La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 20 Mai. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2n4zg6hd07
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!»s3ssdi S 35» 21 fiai 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro 7 1S Centimes TP^.mn-ama^gaai^^i^gaxTOgîreaawawypgeroBaïaaigi^jigiEajgTmsaj^^ 5° Affinée. - FJ° 125® PRIX DES ABONNEMENTS 1 mois (juin), tr. 3 30. Les demandas d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les factôurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION : n*. Montannc-aux-Serbes.?otarjère3, Eruxo!lo3 LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la ligna, lr. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig., lr. 2.52. — Corps du journal, la lig., lr. 7.50. —Faits divers, la lig., fr. 6.00. —Nécrologie, la lig., fr. 3.5'â. — Coin des Eleveurs, cm nonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., £r. 2.80. Bureaux do 9 à 17 heures Direcilon eî Administration : iSiUf&ï I? "'ÏT8; JOS. MORES6ÉE, DIRECTEUR mu — iiiiibii■■ i iMimiMini ■ ■ m.M,11mi.mi■ ■ 3. LA GUERRE 1,388 eî l,307es jours de guerre I* Rien à signaler. ■ <j L'offensive de paix anglaise lc La semaine qui vient de s'écouter a eu à Ç enregistrer quatre événements qui sont J: d'une imijortanca capitale pour la psycholo- £ gie de l'heure. * ï Il convient de signaler en tout premier ° lieu un article sensationnel de M. Gardiner,. r rédacteur en cli-el du «Daily News» de j! Londres, qui, sous forme de lettre ouverte à lord Grey, claironne de dures vérités aux g oreilles cïes grands. — L'humanité, dit Gardiner, a vécu sur t un volcan. Depuis longtemps, les secousses . et les grondements annonçaient une terrible explosion, et l'on sentait qu'elle était L .;i-taole. Le cratère se rmt à vomir de la lave r qui. bientôt recouvrit presque tout le genre c humain. L'éruption du volcan cessera sans ' doute quelque jour, mais la lave demeurera. Et c'est pourquoi la communauté humaine devra, sous peine d'aller au-devant de sa ' perte, abandonner le volcan. Une société or- ' ganisée sur le modèle d'avant la guerre est devenue une impossibilité virtuelle, par le fait qu'il est établi aujourd'hui que le « para • bellum » d'autrefois, la préparation à la guerre, équivaut fatalement à ia volonté de déchaîner le cataclysme. Le militarisme ne constitue plus aujourd'hui l'apanage d'un 1 peuple détermine. Le mal efit devenu uni- ' verseL Or, le libéralisme et le militarisme, j la force et la liberté, ne peuvent marcher de pair. L'une de ges deux puissances doit do- ' miner le monde. -Aussi, la question qui se I pose aujourd'hui n'est plus de savoir quel sera l'Etat qui incarnera l'idée maltresse, i mais bien si le mojfae vivra désormais en état de guerre perpétuelle ou s'il connaîtra encore les bienfaits de la paix. Des nations, conclut Gardiner, ont dis- ! paru de la surface de la terre, parce qu'il . leur manquait une direction morale. En Angleterre même, on comptait un grand nom-fcre d'hommes pour qui le déciunchement j des hostilités devait constituer enfin la rôa-iisation d'un rêve longtemps caressé. Mais le monde entier sait aujourd'hui qu'au moment où lord Grey jeta l'épée britannique dans la balance, il n'avait plus le choix et qu'il se trouvait acculé à la guerre. Et nous sommes en droit d'attendre de lui, puisque aussi bien il a pu, à son corps défendant mais d'une main sûre, lancer la nation britannique dans la fournaise, qu'il sache à cette heure, avec la môme sûreté et la môme énergie, amener la paix définitive à ; laquelle aspire l'humanité tout entière. » Le second événement est la publication de ce qu'on peut appeler le testament poli- ( tiqu de lord Courtney. Cet homme d'Etat -anglais avait préparé , un grand discours qu'il se proposait de pro- ; noncer au cours des débats pacifistes à la ( Chambre des Pairs, quand il lut irappé de . mort foudroyante. Ses amis viennent de publier ce discours. Lord Courtney, toul comme lord Lansdowne, est formellement convaincu que les batailles ne_ pourront eu j aucune mauière apporter la décision linale, , qu'il est donc inutile de faire -perdurer le 1 massacre et que l'heure des négociations a , sonné. ' ( — Aucun des deux belligérants, écrit lord Courtney, ne peut être vaincu par les armes, et il convient de renoncer à cette fallacieuse utopie d'une marche sur Berlin. Ceci étant, pourquoi n'exprimerions-nous pas ouvertement cette vérité dont chacun de j nous est convaincu dans son fort intérieur, à savoir, que ni la misère en Allemagne, ni le secours grandissant que nous prête l'Amérique, ne nous mettrons en élat de rejeter les Allemands ad deià du Rhin ? Voilà \ un fait, que les discours les plus enflammés r aie renverseront pas et, ceci admis, pourquoi i voir, éu toute tentative de rapprochement, t un fallacieuse embûche et considérer les of- i Ires de paix comme des chausse-trapes ? r Les hommes responsables dans les pays de r l'Entente n'ont pas accueilli avec le calme j et la pondération qu'il eût l'ailu les offres de 2 paix qui leur étaient faites par personnes in- f terposées, et j'espère qu'à la prochaine oc- t casion te gouvernement anglais fera preuve 1 de plus de serts politique et de sagacité. N'est-il pas absurde de prétendre, conclut lord Courtney, que l'Allemagne a manqué de sincérité quand elle nous lait ses offres *= de paix par compromis '? L'Angleterre elle- i môme est-elle prête à signer une paix par c conciliation ? L'Angleterre et l'Allemagne r n'ont vraiment rien à ee reprocher. Dans i les deux pays, les classes correspondantes r obéissent- aux mômes facteurs, sont imbues des mômes tendances. Les sociaux-démo- I crates et notre Labour Party, les nationaux- " libéraux et nos libéraux impérialistes, les junkers et nos traditionalistes entôtés, férus de leur domination, forment des pendants des plus réussis. C'est pourquoi l'heure est venue pour les hommes sages de I toutes les classes de la nation, pour les ci- c toyens dont la conscience parle encore, de c se lever et de faire entendre leur voix, pour c épargner le sang précieux versé mutile- i ment, pour faire cesser les massacres et, en <3 mettant un terme à la guerre, conduire le 0 monde vers un avenir meilleur. » Après la lettre de lord Lansdowne, le discours d'outre-tombe de lord Courtney constitue un des documents les plus importants. 11 faut s'arrêter aussi un instant, en troi-ëième lieu, au discours que M. Curzon a prononcé au lunch de l'Association de la presse étrangère, à Londres. v — En ce moment, a dit M. Curzon, la voix ' du canon domine tous les autres bruits. Je 11 ne crains donc pas de dire qu'il serait peut- 1 être oiseux de vous parler, à cette heure, 11 de la paix et des conditions qui pourraient * ■mettre fin aux hostilités. L'Angleterre, ce- 'j pendant, s'est de tout temps déclarée prête " à conclure la paix aux conditions qui sont connues du monde entier.' Si nous continuons à faire la guerre, c'est pour obtenir ® lune paix qui satisfasse i la fin aux trois conditions suivantes : que cette paix toit ? ur.e pa.x juste el équitable, tant pour les pe-tits peup.es que pour les grandes nations, ^ qu'elle soit um» paix honorable et non-de ria- 1 ture à humilier ou à abaisser l'un des pays alliés, qui ont consenti à tant de sacrifices, J qu'enfin elle soit une paix durable qui .. épargne aux générations futures les calami- ], tes qu« 'joue avons vécues. » ., Ce ne sont là, dira-t-on, que des mots. En „ effet, man des mots qui expriment des si ide-es, oi il en apport clairement que l'idc-e v de la paix erm-d corp>, même dans les mi- d lie'ix miutstêi-iela anglais. d S'il en fallait une preuve de plus, on la si trouve/-».!! d'ailleurs dans la discussion, en- é-gagée a ln Chambre des O'mmunes, au su- éi fol de t» îeUr-ï de l'empereur Charles. M. Aiquith, notamment, a expressément Séfieri! : — Ce sera une satisfaction pour la Cham- hi bre et pour la peuple anglais tout entier, tu d'apprendre que la gouvernement angkos d< 6e âéetar» prêt à aii?;* au-devant de toutes et le« Untativ&s dont peut sortir une paix ho- 2i torabH. Êi vue pwpositira de paix accap- ! pt ible lui est faite, de quelque côté qu'elle ienne, le gouvernement y prêtera une reille favorable. Nous avons salué avec atisfaction la déclaration de M. Balfour, isant que le but de guerre de la France n'a imais été le rétablissement de la frontière e 1814. » Lord Robert Cecil, ministre du blocus, a éclaré de son côté : — Une offensive de paix n'équivaut pas Jujours à une proposition.de paix. Elle peut onstituer un acte diplomatique de nature soutenir la conduits de la guerre. Cepen-ant, je-tiens à dire une fois de plus, que imais aucune parole n'a été prononcée iar loi qui puisse ôtre interprétée comme un efus à priori d'examiner toute proposition e paix qui viendrait de l'Allemagne. Je ré-ôte aujourd'hui qu'une offre de paix d'où u'elle vienne, faite de bonne foi, sera prise n considération par le gouvernement aillais actuel, qui, autant que n'importe quel éputé, est sincèrement partisan de la aix. » On a beaucoup remarqué que Lloyd leorge n'a pas pris part aux débats qui. ont u lieu à la Chambre, et l'impression géné-ale qui se dégage de cette discussion est ue le gouvernement anglais verrait avec llaisir se produire une nouvelle interven-ion.Parodiant le mot célèbre, on peut donc lire que, quoi qu'on fasse, la paix est en parche et que rien ne l'arrêtera plus. L'oîfensivs allemande à l'Ouest Milan, 18 mai : Les correspondants de guerre des jour-laux italiens sur le front franco-britannique îstiment que les Allemands ont terminé eurs préparatifs d'attaque et que leur nou-/elle offensive est imminente. Ils sont d'avis [U'elle sera exécutée entre Arras et Albert iar l'armée du général von Below.. •** Paris, 19 mal : Du Matin : — Les Allemands bombardent de nouveau 'lolemment Reims, Ypres et Verdun ; leurs calons à longue portée ont aussi pris sous leur eu le terrain situé à l'arrière des lignes franco, iritanniques. » Les événements de Russie Paris, 18 mai i On mande de Pétrograd au Petit Parisien: — M. Lénine a prononcé un grand discours •roclamant la nécessité d'établir sans tarder a dictature en Russie. *** Stockholm, 18 mai : Le bruit court que tous les députés socia-istes de la Diète de Finlande ont été arrêtés ; ls sont accusés d'avoir soutenu le mouvement ■évolutionnaire. *** Copenhague, 18 mai : On mande d'Holsingfors à la Berliner Ti-Isncte : — Les troupes finlandaises ont occupé la orteresse d'Ino. Les Russes se sont retirés iprès avoir détruit une série de camps retran-ïhés. Mardi dernier, des milliers de Russes >nt quitté Helsingfor's. **» Helsingfors, 19 mal : Le Sénat a proposé à la Diète de transférer e pouvoir souverain actuel de la Diète au plaident c'u Sénat. Les Jeunes-Finlandais et le jarti des paysans s'opposent à ce projet, qui >st cependant appuyé par tous les autres partis ît qui a des chances d'être approuvé. Le Sénat i demandé en outre de limiter temporairement a liberté de la presse et des réunions, afin que • 'ordre et le calme puissent être rétablis dans e pays et que l'enquête sur les causes de ia •évolution puisse être faite d'une manière ap- )rofondie et sans perturbation. **•* Londres, 19 mai : On mande de Pétrograd au Times : — La famine devient de plus en plus épou-rantable dans la capitale. Les deux tiers des nagasins sont fermés faute de marchandises. ,a ration journalière de pain s'élève à un hui-ième de livre. Le pain est mouillé et presque mmangeable. La population manque de tout, nême de pommes de terre. Ce que l'on peut .cheter sous maija est horriblement cher : un ambon coûte 4W à 600 roubles ; le beurre, 1 roubles la livre; le fromage, 18 roubles; la arine, 10 roubles; les pommes de terre, 3 roules; les carottes, 2 h roubles; un œuf se paie è rouble. *** Pétrograd, 20 mai : A Moscou-, 300 délégués ont assisté au Con-tôs convoqué par l'Association économique usse. Ils sa. sont ralliés à une reprise immé-iate des relations commerciales avec l'AlIe-nagne et à une reconstitution de la vie éco-lomique en Russie avec le concours de r Allemagne..'Intervention du Japon sîi Sibérie. Paris, 13 mai : Du Temps: — Les gouvernements de l'Entente ont été iformés que le gouvernement Jap'onais a con-lu un accord précis avec le gouvernement titnois au sujet d'opérations militaires à exé-uter en Extrême-Orient, opérations qui sont jgées nécessaires pour prévenir le danger ue présente la marche en avant des Alle-lands à l'Est. EN AMÉRIQUE La Haye, 19 mai : On mande de Washington au Morning Post: — Le président WilSon a chargé M. Hughes, ul fut son compétiteur à la présidence, d'ou-rir une enquête au sujet des graves accusa-ons émises contre le service aérien dans V ariée • américaine. M. Hughes devra conduire enquête comme représentant du parquet gé-éral avec mission spéciale du président de schercher l'utilisation du crédit de 740 milans de dollars consentis pour la fabrication 'avions et qui auraient été détournés de leur estination ou simplement volés. i La Commission sénatoriale de l'armée a dé-dé d'ouvrir, de son côté, une enquête sur ces : lits. Cette enquête sera indépendante de l'en- i uête officielle. Cette .situation a créé une cer- < Line tension entre le président et le Sénat, i ne décision prise par la Commission et qui < ;tend encore l'approbation du Sénat ne tend ; rien moins qu'à ouvrir une enquête géné- l île, non seulement sur la question de l'avia- i on, mais s^ur tous les faits qui ont donné lieu j des bruits malveillants et qui concernent ] innée. Le président Wilson s'y oppose, sous ;étexte que la décision de la Commission sé- t îtoriale-va à rencontre des prérogatives pré- t dentielles. M. Wilson estime que la décision ï sée a pour but de transformer la Commission i 1 Sénat en un comité chargé de la conduite i î la guerre. Si la proposition de la Commis-on est acceptée, M. Wilson considérera cette t •entualité comme un vote de déHance à son t ;ard.» t **» l Londres, 18 mai : t D'après le dernier câblogramrne de Was- c nglon, le nombre des soldats américains i és ù Tennemi s'clève & 2,2*0 et le nombre r is blessas à 3,150. En outre, lee Améri- l iris ont perdu 35 prisonniers et accusent c 2 disparus, ce qui représente au total une \ rte de 5,586 hora<nes. \ Londres, 19 mai : On mande de Washington au « Times » ïue le gouvernement examine les mesures propres à combattre la propagande allemande dans l'Amérique du Sud. L'influence allemande au point de vue financier, commercial et politique est surtout grande au ZHiili et au Vénézuôla. » * * New-York, 18 mai : On pense que M. Kerenski arrivera à bref iélai à New-York pour combattre la propagande maximaliste aux Etats-Unis. Paris, 18 mai t On mande de Buenos-Ayres à l'Agence Eîavas : — A l'ouverture du Parlement, le vice-président a donné lecture d'un message qui constate que la République Argentine vit en paix et en amitié avec toutes les puissances et n'a aucune raison d'abandonner sa politique de neutralité. Hambourg, 20 mai : On mande de La Haye au Hamburger Frem-denblatt : — M. Tardieu, commissaire supérieur français aux Etats-Unis, a déclaré, dans un discours prononcé à Baltimore, que la I-rance avait mobilisé 7 millions d'hommes et quo son armée avait eu 1 million de tués et p.'us de 1 million d'invalides. D'autre part, M. Tardieu a dit que, pendant le premier trimestre do l'année en cours, l'Amérique n avait ex.oécié en Europe que les trois quarts des céréales nécessaires au ravitaillement réduit à son ^ minimum. » dépêches" diverses Paris, 18 mai M. Klotz, ministre des finances, a déposé à la Chambre une demande de crédits provisoires pour faire face aux dépenses militaires et extraordinaires, ainsi qu'aux dépenses administratives pour le troisième trimestre de 1918; les crédits demandés s'élèvent au total à 10,098,230,300 francs. La plus-value comparativement au dernier trimestre se monte à 438,432,803 francs. * * * Paris, 18 mai : Les journaux de Paris consacrent de longs articles nécrologiques à l'aviateur Gilbert. Gilbert faisait l'essai d'.un nouvel appareil au champ d'aviation de Villacpublay lorsque soudain il tomba d'une hauteur de 100 mètres dans le bols de Meudon. Il respira encore pendant quelques minutes, puis mourut sans avoir repris connaissance. Depuis qu'il était parvenu à s'échapper de Suisse, Gilbert n'était au service qu'à l'arrière du front. Il £tait atta-ohé à une grande fabrique d'avions, dont il essayait les nouveaux appareils. *** Paris, 19 mai : A ia suite du procès du Bonnet Bouge, M. Montet,,député socialiste, a déposé une interpellation sur les garanties judiciaires qui doivent être assurées à,tout accusé qui passe devant un conseil de guerre. M. Ignace, sous-secrétaire d'Etat à la justice, a dît être prêt à répondre. Simultanément, le député Laffond a adressé au président du Conseil une lettre lui annonçant qu'il interpellerait le gouvernement suites mesures qu'il s'impose de prendre pour protéger les défenseurs et les témoins appelés devant les conseils de guerre contre les sorties des commissaires du gouvernement. Ces deux interpellations seront discutées la semaine prochaine. *** Londres, 18 mai : D'après le correspondant à Londres du Manchester Guardian, le traité secret avec l'Italie aurait été annulé et remplacé par une nouvelle convention. *** Cologne, 19 ma i: Six avions ennemis ont lancé aujourd'hui 23 bombes sur Cologne. Les dégûts matériels sont peu importants, mais il y a eu malheureusement 25 morts et 47 blessés. *** Londres, 20 mai : On annonce officiellement que tous les membres du Parlement appartenant au barti sinn-feiner ont été arrêtés. D'autre part, les journaux annoncent que le comte Plunkett, membre de la Chambre des Communes et chef des Sinn-Feiners, a été arrêté le 18 mai au soir. D'après les dernières nouvelles, le nombre d'arrestations à Dublin s'élève à une centaine. * « Londres, 19 mai : Le Times annonce qu'hier soir les chefs irlandais, MM. de Valera, Arthur Griffiths, la comtesse Markenicz, le parlementaire Cosgro<'e et plusieurs Sinn-Feiners moins connus, ont été arrêtés. **• Amsterdam, 20 mai : Du correspondant à Londres de VAlgemeen llandeïsblad : — Parmi les personnes arrêtées en Irlande se trouvent M Viggio, homme de lettres, ainsi que MM. Herbert Fellowes et Hayes. Les arrestations se sont opérées dans le calme. Le gouvernement possède des documents à charge des inculpés. * ♦ * Londres, 20 mai : L'arrestation de M. de Valera, chef irlandais, et de M. Dlllon, membre de la Chambre les Communes, a produit une énorme sensation. La situation est considérée comme étant critique. Le maréchal French, nouveau vice-roi d'Irlande, a pris d'importantes mesures militaires. Le gouvernement a l'intention de iécréter l'état de siège dans toute l'Irlande. *** Londres, 20 mai : Des troubles ouvriers ont eu lieu à Bristol. [1 a fallu l'intervention do la force armée pour rétablir l'ordre. Au cours des violents combats de rues qui se sont livrés, 40 ouvriers, lont le président du Syndicat des ouvriers de ;ransport sont tombés Des troubles assez graves se sont aussi produits à Swansea et à rardiff. *** Sofia, 18 mai ; L'empereur et roi Charles est an-i.é aujour-l'hui au grand quartier bulgare. Au déjeuner, e général Schekoff a exprimé à l'Empereur la ïrat.itude de l'armée pour le grand honneur lue lui procure la visite impériale, en laquelle •lie voit un nouveau témoignage de la frater-îité d'armes qui unit les peuples de la Qua-Iruplice. « La présence de l'Empereur, a dit Schekoff, remplit d'aise le cœur de tous les Bulgares. Nous voyons dans cette visite un louvel encouragement pour soutenir la lutte usqu'au bout, jusqu'au jour où nous recueil-erons les fruits de tant de peines et d'efforts. » Le général Schekoi'f a levé ensuite son verre m l'honneur de l'Empereur et du roi des Bulgares, ainsi que dé l'armée austro-hongroise, /empereur Charles, après avoir chaleureuse-nent remercié le généralissime bulgare, a i jouté : — L'amitié cordiale qui nous unit, votre dis-ingué souverain et moi, ainsi que là.confra-ernité d'armes indissoluble qui existe entre ios troupes si vaillantes, ont été cimentées par e fer et le sang dans les combats victorieux ;ue nous avons livrés aux armées supérieures n nombre des Alliés. C'est dans un eisprit de •arfaite camaraderie qu'à mon toun tje lève ion verre en votre honneur et que jlexpnîiue 3 vœu que le Tout-Puissant nous con'duisejin-issolublement unis, vers la décision fuxnle. 'ive le tsar des Bulgares î Vive l'héroïque et ictorieuse armée bulgare 1 CommoniqaÉs Officiels Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 20 mai. ■— Officiel de ce midi î Théâtre de la guerre à l'Ouest. Dans le secteur du Kemmel, la canonnade est devenue beaucoup plus intense le soir et vers minuit; ce matin, de violents combats d'artillerie se sont développés dans ce secteur. Sur les autres lignes de bataille, les opérations sont aussi devenues plus actives sur un grand nombre de points. Sur la rive méridionale do l'Ancre, d'importantes forces anglaises ont pris l'offensive à l'aube; elles ont pénétré dans Viîle-sur-Ancre. Les tentatives faites par l'ennemi pour avancer dans la vallée de l'A.ncre ont été vaines. Un assaut renouvelé r hisiours fois contre Morlancourt a croulé dans le sang devant le village. Sur de nombreux points du front, des attaques de reconnaissance anglaises et françaises ont été repoussées. Au cours de combats entre avant-postes, de même qu'au cours d'une fructueue opération exécutée au nord de Saint-Mihiel, nous avons fait des prisonniers. La nuit dernière, nos aviateurs ont efficacement bombardé Londres, Douvres et d'autres localités situées sur la côte anglaise. *** Berlin, 20 mai. — Officiel d'hier soir : Sur la rive méridionale de l'Ancre, une attaque française a croulé dans le sang devant Malencourt. *** Berlin, 19 mai. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. A l'ouest d'Hulluch, plusieurs compagnies anglaises ont pris l'offensive; elles ont été repoussées et ont subi de fortes pertes. Pour le reste, les opérations de l'infanterie se sont bornées à d'es opérations de reconnaissance. La violente canonnade, qui a duré jusqu'à l'aube sur les fronts de bataille, a diminué d'intensité dans la matinée et ne s'est ranimée que vers le soir. Entre Arras et Albert, l'ennemi a été particulièrement actif et a pris nos batteries sous un violent feu sur un grand nombre de points. *** Vienne, 18 mai. — Officiel de ce midi ? Sur le front sud-ouest, les détachements de reconnaissance italiens sont toujours actifs. I^es combats ont continué entre Osum et De-voli.Sur mer. Un de nos sous-marins, commandé par le lieutenant de vaisseau Holub, a torpillé le 14 mai, au large de Valona, un grand contre- torpilleur anglais, qui a coulé. *'** Vienne, 20 mai. — Officiel d'hiçr midi : Les opérations de reconnaissance exécutées de part et d'autre ont amené sur le front à l'ouest du Tyrol et dans la région montagneuse de la province de Vicence, des combats qui continuent encore et se dessinent en notre faveur. A l'est du monte Pertica, l'ennemi a été repoussé à deux reprises par des corps à corps. En Albanie, les combats ont diminué d'intensité. Nous avons fait une centaine de prisonniers et pris quelques mitrailleuses-. Communiqués des armées alliées Paris, 18 mai. — Officiel de 3 heures : Bombardements violents sur divers points du front au nord et au sud de l'Avre. Des coups de main ennemis à la Main de Massiges et au nord du Four de Paris n'ont donné aucun résultat. Nuit calme partout ailleurs. *** Paris, 18 mai. — Officié! de 11 heures : Actions d'artillerie assez vives au nord de l'Avre et en Champagne. Dans la région de Massiges, nos patrouilles ont fait des prisonniers entre Lassigny et Noyon. Deux avions ennemis ont été abattus : l'un dans la journée du 10, l'autre dans la nuit du" 16 au 17. *** Paris, 19 mai. — Officiel de 3 heures : Activité des deux .artilleries dans la région au nord de l'Avre. Nos patrouilles opérant dans le secteur de Hangard ont ramené des prisonniers. Des coups de main ennemis vers la basse Ailette, en Argonnes et en Woëvre ont échoué sous nos feux. De notre côté, nous avons fait des prisonniers au cours d'une incursion à l'est de Reims. Rien à signaler ailleurs. **» Paris, 19 mai. — Officiel de 11 heures ; Rien à signaler en dehors d'une activité d'artillerie intermittente âu nord et au sud de l'Avre. Londres, 18 moi. — Officiel : Grande activité réciproque de l'artillerie, la nuit, entre GIvenchy et Robecq. L'artillerie allemande a aussi été active dans les secteurs de Lerw, de Hazebrouck et d'Ypres. Pour le reste, rien à signaler. Londres, 18 mai. — Officiel de l'Amirauté : Le 14 mai, un contre-torpilleur britanniq ie a été torpillé et a coulé. Deux matelots ont été tués à la suite d'une explosi >n. Zua guerre navale Amsterdam, 18 mai f VAlgemeen Handelsblad annonce que le vapeur Foie, naviguant pour compte du Comité belge de New-York à Rotterdam, a touché une mine et a coulé; il transportait de l'orge. On Ignore quel a été le sort de l'équipage. *** Copenhague, 19 mai : Le vapeur norvégien Uan Andres a été coulé au large de la côte méridionale de l'Angleterre; deux hommes manquent à l'appel. Le vapeur norvégien Erlch Lea (2,700 rormes brut) a été coulé dans la mer du Nord ; les matelots ont été sauvés. Le schooner à moteur norvégien Pussy Joner 1er, naviguant pour compte américain, a coulé dans les eaux des Indes occidentales; l'équipage a été sauvé. Le port norvégien de Lillesand, qui possédait au début de la guerre une flotte de 40 navires, ne dispose plus que d'un seul voilier; les 39 autres navires ont été perdus à cause de la guerre. *** Londres, 19 mai : Un rapport publié par l'Agence Reuter nous apprend quel a été le sort des dix sous-marins mis par l'Angleterre à la disposition de la Russie et qu'elle n'a pu faire revenir à temps. Il s'agit de six sous-marins E. et de quatre sous-marins C. Des six premiers, deux sont arrivés en Russie en octobre 1914, deux en avril 1915 et deux en août 1915. Tous ont passé par le Skagerrak et le Sund. Deux de ces bâtiments ont été perdus en 1915 et les quatre autres ont été coulés au large d'Helsingfors, le 3 avril 1918, au moment où les Allemands approchaient de Hangô. Les quatre sous-marins C. ont été remorqués à Arkhangel en août 1910, y ont été chargés à bord d'allèges et transportés à Kronstadt par la navigation intérieure. L'un d'eux a été perdu en octobre 1917 dans le golfe de Riga; les trois autres ont été rendus inutilisables entre lo 3 et le 8 avril 1918. Les Russes ont aussi fait sauter quatre sous-marins américains. PETITE GAZETTE Les mendiants professionnels Do plus en plus, je suis tenté de les prendre en grippe, ces sacrés parasites de malheur qui font tant de tort aux véritables victimes de la guerre et qui finiraient par éteindre, dans les âmes les plus fraternelles, la belle flamme de la charité. Croyez-moi, et sauf que vous sachiez à qui vous avez affaire, bonnes gens, ne donnez plus rien à ces mendiants qui, à toute heure du Jour, viennent frapper à votre porte. Vous voulez que j'ajoute une histoire à toutes celles que je vous ai déjà racontées pour vous détourner de cet exercice ? Elle m'est racontée par un de mes amis qui est un garçon extrêmement séri'eux, et je vous prie, pour votre édification, de la lire, car elle est « bien bonne 1 — Je me trouvais samedi après-midi à la Porte de Namur et je me dirigeais pédestre-ment vers le Midi en suivant le trottoir de l'avenue de la Toison d'Or. A quelques mètres devant moi marchât en claudiquant un pauvre vieux qui tenait par la main une-fillette de six à sept ans, fort misérablement vêtue. J'emboîtai 1e pas à ce couple, m'arrêtanf quand il s'arrêtait, décidé à me a rendre compte». J'ai noté que l'homme avait sonné, entre la Porte «le Namur et la Porte de Hal et sans quitter le trottoir, à cinquante-deux portes; qu'il avait encaissé de la monnaie à concurrence d'un montant que je île saurais même approximativement fixer, mais surtout qu'il avait enfourné dans sa besace exactement vingt-sept tartines ou croûtons de pain. A la hauteur de la Porte de Hal, comme un agent de police faisait mine de venir à lui, l'homme, poussant la fillette devant lui, monta prestement dans un tram 15, sur lequel je me hissai à mon tour. Et en route pour la gare du Nord, en première olasse, s'il vous plaît ! Il descendit là — moi aussi — enfila la rue du Progrès — moi aussi — et je le vis pénétrer dans une qneloonque brasserie où je le suivis. L'homme et la fillette s'installèrent à une table proche et en retrait du comptoir, et bientôt la patronne vint les y rejoindre, leur apportant à chacun un bock bien tiré. Alors, l'homme sortit les vingt-sept tartines de sa besace, parlementa pendant trois minutes avec la baesine épanouie, encaissa une série de billets de 2 et de 1 mark, vida sa chope, rejeta sur son épaule sa besace vide et s'en fut, le sourire aux lèvres. Nota bene : dans cette brasserie que ce mendiant n'est peut-être pas le seul de son espèce à « alimenter » ainsi, on peut, pour 2 francs, se'faire servir deux tartines beurrées ou « saindouxées » et une tasse de café à toute heure du jour. Qu'est-ce que vous en dites ? » Qu'il y a des clients qui ne sont pas dégoûtés, mais surtout qu'il faut s'abstenir de faire la charité aux mendiants professionnels. Ça, c'est pour l'ordre principal, et ceci pour l'ordre subsidiaire : à savoir que si vous avez «du pain de trop», vous pouvez toujours me l'envoyer..* Les glycines Quelle admirable décoration forment ces jolies fleurs à certaines maisons ! Elles sont en ce moment en plein épanouissement; mais bientôt, vivant comme les roses du poète, l'espace d'un matin, elles seront partout à peu près fanées. Partout, ai-je dit, sauf au pays de Madame Chrysanthème,,où des jardiniers prestigieux, dont les nôtres ne Sont que l'ombre, ont trouvé moyen de prolonger de beaucoup celte charmante floraison. Ils ont trouvé par dessus le marché le secret de rendre les grappes fleu-; ries de la glycine une ou deux dizaines de fois : plus grandes que chez nous. Ici, les grappes ont tout au plus une longueur d'une vingtaine de centimètres; là-bas, elles atteignent un mètre ou deux ! Cela ne doit pas nous étonner : il n'est tour de force que l'horticulteur japonais ne parvienne à réaliser, et les arbres nains, inventés par lui, peut-on dire, ne représentent pas un de ses moindres prodiges. On se rappelle encore, dans les milieux compétents, l'émotion que produisirent les premiers envois d'arbres nains aux grandes expositions. Il y avait là des cèdres qui comptaient un siècle d'existence et ne tenaient guère plus de place, dans leur pot artistique, qu'un simple géranium. On parla alors de procédés étranges, de véritables traitements d'alchimistes auxquels, disait-on, les Japonais soumettaient les graines avant de les semer. Depuis, nous avons nous-mêmes employé des modes de culture de l'Empire du Soleil levant et nous avons obtenu des résultats sinon aussi parfaits que ceux du Japon, au moins d'un intérêt aussi sérieux. Nous en sommes venus à nous faite des jardins entièrement selon le goût japonais. L'un des plus célèbres se trouve à Genval, et son aimable propriétaire, un érudit bien connu, en accorde — ou du moins naguère en accordait l'accès avec une bonne grâcé tout à fait de grand seigneur. Dans de tels jardins, les fleurs dominent et l'on ne néglige aucun détail : ruisselets, étangs, enrochements, inégalités de terrain, "pour les mettre en pleine valeur. Combien cela nous change de nos^ar-dins « classiques », dans lesquels les arbres autrefois devaient se plier à toutes sortes de formes architecturales ! Ou même encore de tant de nos jardins d'aujourd'hui, dans lesquels on emploie les plantes à composer des mosaïques, comme si elles n'étaient autre chose que de petits cubes de marbre l Doléances Notes d'un campagnard : On ne parle plus en ce moment que du vêtement à bon marché "que le Comité Natiqnal de secours et d'alimentation mettra en vente dans quelque temps. En effet, nous ne sommes plus aux bons temps préhistoriques où l'on s'habillait de fibres d'écorce et .où l'on faisait la guerre avec des pierres et des bâtons, et notre climat est par trop inclément pour que nous essayions le modeste costume de notre arrière-grand-père Adam, le sinistre frugivore. Se vêtir, voilà le grand problème après celui du ventre ! Or, j'ai ici sur ma table le règlement du Comité National à l'annexe 6. Je n'en puis croire mes yeux ! Figurez-vous qu'on peut avoir une paire de souliers Molière, semelles bois — est-ce que Molière eût jamais cru qu'il tiendrait un jour des sabots sur les fonts? — des souliers pour 5 francs ! C'est pour rien ! Un veston : 12 francs ; une chemise : 3 francs ; un pantalon (i our homme) : 8 francs; une robe (pour.dame): 19 franc,s. On se croirait sur une place publique, dans l'ombre d'une voiture de calicot ambulant, en juillet 1914. Eh! bien, non: ce tarif est tout.récent. Mais ce n'est pas poùr votre nez que sont faits ces vêtements. C'est, pour celui des secourus. Je suis,croyez-moi, l'ami des ouvriers, piais je trouve que le « petit bourgeois » est bien intéressant, lui aussi. Vous le connaissez. Trente ans, complexion faible, ou boiteux ou manchot, et partant humble fonctionnaire... puisque pas mendiant! Il n'a pas eu le temps de faire des économies: il venait de se marier quand la'guerre a éclaté. Ah ! si on lui eût dit qu'on faisait encore la guerre au XXe siècle ! Mais on lui avait conseillé d'être un bon citoyen, de faire des enfants, d'acheter une maison... J'achève mon portrait. Pardessus taillé dans une couverture ; veston retourné et teint ; chaussettes tricotées avec le contenu des oreillers; souliers ressemelîés avec la mallette du gamin. Faux-col en toilo cousu par la bourgeoise. Dans la pipe qui trompe la faim, des feuilles de plantain ou de châtaiguier. Lorsque vous lui parlez dans la rue, vous devez observer la direction du vent. Il est pauvre comme le Job de Ëonnat, mais il a encore chez lui une brosse et un fer à repasser, il est «propre». L'Etat ou seg patrons lui donnent tout juste de quoi payer son ravitaillement, ses verres d'eau et ses cure-dents.. Le « petit bourgeois » n'est pas secouru ; il peut s'en aller tout nu, comme le petit Jésus. Voici quelques chanceux secourus de chez nous. Un chômeur qui n'avait jamais travaillé avant la guerre — il est célèbre, celui-là 1 Un artisan, tenancier d'un café mal fermé par; ordre du Comité — mon cher typo, n'allez pas mettre « mal famé » : ces gens-là sont très honnêtes, bien que je leur en veuille d'obtenir des pantalons à S francs ; sa fille tient un commerce sous son toit. Le propriétaire de deux belles maisons : il en habite une et touche le loy«er de l'autre; il jouit d'une pension des chemins de fer. Un artisan-négociant, etc., £tc.' Mais ce qui est plus curieux, c'est que tout le monde renie le Comité à l'occasion. Je me souviens que, lors du départ des chômeurs, les* messieurs que je vous signale déployaient leur feuille de contributions pour obtenir le timbre qui devait les sauver de l'exode. Les membres des comités locaux auraient pu exercer un con-' trôle efficace, ces jours-là. Ils n'en ont rien faiti et, depuis lors, les feuilles du fisc ont été mises : en lieu sûr. Allons ! Je ne suis pas méchant :• on a raison de vêtir ces gens-là ; certains né- ; gociants sont par trop voleurs ! Et nous ? de-manderont les «petits bourgeois», les pauvres honteux et miraculeusement «propres», en' songeant aux vols nocturnes dont fis sont les. victimes — commis certainement par des gensv qui dorment durant la journée et qui sont peut-*-' être du nombre des secourus.» Police champêtre Comme toutes les autres communes,, Schaarbeek a constitué une ligue le sur- ' veillance dont les membres sont recrutés' parmi tous les coloris, cela afin d'éviter le maraudage qui risquera de prendre ..ne formidable extension au cours de cet été et de l'arrière-saison. Il a été décidé que pour Tannée I9i8-l9i9 le prix du remplacement de l'homme non présent au poste èera porté, à 2 francs. Les colons empôchés d'accomplir leur devoir pour un motif quelconque seront tenus, en outre, de pourvoir leur remplacement. Un comité local chargé de veiller également aux mômes remplacements, sera heureux de recevoir dès ce j-ur: les inscriptions des colons auxquels il serait loisible de s'acquitter d'une surveil-, lance supplémentaire. Ce service leur serait; évidemment rétribué au prix fixé ;>ar les règlements. Une caisse d'épargne Peut-on encore parler d'épargne, en temps de guerre ? Sans doute. On le uoit, r e fût-ce .que pour signaler un acte que vkTib d'accomplir ia Ligue du Coin de Terre de, Koekelberg. Dans ce petit l'aoDourg, on o<t audacieux lorsqu'il s'agit d'innover. Ne vi-ment-nous point introduire récemment l'instruction obligatoire pour tous les colons ? Aujourd'hui, ivoekeiberg cre.e ur.e section; d'é'pargne intitulée «La Prévoyance Agri-; me ». Le but en a été exposé longuement à tous les intéressés et tous y aahérèrer.t ave empressement, sinon avec enthousiasme. un premier versement minimum de un franc a été décrété comme obligatoire depuis le début du mois de mai. Aussi bien cette petite somme peut-elie ê>re exigée par le Comité qui livre gratuitement tant de semences à ses protégés. Ceux-ci ne seront point ruinés par le lait de sacrifier vingt sous ou davantage, qu'un jour ils seront heureux de retrouver. Sous peu, les Uvrets d'épargne seront émis. Les versements k'\ faire ultérieurement seront perçus exclusivement pendant les dix premiers jours tUi moi£.. Pour les ouvriers ^ On se souvient de l'augmentation récente de 25 p. c. qu'accordèrent les pouvoirs publics aux ouvriers travaillant chez des entrepreneurs au service des autorités communales pour l'exécution de certains travaux d'utilité générale.Cette majoration des salaires fut concédée pour parer à la cherté des vivres. Etant donné que depuis v tte libéralité des administrations communales en faveur d'ouvriers indirectement à son ser-vicè, les indemnités de vie .chère Ces employés ont encore suivi une marche ascendante, il est question de mettre les premiers sur un pied d'égalité avec ceux-ci. Le projet est né à Anderlecht et y sera approuvé sous peu par les édiles. Selon toutes [.roba-bilités, le supplément des salaires sera porté au minimum de 35 p .c. A Molenbeek Le Conseil communal de Molenbeek a mo' difié l'article 24 de son règlement sur les marchés publics dans le sens que voici : — Un service de pesage et de mesurage de marchandises et de denrées est adjoint mix marchés. Ce service sera assuré soit par un peseur-mesureur nommé par le Cotiseil communal, soit par les contrôleurs et les receveurs des marchés agréés en cette qualité nouvelle. Le préposé, à ce service sera muni d'un registre à souches dont il détachera un des talons constatant son opération. Ce talon exprimera le poids ou la mesure des objets vérifiés. » Publication de ce nouvel article est faite par les autorités communales afin jue la popula-tion en soit instruite. Les grandes tombolas Une allusion à l'avis défavorable émis par la Commission des Loteries de la Ville de Bruxelles contre les tombolas dont lo lot "principal serait constitué par quelque bien dépassant la valeur de 2,000 francs, allusion ici récemment parue, a fait accroire ii certains que la loterie organisée au bénéfice de l'Œuvre des Quartiers ne fût point autorisée. Or, partout se vendent les tickets de cette tombola. Des affichettes portent en toutes lettres que la permission de mettre en loterie une maison de rentier, sise rue Stevin, 4, au Quartier Nord-Est, est donnée depuis le 18 janvier dernier par le collège des bourgmestre et échevins de Bruxelles. Faut-il acneter des billets? >Ne le faut-il pas? se demandent pourtant des gens perplexes.; Informations prises à la meilleure source, nous répondrons : — Achetez et renouvelez cette action le plus que vous pourrez. Chaque piécette de 50 centimes sacrifiée, vous vaudra une chance de plus de devenir propriétaire — ni plus ni moins ! — et ira grossir en outre la tirelire des pauvres que soutiennent les œuvres du Quartier. Il est si peu question de supprimer les loteries dont le principal attrait vaudra plus de deux mille francs, que l'autorité communale de Bruxelles vient d'adhérer à la résolution d'organiser bientôt une nouvelle «grande tombola» au bénéfice de l'CEuvre nationale de l'Habillement des. Orphelins de la guerre. Ici encore, le gros lot sera constitué par un immeable. Charbons Une bonne nouvelle pour nos lecteurs !. Alors que tous les produits sont en hausse, le Bureau principal do la distribution de charbon pour lo Grand-Bruxelles (Société coopérative des charbonniers bruxellois), vient de réduire, pour la seconde fois, lo prix des charbons qu'il met en vente par l'intermédiaire de ses nombreux dépôts. Les prix suivants auront coure à partir du 21 mai : 8 fr. les 100 liil. do fine, grains lavÔ3 ou tout-venant; 10 fr. lea 100 kil. de brai-settes, têtes de. moineaux lavég ou tout-vo-nnnt.Les conditions générales de vento sont reprises sur f affiche jaune placardée sur lce ; murs do la ville.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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