La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 02 Decembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/639k35nq27/5
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Jeudi 2 Décembre 1919 A ^ JOURNAL QUOTIDIEN. « T,e Numéro î ÎO Centimes. 2m° Année. — N° 381 " LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS. Un mois . .t . . fr. 2.30 Les demandes o m --.ement sont reçues EXCLUSIVEMENT Bux guichets des bureaux de posto. ADMINISTRATION ET RÉDACTION Qlt X&ontaçrne-aux-Her'bes-F'otag-ères, BMXJ7CPJTrTtFlQ BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur Petites annonces . . . . 'î » la liguo, fr. 0.4.0 Réclame avant les annonces , — l 00 PRIX DES ANNONCES Corps du journal ... . — 4.00 Faits divers — 8.00 Nécrologie — 2.00 /Aujourd'hui: SJX pages. LA GUERRE 486* jour de guerre A part les quelques bandes éparses qui errent daus la ni/ontigne a l'ouest deo plaines de Kossovo, les Serbes sont désormais rejetés totalement sur le territoire du Monténégro et de l'Albanie. Ceux qui s'étaient attardés, au sud-est de Mitro-vica, dans le secteur do la localité frontière de Rudnik, ont été ropoussés dans la direction d'Ipek jusque dans le Monténégro ; par des déttachonaents de l'armée von ivo-vess. Plus au sud., la poursuite des Bulgares a abouti à l'occupation de Prizren, ville populeuse située à proximité de la frontière albanaise où les Serbes so retirent par la vallée de la Drini. Tandis qu'une partie des forces bulgare» contrarie de la sorte les mouvements de \'adversaire, une autre paitie entreprend dans le sud-ouest de la Serbie des manmi-vres dont l'objectif est l'occupation du secteur de Kricevo et de la région de Monastir. Déjà la présence do ces troupes est signalée aux portes de Monastir : sans aucun doute elles vont très tôt contraindre à battre en retraite à leur tour, vers la frontière de l'Albanie et de la Grèce, les quelques régiments serbes qui leur ont opposé une vaillante résistance sur le cours supérieur du Vardar et die sts affluents, la W lica et la Crna. D'autre part, leur apparition en force dans le secteur de Monastir constitue une sérieuse menace pour lo flanc des troupes anglo-françaises, qui se sont, avancées dam-la partie du territoire sud-oriental de la Serbie qui figure lo triangle compris entre le Vardar et la Crna. Exposé d'un côté à l'attaque des forces bulgares qui ont atteint) l'es>t de la iigne Priiez .Monastir et de l'autre à la pression des divisions échelonnées entre Krivolak et Valandovo sur la riva septentrionale du V'ardar, le corps expéditionnaire sera peut-être amené, pour éviter une surprise, à se replier vers la frontière grecque. * • + Dans l'Ouest, les combats d'aviateurs et les quelques escarmouches signalées par les dépêches officielles ne constituent que des épisodes sans influence sur l'allure générale -toujours peu intéressante des opérations.Sur l'Isonzo, la bataille est) plus générale et plus acharnée que jamais, depuis la tête do pont de Tolmino jusqu'au littoral. Les Autrichiens, dont les dépôches montrent les Italiens décidés à mener leur offensive à bien, prennent le maximum des précautions capables d'en empêcher le succès, Rome annonce notamment l'arrivée, dans le secteur nord-ouest de Gorz, do renforts autrichiens considérables, dont l'intervention empêchera vraisemblablement) l'action sur l'Isonzo de modifier le caraotère d'action strictement looalisée qu'elle garde depuis six mois. »PiJizr,em est» l'ancienne capital}? de la vieille Serbie. Comme il l'a été prévu ici-même, les Serbes viennent d'être refouLfc dans la plaine de Kossovo, apr. s des batailles sanglantes, réduisant à peu do chose les charniers cta leurs eJfecwfs. Ils se reii-rentJ précipitamment clans la direodvm de Prizren, cheJMieu- du vilayet turc de Kossovo et, dans des temps beaucoup plus reculés, la capitale de la vieille Serbie. La ville est située aux confins du pays, à la frontière fie l'Albanie, non loin de l'embouchure d'un petit affluent du Driii blanc. La grande voie mil.taire venant de Souiaii s'y bifurque, s'onfonçant vers le nord-est en Serbie et vers le sudesti en Macédoine. C'est donc un point stratégique uon dépourvu d'importance. La \ile possède une vieille citadelle, dominant ta..te II région. Il est peu probable, toutefois, que les Serbes pourront y opposer «une résistance prolongée au flot couaontrique dos armées en marche verçj elle et il faut s'attendre» à ce que Prizren ne tarde pas à subir le sort do Nisch, Uskub, ivruso-vac, etc. Le fait sera d'autant plus pénible pour les Serbes que Prizren a joué un grand rôle politique dans leur histoire?, au te u^ s le l'ancien empire serbe. Avant la m mo-t'able bataille do l'AmsoIfeld, c'était la capitale du pays. L'antique cathédrale serbe s'élevant au milieu d'une vingtaine d- mos-quées et l'ancien château royal, restaura il y a un demi-sièle, témoignent encore de le grandeur d3 la ville, on ces jours lointains.Actuellement, Prizren compte un pm plus 3e 40,000 habitants, composés, en majeure partie, d'Albanais mahométans. Les orthodoxes grecs et les catholiques ipmaxis y sont peu nombreux. Un grand bazar forme le centre d'un commerce animé. La ville est d'ailleurs une des localités les pi s industrielles do la Serbie méridionale et du nord de la Macédoine. La rivière Bisiriza la traverse dans toute sa longueur et le? deivx rives sont reliées par do nombreux ponts. Iaî château royal est une cou a fraction de beaucoup de caractère,d'une grande beauté, et il serait difficile de trouver dai s Vaneiehnë Turquie d'Europe sa parei.le comme valeur monumentale. Si lois vestiges de l'armée serbe veule t chercher un réfaj{?s en Albanie, plutôt qu'au Monténégro, ils doivent forcément passer par Prizren. Uskub, déjà occupé par le* Bulgares, leur coupe la retraite du côt' sud. L'élément mahométan, formant la majeure partie do la population de Prizren, h n*cst guère probable que les Serines y rencontrent un accueil bien chaleureux. DAIMS LES BALKANS Londres, 30 novembre : On mande de SaJonique au „Times" : — On annonce que les Bulgares, qui s'avancent sur Monastir, ont été renforcés pai des troupes austro-hongroises venant de Mi trovitea et qui, semble-t-il, ont réussi à sç àSkaeeaeser des trouves françaises qui 011 récemment attaqué la route principale de Prilep. Ils marchent vraisemblablement de Krujovo sur Monastir, refoulant la poignée le Serbes, qui, sans espoir de pouvoir résister efficacement, ont réussi néanmoins à irrêter momentanément la poussée des Bulgares.Bucarest, 30 novembre î M. Michacl Pherekyde a été nommé président de la Chambre des députés et M. iBa-sil Misir président du Sénat. Londres, 30 novembre : Les nouvelles do Salonique et de Monastir sont graves. Après avoir1 attendu l'arrivée le renforts austro-allemands, les Bulgares avancent sur Monastir. Une armée serbe de lOJfrX) hommes a eu à lutter contre deux •livisions bulgares, renforcées de détachements allemands et austro-hongrois. Malgré une résistance acharnée, les Serbes n'ont» pas réussi à se maintenir dans leurs positions. Les consuls russe et français ont quitté Monastir. Tous les blessés qui so trouvaient lans la ville ont été évacués vers Salonique et à la soirée lot ville de Monastir était complètement abandonnée par les Serbes. Pétrograd, 30 novembre : M. Kriwoschein. ancien ministre russe de l'agriculture, a été envoyé en mission extraordinaire dans les Balkans par la Croix-Rouge russe. Milan, 30 novembre i Le „Corriere delle Sera" annonce quo les troupes des Alliés, dans l'impossibilité de faire face à l'offensive ennemie, so replient sur Salonique. Il faut chercher les raisons de cette retraite dans leur faiblesse numérique et dans la difficulté do conserver leurs positions, du moment où elles n'ont pu assurer leur liaison avec les troupes sorbes. On espère que les Alliés réussiront à reprendre une forte offensive. Homo, 30 novembre : Lo „Secolo" signale des bruits d'après lesquels une entrevue serait imminente entre lo roi Pierre do Serbie, le roi Nikita do Monténégro, Essad pacha et quelques chefs des Malissores, à Scutari. On y délibérerait sur les mesures de défense nécessaires contre l'attaque qui les menace. Bucarest, 30 novembre : D'après l'„Indépendance Roumaine", les autorités ont ordonné de barrer au moyen do mines la partie roumaine du Danube, à partir de Trouski-Smil, à la frontière bulgare, jusqu'au kilomètre 310, et, à partir «le Galatz, jusqu'à l'embouchure du Pruth. La navigation étant ainsi menacée, les navires de commerce no peuvent plus passer sans pilote autorisé. Des gardes sont postés à l'entrée de cette zoue- Ces mesures ont été communiquées aux représentants des puissances. Il en est de même pour les autorités des ports. Scutari, 1er décembre : M. > Paschitsch, président du Conseil des ministres, et ses collègues sont arrivés le 28 novembre à Soutari, où lo gouvernement serbe va se fixer. Londres, 30 novembre •. Lo bruit court que lo gouvernement anglais aurait donné ordre à la flotte de guerre concentrée dans la Méditerranée orientale d'occuper les îles grecques. Milan, 30 novembre : On mande d'Athènes au „Corriere délia Sera" : — Il résulte de la réponse grecque à la deuxième note do la Quadruple-Entente que la Grèce cherche à éviter de répondre nettement aux demandes précises des Alliés. Paris, 30 novembre : L'agence Havas apprend d'Athènes, d« personnes bien renseignées, que les d marches- d/3S représentants de l'Entant.} tendront à mettre plus de clarté et plu6 de précision dans la réponse que la Grèce a donnée à 1a note des Alliés. On a^suie encore que les nouvelles de Paris, d après lesquelles' on raconterait en France que le> Anglais vont évacuer Salonique, encouragent le roi Constantin à la résistance. Il serait) houreux de ces ptétendu/js dispositions, qui lui permettent de retarder 1 acceptation des demandes dos Alli-fe. Rome, 30 novembre : Les journaux italien» prétendent» que l'Italie est empêchée, par une raison dip ouiati-que, à prendre part à l'expédition de Salonique. Le traité de 1836 autorisa l'Anglo-terre, la France ec la Russie, garantes do l'indépendance do la Grèce, à y envoyer des troupes. L'Italie n'ayant pas ce droit, se rendrait coupable d'une violation de neutralité. si elle débarquait des troupes en territoire hellène. Zîirich, 30 novembre : On mande do La Haye à la „Neue Zu-rioher Zeitung" que l'opinion publique est inquiète à Londres, car l'on croit généralement) qu'il existe un accord entre la Grèce, la Bulgarie et les puissances oentralcs/ au sujet do l'Albanie. Athènes, 33 novembre î La presse athénienne déclare unanime-mont que les exigences de la Quadhiple-En-tento sont inacosptables et contraires à la liberté et à la souveraineté de la Grèce. Elle demande au gouvernement de repousser catégoriquement ces exigences. Budapest, 30 novembre : On mande de Bucarest au ,,Pesti Hir-lap" : — Lo gouvernement roumain a fait sar-voir à Pétrograd qu'il s'opposerait par la force à la traversée du territoire roumain par les troupes russes. Salonique, 1er décombre : 1/Agence Havas annonce que, par suite do l'évacuation du défilé do Katschanik par les Serbes, la liaison entre les forces françaises est serbes est devenue inutile et impossible. La marche des Français vers Veles serait également sans effet. La retraite des troupes qui 60 trouvent à KriVolac a comrcnencô. ) I^ondres, 1er décembre : L'agence Reuter «apprend d'Athènes : La déclaration faite le 19 novembre par M. Skuludis aux ministres de la Quadruple-Entente constitue, en réalité, la réponse de la Grèce à la dernière démarche coVec-> tiv© des Alliés; La réponse de la .Grèce est basée sur sa neutralité, qui aura un caractère bieuveillaui pour la Quadruple-Entente, aussi longtemps que les droits de souvorai neté du pays no seront pas atteints. Il n'existe aucun motif de croire que la Quadruple-Entente ait l intention de modifier se* exigences primitives. Dan* des milieux diplomatique», on espère une solution favorableBerlin, 1er décembre : D'après une dépôcho adressée do Sofia à la „Vossisohe Zeitung"., un ministre bulgare aurait déclaré ce qui suit : — Je considère la campagne serbe comma virtuellement terminée. Il ose prématuré de parler en détail des nouvelles frontières de la Bulgarie et de l'Autricho-Hongrie. La Bulgarie restera armée jusqu'à C9 que les autres alliés do îa Serbie soient également battus. Le ministre a ajouté no pa* avoir connaissance do l'existence d'un a<-cord formol gréoo-bulgare; mais il» est très possible, a-t-il dit, qu'un pareil accord in- . ter viendra. Londres, 1er décembre : On mande d'Athènes au „Times" : Le gouvernement grec a demandé à la France des éclaircissements sur divers points traités dans la récente note de la Quadruple-Entente. Il attend la réponse du gouvernement français. Milan, 1er décembre « Dans une correspondance envoyée de Rome au „Corriero délia Sera" se trouve le passage suivant : — Une haute personnalité étrangère, qui a passé ces jours derniers par Rome, a déclaré qu'elle était d'avis que les Anglais et les Français feraient œuvre sage en se retirant des Balkans pour se retrancher à Salonique. SUR SViER Rotterdam, 30 novembre* : Sur le Dogger Bank, le contre-torpilleur anglais ,,Fervent" a touché une mine et a coulé. Cinq hommes seulement de l'équipage ont été sauvés. Londres, 1er décembre : Le LIovds mande que le vapeur britan- Q MA «A,I 16 DÉPÊCHES. DIVERSES Paris, 29 novembre : Le général Gallioni, ministre de la guerre français, continue à traquer les embusqués. 11 a envoyé aux généraux en campagne trois nouvelles circulaires, qui auront pour conséquence directe qu'nn grand nombre d'embusqués, qui avaient pu échapper jusqu'à présent à l'application de la loi Dal- biez, seront envoyés 6ur le front. ♦ » * Paris, 30 novembre : La question du rappel sous les drapeaux d'une nouvelle classe de la territoriale et do la classe de 1917 ayant amené d'assez vives discussions, lo Cabinet posera la question de confiance lors do la discussion du projet do loi autorisant l'appel do la classe de 19l7. » * * Londres, 3o novembre : Lord Ivitchesner est rcaitré à Londres. Le Conseil des ministres se réunira jeudi. * # * Berlin, 30 novembre : Le Reichstag a été réouvert aujourd'hui. La commission budgétaire compte que la discussion du projet de loi imposant les bénéfices dfc guerre et celle du projet do loi fixant l'âge auquel sera payée la pension de vieillesse pourra commencer en séance plénièro le 3 décombre prochain. Le chancelier de l'Empire prendra la. parole à cette séance. « «> * Lisbonne, 30 novembre : Le nouveau Cabinet a été constitué sous la pré&ideuce do M. Alfonso Costa, qui (prend le portefeuille des finances. M. Rodrigue» Gaspar a été nommé ministre des eoloniosj M. Norton Maitos, ministre de la guerre ; M-. Victor Coutinho, ministre de la marine, et M. Augusto Soares, ministre des affaires étrangères. * •* * Berlin, 30' novembre : Le Bureau d'informations pour l'Orient annonce que Mj Wellington :.Ku., lo nouveau représentant chinois au Mexique, a déclaré qu'une société de navigation vient d'être créée. Les vapeurs battront pavillon chinois et assureront le service entre la Chine oi. San-Francisco. Un capital de 5 millions do dollars a été souscrit. ♦ * * Pétrograd, 29 novembre : Lo ministre do l'intérieur a avisé les autorités scolaires que la classe de 1918 sera probablement appelée sous les drapeaux en 1916. * * ♦ Pétrograd, 29 novembre : La Douma so réunira probablement lo 12 décembre (nouveau style). La session ne durera que peu de jours. * * i* New^-York, 30 novembre : Le récent éboulement dans le canal do Panama, qui a détaché 10 millions de mètres cubes de terre, aura pour conséquence la fermeture du Canal jusqu'au 1er janvier. Lo déblayement complet demandera dix mois. « « # Luxembourg, 30' novembre : Lo gouvernement a fixé le prix de vent® maximum pour un pain de cinq livres à fr. 1.12 1/2, contre fr. 1.50 payé précédemment. Lo prix do la farine a été fixé à fr. 0.55 le kilo; la farine est vendue à 48 francs les 100 kilos aux communes. * * ♦ Londres, 1er décembre : Dans une réunion de la ,,No conscriptio-a followship" on a lu des lettres des députés Trevelyan, llamsay Macdonald et Thomas Snowden contre le service obligatoire. La réunion a voté une motion de résistance à outrance au servies obligatoire. * * * Vienne, 1er décembre : L'empereur François-Joseph vient de relever do leurs fon«ti«ofl. À leur demande, le ministro de l'intérieur, baron von Heinhold, le ministre du commerce, M. von Schustoi\ et lo ministre des finances, M. von Engel. L'Emipereur a nommé ministre de l'intérieur, lo président de la Cour supérieure îles comptes, prince von Ilohenlohe-Schil-lingsfurst; ministro des finances, le gouver-nour do la Caisse d'épargne postale, chevalier von Letli, et ministre du commerce, M. von Spitzmuler, directeur du Crédit mobilier autrichien. • * * New^-York, 1er décembre : Le „Now-York Times" publie le télégramme suivant du ministre japonais des affaires étrangères, baron Isbii, qui lui a été transmis par le consulat japonais de New-York : „Tokio, 26 novembre. „Lo ,,Now-York Times" m'a interrogé par cîîblograinme au sujet do l'interview quo j'ai aceordée au correspondant du «Petit Parisien". Cette interview a été inexactement reproduite. Voici ce quo j'ai dit : — Si le Japon devait envoyer une armée en Eiirope, il devrait s'agir d'une grande et puissante armée. OrT pareille expédition militaire est inexécutable, par suite des nombreuses et insurmontables difficultés qu'elle offre." ^ • Londres1, 30 novembre : Le maréchal French s'eat rendu hier au Foredgn Office. * * * Amsterdam, 30 novembre : Une dépêche officielle de Londres, relative aux opérations militaires qui se poursuivent en Mésopotamie, dit quo les Turcs ont reçu do nouveaux renforts. Aussi !« général Townsend a-t-il retiré ses troupes plus en arrière après avoir fait évacuer le» blessés et enterrer les morts. * * • Paris, 30 novembre : Le bruit court que le baron Guillaume, ministre de 'Belgique à Paris, prendrait sous peu un congé illimité. Il serait remplacé par M. Henri Carton do VViart, actuellement ministre de la justice. « « * Tokio, 1er décembre : Dans los premiers jours de .1915, on a découvert, à l'île de Formose, une conjuration contre le gouvernement japonais. Un millier de personnes avaient été mises en accusation. Le tribunal vient do condamner 273 insurgés à la peine do mort. * * * Londres, 1er décombre : Dans un éditorial, lo ,,Morning Post" préooniso la constitution d'un parti d'opposition et exprime lo désir quo M. Cârson en devienne le cliof. « * ♦ Pans, 1er décembre : i La Chambre a discuté hier lo projet) de loi concernant l'appel sous les drapeaux de la classe de 1917. Le général Galliéni a déclaré qu'il était conuplètoment d'accord avec le général Joffre pour dire que la demande d'enrôlement do la classe do 1917 n'est qu'une mesure do prudence, qui doit être approuvée. L'appel &ous les drapeaux ne signifie par que cette classo sera immédiatement envoyée au front; mais il est nécessaire do l'instruire longuement et minutieusement pour qu'allo soit prête à toute éventualité. Lo général Galliéni a prié la Chambre de mettre cette classe lo plus vite possible à sa. disposition, de manière qu'au printemps 1916 sa préparation soit achevée et qu'elle puisse participer à l'effort décisif que tenteront los Alliés. Lo général Galliéni a déclaré que toutes les mesures seraient prises pour ménager La 6anté des jeunes gens. Répondant à uuo critique, il a, approuvé unanimement par la Chambre, déolaré qu'il ne connaissait ni parants ni amis, qu'il ne connaissait que son devoir. Lo ministre de la guerre a fait ensuite des déclarations concernant une grande mobilisation* agricole qu'il prépare d'accord avec le ministre do l'agriculture, pour le printemps prochain. Lo général Galliéni a terminé en priant la Chambre de donnor au pays la classe de 1917. La Chambre a adopté le projet de loi à mainS levées. _ Un journaliste qui a visité Gôrz décrit ainsi l'aspect que présento la ville depuis les bombardements successifs auxquels elle a été exposée : —- Les habitants semblent indifférents au désastre : les rues regorgent de monde et chacun vaque à ses affaires comme s il n'existait pas de tranchées à un kilomètre de la ville, comme s'il n'y avait à craindre ni les balles perdues ni les obus. Des victimes tombent tous les jours, mais aucune voiture no précipite son allure. On va beaucoup au cimetière qui est à l'entrée de Gorz et qui, comme tous les cimetiôtes des environs, est plein de tombes de soldate. Les gens dans les ruos n'ont pas l'air pressé lo moins du monde : ils s'y promènent comme de coutumo, y stationnent et causent entre eux. Je vais voir la glace d'un grand café où les garçons s'empressent autour des clients : elle est fendue en trois endroits. Un consommateur y a été tué récemment; or, à la même table, un autre consommateur lit tranquillement son journal. Beaucoup de magasins sont fermés. Ils appartiennent à des sujets italiens ou àd;s commerçants tenus pour suspects. Dans es rues on vend des débris d'obus portant ' l'inscription „Souvenir de Gorz". A proximité d'un petit marché très animé, un obus vient d'éclater : personne ne s en occupe. Presque d'ans toutes les rues des obus sont tombés ot. ont laissé des tratk-s non équivoques do leur passage : volets arrachés, murs troués, enseignes déchiquetées. Certaines rues ont été "à tel point atteintes qu'il a fallu les barrer : on les appelle les rues à shrapnells, mais malgré le danger on voit des gens se glisser à travers les palissades pour couper au court. Un faubourg qui s'étend vers l'Isonzo a dû &ire évacue. Plus près du fleuve, il n'y a plus que des ruines; j'y pousse une pointe jusqu'à la dernière maison en m'a-britant avec précaution. Tout près se trouvent les galeries do Podgora; sur la colline, immédiatement au delà, les Italiens sont campés : je suis en ulein dans la ligue do feu.,. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués aïlemanas Berlin, 1er décembre. — Officiel d'hier : Théâtre de la guerre à l'Ouest. A l'ouest de La Bassée, nos troupes ont fait sauter tout un système de mines, ce qui a causé d'importants dégâts dans la position anglaise. Deux avions, l'un anglais, l'autre français, ont été descendus et leurs occupanis faits prisonniers. Théâtre de la guerre à l'Est. Pas d'événements notables. Dans les Balkans. En différente endroits, il y a eu des combats heureux avec des arrièro-gardes ennemies. Près do Prizren, jes troupes bulgares ont fait prisonniers 13,000 Serbes et capturé de nombreuses pièces d'artillerie de montagne et d'autro matériel do guerre. » ♦ * Vienne, 1er décembre. — Officiel d'hier : Front russe. Rien do nouveau. Front italien. Il apparaît do plus en plus clairement que les Italiens se sont juré do remporter, un de ces jours et coûte que coûte, un succès sur l'Isonzo et, si possible, près do Gorz. Hier, leurs attaques so sont dirigées contre toute notre ligne de défense, depuis Tolmoin jusqu'à \a mer, mais avec une violence particulière contra nos deux têtes de pont et contre partie nord du plateau de Dolxîrdo. Les poussées tentées oontre nos positions sur les montagnes au nord de Tolniein se sont vite écroulées. La tôt© de pont do Tolmein a subi, dans l'aprèâ-rnidi, un bombardement à tir accéléré, suivi da trois vigoureuses attaques contre lo secteur nord, tandis que le secteur sud fut exposé à plusieurs tentativos moins énergiques; toutes ces attaques ont été repoussées et ont coûté de plus grossos pertes à l'ennomi. Plusieurs attaques tentées confire Plava aboutirent au môme insuccès. Devant la tôte do pont de Gôrz les Italiens ont concentré des forces très considérables amenées do tous les autres fronts. Hier, l'ennemi a looalisé son offensive près d'OsIavija ; il y a été repoussé ; toutefois, notre ligno de défense a été remportée quelque pou en arrière sur une partio du front très peu étendue. Pendant la nuit, Gorz a reçu de nouveau une centaine de gros obus, qui sont tombés à l'intérieur de la villo. Dans le secteur du plateau de Dobcrdo, un bombardement préparatoire, entretenu pendant quatre heures, fut suivi d'une série d'attaques particulièrement vigoureuses ot acharnées contre le monte San Michèle et la région do San Marti no. Le régiment d'infanterie honved n° 1 de Budapest a repoussé, sur le monte San Michelo, huit assauts consécutifs de l'ennemi attaquant en rangs serrés; les assaillants ont subi dos partes sanglantes. Lo monte San Martino a été assailli on masses oompactcs à trois reprises; là, c'est le régiment d'infanterie honvod n° 4, originaire de Nagyvarad, qui sut maintenir ses positions après une furieuse mélée. Au sud-ouest du village de San Martino, une attaque ennemie a été également repoussée.Front du Sud-Est. Au sud-ouost do Priboj, nous avons rejeté los Monténégrins dans la direction de Pievljo sur la frontière monténégrine. Au sud-ouest de Mitrovitza, des troupes austro-hongroises ont surpris une arriore-garde serbe et lui ont enlevé 210 prisonniers.Les Bulgares s'approchent du bassin do Prizren. » ♦ • Sofia, 30 novembre. — Officiel sur les opérations du '2S novembre : Da-us la direciion de P/rizrem, nos troupes poursuivent san6 répit les Serbes, qui se retirent en grand désordre vers lo IMont6-uégro. Sur la route Pristina-Prizren, des équipements et du matériel de guerre traînent un peu partout. Des deux ootus de la route, gisent do nombreux cadavres de chevaux et de bœufs, ainsi que des voitures et des camions automobiles endommagés. Dans les environs du village de Suharska, uous avons découvert une importante quantité de munitions et de nombreux canons, dont seuls les affûts et les essieux sont entiers. Plus au sud, nous avons trouvé des débris de matériel d une compagnie de pionniers. TouA cela démontre quo les restes do l'armée serbe ne sont plus que des groupes errants. Dans le courant du 23 novembre, nous avons fait 2,200 prisonniers et nous avons pris 16 canons et 22 voitures de munitions.Sur le front sud, les opérations se sont dévalopf>ées on notre faveur. Le 26 novembre, nos troupes ont occupé la, ville do Ivichovo. Aujourd'hui, elles se sont emparées de la ville de Kruschevo. Les Serbes n'opèrent plus dans celte région que par petits détachements isolés. Celles do nos troupes qui opèrent le long de la Crna supérieure ont franchi cette rivière et so sont emparées des ponts et des routes1 qui conduisent à Bitolia (Monastir). Sur les autres fronts, il n'y a que pou de changement. Dans les communiqués journaliers de notre grand état-major, les opérations de nos troupos ne sont esquissées que là où des modifications se produisent dans la si-tuation. En général, il ne signale rien dos fronts où la situation est restée inchangée. Ceci s'applique surtout au front sud où, par suite de l'inaction des troupes anglo-françaises, notre communiqué n'annonce que peu de chose au sujet des opérations qui y ont eu lieu. Pour préveuir toute fausse interprétation de ce silence, que certains en Europe voudraient pout-ôtre transformer en indice d'insuccès, l'état-major bulgare fait savoir que les opérations des troupes an-glo-fran^aises se sont limitées à celles effectuées dans la vallée do Crna. Non seulement les troupes anglo-françaises n'ont pu avancer d'un seul pas au delà des posi-'Jions «n'aies occupaient au, moment de l'arrivée de nos troupes, mais oiles ont en» L'oro été refoulées do quelques kilomètres en arrière de ces positions. Toutes Les tentatives qu'elles ont l'allés pour avancer au nord-ouest do Crna, 6ont restées sans résultat. Aujourd'hui, il n'y a plus un seul Serbo ni un seul Français sur la rive gauche do la Crna. Les ponts de ceu^ rivière jusqu'à l'endroit où elle so jette dans le Vardar, ont été détruits daus leur retraite par les troupes serbes et françaises. « « * Sofia, 1er décembre. — Officiel 6ur tes opérations du 29 novembre : Vers midi, après un combat de courte durée mais d'une importance décisive, nos troupes ont pris possession de la ville de Prizren. Nous avons fait 16,(XA) à l7,(X>j prisonniers; nous avons pris 5() canons de campagno et obusiers, 2i>,000 fusils, 148 automobiles et une quantité d'autre matériel do guerre. 1x3 nombre des prisonniers augmente sans cesse. l>a route entre Zu-hafska ot Prizren o?t littéralement couverte do cadavres de bêtes de somme, d objets militaires abandonnés, de débris de voitures et de canons, do munitions ot d autres choses semblables. Les prisoniiiers et les habitants racontent que les - f i iers serbes ont abandonné leurs effectifs et se «ont sauvés on toute hâte. Une partio d'entre eux se serait oachée dans los villages des environs après s'être habiilés en civils; eest ce fait qui aurait engagé les soldats à se rendre on masse. Le 2S novembre, le roi Pierre et le ministre russe Troubetzkoï sont pariis à olio-val, seuls, pour une des'ination inconnue. Selon toute vraisemblance, la bataille de Prizren, où nous avons fait prisonniers les derniers restes de l'armée serine, aura été la fin do la campagne contre la Serbie. * * * Constantinoplo, 1er décembre. — Officiel du quartier général : Sur lo front des Dardanelles, rien d'important, les hostilités s'étant réduites, par endroits, à dos engagements entre détache-meuts envovés en reconnaissance, ainsi que, par intermittence, à des combats d'artillerie, feux de mitrailleuses et luttes à l'aida de grenades à main. Cciïïsmmiqués des armées alliées Paris, 30 novembre. — Officiel do 15 heures: Rien à signaler depuis le dopnier corn* muniqué. # . * ♦ Paris. 3'J novembre. — Officiel de 23 heures: Journée de pluie et do brouillard ; dégel en Champagne. En dehors de la canonnade habituelle, on ne signale, sur l'ensemble du front, que des combats à la grenade en Artois, dans la région do Loos. En Alsace, des tirs heureux de notre artillerie ont bouleversé les tranchées ennemies au nord do Miihlbach dans la vallée de la Fecht. * * ♦ Rome, 29 novembre. — Officiel du grand quartier générai ; Dans la vallée de Popena (Rienz), un de nos détachements a attaqué un petit ou*-vrago fortifié ennemi établi à l'ouest du Ponte Marogna, au sud-ouest de Sciiiuder-bach.Hier, dans la région du monte Ntro, nos troupos ont renouvelé leurs attaques contre les versants abrupts du Mrzli et du Vodil. Après un combat acharné et des péripéties diverses, de solides retranchements ennemis sont restés entre nos mains. Un tir précis de notre artiLlerio a détruit trois mitrailleuses ennemies. Sur les hauteurs situées aiï nord-ouest de Gorz, les Autrichiens ont reçu des renforts importants. Ils ont entrepris, |»eudant toute la journée, de violentes contre-attaques ont réussi, sur certains points, à t3utre£ dans nos tranchées ; toutefois, iis en ont été rejotiés après un violent combat corps à corps. Sur le Karsti, nos troupes ont entrepris une vigoureuse offensive lo long du versant nord' dn monte San Michole et contre San Martino ; elles ont conquis quelques tranchées. Au cours de la journée, nous avons fait 702 prisonuiers, parmi lesquels 15 officiers. Nous avons pris trois mitrailleuses et un important matériel de guerre. Dépêches Diverses Pétrograd, 1er décembre î Le ministre de l'intérieur a ordonné d'admettre les coolies chinois et coréens dans les houillères et los usines métallurgiques de toute la Russie. Los prescriptions sur les passeports sont abolies. * * • Paris, 30 novembre : Lo constructeur d'aéroplanes Armand De-perdussin, arrêté il y a ^de longs mois sous la prévention de faux et d'usage de faux, vient d'être renvoyé, par la ohambre deâ mises en accusation, devant la Cour d'assises de la Seine. Mme Deperdussin sera poursuivie pour recel. L'affaire viendra vraisemblablement dans la deuxième quinzaine de janvier. * * « Paris, 1er décombre : La direction de La Compagnie du Nord & publié un avis au public, disant qu'ello nô distribuera iplus de billots directs pour Londres, le service de passagers étant suspendu.M I -! ' Londres, 1er déce^uoe : Le ministère de la guerre a fait savoir aux adm-inist ration s municipales que les besoin^ en benzol et en toluol, nécessaires pour la fabrication des exploisifs, l'obligent à ordonner à toutes los usines à gacs du royaume d-'extraire ces matières du gazt, ce qui diminuera La force d'éclairage et de chauffage de. celui-ci. Le ministère conseille aux administrations municipales de prendre toutes les pr cautions possibles pour jrotéger les us nés à gaz contre dos attaques qtu? la moins bonne qualité du gaz pourrai* amener de 1a part des consommateurs. I.e meilleur moyen eit de ne plus analyser le gak et, en tout cas, de ne pas publier lo résultat des analyses.

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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