L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1633 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 25 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sf2m61cx0q/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

2e«»e Année i%°. on S cents cio centimes) Dimanche 25 ftiln 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcé: •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. 'Soutes les lettres doivent être adressées att (bureau de rédaction: ]M. 55- VOOHBUSGWAL 234-340, AMSTERDAM Téléjslione : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave «Jaspae -s. ( Charles Bcritrd, Ch -«ries HerblcC, Comité de Rédaction: „ , . „ „ , . ) René Chambrj, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente iu numéro, s'adresser à l'Administration du ournal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. bonnements: Hollantlefl. I.SO par mois. Etranger fl. 2.00 par mois nnonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettres du front Un de nôs plus sympathiques confrères de la presse bruxelloise, d'opinions politiques radical-socialisantes, volontaire de guerre, décoré, blessé une fois déjà et retourné au front après guérison, vient d'écrire à sa soeur, en Hollande, une lettre intéressante dont nous détachons ce qui suit: • _ . ,,Le service d'observation auquel je suis toujours attaché est très dur en ce moment. Ce qu'on encaisse!... Ça nous donne une vague idée de ce qui doit se passer à Verdun. Quels chics types, ces • Français ! Et les Russes itou, qui sont en train de piler les Austro-boches. Espoir et confiance. Mais c'est toujours aux Français que nos préférences vont. ,,Nous -avons travaillé en liaison avec eux, attaqué et contre-attaqué ensemble et je garde de leur vaillance, de leur entrain, iin souvenir à pfirt, de même que de notre fraternité d'armes sous le feu de l'ennemi. Des amitiés se sont nouées là qui me sont précieuses. La France restera toujours notre seconde patrie. Seuls des misérables comme B*... osent nous conseiller de l'abandonner. Cela n'a pas d'importance d'ailleurs et jamais le moral de notre armée n'a été aussi bon. Nous attendons impatiemment le moment de courir sus à la-bête et de la réduire à merci. Et, comme cclaireur d'objectif, dans la guerre de mouvement, en avant-garde, je serai bien placé pour leur tailler des croupières." Quelques lignes comme celles-là sont un précieux réconfort. Elles consolent, n'est-il pas vrai, des •'misères de l'exil, des petites bassesses, de certaines lâchetés, des misérables arguties et des doutes que propagent les coeurs-de-lièvres. £et,te voix du front concorde avec celles qui nous arrivent de l'autre front, du pays envahi,^ où l'on tient avec stoïcisme, avec, malgré la terr reur, les avanies, les privations, le sourire i'une indéfectible confiance. On a reproduit ici-même, -il y a quelques jours, d'après 1',,Indépendance Belge", les paroles indignées d'un patriote tournai-sien, arrivé à Londres, faisant honte à certains réfugiés de leur découragement, de leurs doutes, fruits du désoeuvrement et de la nostalgie. Ce sont les mêmes accents d'optimisme et de confiance que j'ai entendus chez tous ceux de nos compatriotes yeiius du pays envahi ces temps derniers. Ils sont étonnés, indignés de l'état d esprit de certains réfugiés belges en Hollande, de leur pessimisme, et ne manquent pas de les sermonner. Le sentiment patriotique n'est pas moins ardent là-bas, dans la zone des étapes, qut dans le reste du pays occupé. Le ,,Nieuwe Courant", de La Haye, publiait à ce propos l'autre jour une lettre fort édifiante de son ,,Aardenburgsche Correspondent", l'un des journalistes-, hollandais qui ont^ systématiquement, démesurément gonflé les manifestations de flamingants irresponsables et qui, en leur consacrant des colonnes de copie, ont fini par faire croire à leurs lecteurs que le sieur Reimond Kimpe et autres fourriers du roi de Prusse sont des grands hommes. Vous croyiez, bonnes gens, que Gand et tout ce qui se trouve dans la zone des étapes vit sous le régime de la terreur allemande? Détrompez-vous! ,,A Gand, dit le correspondant du ,,Nieu\ve Courant", sévit toute puissante la terreur exercée par les patriotes belges. ...,,A Gand, on considère avec mépris tout c.e qui est en rapport avec les Allemands'. Les ,, alliés" sont naturellement les plus forts. ,,Un Hollandais qui se risque à douter du grand changement prompt dans la situation est accueilli par un haussement 4'épaules. ,,Sur une plate-forme de tramway, un général allemand heurte par mégarde le coude d'une jëune fille. Celle-ci fait un mouvement instinctif comme si elle voulait laver son 'bras d'un attachement impur. Voilà la mentalité stupidement exagérée qui est développée par cette terreur...La vie à Gand est attristante, devenue presque insupportable, non point à cause de la domination allemande, malgré que celle-ci nous prive de notre liberté de mouvement et du contact avec Je monde hollandais, mais à cause de l'atmosphère étouffante régnant dans les milieux gantois qui donnent le ton et qui considèrent comme suspects tous ceux qui ne marchent pas avec eux où l'on vit une vie de rêve, méconnaissant la réalité." _ _ . . Mais oui, cher monsieur, il faut choisir entre les milieux gantois et les Allemands. Cette lettre de rAardemburgsche correspondent ne peut que nous faire plaisir. Elle nous montre qu'à Gand, comme à Liège, ou à Bruxelles, le civil belge, répondant aux voeux du poilu de Forain, tient et même fort bien. Tenons, nous aussi, il nous en coûte beaucoup moins. Et tenir, ce n'est pas seulement avoir confiante dans l'issue finale, collaborer chacun à sa manière, si l'on n'est pas encore sous les drapeaux, à l'oeuvre commune de libération. Tenir, c'^st aussi montrer entre Belges un esprit d'union et de fraternité. Quelles que soient les tendances qui nous divisent, les opinions que nous ayons sur les responsabilités, la *) L'innommable qu'un communiqué de la Légation de Belgique à La Haye .vient d'exécuter. situation politique et l'avenir du pays, gardons-nous d'envenimer ceG conflits d'idées par des malentendus, des froissements personnels fâcheux, de donner le spectacle d'une désunion, de déchirements inutiles et criminels. Louis Piérard. «mm » mm, faire les zélateurs lis la peire Dans un récent numéro de la ,,Zukmvft" Maximilien Harden, l'ennemi irréconciliable du kaiser, reproche au gouvernement allemand de ne tenter aucun effort pour amener la paix. Le fpugueux pamphlétaire se sert souvent dans ! ses écrits du genre allégorique. Cette fois Harden emprunte son exemple à l'ancienne Grèce pour aider l'Empire à comprendre son point de vue. Il déclare que ,,Nos Cléons" (Cléon était un politicien athénien dont l'opposition maladroite a empêché si longtemps une trêve entre Athènes et Sparte) contrecarrent la conclusion dyé la paix au moment le plus favorable pour 'l'Allemagne. Il est à noter ici que l'opinion de Harden est aux antipodes de celle de l'homme au chiffon de papier qui s'efforce, par tous les moyens, de convaincre le public allemand et les neutres que ce sont les Alliés assoiffés de sang qui s'opposent à la paix. Par ,,nos Cléons" Harden désigne le kron-prinz, Hindenburg, Mackensen, Falkenhayn, Reventlow, Krupp et autres zélateurs de la guerre qui désirent la prolongation des hostilités jusqu'à la fin lamentable de l'Allemagne. La signification des attaques de l'écrivain allemand "contre le gouvernement militaire de l'Empire réside dans le fait qu'il est le porte parole de la coterie influente des politiciens civils et des hommes d'affaires. Parmi les hommes d'Etat qui passent pour inspirer l'éditeur vitriolique, qui a culbuté la ,,Table ronde de Guillaume II", on cite le Prince de Biïlow, l'ex-chancelier, et Dernburg, l'ex-secrétaire des Colonies. Les ,,intérêts commerciaux", qui se servent périodiquement de Harden et de sa ,,Zukunft" pour attaquer le régime ultra-militariste, se composent des leaders éminents de l'industrie, de la finance et de la navigation. L'article, -dont nous nous occupons, fut écrit la veille de la réponse de l'Allemagne à la note de l'Amérique concernant la guerre sous-ma-xine. ^ Harden avait donc fait preuve d'une perspicacité peu commune, puisque la demande du gouvernement allemand pour une action des Etats-Unis contre le blocus anglais eut le succès que l'on sait. 11 est clair que, dans cette affaire, les Cléons" de l'Allemagne ont joué leur rôle néfaste habituelle, et c'est leur opposition- que le pamphlétaire veut briser. Les vues de Harden sont au reste manifestement les mêmes que celles exposées depuis 'beau temps par l'armateur Ballin et le banquier Gwinner. Parmi les ,,Cléons" l'écrivain allemand cite également le Dr. von Heydebrand, leader des conservateurs prussiens connu sous le nom de Roi sans oouronne de Prusse, et l'un des principaux piliers du parti de la guerre allemand. Heydebrand (que le kronprinz a applaudi au Reichstag en 1911 quand les politiciens ont attaqué la ,,lâcheté" du gouvernement allemand au Maroc) a déclaré récemment — lors d'une attaque contre le Président Wilson — que les Etats-Unis' entretenaient des relations de , .parenté" intimes avec l'Angleterre avant la guerre. Harden rappelle à ce propos à von Heydebrand que le gouvernement du kaiser avait assuré au peuple aJlemand, pas longtemps avant le mois d'août 1914, que l'Allemagne était liée par une sorte de ,.parenté" de ce genre non seulement avec l'Amérique mais même avec l'Angleterre ainsi qu'avec, la Russie et le Japon! Heydebrand a jeté l'outrage sur le Président "Wilson parce que celui-ci permettait l'envoi de munitions américaines aux Alliés. Harden répond que l'Allemagne a fourni, durant des années, des munitions à 'tous les belligérants du monde entier, et ne fut empêchée d'en expédier aux Boers que par la même maîtrise de la mer de l'Angleterre qui la met dans l'impossibilité de recevoir actuellement des munitions des Etats-Unis. Von Heydebrand se lamente au sujet du chagrin des milliers d'Allemands qui pleurent l'effusion de sang causée par les munitions de l'Amérique. Harden demande si la peine allemande est plus digne de pitié que celle qui a suivi le carnage apporté chez les Alliés par les produits^ meurtriers de Krupp et d'Erhardt. Nous croyons que les ,,Cléons" de l'Allemagne, malgré l'épaisseur de leur épiderme, doivent se sentir quelque peu atteints par les traits acérés du célèbre polémiste. Pour les Alliés, ils, ne peuvent que se réjouir en marquant les coups qui font présager la débâcle prochaine. ■I — Pour les Professeurs Pirenne et Fretlericq De la part de M. De Neef, étudia/rit en médecine, B. 229\, Armée Bdge en Campagne 1.00 frs. m « wm n y a un an 25 juin 1915. — Entre Angres et Souciiez, progression continue des Français. Echec ennemi à Vest dxu Labyrinthe. A la. Boissèlle, autour de Reims et autour de Perthes, les Allemands font sauter des mines sans résultat. Autour de Quenne- , vières, duel d'artillerie; en Argonne et à Vauquois, combats ds bombes et de grerta-des. A la Tranchée-de-Calonne, Vennemi prononcé sans succès une violente attaque sur toute la ligne des tranchées de Colonne, usant des bombes asphyxiantes et du pétrole enflammé. D'autres offensives allemandes sont repoussées à Leintrey (Lorraine)y à l'HUgenfirst et au Reàclisacker- : kopf. En Belgique. A Bruxelles Au Théâtre de l'Alhambra, dirigé par Adolf Clauwaert, recommandé paj/ les auto- | rités allemandes dont le sieur Clauwaert est le protégé, à ce théâtre de l'Alhambra qui fait des réclames dans les journaux boches pour ,,les petits salons" de son restaurant, est venu parler le docteur Auguste Boluns, ,,0nze Volksheraut" comme disent les fla-mingo-boches.Cet Auguste professeur — car M. Borms est toujours professeur à l'Athénée royal d'Anvers, donc fonctionnaire du gouvernement belge — fit une profession de foi malséante ainsi qu'il convient à un traître de son espèce. Nous relevons dans son discours cette provocation: ,,Le sang versé par 80 pour cent des soldats flamands n'empêcha pas que les dieux de l'Olympe du Havre frappassent de leur foudre deux loyaux Flamands: le Dr. René De Clercq et le Dr. Antoine Jacob." A cette phrase, l'assemblée ne se sentit plus de joie. Elle acclama l'orateur et ovationna le renégat Jacob qui se trouvait — évidemment — dans un coin de la salle et.dont on sait qu'il a fui la Hollande pour éviter de faire son service militaire dans l'armée belge. Jolie mentalité que celle de ces surexcités ! Est-ce pour eux que les soldats belges se font tuer? Heureusement, ce n'est là qu'une minorité tapageuse, mais qu'il faudra cependant museler au jour du retour. Le Dr. Borms — fonctionnaire du gouvernement belge -r- réclama pour la Flandre un gouvernement autonome (storm-achtig en langdurig applaus). Ensuite, ce même professeur de l'Athénée royal d'Anvers, chevalier de l'ordre de Léopold II, mit l'encensoir sous son nez en rappelant qu'il n'avait pas fui Merxem lors de l'arrivée des troupes allemandes, qu'il était vaillant, courageux, héroïque, — que sais-je encore? Ainsi, jusqu'à son dernier souffle, il continuera • d'habiter la Flandre, même lorsque reviendront ceux qui ont juré de fusiller les leaders-traîtres flamingants. Cette phrase provoqua évidemment une explosion d'acclamations. Un groupe d'individus, caché'au parterre, cria: ,,Laat.ze maar komen", etc— La séance se termina par une partie de concert dont Madame J. Pletinckx et le baryton J. Van Kuyck, du Vlaamsche Opéra d'Anvers, firent les frais. Ajoutons que les vaillants amis du Dr. Borms : Léo Picard, René De Clercq, Min-naert, Brûlez, Rietjens et Cie. sont appelés au service militaire. Ils se trouvent en Hollande actuellement. Nous sommes curieux de voir le patriotisme de ces amis de la Kultur. Il paraît que déjà le' Dr. Brûlez, ancien prote de la ,,Vlaamsche stem",, a demandé un passeport— pour la Roumanie. Est-ce que ses autres amis ne se réfugieront pas chez leurs amis d'Allemagne ? * * * • La vente de tabloaaix de la collection Feuillion, le gérant du Cercle artistique, 'qui a eu lieu à tla galerie G. Giroux par le notaire A. D'olvaux, vient de se clôturer.Les prix les plus élevés ont été donnés . pouir un Bastien: ,,Maréchal fernamt en Eepagno" (étude), qui a été payé Fr. 600; un CLaus: ,,Marseille", a été ccté Fr. 610; un F. Courtens ; ,,Mariné»" (étudie), Fr. 630; un Impens : .,,Le Peintre", Fr. 440; un Isidore Verheyden : Paysage d'hiver", Fr. 530. La vente, qui comportait 214 tableaux et sculptures, a produit la somme de Fr. 25,140. v ■ • • On a saisi des échantillons de beurre additionnés d'eau, de café, de poivre, etc. ! * * * Il a été noué très peu d'opérations entre acheteurs et vendeurs. Les prix des cafés se maintiennent bien: le Santos Prime va de fr. 7.20 à 7.50; le Java, de 7.50 à 7.90; le Robusta vaut 7 francs ; la chicorée — signe des temps — a toutes les faveurs, et pour cause ! ; Elle ne coûte que fr. 1.35 le kilo en vrac et de 1.45 à 1.50 en paquets. C'est, évidemment, beaucoup meilleur marché que le café, auquel on la substitue de plus en plus dans les classes inférieures. Le sucre se repose de ses hausses précédentes en répétant les mêmes prix que la semaine dernière : le sucre scié est acheté de 3.50 à 3.70, de même que le cristallisé à 3.30. Il y a assez bien d'acheteurs en fécules, mais elles n'ont pas été traitées. Par contre, l'amidon a été abondamment négocié de 3.50 à 3.80 le kilo, suivant les 1 marques. 1 Le chocolat reste sans amateurs, mais le : sacao a vu de meilleurs prix : 12 à 14 < francs le kilo. ^ On est parvenu difficilement à traiter ] quelques parties de féculents aux prix ci- ! iprès : riz, 2.40 le kilo; petits pois, 1.60 ] e kilo; lentilles, 2.10 le kilo. Meilleure tendance pour les sirops : sirop purs fruits, 1.60 le kilo; mélangé, 1.25. < H faut payer 17 francs le kilo pour obtenir la graisse végétale B. U. K. < Les savons sont très discutés, et comme qualité et comme prix. Le contraire serait i jurprenant !... Le savon mou vaut de 4.50 ( i-5-50 le HLo, suivant .qualité. La-Sunlight 3 est offert à 245 francs la caisse; le Topaze à 225 francs; le savon nouveau à 210 fr. et le savon Etoile à 227.50,. A Aavers Au port, le trafic se résume à quelques petits bateaux hollandais à propulsion mécanique et à des bateaux d'intérieur qui naviguent en général pour compte de la commission de • ravitaillement. Le"1 port est d'un calme à faire pleurer et il y a des endroits où l'herbe pousse" haute et drue. Dans les bassins il y a toujours beaucoup d'allèges, dont plusieurs ont malheureusement coulé par suite du manque de réparations; d'autres sont remplies d'eau ou pourrissent. C'est lamentable et les pertes de la navigation intérieure sont énormes. Les bateaux allemands internés sont encore au port pour la plupart. Une dizaine sont partis en Hollande pour réparer. Inutile de dire que tous les travaux sont arrêtés: cale sèche, bassin à grains, kruis-schans. Le fleuve, lui-même, est dans un état ^déplorable. Les passes, la rade, s'ensablent. A Bath, il n'y- à plus que 3| à 4 mètres d'eau à marée basse. En face de la ville, le sable s'accumule aux quais du sud; et c'est heureux, car cela empêche les murs de continuer à glisser. Les écluses et les pontons s'ensablent, mais ici la ville fait draguer et le danger est moindre. Il faudra', en tous cas, plusieurs semaines pour rendre le fleuve navigable.* * * Comme nous l'écrivait dernièrement l'un .de nos correspondants particuliers d'Anvers, l'administration communale a résolu de distribuer journellement aux enfante des écoles — communales ou paroissiales, sans distinction — deux tranches de pain de Hollande, avec du sirop. Cette mesure n'est appliquée, bien entendu, qu'aux écoliers nécessiteux. Seulement, il est regrettable qu'on doive donner à ces enfants, dont les estomacs sont souvent délicats, ce pain lourd, mal cuit. Cette distribution do pains est à l'essai et seuls, jusqu'à présent, les- écoliers des classes inférieures en ont bénéficié. On estime la dénense que cette mesure entraînera à 60,000 francs par mois. C'est dire que les enfants nécessiteux sont en grand nombre et que le prix du pain hollandais est ; élevé. * * * Dernièrement, l'on a saisi sur tous les marchés maraîchers de la ville les approvision- | nements assej considérables — et d'une belle ; venue — de pommes de terre hâtives, 3a vente j de ces pommes de terre constituant une con- j travention à un arrêté qui ne permet la récolte ' qu'à partir du 20 juin. On comprend 'l'émoi I que cette mesure a produit parmi les marchands de plein vent. Les Boches commandent à la terre, à présent, comme ils commandent au temps en avançait leurs horloges de deux heures. * * * U serait temps de renouv«!er le papier-monnaie en circulation. Les boutiquiers, qui, pour ne pas perdre leurs clients, sont obligés de n'y pas regarder de près, sont encombrés de billets salis, déchirés, no tenant pas ensemble. Les plaintes sont générales. A fUoaavsaiffs On n'a rebâti qu'une maison rue de la station, près de la statue de Juste Lipse. On en a fait un magasin. Les autres propriétaires ont fait construire des baraques en bois. * * * ,On parvient encorè à se nourrir, mais en payant des prix exorbitants. * * * Nous avons annoncé, au début de l'offensive russe, la mort d'un des nôtres, servant d'auto-canon. Le communiqué portait le nom de M. Debecker. Or, il s'agit du fils de M. De Becker-Reiny, sénateur, de Lou-vain, volontaire de guerre, tombé poUr la grande cause en Volhynie. M. le sénateur De Becker-Remy est connu dans toute la Belgique pour sa générosité à i'égard de toutes les oêuvres de bienfaisance et spécialement de celles affectant tin Dut'social. A Charleroi Le dossier de l'affaire Paternotte est arrivé au parquet de Liège. Il est volumineux. Le procureur général va devoir assigner à Liège tous les témoins entendus en première instance à Charleroi. Au Pays Wallon On ^ait qu'il existe à Maestricht une association nationale pour perpétuer le culte les soldats morts pour la Patrie. Cette asso-ïiation s'appelle le ,,Souvenir Belge". Elle l'odcupe à présent de dresser la liste des îonimunes belges où sont enterrés les vail-ants défenseurs de notre sol natal. Rappe-ons qu'un officier allemand, le lieutenant Schulte, a publié une brochure relative à la nême question. Nous en avons parlé )ors de a parution. Voici les noms de quelque/ localités, liste Iressée par les soins du Souvenir belge: Bellefontaine. — Dans 19 tombes ont été mterrés 440 Français tombés le 22 août .914. L'identité des décédés a été établie )ar le bourgmestre Michel d'après les places d'identité trouvées sur les soldats norts^ siir le cham£ de -batailla. Bouillon (Luxembourg belge). — On a trouvé 1 livret militaire et 2 médailles appartenant à deux soldats français tués vers le 20 août 1914 entre Bouillon et Paliseul, territoire de la commune de Nollevaux. 70 décès se sont produits à Bouillon en aqût et septembre 1914, mais douze seulement ont pu être enregistrés; on cherche à combler cette lacune. Vingt noms environ de soldats enterrés à Bouillon ou aux environs en 1914 sont connus à l'Agence. Boussu-lez-Walcourt (Hainaut). — Y sont inhumés un officier français non identifié et un chasseur d'Afrique dont le nom est connu. Bouvignes (Namur). —Il y a deux tombes contenant 9 Français non identifiés. Le bourgmestre possède divers objets et 150 livrets. Buissière (la) (Hainaut). — Nous possédons les noms de 12 blessés qui ont été soignés à l'ambulance des soeurs en août 1914 et de 14 décédés inhumés dans la localité. • Buvrinnes (Hainaut). — Deux soldats français et un soldat anglais non identifiés. Carnière^ (Hainaut). — Deux soldats français, morts en août 1914, sont enterrés au cimétière de Carnières. Ces deux soldats, et un autre du 24me d'infanterie, ont pu être identifiés. 21 médailles et 73 livrets ont été trouvés .à Carnières sans certitude de décès. Charleroi (Hainaut). — 110 militaires sont morts à l'hôpital de Charleroi; l'Agen- \ ce possède leurs noms. Le lieutenant Sohulte ! a publié une vue de 15 tombes françaises du : cimetière de Charleroi. I Châtelet (Hainaut). — Les listes officielles font connaître environ 400 noms ou matricules. Une liste privée donne 30 noms de soldats décédés. d'août à septembre 1514, plus deux tirailleurs algériens inconnus. Le lieutenant Schulte a publié le plan de la région et les vues des fosses Nos. 29, 30, 32, 36, 37, 40. Châtelineau (Hainaut). — Sont inhumés 21 soldats identifiés et 2 soldats inconnus. Une vingtaine de médailles ont été recueillies. Ces chiffres concordent, avec ceux du lieutenant Schulte qui publie une vue de quelques tombes. Chimay (Hainaut). — Quatre soldats décédés en septembre 1914 chez les religieuses de Sainte-Chrétienne sont inhumés au cimetière communal de Chimay. Couillet et Loverval (Hainaut). — Il y a environ une quarantaine de soldats inhumés au cimetière de Couillet. Douze médailles ayant appartenu à des soldats qui sont probablement décédés ont été recueillies, la liste des souvenirs, livrets et médailles est restée dans la commune. Courcelles (Hainaut). — Un chasseur à cheval, dont le^iom est connu, y est enterré. Couvin (Namur). — 5 soldats sont inhumés au cimetière, une plaque d'identité et 10 livrets ont été recueillis. A Frasnes-les-Couvin 34 civils dont on ignore les noms sont inhumés dans une fosse commune. Croix-les-Bouveroy (Hainaut). — Un chasseur à cheval y est inhumé. Aaa Pays de On signale qu'une grève vient d'éclater au charbonnage de la Grande Bacnure, provoquée par des hiercheurs mécontents. Quatre cents ouvriers travaillaient six jours par semaine à la Grande Bacnure. La moitié du personnel s'est mis en grève. r ' ~ A sa Brabant M. von Bissing, toujours en quête de prétextes à proclamations, édits, arrêtés, avis et circulaires, soutenait que des cas de rage avaient été constatés dans le Brabant et cjue tous les chiens — conséquemment —'allaient devoir porter la muselière. Ë^Institut Pasteur a fait procéder à une contre-enquête dont le résultat fut absolument négatif. Jamais, depuis 1914, la situation n'a été aussi satisfaisante et le noble duc d'Albe en sera encore une fois pour ses frais de signature, — car les autres frais, c'est nous qui les payons, évidemment. A Eecloo La ville d'Eecloo a été sévèrement punie pour un „crime" commis par quelques-uns de ses habitants qui avaient donné à manger à des prisonniers russes à moitié morts de ïaim. Cette cité a été condamnée à nourrir gratuitement toute la garnison allemande pendant trois mois. Les Allemands obligent de nombreux Russes à travailler derrière leur front et soumettent ces malheureux à un régime odieux. Au Littoral Le ,,Telegraaf" apprend de la frontière que les Allemands sont toujours très actifs à Zeebrugge et dans les environs du port. On a constate la présence d'un nouveau torpilleur. On se perdait en conjectures sur la manière, employée par les Allemands pour faire .arriver ces navires jusqu'ici. Ils . n'avaient jamais été en Allemagne, paraît-il. Qr l'explication logique est celle-ci:: les • Boches ont construit des submersibles à Hoboken, mais ils y ont surtout lancé de petits torpilleurs. Ceux-ci sont envoyés à Zeebrugge. Ils arrivent à Gand par l'Escaut et, via Bruges, gagnent leur port d'attache. Ils sont escortés par des cavaliers le long du trajet. ° * * * Près de Duinbergen on' décharge de j grandes auantàtés de bois gou^. les. bara- j çpes et l'on amène tous les jours du matériel pour le front en' Flandre et pour l'arrière cles lignes allemandes. Un' quai de déchargement a été aménagé dans ce but à Steenbruggen. Il y arrive des quantités de bois, de gravier^ même des canons à réparer et qui doivent être examinés à Gand ou à Anvers. Leur transport s'effectue par 'bateau. - » - Un petit Belge par une Princesse italienne. Avant le fatidique 24 mai 1915, où l'Italie jeta d'un mouvement si crâne son sort dans la balance tremblante à côté de celui des alliés, la grande puissance latine éprouvait déjà pour la Belgique martyrisée les plus chauds sentiments de pitié et dê tendresse. Des geiis qui localiseraient difficilement notre pays sur la carte ont des expressions d'une sincère fureur lorsque l'on évoque devant eux sa grande misère. Un sentiment presque mystique s'attachait ici ji la Belgique dès avant que l'Italie n'eût saisi son épée flamboyante et dans le geste même de la dégainer n'eût penché sa pitié protectrice sur les plaies de notré pays. Et il était déjà dans1 la haute société italienne des coeurs déchirés d'un double patriotisme. Il était certaines alliances qui semblaient annoncer, pour qui savait voir, et préfigurer gracieusement dans le temps l'inéluctable alliance de la beauté^ avec le droit, que le peuple romain acclamait houleusement dans ses rues, voilà plus d'un an, alors que les coeurs de Belges écrasés sous la botte teutonne osaient à peine et silencieusement en battre de joie. ' La princesse Giovanni Borghèse est une Caraman-Chimay. Cette fleur belge transplantée sur le sol poudreux et fécond de la Ville Eternelle y a toute la grâce de cette autre princesse Borghèse, qui fut un éclat de rire français dans la trouble Rome napoléonienne, mêlée à l'âme plus profonde de la femme moderne, surchargée par l'heure présente d'une presque tragique gravité. Aux moments équivoques où le sort et l'honneur de l'Italie paraissaient encore indécidés, la princesse Borghèse fit avec un tact et une mesure parfaits tous ses efforts pour tourner le visage de sa nouvelle patrie vers la décision-noble et salutaire. En mai 1915 cette Belge d'élite se donna une seconde fois à l'Italie, mais à une Italie purifiée, lavée de toute louche complicité et de toute alliance inquiétante, et digne soeur de son autre patrie. La princesse Borghèse vient d'offrir à l'Italie un volume: Un Petit Belge, qui est, parmi tous les livres inspirés par la guerre, un des plus sincères et un des plus touchants. Nul écrivain ne comprend d'une façon plus directe et plus chaude, plus maternelle pour ainsi dire, l'âme fruste et héroïque de notre petit soldat wallon. Pierre Verbeek, de Reumont en Hainaut, aime Renelde, la fille du fermier; il a touché son coeur le 4 août 1914, le jour où, l'insulte de l'ultimatum allemand jeté comme un crachat à la face de la Belgique, le petit paysan wallon a trouvé à l'hôtel de ville les mots d'une grosse éloquence inconnue pour dire le dégoût et la volonté du refus: ,,Pour ça non, qu'on n'allait pas les faire passer d'ainsi, ces salauds.d'Allemands, qui prétendaient de rentrer en Belgique, d'y faire lejirs aises, comme s'il manquait d'un chien pour barrer la route. ,,Et eux-mêmes, est-ce qu'ils étaient des sans honneur, bons à se faire rire dessus? L'uniforme de leurs soldats, on le prenait pour des habits de mascarade, leur drapeau national comme une loque , à reloqueter? Allaient-ils se laisser mettre le pied sur le cou à et' heure? Ils comptaient donc pour du beurre, eusse, les hommes de Belgique? ,,Allez, allez, ils feraient une fois veir. „Les Allemands... ça était les Allemands... Mais les Belges, ça... ça était les Belges. Minute ! On était à deux pour faire les comptes, on saurait se démontrer, et, s'il fallait perdre même sa chemise, eh bien, on la perdrait. Est-ce qu'il y avait le temps pour penser à soi? Il n'y avait pas que des poltrons à Reumont, n'est-ce pas? Et s'il fallait mourir, dis-je, après la mort, c'est tout, n'est-ce pas, disent-ils? On saurait mourir tout comme un autre. ,,Mais la patrie, ouille ouille, la patrie, on la défendrait jusqu'à la dernière goutte de son sang, la patrie. ,,Tant qu'il y aurait seulement un homme debout, pour montrer ses oreilles... qui donc avait causé tantôt de s'accommoder avec ces grands lâches ? Il y avait mieux à faire sans doute. Il y avait encore des canons et dès fusils à Bruxelles... ils sauraient bien tous s'enrôler, aller pour ''s'inscrire aux registres. Fallait pas avoir peur. Les Allemands, on saurait bien pour une fois se battre avec. Et vive la Belgique, savez-vous ! Et les gens de Reumont ! ' ' Et puis, c'est l'épopée lamentable et belle MAISON GEORGE de Bruxelles à La Haye, la Plaats. Blouse;, Lingerie fine, Bonnete iss-errin. Bas Lemaître, de H'arîs' Succursale à Scheveningen, sous le KursaaJ, arrêt des trams 8 & 9,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes