L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 11 Juillet. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 16 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2j6833nx8j/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Aijn. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Cliron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COUARD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. La Séparation... Allemande ! LA SÉPARATION... ALLEMANDE! IL y a de bpnnes gens qui trouvent qu'ici l'on parle trop de la Séparation. Avant la guerre, leé journaux ne parlaient que de la môme chose : toujours leur politique, toujours leur parti et leurs hommes. Personne ne s'en étonnait. A présent, on semble avoir perdu l'habitude de penser. Il semblé que les cerveaux soient vidés, qu'on ait perdu toute force d'attention, toute force dé réflexion, — et surtout le bon sens. Et l'on entend dire à la ronde : Il ne faut pas parler de tout ça pendant la guerre. Tout çà !... La question' de la Séparation et du fédéralisme est une affaire capitale qui tient de tous tes côtés aux intérêts publics' présents et futurs. Et l'on s'étonne que lès journaux en parlent. Il semble à certains qu'il n'en faudrait pas dire ùn mol. Des lecteurs nous le font remarquer à l'envi. Et, comme ils ,sont bienveillants, il convient de leur répondre; on me demande de le faire, en plusieurs articles, s'il le faut (et il le faudra bien), mais de manière à déblayer une bonne fois le terrain. Et bien, allons-y carrément, et tâchons de rencontrer les arguments de l'adversaire pour s'expliquer franchement. D'après certains, la Séparation, c'est donc une chose dont il ne faudrait pas plus parler que si elle n'existait pas. Je veux bien admettre que, si on ne l'avait pas décrétée, les Wallons attendraient encore quelque tpmps avant de la demander. Mais elle existe. Elle existe, du fait des Flamands qui la demandaient depuis 1856 et qui l'ont enfin obtenue. Elle existe, et il faudrait être aveuglé par les patriotards ou ignorant de ces questions, pour croire que les Flamands se laisseraient ravir le moindre des avantages que la séparation leur assure dans le présent et surtout pour l'avenir. La séparation, les Flamands en avaient le plus grand besoin. On a fort mal connu jusqu'ici, en Wallonie,, la légitimité de l.eurs revendications. Et 1 on a encore plus mai connu les fortes raisons que la Wallonie avait de vivre hors des atteintes de l'action flamande. Nos députés se désintéressaient de ces questions : il$ passaient leur temps à manger du curé, ou du franc-maçon, ou du capitaliste, suivant leurs partis respectifs, et ils écartaient avec soin toutes lès grosses questions qui demandaient un peu d'étude et que la guerre a mises si cruellement en évidence. Quant à la Presse,, elle subissait la censure de ces représentants du peuple, et toutes les affaires qui pouvaient le moins du monde les trouver au dépourvu étaient soigneusement écartées. Chose curieuse ! Depuis que la Séparation est décrétée, tout le monde en parle de nouveau, les journaux s'en occupent, — la censure allemande laisse faire, - et si l'autre censure le pouvait, elle nous caviarderait à mort ! L'affaire, pourtant, est d'une telle importance qu'elle ésl proprement dévèhue internationale.Elle est devenue internationale, non seulement à cause du bruit que les Flamingants ont fait tout autour, mais aussi par l'action dés Flamands èt des Wallons qui sont derrière le front. On ne sait pas assez qu'il y a hors frontières toute une Presse \Vallonne et flamande qui réclame à cors et à cris, — pour après la guerre, — ce qui est déjà fait. Entre parenthèses, ces Flamands là, et ces Wallons, qui font du séparatisme en France, en Angleterre et dans les Pays-Bas, — et même au front, comme on l'a montré ici même — est-ce qu'ils seront, eux aussi, fusillés après la guerre? Pourquoi ne les supprime-t-on pas tout de suite, pour faire réfléchir ceux d'ici ? C'est qu'il y à une différence. Aux yeux de nos patriotards, quand on travaille ici pour la séparation, on fait les affaires des Allemands ! Tandis que ceux qui là-bas travaillent dans le même sens, font les affaires des Alliés. La question intéresse donc tout le monde, y compris nos amis. Et il n'y aurait que les Belges d'ici qui n'auraient pas le droit de s'en occuper. Cela n'est pas sérieux. Nos patriotards. — qui font si bien leurs affaires personnelles pendant l'occupation, et qui voudraient qu'on s'entende avec eux pour négliger les intérêts collectifs du pays, —• oublient ou feignent d'oublier que, si lès Wallons d'ici n'ont rien demandé pendant la guerre, ils l'auraient fait après, d'accord avec les Wallon? exiles, avec le même entrain et la même insistance que lés Flamands y ont mis récemment. Si bien que la Séparation subsistera, par le fait de l'Allemagne à la demande des Flamands, si l'Allemagne gagne la guerre, — et elle subsistera de même, à la demande des Wallons, dans toute autre éventualité. Par conséquent, inutile de faire tant de chichi. Ce qui est fait, est fait. Nous n'avons rien demandé, mais nous l'avons quand même. C'est très bôn. Gardons-le! Et surtout, tâchons, comirie les Flamands, d'en profiter le plus largement possible. C'est là, me semble-t-il, la meilleure manière de faire le màlin! Hk^ri de Dînant. . EN RUSSIE. Moscou, 8 juillet. — Le Conseil des commissaires du peuple a ordonné la mobilisation des classes de soldats nés en 1896 et 18'97 et, en attendant, les ouvriers de Moscou ont été appelés sous les armes. Un décret de M. Trotzlu, commissaire pour la guerre, fixe la solde des soldats de l'armée rouge à 150 roubles pour les célibataires et à 250 roubles par mois pour les mariés. j>Cette décision a été prise pour récompenser les soldats popr le travail sérieux et les services rendus dans les combats aux fronts intérieur et extérieur. Moscou, 7 juillet. — Le journal « Pravda » apporte encore les détails suivants au sujet du meurtre du ministre allemand, comte von Mirbach. Les deux agents au service de l'impérialisme russo-anglo-français, dit-il, se présentèrent à la légation porteurs de faux papiers et d'un billet d'introduction signé faussement du nom du camarade Dserjinski. L'un des auteurs de cet acte de provocation, que depuis longtemps la Presse monarchique et contre-révolutionnaire semblait laisser prévoir, n'est autre qu'un révolutionnaire socialiste de gàuelie, membre ae la commission de Dserjinski, qui a abandonné traîtreusement le service du gouvernement des Soviets pour se mettre à la remorque des gens qui veulent entraîner la Russie dans une nouvelle guerre et rétablir le gouvernement de propriétaires fonciers et de capitalistes. La Russie se trouve en ce moment sur le point d'être impliquée dans une nouvelle guerre par le fait de gredins qui se laissèrent séduire par Sawins-kof et sa séquelle. Aux premiers efforts, du gouvernement des Soviets pour s'emparer des meurtriers, ies socialistes-révolutionnaires de gauche répondirent par la provocation d'une insurrection contre le^gouvernement. lis occupèrent le commissariat de Dserjinski. mirent celui-ci et le membre Lazis en état d'arrestation, ainsi que la plupart dès membres du parti communiste-bolcheviste. Ils se rendirent onsuite maîtres du bureau de téléphone, firent occuper une partie de Moscou par leurs troupes et s'emparèrent des automobiles des Soviets. Le gouvernement des Soviets, de son côté, a arrêté çomme otages tous les socialistes-révolutionnaires de gauche qui assistaient au Congrès au grand théâtre, et a pris les mesurés pour repousser les gardes blaucs et annihiler les plans dès contre-révolutionnaires.fous ceux en Russie qui estiment que c'est un crime et une folie que de jeter le pays dans une nouvelle guerre soutiéndront le gouvernement. Londres, 8 juillet. — .Un radiotélégramme russe annonce que les mouvements contre-révolutionnaires organises à Moscou ont été réprimés. Il y a eu ui«o centaine d'arrestations. Moscou, 8 juillet. — Le Soviet de Moscou a décidé d'exclure de son se)in les membres qui font partie des partis socialistes-révolutionnaire et minimaliste. Berlin, 9 juillet. — Des journaux parlent de M. von Hentze comme successeur du comte von Mirbach, ea qualité de ministre d'Allemagne en Russie. M. von Hentze est très particulièrement au courant des affaires russes. Stockholm, 8 juillet. — On mande de Pétrograd au « Svenska Dagblad » : L'Entente émet comme prétexte à une intervention en Russie le fait qu'elle est réclamée par des hommes 4'Etat russ< s éminents, qui constitueraient un gouvernement poursuivant | l'exécution du programme de M. Kerenski. On cile déjà comme devant faire partie de cette combinaison, MM. Kerenski, Teretchenko, Stacho-witz, en qualité de ministre de l'intériefir, et Isvolski, comme ministre des affaires étrangères. Le nouveau gouvernement serait amené à la côte Mourmaiine à bord de navires anglais. Aussitôt débarqué sur le territoire russe, il proclamerait l'abolition de la paix de Brest-Litovsk et les obligations que la Russie a- le devoir de rémplir vis-à-vis de l'Entente. Moscou, 8 juillet. — Un train blindé qUi transportait des troupes anglaises, françaises et serbes commandées par des officiers russes, serait, dit-on, arrivé le 16 juin à Arkhangel et l'on s'attendrait à voir les troupes finnoises marcher contre la ville. Les employés de la ligne de Mourmaiine, réunis à Kern, le 28 juin, se sont déclarés partisans des bol-chevistes et ont décidé que les membres des partis social-révolutionnaire et minimaliste ne pourront faire partie des Soviets des chemins de fer. Les troupes maximalistes se sont emparées des stations de Malegka et Novospaskojé, dans le secteur de Sysram Les patrouilles de "osaques sont signalées dans les environs de Shadrinsk. Dans le secteur d'Omsk, les combats se dessinent en faveur des maximalistes et la lutte continue dans les districts du Don. La propagande communiste se fait déjà sentir dans les rangs des Tchèques-Slovaques : des détachements auraient refusé de marcher contre les troupes des Soviets. Moscou, 8 juillet.— Outre la République de la mer Blanche, un nouvel Etat a été constitué sous l'influence anglo-franco-américaine. La nouvelle république s'appelle République de Wologdasch et réclame tout le Nord-Est ae la Russie, de la côte de la mer Blanche à la frontière de l'Asie. Londres, 8 juillet. — On mande de Tokio au » ïimes » que le conseil des feld-maréchaux a adopté le plan de la coopération des forces de terres et de mer. Les effectifs seront portés à 21 corps d'armée, soit 42 divisions ou 126 régiments, I". '.L'Ullg DERNIÈRES DÉPÈCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). Berlin, 10 juillet (officiel). — Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé 5 vapeurs et 1 voilier de quelque 15,000 toilnes brut. Niew, 8 juillet. —Les Social-Révolutionnaires de la Gauche qui par un bjuff s'étaient emparés pour quelques heures d'une petite partie de la ville de Moscou n uu i.wr«u <';é{u apiii«jud, Dm mis en circulation des bruits tendàhcieux disant qu'ils auraient, avec l'aide la garnison de Moscou, renversé les Sovjets. Je porte par la présente à la connaissance du public que la garnison de Moscou fidèle aux Soviets est venue aisément à bout de la révolte fomentée par une poignée de criminels fanatiques qu'elle a supprimée complètement. Les coupables sont arrêtés. L'ordre est rétabli dans la ville. Le directeur du département des opérations du commissariat du peuple pour les affaires militaires, Varalow. Londres, 9 juillet. — Le membre du parti ouvrier Gliyn a été nommé successeur du Lord Rhondda comme contrôleur de l'alimentation. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 10 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest Groupe d'armées du Kronprinz Bupprecht Dans la région du Kemmel, sur la Lys et la Somme, 1 activité combative a repris vers le soir. Poussées de reconnaissance ennemies pendant la nuit. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial L'ennemi a poursuivi ses violentes attaques partiel] és. Au Sud-Ouest de Noyon ainsi qu'au Sud de l'Aisne, il a débouché à plusieurs reprises avec des forces plus puissantes et a pris possession des fermes de Porte et des Loges, à l'Ouest d'Antheuil et a pris pied dans les vieilles tranchées françaises au Nord de Longpont. Dans léS Secteurs limitrophes,, notre feu l'a rejeté. A l'Ouest de Château-Thierry, nos propres poussées heureuses nous ont valu des prisonniers. Vive activité de reconnaissance de l'ennemi de part et d'autre de Beims. Groupe d'armées du duc Albrecht. Dans le Sundgau, nos détachements d'assaut ont raméné des prisonniers des tranchées françaises. » * Vienne, 9 juillet. — Officiel de ce midi. Sur le front italien, pas d'événement particulier à signaler. En Albanie, la pression des forces ennemies, avançant au-delà de la Vojusa, persiste. Des combats se sont livrés au Sud-Ouest de Barat. En liaison avec ces opérations, les Français ont gagné du terrain sur le Devoli supérieur. —»o«— Berlin, 8 juillet. — Officieux. Nous avôns repoussé toutes les attaques sans exception prononcées par des patrouilles entre Merys et le canal de La Bassée, et par des forees importantes au Sud-Est de Hamel. Sur le ruisseau de Clignon, l'ennemi a cherché à nous induire en erreur en coiffant ses soldats de casques d'acier allemands. Cette ruse contraire au Droit des gens a été éventée à temps èt a ccfûté des pertes aux troupes ennemies.Nous avons de nouveau bombardé Compiègne. Une attaque de nos avions contre les docks de Dunkerque y a provoqué des incendies, dont plusieurs ont duré longtemps. Communiqués lies Puissances Alliées Paris, 9 juillet (3 h.) Entre Montdidier et l'Oise, nous avons exécuté ce matin à trois heurës trente, une opération locale à l'Ouest d'Antheuil sur un front de près de quatre kilomètres. Nos troupes, appuyées par les chars d'assaut, ont pénétré dans les lignes ennemies, enlevé la ferme porte et la ferme des loges et réalisé une avance de 1800 mètres environ en certains points. Une contre-attaque ennemie sur la ferme des loges a été repoussée. Nous avons maintenu tous nos gains. Le chiffre des prisonniers valides actuellement dénombrés atteint 450 dont 15 officiers. Au Sud de l'Aisne, la lutte d'artillerie à continué activement pendant la nuit dans la région de la ferme de L'havignv ; nous avons exécuté une nouvelle progression sur ce point et fait une vingtaine de prisonniers dont un officier. Activité des deux artilleries à l'Ouest et au Nord de Château-Thierry, notamment à la côte 204. Nos patrouilles ont ramené des prisonniers en Champagne dans le secteur des Marquises et près de Jouain-Souain. Bien à signaler sur le reste du front. * * * Paris, 9 juillet (11 h.) Au Sud de l'Aisne, une contre-attaque allemande sur les positions que nous avons conquises dans l'a région de la ferme de Chavigny a échoué sous nos feux. Le chiffre dés prisonniers que nous avons faits au cours de l'attaque de ce matin à l'Ouest d'Antheuil atteint cinq cent trente. Nous avons en outre capturé une trentaine de mitrailleuses. Journée calme sur le reste du front. Armée d'Orient. Paris, 8 juillet. Dans la région comprise entre le Devoli et la Tornorica, les troupes françaises ont complété leurs succès en enlevant de haute lutte toute la crête de Bofuia entre Cafabecit et Maligjarperit. Le nombre des prisonniers faits sur les bulgares s'élève à cent trente. A gauche des Français les trOupes italiennes opérant en liaison avec eux ont enlevé les hauteurs de Cavadevois et continuent à progresser sur la rive gauche de laTornorica. L'infanterie et l'artillerie bulgares ont manifesté une assez grande activité sur le front de Macédoine en particulier dans la boucle de la Cerna où cinq groupes d'assaut ont tenté de pénétrer dans les lignes françaises, mais ont subi un échec compltet et éprouvé des pertes sérieuses. * 9 * Londres, 7 juillet. — Officiel : Pendant un coup de main à l'Est de Hamel, nous avons fait plusieurs prisonniers et nous sommes emparés d'une ihitrailleuse. L'artillerie ennemie a été active dans le secteur de Fonquevillers. Pour le reste, calme complet sur le front britannique.17 bombes ont été lancées sur divers objectifs. Aujourd'hui, à l'aube, l'ennemi a tenté dans la région de Locre, une attaque que nous avons repoussée. Pour le reste, rien de particulier à signaler, sauf l'activité de l'artillerie et des mortiers de tranchée ennemis dans le secteur de Béthune. * * ¥ Rome, 8 juillet. — Officiel. Dans la vallée de Lagarina et dans le Vallarsa, feu de diversion réciproque plus violent à certains endroits.Au Nord du monte Valbella (haut plateau d'Asiago) nos patrouilles ont repoussé les détachements de reconnaissance ennemis après un violent combat. Sur le Grappa, de petites opérations exécutées le 6 juillet nous ont permis de gagner du terrain- au Nord de la crête, de faire 51 prisonniers et de prendre 2 mitrailleuses et un lance-flammes. Nous atons élargi hier rios positions avancées établies dans le secteur du col Caprile. Nos avions et nos dirigeables, de même que ceux de nos alliés, ont été très actifs le jour et la nuit. 8 appareils ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. La Querr-o sur Mer Londres, 8 juillet. — Le bruit court qu'une crise est imminente dans l'Amirauté britannique. A la suite d'une très violente discussion avec tes directeurs des constructions navales, M. • Allan Anderson donnera peut-être sa démission. Il semble que le contrôleur de la flotte ait sévèrement condamné le gaspillage constaté dans la construction de nouveaux navires. Berlin, 7 juillet. — L'escadrille d'avions commandée par le lieutenant R. Christiansen étant partie de la côte de Flandre le 6 juillet pour aller faire une croisière sur les côtes anglaises, les aviateurs remarquèrent à l'embouchure de la Tamise un sous-marin Anglais portant l'inscription « C. 25 », qu'ils attaquèrent à coups de mitrailleuses avant qu'il eût eu le temps de plonger Les matelots qui se trouvaient sur le pont du sous-marii1! furent tués; seul le commandant, resté debout sur la tour et armé d'une carabine cherchait à se défendre.Selon toutes apparences, le mécanisme de plongée s'était dérangé, de telle sorte qu'il n'était plus possible de soustraire le submersible aux attaques des aviateurs dont les mitrailleuses continuèrent à tirer jusqu'à épuisement de leurs munitions. Le combat dura 35 minutes. Quand nos avions se retirèrent, le sous-marin s'en allait à la dérive. Rentrée à Sa base d'opération, l'escadrille fit rapport sur l'événement et aussitôt une seconde escadrille partit pour le lieu du combat. Elle rencontra le sous-marin « C. 25 » pris à la remorque par un autre submersible, le a B. 51 ». Les deux navires furent cette fois attaqués à coups de bonfbes. Le » C. 25 » fut touché deux fois. L'escadrille Christiansen, retournée sur place dans l'entretemps, Constata que le « C. 25 », complètement désemparé, était sur le point de sombrer à l'entrée de la Tamise, tandis que le second sous-marin, fortement avarié, était remorqué par des destroyers Les aviateurs retournèrent indemnes à leur point d'attache. L'Offensive allemande à l'Ouest Paris, 8 juillet. — Une personnalité très au courant des affaires militaires écrit de Londres au « Journal » : Les Allemands préparent une nouvelle offensive de grand style, mais il n'est pas possible de préciser l'endroit exact où elle s'exécutera. La saison favorise les opérations de von Hindenburg, qui a tout le temps devant lui pour manœuvrer. L'attaque allemande se produira à un endroit où les Alliés ne l'attendent pas et ce ne sera pas encore la dernière. Genève, 8 juillet. — Plusieurs correspondants de journaux neutres à Paris sont menacés d'expulsion pour avoir soi disant fait des communications inexactes au sujet des dégâts causés aux bâtiments publics par les bombes des aviateurs allemands. Ces correspondants assurent que, dans les bâtiments des archives de l'Etat, des documents historiques datant de l'époque de Condé et de Napoléon Ier, ainsi que de l'époque contemporaine, seraient devenus la proie des flammes. Quelques projectiles auraient porté entre le Palais Bourbon et le Palais des Invalides. Genève, 9 juillet. — La frontière française a été ouverte pour douze heures ce matin à 7 heures pour la poste et le service des voyageurs. REVUE DE LA PRESSE L' « Avenir Wallon », qui reste le seul organe doctrinal du mouvement wallon, montre, dans une intéressante étude sur le « sophisme de l'égalité des langues », pour quelles raisons de politique anti-françaises le mouvement linguistique et culturel flamand a été encouragé par la Cour, depuis la fondation de l'Etat belge. Cet article révélateur est à lire et à méditer, comme du reste tous ceux qu'y publie M. Fr. Foulon, l'un des hommes qui connaissent le mieux les dessous de l'histoire politique de la Belgique. Le « Progrès de Lyon », examinant les problèmes de la période qui succédera à la guerre, conclut en ces termes : Après la guerre, qu'allons-nous voir? D'abord, un déficit absolu du chef des disparus, déficit relatif du côté des mutilés. Ensuite, toute une région agricole et industrielle plus ou mpins anéantie ét dont la reconstitution complète exigera 5 ou 10 années. Au total, des moyens de production inférieurs à ceux dont nous étions dotés, moins d'hommes, un outillage moindre, des ressources minières diminuées, un cheptel réduit, sans parler de îa réduction considérable de notre portefeuille de titres étrangers, et des charges annuelles de notre dette extérieure.Certes, la perspective est loin d'être enchanteresse, ajoute le grand journal lyonnais; mais il faut avoir le courage de regarder la vérité telle qu'elle est. Les graves problèmes de l'après-guerre sont de ceux dont les solutions ne s'improvisent pas et il importe de les aborder dès maintenant si l'on ne veut pas accroître encore leurs difficultés. Dans le domaine militaire, on doit aux « bourreurs de crânes » trop de déceptions pour qu'on les écoute aujourd'hui quand ils viennent exercer leurs talents dans le domaine économique. » * * v Le « Bruxellois » parle de la guerre économique que certains voudraient allumer après la guerre et signale la similitude de situation de la Suisse et de la Belgique : Dans les deux pays, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Toutes deux tributaires de l'étranger, elle souffrent des mêmes maux, bien qu'à des degrés différents. Mais, sitôt le calme revenu, le même principe peut leur permettre d'affronter les dangers.de conjurer l'action néfaste des facteurs complexes de la crise qui va se déchaîner après la guerre : l'union la plus complète de toutes les forces vives à l'intérieur, jointe à la neutralité la plus absolue, entre les grandes puissances qui les entourent et les enlacent. Le correspondant londonnien du « Matin » de Paris rapporte un discours prononcé par M. Lloyd George au service annuel de l'Eglise baptiste galloise : « Je ne sais pas combien de temps cette terrible guerre durera. Elle est entre les mains de Dieu ; mais, quelque longue qu'elle soit, le monde durera plus longtemps encore et, par conséquent, nous devons préparer 'e monde qui suivra la guerre, et c'est un très gros problème. Nous avons peut-être souffert dans cette guerre du manque de préparation. Ne commettons pas la même erreur pour la paix. Les erreurs que nous pourrions commettre en entrant dans la paix sans préparation seraient encore plus désastreuses que celles que nous pouvons avsir commises en entrant non préparés dans la guerre. Le seul pays dans lequel cette sorte de paix soit venue est le pays qui n'était pas prêt pour les pro- -blêmes de la paix. Nous ne voulons pas de cela ici. Etudions donc ces choses dans l'atmosphère du christianisme, qui est l'atmosphère de la fraternité. L'avenir doit être démocratique. » * • * La « Kôlhische Volkseitung » publie un appel vibrant à l'union indéfectible du Centre démocratique allemand, et donne son programme pour l'àprès guerre : Au point de vue constitutionnel : Fidélité à l'empire et à la Patrie. Maintien d'uno forte monarchie et d'une puissante représentation du peuple. Développement de la constitution en conformité avec les besoins du peuple et le principe de la liberté. Pour ce qui concerne la politique extérieure : Assurer et développer la situation de l'Allemagne dans le monde au point de vue politique, culturel et économique. S'assurer un territoire colonial qui puisse suffire aux besoins économiques de l'Allemagne, favoriser la christianisation des indigènes, supprimer l'esclavage sous toutes ses formes. Education du peuple en vue de la cônnaissance plus sérieuse des questions de politique extérieure. Participation plus active des représentants du peuple à la politique extérieure. Réforme du service diplomatique.Favoriser et faire observer le droit des peuples en rapport avec les principes chrétiens. Indépendance du Saint-Siège. Développement d'un tribunal international. Liberté des mers. Régularisation internationale de la protection des ouvriers. On remarquera dans ce programme la constance des intentions démocratiques. Ledernier pointestcapital.il permet de croire que l'Allemagne, comme les Etats-Unis pèseront sur les autres Etats, dans la question sociale de la protection des ouvriers,, non seulement par leur exemple, mais par des mesures prohibitives à l'égard des pays qui leur feront la concurrence par le bon marché, grâce à l'exploitation de la classe ouvrière. Pendant que ces tendances se manifestent de part et d'autre, en quelque sorte officiellement, chez les grands belligérants. — que font nos démocrates socialistes et catholiques ? Patriotiquement, ils dorment à poings fermés. Et, après la guerre, il faudra que l'étranger lés réveille par de bonnes petites lois douanières, qui donnerait ici lieu à des grèves et à tout ce qui s'ensuit. Dans le « Télégraphe », de Liège, Norbert de Gault. commente avec sympathie le manifeste du Comité Wallon, et ajoute : Il y a des gens qui souhaitent que la guerre dure encore longtemps. Ce sont principalement les jouisseurs et les malhonnêtes gens, jusqu'auboutistes intéressés, qui profitent actuellement des misères du peuple. D'autres, au contraire, et nous pouvons dire que les trois quarts de notre population sont de cet avis, aspirent de tout cœur à la fin d'un cataclysme qui n'a que trop longtemps duré. L'épouse attend impatiemment le retour de l'époux et les enfants parlent sans cesse de leur petit père qu'ils désireraient tant revoir. Ce sont ces braves gens qui ont raison. Franchement, ce ne serait pas la peine d'appeler de tous nos vœux la fin de la guerre, si celle-ci devait se poursuivre plus tard dans les coulisses et si, après avoir signé la paix, les hommes continuaient à s'affamer, à se poursuivre de leur haine, à se priver de concours précieux, à paralyser l'effort de leur travail et à lutter maladroitement pour la vie. Nous l'avons proclamé sans détour et nous le répétons encore : Nous sommes pacifistes parce que nous aimons notre pays. Nous désirons la paix au nom de l'amour que nous avons pour notre Patrie et nous la voulons dans toute sa splendeur, rayonnante et dispensatrice des bienfaits qu'elle procure toujours aux hommes qui savent vivre honnêtement avec elle. C'est entendu. Norbert de Gault est pacifiste. On lui pardonnera peut-être d'avoir fait vivre, contre vents et marées, un journal qui a rendu d'immenses servives à la population. Mais il est pacifiste. Donc il sera pendu. Jkas Cizette. 4me année. — N° 159 JOtftNAL QUOTIDIEN — Le fr : 10 centimes Jeudi 11 Juillet 1918 Il lin iii^i M——W————IMWT—I——ni——■M———WHMMI mi miBi || | ||| m ■ ■«11| | | |fc| |> | u\ ■ I——I U———11^—M—

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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