L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 29 Juin. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tt4fn1227c/
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Lettre de Bruxelles Lettre Bruxelles Bruxelles, le 25 juin. 11 est plutôt malaisé d'essayer de recueillir actuellement l'écho fidèle des impressions produites dans les divers milieux bruxellois par la crise ministérielle du Havre qui vient de se dénouer provisoirement par la démission de M. de Broqueville. Les esprits se sont émoussés sous les coups redoublés dont les événements n'ont cessé de les accabler depuis quatre ans, et l'on dirait vraiment que la plupart de nos concitoyens ont perdu toute faculté de discernement. Il faut ajouter que dans le terrible drame mondial qui se déroule actuellement, l'attention du plus grand nombre ne s'attache plus guère à ce qui se trame au Havre. L'action se passe entre Berlin, d'une part, Paris, Londres et Washington de l'autre. Tout le reste est descendu au rôle de comparses. C'est à peine si on s'en souvient. A Bruxelles, que le gouvernement belge a quitté définitivement dès le 17 août 1914, cet état d'esprit se constate plus communément encore qu'ailleurs.Quatre ans, c'est bien long, et les hommes ont le temps de nourrir d'autres soucis. Croirait-on que, pour beaucoup de nos concitoyens, la politique belge, le gouvernement beige, tout cela est déjà devenu quelque chose comme de l'histoire ancienne ? Depuis quatre ans, tant d'événements — et quels événements! — ont donné à tout ce qui nous passionnait tant naguère, un recul formidable qui lui enlève désormais tout intérêt. Un mien ami, rencontré ces jours-ci sur le boulevard, auquel j'expliquai la récente crise du Havre, me répondit, paraissant sortir d'un rêve : « De Broqueville? Tiens, c'est vrai... Il vivait donc toujours ?... » Et pourtant cet ami avait autrefois l'habitude de passer ses après-midi à la Chambre. Je me souviens même avoir entendu plus d'une fois, en sa compagnie, M. de Broqueville alors qu'il n'était pas efricore ministre. À cette époque, l'honorable député de Turn-hout avait la manie de refaire à la Chambre belge les discours que M. Boni de Castellane prononçait au Palais-Bourbon, et dont le thème composait toujours une diatribe \ io-lente contre le royaume d'Italie et un voeu ardent pour le rétablissement du pouvoir temporel du Pape. C'est même à cette spécialisation que M. de Broqueville dut de sortir de son obscurité et de devenir ministrable. Et voyez les ironies de la destinée ! C'est ce même homme qui commença sa fortune politique en accablant de ses colères le royaume d'Italie, coupable d'avoir spolié le pape en 1870, — c'est ce même homme qui envoya plus tard des missionnaires, M. Lo-rand, M. Dcstrée, etc., à Rome, à Florence, à Turin, à Gênes, pour émouvoir, exciter l'opinion italienne, et entraîner l'Italie dans la guerre. Il est vrai que, depuis, si ce qu'on chuchote ici sous le manteau se confirme, M. de Broqueville n'a pas manqué l'occasion de la payer d'ingratitude... Il circule aussi d'autres versions au sujet de la raison véritable de la démission de M. de Broqueville, et il est des gens qui veulent à toute force qu'il ait été débarqué par M.Renkin, en désaccordavec notre ex-Premier sur le caractère trop anglophile de sa politique Malheureusement, ceux qui propagent cette version ne s'aperçoivent pas que M. Renkin a plutôt une bonne presse en Angleterre — ce qui serait assez étrange pour quelqu'un qu'on voudrait convaincre d'anglo-phobie. La Presse anglaise qualifie M. Renkin, long comme le bras, de chef du parti démocratique chrétien. En cette qualité, il serait d'avis, nous explique-t-on, que les ecclésiastiques ne doivent pas intervenir en politique, les démocrates-chrétiens voulant séparer la religion de la politique ; enfin, ce serait grâce à l'appui des démocrates chrétiens que la Loi réorganisant l'armée en 1912 aurait été adoptée malgré l'opposition des vieux catholiques.... Qu'en dites-vous ? Et la vérité est-elle assez bonne fille pour se prêter à des travestissements pareiFs ? Un vieux proverbe wallon dit : « En pays étranger, c'est la vache qui bat le bœuf » ce qui veut dire qu'on peut y raconter impunément les plus flagrantes absurdités et les pires invraisemblances. De ce que M. Renkin a combattu avec le dernier acharnement ce pauvre abbé Daens — un vrai démocrate-chrétien, celui-là — on conclut qu'il estimait que les prêtres ne doivent pas s'occuper de politique. Mais ignore-t-on que c'est sous le patronage avoué des douze curés de Bruxelles que M. Renkin est entré dans la politique? Ignore-t-on que c'est M. Renkin qui a écrit dans le " Messager de Bruxelles" cette phrase lapidaire : « Le parti catholique belge est avant tout un parti confessionnel ?... » Ignore-t-on qu'en sa qualité de théologien — car M. Renkin se piquait de théologie — rapport, sans doute, à son patronage — on l'a vu soutenir à la Chambre des discussions homériques avec M Dem-blon, notamment — sur des points de foi — ce qui est bien, pensons-nous, la confusion de la politique et tic la religion?Enfin, ignore-t-on que c'est M. Renkin qui a introduit la question cléricale au Congo —■ comme il y a introduit aussi la question flamande ? Quant à l'appui que les, démocrates-chré-tiens auraient prêté à la réorganisation militaire de 1912, comment y croire alors que la « ChristineVolkspartei « a, à son programme, le fameux « Niemand gedwonpen soldaat?.. » Le journaliste anglais qui a tracé de M. Renkin et du parti de la démocratie chrétienne le portrait auquel nous faisons allusion, est un « pratical joker » qui a voulu s'amuser aux dépens de ses lecteurs Méfions-nous : on sait avec quelle rapidité les légendes se créent et se répandent» et combien il est difficile de les détruire une fois qu'elles se sont accréditées. Nous avons déjà la légende d'un de Broqueville francophile; aurons-nous demain celle d'un Renkin anticlérical ?... La réunion des parlementaires belges qui est décidément fixée au 21 juillet à Paris, nous apportera peut-être des surprises du même genre. A quoi rime cette comédie, et à qui veut-on en imposer avec ce tronçon de Parlement ? II y a belle lurette que les mandats sont expirés ; les éléments les plus intéressants de la Chambre et du Sénat sont restés au pays. Au nom de qui, au nom de quoi les fugitifs vont-ils délibérer et quelles sanctions se proposent-ils de prendre ? A la plupart d'entre eux, avant tout autre débat, on pourrait poser cette question : « pourquoi avez-vous quitté la Belgique? » L'un d'eux, à une interrogation semblable, avait eu l'élourderie de répondre, dans le premier désarroi du moment — et par écrit encore — « qu'il avait tenu à mettre ses os en sûreté. » De Broqueville possédait la lettre, et il la co-portait, avec une joie malicieuse, parmi les généraux, les officiers et tous les braves à trois poils qui, voyant chaque jour la mort de près, trouvaient que ce député, si soucieux de sa personne, était un lapin bien courageux....Vous avez vu le détail des rapports dont ces Messieurs se sont mutuellement chargés pour la séance du 21 Tout y est, excepté ce qui devrait yêtre avant tout,à savoir l'examen des actes du gouvernement belge au mois d'août 1914 et la question des langues.De ces deux objets, pas un mot. Les parlementaires belges les ignorent. Pour eux, le monde n'a pds bougé, et les choses leur semblent toujours en l'état où ils les ont laissées au 4 août 1914. A distance, ils nous font un peu l'effet de ces émigrés de Coblentz qui appelaient Napoléon Ier le généralissime des armées de Sa Majesté le roi de France. Ce sont des fossiles qui occupent désormais en politique la place qu'occupe l'iguanodon deBernissart en paléontologie .. F. FOULON. DÉPÈCHES DIVERSES « Vienne, 27 juin. Les journaux du soir disent que le comte Sylva Tarouca continue les démarches dont l'a chargé l'Empereur afin de solutionner la crise dans la forme parlementaire. Il s'est longuement entretenu, à ce sujet, avec les Polonais, qui semblent ne pas vouloir abandonner leur premier point de vue. On n'est pas éloigné de croire que M. von Seidler pourrait bien être chargé à nou\eau de la formation d'un ministère, qui subirait des remaniements assez importants. Dans ce cas, le président du Conseil continuerait ses délibérations avec les différents partis politiques. La nouvelle lancée par un journal, que le Parle-serait convoqué le 9 ou 10 juillet, est à tout le moins prématuré. —-«8»— Vienne, 26 juin. La majorité du Conseil des ministres s'est prononcée dans le Conseil de Cabinet contre l'application de l'article 14 de la Constitution, qui permet de gouverner le pays sans l'assistance du Parlement. Les ministres sont d'avis que, dans les circonstances actuelles, la suppression du Parlement présenterait un grand danger. A l'issue du Conseil de Cabinet, les ministres ont offert leur démission collective à l'Empereur. Les Polonais expriment l'espoir que cette démission sera acceptée et qu'une nouvelle personnalité sera chargée de la formation du Cabinet. 11 faut remarquer que si la nomination des ministres constitue l'une des prérogatives du souverain, les partis parlementaires ont le droit de refuser leur coopération à un ministère qui n'a pas leurs sympathies.C'est ce droit que iss Polonais ont exercé en l'oc-curence.Le président du Cltfb polonais, M. Fertil, a dit à sos collègue, M. ^dldner, que son groupe était prêt à se jei-rîfe-MK Allemands pour constituer une majorité au Parlement. Le bruit court dans les milieux parlementaires que M. Ibrihaus, ministre des chemins de fer, serait chargé de la constitution d'un ministère provisoire, tel qu'il existait avant la crise, à l'exclusion du président du Conseil, M. Seidler. —«o»— Madrid, 26 juin. M. Dato, président du Conseil, a démenti formellement le bruit d'après lequel le gouvernement aurait l'intention d'ajourner les Cortès. —«o»— Madrid, 26 juin. La Chambre a adopté, par 75 voix contre 13, le premier article de la toi sur la réforme militaire. —-«o»— Zurich, 26 juin. La Reine d'Espagne est atteinte de la variole, de même que les princesses Béatrice et Marine Christine.La maladie suit son cours normal. COMMUNQUES OFFICIELS <c L'El/lo de Sambre et Meuse » publie le covnminiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 28 juin. Ttiéâtre de la guerre à l'Ouest. Vive activité de reconnaissance des Anglais et Français des deux côtés de la Somme, Dans d'autres secteurs entre l'Yser et la Marne aussi, le feu d'artillerie s'est accentué vers le soir. Ce matin, le feu ennemi s'est intensifié de part et d'autre de la Lys, entre Bailleul et Réthune ainsi qu'au Sud de l'Aisne; il a pris une plus grande violence. Notre artillerie a énergiquement riposté. Dans plusieurs secteurs, des engagements d'infanterie ont pris naissance. L'aviation animée a engendré des combats aériens acharnés. Nos aviateurs ont abattu hier 25 avions et un ballon captif ennemis. Nos canons antiaériens ont descendu 5 aéroplanes ennemis. Le capitaine Berthold a remporté sa 37e, le lieutenant Loewenhard sa 29e et lé lieutenant Rumey ses 26e et 27e victoires aériennes. Comm uniques des Puissances Alliées Paris, 27 juin (3 li.). L'activité de l'artillerie a été assez active au Sud de l'Aisne et dans la région de Coeuvres. Dans les Vosges, trois coups de main nous ont valu des prisonniers. *' ¥ Paris, ZI juin (11 h ). Aucune action d'inlanterie. Activité de l'artillerie intermittente en différents secteurs de l'Oise et de l'Aisne. * * Londres, 26 juin. — Officiel. Dans les environs de Sailly-le-Sec et à l'Ouest de Merville, des coups de main et des engagements entre patrouilles nous ont permis de faire hier quelques prisonniers et de prendre une mitrailleuse. L'artillerie allemande a été active dans les environs de Villers-sur-l'Ancre, de Gommecourt et de Bailleul, ainsi qu'au Sud de Lens et dans le secteur d'Hazebrouck. Par ailleurs, en dehors de la canonnade réciproque dans certains secteurs, rien de particulier à signaler. * * Rome, 26 juin. — Officiel. Hier, après avoir entièrement reconquis la tête de pont de Capo Sile, nos troupes ont vigoureusement résisté aux attaques ennemies exécutées par d'importantes forces. Nous avons fait prisonniers 371 soldats et 8 officiers et pris des canons de gros calibre. Sur le reste du front, la canonnade réciproque est redevenue très violente. Entre Mori et Lopio, une de nos patrouilles a attaqué un petit poste ennemi et capturé les Autrichiens survivants. Nos escadrilles aériennes ont lancé plusieurs tonnes d'explosifs sur des dépôts de munitions établis dans la plaine de la Piave et sur le chemin de fer de Machorello. Sept avions ennemis ont été descendus. Le lieutenant Flavo Barrachini a remporté sa 31e victoire aérienne. En déblayant le champ de bataille, nous avons encore fait quelques centaines de prisonniers et nous sommes emparés d'importantes quantités de matériel de tout genre. —«o»— Berlin, 26 juin. — Officieux. Ce matin ont été observées, dans la partie orientale de Verdun, deux explosions qui ont allumé de grands incendies. Il est établi que des troupes, appartenant à trois divisions différentes, dont une canadienne, ont pris part aux attaques que les Anglais ont prononcées, et qui ont échoué, pendant la nuit du 25 juin, des deux côtés «le la route d'Arras à Cambrai. Le lendemain, les troupes de l'Entente ont prononcé de nouvelles attaques sur de nombreux points du front, entre la Scarpe et Château-Thierry, quelques-unes avec des forces importantes. Ces diverses attaques, comme d'ailleurs toutes les attaques de reconnaissance que l'ennemi tente chaque jour, et qui échouent toutes en lui coûtant de fortes pertes, révèlent l'inquiétude et l'incertitude de l'Entente à l'égard des nouveaux événements qui peuvent survenir Les Anglais, les Français et les Américains font journellement de vains efforts, qui augmentent considérablement leurs pertes, qui se chiffrent, rien que pour les derniers trois mois, à 1 million d'hommes, et aggravent ainsi la portée des dernières grandes défaites qu'ils ont subies entre l'Aisne et la Marne et entre Montdidier et Noyon. La Guerre sur Mer Londres, 27 juin. Les vapeurs norvégiens <• Borg » (2.161 tonnes), « Diana # (t.119 tonnes), « Kul » (1.195 tonnes), « Saimar » (1.147 tonnes)et « Streym » (2 143 tonnes) ont été coulés. Ces navires se trouvaient parmi ceux régisitionnés par le gouvernement anglais. * ¥ ¥ La Haye, 26 juin. Ainsi qu'il a été annoncé en son temps, le torpilleur néerlandais « G. 11 » heurta une mine dans le Stortemelk, à la hauteur de Terschelling, se trouvant à l'intérieur des eaux territoriales. De même, le dragueur de mines néerlandais «Frans Naerebout heurta dans les mêmes parages et dans les mêmes circonstances une mine, à la date du 2 mai. Dans les deux cas, il fut constaté la présence de mines anglaises. A ce sujet, le ministre des affaires étrangères en Hollande communique ce qui suit : — 11 appert des deu* cas mentionnés plus haut qu'à la hauteur de Tersch llmg et à l'intérieur des eaux territoriales néerlandaises, des mines anglaises ont été posées qui ont occasionné la perte de deux navires de la marine néerlandaise et ont entraîné la mort d'un certain nombre de'personues. Chargé par le gouvernement, le ministre de Hollande à Londres a, avec une insistance, particulière, attiré l'attention du gouvernement. briUnniqute sur les agissements des forces maritimes anglaises par lesquelles le territoire néei landais a été violé, avec la conséquence qu'un homme de l'équipage du « G. 11 » lut tué et que de nombreux membres de l'équipage du « Frans Naerebout »> perdirent la vie, sans parler des dommages sérieux subis par la marine hollandaise en cette occurrence. * * Berlin, 27 juin. La guerre sous-marine a rendu très précaire le ravitaillement de nos ennemis en matières premières et surtout en laine. Le « Yorkshire Post » a révélé dernièrement la pénurie de laine qui existe déjà en Angleterre. S'en rapportant à un discours prononcé à Londres par le Comité de la laine brute, il a démontré que l'importation de la laine n'atteignait au maximum que 13 500 tonnes par mois. Pour peu que le manque de tonnage s'accentue encore, ce chiffre accusera bientôt une baisse considérable. situation est d'autant plus précaire que la France demande constamment qu'on lui vienne en aide. Jusqu'à présent, la G ande-Bretagne s'est trouvée en mesure de satisfaire aux exigences de la Franee. L'Offensive allemande à l'Ouest Genève, 26 juin. Le Comité pour la défense de Paris tient de nombreuses séances et confère avec les ministres sur les diverses questions que soulève la menace des troupes allemandes. 11 a été constaté, au cours de ces entrevues, que l'exécution des travaux de défense se heurtera, faute de main-d'œuvre, à de grandes difficultés. L'évacuation de la population cause d'autre part de graves souris à la Commission. Quel que soit le désir que l'on ait de maintenir la vie normale à Paris, on n'ose assumer la responsabilité d'v laisser séjourner les femmes, les enfants, les vieillards et les éclopés. On s'étonne que le gouvernement n'ait pas encore donné d'instructions à cet égard aux autorités municipales. La Commission a décidé d'attirer l'attention du gouvernement sur l'encombrement de la ligne Paris-Rouen, qui, dans l'éventualité d'une évacuation rapide de la capitale, pourrait occasionner bien des déboires. ¥ ¥ Paris, 27 juin. Du « Journal des Débats » : — Plus de 10.000 grenades sont tombées sur Amiens ; la moitié de la ville, bombardée depuis la mi-mai est en ruines. La Cathédrale a encore été atteinde. Le commandant de la ville s'efforce de protéger les œuvres d'art qui restent à Amiens. Tandis que Béthune a souffert autant qu'Amiens, les destructions sont plus importantes encore à Abbe-ville.* * ♦ * Zurich, 26 juin. Du « Zuricher Anzeiger » : — Si le front à l'Ouest était de nouveau menacé par les Allemands, les corps expéditionnaires alliés seraient'rappelés d'Italie. Les nouvelles troupes auxiliaires franco-anglaises qui devraient être dirigées sur le front italien resteront en France, tandis que les cinq divisions italiennes récemment envoyées sur le front à l'Ouest retournent en ce moment en Italie. Les trains militaires circulent sans cesse entre les deux pays. DERNIÈRES DÉPÈCHES Dépêches de l'Agence de Wolff. (Service particulier du journal.) Berlin, 28 juin (officiel). Le sous-marin commandé par le lieutenant-capitaine Joss a coulé, dans la mer Irlandaise et dans les parages qui y donnent accès. 3 vapeurs particulièrement précieux de 5000 à 6000 tonnes brut chacun. Deux de ces vapeurs ont été anéantis au milieu de grands convois se dirigeant sur l'Angleterre. En tout, d'après les informations nouvellement arrivées, nos sous-marins ont coulé 20,000 tonnes brut. Sofia, 27 juin. La Presse bulgare souhaite la bienvenue à la déclaration du premier-ministre Malinow que la politique extérieure de la Bulgarie resterait inaltérable. Darmstadt, 27 juin. On mande de lieu compétent que le bruit de l'assassinat du ci-devant tsar semble se confirmer. * ¥ ¥ Berlin, 28 juin. Le « Berliner Lokal Anzeiger » mande de Rotterdam : Le « Times » apprend de Saint-Pétersbourg qu'on ne distribue depuis trois jours ni pain ni pommes de te're. La population est réduite à vivre de légumes séchés. Dans les rues, on voit des hommes et des femmes que les privations ont complètement épuisés. * ¥ ¥ Berlin, 28 juin. De même que les sous-marins ne peuvent que rarement constater le nom et la cargaison d'un navire coulé, il leur est également presque impossible à cause des mesures de défense ennemies d'évaluer approximativement les pertes en hommes que les adversaires subissent par les coulages de transports de troupes ennemies. Dernièrement, 113 cadavres de soldats italiens furent charriés par les Ilots sur la côte- fripolitaine ; ils provenaient probablement d'un t.-ansport de troupes coulé. Haras annonce maintenant au sujet des pertes du transport de troupes français « Santa Anna », torpillé dans la nuit du 40 au 11 mai, que des 2150 soldats et ouvriers coloniaux se trouvant à bord on n'a pu en sauver que 1513; donc les perles se montent à 687 hommes. DÉPÊCHES DIVERSES Madrid, 26 juin. La neige tombe en abondance dans les Pyrénées-, La température est descendue à 10 degrés sous-zéro.—«o»— Londres, 26 juin. Le Comptoir a augmenté de 5 shelling à la tonne le prix du charbon à fournir aux Alliés. —«o»— Londres, 26 juin. On annonce officiellement que deux cas de peste bubonique avec issue fatale ont été signalés dans un district agricole du comté de Suffolk. La cause de cette maladie n'a encore pu être établie. Tous les abitants du voisinage ont été isolés. On ne craint pas d'extension de la maladie. —«o»— Paris, 26 juin. Le ministre du commerce a majoré le port des colis postaux de 25 à 30 p. c. Le chèque postal sera introduit en France à partir du lorjuillet. —«o»— Paris, 26 juin. Le rapide de Paris à Calais,qui circule actuellement viâ Abbeville-Eu, a déraillé le 20 juin au moment d'entrer dans la gare d'Eu. Plusieurs voitures ont été renversées. —«o»— Lendres, 26 juin. Sir Henri Johnston fait dans le « Daily Chronicle » une proposition sensationnelle. L'Angleterre abandonnerait Gibraltar, qui serait rétrocédé à l'Espagne et occuperait en échange Ceuta ou plutôt Tanger. Vu les enormes progrès de l'artillerie, il lui serait impossible de rester maîtresse de Gibraltar etl cas de guerre avec l'Espagne ; Tanger, au contraire, si I on y installait un port, pourrait devenir un important point stratégique et le point de départ d'un chemin de fer transafricain. Sir Johnston expose les raisons pour lesquelles la France serait, selon lui, disposée à abandonner Tanger à l'Angleterre. —«o»— Le sort de la famille impériale russe. Stockholm, 23 juin. D'après le « Svenska Dagbladet », un télégramme d Helsinfors qualifie d'histoire de brigands la nouvelle du journal russe « Vjek », d'après laquelle 1 ex-tsar aurait été exécuté par des Gardes rouges» dans son habitation à lékaterinembourg, à raison de l'approche des troupes tchéquo-slovaques. Le grand-duc Michel RomanolT se trouverait à la tête de la contre-révolution, à Omsk, et aurait publié un appel contre le Bolchevisme. 11 se refuserait à accepter le trône et proposerait la convocation d'un congrès pan-russe. —«o»— Berlin, 27 juin. On mande de Genève au « Lokal Anzeiger » : En contradiction llagrante avec l'affirmation officieuse comme quoi les pertes de l'armée de Diaz ' n'auraient pas atteint 100,000 hommes, des rapports spéciaux annoncent que, vu le groupement compact de toutes les forces italiennes et alliées dans la région du Piave, ces pertes ont dû être plus élevées. —«o»— Stockholm, 26 juin. On mande de Moscou au « Svenska Dagbladet » que l'ambassade britannique en cette ville confirme la nouvelle comme quoi la Grande-Bretagne aurait décidé une intervention à main armée en Russie alors que les Etats-Unis tiennent plutôt à un arrangement amiable. —»o«— Shanghaï, 25 juin. L'agence Reuter est informée qu'aux termes d'un arrangement qui a été pour ainsi dire conclu entre la Chine et le Japon, les mines de fer extraordinai-rement productives de Fengwangshen près Nanking auraient été mises en exploitation par la Chine; la fabrication de l'acier serait entreprise par les Chinois et les Japonais, ces derniers ayant fait apport de 20> millions de yen. Arrangement qui, en fait, procure au Japon le contrôle sur toute la production de ces mines. —«o»— Amsterdam, 26 juin. On mande de Londres à l'Agence Vas Diaz que M. Kerenski est arrivé en Angleterre. —«o»— Londres, 27 juin. M. Kerenski a assisté aujourd'hui à la conférence ouvrière de Londres. Il y a dit que le peuple russe combattait la tyrannie. —«o»— Paris, 26 juin. On mande de Londres au « Petit Journal » que les garanties constitutionnelles ont été abolies en Irlande. —«o»— — Madrid, 26 juin. On mande de Londres : — Le gouvernement anglais a résolu, d'accord avec ses alliés, d'agir énergiquement pour relever les cours des changes de FEntente sur les places neutres. » A ce sujet, la « Epoca » apprend qu'il est question d'exporter en Espagne 250 millions de francs en or pour relever le cours du franc et de la livre sterling à Madrid. —«o»— Londres, 27 juin. On mande de Madrid à l'Agence Reuter : — L'ambassadeur d'Autriche a rendu visite au ministre des affaires étrangères. Le bruit court dans les couloirs de la Chambre que le gouvernement espagnol à l'intention d'ajourner le Parlement de manière à avoir l'ôccasion et le loisir d'intervenir dans une affaire internationale de la plue haute importance. 4n,e année. - N° 149 JOlRML QUOTÏDlEN-LejV: 1Q m\ imes Samedi 29 Juin 1918

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