Prêtre, nous reprenons possession de tranchées perdues antérieurement. Des avions français bombardent la gare de. Confians-en-Jarnisy. Front oriental: l'ennemi franchit la Xccref entre Rojany et Poultomk. Note énergique des Etats-Unis à VAllemagne à propos de 'la guerre sous-marine. »—i • Rendons à César... Sous recevons la lettre suivante que. l'impartialité nous commande .d'insérer. Ello.n'enlève rien d'ailleurs à la gloire d'Ed-gard de Caritat dont le «souvenir restera celui d'un ardent patriote, d'un pur liéros tombé pour son pays.. Monsieur le Rédacteur en Chef, Dans P„Echo Belge" de dimanche 16 juillet, vous reproduisez un article intitulé ,,A la mémoire d'un héros^ publié par les ,Nouvelles'' sur feu le bourgmestre de Lanaeken, engagé volontaire, Edgard de Caritat, Je viens vous prier de m'accor^er l'hospitalité de vos colonnes pour, redresser certaines r — 1 ' v«.^v.u.u«,uu vio que, loin de vouloir en rien diminuer l'admirable dévouement dont ii a fait preuve, de Caritat était un brave dans toute l'acception du mot; j'en ai connaissance par des soldats' de mon régiment qui ont été ses compagnons d'armes. Quant à son action dans le Limbourg, ello se limitait forcément à la commune do Lanaeken et environs et non pas à toute la province, comme le correspondant des ,.Nouvelles" semble le croire, et ce n'es pas seulement grâce d, elle que 1 occupation allemande du Limbourg fut retardée de deux mois. — Vous conviendrez avec moi que c'eût été prodigieux avec une force de... 26 hommes! Il y a eu des ,,actions" plus sérieuses et plus importantes. Ayant opéré dans le Limbourg, comme commandant de la 4e cio. du 4e rég. de volontaires, je tiens à établir la participation prise ■par mon^ régiment dans cette province et que 1 on semble ignorer. Arrivés à Beyerloo le 15 septembre vers "la soirée, notre séjour au camp fut très mouvementé. D'abord, nous fûmes chargés de renforcer différents postes de gendarmerie., par l'envoi de soldats choisis dans chaque compagnie. Puis, après l'installation de nos postes avancés nous organisâmes un service de patrouilles et do reconnaissances où nos cyclistes se distinguèrent à plusieurs -reprises. Le 18, nous combattons à Diest. Le 20 ma compagnie est chargée de protéger la commune de -Beermgen,,menacée d'incendie; je fais faire des travaux de défense sur les deux routes de Diest ©t. de Hasselt. L& 22 attaque de l'ennemi ■ ce combat fut violent et nous força à nous replier sur le camp, qui subit depuis un bombardement intermittent. Le 1er octobre Bour;; Leopold est attaqué à son tour et notre régiment, refoulé, se distingua dans de violents combats à Moll et à Baolen, Ma compagnie, réduite à 105 fusils, fut chargée de la défense de la Poudrerio de Caulillc qui devait encore alimenter la position fortifiée d'Anvers. Je passerai sous silence les faits relatifs à la mise en état de défense des abords de la Poudrerie et l'action de mes patrouilles cyclistes, qui font l'objet d'un rapport spécial. . 6 octobre, alors que depuis plusieurs jours j'étais pour ainsi, dire coupé de toute communication avec' ! extérieur, j'appris l'arrivée toute récente à Maeseyck d'une force ennemie composée d'un bataillon d'infanterie, d'un gros escadron de cavalerie, d'autos mitrailleuses et" d'une batterie d'artillerie: cette force avait pour mission de purger, dès le lendemain, le Limbourg de tout ce qui restait encore de l'armée belge. Mon effectif et la situation topographiqup m obhgeait à la prudence. Je décidai le 7 octobre, au matin, après avoir vu déboucher l'ennemi sur la route dp Bréo à Caulillo, do conduire ma compagnie de l'autre côté du canal, afin de trouver un terrain plus propice à la defense. Au préalable,' d'accord avec le directeur., l'outillage do la poudrerie avait été mis uors d usage. A moitié chemin do Caulille à Hamont, talonné par l'ennemi, j'ai pris position dans un bous de sapins. C'est à ce moment que des détachements do gendarmerie, dont celui de Lanaeken, fuyant à vélo, ont rattrapé mon unité. Je les ai engagés à me renforcer et à quitter la routé,, très droite, do Hamont, qui }>ouvait être battue dans toute sa longueur par le teu des mitrailleuses ; co qui est arrivé d ailleurs. Une partie s'est jointe à ma compagnie dans le bois, mais les premières décharges ennemies ne me permirent plus de m'occuper du restant. Xotro feu nourri, à volonté, arrêta net la marche allemande et par le fait la poursuite des nôtres sur la route. Deux mitrailleuses blindées se postèrent à peu de distance-pour cribler notre bois, dans lequel cependant nous nous sommes maintenus environ 2 bonnes heures.. jusqu'aux premières décharges d'artillerie. Ayant vu à temps la manoeuvre enveloppante de l'ennemi, j'ai ordonné la retraite, que j'ai protégée à la tête d'une vingtaine de braves, auxquels je rends honneur! La traversée de la ligne du chemin de fer nous fut particulièrement périlleuse; une mitrailleuse placée dans l'axe de la voie, en gare de Hamont, tenta do nous barrer le passage. Notre armement, entre parenthèses, consistait en fusils .,gras" à un coup, dont les cartouches chargées, de poudre noire crevaient .souvent dans l'arme, ce qui rendait l'extraction de la douille laborieuse! Pour éviter le bombardement de Hamont, j'ai été obligé par les supplications de ses habitants d'accepter les conditions du commandant teuton exigeant mon entrée en Hollande. Le secrétaire communal, Monsieur Adriaan • Geusens, en fait foi d'ans- une attestation que je lui. ai réclamée. Entré près de Budel vers 16 heures, j'ai appris par un docteur de Hamont qu'un soldat belge, grièvement blessé, avait été transporté à la gare de cette commune. Ce docteur venait réclamer le secours d'un chirurgien pour tenter une opération: l'extraction d'une balle dans le ventre, .l'ai su par la suite que ce blessé était de Caritat. Comme conclusion, grâce à notre résistance opiniâtre, nous avons permis à quelques cyclistes d'échapper à l'ennemi ou de rejoindre le front, fait pour lequel certains ont été décorés. Je m'abstiendrai de discuter le bien fondé de ces récompenses honorifiques mais je déplore les amères réflexions qu'elles ont fait naître dans l'esprit de mes quelques braves dont le courage et la ténacité en ont été seuls cause. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, en même temps que mes remerciements mes salutations distinguées. Le eous-lieutenant A, Buysscbaert. Commandt la 4e Cie du lr Bat. du 4e Régi, de Volontaires. MAISON GEORGE de Bruxelles à La Haye, la Plaats. Blouses, Lingerie fine, Bonneteries. Gants Plerrin. Bas Lemaître, de Paris. Succursale à Schevenlngen, sous le . Jfc £

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection