L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 15 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0v89g5h966/
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décrie Annee S cents (lo centimes) Samedi 15 avril 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien «Su malin • paraissant en Hollande. Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent Être adressées au bureau «Je rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaera. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ^ Rcn4 chatnbry, Kirsiie Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent' aM numéro, s'adresser à l'Administi'ation di journal:IM.Z.Voorburâwal 234-240, Atnsterdar Téléphone: 1775. Abonnements) liât lancSefl. t.SO par mois. Etranger A. 2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclame^i 30 cents la ligne. Les Amis de nos Amis Le Professeur Treub. L'Académie de médecine de Paris vient d'accorder une de ses plus rares faveurs au Professeur Treub d'Amsterdam ; elle l'a élu, à l'unanimité, comme associé étranger. Cette élection, de la hante assemblée, qui résume en elle toute la science médicale française, rappelle, en l'honneur de l'élu, le vers célèbre: ,,Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre." Ce n'est pas ici l'heure ou l'endroit 'd'énumérer les titres du grand praticien hollandais à la renommée. Il a, à" son actif, tout un passé de travail, d oeuvres et de science qui intéresse une élite. t Treub nous est cher et sympathique parce que, dès le premier jour de cette guerre, dont nous souffrons tous, il s'affirma gene-reusement notre Ami et celui de nos Allies. A notre rentrée dans la patrie, quand cous distribuerons la reconnaissance, nous nous souviendrons qu'il fut un des premiers, sinon le tout' premier, à- accueillir les réfugiés belges au foyer que nous ouvrait la Hollande. C'est à Treub que la France doit la traduction néerlandaise de son premier livre jaune. Ce n'était pas assez que d'offrir un .toit à nos malades, il voulut que la vérité fut répandu© dans ton pays, infesté alors par le mensonge allemand. Il continue depuis, avec un zèle que rien ne lasse,^ à combattre de notre côte, dans sa tranche© à lui, j© veux dire dans les colonnes du ,,Tele-graaf". Il a -emmanché une plume au bout de son bistouri, et il polémique avec une toile verve que le lecteur se demande parfois si ce n'est pas le bistouri que 1 auteur a trompe dans l'encre et avec lequel il écrit. Entre deux campagnes de presse., car son activité ne connaît pas le i-epos, on le trouve à Paris, à l'ambulance hollandaise dent il fut le créateur, encore qu'il en abandonne le mérite à d'autres. Ne lui objectez pas les dangers du voyage en mer, en ce temps de eous-marins homicides; il vous répond par un sourire. Depuis le début de cette guerre, le Professeur Treub n'a pas quitte son poste de combat. Il est toujours au front de la bienfaisance et de la polémique. Signalons comme un modèle du genre sa réfutation de la brochure du Docteur Mo-lenbrcek. C'est à cette occasion qu'il publia cette merveilleuse page de Gladstone en l'honneur de la Belgique dont nous reparlerons quelque prochain jour. M. le Professeur Treub avait découvert ce texte dans les Parliamentary Debates du mode d'août 1870. XI était fier de cette découverte comme d'une trouvaille scientifique» ,,Avez-vous lu Gladstone?" répétait-il autour de lui, comme le bon La Fontaine avait dit: ,.Avez/-vous lu Ba-ruchV* Les Treub, car ils sont trois, ont, de par leur mère, un peu du sang de France dans les veines, et on s'en aperçoit aisément. Quand on fait allusion, devant le célèbre gynécologue, à cette trinaté de talents, (l'un d'eux était naguère encore ministre des finances) il s'empresse de reporter le sort éclatant de ces trois personnalités sur sa mère. ,,C'est à elle que nous devons tout ce que nous sommes" affirme-t-il, avec un sentiment et un élan où se confondent la reconnaissance et la vénération. Et il ajoute ca fier proverbe: ,,Eene dappere moeder heeft dappere kinderen". Ce mot, d'une si touchante piété filiale, rend uu son qui trahit une âme supérieure. Treub s'est fait une réputation mondiale dans cette partie de la médecine qui exige l'action. C'est, si j'ose dire, en même temps qu'un chirurgien,- un éleveur d'hommes. Quand il se prorpène dans Amsterdam, il peut se dire, sans fausse modestie, en regardant la foule: Sans le secours de mon art, beaucoup de ces gens ne seraient pas là à faire une masse. Nous avons rencontré un jour, le professeur Treub à sa clinique de Wilhelmina Gasthuis; il était tout en blanc, de la tête aux pieds ; il avait rallumé en hâte, entre deux opérations, son éternel cigare; une tache de sang frais étoilait sa blouse blanche/ Ces bons yeux gris, qui ont peut-être été bleus autrefois, ont dû refléter les souffrances de beaucoup de pauvres gens dans leur double et pacifique miroir. Sous la fatigue apparente de l'homme qui a beaucoup travaillé se devine l'enthousiasme latent comme un. feu caché sous la cendre. A une autre époque, sous la côte de mail, les du croisé, ou le col encerclé de la fraise godronnée, un Treub eût fait une belle figure de reître, une de ces figures qu'on rencontre dans les musées de- Hollande. Celui-ci, placé dans ce monde moderne, rappelle les beaux praticiens de la Leçon d'Anatomie. Du fer que ses ancêtres eurent, qui sait, autour du torse, armure, jambières, cuissards, il n'a gardé que l'épée, je veux dire le bistouri, avec lequel il continuera jusqu'au seuil de la vieillesse à gagner les plus belles batailles, celles de la vie sur la mort, car le chirurgien est l'homme d'action de la médecine! Cette vaillance de plume et de bistouri n'empêche pas le professeur Treub d'être le meilleur homme du monde et c'est un plaisir, après une opération, ou au lendemain d'une ardente polémique, de le revoir hu main et bon, la poignée de main facile, le verbe .bref mais bienveillant, la Lavallière au col et la canne à la main, bon époux, bon père. J'ai revu, un dimanche, le professeur Treub, à la sortie de sa clinique. Préoccupé sans doute de quelque cas angoissant, il j allait seul, la tête penchée, le col de son par- ! dessus relevé, machonnant son perpétuel cigare. Il marchait pensif par la foule qui se pressait aux abords de l'hôpital, absorbé dans une méditation intérieure. Et voyez quelle mélancolie s'attache tout de même au dévouement inlassable, à la gloire tant méritée! Il allait si humblement, parmi ces passants, qui l'eussent dû porter en triomphe pour tant de batailles gagnées sur la mort, que pas un, ne l'ayant reconnu, ne s'inquiétait seulement de saluer le grand' homme fatigué qui s'en retournait chez lui, cette après-midi grise, comme s'il n'avait pas été célèbre par son dévouement et marqué depuis longtemps par la Victoire. Tel est l'homme de science et de bien auquel l'Académie de Paris vient d'envoyer une branche de laurier, et auquel nous adressons, au' nom de nos amis belges, l'expression de nos sentiments de reconnaissance et d'admiration. Auger de Busbeck« Pour la fête du Roi Montant des listes 'précédentes 1996.00\ fl. + 171330 frs. j Traduit d'une reptésentatûm théâtrale et d1 une collecté faite à la soirée du 8 avril au camp de Rys-Gaasùerîand. (Recrû par l'intermédiaire de M» Femand Mxdler) » 30.00 fl, Vive le Roi!..: 0.25 „ \ Montant de la collecte faite après le Te Deicm, chanté cm l'honneur du Roi à Barncveld. (Reçu, par Vintermédiaire de M. A. FcfferJ H'10 » 8me liste .de M: Van Marsenille : M. Th. v. d. Bergh, Maastricht 0.50 ,, M. iV. .V., „ 0.50 ,, M. Nijst, hôtelier} ,, 0.50 ,, M. Jean Tehen, ,, 0.50. ,, M. J. Coen, ,, 0.25 ,, M. Fernand Ddtouf, ,, 0.25 ,, M. Thrco Mcwitsen, ,, 0.25 ,, M. Lipschits Jonus, ,, 0.25 ,, M. J. van Sprouven, ,, 1.00 ,, M. Hubert Bruwier, ,, 1.00 ,, Anonyme, 3, 1.00 ,, M. Sta.velot, ,, 1.00 ,, Anonyme, 0.50 ,, Anonyme, ,, 0.75 ,, Anonyme, ,, 0.50 ,, M. Charles Wasmael, F a.uqtoemchit 2.00 ,, M. Jacques Joorisscn, ,, 1.00 ,, M. Eugène Rondàn Lcclercq, ■ Fa-.uquem&nt 5.00 „ M. Auguste Jaiusenst ,, 1.00 ,, M. Jean Marina, ,, 1.00' ,, M. J. Joegaerts, ,, 0.50 ,, M. Jean Lallemand, ,, 2.50 ,, Anonyme, ,, 0.50 ,, Anonyme, 9, 0.50 ,, M. Jules Fabry, „ 0.25 ,, M. ColUnet Verchcval, ,, 2_.50 ,, M. Louis Colson-, ,, 0.50 ,, M. G me Renard ,, 0.50 ,, Anonyme, t ,, 1.00 ,, M. Pceters, ,, 1.00 ,, Mlle Rofflard, ,, 0.50 ,, Ctc. de Y Hier s Mar.sb&urg, ,, 5.00 frs. Chev. de Laminne, ,, 5.00 ,, M. Th. Vandersmissen, Hôtel de l'Europe, „ 2.00 fl. if. G. Juprelle, „ 2.00 „ M. Henri Aendeherk, ,, 2.50 ,, M. A. Santer, Maestricht 1.00 ,, Mme Lcdent, ,, •0.50 ,, Société Céramique, ,, 2.50 ,, M. Hutinx Zonen, ,, 1,00 ,, M. Hofkes; 0.50 ,, Mme C. Smeets, ,, 2.50 ,, M. H. Klinhhamers, ,, Jh00 ,, M. B. H. Nijenhuiê, Hôtel Derlon, „ 2.00 „ Il y a un an 15 avril 1915. — Brillante action de notre infanterie à N otre-Dame-d,c-Lorette: l'éperon sud-est enlevé à la baïonnette. Deux offensives ehnemies arrêtées à Thiep-val et à la Boissclle. Tranchées allemandes bouleversées par l'artillerie à Ovillers et à Bagatelle; à l'est, aux Meurissons, une attaque ennemie rcpo-ussce. Aux Eparges, nouvelles contre-attaques allemandes la nuit, repoussées avec fortes pertes. Noûveau-x succès français dans les bois d'Ailly et de Mort-mare; une tranchée enlevée, une contre-attaque enrayée. En Alsace, progrès sensible: nos trou>p6s avancent de 1,500 mètres au nord de la Lauch, vers le Schnepfen-riethhopf. Un Aviatik bombar.de l'hôpital de Mourmelon. Un aviateur français bombarde le grand quartier général allemand à Mêzières-Charleville, un autre la gare allemande de Fribourg-en-Brisgau, d'autres les bâtiments militaires allemands d'Ostcnde. Front oriental: dans les Cwpathcs, Us cam<-bats continuent autour d'Oujob, à l'avantage des Russes, qui repoussent d'autre part, les furieux assauts de Venemi autour de Cjçrnowitz.. , En Belgique. 1 Le Régime de Sa Terreur Freiherr von Huene, gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers, rapporte:M. Raymond d'Hal, commis-voyageur, né le 24 mai 1884 à Saint Gilles, a été condamné à cinq ans de réclusion par le tribunal de campagne de la place fortifiée d'Anvers pour s'être cach.é, étant soldat belge. M. Louis Syma-es, d'Anvers, qui a terni caché chez lui un ancien soldat belge a été condamné à 8 mois de prison. A Roulers. Les boches avaient collé ici des affiches portant le titre de ,,Grosser Sieg bei Ver-diin". Deux de ces affiches avaient été lacérées. La ville a été frappée d'une amende de 100,000 marks. Mais un agent de police avait réussi à découvrir les coupables. Ce sontxles enfants de MM. G., D. et M. Les enfants des deux premiers ont été mis en prison et au pain sec et à l'eau pendant une semaine ét ceux de M. pendant deùz semaines. Les Allemands ont retiré l'amende pour la ville. Mais les parents des pauj vres gosses ont dû évidemment payer la forte somme. La Croix Rouge de Beigiq&se Von Bissing et Von Mengersen d'autres ,,Von" ont organisé récemment une réunion des membres de l'administration centrale do la Croix Rougo dans les 6alons du Sénat. Ceci aux fins de prouver aux bons Belges, dépouillés d'une somme do plus do deux cent mille francs, que ceWe-ci était utilisée a des oeuvres belges. Comme si nous avions besoin qu'on se mêlât de nos affaires! Nous l'avons écrit déjà, si cet argent avait été uniquement utilisé pour alimenter des oeuvres belges, il était tout à fait inutile que le général gouverneur se précipitât sur la caisse de la Croix Rouge de Belgique. A-t-on oublié, en effet, que des soldais, baïonnette ou canon, se, ruèrent un jour dans le3 locaux de cette société et s'emparèrent do la caisse qui fut remise aussitôt à M. de Bissing? Notre devoir d'informateur nous oblige aujourd'hui à publier le bilan présenté à l'assemblée v générale de la Croix Rouge, tenue à Bruxelles le 26 mare 1916. Recottes. Avoir .,repris" à la I société : Encaisse fr. 40.-70 En banque ,, 235,124.4-5 235,165.15 Recettes d'intérêts et de dons 8,612.70 \ • Fr. 243,777.85 Dépenses. Dépenses jusqu'à 20 février 1916 : ^ lo. Chèques émis par le comité directeur, fr 33.-500.00 2o. Dépenses faites et non liqnidées. pour achats faits par lo comité directeur et la Croix Rouge de Belgique fr 49,091.08 3o. Dépenses pour soins donnés aux invalides à l'ambulance du Patais royal, aux Sanatoriums de ; La Hylpe et de Waterloo; subside de loyer à. un invalide, fr 82,352.51 4o. Frais de bureau... fr 467.40 162,410.97 Avoir au 29 févr. 1916: Encaisse fr 219.95 Avoir à la Deutsche Bank (Filial© de Bruxelles) fr 78,146.93 ' 78,366.88 Fr. 249,777.85 En dehors de l'avoir en banque et de l'encaisse, ['administration a „repris" comme fonds publics et avoir à la Caisse d'épargne: 50,000 francs de Bons de Trésor belge 4. % 1917; 31,000 francs de Rente 3 % inscriptions sur deux livrets do la Caisse d'épargné, et 7,969.36 en espèces inscrits dans un livret de Caisse d'épargne. Pour ces valeurs, qui sont déposées à la Deui> sche Bank (filiale de Bruxelles), aucune modification ne 6*est produite. Le délégué du Gouverneur général pour la Croix Rouge de Belgique: oomto VON MENGERSEN. Un examen des livres de l'administration centrale de la Croix Reuge de Belgique, que j'ai fait le 17 mars 1916, ne m'a permis aucune espèce d'observations. DREYFUS, délégué de la division des banquef près du Gouverneur général. De ce relevé de comptes, il résulte que l'avoir social de la Croix Rouge do Belgique est utilise uniquement à des oeuvres belgevS. II y a, dans la rédaction d© oo bilan, un terme choisi. C'est lo ,,repris" à la société c'est l'avoir en banque ,,repris" comme fondt publics. Ce repris est une trouvaille de génie. Est-ce qu'on leur a jamais demandé, à ce: Allemands, do rien prendre? Mais, objecte von Bissing, nous n'avons riem pris ; nous avons ,,repris". Or pour reprendre, il fallait avoir possédé auparavant et ce repris nous fait singulièrement penser à, la justice, un vain mot auss: pour les Boches, moins encore qu'un modeste chiffon de papier. L'examen des livres, auquel s'est livré ui Dreyfus quelconque, n'a permis aucune espèc< d'observations à celui-ci. Parbleu! Il n'a pas h en faire. Il est, en effet, on service commandé sous les ordres du gouverneur général, mai, payé par nous, à qui il n'est cependant ,,permit aucune espèce d'observations". Du moins, offi ciellement, puisque nous sommes encore sous la férule. Mais qu'on nouk ,,permette" à Bruxelles de dire ce que nous pensons et les oreilles des „Ton" qui nous ont délesté de nos deux cent trente-cinq mille francs tinteront désagréablementA Bruxelles Le gouverneur est une espèce d'homme orchestre. Il veut absolument orgia/nicer une exposition qui devra s'ouvrir au milieu de l'année. / Il présentera ainsi au public les travaux des associait-ions mutuelles d'assurances allemandes. Miais le public belge s'en f.... Ce qu'il lui faut, c'est du pain; des pommes de terre, de la graisse et non des chiffres. On ne nourrit pas une population avec des statistiques.* * * Le von Bissing qui nous gouverne ne s'intéresse pas seulement a.ux personnes, — et l'on sait l'intérêt qu'il leur porte! Il s'est jadis occupé des oiseaux et' voici que son attention se fixe aujourd'hui sur nos bons cabots qui vont trottamifc par les rues, en quête de nourriture. Aussitôt, von Bissing de sauter sur sa meilleure plume d.e Solingen pour arrêter ceci : ,,Dans la commune de For est, un petit chien noir, berger de Groenendael, soupçonné d'être atteint de rage, a mordu un enfant et s'est enfui. Il y a lieu de déclarer immédiatement à la Kommandantur toutes les indications qu'on parviendrait à recueillir au sujet de ce chien. En considération du danger existant, il est ordonné pour le territoire du Grand-Bruxelles ce qui suit : 1. Tous les chiens devront être attachés. Sont assimilés aux chiens attachés, les chiens munis de la muselière et tenus en laisse. 2. Sont exemptés de la mesure ci-dessus, les chiens de chasse, les chiens de berger et les chiens de la police, pendant leur emploi en service. 3. Les contraventions à ces dispositions sont punies d'une amende de 1,000 marks au maximum en d.'un emprisonnement de 3 mois au maximum. Ces peines pourront être cumulées. Les tribunaux militaires allemands et les autoriités militaires allemandes sont compétents aux fins des poursuites.'' Après avoir fait fusiller miss Cavell, les mêmes juges boches vont juger des chiens et leurs propriétaires. Il faut bien justifier de l'utilité des tribunaux militaires * * * La police de Saint-Gilles vient de procéder à la vérification du poids du pain dans la charrette des boulangers au moment de la distribution. Plusieurs pains n'avaient pas le poids voulu; il y en avait où il manquait 110 grammes. Procès-verbal a été ' dressé. A Anvers Un. arrêté du gouverneur de la position fortifiée d'Anvers interdit jusqu'à ^ nouvel avis l'abatage non professionnel (à domicile) de porcs, sauf exceptions que le commissaire civil compétent peut ordonner dans des cas spéciaux, quand il y a besoin économique urgent. L'interdiction ne s applique pas aux abatages forcés, c'est-à-dire qui deviendraient nécessaires, sur déclaration écrite du vétérinaire, à la suite d'une maladie grave de l'animal ou d'un1 accident. De tels abatages doivent être autorisés par le bourgmestre et signalés par lui au commissaire civil compétent dans les trois jours de l'abatage. A l'intérieur de l'enceinte (Anvers, Ber-chem et Borgerhout), les ]>orcs ne peuvent ctre abattus que dans les abattoirs d'Anvers et de Borgerhout, et la viande ne peut en êtr3 vendue que dians les boucheries. Le prix du kilo vendu sur pied ne doit pas dépasser, pour porc vendu sur pied et pesant 126 kilos et plus, la somme de 3 francs; de 80 à 125 kilos, fr. 2.80; au-dessous «le 80 kilos, 2 fr. ; truies, fr. 2.20. I,a vente de porcs ne peut se faire que sur pied. Pour les ventes faites directement au consommateur, le paix du kilo de viande fraîche (crue) ainsi que le prix du kilo de : saindoux ne doivent pas dépasser les prix | suivante: Ire classe, lard frais et saindoux, 1 fr. 4.80 ; 2e classe, tard frais et saindoux, fr. 4.80; 3e classe, oarbonanade, épaule, bass<? côte, poitrine, fr. 3.20; 4e cla-sse, jarret de porc, tête avec collier, fr. 1.70; ;/ 5e classe, tête sans collier, fr. 1.20; pied de porc, fr. 0.70. Lors de la vente d'un ; des articles des Ire, 2e et 3e classes, il est défendu d'imposer des ,, ré jouissances". Les commerçants doivent afficher bien en vue, en regard des prix, les sortes et espèces.Le prix de la viande salés ne peut dépasser celui de la viande crue de même 1 qualité que de 10 p. c. au maximum. ' Les infractions à ces prescriptions seront punies des peines prévues à l'article 7 de 1 l'arrêté du 19 décembre 1915. Les tribu-5 naux militaires allemands sont compétents. a * * M. le conseiller provincial! et Mme S. Oiselet- annoncent le mariage à Calais de Mlle Henriette Ciselet, leur fille, infirmière à l'ambulance Jeanne d'Arc, avec M. Maurice Devroye,- médecin adjoint à la même ambulance. A Liège M. le bourgmestre prie les cultivateurs et •les maraîchers qui habitent le ressert communal et qui oultivent habituellement des pommes de terre pour la consommation courante de planter de préférence des pommes de terre hâtives, en vue de satisfaire au plus tôt aux besoins de la classe ouvrière. ,11 attire l'attention sur ce point que, si la fixation de prix maxima devient nécessaire, ils seront cotés de façon à donner aux débitants . un bénéfice très rémunérateur. C'éSt un devoir de conscience et il espère que les personnes intéressées ne manqueront pas* de répondre à oe qu'on attend d'elles. A Maîines L'affluence de personnes désireuses de se procurer des pommes de terre, après que certaines d'entre elles en ont été privées pendant deux mois, est énorme aux abords des magasins de distribution. L'autre jour, rue du Rossignol, nombreux furent ceux qui, ayant stationné pendant toute la journée sans obtenir le ,,dignus intrare", se virent à 4 heures de l'après-midi fermer la porte au nez. Il y eut une scène de violentes protestations, et l'on voulut tout simplement forcer l'entrée. La police, nous dit-on, fut ,,obligée" de mettre sabre au clair pour rétablir l'ordre. Ce n'est toutefois que lorsqu'un renfort considérable d'agents arriva, que la multitude se dispersa. A Mosî L'autre soir, vers 6 h. deux ouvriers caziers, les nommés H. Van Raffelgem, de Ninove', et Gustave Vanderborre, d'Alost, étaient occupés à réparer des tuyauteries du1 gaz à l'hospice des femmes rue Léopold, lorsque tout à coup une fuite se produisit et l'appareil d'acétylène allumé provoqua une violente explosion qui fut entendue à plus d'une demi-heure à la ronde. La toiture de la place fut lancée au loin, les deux ouvriers projetés contre les parois et affreusement contusionnés. Van Raffe-lgem surtout est atteint grièvement. Les meubles de l'appartement ont été pulvérisés. Au moment de l'ac-dent, les pensionnaires étaient au réfectoire; sans'cette circonstance heureuse, on aurait eu plusieurs morts à déplorer. D an© les Flandres De notre correspondant: Une terrifiante catastrophe a frappé la région qtii. s'étend en Flandre entre les villages de Melle et de Quatrecht. Par suite de la violence des eaux, la digue de l'Escaut s'est rompue, vers 4 heures de l'après-midi, sur une étendue de plus de 12 métrés, immergeant les prairies, les champs, les maisons situées depuis l'établissement des FF. José phi tes jusqu'à la fabrique appelée Bleu d'outre-mer. La catastrophe était fatale et prévue depuis longtemps; des travaux de restauration a la digue étaient indispensables, rien n'avait été fait. A première vue, les pertes subies atteignent plusieurs millions de francs. Une foule énorme, accourue de tous les côtés, reste stationner devant-ce lac immense, commentant les événements. mi n'i'i^ ■' fil » 'f.l; i — i— ■ ^ A ANVERS dans m intervalle bombardé. Entre deux Agonisants. (Suite) II. Gardée par deux sentinelles, une à chaque aile, la petite redoute en terre a presque disparu dans une nier d'ombre, sous là protection d'un double réseau en fils barbelés, dont les inextricables lacets reluisent à la clarté lunaire. Appuyé au parados de la trançhée, je veille au contre de mes deux guetteurs, comme un officier de quart au mât d'artimon. J'entends ronfler mes soldats et ne les jalouse pas, bien que le sommeil se soit enfui, sous la poussée d'une foule de pensées qui m'assaillent, me torturent et reviennent, lancinantes, me battre les tempes. En ce calme nocturne, j'essaie, en songeant quelquefois aux miens, de sonder l'énigme du grand drame qui a commencé par une ouverture palpitante et pleine do déceptions. Qu'adviendra-t-il d'Anvers? Et si Anvers tombe, qu'adviendra-t-il de la Belgique?.... Ressassant tour à tour tous les articles de foi en la fortification permanente d'Anvers, que je mets en parallèle avec les données positives constituées par ces quartiers do béton qui gisent là dans les fossés de Wavre-Sainte-Catherine ; songeant à Liège, dont 1a. résistance a pourtant été admirable; pensant à Narnur qui fut écrasée en deux jours, je remue des idées dont l'inoohérence est aussi grande que les amas de débris qui m'environnent. Finalement ma tête s'appesantit, mes yeux 6e ferment malgré moi, pour se rouvrir quand une secousse me fait perdre l'équilibre. Longtemps je m'obstine dans des pensées décourageantes, dans un cauchemar de forteresse en ruines, de canons démolis, de soldats en retraite, de Boches en délire Je m'éveille. Mes deux fientinellos sont -*ou-jours là, comme des caria-tîdes angulaires. Je m'assure qu'elles ne dorment point et je vais reprendre mon poste d,e combat. Ê ME«Z0O!l Ê$L Ho,wea 11 LA HAYE. 1 Costume J Wjp, sur mesure | depuis f 2.7.50 ! ... m wamtoDi»! ^ Les nerfs quelque peu apaisés, je reviens à des pensées mains sombres; je songe aux Alliés dont on nous a conté la belle victoire sur la Marne. Je fais le beau rêv© do les voir peut-être accourir à jiotre secours; de"prendre JVn-nemi à revers, pendant que nous exécuterons avec eux une marche concentrique vers la frontière.29 septembre 1914. — Tout à coup, je tressaille. Le sous-lieutenant Mondiaux, le visage encoro bouleversé d'émotion, est devant ;noi ,,Ah!" dit-il, „nous l'avons échappé belle!" Ft il me montre deux énormes entonnoirs, l'un au ras du parapet, un peu à ma droite; l'autre à l'extrémité gauche, à 2 mètres du parados, L'ennomi ça'nonne l'intervalle. Il est environ 8 heures du matin. Les obus pleuvent en tous sens, en'ligne, en quinconce; ils tombent en rafales devant nous, derrière nous, à notre droite, à notre gauche. / Quelquo temps après, le bombardement du fort de Wavre-Sainté-Catherine recommence, suivi bientôt, à intervalles réguliers, de celui d© la rodout© de Dorpvekl. Dans le vacarme d'explosions qui imitent tous les bruits imaginables, au milieu d'un inextricable charivari de sifflements do trajectoires, la terre gicle et gronde de toutes parts en débris, en cônes do fumées, en colère, en furie.... Toutes les oinq ou six minutes, en un martèlement égal, rythmé comme des coups de grosso caisse, on entend et on compte les éclatement** des gros obus sur les deux forts qui veillent à nos oc/tés, et font encore feu de toutes leurs gueules d'acier disponibles contre les batteries ennemies. Mes soldats, dans ce vacarme d'enfer, accroupis et immobiles 1© long-des frêles parapets, sont muets de stupeur et d'émoi. Ils m© regardent avec des yeux hagards et interrogateurs; ils sollicitent quelques paroles encourageantes, un mot rassurant; ils implorent!.... Je m© dépens© en efforts d© calm© pour les rassurer. J'en vois qui prient, à genoux, 1© visag© collé contre la paroi d© terTè. Ils invoquent, je n'en doute pas, la Madone que prient aussi leurs mamans, 1a protectrice des navires en détresse, celle qui protègo et sauve les matelots dans les plus grandes tourmentes; ils invoquent la ..Mater dolorosa" qui pleur© sur toutes le6 misères des pauvres humains en 'péril. J'unis souvent mes supplications aux leurs' en écoutant tomber la pluio de fer et do feu, qui pourtant nous épargne. ' * * * Soudain, tous ensemble, nous poussons le même cri d'effroi et regardons l'énorme colonne do fumée qui s'élève au-dessus du fort de Wavre-Sainte-Catherine. Il est 9 heures du matin ; un obus vient de crever les voûtes de notre grand frère voisin et son âme, sa grande âme emprisonnée sous le béton, s'exhale: L'épaisse fumé© prend tous les aspects et toutes les teintes sous la caresse des rayons dorés du soleil. Elle monte et monte dans les nues, se balance dans les airs en déroulant ses spirales floconneuses à l'infini. Mais, vision d'enfer, nous apercevons des artilleurs affolés qui sortent en hurlant par toutes les issues du fort; il en est qui sont horriblement brûlés. A ce moment, une suspension s© produit dans le tir ennemi, un court instant solennel de silence imposant où tous les monstres boches semblent assister à l'agonie du fort de Wavre-Sainte-Catherine. Puis, comme si se décuplaient leur espoir et: leur rage, les voici de nouveau qui se reprennent à vomir la mort. Durant une heure, vers midi, le vacarme cesse encore une fois. Nous comprenons que les artilleurs dînent ; nous essayons do mordre dans un© croût© de pain sec et nous buvons à longs traits l'eau limpide puisée dans le puits derrière nous. A 2 heures, le itristo concert reprend: il cesse à 5 heures et demie. Le soir tombe pour la deuxième fois sur la petite redoute en terre demeuré© intacte. Comme hier, on se met en quête de victuailles. Le clairon Nimy ramène une vacjie égarée et vient la traire à l'entrée d© la redoute. Comme hier on détend ses nerfs et on prend le frais, assis à califourchon sur, les parapets. Comme hier, je passe la nuit en veillaut, parce que, privés de notre grand soutien, à notre droite, nous devons c-raindro une attaque d'infanterie. Pendant cette nuit-, nos batteries d'intervalle tirent avec fureur. 30 septembre. — Journée identique à la précédente. Bien que le fort de Wavre-Sainte-Catherine soit devenu silencieux, les Allemands ne cessent de le canocner. A Ja tombée du soir la vache amenée hier se présente à la redoute en compagnie d© son petit veau ; elle est venue seule, fidèlement.... La redoute en terre est intacte; aujourd'hui, comme hier, elle a échappé par le miracle de sa surface minuscule, à l'ouragan des projectiles boches. Nous avons tous grande confiance et sommes à peu près sûrs maintenant d'échapper au cataclysme, d'être tous à la tâche pour

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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