L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 27 Août. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vh5cc0w462/
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PRIX DES ANNONCES : Aiinnonces, la ligne, fr. 0.50; — Aiih. «inanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — GUiron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne. cr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de U à i h. et de 3 à 5 h. Los articles n'engagent que leurs autears. — Los manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PHL\ AbUiMNEMhiN'lîS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant le» abonnements doivent être adressée* exclusivement aux bureiux de poste. J.-B. GOLLHED, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Le Conflit actuel et le Socialisme Le Conflit actuel et le Socialisme Ce'sujet ne peut être qu'esquissé dans un article de journal. Pour le développer, même dans ses grandes lignes, il faudrait disposer d'un volume. Mieux vaut, du reste, attendre la fin dés événements pour exécuter ce travail : le socialisme n'a pas dit son dér-nier mot. Il est en train dese ressaisir. L'échec qu'il a subi ne saurait être définitif. Nous en sommes aujourd'hui au début de la période de réaction ; mille symptômes précis permettent à l'observateur attentif d'établir ce diagnostic. Cette réaction sera-t-elle triomphante; le socialisme sortira-t-il régénéré et fortifié de la longue maladie dont il a souffert ? Cela dépendra en premier ordre, de l'énergie et de l'activité des globules blancs de l'organisme atteint, des porteurs du flambeau.L'heure est propice à une action décisive : l'ennemi, c'est-à-dire le capitalisme, s'épuise; il s'éloigne de plus en plus de ses buts primitifs : ses derniers efforts confinent au désespoir. Ajoutez à cela que dans certains pays, on se croit obligé de rompre la fameuse trêve des partis et de joindre à l'action extérieure, destinée à détourner l'attention du prolétariat des grands problèmes sociaux, la lutte intérieure contre la classe ouvrière : le procès Malvy n'est pas autre chose qu'un épisode de cette lutte. Affaiblir le peuple par la guerre, le terroriser par des mesures d'exception, tel est, par exemple, le programme de Clemenceau. Jusqu'ici le premier moyen semblait suffire, mais la durée du conflit actuel et la non-réalisation des promesses faites à grands cris ont permis au prolétariat de se dessiller les yeux et de voir enfin la triste réalité : avant qu'il se soit décidé à prendre les mesures que comporte la situation, il paraît très habile de le ligoter par des lois draconiennes et de réduire à l'impuissance en les frappant de condamnations sévères, les principaux éléments révolutionnaires, les « fauteurs de désordre ». Ce procédé est gros de périls et un homme d'état ne se résoud à recourir à cette opération que lorsque tous les autres remèdes ont été vains. Elle amène la guérison complète du corps social ou l'issue fatale : il n'y a pas de milieu. On le sait, mais on n'a plus le choix. Briand, Barthou, Caillaux surtout, ont vu clair : il laisse le chirurgien Clemenceau tenter l'opération; s'il échoue comme tout le fait prévoir, ils pourront se mettre sans crainte du côté du socialisme et ils prendront la tête du mouvement qui tuera le régime actuel et mettra à sa place .. quoi? Là est toute la question. S'agira-t-il, comme paraissent s'y attendre et l'espérer Briand, Barthou, Malvy, d'un simple coup d'Etat ou d'une véritable révolution? Et dans ce dernier cas, jusqu'où ira-t-elle? Il suffit de tourner les yeux du côté de la Bussie pour se convaincre" de ce que toutes les surprises sont possibles et qu'il est fou de vouloir assigner par avance une limite à une action insurrectionnelle, même déclan-chée avec l'aide et sous la surveillance d'une coterie bourgeoise. Depuis 89, le prolétariat a évolué. Cette évolution est-elle suffisante pour qu'il garde les fruits de la révolution? * Bornons-nous, pour l'instant, à parler de la maladie et de ses causes, puisque nous sommes ici dans l'impossibilité de prendre part directement à la tragédie qui se prépare. Constatons tout d'abord que depuis le début du conflit mondial, le prolétariat semble avoir été frappé de perte de la mémoire. Pendant des années et des années, de savants sociologues s'étaient attachés à démontrer que la guerre n'est profitable qu'au capitalisme, lequel l'emploie souvent pour affaiblir le prolétariat et sortir d'une situation intérieure inextricable. Pour donner plus de force à leurs démonstrations, ils citaient l'opinion d'économistes dévoués au capital. Combien de fois, par exemple, n'a-t-on pas mi> sous les yeux du peuple les passages suivants de « L'Evolution politique au XIXe siècle », du it'lèbre économiste G. de Moli-nari : «...Ce qui maintient artificiellement l'état de guerre parmi les peuples civilisés,( c'est l'intérêt des classes gouvernantes, c'est la prépondérance qu'elles conservent et dont elles sont précisément redevables à la continuation de l'état de guerre » El plus loin, cette phiase, qu'il est bon de lire et de relire dans les circonstances actuelles; cette; vérité qu'aucun socialiste n'aurait jamais dû perdre de vue et que j'oppose à toutes les ratiocinations et à tous les reproches des pontifes du Conseil général du Parti ouvrier. k Les motifs ou les prétextes ne manquent pas plus, sous le nouveau régime, qu'ils ne manquaient sous l'ancien, mais sous l'un comme sous l'autre, le vrai mobile de toute guerre, c'est toujours l'intérêt de la classe ou du parti en possession du gouvernement, intérêt qu'il ne faut pas confondre avec celui de la nation ou de la masse des consommateurs politiques; car, autant la classe ou le parti gouvernant est intéressé à la continuation de l'état de guerre, autant la nation gouvernée l'est au maintien de la paix. ». Ah ! le malheureux Jaurès savait bien ce qu'il faisait lorsque, quelques jours" avant sa mort, il adjurait Vandervelde de s'opposer de toutes ses forces à la folie militariste ! Mais écoutez encore G. de Molinari et dites-moi, en toute sincérité, si après cette lecture, je puis encore douter que nous sommes, mes amis et moi, dans la bonne voie : « La guerre au dehors implique la paix au-dedans, c'est-à-dire une période de gouvernement facile, dans laquelle l'opposition est réduite au silence, sous peine d'être accusée de complicité avec l'ennemi. Et quoi de plus désirable, suriout quand l'opposition est tracassière et que ses forces balancent presque celles du gouvernement! » Je pourrais citer mille opinions semblables. Elles fourmillent dans la littérature socialiste. Celui qui aurait, le temps de se livrer à ce travail de compilation trouverait à réfuter victorieusement les sophismes qui ont cours dans les organismes syndicaux et autres, et il rendrait ainsi un immense service au véritable socialisme, car : Ou bien les écrits socialistes d'avant la guerre n'étaient que mensonges et duperies;Ou bien il est indubitable que l'attitude actuelle de la majorité du prolétariat et surtout de ses dirigeants est en contradiction avec ses vérités et partant antisocialiste. Je défie qui que ce soit de sortir de ce dilemme. Paul BUSCABT. Les Opérations à l'Ouest Londres, 25 août. Commentaire de l'Agence Reuter sur la situation militaire à l'Ouest : — On dit de divers côtés que les attaques britanniques exécutées le 21 août ont échoué. Cela n'est pas exact. Il est vrai que notre succès eût été plus grand si les Allemands avaient résisté dans leur ligne ia plus avancée, mais ils ont, au contraire, replié leur front de bataille derrière le chemin de 1er Albert-Arras, ce qui a renversé nos pians. C'est pourquoi nous n'avons pas réussi à atteindre la position principale allemande. L'ennemi a, en somme, renouvelé dans notre secteur d'attaque la manœuvre de repli qu'il a exécutée entre l'Oise et la Vesle lors de la récente offensive française. Dans ce sectem-, grâce à sa retraite opportune, il a aussi ravi le succès à nos alliés, mais on ne peut pas qualifier ce résultat de défaite pour les armées françaises et anglaises. Londres, 24 août. — Le chroniqueur militaire du « Times » estime que les résultats qu'on était légitimement en droit d'escompter de l'engagement des forces anglaises au Norii de l'Ancre n'ont pas été atteints. Le brouillard a, cette fois,singulièrement avantagé l'adversaire. Voici les conclusions de son article : — Bien que le gain territorial entre Albert et la Somme soit assez sérieux, la clef de l'ancien champ de bataille de 1a Somme de 1916 se trouve au Nord de l'Ancre. Nous avons tout lieu de croire que les Allemands répètent, avec quelques variantes, leur retraite volontaire au printemps de 1917.C'est pourquoi,d'après nous, le plan stratégique allemand consiste, en substance, à reculer lentement, sur une nouvelle position Hindenburg, qui n'est pas encore mise complètement en état de défense. Cette position comprendra une zone fortifiée d'une telle profondeur que ses défenseurs auront tout le loi sir d'amener sur place les renforts nécessaires pour parer à une attaque. La nouvelle ligne Hindenburg s'amorcerait immédiatement derrière les positions de Bapaume et de Péronne. Amsterdam, 24 août. — Les correspondants de guerre au front à l'Ouest des journaux hollandais sont unanimes à signaler que les premières attaques déclanchées par les Al'iés pour percer le front allemand ont été d'une vi ence extraordinaire. Les attaques frança - s ont été cette fois préparées par une longue c„nonnade. D'autre part, les coriespondants de guerre font ressortir la ténacité de la tactique de défense des troupes allemandes, dont l'artillerie ne tire souvent que modérément. Les Allemands ont innové diverses mesures de défense. Le correspondant de guerre du « Handelsblad », qui a suivi l'attaque du général Mangin, écrit entre autres : — La résistance allemande est préparée avec circonspection et elle est eflicace; elle prouve que von Hindenburg et Ludendorff entendent ne pas se laisser conduire par Foch, mais veulent conserver l'initiative tout au moins dans la façon d'exécuter leur retraite. » La Haye, 24 août. — Du « Vaderland » : — Le général Ludendorff n'a pas seulement retiré ses troupes en deçà de l'Oise, mais aussi en deçà de l'Ailette. Cette retraite ne s'est pas effectuée sous la pression des armées françaises, bien que l'on s'attache en France et en Angleterre à le prétendre. 11 nous paraît à nous plus vraisemblable et plus admissible que la direction des armées allemandes n'a abandonné une si large portion de terrain que pour rencontrer ses forces suivant un plan préconçu en deçà des deux rivières, dans une position fortifiée d'où pourrait bien se déclancher une contre-offensive à bref délai. XGuerre sur Mer Washington, 24 août. — Les vapeurs américains « Locke Iidon », « West Brigdt » et « Cubore » ont été coulés par les sous-marins allemands dans les eaux étrangères les 21, 16 et 15 août. Washington, 23 août. — On annonce officiellement qu'une explosion provoquée par une bombe sous-marine je 14 août à bord du vapeur américain « Ori-gaba », a tué quatre et blessé dix-neuf personnes. Le navire lui-même est indemne. La Haye, 24 août. — Les navires-hôpitaux « Wee-land » et « Sindore », partis aujourd'hui pour l'Angleterre, annoncent par sans fil qu'ils ont dû interrompre leur voyage pour recueillir les équipages de quatre chalutiers de Katwiyk qui avaient été soûlés. Ces équipages sont au complet et sains et saufs. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux i ommnniqués «Ses Puissances Centrales Berlin. 26 août. Théâtre de la guerre, à l'Ouest. Groupe d'armées du Krpnprinz Bupprecht de Bavière et du général von Boehm. Combats dans le terrain devant les lignes près de Bailleul, ainsi qu'au Nord de la t'earpe. A l'Ouest de'Croisilles, des attaques ennemies se sont échouées dans notre feu. Le sergent-major Goebel, commandant une section de mitrailleuses, a détruit 4 chars d'assaut, le' sous-officier Hene, dirigeant des lance-mines légers, a anéanti 3 chars d'assauts ennemis. Des deux côtés de Bapaume, entre Saint-l.éger et Maftinpuiëh, l'adversaire a continué ses charges. En mettant en lignes de fortes niasses d'infanterie ainsi qu'un grand nombre de chars d'assaut, il a voulu forcer la percée de notre front. L'ennemi faisait montre d'un tel acharnement que là où un assaut venait de s'écrouler dans notre tir ou par nos contre-poussées il a toujours jeté de nouvelles forces dans la mêlée. En général, ses attaques se sont avortées. La bataille s'est déroulée à peu près comme suit : L'ennemi fit irruption dans notre ligne à l'Ouest de Mory-Bapaume-Martinpuich. Au Nord de Bapaume, aux confins Est de Mory, Favreuil et à l'Ouest de Bapaume, nos réserves locales ont arrêté l'ennemi. De nouvelles charges se sont échouées devant cette ligne. Au Sud-Ouest de Bapaume, entre Thilloy et Martinpuich, l'adversaire a poussé dans la direction de Gueudecourt et de Fiers. Des régiments de réserve prussiens ainsi que des bataillons de l'infanterie de la marine l'ont, par une contre-poussée vigoureuse, rejeté dans la ligne Thilloy-Martinpuich ; les deux localités ont été reprises. De nombreux chars d'assaut désemparés gisent devant et derrière nos positions. Dans le courant de l'après-midi, l'ennemi a avancé péniblement en direction de nos lignes près de Bacentin-le-Petit-Carnoy-Su-zanne; lignes sur lesquelles nous nous sommes repliés en évacuant le front de l'Ancre. Des charges plus puissantes déclanchées par l'adversaire vers le soir entre Carnoy et la Somme se sont avortées. Au Sud de la Somme, des attaques réitérées ont permis à l'adversaire de s'intaller dans Cappy et Fontaine. Des deux côtés de la Boute Romaine, nous avons refoulé les attaques ennemies. Entre la Somme et 1 Oise, pas d'activité combative spéciale. Au Sud de l'Ailette, des éléments de la garde prussienne ont attaqué l'ennemi à l'Ouest de Crécy-au-Mont, ont gagné la hauteur au Sud-Est de Pont-St-Mard et, en coopération avec des chasseurs allemands, y ont rejeté les charges des Français blancs et de •couleur. Quelques 400 prisonniers sont restés entre nos mains. Au Nord de l'Aisne aussi, de puissantes attaques ennemies se sont écroulées dans la soirée. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Attaques partielles sur les bords de la Vesle. Berlin, 25 août. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-marérhal prince héritier Rupprecht de Bavière et du général-colonel von Boehn : Au Sud-Ouest d'Ypres, combats d'avant-postes fructueux pour nos armes. Des deux côtés de Bailleul et au Nord du canal de La Bassée, nous avons repoussé devant nos lignes des attaques partielles de î'ennemi. Entre Arras et la Somme, les Anglais ont continué leurs attaques. De fortes troupes d'infanterie, précédées de chars d'assaut, ont attaqué à l'aube entre Neuville et Saint-Léger; cetle attaque s'est écroulée devant nos lignes et a coûté de lourdes pertes à l'ennemi. Ceux de nos postes cantonnés à Saint-Léger se sont repliés par ordre sur nos lignes de eombat à l'Est du village. Des attaques de l'ennemi ont aussi échoué devant Mory. D'importantes forces ennemies se sont plusieurs fois lancées a l'assaut du front Ouest Behagnies-Bapaume-Warlencourt, que nous avons occupé après les combats du 23 août. Ces attaques, exécutées avec la mise en ligne d'un grand nombre de chars d'assaut, étaient surtout dirigées contre Bapaume: elles se sont écroulées. A pet endroit, le lieutenant Eberhard a mis en pièces, ces derniers jours, huit tanks à coups de canon. L'ennemi a vivement marché contre fcelles de nos lignes que nous avons détachées de l'Ancre et l'après-midi, débouchant de Courcelles et de Pozières, il a attaqué la ligne Martinpuich-Bazentin. Contre-attaquant l'ennemi en flanc, des troupes prussiennes l'ont rejeté au delà de Pozières. De l'Est d'Albert à la Somme, l'ennemi a tenté de percer notre ligne par des attaques successives. Au cours de 6 assauts dirigés contre le centre du Berne, 24 août. — On mande au «New-York Herald» : — D'après une information de source privée, le vapeur anglais «Atlantian» a été torpillé et a coulé. Il n'y aurait pas de victimes. Ni la date ni le lieu du sinistre ne sont connus. Le navire était chargé de munitions. «L'Atlantian» avait à bord 65 officiers et matelots etavait quitté Londres le 28 mai. On ignore si le vapeur a été coulé pendant ce'voyage. «L'Atlantian» appartenait à la Layland-Line et jaugeait 9,399 tonnes brut ; il avait été lancé en 1899. Paris, Î4 août. — Le « Temps » annoee que le vapeur anglais « Bandy » torpillé entre Malte et la Si-eile, a pu malgré de fortes avaries gagné Toulon où il sera réparé. front de bataille, l'ennemi a de nouveau mis en ligne un grand nombre de chars d'assaut. Des troupes prussiennes, h^ssoises et wurtember-geoises ont repoussé l'ennemi; elles l'ont poursuivi jusqu'à I a Boiselle et au delà île la roule d'Albert à Braye, lui infligeant de très fortes perles. A cet endroit, après la lin des combats, nous avons replié pendant la nuit celles de nos lignes qui, dans l'ensemble du Iront formaient un saillant profond dans les positions ennemies. De la Somme à l'Oise, les opérations se sont bornées à des canonnades et à de petits conibals d'infanterie au Nord de Roye et à l'Ouest de. l'Oise. Sur l'Ailette, les opérations ont diminué d'intensité.Entre l'Ailette et l'Aisne, plusieurs fortes attaques ennemies exécutées en vagues p'ofondes ont succédé à une violente canonnade; elles étaient dirigées contre Crécy-au-Mont et des deux côtés de Chavigny. Ces attaques ont été repoussées et ont coûté de fortes pertes aux Français. A cette occasion, des régiments de tirailleurs montés se sont parliculièrement distingués. Dans la nuit du 25, no* escadrilles de bombardiers ont lancé 75,000 kilos d'explosifs >ur des installations maritimes, des gares, des installations militaires et des camps ennemis. Berlin, 24 août. — Officiel du soir. Combats entre la S~arpe et la Somme. Au Sud-Est d'Arras, des attaques anglaises dirigées vers Bapaume ont échoué. Au Sud-Ouest de Bapaume, l'ennemi a gagné du terrain à l'Est de Thiepval. Des attaques anglaises prononcées successivement depuis l'E«t d'Albert jusqu a la Somme se sont écroulées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Entre l'Ailette et l'Aisne, nous avons repoussé des attaques françaises. Berlin. 23 août. — Officiel : La nuit du 22 au 23 août, des forces navales légères de notre corps de la marine ont attaqué des forces navales ennemies en rade de Dunkerque. Trois torpilleurs ennemis ont été touchés par des torpilles; deux d'entre eux ont coulés. Malgré une violente contre-action, nos forces navales sont rentrées au grand complet et indemnes. Berlin, 24 août. — Officiel : Au large de la côte orientale de l'Angleterre, nos sous-marins ont coulé, outre plusieurs petits navires, quatre vapeurs, dont certains ont été torpillés en plein convoi. Nos submersibles ont détruit au total 15,000 tonnes brut. * Vienne, 23 août. — Oltiriel : Nos hydroavions ont efficacement bombardé, le 21 août au soir, Ja station d'aviation italienne de Porto Corsini et constaté que nombre de leurs projectiles y avaient touché les halls elles baraquements. Tous nos avions sont rentrés. D'autre pari, nos aviateurs ont de nouveau attaqué le champ d'aviation situé sur le Lido près de Venise, ainsi que des baraquements dressés dans la zone côtière de la Piave, sans subir eux-mêmes aucune perte. Le 21 août et la nuit suivante, les avions ennemis se sont montrés très actifs au Nord de l'Adriatique. La nuit, ils ont prononcé deux attaques sur Pola : la première attaque n'a pas eu le moindre succès et la seconde n'a causé que des dégâts insignifiants, des incendies de broussailles qui ont été prompte-ment éteints. A Fasana, deux maisons particulières ont été endommagées et plusieurs civils blessés. Le 21 août, un de nos aviateurs de chasse a descendu en combat aérien, au Nord de l'Adriatique, un hydroavion italien de combat. * * Vienne, 24 août. — Officiel de ce midi. Bozen et Gries ont été attaquées ia nuit du 23 août Ear des aviateurs italiens, qui y ont lancé plus de 30 ombes; les explosions ont tué plusieurs habitants et endommagé l'hôpital. Sur le front, pas d'autre opération à signaler. En Albanie, les troupes du général-colonel Pflan-zer-Baltin ont percé le 22 août les lignes ennemies entre Berat et Teri et porté leurs attaques jusqu'à fa hauteur qui se dresse au Sud de liumari. Simultanément, nous avons pénétré dans les positions italiennes établies au Sud-Ouest de Berat. Nos succès remportés hier à Berat ont été élargis, et de violentes attaques ennemies repoussées. Dans la région montagneuse de Silowes, nos vaillantes troupes ont aussi gagné du terrain. Nous avons efficacement bombardé les installations ennemies établies sur le fleuve, à Yalona. Constantinople, 23 août. — Officiel. Opérations peu importantes sur le front en Palestine.Rien de nouveau à signaler sur les autres fronts. —«(O)»— Berlin, 24 août. — Officieux. Malgré la défaite de la veille, les Anglais et les Français ont continué hier avec des troupes fraîches, l'offensive dont ils attendent une décision Par une pression très violente exercée comme dans les pinces d'une tenaille entre Arras et Chaul-nes ainsi qu'entre l'Ailette et l'Aisne, ils ont déployé leurs efforts pour faire crouler notre front depuis Arras jusqu'à la Somme. Les sacrifices qu'ils ont faits pendant cette journée ont été vains comme devant et leur force au combat a été de nouveau entamée. Sur le front anglais large de plus de 45 kilomètres, qui s'étend du Sud-Ouest d'Arras jusqu'au Sud de la route romaine, la bataille a duré jusque dans la nuit. Nos contre-attaques dirigées suivant notre tactique de défense élastique ont été couronnées d'un plein succès et ont coûté de lourdes pertes à l'ennemi, particulièrent des deux côtés de la routa romaine Les attaques réitérées à plusieurs reprises par les Français entre l'Ailette et l'Aisne ont, elles aussi, croulé dans le sang sans leur donner le moindre gain. 11 faut s'attendre à ce que la bataille continue. Communiqués lies Puissances Alliées Paris, 25 août (11 h.). Au Nord de Roye un coup de main ennemi n'a obtenu d'autre résultat que de laisser une vingtaine de prisonniers entre nos mains. Bombardement assez violent dans la région de Beuvraignes. Entre l'Ailette et l'Aisne, nous avons accentué notre progression à l'Est de Bagneux. Sur la rive droite de la Meuse et enWœvre, nos patrouilles ont ramené des prisonniers dont plusieurs appartenant à des unités aus-tro-hongroises.* Paris, 24 août. — Officiel de 3 heures. Entre l'Ailette et l'Aisne, nos troupes o«t réalisé une progression dans la région au Sud de Crécy-au-Mont et fait une centaine de prisonniers. A l'Ouest de Fismes, les troupes américaines ont porté leurs lignes jusqu'à la route de Soissons à Reims, surun front de 800 mètres environ. Journée calme partout ailleurs. Paris, 24 août. — Officiel de 11 heures. Dans la région de Lassigny et entre l'Oise et l'Aisne, la nuit a été marquée par des actions d'artillerie assez vives Nos détachements ont pénétré sur plusieurs points dans les tranchées ennemies en Lorraine et ramené des prisonniers. Nuit calme sur le reste du front. * ¥ ♦ Londre. 22 août. — Olficiel : Des régiments des comtés de l'Est de Londres et de l'Australie ont attaqué ce matin à 4 h. 15 les positions allemandes établies dans la plaine que traverse la route Br a y e- s u r-S o m m e- AI b e r t ; leur attaque a été couronnée de succès. Nous avons rapidement atteint tous nos objectifs et avancé de 3,20U mètres sur un front de 9,600mètres. Nous avons repris Albert L'ennemi a résisté avec acharnement sur certains points, notamment sur les versants situés au Nord de Brave La localité de Braye ne faisait pas partie de nos objectifs. La contre-attaque prononcée par les Allemands dans ce secteur a refoulé notre ligne de 455 mètres. On s'est battu quelque temps dans les rues d'Albert; nos troupes ont finalement purgé la ville de l'ennemi.Nous avons fait 1400 prisonniers et pris quelques canons. Plus tard, nous avons avancé sur la rive gauche de l'Ancre au Sud de Beaucourt. u Sur un grand nombre de points au Nord de l'Ancre, l'ennemi a prononcé de violentes contre-attaques.Lorsque nous avons eu repoussé, à l'aube, une attaque ennemie exécutée dans le secteur de Mirau-moni, les Allemands ont de nouveau attaqué cette localité et pénétré dans nos positions. Nos troupes ont immédiatement prononcé une contre-attaque et rejeté l'ennemi. Les Allemands ont refoulé nos postes au Nord-Est d'Achiet-le-Grand, mais nous avons complètement rétabli notre ligne par des contre-attaques et fait 200 prisonniers. A l'Est de Courcelle et à l'Est de Moyenneville, nous avons repoussé une attaque ennemie. Les 21 et 22 août, nous avons fait plus de 5,000 prisonniers entre la Somme et Moyenneville. Sur le reste du front, nous avons avancé à l'Est de Merville dans la direction de Neuf-Berquin, où nous sommes en contact avec l'ennemi. Nous avons fait quelques prisonniers et pris diverses mitrailleuses. Au Nord de Bailleul, nous avons avancé nos lignes sur un front de 2,400 mètres et fait quelques prisonniers. Dans les environs de Dikkebusch, nous avons repoussé une attaque ennemie. * » Londres, 24 août. — Officiel. Nous avons progressé la nuit dans le secteur d'Albert et l'ait des prisonniers. Notre attaque a été poursuivie dès l'aube. Depuis le 21 août, nous avons fait 14,000 prisonniers et pris un certain nombre de canons. Nous avons exécuté un coup de main local au Nord-Ouest de Neuf-Berquin. Après une violente attaque, nous avons repoussé l'ennemi au Nord de Bailleul, au Sud de Locre et au Nord de Kemmel. Le combat s'est poursuivi le matin à notre avantage au Nord du canal de La Bassée et dans le secteur de Juvinchy. Rome. 23 août. — Officiel : Dans la vallée de la Brenta, nos détachements d'infanterie se sont emparés hier à l'aube du village de Rivalta, grâce à un heureux coup de main. D'autre part, appuyés par le feu de notre artillerie, nos troupes ont occupé Sasso Stefani, brisant la résistance opiniâtre de l'ennemi au cours d'un violent combat. Trente-huit prisonniers, dont un officier, sont restés entre nos mains. Dans le secteur situé au Nord du Col del Rosso, notre feu a enrayé deux attaques ennemies. La nuit dernière, grande activité de nos aviateurs. Sept mille kilos d'explosifs ont été lancés sur des champs d'aviation autrichiens ; en outre, nous avons efficacement bombardé des installations de chemin de fer. Des aviateurs ennemis ont bombardé Trévise ; il y a eu une fillette blessée et quelques maisons endommagées.Nous nous sommes emparés d'un appareil ennemi qui, touché par notre feu, était tombé dans la mer à l'Est de Venise. Huit appareils ennemis ont été descendus hier au cours de combats aériens. V ¥ Rome, 24 août. — Officiel. Activité de l'artillerie tout le long du front. Des travailleurs ennemis ont été dispersés. Dans la vallée de la Brenta, nous avons mis en fuite des patrouilles autrichiennes. Nos aviateurs ont énergiquement bombardé la nuit dernière des champs d'aviation ennemis établis dans la vallée de Lagarina et dans la plaine de Frioul. Cinq appareils autrichiens ont été descendus au cours de combats aériens. DÉPÈCHES DIVERSES Paris, 23 août. — Le « Journal du Peuple » assure que le Congrès des socialistes, des radicaux et de ia Ligue des Droits de l'homme, dont la réunion est prochaine, se prononcera contre la politique intérieure de M. Clémenceau et qu'il faut craindre qu'une grande crise gouvernementale s'ensuive. Paris, 24 août. — Le capitaine Bouchardon, chargé jusqu'ici de l'instruction de l'affaire Caillaux, a pris un long congé, ce qui semble confirmer que son instruction est effectivement terminée. Paris, 25 août. — De 1' « Humanité » : — M. le sénateur Humbert a adressé une longue lettre au président du Sénat, lui exprimant son étonnement de n'avoir appris que par la Presse qu'on l'accuse d'intelligence avec l'ennemi. Genève, 24 août. — Une information de Madrid annonce que le gouvernement espagnol transmettra à bref délai une nouvelle note à l'Allemagne ; elle laissera la porte ouverte à un accord. Les journaux parisiens signalent ce fait avec une certaine mauvaise humeur, étant donné qu'ils étaient convaincus que certains groupes parlementaires parviendraient à amener M. Maurat à rompre les relations diplomatiques avec l'Allemagne. Berlin, 24 août. — Lors d'un eombat entre des détachements allemands et anglo-portugais dans la secteur de Quelimanow (Afrique orientale allemande), les Allemands ont fait vingt officiers portugais prisonniers et se sont retirés ensuite dans l'intérieur du pays. Le journal « 0 Secolo », de Lisbonne, qui rapporte le fait, estime que la perte d'un si grand nombre d'officiers est très préjudiciable à l'armée coloniale. Berlin, 23 août. — La délégation finlandaise chargée de régler la question du trône finlandais est arrivée aujourd'hui à Berlin pour terminer les négociations avee les autorités allemandes compétentes. Seul un prince allemand sera candidat an trône. 4"e année. — N° 198 JOURMAL QlQTIDIM — Le iV : 1Q centimes Mardi 27 Août 191S

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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