L'étoile belge

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s.n. 1918, 19 Novembre. L'étoile belge. Accès à 23 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k35m902t1r/
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Mardi 19 novembre 1918 ï 89" ANNEE, i — H» S5 Mardi 19 novembre 1918 10 centimes le Muméro jrr 'iM*;,sza5^>g3Bu^^3^ava?r.vs?rs?-^5a,T2Eagaa L'ÉTOILE BELGE | 0 centime» lie Kîoméï*o L'AVENIR Il est permis, depuis le dénouement du drame et en atti.-n lant la grande journée historique de la rentréo du Roi, ds jeter un coup d'oeil sur le chemin parcouru depuis 1830 jusqu'à 1918. Si l'Europe ne s'opposa pas à la constitution du royaume do Belgique, ce ne fut point, s'il faut en croire le témoignage des contemporains et les révélations de l'Histoire, qu'elle crut à la solidité et à la vitalité du nouveau royaume. On a coutume de dire que la Belgique fut une invention diplomatiqueNe pouvant donner nos provinces à aucune des gran.'e.S puissances européennes san, mécontenter toutes les autres, il parut ingcninux de faire do notre pays un Etat tamprn. Cette combinaison diplomatique, née devant le tapis vert des congrès, sembla l ien fragile et bien artificielle. Mais le hasard disposa les choses de manu ra à donner vigueur et solidité à l'improvisation géographique imaginée par Tal-leyrand. lit la sagesse et l'esprit politique de nvtre ircmior roi permirent aux provinces wallonnes et aux provinces flamandes de s'unir et de prospérer sous dei institutions communes, les plus libres de la vieil'e Europe. Pir.-ht.it ans après la Révolutiou de 1830, l'cuvre en apparence factice dt congrès "S' .'-('t!ï?ff. avait déjà poussé de pro-. fondes racines dans notre sol, si bien qne la tourmente da 1848 passa sur la Belgique sans l'ébranler. I:n 1870, notre pays eut la chance de ne pas être entra né dans le duol franco-allemand. 11 put continuer, sous l'impulsion «le notre deuxième roi, à se développer librement d?.ns tous, les sens. Un essor éco* nomique inattendu lui ouvrit do vastes perspectives qu'élargit encore l'œuvre africaine do Léopold II. A ce momeni, le petit royaume de Belgique était devenu adulte et prêt à jouer un rôle dans le monde; mais il faut l'avouer, dût ntiro amour-propre en souffrir, le jnnnde ne p.ous connaissait guère et ne pa-raissa ; pas se douter de l'énergie qui sommeillait dans le cœur de notre peuple. Nous-mêmes nous ne nous en doutions pas et i! fallut l'agression du 2 août 1914 pour que la Belgique prit conscience de sa force. Le spectacle qu'elle d naa au monie était, à'c.uy sûr, inattendu. Non Seulement elle fit son devoir en résistant à l'agresseur, mais elle lui fit des blessures profondes qui — 1p ("énorement de la tragédie nous l'a prouvé — étalent mortelles. ï.ê monde rallia d'un long cri d'admiration là défense de Liège et la victoire de VYser. Du coup nous étions connus; on no doutait plus de. notre existence; pendant soi-xan'. -quinze ans nous avions pu dire : » Nous avons vécu » ; aujourd'hui nous pouvons rous dre : "nous sommes « ! La Belgique du roi Albert coniinue l'œu. vre commencée par la Belgique de L,!o-pol .11T et de Léopold ltr. Elle a conduis son uv nir. SAINTE GUDULE S.1 « Samt Michel et Paint» Gudule ! Sainte Gudule et Saint Michel i A quoi rêvent, au crépu cu'e. Vos tours qui plon^etu dans le ciel ? A l'ombre do ces tours jumelles Que de disparus or.t ivvé I C'est la vieille une de Bruxelles Qui mente vers vous du pavé. Flic s'exhale dans la nue Vers 'es sommets où vous veillez. Et c'est comité une voix connuo Vui vous parle, à qui vous i arlez. A quoi rêvent, au crépuscule, Vos tours qui plongent dans 1 > eiel ? Vous «•-.«vient-il. .sainte < ue'ule '! Vous rappelez-vous, Saint Michel? £o';S vos massives draperies, Agités du reémè f is n. Vmis revive:' en songeries Leloir.tatn passe brabanee». K rsnewas, Joyoutts-T'r» ces ht proc ssinps du Saint ; ang ; Cime rs d'aidésituxdorées, Car. sse d ur: duc tout puissant ; Fleur* h s pus dansants eles fêtes ; Fc n!a!o<?s aux jets e".. ..'rorr.el ; Cai .11 ris pleuvant <> vos ailes, Sainte U.dulo et Saint Michel i Heures nombres, clameurs, alarmes; Keitr-'S ic-ux, s.udaKs l as; nés ; Nuits di deuil sur le Mont des Larmes , Biaries corti ges de condamnés ; Bûchers don: la innée on) ce j ojt i(.;.rt.i i s voi es an d* :: < n ; Per i-'s:sv* sur la »»• aiUTlace ; t.. ! aiaud du comte d'Memont ; Reconnaissance La Belgique sortira de cotte guerre grandie moralement parce tiu'elle n'a pus hésité un instant à remplir le devoir t|ue lui inspiraient les traités internationaux et surtout que lui dictait sa conscience. Le monde entier lui a rendu hommage et elle a le droit d'accueil-lir cet hommage sans fausse modestie. Non seulement elle a beaucoup souffert, non seulement e"" a contribué dans la mesure de ses forces au succès de la cause commune des alliés, mais on peut dire qu'elle a été un des facteurs déterminants de la victoire morale que l'Entente avait dès l'abord remportée sur les puissances centrales et qui a préparé et rendu possible sa victoire matérielle finale. 11 serait peut-être exagéré de dire (Tue c'est uniquement pour ven-r»»r l'odieuse violation du droit et la forfaiture commises par l'Allemagne en e-vahissant la Belgique neutre que tant de nations se sont ralliées L la cause de l'Entente, mais il n'est cependant pas douteux que c'est l'indignation provoquée dans le monde entier par le crime de l'Allemagne "ui a rendu l'opinion d'un certain nombre au moins de, ces pays favorable à l'idée d'une intervention armée à nos côtés. Mais cela ne doit pas nous faire oublier ce que, de notre côté, nous devons à nos alliés et aux neutres. Si nous sommes assurés aujourd'hui d'obtenir la réparation — dans la mesure où peuvent être pansées les profondes blessures que nous avons reçues — du mal qui nous a e'.é fait, si la population belge demeurée au pays sous la rude botte de l'envahisseur n'a pas désespéré de son sort et a, d'une façon générale, conservé l'espoir inébranlable en la victoire finale, c'est grâce à l'aide de nos alliés et parce que le peuple belge connaissait la résolution irrévocable de ceux-ci de ne pas déposer les armes avant d'avoir réalisé leur but de guerre ; c'est parce que nous avions confiance dans la vaillance traditionnelle de l'admirable armée française, dans la persévérance et la force de volonté des Anglais, dans l'ardeur patriotique des Italiens, dans l'enthousiasme et le désintéressement de la grande r.,.tion américaine, dans le concours efficace de tant de nations qui ont fait bloc contre l'arrogant et provocateur militarisme prussien. Nous exprimons à toutes nos sincères remer-sicmints. ' ■ ' ( Et nous les adressons également aux néutres qui, pour n'être 'ms intervenus militairement, nous ont aussi accordé l'aide morale réconfortante de leurs vives sympathies et l'aide matérielle indispensable de leurs secours alimentaires- Si, malgré tout ce que nous avons souffert, nous n'avons pas succombé à la famine, nous b devons à l'Amérique, qui avant son intervention dans la guerre, est venue à notre aide dans un -:lan de solidarité et de générosité réellement magnifiques ; à l'Espagne, qui ivait collaboré avec les Etats-Unis à ;ette œuvre de salut public et l'a continuée avec le concours de la Hollande ; i cette dernière nation, nui a en outre accueilli tant de milliers de nos concitoyens, militaires et civils, et a partagé avec nous des vivres qui lui étaient cependant mesurés : à la Suisse, où tan! :1e nos soldats prisonniers malades ont trouvé un traitement d'autant plus efficace qu'il ébit. administré avec la nhis jxtremo cordialité; aux autrrs nations neutres que l'éloignement seul a empêchées de nous donner une 'aide matérielle directe. ' i i Jl SAINT MICHEL Pignons où l'inoondie on'ule ; Flammes d. la Maison da oi, Saint Michel et Sainie Gudula 1 Sous les bouLts de Villcroy ! Et jours inertes, sans courage ; Lon r sommeil 0,111 semble ét rnel, Quand soudain, par un soir d'oiaga, Sainte Gudule et eiaint Michel ! La .Brabançonne aux je unes ailes Es: ayant son vol irrité ; Les i\as:au cl assés de Bruxelles; L'arc-en-ciel de ta Liberté ! Hélas ! L'histoire so répète : Notre héritage est on danger ; Nous r; Ions parmi la temp te Sous la botte de l'étranger I Ah ! sur vos tours couleur de cendre Vous qui scrutez du haut d : ciel, Le gr..nd oi emin oui vie nt eie Flandre, Sainte Gudule et kaint Michel ! Quand entondrez-vous dans l'aurore Et le vent du lar: e, hennir Le oln va! aux «ibi ts sonores Le Celui qui doit revenir? Ce jour-là ne s couleurs bannies 1 avoisoiont\o.tievieux Iront, Toute s vos cloches réuni s Lans l'azur heureux danseront Et vos deux tours, au or' 1 uscule, Plongeront rou os daus le ciel, Saint Michel et S;;:nte Gudule! Sainte Gudule et iatat Michel ! ALBERT GIRAUP. 1 La journée d'Adolphe MAX BRUXELLES DÉLIVRE f I La libération de la capitale a été proclamée Nous rossuseït ns à la liberté solennellement dimanche, à 10 heures du ma- Nous rpsnimn* de VlUe.liaU' dS reSCall6i' de3 UonS> WÙtËl *?« sommes enfin libres. Cet'e premi re cérémonie officielie a été Eéjouissons-nous. très impressionnante. Lue l'ouïe nombreuse lu-tons 1 admirable victoire de nos vau- avait envahi notre magnifique forum. Au bal- lnntes armées. con de la maison du Roi ©l aux fenêtres des I _ Montrons-nous dignes des grandes et °lo- vicilios maisons de la place so pressaient en rieuses destin.'es uuc l'avenir réserve à masse :es spectateurs. noire ohpp tvivq A 10heures précises. MM. les échevins Le- \ivo l t monnier, Steens. Max Hallet, i;mi o .lac imain L }a £cUl(lU0 • et Jean Plnript, M. Vaiûhier, secro aire com- Vive le Roi ! munal, suivis des membres du conseil com- La lecture est fréquemment interrompue munal. sont apparus sur la Grand'P.ace, pré- par les acclamations de la foule sur laquelle cèdes du glorieux drapeau des chasseurs vo- passe un souille réconfortant. ^ id0 di;a,»©a«ix belles et Lo/sque M. l'éshevin Lembnnïer fait 8llu-détend . ids aux coulems eo la Ville. I sion aux actes de pillage et d'assassinat com- fnnl»a,<on. lis.0, S !"?ar e )°w * Vkva.(lfi la mi.! après la signature de t'ai-œisuce le publie Xoa.o .ai.s laquelle o.i îemarque la piaconce manifeste sa culôre et sa haine par des « liou, u 0: 'cieise... .soldais beiges, français oe anglais, lion » énergique-, un crie «Vive la Bel'unue» iî eMsSVJes" t • • . i au «tarage « ...le Belge sort en..n da tombeau» i r" i ' ? Lomonnier s avance au balcon comme on acclame l'armée lorsque M I emon- le i escalier (ie< Lion . et d'une voix vibrante nier uvoque la vaillance de nos intrépides sol-lit lu proclama ion suivante ; j daté. Bruxellois On sent que c'est la fin d'un horribleeauche- Au nom do l'Administration com nvnule mar 'f8 sentiments de notre lierté nationale de Brux lies, je porto a la connaissance des « mntfeswnt dans un indescriptible enthou- ^' 'A ,a ,!e Ia ^mr.nle la foule a-ie avec lo 11 ncures e.u u...t n. ;L i,-, laçade tic l'hôtel de ville et que les cloches \ ameus i.ar les ar:nées glorieuses de la à tôu'.e volée sonnent la Délivrance... civilisation, les bar. ares, :us>t vils et L'Harmonie communale joue la « Eraban- laclies e ans la oelaite qu'ils étalon i arro- tonno ... puis la « Marseillaise -, le « God savo gants et brut ux d ns la victoire, doi .ent ÇheKing». les hymnes naiionaux des alliés. luir sous la pou. sce des baïonnettes de nos ?" accînroe encore, on lève les chapeaux. Aux intrépides soldats. fenêtres on agite les mouchoirs. Quel émou- 11s s'en font poursuivis par les màlédic- Taut l,rolul'° aux fétea do demain... tiens de notre population, après avoir en- Mais voici que les principales sociétés cho- core accompli ic i eians ces derniers ie urs > ^ do Lruxellos eniOMiienr,. sous la direction mal-ré l'annistic les «c m d?5 da. ose Det..ior, la .. Brabançonne ,, dont las d'assassinat les ulus odirnr pillage m-ues accents provoquent un nouvel et indes- » plus oareux. cripeible entlious.asme. OrcLd ns VXrîîpq llons jamais. l'échevin Lemonnier reprend la parole ♦ f e?.s 0:^ apprenne a nos pour annoncer que le collège éci.evinal et le pet.ts exilants la naine du crime tt de la conseil çommunal vont se rendre à la place louroerie en l u;' enseignant l'histoire de des M irtM's pour y saluer la mémoire des va- 1 occui)aticn allemande en Belgique. leureux soldats morts pour la Patrie. Bruxellois, • I-e sociétés chorales à ce moment chantent wsnoT;°tîe ÏS?trei ob"nt 'sort enfin du Seai 2°' S° ^^Pour aUei' aj eommémo- A la place Martyre Sous 1 efllorescence spontanée des drapeaux enlin s'éfablir. il prononce d'une voîx vibrante Brusquement surgis ensemble aux i'enôtres, la cette allocution • SiaveerdSrola. ItijouM'hui, joulf fameux,,jour Heureux pignons d'ancien style, apparaît sous le . tel de'la d( livranoe, nos pensees reconnais- gris de novembre toute pimpante et comme santés vont aux glorieux iléros tombés éclairée d'une lumière intense que semblent pour la Patrie. projeter les claires et fraîches et joyenso-; cou- 31s sont morts les veux tournés vers ce leurs des innombrables drapeaux qui la déco- lambeau d'élolio tricolore, pour lequel le l'ellt- soldat vit et meurt. Déjà la foule énorme et dense emplit les C'est pour ce drapeau qu'ils ont fait le trottoirs et ies escaliers de la crypte; à toutes sacrifice do leur vie pleine d'avenir et d'es- les feirures et jusque sur ies toits, se pressent ntrarr-n-' des curieux. t loiro il eux! 11 est dix heures efc demie environ lors- Nous qui les entourions de notre ten- dr^^f~^foltdel^X^! scandé »r?|l Stll nstt la Grand'Place et qui s'en vient déposer dans Cri»C0 de le ur vie il a ; as été vain. la crypte, au nom de la ville de Uruxeiie--. une ^'est grâce a eux que la Belgique a été superbe couronne « aux vaillants combat- sauvée-*, grâce ii leur héroïsme que la cause taut"s de la 1 lu.'rte des peuples a triomphé) Ce cortège que précède le vieux drapeau des ( u0 leurs familles rndeuiliéjs veuillent Dombattanis de 1630 est e.-corté uu groupe des bi( n recevoir l'expression émue des condo- soidats alliés auxquols la foule fait de» ova- lôanees de la nation. ions délirai ne agitant mouchoirs et cha- Qu'une aûiéole do gloire entoure la mé- peaux, . époumennanten cris de joie, en ac- moire Sacr»o de ces iiprn«? li clamauons interminables. patrie ^eros moits pour la Derrière, encadré de drapeaux belges et de v iv 1 le Roi ! banni,res aux couleurs de la ville,'vienne..t Vive la Boh'imio ! les autorités communales que conduit M. r. - '0 . . .. l'échevin Lemonnier, puis, derrièi'e, ia l'oule b juscours est salue a une longue ovation. ! compacte, vivante, liévreuso eo vibranre en UJS, ' PonGul's ,(;Q drapeaux accompa- l. que.le on sent passer le -oui; e d'm e joie qui ^nenr' ,<laijS la crypte les édiles qui vont y dé- a besoin de s'épancher, do jaillir (.es poitrines P°SGr ia couronne, tandis qu éclate une « Bra-une joie trop lon.nemo-s contenue eu (;ui iout i Oail>'(.'n!|o. » que la foule accompagne et re- a coup renoue libre éclate irré. isiib eiriént et ! pUlS cl,ante la " Marseillaise » et « Vers moine en longs cris ver» io ciel, e.i.Mih les ! \ 0111,1 t9ut0s les mains se lèvent, que rues, se répercute, se prolonge dans tou tes les ?us les.m°ucli« 1rs sont agites à bout de bras artèies. et (iue nouvelles oi interminables acciama- Tii • • ,, , . . lions re en.issent, tandis que la fouie non à Et voici que M. Lemonnier pp.rvtûnt à gravir peu, irès leniemeni, pourumr, s'écoule par e- degien . 111 entourent te nn.nnu'.eni et au eoutës les l ues voisines uour reaacner ie cen- haui d'-siiieis soin ran..es les pore-.-nis (ies tre eie la villa où l'animation grandit d'ins ant tliapcsiux ueo ecoies. lit lorsque 1e silence peut 1 en m,tant O — A L'HOTEL DE VILLE Une m-anifeis-tatian patriotique mou-htia- avec eflusion qu'a répond à l'accolade 4uj l>lo a marqué la réception soIeatoÊill© die M. lui d'orme le premier éciievjn. Max'par le conseil communal do Bruxelles. C«ilu,i-ca prend bientôt la pai-ouo en ces Cette réception a >eu lieu douanehe a<près- tannes ; midi, dans ia Saiie Gothique" de l'hôtel de ville. Dès avant d'eux heurta, la vaste salle DiSCOlirS (Ifl M. LefflOUIlifir est garnie d un très nombreux public, et les invités de marque continuent d'al'flùeir. Mon cher bourgmestre '^ï£i»tîroîi8SS Tffssss ftaraaas ls ™im' rn.m kl„kl; il, ttZZ lï ■< Z . J prennent pla.ee derrière un dos côtés de Kn,, "5„' ■' e «Siai'd l'estrade du rond. f?-l!l Smestre », c est ainsi quo vous qua- L'estrade porte une rangée de fauteuils ^ 'n mZ Srmnffii't'n0rSUeill®U,f pour les membres du collée, des chaises a ComD ^V?1Œ,?Xéli0 pour les conseillers. Deux drapeaux la dé- n , c,." seIî" fesxisssasaîtir» trent a deux heures e-t demie précises. Par- que vous lui avez montré comment les nu les premiers, se trouve M. van Voiiiui- magistrats communaux belges devaient hov-en, ministre des Pays-Bas. M. Maurice résister à l'ennemi. (Acclamations) Um^^er qm prési^ propose de dûlé- „ cst unR jolll.î5.,e à ,a foi, triste et f. ma . Brabandt Vanelen.bossche et De fameuse, celle du 20 août 1914, qui ne tiremaeeker pour introduire M Max. Ces s'e!facera jamais de ,ja mémoire de la messieurs reviennent au bout d une mmir- population bruxelloisé. Ce jour, Bruxel- ieJtla.va:f re^^santf d un nu:.--:e.r au- le3 Iu( envahi par |8S troupes allernan- nonee . « Le Bour„me-a'e . » C est le si- fjeg_ y0us avez marché, ceint de votre 0na d une longue ovation. échappe, à la rencontre de l'ennemi et, M. Max, encore on costume de voyage, bientôt, (lans une ion-ue conférence imi a les t.ra:l-s fa 1,ignés. Mais sa physionomie eut lieu à la caserne de la place Daillv. est êciairee d un joyeux sourire et c'est VOus javez dû discuter avec lo criminel envahisseur, lés 'conditions 'de l'occu- dresses ou prisons de Namur, Glatz,CeMe8! pation de Bruxelles. Berlin et Gosiar, Au nombre de ces conditions, il s'en Pendant votre exil, continue M. Le- trouvait une dont le public, autant que monnier, la population a subi les vio- je le sache, n'a guère eu connaissance lences physiques et morales les plus! ou qu il a oubliée. Les Allemands exi- atroces. geaient la livraison de cent notables en t„ n-. qualité d'otages. A cette demandé, vous ,,, . caisses pudiques et privées ont avez opposé un refus tellement ferme f .. ™1.SSs au Pelage sous iorme de con- et tellement irrévocable, que les Barba- tributions, d amendes et de formidable^ res n'ont nas osé. insister.'(Applaud.) pénalités. Des condamnations à mort. Au moment de vous séparer d'eux, "ux travaux forcés et à l'emprisonne- vous avez su prouver, par un geste nient ont frappé une foule de nos meil- énergique, que la plus irréprochable leurs concitoyens. La police, qui a fait courtoisie se concilie avec le refus de preuve d'un patriotisme indomptable,- toucher la main de ceux qui avaient déjà n'a pas été épargnée. commis en Belgique de ces crimes atro- cependant, tous les moyens de ter-ces qui font pâlir 1 humanité. (Acclam. A > \ ,, , ■ • . ,, , . , . rour mis en œuvre par 1 occupant n ont • Vous donniez ainsi 1 exemple de la di- pu abottre un instant ré"ie de fias d™1 — '»»;•«» t* .w ni- , ment résisté a 1 ennemi, et. telle est la js sas» ssxx s™°E"',a* - r*r* "T- mande • heures ies plus sombres de ces quatre ' « Le Gouverneur allemand de la ville et d'espérances de Liège, lieutenant-général von Ko- deîf s'la plaisanterie bruxelloise s exer-lewe, a fait afficher l'avis suivant : S, aux dépens du louicl esput teuton, « Aux habitants de la ville de Liège, . n aA pas .?.8rd« un 808 . .» Le bourgmestre de Bruxelles a fait ,„ Au ^ben de ce ^echamement de yio- » savoir au commandant allemand que tences'.les administrations communales,- » le gouvernement français a déclaré au ^spirsea par votre exemple, ont ete eles » gouvernement belge l'impossibilité de centres de résistance. Vous pouvez être » l'assister offertsivement en aucune légitimement fier, mon cher Bourgmes-» manière, vu qu'il se voit lui-même tre, du conseil communal que vous pré- » forcé à la défensive. » sidez. (Applaudissements.) » J'opoose à cotte affirmation le dé- Les membres de votre «collège, aux- » menti le plus formel- quels se sont joints, pendant l'exil ele » (signé) ADOLPHE MAX. « Jacetmain et le mien, nos collègues Bos- (Acclamations, longs applaudisse- quet, Brabandt et Bauwens, le conseil menis). communal tout entier, ont été adrni-: Le 1G septembre, l'odieux et brutal rables. (Applaudissements.) gouverneur allemand de Bruxelles, le Un public hommage doit être rendu général baron von Luttwitz — dont le au dévouement inlassable du personnel nom exécré doit passer à la postérité, de l'administration communale et, spé- annonçait, par voie d afiiche, à la do- eialement, à notre éminent secrétaire, pulation, qu il considérait le drapeau Jîaurice YautMer, dont le jugement belge flottant encore a nos fené res, elair,,l©s avis-juridiques-et la plume ex- xsxTWscS'fflss «— ment-Le jour môme, vous avez riposté à P0®1 f CBH"Ke' (1res hier,,.) cette insulte par cette protestation indi- ^ endant ces quatre annees et occupa» gnée, oui rertera la plus cotuv-S- use tion. ennemie, le conseil a montre un» et la plus flère nrotestalioa d'un magis- union absolue : ici, pendant ces quatre trat communal : années, plus ele pirtis, un conseil com- « Chers, concitovens,- . munal uni dans les mêmes sentiments •» Un avis affiché aujourd'hui nous patriotiques pour faire face à l'ennemi, a.unrend nue le drapeau belge arboré U -i fait preuve de bravoure, d'éner- aux façades de nos demeures, est con- gie, d'esprit d'initiative ; il a réconforté sidéré comme uns provocation pour les et soutenu la population ; il a organisé troupes allemandes. dos œuvres d'alimentation et de solida^- » Le feld-maréchal von der Goltz, ritét qui étonneront le monde quand on dans sa proclamation du 2 septembre, en fera l'histoire. disait pourtant « ne demander a per- L'administration communale a consonne de renier ses sentiments pati 10- gemment été soutenue par les ministre^ tiques ». fsous ne pouvions donc pré- ^ Tr^ii^riA voir que l'affirmation de ces sentiments facteurs d Espagne et de Hollande, serait tenue -our une offense. (applaudissements), par la Commission ». L'affiche oui nous le révèle a été, *or ™ Ce et RP1 je le reconnais, rédigée en termes mesu- Comité i<ational, qui ont sauve la B rés et avec le souci de ménager nos sus- S^que des horreurs de la iaim. (Ap- ceptibilités. plaudissement-s.) » Elle n'^n blessera pas moins, d'une M?n cher Bourgmestre, je vous ai fait manière profonde, I ardente et fière po- siubir une longn-e allocation. ; je eiois pulation de Bruxelles. m'en excuser ; après une si longue sé- » Je demande à cette population de parution, j'avais tant de cheises à vous donner un nouvel exemple du sang-froid dire encore que je ne vous ai pas dites, et de la grandeur d âme dont elle a Le conseil communal, pendant ces fourni déjà tant de preuves en ces quatre années douloureuses a payé son jours douloureux. tribut à la mort. Elle a frappé sans dis- » ,' cceptons provisoirement le sacri- tinction d'âge ou do constitution phy- fice qui nous est imposé, retirons nos eioue nos chers collègues Dassonville, drapeaux pour éviter des conflits, et at- Maes, Vandersmissen, Desmedt et tendons patiemment l'heure de la déli- jfoons. Nous adressons à leur mémoire vrance ». (Bravos. Appiaud.) un s011Yenir profondément ému. Quelle fierté, quel reconfort po-u.r nos Maintenant, mon cher président, je concitoyens quand ils luren u cette di- y0u9 invite à reprendre ce siège qui était gne protestation •» l:s murs de ia ville. un poste d'honneur et qu'en dignaf L'envahisseur .avait imposé à i'agglo- descendant des fiers magistrats de Bru- mération bruxelloise, outre d'énormes senesj vous avez encore illustré, réquisitions de .vivres, une contribution une nouvea© oV-atoon salue la fin de oa de guerre de 50 millions, payable im- eSisoours. M. Lemonnier fait hommage à médiatem'ent. Par votre résistance M. Max des deux originaux dos affiches obstinée, vous avez obtenu que le paie- dont il rappelait tantôt le texte at s écria : ment se ferait par versements échelon- Vive rotre grand bourgmestre! Vive M«l nés au moyen de bons ec-mmunaux, re- ' °ngues a^c ama ns.) mis immédiatement aux Allemands qui ^ lettré-da ministre d'Espagne pouvaient les négocier en banque. Les Allemands, grâce à votre énergie. M. Lemonniier do.ji,iie lecture cî'ume lettre '/s'engageaient à no plus faire de réquisi- marquas de Vi'lHiafîobai^re^iiiu auprès du' tions de vivres que contre paiemen t l\oi et qui regrette ne pouvoir assister Ma comptant. Quelques jours après, au m6- ^am^c«à pi.o de ses engagements formels n a- n.c-ni de son collègue Braiid Whitîock vait-on p-ss dit, à Berlin, que les enga- ^ ail sien, le marquis de VillaLobar l-aàt feements ne sont que des chiffons de pa- prisent au bourgmestre du lcvre portant pier ? (Pures) —16 gouverneur allemand les signatures de tous ceux qui ont deman- faisait, opérer 'p-ar ses troupes, des ré- dé sa libération. quisitions sans en effectuer le paiement. T . ,_ , La riposte ne se fit pas attendre : DiSCOUTS ù6 Mi<L StfCBS 6t BoSCJUGt Vous décidiez que les bons de caisse m. l'échevin Steens, qui siège depuis 37 communaux ne. seraient pas payés lo ans au conseil communal, rappelle à son 30 septembre. Le lendemain, 26 septem- tour l'épisode du au août l'Jl-i, lorsque te lire, le gouverneur allemand vous man- général ennemi tendit la main à M. Max, dait pour savoir si vous étiez l'auteur Quii la refusa, puis les actes de fermeté de de la lettre avertissant les banques d'ar- notre grand bourgmestre et sa cruelle rêter le paiement des bons. , d!ms.!es I'™0"13 «"emandes. n-n- ,f.r s- i- , M-Max lut interné îusqu au 10 octobre D«» votre repense affirmative et flans to ])nson do Namur, Jusqu'au 25 no- nelie, \ous avez rappele au gouverneur vembre l'J 15 dans la forteresse de Ulatz; ses engagements. jusqu'au 1^ octobre l'JKi dans la forteresse L'Allemand ni", contesta et, pris d'un de Llettes-Schtoss; jusqu'au 20 janvier loiti de ces accès de rage qu'éprouve .généra- «tons une prison cellu.la.iiro de Berlin. Nou- lement le malhonnête homme placé veau séjour ù Celle-Schtoss jusqu'au 28 fé- ' devant un homme loyal comme vous vr;cr et retour à la prison militaire de Beir- êtes, il vous a ''éclaré que vous étiez l!J1 3us<lu au 30 octobre, date à laquelle il suspendu d-e vos fonctions et eue vous t59sslwV lTlem"ltra(LtsS) UnS f0rtereSS6 6n gr°"pe' le b£fdet Allemagne. (Huées.) | population brux-el-lolse. Lorsque autrefois, L. orateur rappelle -ensuite les démarche dit-il en terminant, sur les bancs de l'école, des echevms, qui ne lurent autorisés qu'A j'apprenass l'histoire de Belgique, ce que ie revoir M. Max durant quelques instants, relisais avec ie plus de plaisir, c'était les le 2G siptembra 10U,àvan-t. son départ pou* passages relatant la vie et les actes dos l'exil, puis son long calvaire dan^ les i'o-r- grands communiers d'-antan.. Mous savons

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