L'étoile belge

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s.n. 1914, 30 Mars. L'étoile belge. Accès à 23 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2v2c825n9j/
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L'ETOILE BELGE Lundi 30 mars Î9I4 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : ÎJn an : »* fr.; 6 mois, fr. «.»«; 3 mois, fr. S.S® POUR LA PROVINCE : ïn an : fO fr.; 6 mois, fr. S.3©; 3 mois, 5 Us, BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 ^tfljpQ'ŒèSilGG 8Î SïOlffj'L £$P awrLrftvo ta ivnmt» Baromcte du 30 mars £» béHPM ■ïtempA?. H*©y** Kftrà*".tef9. VT Maximum de i a veilla, 11 S Minimum doi% jfâs. t îiuiti- î"® Ràrnm£t. !p^9. />vW àrihL. 765«uU Quantité dVaa de84Hh «, $1 ^/£T /ê ofM^ P*'45®2^.. Ofes'-rws/eoiu 4? î \ de midi Ti-mjtératuro, { Se»/» / llte'SMl 1,07 Banuneire, kl pelure. $ sf^ZZO >jj SMnnj) fâuumliU>(lfli»3« l\ Wv • W S îàU»-4bsol.). M Yentdominan 1\tS? \&. J// • >i SB Déclin. ma^rn. \ . y lf"."vVîî Eph&mérides pour le 30 «tar* Soleil : Xs/?. Lune: lever. 5 h. 25 lever, 6 h. 1S oouclier. LSh. 10 coucher. 22 1.4Î Pffév. de l'Institut m^téorol. : Vent E. à S. faible ou modéré; bsao» Service des malle* ^Nlende-Uftavrei Etat de la mer, le 30, a 4 heures : calme. Edition G nfflrT'frf-'sœiv * !£; ! Hh&ï&r* S csnflmss td numéro ■lÉrTagjaugggi;^^ 11,1_ ,.t,-5imnn.-irrj-rrn lÉTJE^J^TŒEIR, JLe® difficultés du cabinet §alandra Le cabinet italien est maintenant au complet, le portefeuille de la guerre ayant été attribué au général Grandi. M. Salaudra avait espéré conserver le général Spingardi, mais celui-ci a refusé à raison de son état de santé. M. Salaudra s'est adressé alors au général Porro,commandant du corps d'armée de Milan, mais celui-ci a formulé des exigences qui ont paru inacceptables au nouveau président du conseil. Celui-ci a redouté l'effet qu'elles produiraient sur Je corps électoral à la veille des élections administratives. Et cependant, dit le correspondant de la Gazette de Franc-tort, la Tripolitaine et la Cyrénaïque ont distrait 70,000 hommes de l'organisation de l'armée. Le généra! Porro jugeait nécessaire de porter le contingent de pnix fi 325,000 hommes. Le cabinet Gio-litti n'avait en vue qu'une augmentation de 85,000 hommes. Le général Porro en demandait 50,000, avec une augmentation de 80 millions pour le budget ordinaire.il demandait de plus un crédit ordinaire de 600 millions à répartir sur six exercices pour refaire tous les approvisionnements de guerre éprouvés par 1 l'expédition d'Afrique. Le général Grandi, bien que d'accord 1 en principe avec le général Porro sur les r nécessités de la défense, se contente d'un t chiffre moindre d'hommes et d'argent. r C'est pourquoi le choix de M. Salaudra . s'est fixé définitivement sur lui. Il est d'ailleurs probable, ajoute le K correspondant du journal allemand, que S :e dernier mot n'est pas dit au sujet des 0 questions nationale et militaire. ï! est à v présumer, en effet, que l'Italie ne pourra v pas se dispenser de suivre l'exemple de r ses deux alliées et aussi de la France et r de la Russie. j; î_L^i3B m l i i .... - — Mais cela coûte, une réorganisation militaire, et la question financière est de celles qui préoccupent le plus le nouveau cabinet. La guerre de Libye a élevé d'un milliard la dette flottante. 11 faudra régulariser cette situation. 11 faudra en outre trouver de l'argent 'pour les réformes que l'on veut entreprendre, pour le renforcement de l'armée et de la marine — car on va aussi compléter la flotte de guerre — pour les écoles, pour les travaux reconnus indispensables notamment dans des régions méridionales, pour l'extension des voies de communication. Et voici que les cheminots réclament à leur tour et menacent même d'une grève générale si on ne leur accorde pas les augmentations qu'ils demandent et qui représentent une dépense globale de 90 millions. L'agitation se manifeste aussi parmi d'autres catégories d'employés. En même temps des conflits économiques se produisent ou menacent d'écla'er en divers points du pays. Il existe un lock-oul de la marine mar-chan le et un mouvement agraire s'annonce dan3 quelques provinces de l'Italie septentrionale. Ci n'est pas sans raison que M. Gio-litti a donné sa démission. La défection des ministres radicaux n'était qu'un prétexte. Il voyait s'accumuler les difficultés de toute sorte. Il a voulu laisser à d'au-Ires le soin de les résoudre et le désagrément d'en assumer l'impopularité. Il se réserve sans doute de réapparaître ensuite comme l'homme politique providentiel, seul capable de réaliser l'œuvre de réformes que le cabinet intérimaire n'aura pas pu mener à bonne fin puisqu'il aura dû se consacrer surtout à la solution de la question financière. NOS S>ÊS3R^3C3^3^i3 Services spéciaux de i'ETOlLE BELGE FRANCIS Nouveaux sénateurs. Discussions agitées M. Charles Deloncle, député ,et M. Steeg. Réputé et ancien ministre, tous deux radicaux, partisans de la loi de trois ans, omit été élus tous deux sénateurs de la Seine. A l'occasion de cette élection-, une certaine effervescence a régné toute la journée à l'hôtel de ville de Paris. De vives altercations se sont produites entre adversaires et partisans de la loi de trois atfis. Quelque6-uns en sont même venus aux mains. Les suffragettes parisiennes Un certain nombre de suffragettes avaient organisé dimanche dans un immeuble particulier rue Feydeau, à Paris, une manifestation en faveur du vote des femmes. De nombreux curieux attendaient devant la maison au balcon de laquelle était déroulée une pancarte dénonçani l'hypocrisie juridique qui accorde aux femmes la qualité de Françaises et leur refuse 3a qualité de citoyennes. Dans la maison plusieurs suffragettes ont prononcé des discours. Puis on tenta d'aller manifester sur les boulevards, mais la police sectionna le cortège qui s'est dispersé. Avalanches dévastatrices De Brives : On signale un glissement de montagne à Noailhac. Sur une superficie de 15 hectares des rochers et de la terre glissent, brisant tout sur leur passage. Des fermes et des habitations sont déjà balayées. Les habitants désertent les maisons.Les routes de Brives et de Lanteuil sont détruites sur une longueur de 800 mètres. Des craquements sinistres indiquent que le glissement continue. Il semble que la tno.itagne ait été soulevée par une secousse sismique. ALLEMAGNE Mort d'un officier aviateur Le lieutenant Groner, qui fut blessé vendredi par une hélice, à Johannisthal, a succombé dimanche à ses blessures. Nouveau procès Hansi Le parquet de Colmar intente de nouve?-Iss poursuites contre le dessinateur Hansi, qui vient d'être condamné à trois mois de prison pour outrages envers le corps des officiers. Les poursuites seraient motivées cette fois pour outrages envers les autorités administratives. Ils ont été trouvés dans le livre .Won Village, publié récemment et qui & été interdit en Alsace-Lorraine par décision ministérielle. ITALIE Le Mont Lowgen Tous les journaux, et notamment le Mes. sar.ero et le Corriere d'italia, s'élèvent contre les prétentions autrichiennes si;r le mont Lowgen. Ils disent que non seulement l'Italie, mais encore toutes les puissances devraient s'opposer à un coup de main de la part de l'Autriche. Le général Grandi Le général Grandi, ministre de la guerre, est nommé sénateur. PORTUGAL' Un dynamiteur ? On soupçonne fortement un étranger détenu à Caldas de Rainha d'être le Russe Ratorem, l'un des auteurs de l'attentat à la dynamite de Debreczeo (Hongrie^. i SEROJE Inondations On signale des inondations dans toutef les parties de la Serbie. Le chemin de fei entre Belgrade et Lapovo est coupé en plu sieurs endroits. GRECE L'empereur Guillaume à Corîou Le yacht Hohenzollern est arrivé eï rade de Corfou dimajiche, à 10 heures di matin, escorté par deux cuirassés et ur contre-torpilleur allemands. Le roi et la reine de Grèce se sont rendus aussitôt à bord du yacht. La rencontre des souverains a été empreinte de la plus grande cordialité. Il: se sont embrassés à plusieurs reprises. La famille royale hetllénique a quitté \ liohenzollem au bout d'une ^eîni-heure. L'empereur Guillaume a débarqué vers midi. Le roi de Grèce, portant l'uniforme d< feld-maréchal, l'attendait a/u débarcadèrv ainsi que les autorités grecques. La population a acclamé le souverair allemand. Mort tragique d'un gouverneur de banque D'Athènes : M. Valaoritis, gouverneur de la National Bank, s'est noyé à Phalère en faisant une excursion sur un cutter. MEXSQUE Dans les rues de Mexico j Des démonstrations de peu d'importance I contre le général Huerta ont eu lieu samedi soir dans les rues de Mexico. La police a tiré sur une petite bajide d'étudiants qui criaient : « A mort Huerta! n. La police a probablement tiré en l'air, car personne n'a été touché. Quelques arrestations ont été opérées. De légères escarmouches se sont produites entre fédéraux et rebelles dans le voisinage de Tampico. Le gouvernement pen-se que c'est une ruse des rebelles pour détourner l'attention de Tonéon. FRANCE L'AFFAIRE ROCHETTE Pouvait-on craindre les révélations de Rochette? Malgré les révélations de Rochette, Y Aurore reste très sceptique sur le noint de savoir quel'est l'X mystérieux. Ce n'est pas !a production du volume de l'imprimerie Chaix qui a été la cause déterminante de la faveur faite à Rochette, mais un extrait de ce volume imputant aux banque© non seulement les émissions faites en leur nom, mais surtout celles faites au nom de tiers sous leur patronage officieux et complété par l'énumération des introductions sur le marché de Paris des tities émis à l'étranger, des placements clandestins aux guichets et de ceux faits par les démerchours et avisés par les agences de Londres et de Bruxelles. C'est bien ce dernier relevé que redoutaient certaines banques d'émission, et non pas le livre, qui n'est qu'une récapitulation des journaux d'annonces légales et qui n© donne pas les cours de placement et d'introduction en Bourse. Deux démarches de M. Jaurès M. Jaurès a télégraphié dimanche matin à M. Emmanuel Brousse, député, à Perpignan, pour le prier de venir lundi au Palais Bourbon, où il désire s'entretenir avec lui au sujet de l'article publié par un journal des Pyrénées orientales, dont il a t été question à la commissioau D'autre part, M. Jaurès a psné le procureur général de vouloir bien communiquer à la commission- d'enquête, dès lundi, l'é preuve du livre de Rochette saisi à l'imprimerie Chaix par la justice. LES PREMIÈRES A PABÎS Paris, 28 mars. « L'Envolée » à la Comédie Française La Comédie-Française vient de représenter Y Envolée, pièce en trois actes, de M. Gaston Devore. L'Envolée est une pièce uin peu mélo dramatique qui nous montre l'instinct de liberté supérieur chez un jeune homme à la soumission paternelle. Le riche négociant en meubles Derembourg a déjà perdu un fils qui s'est enfui aux colonies, où il a rencontré une fin tragiique. Son second enfant, Georges, veut lui aussi prendre « l'envolée n. Sa mère s'y oppose par une sorte de pressentiment ' maton l1 et soi? père aussi, parce qu'il a rêvé de faire de son fils son successeur. Môme un mariage est sur le point de se conclure, qui doit unir l'héritier de la maison Derembourg à l'héritière de la maison concurrente, Georgette Bernay. Mais le jeune homme adore silencieusement une jeune secrétaire-dessinatrice de son père, Henriette. Une violence de son père précipite la déclaration d'amour de Georges à la jeune fiile, et sa décision est bien arrêtée de partir après avoir épousé celle qu'il aime. C'est alors une lutte un peu monotone et un peu emphatique entre le père et le fils également obstinés, pour la plus grande douleur de la mère partagée entre l'amour peur son mari et l'affection pour son enfant. Mais la mère se sacrifie et c'est elle-même qui unit Georges et Henriette et qui procure au nouveau couple l'argent nécessaire à l'entreprise coloniale. Cette pièce, qui est l'œuvre d1un écri vain de talent et d'un dramaturge probe, met en scène des personnages qui ont un faux air d'ancien répertoire. Elle a été accueillie avec sympathie ; mais le dernier acte a paru un peu artificiel Elle n'est jouée que convenablèment par Mmes So-rel, Lara, Bovy, MM. Duflos et Le Roy. Le spectacle s'est terminé par une L luette de M. Sacha Guiitry, Deux Couverts. C'est l'anecdote à la fois spirituelle et mélancolique d'un père veuf de bonne heure qui a sacrifié toute son existence matérielle et sentimentale à l'avenir de son fils et qui éprouve un peu cruellement l'ingratitude de ce dernier, le jour où il se trouve seul à table en face du couvert vide qu'il avait préparé pour son enfant M. de Féraudy et Mlle Berthe Cerny ont joué aivec un sentiment profond et une finesse aiguë cet acte bref. Louis Schneider ALLEMAGNE iCorrespondance particulière de /'Etoile Belge; Dresde, jeudi. Un ami de Bruxelles... On dit assez couramment en Belgique que l' « auto-dénigrement » est une sorte de maladie nationale. Et puisqu'on» le dit, il faut croire que c'est vrai, oui presque vrai... Il m'est d'autant plus agréable de raconter la petite histoire suivante, qui prouve que si les Belges, et plus particulièrement les Bruxellois, aiment à dire du mal d'eux-mêmes, ils ont ici à Dresde un ami qui les aime et qui les admire. Les Bioixelloises aussL„ Cet ami, c'est M. Cari Perron*, chanteur notoire du Théâtre royal de Dresde, l'un des derniers représentants allemands du « bel canto » intégral, une des gloires, enfin ,de la scène lyrique de ce pays. M. Cari Perron est allé récemment à Bruxelles pour prendre part au festival Richard Strauss, organisé à la Monnaie sous la direction du maître lui-même. Et comme c'était la première foi3 qu'il voyait la capitale belge, vous pensez si M. Perron a été surpris — et emballé ! Et cet emballement est d'autant plus méritoire que ce chanteur a été pris à Bruxelles même, quelques heures avant la représentation* de Salomé, d'une indisposition assez grave q>ui l'empêcha de chanter ; il eût été assez naturel qu'il gardât de Bruxelles un souvenir défavorable. Il n'erv est rien. Bruxelles n'a pas de plus fervent admirateur que M .Cari Perron, chanteur de chambre de S. M. le roi dè Saxe. Vos monuments, vos boulevards, vos rues, vos magasins, vos étalagés, tout cela est allé droit au cœur de M. Perion. Il a vu Paris ,il a vu Londres, Berlin' et New-York, mais franchement, demande-t-il, laquelle de ces capitales peut égaler Bruxelles en élégance, en chic et en raffinement? « Et, ajoute-t-il, qu'il fait bon vivre là, bien que l'oranger r/y fleurisse pas. Il y fait doux, la vie y semble facile. C'est le paradis. » Voilà pour Bruxelles même. Sur le chapitre des Bruxelloises, M. Perron prend immédiatement le mode thébain... Elles sont non» seulement belles, mais elles sont charmantes ; elles ne sont pas seulement charmantes, elles sont élégantes ; elles ne sont pas seulement élégantes, elles sont exquises, etc., etc. Et cette question : « Je me suis demandé s'il y avait de vilaines femmes à Bruxelles, des femmes pas jolies, bossues, bancales, scrofuleuses ou bigles. Je n'en ai pas vu une seule, et pourtant je suis resté là quinze jours. J'en ai conclu qu'elles ne sortaient pas, et que dans Bruxelles, comme dans une sorte de Sparte moderne, les femmes mal f...aites étaient consignées à la maison. » Il faut faire la part, évidemment, de l'imagination et de l'enthousiasme... Un* des incidents les plus cocasses du séjour de M. Perron à Bruxelles est celui-ci. A l'hôtel où il habitait, un matin qu'il était couché ,terrassé par le mai, on* frappe à sa porte. Il crie, de son baryton célèbre et qui fait rêver depuis vingt-cinq ans des milliers de jeunes Saxonnes, il crie : « Entrez ! » Une dame entre, en effet. Et imaginez la scène. Le chanteur couché, dans le plus simple apjvireil, se trouve en présence d'une dame qu'il n'a nas vue depuis aes annees, et qu il a vue la dernière foi^ dans des circonstances assez différentes, £ savoir, dans la loge royale de l'Opéra d* Dresde, après une représentation où M Perron recevait, courbé en deux, les féli citations de cette dame. Car cette danu était l'ex-princesse Louise de Saxe, depuis lors comtesse Momtignoso, Mme Toselli, et actuellement Louise de Toscane... Ta bleau 1 Le chanteur ne sait comment parler 5 ; la visiteuse, qu'il appela*,, n Altesse » au trefois. Est-elle encore Altesse ! Ou duchesse ? Ou comtesse ? Et puis, le voilà en ( chemise de nuit, lui, le beau Wotan, 1p poétique Wolfram von* Eschenbach, l'élé gant Oneguine de Dresde... Mettons-nous à sa place. Il se contenta de l'appeler Madame, et bien que la visiteuse s'imerustât et demandât force nouvelles de Dresde, ville pour elle perdue à jamais, la conversation languit, forcée et difficile qu'elle • était. Malgré cet incident tragi-comique et, je crois .inédit, où la royauté déchue et l'art lyrique se rencontrèrent d'une façon un oeu exceptionnelle, M. Perron* adore Bruxelles. Les grandes amours, chacun sait cela, dominent et surmontent les petites mésaventures contraires de l'existence. Ceci en est une preuve encore. J'ai tenu à ce cnie les Bruxellois, « auto-dénigreuns » notoires ,sachent cela. X. ITALIE 'Correspondance partimilière de /'Etoit.b Belge' Rome, 27 mars. Guillaume II et Victor Emmanuel III Depuis que Guillaume II est devenu propriétaire à Corfou et qu'il va périodiquement passer quelques semaines du printemps dans cette ile, il a pris l'habitude de profiter de ce voyage pour rendre visite à ses deux alliés. Un jour d'arrêt à Vienne. Un ou deux jours à Venise. Dans l'un<e et l'autre ville, il échange deux repas avec les souverains dont il est l'hôte. Et comme les ministres des affaires étrangères autrichien- et italien sont conviés à ces agapes protocolaires, il n'en faut pas davantage pour ouvrir le champ à toutes sortes de fantaisies et d'hypothèsfes sur la valeur des questions politiques traitées entre de si hauts personnages. Ces hypothèses sont-e'les justifiées? Devons-nous croire que trois souverains alliés, qui disposent de ministres, d'ambas sadeiurs, de courriera diplomatiques — sans parler du télégraphe — cendant toute l'année, attendent précisément l'unique jour de cette Bjnnée où il leur est donné de passer quelques heures ensemble pour prendre des décisions secrètes, pour modifier profondément l'orientation de leur politique commune ? La chose est bien invraisemblable.Pour ma part, je suis devenu tout à fait sceptique sur le caractère politique de pareilles entrevues officielles, depuis que certain ambassadeur, aujourd'hui décédé et qui m'honorait d'une amitié allant jusqu'à l'intimité, me fit la confidence que je vais dire. Ce diplomate venait de reconduire à la frontière son souverain, qui quittait l'Italie après y avoir passé, comme hôte du roi, trois journées qualifiées aussitôt d'historiques par la presse diu monde entier. Les ministres dés affaires étrangères des deux chefs d'Etat avaient été de la fête. Ils avaient eu plusieurs entretiens. Quel en était l'objet et le résultat? Tout le monde se le demandait. Je posai la question à l'ambassadeur. Voici sa réponse : — Si l'oi? avait traité de quelque secret d'Etat, je ne vous le confierais évidemment pas. Mais j'ai le droit de vous dire franchement si, oui ou non, on a abordé, examiné et résolu quelque problème inédit. Eh ! bien, croyez-moi : on s'est borné à se confirmer réciproquement les accords déjà pris depuis longtemps, sur des questions connues par toutes les chancelleries, entre las deux gouvernements. C'est seulement parce que ces accords avaient été pris au préalable que l'entrevue des deux souverains a pu se produire. Car, convainquez-vous de cette vérité une fois pour toutes : une entrevue de chefs d'Etal affirme toujours une conclusion ou bien une prolongation d'accords politiques, et jamais, en-tendez-vous bien, jamais une préparation d'accords de ce genre. L'évémemeint m'ayant prouvé que mon éminent inteilocuteur avait parlé avec sincérité en cette circonstance; j'ai suivi son conseil. J'ai oessé pour toujours de croire que quoi que ce soit de nouveau, en politique, puisse avoir pour point de départ une visite royale ou impériale. C'est pourquoi mon avis est qu'il faut voir dans l'er,' trevue de Venise, cette année, une simple affirmation de plus de l'accord qui règne entre l'AUemagine et l'Italie alliées. Rien de plus. Cet accord est complet entre les deux gouvernements, n'en doutons pas. Se dou-ble-t-il d'une am'tié personnelle bien sincère entre les deux souverains ? La question est délicate. Certes, Guillaume II et Victor Emma^ nuel III sont amis. Us se tutoient. Ils s'embrassent cordialement chaque fois qu'ils se rencontrent. Est-ce assez pour nous convaincre qu'ils éprouvent l'un pour l'autre les sentiments profonds qu'expriment d'ordinaire de teilles manifestations extérieures ? De nombreux symptômes tendraient à prouver qu'il n'en est pas ainsi. D'aboixl, l'incompatibilité de leurs deux caractères. Autant Guillaume II est... sonore, retentissant, fen dé brut, comme on dit à Marseille, autant Victor Emmanuel III est discret, silencieux, replié sur lui-même. Tous deux sont également pénétrés de la grandeur de-leur mission-. Mais Guillaume II remplit la sienne avec un éclat que Victor Emmanuel III évite minutieusement, par volonté réfléchie autant que par goût personnel. De plus, Guillaume II était déjà empereur depuis longtemps lorsque Victor Emmanuel III devint roi. Le premier avait donc con-nu le second prince héritier. Il avait eu l'occasion de le recevoir officiel lement en cette qualité, qui, jointe à la d férence de leuns â^es, établissait entre ei ie ne sais quelle.hiérarchie mal déflniss 'île que le tempérament de Guillaume levait nécessairement le porter à sou 'ner. Il semble bien que, même après 1' vènement du roi d'Italie, le kaiser ait co 'inué à affirmer — oh 1 sans malignité c reste — cette façon de supériorité, de dre -l'aînesse, qu'il s'attribuait sur Victor El •namiel III. Un jour vint où cette affirmation pi une forme véritablement hlessante pour roi d'Italie. Ce fut en 1903. lorsque Gu. laume II, verni officiellement à Rom transforma cette visite en une apothéo de sa personne impériale : il passa en r vue les troupes italiennes vêtu en mar chai de l'empire, son bâton de command ment à la main ; et, le lendemain', il rendit au Vatican entouré d'une escorte ( cuirassiers blancs amenés tout exprès < Berlin avec tout un cortège de voitures < gala. Des gens bien renseignés assurent q\ Victor Emmanuel III vit un double affro dans ce double geste, dont le premier fc sait dp lui le lieutenant du généralissin de la Triplice, si je puis dire, tandis que second reconnaissait par trop ouverteme les prétentions jamais abandonnées c na.tie au pouvoir temporel. On va jusqu dire que la rancune, du roi d'Italie fut d' '•able. qu'il sut la faire sentir à son alli Et il faudrait voir dans ce précédent raison de ce fait, d>u reste indéniable depuis 1903, Guillaume II est revenu mai te et mainte fois en Italie : le roi d'Ital l'y a reçu à Naples, à Palerme, à Venise ma.is à Home jamais plus. Or.' peut ra p-rneher de cette constatation le fait, nt moins remarquable, que la raine d'Ital et l'impératrice d'Allemagne 'r,'assiste! que par exception aux entrevues de leu époux respectifs. On pourrait encore... Mais cela nous e traînerait au-delà des limites d'urne co respondance, déjà trop longue. Il faut co dure. Nous conclurons donc, si l'on veu que Guillaume II et Victor Emmanuel II alliés très sincères et très évidents, soi moins deux amis que deux associés qi ont mis en commun leurs intérêts, ma non leurs sentiments. V est interdit rte reprodjiire nos co respondances, à moins d'en indiquer i source. INTERIEUR TUYAUX Le dimanche eal le jour du repos pou tout le monde, excepté pour les joui nalistes. Pour eux, c'est le jour de tuyaux. Nous voulons dire que le dimanch est le jour où paraissent dans les joui naux de province les informations, pre nostics et prédictions de leurs éminent correspondants bruxellois. En jargon moderne ceia s'appelle de tuyaux. Parfois cela crève, parfois cel ne crève pas. Quelquefois, c'est mêm crevant, comme on disait à la fin d Second Empire. Ce dimanche-ci, les éminents corres pondants s'occupent du Sénat, du pre jet de loi scolaire et du rapport de M Armand Fléchet. Voici comment s'exprime le corres pondant de la Métropole : Ces messieurs de la commission de l'ii struction publique du Sénat, tout en se di fendant de vouloir faire de l'obstructioi ont tenté', vendredi, de reculer de quelque jours encore la discussion du projet de le scolaire. M. Fléchet, très ému et qui, faut le reconnaître, semblait très fatigu< — on lui a, je vous l'ai déjà dit. imposé u. effort écrasant — est venu déclarer à 1 commission que son rapport n'était pa prêt, qu'il avait fait diligence, sans parvr nir toutefois à mener son travail à bonn fin. La réunion a donc été ajournée à lune prochain. Si, d'ici-là, M. Fléchet n'avait p achever sa besogne, le baron Descamps I. rait, lundi, la note de la minorité qui ser en réalité le rapport de la majorité, tar dis que le rapport de M. Fléchet ne ser jamais que la note de la minorité. Mai chacun espère que, d'ici lundi, M. Flèche aura mis les bouchées doubles et que so rapport pourra être communiqué à la coir mission. Le rapport serait distribué dans la s< maine et la discussion pourrait alors corn mencer le mardi 9 avril ou le mardi 16 a plus tard, le Sénat ne devant pas pren dre de vacances de Pâques. Voici maintenant le couplet du cor respondant du Courrier de l'Escaut : Comme l'avaient annoncé les joumau: de gauche, M. Fléchet n'a pas voulu don ner lecture ,vendredi, même de bribes d son' fameux rapport sur la loi scolaire. Or affirme que M. Lekeu n'a pas terminé s: documentation. Il faut alors le temps à M Fléchet de tout faire recopier et ce serai la raison pour laquelle contrairement à c qui se fait d'ordinaire, le rapporteur ni livre pas à l'impressjon les premières feuil les du manuscrit II est de règle, en effet que la lecture de ce document, avant l'ap probation, se fait sur épreuves. La majorité s'attendait à cette nouvelli manœuvre d'obstruction. Une note aval' été préparée qui suppléera, le cas échéant au rapport défaillant Si elle n'a pas ét< communiquée dès vendredi, c'est sur le: instances du gouvernement, qui veut évi ter le moindre reproche de brusquerie. E puis, n'est-ce pas une bonne fortune qui d'avoir cette loi rapportée au Sénat pai un adversaire qui va passer au crible tou tes les dispositions et assurer à chacuru la plus solide des interprétations ? Cepen dant si lundi, M. Fléchet n'a pas mis 1< point final à sa difficile élucubration, k lif- note de la majorité deviendra le vélritable ux rapport. Et le Sénat prendra date pour fixer sa- la discussion en séance publique. Et voilà ! Nous continuons à nous demander )n, pourquoi les cléricaux sont si pressés j,, d'expédier le projet de loi scolaire, puisait que le correspondant du Courrier de rn- l'Escaut lui-même déclarait, il y a quelques semaines, qu'il n'y a point péril rit en la demeure et que rien ne brûle, le pourvu que les écoles congrég-anistes IJl" puissent loucher leurs subsides au mois T<>' d'octobre. re_ Après cela, il resterait à savoir si le ré coup de la note de la majorité rendrait ie. plus court le débat sénatorial. se de s ta " trais JJMUlsœrtira ^ Le a Vlaamsche Volksraad » avait con-m. voqué, dimanche après-midi, à une assem-ai" blée publique les flamingants de l'agglo-mération bruxelloise à 1 effet d° protester ^ e contre le rejet de l'amendement de MM. 'j1 Franck-Huysmans et Van Cauwelaert, re-" latif au choix de la langue maternelle -1 dans l'enseignement. La réunion se tient à la Grande Harmo-nie où sont assemblés 200 auditeurs, que a préside M. V. De Vos, assité de M. F. Rein-; ' hard. Les députés et sénateuns flamingants J?" brillent par leur absence. ]e M. Stevens, de Gand, a secoué les paiie-— mentâires flamands qui n'ont pas vrté ip" l'amendement flamingant. M. Van Dieren, °n de Louvain, a fait appel aux électeurs et ^ réclamé la suppression de la case de tête aux élections et le vote par circonsorip-irs tion provinciale. Il voue aux gémonies ie6 députés qui, en sections, ont voté la « fla-ÎTV mandisation » de l'Université de Gand *r" mais ont aide, à la désignation de rap-tr}~ porteurs au'iîà savaient adversaires du JT ' projet. ■ U faut, s'écrie-t-il, assainir l'atmos-phère de la Chambre. Les meilleurs de U1 ceux que nous avons envoyés à la Cham-113 bre sont gâtés dès qu'ils se sont appro:trés du Roi et des ministres. Il importe d'ins-taur&r un régime où le peuple ait mieux ,r son mot à dire. (Acclamations.) Le la système électoral doit être modifié. (Une voix : Vive le suffrage universel. Bruit) S* M. Willems, de Gand, croit, lui aussi, q-ue le système d'élaboration des listes de candidats doit être modifié. Toute la puissance émane, aujourd'hui, non du peuple, mais des associations et des clubs. 11 semble favorable au panachage qui permettrait d'atteindre les « fransquillons », et réclame, dans tous les cas, la suppression jj, de la case de tête. L'orateur s'occupe de la séparation admi-r~ nistrative. M. Destrée réclame, semble-t-il, Bs une « sépara tion politique «. Il n'a pas e*nosé son système. La question doit être le étudiée et le jour où nous prendrons une r- décision, nous serons renseignés sous tous 0- les aspects du problème. Il faut que l'on ts reconnaisse que la partie flamande du pays comprend tout ce qui est au-delà de 3g la frontière linguistique (boven de taal-j grens). Nous subirons peut-être des défai-tes, mais nous finirons par triompher parce 1e qu'aucun peuple n'a autant de volonté que 'u le peuple flamand. M. Reinhard propose une série de résolu-S- tions. o- En ce qui concerne la loi sur l'ênseigne-ment primaire, l'assemblée déclare ne pouvoir accepter l'article 15. Pour elle, la langue vêhiculaire doit être non la langue maternelle, mais la langue de la contrée (moe-dertaa! est remplacé par landstaal). C'est n- cette langue qui doit être employée dans é- tonte lu vie administrative. Pour l'agglo-n, mération bruxelloise, elle considère Bru-es xelles, Saint-Josse et Schaerbeek comme oi des communes flamandes. il L'assemblée réclame la n flamandisa-é, tior.' » du Conservatoire de Gand, de l'In-i.n stitut supérieur de commerce d'Anvers, la la création d'une école vétérinaire et d'un in-is stitut agricole flamand. e- Elle demande la création de régiments le flamands et de régiments wallons, l'égalité di complète des deux langues au Congo, etc. >u L'assemblée désigne une commission li- qui est chargée de rechercher si la sépara-•a tior.' administrative n'est pas le meilleur r."- moyen de donner satisfaction aiux Fla-■a mands. (Acclamations.) is Enfin, elle réclamé, pour les élections, et la suppression de la case de têtë. m L'assemblée se sépare à 5 heuraa,' a- ,,, ISKGKIOl (Correspondance particulière de J'Etoile Belge) a. 29 mars. L'élection communale r" L'élection communale qui a eu lieu dimanche a donné les résultats salivants : [X MM. Vandenbogaerde et Declercq, catho-liques conservateurs ont été élus respec-tivement par 1,974 et 1,954 voix, contre n MM. Gits et Vanderputte, catholiques in-_a dépendants, qui ont obtenu 1.619 et 1,597 j suffrages. Les catholiques conservateurs auront en conséquence une voix de majo-,e rité an sein du conseil. ie m i»i«i m mmrnt i>» . t" ' {Correspondance particulière de J'Etoilk Belge) e 28 mars. it A l'Union libérale *7 L'Union libérale a tenu samedi soir son " assemblée annuelle. Les secrétaires don- ^ nent lecture, en français et en flamand, '■ du rapport annuel. De ce rapport, d'ordre ' 't plutôt administratif, nous ne retenons •e que ie passage, longuement acclamé, où i r il est rendu hommage à MM. Al. Ver- ; j. beke et D. Serruys, qui ont mis à la dis- | e position du parti libéral et des œuvres postscolaires et sociales, le magnifique lo- l~ cal où se tient la réunion de ce jour. e M. Buyl prononce ensuite un remar- a quable discours, où il fait le procès ûnao- J cier au gouvernement et rend compte dô la façon dont nos représentants ont rempli leur mission pendant la discussion d© la loi scolaire. Il est fortement applaudi. Après de vibrants appels à l'union, i2 est procédé au renouvellement du comité. Est réélu président par acclamation, M. D. Serruys, député. Sont réélus vice-présidents, MM. Van Glabbeke et Deswaef, ot membres du comité MM.. De jardin, De-rycker, Goffin, J anssens, Pleyn, Thoné, Van Duyver, Verdeyn, Verhaegbe Vroome. uo\s (Correspondance particulière de ^'Etoile Belgs} 29 La kermesse de Messines Favorisée par un temps superbe, la tra> ditionnelle kermesse de Messines, sorte de Lon'gchamps fleuri, en même tempe que de foire, a reçu pendant la journée de dimanche la cohue des visiteurs. La kermesse de Messines qui, depuis des siècles avait lieu le jour de i'Annonciation (25 mars) et qui, depuis une vingtaine a années se célèbre le dimanche suivant, est la première kermesse de Mous et de la région'. Elle est le signal de la venue du printemps, aussi quand le temps est beau comme ce fut le cas aujosurd'hul — elle est l'occasion de sortir les nouvelles toilettes d'été. L'animation fut très grande dès les premières heures du matin an marché anx fleure, encombré maintenant bar les grands horticulteurs des environs de Gand et contre lesquels bien» peu d'horticulteurs de Mons osent lutter. C'est actuellement l'éta-laere des belles plantes et fleurs cultivée» en serre qui voisinent toujours avec la modeste « haïte » nom sous lequel on appelle h Mons le narcisse sauvage et dont l'on peut se procurer une brassée pour quelques sous. Des concerts, bals, fêtes cte toutes sortes0 ont animé la journée. CUARLEBOl {Correspondance particulière de .'"Etoile GslgxD . . 29 mais L'Association libérale fêta le XV" anniversaire de sa reconstitution L Association libé'rale l'arrondis*»* ment de Charléroi (était dimanche le XV* anniversaire de sa reconstitution. Au moment de s'engager danc la lutte électorale, elle a voulu rem-pîiip un dayaix, de. recon?-naissance envers tous ceux qui ôiit présidé à cette œuvre si <j-ui, d-apuis 6e triplé lustre, ont iirlassài-leràent veillé aus destinées du parti. À cet égard il faut tirer hors de pair nog deux députés, MM. Bewandre et Buisset, en l'honneur de qui la manifestation avaii été spécialement organisée!. Les adhérents ont été extrêmement nombreux. Plus de 250 d'entre eux ont assisté au banquet qui a eu lieu à la Bourse et au cours duquel des souvenirs devaient être remis aux héros dg la, fête : à M. Dewan-dre, une réduction en bronze de la statua de Ferrer à Bruxelles ; à M. Buisset, son portrait à l'huile supérieurement exécuté par notre peintre wallon Pierre Paulus ; aux autres membres du comité en fonctions depuis quinze ans ,une médaille sommé-morative des deux dates 1808-1914 : ces membres sont MM. Buchet, Clerex, Verhoo-ven, Devreux, Denis, Dugauquier, Ledoux, les seuls survivants d'un comité de 24 membres qui avaient à leur tête le regretté M. Fourcau.lt-Frison. La table d'honneur est présidée par M. l'avocat Stranaxd président du comité organisateur. Il a à ses côtés MM. Dewandre ; Buisset ; Lejnaire, président de la Fédération des Jeunes Gardes de l'arrondissement ; Dr Briart ; Franck, député, représentant le comité nationai ; Emile Four-cault Adelin Piret, Edmond Leclercq0 Georges Croquet, sénateur suppléant ; notaire Buchet, F. Veiiioeven, V. Vilain, bourgmestre de.Thuin; V. André, Zacha-rie Clercx, Bero, député suppléant ; Frana Dewandre, échevin de Charléroi et d'au» très notabilités du parti, qu'il serait trop long d'énumérer. Le drapeau de l'Association, des trophées de drapelets bleus et nationaux décorent la salle. L'animation est extrême. A l'heure des toast®, M. Stranard se lève le premier pour dégager le caractère de la manifestation. Il rappelle la foi invincible de oeux qui après la débâcle de 1894, su-, rent relever le drapeau bleu dans l'arrondissement tie Charléroi. C'est M. Edmond Dewandre qui en 1898 présida la réunion qui vit éclore la nouvelle association. E» -tête de programme largement progressiste de celle-ci figure cette double affirmation de principe : Arracher le pays à la réaction cléricale qui s'éternise au pouvoir ; arracher le peuple au mirage du collectivisme. M. Buisset qui faisait à cette époque son entrée dans la vie politique, acceptait. les fonctions de secrétaire général et imprimait autour de lui un élan dont lea résultats ne tardaient pas à se faire sentir. De 15,000 voix en 189-i, on passe à 18.000 en 1900 et on obtient un élu à la Chambre, M. Bertaux. En 1902 le chiffre des voir: passe à 22,0000 ; en 1904 à 30,000 ce qui assure l'élection de MM. Buisset et Dewandre.L'orateur montre los deux élus aussitôt à l'œuvre et rappelle leurs efforts et les résultats qui en découlèrent. A ces deux vaillants et à tous ceux qui ont assuré la reconstitution de notre maison de famille, l'orateur adresse l'hommage de la gratitude dir parti libéral. De chaleureux applaudissements marquent le cours et la fin du discours. M. Lemaire, au nom de la jeunesse libérale, apports son tribut d'admiration à ceux qui ont modernisé, démocratisé le-parti libéral En termes éloquents, il défi- „ nit, pour l'avoir entendu vanter, le courage qu'il a fallu à M. Buisset pour revivi-îer le parti libéral grâce au travail acharné qu'il a fourni. L'orateur dit que le parti libéral a voulu in marquer sa gratitude à M. Buisset en lui offrant son portrait A ce rnoroehl on OIS* amxéè, PSF' «BO

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Cet article est une édition du titre L'étoile belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1850 au 1940.

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