L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 04 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/804xg9g76v/
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3èttie Arniee N°. lois 5 cents ■^S>"E31T]OfS<SS£i "**s? «ca^jsnîai jraraTT' L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, «ïoiaraiai «asjottcSIeri «îm matin* paraissant esn Stollancie.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées fana bureau de rédaction: 2. VOOHBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléptsoiwes: 3797 et s Rédacteur en ChieS : Gustave Jaspaers. „ . ( Charles Bernard, Charles HerlbieS, Comité de H ^oac «on. ^ Kené Chatrabry, Emile IPainssaré. -j f^oaair» fies anïionces, abonnements et vente au nujnracâr'Q, s'adresser à l'Administration cSfii loiarnaï: TC.Z. Voortourgwaî 234-240, Amsterciam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mots. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents fa ligne. Un Charmeur. Nous l'avions prévu. M. von Kuelmanr devient ministre des affaires étrangères, e1 M. Zinimerman disparaît, enfin rendu à set chères études. C-e changement est intéres-fi&nfc. D'abord, parce qu'il enlève à l'inventeur de l'alliance mexicaine toute possibilité de nuire. Nous regretterons M. Zimmer-mann. Car c'est à lui que nous devons h seule ,,note gaie" de toute cette guerre. Au milieu de la tuerie universeille, lui seul nom a fait rire un brin. Sans doute, il ne l'entendait pas ainsi, et c'est à ses dépens qu< nous avons ri. Mais enfin, nous avons ri; — et le voilà, lui, désarmé ! Qu'il repose en paix, Qu'il rentre dans le néant provisoire, jusqu'au jour où son successeur ac tuel, ayant besoin d'un diplomate calculateur, &e .souviendra de ce danseur illustrissime.M. von Kuelmann est fort connu, bien qu'il soit encore très jeune. Quarante-quatre ans aux prunes, et déjà ministre des affaires étrangères! Il est à la diplomatie ce que les munition narres sont à la guerre, un ,,nouveau 'xiohe", en ce sens que c est grâce à la guerre qu'il arrive si jeune et presque sans concurrent sérieux au rang suprême. Sans la guerre, il serait encore conseiller à l'ambassade de Londres, ou peut-être ministre plénipotentiaire au Venezuela. Mais la guerre est venue, et elle a commencé par balayer t-outes les fortes têtes de la diplomatie allemande, les Lichnowski, les Sohoen, les Pour taies, les Michaelles, les von Mueller, sans oublier 1 excellent Berns-torff. M. von Kuelmann eut l'heureuse chance de survivre à cette Saint Barthélémy, et' la sagesse d'en profiter. Rentré do Londres dans les fourgons du. prince Lichnowski, dont il fut le conseiller et qu'il conseilla si mal, il s'en fut à Constantinople préparer 1: alliance turque par une solide propagande généreusement subsidiée". Il connaît les Turcs, M. de Kuelmann. Il est né à Constantinople, où son père dirigeait autrefois un chemin de fer allemand. Il sut leur parler comme il fallait. Il sut leur faire croire que les Alliés n'en avaient plus pour longtemps, que Paris était pris, et aussi Londres, et aussi Pétrograde. Les Turcs le crurent, d'autant que cè diplomate parlait bien et qu'il avait les arguments extrêmement judicieux que vous devine®. La Turquie partit en guerre, et les Allemands louèrent Allah, et von Kuelmann, lour prophète. Après quoi il vint à La Haye, où il réussit, dit-on, fort bien. N'insistonG pas. Sur quoi, M. de Wangenhèim meurt, le poste de Constantinople est vacant et von Kuelmann, y retourne. Pendant l'année qu'il avait passé au Lange Vijverborg les choses s'étaient un peu gâtées à la Corne d'Or. Les Turcs avaient fini par se demander si tout i de même les Allemands avaient pris Paris, ou Londres et d'aucuns, les plus clairvoyants, s'aperçurent enfin qu'ils n'avaient pris que Constantinople. D'où bisbille. M. von Kuelmann arriva à temps pour calmer, ces esprits ottomans mais chagrins. Il sut encore leur parler de la bonne manière, à la fois ferme et douce, un peu à la façon d'un marchand de loukoum", — armé d'une trique ! Et, grâce à lui, les Allemands reprirent Constantinople aux Turcs en l'an III de la guerre mondiale ! Cette conquête lie passa point inaperçue et, lorsque Zimmermaiin fut, comme on dit en anglais, sur ses dernières jambes ministérielles, on indiqua naturellement M. von Kuelmann comme »son successeur probable. Lui seul, dans toute la diplomatie allemande présentable, pouvait se vanter de grands succès. En vain lui opposait-on la candidature de Bernstorff. Il répondait, ou seo amis répondaient pour lui : ,, Washington !" D'autres songeaient à von Hintze, le maigre amiral conservateur qui fut en Chine et en Russie ; on objectait; ;,Pékin ! Péters-bourg!" D'autres encore voulaient maintenir Zimmermann, mais l'écho venu des Eaux douces d'Asie gémissait, péremp-toire: ,,Mexico!" Dans ces conditions-là il n'est pas surprenant que M. von Kuelmann soit aujourd'hui ministre des affaires étrangères. 11 est encore fort jeune, et les gens qui le connaissent disent qu'il est de manières charmantes et d'un commerce fort plaisant. Il se rapprocherait donc plutôt de l'écple diplomatique du prince de Bulow, qui, lui aussi, s'efforçait autrefois de justifier l'impayable réputation qu'on lui avait faite d'être un charmeur. M. de Kuelmann est aussi un ,.charmeur", mais un charmeur pratique et qui ne charme que ceux qu'il arintérêt à charmer. Il trouvera de la besogne* à Berlin et nous observerons avec curiosité ses efforts et ses succès. Car il faudra être rudement charmant pour raccommoder l'Allemagne avec tout l'univers. Et peut-être bien que, avec du charme seulement, les choses n'iront pas très loin. ' Attendons. Oui, mais avec une sorte de méfiance amusée. Amusée parce que ce sera un joli spectacle de voir M. von Kuelmann tenter de réconcilier la terre soulevée contre l'Allemagne avec les empires du Centre. Et méfiance parce que nous savons que M. Kuelmann, qui fut à Londres un homme dangereux, fut aussi ministre à Tanger lorsque commencèrent les affaires rm Maroc qui mirent la France et l'Allemagne à deux doigts de la guerre. Ce charmeur a un passé et, contrairement a-ui pré cepte de la chanson, l'Entente n'oublie j ce passé. £e malheur pour M. von Kuelmann c'< que son succès comme ministre des aff; res étrangères ne dépend pas du tout lui seul. On ne doit jamais oublier qu , n'y a en Allemagne qu'un seul minisi ; des affaires étrangères, et que c'est l'e: pereur. Ou bien M. von Kuelmann, coi me ses prédécesseurs, s'inclinera devant . volontés impériales, ou bien il^ s'en ii Ses. amis disent qu'il a du caractère, ce q est excellent, voire de la volonté, ce q est inestimable. On lui prête déjà des pi , jets de réforme et de nettoyages par le vi dans tous les bureaux de son ^ min: tère. C'est encore excellent. Mais to les nouveaux ministres allemands ont eu d , projets de ce genre le jour de leur n mi nation et pourtant ce sont toujours ] gentlemen d'antan qui siègent encore da les bureaux moisis de la Wilihelmstraee Les ministres passent, les empereurs pc sent, les huissiers ministériels eux-mêm passent. Mais le système et les quelqu gâteux qui en sont la cause, le prétexte l'ornement restent. M. von Kuelmann, s parvient à changer quelque chose à cel sera un type dans le genre de Samson, -qui n'était pas un charmeur, à ce que c sent les Philistins. René Fesbelman Cooirat les lalges traitent lie âllsinands aux oolonii Une déclaration ■ Par la présente les soussignés certifie aux hautes autorités belge» à Borna que. d rant leur , voyage c> cinq mois de Kirini dans le Ruanda jusqu'à Borna, ils ont. é traités par les ha-uts fonctionnaires en tou justice et parfois avec prévenance, notai ment au point de vue médical. (signé)' Jehanssen, Supérieur de la Mission évang. au Ruand (signé) Aug. Kraft, m Supérieur de la Mission évang. dans le Haut-Urindi. ■ - ■' ■■ Une idée Les Belges du dehors ont pour devoir i penser à leurs compatriotes qui sont coi plètement ruinés et dont la demeure a é anéantie par les incendies criminels ail més par l'ennemi ou par les bombard ments. Ils doivent songer à lour procurer un pi de bien-être: consacrons-leur notre superfl Au moment du retour au pays; les B< ges du dehors ne doivent rien abandonn de ce qu'ils ont dû acquérir en exil; obje de cuisine, meubles, objets divers. Un p à confiture, une bouteille même ne. doive pas être délaissés : tout vient à point à cel qui n'a plus rien. De l'inutile faire de 1 utile, tel doit et le but à poursuivre. Il faut songer à donner pour reconstitu les foyers de nos sinistrés: donnez ce q vous pourrez. Si les 200.000 exilés rappe tent -seulement au pays 20 francs d'obje' c'est la valeur de quatre millions de fran d'objets qui pourra être offert aux malhe reux. La générosité de nos compatriotes de rester inlassable. Horaagg à la Beîgiqy De Roland de.Mares dans le ,,Temps": La Belgique, après trente-cinq mois * guerre, dure et vit. Elle dure par son pe pie entier irréductiblement dressé cont l'envahisseur, puisant dans toute la hai: de son^ coeur la force de ne point succomb à la misère et au deuil; elle vit par ses exil au travail, par son armée réorganisée fé sanfc vaillamment son devoir- — tout son d voir — à son poste de combat devant l'Yse elle vit par son Roi et sa Reine demeurés s-le dernier lambeau de la terre belge et do: rien, même pas la calomnie atroce, n'a j troubler la claire conscience de tout qu'exige l'honneur. L'Allemagne mourra d'avoir voulu broy sous son poing de fer la Belgique indépe dante — et elle sait qu'elle en mourra. I là son acharnement à vouloir diviser les Bf ges. à essayer d'éveiller en eux des défianc à l'égard de leurs alliés, à tenter par la vi lence et la perfidie de provoquer chez 1 populations sous le joug et chez les exilés i geste de désespoir qui ternirait, de l'app rence d'une défaillance, la gloire de la Bc gique héroïque. Pour que l'Allemagne il periale^ puisse sembler moins criminelle, faudrait que la Belgique s'affirmât moi: pure dans sa vaillance et alors toutes 1 voix qui mentent clament là-bas les mo par lesquels on abuse le coeur naïf d foules. // y ® un m '//. août 1916: Les Français, reprenne? l'ouvrage de ThicvvmonU En Belgique. de £ Le Régime de la Terreor. n_ | Notre correspondant des Flandres signale p n" que lundi et mardi trente personnes de e: es Selzaete ont été déportées sous divers pré- t< a: i textes en Allemagne. Deux autres auraient si 1Ji j été fusillées. g ui * * * t] y" J M. le baron de Steenliout et le comte du s< ie j Monceau, tous deux à Bruxelles, ont été s- déportés en Allemagne. v us • n es c" o- A Brwxelies p es Tous le3 employés, fonctionnaires, ou- ri ns vriers et pompiers de la commune d'Ixelles, n °- ainsi que le personnel enseignant, avaient q s" été convoqués à une- réunion dans la salle s< es du 1er étage au ,,Vigneron", chaussée ^ es d'Ixclles. Il s'agissait de créer une asso- ^ pk ciation du personnel de la commune d'Ixel- d les, organisme professionnel comprenant a> l'enseignement, l'administration centrale, ~T la. police, les régies, le personnel ouvrier et les pompiers. Au bureau se trouvaient MM. Vermeer&ch, commandant des pom- £ piers, Va-n Cauter, du personnel admiriis- £ _ tratif, et Driessen, du personnel de la police. M. Vanpachterbeck, président de la ^ société Union et Action, assistait ce comité . .. . . 5 t] provisoire. 1<( A l'ouverture de la séance, M. Ver- ^ meersch explique le but de la réunion: r- créer un groupement solide pour la défense 0 des droits de chacun et le développement intellectuel et professionnel de tous les ^ ^ membres, à l'exclusion de toute politique. r( M. Van Cauter donne lecture d'un rapport fort intéressant concernant la création et ^ lo travail de la société Union et Action de Schaerbeek, qui sert de modèle à la nou- ^ n_ velle association. $ Après un débat auquel prirent part plu- c\ sieurs membres, M. Vermeerech mit aux a voix la création de l'association sous la de- r, vise ,,Un pour tous tous pour un", t; Adopté à l'unanimité. Il a été décidé ensuite que tous les grou- a pes professionnels de l'administration com- c< ~ munale enverront un délégué pour former p un comité provisoire qui aura pour mission 0 d'élaborer les statuts et de préparer une nouvelle réunion à bref délai. La nouvelle association sera affiliée à la Fédération intercommunale des employés J1' communaux du Plus-Grand-Bruxelles. d' te * * * Ll" Le monde sportif de Bruxelles se souvient e" du banquier Margulies, installé dans notre capitale et qui possédait au moment de la 'u déclaration do la guerre une grande écurie o< de courses dont les couleurs triomphaient, a- >1- sur les hippodromes de Bruxelles et sur ,ej ^ l'hippodrome Wellington là Ostende. M. * Margulies, qui se disait de nationalité belge, T était tout bonnement Autrichien. Il vient G n. d'être arrêté dans sa propriété de Nice et le m interné dans un camp de concentration. Le rc gouvernement français, à la suite d'une per- 2: re quisition faite au domicile du banquier, a confisqué une volumineuse correspondance, n ei les autos et les biens de la villa de Nice. 110 M. Margulies faisait partie do notre C] garde civique. ]y Etionc-nous naïfs! k es u u- n A Anvers £ ^ La Cour d'assises vient de s'occuper, deux audiences durant, de l'affaire Werts, oet ^ _ ouvrier, âgé de 40 ans. qui en rentrant chez . lui, rue du Sable, en état d'ivresse, le di- e manche soir 28 janvier, chercha querelle à " son vieux beau-père et, sa femme interve- ' nant, porta à cette dernière un coup de cou- . teau dans le dos. La malheureuse eut la , foroe de gagner la rue, mais là elle s'affais- 0 sa, baignant dans son sang, et ne tarda pas e ll" à rendre le dernier soupir. A quel sentiment r<3 a obéi le meurtrier? C'est, ce qu'on ne St *e saurait dire. Il n'est pas question de ja- ^ lousie. Werts avoue qu'on ne saurait repro- 6 cher à sa femme la moindre des choses. ^ J" D'autre part, tous ceux qui connaissent la x e" ménage — il y a un enfant — s'accordent à 11 1 ' dire que la victime était une excellente mé- T J* nagère. Le coupable, qui ne se laissa pas 1 ' arrêter sans résistance, mais dont l'attitude ^ \ a été fort calme à l'audience, déclare regret- d; ter amèrement son acte irréfléchi. Ajoutons ^ que le médecin commis par le parquet pour 2( examiner son état mental, le déclare respon- fi sable. L'autopsie a révélé que la victime P 1 était fort débile, et c'est probablement à B cela qu'il faut attribuer l'issue fatale près- 3< que instantanée de la lésion qui lui a été T e~s faite. Quoi qu'il en soit, le jury a estimé E que, dans ces conditions, il n'y avait lieu 1' de mettre à charge de l'inculpé qu'une pré- à "j_ ventjon de coups et blessures ayant en- t] traîne la. mort sans intention de la donner, cl En conséquence, la Cour a condamné au le ls maximum de la peine correctionnelle, ' soit b 3 cinq années d'emprisonnement. d fcs * * * a On vient d'apprendre le décès du R. P. a 3S jésuite Henri Merekx, brancardier dans l'armée belge. Il était né à Anvers e-n 1891. Un service \> _ solennel a été célébré à sa mémoire dans l'égliso de la société de Jésus, avenue dès Arts, le lundi -, 30 juillet, à 11 h. Ajoutons à cette occasion . que le nombre d'anciens élèves tombés à l'en- tc nemi depuis le début de la guerre s'élève 111 '■t aujourd'hui à vingt-cinq. fi — n A Matines Les prévisions concernant la récolte des ommes de terre d'hiver continuent à être cceïlentes. La production des pommes de irre hâtives est toujours des plus satisfai-mte et chaque jour des centaines de wa-3Us sont chargés à Malines, où l'on.cen-•alise les quantités récoltées pour les be->ins de la population civile. La main d'oeuvre nécessitée par les tra-ïux de la moisson, qui viennent de com-tencer, va quelque peu contrarier l'arra-îago des pommes de terre hâtives. Il se ourrait que, de ce chef, les quantités jour-alières expédiées de Malines soient dimi-iiées. Mais cette situation spéciale ne sera ne passagère, et on a les meilleures rai->ns de croire que là où la ration quoti-ienne devra être légèrement diminuée la Loyenne sera rétablie lors de la récolte 'hiver. A Oa®acî Nous avons dit dans une de nos dernières ironiques qu'un groupe de médecins avait lit' des démarches auprès du comité de la iguo des Paysans pour placer à la impagne un certain nombre d'enfants, Lenacés dans leur existence par 1: alimenta-on insuffisante. Il n'a pas été possible de ialiser œ voeu, les Boches tuant toute ini-ative devant sauver la race belge du dépé-ssement qui nous menace grâce à leur ïcupation. Mais une autre combinaison a .6 suggérée. Environ 400 enfants des plu6 5biles des centres industriels : Gand, Loke-:n, Alost, Termonde, Iiamme, etc., ont >é placés par les soins du Comité dans les >loni-es scolaires de Beveren-Waes, Schoo-:n, Melsele, Steendorp et Saint-Nicolas. 21 train spécial les a conduits à Bruxelles, où, après un jour de reipos, ils ont été irigés sur les différentes localités où ils ouveront le grand air et une alimentation ^confortante. D'autres envois vont suivre, indis que des rations supplémentaires de lorina et de phosphatose seront distribuées ix enfants restés sur place. On espère, par :s moyens, enrayer le mal effrayant causé ir le rachitisme au sein de la population ivrière. Aia Pays Waiïotv Les Allemands sont occupés en ce moment à îmonter les hauts-fourneaux d'Ougrée. A Tournai Le tribunal correctionnel de Tournai s'est :cupé le 23 juillet de l'affaire des fraudes x ravitaillement. Il y a quatre personnes i cause : M. Louis Carbonnelle, 45 ans, avocat à ournai; Mme Jeanne Louël, 32 ans, née à and, sans profession, domiciliée à Ander-cht • M. Clarence Denis, 32 ans, imprieur à' Anderlecht ; Mlle Claire Bertrand, l ans, musicienne à Saint-Josse. Les trois premières personnes sont détones.M. Carbonnelle est défendu par Mes Des-essonnières, du barreau de Bruxelles, iaistriaux, du barreau de Mons, Semet, du irreau de Tournai; Mme Louël et M. De-is par Me Ravez, du barreau de Tournai .; [Ile Bertrand par Me Duppé, de Courtrai, .i barreau de Tournai. M. Louis Carbonnelle est prévenu d'avoir Tournai, étant conseiller communal et •lievin assumé par la Ville dans les "ganismes du ravitaillement, commis des iux en fabriquant des cartes de ravitaillement donnant droit à des rations au nom ?. sept personnes imaginaires. Les autres inculpés sont accusés de faux i écritures de commerce et privées. M. Carbonnelle et Mme Louël en appoint la fausse signature L. Dubart sur qua->rze lettres et cartes postales et l'acquit ; la fausse signature Robbe sur neuf fac-ire6 établies au nom de M. Robbe, à Bru-îlles, au compte. du Comité local d'ali-entation ou du magasin d'alimentation de ournai. Tous les quatre en apposant: lo sur une ttre avec firme du. Grand Hôtel Central > Bruxelles du 30 mars 1917, adressée à ". Carbonnelle, la signature Bertrand ; > sur un récépissé du 13 novembre de la line Henri Walon, de Bruxelles, d'un im-^rt de 5.000 marks, la fausse signature M. ertrand avec l'adresse 7, rue de Russie; ) sur un chèque de 7.000 marks daté de ournai le 23 novembre 1916, émis par la anque Centrale Tournaisienne, payable à ordre de M. Bertrand, 7, rue de Russie, Bruxelles, la fausse signature .M. Ber-•and suivie de la dite adresse; 4o. sur un îèque de 37,500 francs, daté de Tournai i 4 décembre 1916 et émis par la même anque, payable au porteur ou à l'ordre a M. Bertrand et sous la mention ,.pour xjuit", la fausse signature C. Bertrand ^ec les mots ,,rue de Russie"-. La prévention relève contre ces personnes usage de faux également. Les trois premières sont encore prévenues 3 s'être fait remettre, en faisant usage de ùx noms et fausses qualités: M. Carbon-îlle et Mme Louël une somme de 9,244 •ancs 80 c. au préjudice du magasin commuai de Tournai; M. Carbonnelle, Mme Louël et M. Denis une somme de 9,962 fr. 50 c. au préjudice de la Société coopérative [ l'Intercommunale. Enfin, ces trois derniers sont prévenus d'avoir, comme auteurs ou coauteurs, trompé ' la Société l'Intercommunale sur l'identité de la chose vendue en lui livrant frauduleusement 5,000 douzaines de briques de savon (pour une somme d'environ 37,500 francs), d'une nature et qualité autres que le savon qui devait être fourni. Les débats sont ouverts dans la salle de • la Ire chambre. Quelques instants avant l'audience, les trois inculpés détenus sont introduits. L'audience est ouverte à 10 h. 20. Le tribunal est «présidé par M. Labis, vice-président. M. Du Jardin, procureur du Roi, occupe le siège du ministère public. Il y a 47 témoins. Lorsque les .portes de la salle s'ouvrent, un nombreux public envahit le prétoire et le remplit instantanément ; une grande partie des curieux doit rester dans 'a salle des pas perdus. Me De? Cressonnières est absent de la barre à l'ouverture de l'audience. Aux noms de3 inculpés cités ci-dessus il faut ajouter celui de Victor Dehem, 24 ans, boucher à Tournai, Dehem est accusé d'avoir recelé en tout ou en partie du sucre obtenu ou détourné au préjudice de la Ville. Celui-ci est défendu par Me Etienne De Rick, du barreau de Tournai. Au début de l'audience, Me De Rick demande au tribunal s'il y a lieu1 d'établir un caractère do connexité absolue entre les deux causes. Le tribunal décide d'examiner, au cours des audiences, s'il y a lieu d'accueillir cette demande. Le président interroge M. Carbonnelle concernant les fausses cartes qui ont permis d'enlever 735 rations de viande, sucre, etc. M. Carbonnelle répond que, s'il a fait cela, c'était simplement dans un but charitable : des malades, des indigents se présentaient chez lui et il leur remettait des cartes. — Quant au sucre, dit-il, je pouvais disposer des excédents après chaque vente ; j'ai reçu plus de 700 demandes de personnes munies de certificats de médecin; des bateliers en ont profité également; je reconnais avoir profité personnellement de 4 à 5 kilos de viande. M. Carbonnelle affirme avoir reçu du comité carte blanche pour agir de la sorte. Il est ensuite interrogé sur les faux en écriture de commerce. — Mme Louël, dit-il, me mit en rapport avec des intermédiaires. Etant très connue à Tournai où elle a habité tout un temps, il fut convenu que, pour la conclusion des affaires, elle prendrait le nom de sa servante ou celui d'une amie. Les marchés étaient faits avec ratification du magasin communal. £/es faux noms ont donc été pris sur mon conseil par Mme Louël afin de cacher aux yeux des Tournaisiens son. identité exacte. Je n'ai jamais retiré le moindre bénéfice de ces transactions; j'ignorais même ce qu'elles rapportaient à Mme Louël. M. le président s'étonne et demande à M. Carbonnelle s'il n'a pas diftiinué le taux des mensualités qu'il servait à Mme Louël en raison des bénéfices énormes qu'elle faisait. Le prévenu conteste le fait. Il a reçu un jour de Mme Louël 2,500 francs non à titre de prêt comme on l'a dit, mais simplement pour lui faire plaisir, un vol ayant été commis dans la maison. Vient le fait des 5,000 douzaines de savon. La valeur, 6oit 37,500 francs, en fut payée bien avant que la marchandise fût achetée; elle fut payée en effet en janvier dernier et le savon n'arriva qu'en avril: il resta .longtemps en gare, il en avait disparu beaucoup en cours de route et enfin il n'était nullement conforme à l'échantillon. L'instruction a démontré que Mme Lcfuël a majoré de 8,000 francs cette ccmirfande. Concernant les trois sacs de charbon enlevés au détriment de la Ville, M. Carbonnelle dit qu'on fait tout pour l'accabler. — Cet hiver, ajouta-t-il, comme il m'était impossible de me procurer du charbon pour radiateur et que ma femme était malade, il me fallait faire du feu dans sa chambre; j'ai simplement emprunté trois sacs de charbon au concierge de l'Athénée. Je n'ai pu encore les lui rendre. On ne vole pas dans une maison quand on emprunte au concierge.M. le président reproche au prévenu d'avoir vendu du sucre à Dehem, qui allait le chercher chez lui personnellement. M. Carbonnelle proteste vivement. Si Dehem s'est rendu plusieurs fois chez lui, c'était pour le consulter comme avocat et leô paquets que certains témoins affirment avoir vus entre les mains de Dehem 110 contenaient que des livres de lecture. L'inculpé dit qu'en cette occasion c'est encore Mme Louël qui l'accuse. Mme Louël est interrogée. Elle déclare que M. Carbonnelle n'était pas au courant des marchés qu'elle traitait; il voyait l'échantillon, approuvait et c'était tout. Elle reconnaît que du. savon lui ayant été offert à 18 francs, elle en a fait monter le prix à 30 francs et déclare avoir réalisé un gain de 17,500 francs sur un ensemble d'affaires de 75,000 francs. A plusieurs reprises elle a demandé à M. Carbonnelle de l'autoriser à faire ces transactions à son nom, mais ce dernier s'y est toujours refusé, et c'est ainsi qu'elle 6'est servi du nom d'un ami. Pour le marché de savon dont il a été question, Mme Louël reconnaît avoir touché un bénéfice de 5000 francs. Le lopwe fes cieux... L'Allemagne n'a pas que 93 intellectuels, tant s'en faut, ce pays ueber ailes a aussi des intellectuelles, élevées, évidemment, à la même école. La vieille galanterie française empêche de les en...treprendre, suivant Legouvé — ou un autre? — qui ordonne: ,,Tombe aux pieds de ce sexe à qui tu dois ta mère". La couleur des bas n'y fait rien — chacun sait où les bas le blessent — une femme, fût-elle une bochesse, a droit, admettons-le, à tous les respects. Sa prose, moins. Madame Clara Viebig, romancière connue, paraît-il, répond, dans la ,,Kôlnische Zei^ung", à une lettre ouverte adressée par l'écrivain anglais Hall Caine, dans la ,,Daily Chronicle". aux mères boches, à propos des massacres d'innocents trop fréquemment perpétrés par des Zepp ou des aviateurs sur Londres. Mme Clara Viebig, se réclamant de son sexe, ne se prévaut que de ,,la simple logique naturelle à celui-ci" et déclare ne point posséder ,,la subtilité d'un politicien". Elle est trop modeste, doublement, car, outre la logique rigoureuse que chacun se plaît à admirer chez la plus gracieuse moitié du genre dit humain — celle qui, notamment, porte des bottines jusqu'au genou quand le cuir fait défaut, et des jupes cloches, et même carillons, quand l'étoffe est rare — elle aurait pu se réclamer de la logique de race, dont les fées nationales saturent boches et bochesses dès le berceau. Quant à la subtilité, peut-être n'est-ce pa9 celle du politicien, mais, si nous n'en avons le flacon, nous en avons l'ivresse, et pour proférer son ,,Gott strafe England" le coeur de Mme Viebig a des raisons que la raison comprend, mais, pour l'appuyer, des raison» nements de romancière de sa nation. Nous ne régalerons pas nos lecteurs de ce savoureux morceau, savamment cuisiné. Qu'il nous suffise de dire, pour les fixer dès le début, que Mme Viebig sait que c'est l'Angleterre qui a provoqué cette guerre, et que, d'ailleurs, il deri-t en être ainsi, parce que elle, et les femmes allemandes, en croient ce pays parfaitement capable, vu son passé. Tandis que, pendant quarante-quatre ans, l'Allemagne, même dans les temps les plus critiques, n'a pas tiré lë sabre, pour réaliser ses aspirations. La dame ne discute pas si, oui ou non, ce sabre de Damoclès n'était suspendu que. par un fil sur l'Europe inquiète: quand le ,,pétrel orageux", montant sur son tonneau de poudre sèche, le décrochait de temps en temps — pour l'agiter avant de s'en servir, en roulant des yeux blancs, en hérissant une moustache terrible et en fronçant son divin sourcil, l'olympe tremblait, la . Bourse dégringolait, et... l'Europe cédait, comme cette pauvre Serbie. La dame ne dit pas si l'Empire pacifique — cet Empire-là aussi, c'est la paix — n'a pas aiguisé, pendant ces quarante-quatre ans, le sabre de mon père, pour le jeter à tout propos, ou hors de propos, dans la balance, la menace à la bouche. La dame ne parle pas — peut-être l'ignore-t-elle ? — de la réunion du 5 juillet 1914 à Potsdam, où fut discuté point par point l'ultimatum à la Serbie, et la guerre inévitable qui en résulterait avec la Russie, admise par de hautes autorités civiles et militaires des deux empires de proie. Tout cela, c'est de la politique, et Mme Clara Viebig a des yeux pour ne rien y, voir, des oreilles pour ne rien y entendre. Elle 11e voit qu'avec un coeur de femme et de mère, c'est-à-dire un double instinct qui ne trompe pas, une sorte de seconde vue maternelle, exempte de tout daltonisme politique ou même de partialité quelconque, en un mot, si je puis me permettre, la sagesse du hibou — oiseau de Minerve, Madame! — qui lui fait dire à l'aigle — rien de l'aigle bochè, celui de la fable, voyons ! — ,, mes petits sont mignons k Beaux, bien faits et jolis sur tous leurs [compagnons.' ' Et bons !... Les 93 intellectuels mâles nous l'avaient- déjà dit. Madame Clara Viebig — je n'oserais jamais dire ,,la petite mère" — commence par adresser à M. Hall Caine, à projDos des fêtes c/e Noël, qu'il dit avoir passées rïaguère en Bochie, cette interrogation pathétique: ,,Savez-vous où ils sont demeurés, les petits garçons blonds qui, la main dans celle de leur maman, fixaient alors de leurs yeux brillants les petites lumières, en chantant, de leurs petites voix de tête, les vieux noëls allemands ? ,,Où sont-ils à présent, eux'qui s'endormaient paisiblement dans leurs petits lits, plongés dans des rêves heureux? ,,Sur les champs de bataille de Flandre " Ach ! Madame, en Flandre ! Mais c'est chez nous, cela? Je vous prie, qu'y sont-ils venus faire, dans cette galère? Ah oui, c'est la faute de l'Angleterre — ce colonel Barnardiston, n'est-ce pas? — qui : ~ v a traîtreusement attirés pour avoir un prétexte d'intervenir dans la guerre si astu-•1 : ce par elle, la peri'ide Albion, prête à lancer ses millions d'hommes sur les vôtres, donnant tête baissée dans le piège inaperçu de votre Bethmann quand, le 4 août 1914, le chiffon de papier froissé mis en poche, il avouait bêtement le crime commis contre le droit des gens. Il n'y avait pas encore chez nous, alors,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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