L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 13 Août. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2xc9v/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Aun. iinànc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Fait» divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; ■— Gferoiï. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, 'a ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux he îi à i h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits; non insérés ne sont pas rendus. P1UX DES AHONNKMEiVIS . 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnemenl soit remues exclusivement par les bureaux fit les facteurs des postes. Les réclamations < oncernant 1< » abonnements doivent' être adressa exclusivement aux bureaus de J.-8. SàLLBliD, BiFecteyr-FMprieîjîrf La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. mmmmÊlmmmamBjBiaammmm imiiii nw LES LIVRES NOUVEAUX Salons et journaux, <ie X_.éoxx OAUDST » T\ "t . 1 rariuiib un peu, vuuibz-yuus : lie ijCOn Daudet, qu'on a appelé « Le Procureur du Roy », à cause de ses opinions royalistes et de son acharnements voir dans les honimes politiques qui dirigent tour à tour, comme" en passant, la troisième république, des traîtres-à leur pays. On sait que Malvv, condamné récemment par la Haute-courù cinq ans de bannissement, est une de ses victimes. Malgré la condamnation, Léon Daudet.s'acharne, au nom du Roy et de la Patrie, sur •l'ancien ministre : voici qu'aujourd'hui il l'accuse d'avoir fait disparaître Miguel Alme-reyda, témoin compromettant ! Pierre Hamp décrit ainsi les petits jeunes gens de l'Action Française., les Camelots du Roy, que Léon Daudet, flanqué de soit ami Charles Maurras, chez qui il découvre (otites les cinq minutes du génie, mène à la bataille ou au chahut, plus souvent au chahut qu'à la bataille. « M. Charles Maurras, qui raisonne comme un bijou, les instruit en paléontologie politique el M. Pajo les maintient dans la pieuse méthode : Tu ne penses pas comme moi, DONC : Je frappe. Leur caractère est semblable à un siphon d'eau de Seltz. Riep n'en sort qu'avec violence. Ils préparent par des gifles et des paroles dépourvues de sérénité, î'admistien au trône de France du Monsieur ticketé n° 8. » C'est tout Léon Daudet Polémiste de grand talent, pamphlétaire vigoureux et \erveux. il ne ménagé pas ses adversaires politiques, dont il « chine », avec une égale maîtrise, les tares morales, les défauts physiques et les petites manies. Par contre, il est plein d'indulgence, voire de lyrisme, généreux en éloges souvent outrés, à l'endroit de ceux qui pensent comme lui. Ce n'est ctertes pas moi qui lui reprocherai ces outrances. J'aime qu'on se livre.entièrement à ses enthousiasmes et à ses haines, et qu'on les crie. Je préfère. et de beaucoup, les « types d'absolu », selon Léon Bloy, aux gens impartiaux, pâles éclectiques, aux écriveurs qui trempent leur plume molle dans l'eau de rose et qui demeurent imperturbablement, en loute occasion,-même tragique, même émouvante, ennuyeux et mornes, avec, sur leur- faciès glacé, un sourire stéréotypé qui appelle inpérieusement la gifle ou le gourdin. Ces momies littéraires, au cœur mort, puent les catacombes. Autour d'elles, flotte une odeur de charogne et quand, par malheur, on les étale sur la table de travail, il faut ouvrir les fenêtres toutes grandes pour faire pénétrer l'air vivifiant du dehors. J'excècre ceux qui se trompent à force de croire à tout ou do ne croire à rien, ce qui est souvenl la même chose. Il faut aimer, il faut haïr, de toute son ardeur, sous peine de n'aimer jamais et d'être un cadavre ambulant que nulle émotion n'anime jamais. Avoir un cerveau qui pense, une âme qui vibre, un cœur qui bal — c'est tout le secret du talent, tout le secret de la vie... * Autant j'admire Léon Daudet en tant qu'écrivain, autant je le hais pour la besogne néfaste qu'il accomplit, là-bas, en qualité de chef du parti royaliste. Entretenir la haine des hommes; cultiver la Revanche; ranimer la fureur du meurtre; faire à la fois de la France généreuse une tueuse de belle jeunesse, et un charnier; perpétuer les frontières qui séparent l'humanité; glorifier la guerre qui fait pleurer les mères, Bella matpibu/t detestata; employer son influence et son talent à multiplier les ruines et les malheurs— quelle œuvre détestable et quelle rancœur! Ces ouvriers de la Haine,il m'étonne qu'un peuple comme le peuple français ne les envoie pas rejoindre le Monsieur ticketé n° 8, comme dit Pierre Hamp, le jean-t'outre que la France a vomi lorsqu'elle était encore la France vigoureuse, la forte fille de la Révolution. Mais, rien n'autorise à désespérer du bon sens du prolétariat français... Attendons. * J'ai touché plus haut quelques mots de l'art de polémiste de Léon Daudet. C'est dans ses Souvenirs—Fantômes et Vivants, Devant la Douleur, L'Entre-deux-guerres, Salons et journaux, volume que j'ai sous les yeux — qu'apparaît peut-être lè mieux ce talent de polémiste, la verve du pamphlétaire. On sait que Léon Daudet est le fils d'Alphonse Daudet, dont il a hérité les qualités d'observation et la bonne humeur méridionale. Tout jeune, il fut introduit dans les milieux littéraires français, dans les salons et les journaux, ce qui lui permet aujourd'hui de nous fournir des documents et des portraits du plus haut intérêt, de nous conduire dans l'intimité des noms célèbres de la littérature parisienne, ce dont il ne se fait pas faute. En compagnie d'un pareil guide, on ne s'embête pas., je vous prie de le croire ! Peu scrupuleux, comme d'ailleurs tous les bons faiseurs de DÉPÊCHES DIVERSES Stockholm, 10 août. — Le « Svensba Morgen-bladet », qui a des attaches étroites avec le gouver-ment suédois, écrit : — Il serait à souhaiter que le gouvernement suédois, d'accord avec d'autres Etats neutres, offrit ses bons offices aux belligérants comme intermédiaire.Du reste, certains indices permettent heureusement de croire que le gouvernement examine à cet égard attentivement la situation. De source bien informée, on annonce çue le gouvernement continue à étudier dans quel sens pourrait se développer une action des neutres. Il semble qne cette initiative soit en bonne veie et que des négociations préliminaires soient déjà engagées entre des pays neutres. On ne peut que mémoire; peu encan a la pins élémentaire discrétion; sans indulgence tant pour ses hôtes que pour les invités; Je- pages qu'il nous donne, valent au point de vue de la valeur historique, celles du célèbre Saint-Simon, qui, lui. n'eut pas le courage d'être indiscret pendant sa vie, mais qui se rattrapa ferme après sa mort! Voulez-vous un échantillon dé la manière de " Salons et journaux »? Je cueille au hasard : « Janvier de la Motte chérissait Marcel Ballot, qui est un légume froid et grisâtre et s'occupait, en ce temps-là, sans Critique ni littérature, de critique litté'&jre au Jflûfaco: Je n'ai aucun goût pour Marcel Ballot, mais puisque Janvier de la Motte faisait cas de ce salsifis, c'est sans doute qu'il y a en lui quelque qualité inappareme de la fibre. i)e même certains de mes amis très chers ayant de-l'affection pour Henri de Régnier, cadavre au menton de^galoche, oublié debout, sous la pluie, en habit d'académicien, parut! assassin distrait, je me dis qu'il subsiste en Régnier quelque chaleur humaine ou quelque don ig noré de moi. Vers froids, remparsés, symétriques, aussi laids et vainement sonores que ceux de liérédia, un profil en mèche de lampe, une voix enchifrenée, une ironie de flanelle humide, un regard qui meurt derrière le monocle, tels sont, à mes yeux, les attraits de ce genldhomme Son avidité pour les pieds de Henri Letellier, casoar directeur du Journal, a achevé de me le rendre insupportable. » Et quelques lignes plus loin : « Oue peut avoir avalé Jacques-Emile Manche, quelle coloquinte,quelle .'erbe nauséeuse,pour iivoir cette crampe burcale dans ce visage pâle, rond et plissé de couturière anxieuse? Je le vois toujours, derrière une porte, se tordant les mains, une jambe en avant, et susurrant des propos mondains, d'une atrocité insignifiante.puis contractant les rides parallèles de son fronlaulour d'un orifice de caoutchouc.» Léon Daudet définiI, ainsi l'art d'Edmond Rostand : « L'art de Rostand développe des poncifs •el donne une fausse idée de l'héroïsme, de la générosité, en général <le toutes les vertus. C'est le lyrisme de la bonne et de l'épicière.» Je vous recommande particulièrement les passages sur Arthur Meyer, le « tortueux directeur du Gaulois, duc de la main gauche et prince de la frouSse » ; sur Judel ; sur Faguet; sur Doumic, « cadavre perpendiculaire de la Revue des Deux Mondes et de l'Académie française »; sur Papa Duquesnel « ressemblant à un vietax jardinier qui aurait oublié son panier à légumes » ; sur Edouard Drumont, directeur de la « Libre Parole » et •ce qui est mieux encore, ce qui vaut tous les titres de noblesse, ami de Léon Daudet ; sur Paul Reclus, que, par exception, notre pam-phlelaire ne déchire pas, bien qu'il fût aux antipodes de ses idées. Mais je me suis attaché jusqu'ici à donner une idée de la façon dont Léon Daudet « arrange » ceux qui lui sont antipathiques. Voici un exemple de la manière dont il louange ses amis. Je choisis le passage sur Charles Maurras, parce (pie celui-ci est peu connu en Belgique, quoique son influence soit prépondérante dans le clan de l'opposition royaliste, cftli, elle-même, n'est pas sans influer, on l'a vu lors du procès Malvy, sur l'actuelle politique française, laquelle n'est hostile qu'aux aspirations les plus légitimes de la classe ouvrière : « 11 y avait, en ce temps-là, un homme égal aux premiers parmi les plus grands politiques et penseurs français, ardemment patriote, d'une froide lucidité,•l'unjugement inébranlable, entouré d'un très petit nombre de disciples, écrivant dans un journal peu lu et dont le nom, inconnu de la masse, taisait hausser les épaules des salonnards à gilet brodé comme d'Avenel, ou des politiciens même subtils comme Dausset. Lemaitre levant le doigt disait de lui : « C'est le premier et de beaucoup; mais je ne le dirai pas devant Syveton... » Puis après un silence : « C'est même le seul ». Deroulède disait de lui : « Il faudra que nous ayons ensemble, un jour, un débat très sérieux, très complet .. » Jaurès et Clémenoeau disaient de lui, depuis un certain article célèbre et qui avait retourné une situation compromise : « 11 ne faut jamais discuter avec celui-là, ne jamais lui répondre...» Les imbéciles concluaient : « C'est un sophiste ». Cet homme portait, dans son esprit constructeur et hiérarchisait, le moyen d'éviter les pires malheurs et savait le remède aux maux sans nombre. Cet homme portait, dans sa volonté, de quoi relever tous les autels et tous les courages. Quand l'idée ^e son pays le tenait, il ce passait d» manger et de dormir, et, faute d'action, il éeriv • ! vingt heures de suite, sans débrider, des pages in lorteiles et des censeils de sagesse enflammés. fl était né en Provence, s»us le soleil. Il vivait dans la brume de Paris, insensible à tout ce qui n'était pas la prééminence du «om français, entre ses livres et quelques fidèles. 11 s'appelait Charles Maurras » ¥ * Il est bon d'ajouter, à l'intention de ceux de mes lecteurs que cette trop brève critique inciterait à lire Léon Daudet, que les volumes de ses souvenirs sont, et de beaucoup, supérieurs à ses romans, tout comme « Fantômes et Vivants » par rapport à « Salons et journaux », où 1 auteur s'est trop souvent répété. Nombre de "pages de ce dernier livre sentent l'huile et révèlent la l'aligne. Elles sont souvent moins'verveuses que les premières, dans lesquelles Léon Daudet a donné nous semble-t-il, toute la mesure de sa force Cefte lassitude est, généralement, du reste, la rançon du succès. Pai l RUSCaRT. faire des vœux pour qu'elles aboutissent rapidement. Berne, 10 août. — L'Agence Hellénique apprend qu'à la suite des nombreuses mutineries qui se sont produites dans l'armée grecque, le commandant français de l'armée d'Orient et le chef de la mission militaire française auprès de l'état-major grec ont décidé de purger l'armée active et la réserve de tous les officiers anti-vénizélistes. En conséquence, tous les gradés ont été priés de faire parvenir une déclaration écrite à leur chef de eorps au sujet de leurs opinions politiques et de répéter solennellement cette déclaration en présence des détachements sous leurs ordres. Le parjure est passible de la peine de mort. D'autre part, les officiers et sous-officiers de la réserve qui font partie de 1 Aseociation antimilitariste seront dégradés. COMMUNIQUÉS OFFICIELS c L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux tojpnijinifyués «;es Olivaies Berlin, le 1*2 août Théâtre de la guerre à l'Ouest. Entre l'Yser el Ancre plusieurs attaques locales de l'ennemi ont échoue. Au Nord de la Lvs, nous avons repoussé une forte attaque anglaise Au front de combat 1 ennemi a exécuté dé violentes attaques très tôt au matin au Nord de la Somme et entre la Somme et Lilions. Elles ont été repoussées en grande partie par l'artillerie et pai liellement par contre-attaquesLors des combats autour de Lihons, l'ennemi s'avança au delà de l'endroit. Notre contre-attaque le repoussa jusqu'à la lisière Nord et Est du village. Violents combats locaux entre Lihons et l'Avre Au Sud-Ouest de . Chaulne^,nous avons attaqué l'ennemi et pris Hallu. Des deux côtés de la voie entre Amiens-Roye, nous avons repoussé des attaques ennemies. Eglre l'A\re et l'Oise de fortes attaques de l'ennemi ont continué jusqu'à la nuit. Elle.-, ont été totalement repoussées. Le Tiiloloy Français u subi des pertes particulièrement fortes. Là, l'ennemi a essayé de percer faisant approcher son artillerie de très près et en la faisant couvrir fortement par ses voitures blindées. Notre infanterie et notre artillerie ont arrêté 1 ennemi devant nos lignes Nous avons abattu hier 17 aéroplanes ennemies et 4 ballons captifs Le lieutenant Naet a gagné ses 49e, 50e, 51 - et 52°, le lieutenant Veltjens ;>es 26'-, 27e et 28e, le lieutenant Freiherr von Richt.hoi'en sa 38e victoire aérienne. En .millet, nous avons ah 4tu à notre front 5IN aéroplanes ennemis, dont 69 par nos canons de défense. En outre, 36 ballons captifs; 239 de ces aéroplanes sont en notre possessio.ii. Le reste est tombé de l'autre côté des lignes ennemies. Nous avons perdu, dans les combats, 129 aéroplanes et 63 ballons captifs. • * Berlin, 11 août. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest Armées du feld maréchal prince héritier Bupprecht de Bavière : Entre l'Yser et l'Ancre, les opérations, qui étaient devenues plus actives, se sont ralenties dans la journée ; le seir, elles se sont ranimées sur de nombreux points. Nous avons repoussé de fortes attaques exécutées par l'ennemi des deux côtés de la Lys. Sur le front de bataille, l'ennemi a étendu ses attaques jusqu'à l'Oise. Entre l'Ancre et la Somme, ses assauts se sont écroulés devant nos lignes. Immédiatement au Sud de la Somme, après l'échec qu'elle a subi le 9 août, l'infanterie ennemie est restée inactive. De fortes attaques partielles prononcées par nés adversaires près de Rainecourt et contre Lihons ont échoué sous notre feu et sous nos contre-attaques. Les attaques ennemies d'hier étaient surtout dirigées contre le secteur de notre front compris entre Lihons et l'Ardre. A l'Est de Rozières et des deux côtés de la route d'Amiens à Roye, nous avons repoussé les attaques successives de l'ennemi. Une fois de plus, la force d'attaque inébranlable de notre infanterie s'est pleinement affirmée dans cette bataille de manœuvres contre des forces ennemies supérieures et contre la mise en ligne par masse des automobiles blindées. Sur de nombreux points, les assauts ennemis se sont écroulés sous le feu de notre artillerie. Plus de 40 tanks gisent en pièces rien que devant le secteur défendu par une de nos divisions. Entre l'Avre et l'Oise, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi a déclanché une forte attaque centre notre ancienne position établie entre Montdidier et Antheuil; il n'a pas réussi à atteindre notre nouvelle ligne de combat établie, comme nous le signalions hier, à l'Est de Montdidier. Nos arrière-gardes ont accueilli l'ennemi dans nos anciennes positions par un feu nourri et se sont ensuite repliées en combattant au delà de la ligne La-boissière-Hainviller-Rirquebourg-Marest.Très grande activité aérienne au-dessus du champ de b i taille. Nous avons encore descendu 23 avions et un ballon captif ennemi. Le lieutenant Kroll a remporté sa 33e victoire aérienne ; Je lieutenant Veltjens ses 24e et 25e ; le lieutenant Neumann ses 21e, 22e et 23°, et le lieutenant Auffart sa 21e. Armées du prince héritier allemand : Sur la Vesle, nou$ avons repoussé des attaques prononcées par l'ennemi entre Fismes et Courlandon. En Champagne, à l'Ouest de la route Somme-Py-Souain, combats locaux, au cours desquels nous avons fait des prisonniers. Berlin, 10 août. — Officiel du soir. Extension de la bataille de l'Ancre à l'Oise. Des attaques ennemies ont échoué devant nos positions de combat. * Berlin, 10 août. — Officiel. Dans l'Ouest de la Manche et à la côte orientale de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 15.000 tonnes brut, dont plusieurs navires dans des convois puissamment protégés. Vienne, 10 août. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de la guerre en Italie, des combats d'infanterie assez importants se sont livrés hier sur le front de montagne de la Vénétie. Entre Canope et Asiago, après une formidable canonnade, les troupes de l'Entente ont attaqué à l'aube en masses compactes. Nous avo»s rejeté les colonnes d'assaut ennemies sur toute la ligne et infligé de fortes pertes à nos adversaires. Sur les points où l'ennemi avait passagèrement réussi à pénétrer dans nos lignes, nous l'en avons rejeté par des contre-attaques. D'autre part, toutes les tentatives faites par l'ennemi pour gagner du terrain dans le secteur de l'Assolone ont échoué devant la vaillance de nos troupes. Sur les autres parties du frent duels d'artillerie et escarmouches entre patrouilles. En Albanie, rien de particulier à signaler. * * ♦ Constantinople, 9 août. — Officiel. Sur le front en Palestine, nous avons repoussé un importait, détachement ne r-'ronuaissa.nce ennemi sur le chemin de fer Laff-'fdl-Kerni. Canonnades modérées et grande activité aérienne sur tout le front. Des révoltés qui s'étaient nichés à l'arrière de ■ celles de nos troupes qui se battent dans le Iled-chas ont éfé mis en fuite après un violent combat. Sur le front a l'Ë?t, au Sud du lie d't rrnia, nous ; avons occupé Mtjandttàb Sur les autres front-, lu situation ne s'est p^s modifiée. GttHHieittMj.'és < j'.j Wliéés Paris, 11 août (3 h.). ■ Hier, en fin de journée el. dans la nuit, nos troupes ont continué leur progression sur le front entre l'Avre.et lOise. Elles ont enlevé le massif de Boulouen-la-Grasse et porté leurs ligues à l'Est de Bus. Plus au Sud, nos troupes ont pénétré dans la région h iséefcnlre le Mal'/, et l'Oise, gagné les abords de la Berlière et de Gury, conquis Moreuil-la-Molle et réalisé une avance île trois kilomètres en\irou au Nord de. Ghevin-. court. Paris, 11 août (11 h.). Au cours tic la journée, no.s troupes ont C ■ntinué à gagner du terrain entre l'Avre et l'Oise en dépit de la résistance opposée par les Allemands Au Sud de l'A\re, elles ont occupé Mar-qtnville'rs el Grivillers et atteint la ligne A rm a n co u r t -Tli i I o 11 o i s Elles ont progressé au Nord de Roy-sur Matz d'environ deux kilomètres jusqu'aux abords de ranny-sur-Maiz. Plus au Sud, elles ont conquis et dépassé le village de la Berlière. « Entre le Matz et l'Oise, noire avance s'est accentuée au Nord de Chevmcourt, Macbe-monl et Cambronne qui sont restés entre nos mains. Paris, 10 août. — Officiel de 3 h Nos troupes opérant à la droite des, troupes britanniques ont poursuivi leurs succès dans la soirée d'hier et dans la nuit. Nous avons progressé à l'Est d'Arvillers et eonquis Davenescours. Attaquant au Sud de Mentdidier, nous avons atteint Ayancourt et Le Frétey. Nous avons pris Rubescourt et Assainvillers et atteint Faverolles. * v « Paris, 10 aeût. — Officiel de 11 heures. Sur le front de bataille de l'Avre, nos attaques ont continué toute la journée avec un succès grandissant. Dès ce matin, Montdidier, débordé par l'Est et par le Nord, est tombé en notre pouvoir. Poursuivant notre avance victorieuse à la droite des forces britanniques, nious avons porté aos lignes à 10 kilomètres à l'Est de Montdidi r, sur le front Andechy-La Boissière-Fescamps. D'autre part, élargissant encore notre action.au Sud-Est, nous avons attaqué les positions ennemies à droite et à gauche de la route de Saint-J«-t-en-Chaus-sée à Roye, sur un front de plus de 20 kilomètres. Nous avons conquis Rollot, Orvillers-Sorel, Res-sons-sur-Matz, Conrhy-les-Pots, La Neuville-sur-Res-sons, Elincourt, réalisant en certains points une avance de 10 kilomètres. En trois jours de combats, nos troupes ont progressé de plus de 20 kilomètres le lang de la route d'Amiens à Roye. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits dans le même temps dépasse 8,000. Parmi l'énorme matériel abandonné par l'ennemi, nous avons dénombré jusqu'à présent 200 canons. * * * Londres, 10 août. — Officiel.-Hier après-midi et au soir, la marche en avant des troupes alliées s'est continuée sur tout le front du Sud de Montdidier jusque l'Ancre. Les Français, qui ont attaqué au Sud de Montdidier. ont pris durant l'après-midi les localités de Le Tronquoy, Le Frêtav et Assainvillers. Ils menacent Montdidier du côté du Sud-Est. Ils ont capturé dans ce secteur plus de 2000 prisonniers. Des divisions canadiennes et australiennes ont pris Bouchoir. Méharicourt et Hihous et ont pénétré dans Rainecourt et Provard Le soir, les Anglais et les Américains ont attaqué dans l'angle formé par la Somme et l'Ancre et ont remporté immédiatement un succès. A la -tombée de la nuit, tous les buts, y compris le village de Morlancourl et le haut plateau au Sud-Est, étaiefit pris. Des contre-attaques ennemies dans ce secteur ont été repoussées après un âpre combat. Le nombre de prisonniers, faits par les Alliés depuis le 8 août, dépasse 24,000. * « * Londres, 8 août. — Officiel. Les opératiens engagées à l'aube sur le front d'Amiens par la lre armée française, que commande le général De Belrv, et par la 4e armée britannique, qui Y bat sous les ordres du général sir Henry Rawlinson. se poursuivent avec succès. La concentration de nos troupes s'est terminée ia nuit sans que l'e nemi ait remarqué nos mouvements. Au moment de l'attaque, les divisions françaises, canadiennes, australiennes et anglaises ont été aidées par un grand nombre de tanks britanniques. Sur un front de plus de 20 milles, depuis l'Avre près de Braches jusqu'à proximité immédiate de Morlancourt, les Allemands ont été surpris, et sur tous les peints de la ligne de bataille, les Alliés ont fait de rapides progrès. Notre premier but a été atteint très têt sur tout le front d'attaque. Vigoureusement appuyée par la cavalerie britannique. p*r des tanks légers et des batteries de mitrailleuses automobiles, l'infanterie alliée a continué à progresser pendant la matinée. A différents endroits, nos troupes n'ont réussi à briser la résistance des divisions allemandes qu'après des combats arharnés. Nous avons fait beauceup de prisonniers et pris un certain nombre de canons. Les troupes françaises, attaquant avec la plus grande bravoure, ont traversé l'Avre et, malgré la résistance de l'ennemi, conquis les lignes de défense allemandes établies au Nord de la Somme. Avant midi, la plus grande partie de nos derniers objectifs avaient été atteints, mais dans les environs de Chi- * pilly et : u Sud de .Morlancourt. des détachements ennemis ont opposé une longue résistance. Sur ces deux points, on s'est battu avec acharne-neirient; toutefois, la résistance de l'infanterie allemande a été enfin brisée et nos buts atteints. Au Sud de la Somme., grâce à sa vaillance et à l'impétuosité de sçs attaques, l'infanterie alliée, appuyée par nos tanks légers et nos automobiles blindées, avait atteint nos derniers buts sur presque toute la ligne dans l'après-midi. Notre cavalerie a traversé les rangs de notre infanterie el s'est portée au delà, de nos objectifs, cap-i1 imnt du charroi et des voitures de munitions allemandes, s'emparant «le villages et en cernant d'autres i4 faisant, un grand nombre de prisonniers. La ligne générale atteinte par nos troupes passe par# l'iessier-Roïiiinvillers-Béaucourt-Caix-Framer-vdf'-L.hipdiy-Ouest de Morlancourt. Quoiqu'il n'ait pas été possible jusqu'ici de comp-. 1er les prisonniers et d'inventorier le butin, il est élatdi que plusieurs milliers de prisonniers sont tombés entre nos mains et que bous avons pris bi auceup de caions. Londres, 9 août. — Officiel. Dans la matinée, les armées alliées ont renouvelé leur attaque sur tout le front de comhat au Sud de ia Somme ; elles ont progressé sur toute ïa ligne, quoique la résistance de l'ennemi soit devenue plus violente encore. Les troupes françaises, qui étendent leur front d'attaque vers le Sud, se sont emparées du village ite Pterrepont et du bois situé au Nord de cette loralit». ' Au Nerd et au Nord-Est de Pierrepont. les Français ont l'ait de rapides progrès dans le courant de la journée et avancé de plus de 4 milles. Sur le front de la IVe armée i ritannique, après avoir conquis brillamment les lignes de défense extérieures d'Amiens, les troupes canadiennes et australiennes ont avancé jusqu'à une profondeur de deux miile.s au milieu de combats acharnés. Avant la soirée, les troupes françaises et britanniques avaient atteint la ligne générale l'ierrepont-Arviilers-liozières Rainecourt-Morcourt. La t ataille continue encore sur cette ligne. Vu Nord de la Somme, combats locaux. Le nombre des prisonniers des Alliés atteint 17,000. En outre, ils ont pris de 200 à 300 canons, y compris un canon de chemin de fer de gres calibre, ainsi que de- mortiers de tranchées et un grand nombre de mitrailleuses; enfin, il est tombé entre leurs mains une énorwe quantité de matériel de guerre de tout genre, entre autres un train cemplet et des wagons. Hier, nos pertes ont été étonnamment légères. * » ¥ Borne, 9 août —• OJBciel. Sur le haut plateau d'Asjago, des détachements autrichiens ont attaqué ce matin à deux reprises le saillant du col del Resso; ces attaques ont échoué sous notre feu. Dans divers secteurs du front, le feu cencentrique de notre artillerie et des opérations de nos patrouilles ont infligé des pertes à l'ennemi. Des dirigeables de l'armée et de la marine ont bombardé les installations militaires ennemies à Pola, dans la plaine de la Vénétie et près de Trente. Deux avions ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. —«(o)»—- Berlin, 9 août. — Officieux. Par suite de circenstances heureuses, l'attaque anglo-française entre l'Ancre et l'Avre, a été au début un succès qu'à surtout favorisé l'épais brouillard qui régnait le 8 août au matin. Ce brouillard nous cachait les escadrilles de tanks anglo-françaises qui sont, après une canonnade formidable subitement déclancbée, venues s'abattre en colonnes si compactes qu'elles ont pu passer sans être touchées par nos canons spéciaux de défense contre les tanks et pénétrer en partie dans notre ligne d'artillerie. Notre infanterie s'est battue héroïquement contre les tanks et les vagues d'assaut qui s'abattaient sur elle de toutes parts en émergeant soudain du brouillard.A l'arrière de la ligne anglo-française crépitaient les mitrailleuses de nos troupes isolées résistant jusqu'à la dernière patrouille. Néanmoins, la défaveur du temps a permis aux troupes de l'Entente de pénétrer à certains endroits de sorte qu'elles ont pu avancer jusqu'à la ligne indiquée dans notre communiqué officiel. Là, elles se sont heurtées à une contre-attaque de nos réserves qui a entravé leur marche en avant. Au Nord de la rivière, elles ont été rejetées de nouveau hors de nos positions. * t * Berlin, 9 août. — Officieux. Le plan du général Eoch, qui visait à couper nos troupes avancées dans la vallée de h Marne, ayant échoué, et les attaques franco-américaines contre le front de la Yesle s'étant écroulées avec de fortes pertes, le généralissime français a sans délai répété la même manoeuvre sur un autre point. La hâte avec laquelle ces deux opération^ se sont succédé caractérisent les efforts que font les chefs de l'Entente pour prendre l'initiative et prévenir la nouvelle attaque qu'ils redoutent de notre part. La poussée actuelle anglo-française sur St-Quentin visait à transformer l'attaque de front en attaque de flanc. Près de Montdidier et d'Albert. la retraite de notre position de la rive orientale de l'Avre avait fait échouer les attaques anglaises et françaises Cet échec n'a pas modifié les plans d'attaqmes du général Foch, qui s'est contenté d'attaquer entre l'Avre et l'Ancre. Il a obtenu de la sorte an succès de surprise auquel a particulièrement aidé un épais brouillard. Néanmoins et bien que le terrain se prêtât remarquablement à la mise en ligne de masses de tanks, le succès initial des armées anglaise et française commandées par le général Haigh ne dépasse pas le succès ordinaire d'une première journée d'offensive. ■ La perte d'un certain nombre de canons et de prisonniers est inévitable en pareil cas. A rencontre de no» grandes offensives, celle de l'ennemi n'a atteint aucun de ses buts stratégiques. Son gain territorial joue un rôle d'autant moindre, qu'il ne s'agit pas ici d'un système d3 défense fortement établi, mais d'un terrain de manœuvre dans lecpiel les combats qui ont commencé le 21 mars sont loin encore d'être terminés. * Berlin, 9 août. — Officieux. Bien que l'attaque déclanchée par l'Entente entre l'Ancre et l'Avre soit exécutée sous les ordres du général Haigh et destinée surtout à relever le prestige militaire anglais gravement atteint, ce ne sont toujours pas les Anglais qui supportent le poids principal du combat. En effet, à s'en rapporter aux déclarations des prisonniers que bous avons faits jusqu'ici ce sont des divisions australiennes et canadiennes qu'on avait placées dans les lignes les plus avancées, les divisions anglaises et françaises se contentant de les suivre. * ¥ * Berlin, 10 août. — Officieux. C'est encore par des attaques de tanks que les Anglais et les Français ont commencé la deuxième journée de leur graide offensive entre l'Ancre et l'Avre, mais leurs escadrilles d'autos blindées, affaiblies par les pertes de la veille, n'ont plus développé la même forne de poussée. Sous le feu de défense de nos batteries, dont les obus éclataient tout auteur d'eux, les attaques des monstres blindés étaient hésitantes. Un grand nombre d'entre eux, atteints par nos projectiles, ont brûlé. 4m• année. — V 187 A" : 1C mi mes Mardi Î3 Août Î9'i8 . ....., w,,, mini I ta m iii - Il iinmiii II 11 wi iinininrrriMiH i iwiwmm—-• innnr - un ri -ïmi~r n-rr-r-nnr-Tnrri m t i rnrrr ■ -mmiri - r—

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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