La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 25 Octobre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4746q1tt1d/
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Des combats se sqmt engagés aussi plus' au sud, à l'est de Vieille. Les Anglais bombardent Tournai et Valenc&ennes. A l'est de la ligne Solesmes-Le Cateau, les Anglais ont repris l'offensive sur trente kilomètres de front. Après des combats acharnés, ils ont avancé de deux à quatre kilomètres vers la ligne Le Quesnoy-Landrecies. Entre l'Oise et la Serre, de même qu'entre la Serre et l'Aisne, vifs combats locaux. Sur la rive orientale de l'Aisne, la lutte est toujours acharnée, mais localisée dans le secteur de Vouziers, ainsi qu'entre Qlizy et Grandpré. Sur les deux rives de la Meuse, les Américains ont recommencé à attaquer avec d'importants effectifs précédés de tanks. Les Allemands ont dans l'ensemble tenu leurs positions. ! Réponse de M. Wilson "Washington, 23 octobre : Le secrétaire d'Etat fait connaître ce qui suit; Le secrétaii e d'Etat a adressé la communication suivante au chargé d'affaires du gouvernement suisj>e, chargé provisoirement de la défense des- intérêts allemands aux Etats-Unis : 1 Département d'Etat, le 23 octobre 1918. rai l'hcmneur de confirmer réception de votre note du 23 courant qui accompagnait *ine communication du gouvernement allemand datée du 20 courant. Le Président m'a phargé d'y faire la réponse suivante : Le président des Etats-Unis <*u gouvernement allemand l'assurî£fic?l?R!^helle / 'jet expresse qu'il accepte sans réticence les COndltfons àe pftix stipulées dans son message du 8 janvier 1918 au Congrès des Etats-Unis, ainsi que les bases des négociations de paix indiquées dans ses allocutions ultérieures «et particulièrement dans son discours du 27 septembre 1918 ; de même l'assurance que le gouvernement allemand désire entamer la discussion des détails relatifs à l'application de ces conditions ; .qu'en outre, ce désir, et le but poursuivi ne de ceux gui ont jusqu'ici dicté 3a politique allemande et conduit la guerre actuelle pour compte de l'Allemagne, mais bien jde ministres parla.nt au nom de la majorité jïu Reichstag et la grande majorité du peuple allemand ; ayant reçu, enfin, la promesse expresse 'du^WÏMiement allemand actuel que les forces allemandes de terre et de mer observeront _ l.es lois de l'iuig^jyté et «Inspireront dans la conduite de la guerre des principes de la, civilisation, dPic Etats-li'.nis ne croit pas pouvoir se refcser d^abord^r, d'accord avec les gouvernements Auxquels le gouvernement des Etats-Unis est associé, l'exa.men de la cwesUQn.-d.'uiL-.armis. ^-£2: 11 _^tljne toutefois de son devoir de répéter «lue Te se'ul armistice qu'il croirait'iRuvofr /propos-or ne peut être qu'un armistice qui mettrait les Etats-Unis et leurs associés en me-sure d'imposer par la .force tout accorïrSvHT-toel A. " une reprise des hostilités de la part de l'Allemagne. C'est pourquoi le Président a transmis aux gouvernements auxquels le gouvernement des Etats-Unis est associé comme# puissance belligérante, les notes échangées avec les dirigeants allemands actuels. Au cas où ces gouvernements seraient disposés, à traiter la paix aux €^~ sur_ les principes., indiqués, il B"en remet a '-u;: pournmler leurs conseilla» nifltfeires eteeux des Etats-Unis à soumettre aux gouvernements alliés contre l'Allemagne 2©s conditions indispensables à la.conclusion 4*un armis;'<■ -ni . a;.', ir.nineut :,s Intérêts des peuples en cause et assure aux gouvernements alliés le pouvoir illimité de garantir et dMm^o.^ pa^aforce les modalités de la paixacce^fSWjSrTfOTvernement allemand, et ce pour autant qu'ils considèrent »a.r-eS anpfàtice comàftrjosjibla au pol^j^ --*■ q ti vue militaire. Si des négociations de l'espèce ? 1 reTalives"ir un armistice sont proposées, leur je acceptation par l'Allemagne fournira la mêil- a - -leBl'è Hr<TS'ï3us"^oïicIuaîuê des preuves" qu'elle ' afheresanséçMKVMue auz çgntlftmns fonda- Ç i "m_entaîes,|!WHS^Tincipes d,e.,tpute l'action de ti ■ paix. ti L^Présidmt ne croirait pas s'exprimer avec rë ù3P^BHnté suffisante s'il n'indiquait pas ^ auSsi franchement que possible le motif pour $ 't lequel des garanties extraordinSB'8'ctoivent d: être exigées. Quelque significatives et impor- à tantes que semblent être les modifications fi constitutionnelles dont parle le secrétaire ^ ; d'État allemand des affaires étrangères dans rr s sa note du ,10 octobre 1918, il n'en résulte ce- p. ' pendant pas que le principe d'un gouverne- ment responsable devant le peuple allemand ^ a déjà trouvé sa complète application ou que pj s des garanties quelconques existent ou sont ri envisagées qui permettent d'affirmer qiig.Ja réfonne fondamentale partiellement mise en pratique sera durablg, Il ne semble pas non pîûs ïé-pSETprincipal des difficultés actuelles ait été résolu. 11 est possible que la 'question des guerres futures soit dès maintenant subordonnée à la décision du peuple alle- . mand, mais il n'en est pas de même de la cc guerre actuellgr et c'est précisément d'elle tL ^ qu'iî s'a^flfTT est évident que le peuple aile- . mand ne dispose d'aucun moyen de forcer sa les autorités militaires de l'Empire à se sou- pi mettre à sa yolonté, que l'influence dorninantê ffulRÔi dé Prusse sur la politique de l'Empire ^ n'est pas affaiblie, que la décision suprême . ® appartient toujours à ceux qui ont été jus- fi( qn'reries" maîtres de l'Allemagne, se Convaincu" que la pàix du monde entier dé- G£ ' pend aujourd'hui de la sincérité du langage ; et de la loyauté dans les actes, le Président te' estime de son devoir de dire, salis essayer iV ' l'atténuer ce qu'il peut y avoir de dur "dans di les expressions, auo_les_tteuples n'ont pas et % rftj pîiïVcm'nvoir conflanco dans les paroles de rn ceux qui'jusqu'ici ont été les maîtres de la Ui politique allemande, et de rén^wnip. lors- ta qu'il s'agira de conclure la paix et de réf&rer JVj les violences et les injustices sans nombre de m cette guerre, les Etats-Unis jie pourront négocier tmiquemenT^ïï'avëc les' représentants qualifl^yTH^Ripie allemand, auxquels la ré Constitution aura assure le caractère indé- ja niable'de véritables'gouvernants de l'Aile- so magne. . , """ '"■■■J"*" pc Etats-Unis devaient négocier actuelle- 00 ment avec les gouvernants militaires et les au- \oi toemesdô la" monarchie, ou s'il étaifTffi- semmarne! que ^usmt^lls pourraient avoir ^ à négocier avec^W'fSs partenaires à propos ^ d'engagements à prendre par le peuple aile- eu mand au point de vue du droit des gens, ils po devraient demander non pas des négocia- s0 ■ " iMKV ». » -k '■>*- (• o uons^de paix, maislagDitul|ttonr H n'y au- ^ raTnen à gagn^'aliepHra'pHmer ces con- ] ditions fondamentales. hi< Recevez, Monsieur, la nouvelle assurance de les ma considération. - ^ (S.) Robert LANSING. l'A pli sa; La Paix par le Droit M V \J1 g, .Le discours du prince Max de Bade est un de ceux qui marqueront dans l'histoire du < peuple allemand. Le Chancelier établit les 1 deux principes nouveaux sur lesquels doit reposer désormais la politique allemande : dans les rapports avec l'étranger, substitution de la eolidariïé internationale à l'égoïsme d'Etat; à « l'intérieur, parlementarisme, responsabilité < du Chamcelier et de ses collaborateurs vis-à- i .vis du Reichstag. ] Il reconnaît avec sincérité les erreurs du J passé, ctherche les moyens d'y remédier et ré- < eume lus mesures prises dans le court espace £ de tempts qu'il occupe le pouvoir. L'esprit et le ton de son discours — la traduction n'en 1 donne qju'une idée fort imparfaite — sont plus ï significatifs encore que les faits qu'il énu- ( mère; on y sent le réformateur libéral, s'inspi- < xant d'un idéal élevé et décidé à tirer de ses i principes les conséquences qu'ils comportent. { *** j Il pose nettement le dilemme devant lequel se trouvent placés les belligérants : la paix fondée sur le droit ou la continuation de la guerre à outrance et la paix imposée par la force. A raison des pourparlers en cours, il évite de se prononcer sur la tournure des événements. La réponse de l'Allemagne à la note américaine a dû fournir au président Wilson les éclaircissements qu'il demandait. C'est à e lui maintenant d'émettre son avis. I En attendant, le Chancelier examine les con- s 6équences pour l'Allemagne de l'acceptation ï d'une paix fondée sur le droit. c — L'idée fondamentale du programme de f M. Wilson, dit-il, est celle de la Ligue des p Peuples. La réalisation do cette idée suppose t chez tous les belligérants de l'abnégation, g l'abandon d'une partie de leurs prérogatives e au profit <lo la collectivité. La question du t< droit ne s'araête pas à nos frontières ; elle met s en discussion des problèmes relatifs au terri- t toire de J'Empire. » \( C'est peut-*itre la première fois dans l'his- c jtoire du monde qu'une grande puissance, se p plaçant sur le terrain du droit, admet le prin-cipe de la discussion sur des questions qui concernent son territoire. L'Etat souverain S'incline devant la collectivité des Etats et reconnaît qu'il doit placer l'intérêt international au-dessus de son intérêt propre. P De ce fait, la principale cause de conflit se d trouve écartée et l'idée mainte fois défendue P Ici de solidariser les intérêts au lieu de les ^ opposer fait un pas décisif dans la voie de la a réalisation. — Le sens profond de cette guerre, dit le Chancelier, est Ja victoire de l'idée du droit. » 1' Tous tas peuples se rallient aujourd'hui à pi eette idée ; ils admettent un droit international r lupérieui» à celui des divers Etats. La cause ti< est gagnée. Les conceptions qu'ils se font du droit divergent certes sur beaucoup de points. Néanmoins, le président Wilson a tracé un programme qu'ils acceptent tous et qui constitue le premier projet de la charte mondiale. De la loyauté avec laquelle seront appliqués ces principes dépendra la stabilité du régime nouveau, La guerre a causé à tous des préjudices incalculables. Le principe de la solidarité appliqué sans arrière-pensée, sans esprit de vengeance ni de représailles, pourrait atténuer beaucoup de maux et réparer beaucoup de ruines. Elle offrirait au cours des années une compensation aux lourds sacrifices qu'a dù s'imposer l'Europe. Croire cependant qu'il suffit de reconnaître le principe du droit et de la solidarité pour en assurer le règne serait s'abandonner à une dangereuse illusion. Il n'est pas question de créer de toutes pièces une société nouvelle, mais de transformer celle qui existe, de changer une mentalité. Ce ne sera pas l'œuvçe d'une génération et nous devons nous contenter d'avoir vu poindre l'aube du jour nouveau. Le discours du Chancelier OPINIONS DE LA PRESSE OPINIONS DE LA PRESSE Des « Hamburger Nachrichten » : — Le gouvernement estime-t-il que notre sécurité 'et notre avenir soient garantis oai la Ligue des Nations que préconise M. Wilson ? 11 en porte la responsabilité devant le peuple, et nous, de notre côté, nous ne ola-cerons pas d'obstacles sur sa route. Mais il faut répéter a satiété que l'intégrité de la patrie allemande est le but. de guerre de tous les Allemands, également le but du groupe qui est devenu majoritaire et a pris en mains le gouvernement du pays. Cette intégrité doit être sacrée ; nous devons conserver intact l'héritage de nos pères et le transmettre tel à nos enfants. Une paix par le droit doit reconnaître les droits imprescriptibles du peuple allemand et laisser la patrie intacte.» Vienne, 23 octobre : Le ci Neue Wiener Tageblatt » écrit : — Le discours du Chancelier de l'Empire, par son accent de sincérité et la haute idée du pouvoir politique qui s'y trouve exprimée, ne manquera pas de produire une forte impression, tant à l'intérieur de l'Empire allemand que dans le reste du inonde. » Le «Zeit» écrit : ■— S'il est vrai que les démocrates de l'Ouest n'ont d'autre but que d'assurer sux peuples le droit de disposer d'eux-mêmes, l'Allemagne a pleinement rempli les conditions de ses ennemis actuels. » Budapest, 23 octobre : Le (.'Pester Lloyd» estime que le Chancelier a parlé librement et ouvertemeot, 1' comme il a été donné rarement de l'enten- 1 dre sur le banc du gouvernement. La situa- r tion ne parait pas désespérée aux yeux du q Chancelier et il le laisse clairement entan- t dre. » r Du « Pest Hirlap » : t — H n'était pas possible au Chancelier de faire des déclarations définitives au <îu!et de la paix. Le génie de l'humanité est en lutte avec les démons de.la haine et de l'esprit de vengeance, u De l'n Aldotman » : — Le Chancelier a pris soin de faire remarquer à l'Entente que l'Allemagne est encore en mesure de frapper des coups formidables si elle est poussée à bout.» *** ^ Le « Nieuwe Courant », de La iiaye, constate que la réponse du Chancelier est ->n ne f plus conciliante et qu'elle laisse subsister quelque espoir. Il ne croit pas, cependant, r que 1 Entente se décide à accorder un arnus- , tice et estime que l'avènement de la paix : par le droit est entièrement subordonné à la : situation militaire. Tout le monde se ré- £ jouira des déclarations gouvernementales ? au sujet de la guerre sous-marine. Le » Vaderland» se laisse bercer par l'espoir d'un compromis et ne croit pas que M. ? Wiison adoptera envers l'Allemagne i'atti-tucte <m'il vient de prendre envers l'Au- , triche-Hîmgrie. Le journal demande quels {; rf&tils. M. Wilson pourrait opposer à l'ac- r eecwtio? de la proposition concernant l'ar- c jWEtice/ il ne croit pas que la nomination „ a'un^/ommission neutre ait quelque chance ^ d"ajjBatir et se refuse à admettre que l'Amé- E jique se contentea-a des déclarations du „ ^Chancelier au sujet de l'action des sous- ]■ çnaa'ins. Le ii Maasbode s voit dans la réponse aile- f, mande un facteur qui pourrait apporter la i paix, quoique la proposition faite ù l'Au- p triche de faire liarakiri ne laisse guère de r place pour des espérances favorables ti Le u Haagsche Courant » est d'avis que, à v part la concession en matière de sous-ma- g rins, la réponse allemande n'est pas de na- li ture à donner satisfaction à Washington. r c tuic a tienne! ctuifciueuuii a Washington. i VERS LA PAIX | VEKS LA PAIX sièc. i com Paris, 24 octobre : d'éci Du Temps: du ] — A Versailles, la Conférence des Alliés a d'Ar a commencé à discuter les conditions éven- com 3 tuelles de J'armistice pour le cas où M. Wilson de J transmettrait à l'Entente les propositions de se c l'ennemi. Les délibérations dureraient jusqu'à de 1 1 samedi. Les maréchaux Haig et Foch ont pris Holl i- part personnellement à la discussion.» cole. i *** par 3 Londres, 24 octobre : , terre L'Agence Reuter apprend qu'un accord con\ terr( plet est intervenu., entre les gowernefirehts- al-\ char ■ liés au sujet des conditions auxquelles on peuu surt' songera, mi^gé'r"des négociations pour la Plus . comfrasion 'd'un armisfîc~£. Là question de la ciak guerre navale ^SflfWWemment d9 la plus dési: haute importance au point de vue de l'Kn-J n'été 1 tente. La liberté des mers telle que la conçoit! vait r l'Allemagne ne peut être acceptée par aucuiH Un 5 des gouvernements alliés. Les conditions ciséi , préalables à la conclusion d'un armistice doi^ proc vent comprendre aussi bien la puissance iiiï des 3 mer que la puissance sur terre. Les Etats- men i Unis, l'Angleterre, la France et l'Italie doivent men . tant à la domination des mers qu'il n'est pas mes p possible de négliger les questions de droit ma- saur ritime dans la discussion des conditions d'ar- cela 5 mistice. plus' , , •*» moil ; Londres, 23 octobre : surt( , Dans les sphères officielles, on considère la lieu réponse allemande non comme une réponse à 0r ■ la question de M. Wilson, mais comme une - sorte de bavardage destiné à éviter une té- vJ ponse directe. Le gouvernement n'a pas en-core délibéré sur les détails de la note, bien f que le chef du cabinet et ses collègues aient " longuement délibéré aujourd'hui. quei Il a été déclaré aux Central News, en haut r lieu, que la réponse est considérée comme , une tentative pour continuer la conversation , ! 5 engagée, considérant à juste titre qu'il serait • difficile de rompre les pourparlers. La lé- n ~r ; ponse ne concède nullement que l'Allemagne ® soit vaincue dans la guerre; elle est aussi pçu conciliante que la note précédente et il ne faut ser.a" pas douter qu'elle sera déclarée insuffisante . Le Daily Chronicle dit que la note formait migi hier l'objet de toutes les conversations dans 1sau[ ( les couloirs de la Chambre. Les conservateurs |a ' et la plupart des libéraux la considèrent comme une tentative de jeter la discorde entre d au1 l'Amérique et l'Entente. La concession de ne sur plus couler de paquebots transportant des pas-sagers est estimée comme un appât tendu i à M. Wilson. Des députés libéraux et ouvriers émettent l'avis que la note marque un sensible ian' progrès Ôn comparaison de la note précédente. ?llgé *** éven Londres, 23 octobre : entre On mande de Berne à la Gazette de Franc- ÇU1 1 fort que le député libéral Greemond a posé à P°ur la Chambre des Communes une question au ve?n£ gouvernement pour s'informer si les Puis- saiQ€ sances alliées, réunies en conférence, ont ja- n?nt mais discuté et adopté les quatorze points fondamentaux de la profession de foi pacifiste . du président Wilson comme base d'une négo- Qltl01 ciation avec les Allemands. dont M. Bonar Law répondit négativement. néceî M, Leeswith «demanda à M. Bonar Law s'il ne pouvait éclaircir un malentendu en décla- 11 : rant que Jes quatorze points fondamentaux de Kl. Wilson ont été adoptés par le gouverne- ay*r'- ment anglais. ment M. Bonar Law répondit: Car ] — Je suis toujours heureux d'éclaicir des stipu * malentendus, mais cette fois je ne veux pas ^ais en créer de nouveaux. » ioW- M. Trevelyan demanda si le gouvernement anglais avait déclaré au gouvernement amé- ricain qu'il était prêt à faire la paix sur la Prévî base du discours de M. Wilson à la date du Quest 8 janvier. grane M. Bonar Law répliqua que le gouverne- Pond, ment anglais entretient un échange de vues Quest permanent avec le gouvernement américain, reven mais qu'il estime que le moment n'est pas comp opportun pour faire de plus amploe déclara- Peut tions à ce sujet. u formi *** lande Cologne, 23 octobre : së iTC De la Gazette de Cologne: 0r> — Le ton de l'Agence Reuter et de la presse forme Northcliffe ne reflète pas l'opinion du peuple l'EntG anglais. Nous apprenons de bonne source, ad-jj prafTt? mirablement renseignés par lettres privée^flçs in sur l'opinion publique anglaise et qui a outre des rapports avec le Foreign Office, qu!\ Potir le peuple anglais désire la paix au moins -nies c aussi vivement, si pas plus que le peuple si allemand. En Angleterre, aucun citoyen sens§ belge et réfléchi ne songe à consentir des sacrifices . Nou pour donner satisfaction aux exigences de rf lignes vanche exagérées de la France. Le peupfe l°in s anglais veut la paix et saura, le cas échéant, tendai l'imposer à son gouvernement. Du reste, b tions _ fait que le peuple anglais est vraiment co{- la Pai vaincu que l'heure de la paix va sonner ea t0lls 1 confirmé par l'incident suivant: serrer Deux commerçants allemands de Kiel, int^ et les ressés avant la guerre dans d'importantej; des, c firmes anglaises, ont reçu l'ordre par la Suis» de se rendre immédiatement dans ce pajè pour y être, aussitôt la paix conclue, à là dif- W 0 position des firmes textiles anglaises qui leir niarch) passaient des commandes avant la guerr. s'accrc Ces commerçants allemands sont déjà parts à-dire pour la Suisse. Il y a là une indication sir jxxrtéeî l'état d'esprit des grands commerçants ai- million glais, dont l'opinion joue un rôle si importait chemir p.n ArtErlfif.prrp, dans la rrnest.inn dp. la r>ai\-:» deux t Kief, 23 octobre : D'après le Odeskeja Novosti, le ministre de l'Oukraine à Sofia a demandé aux Etats-Unis la représentation de l'Oukraine à la Conférence de la paix. M. Lansing lui a répondu que les Etats-Unis admettaient la représentation de toute la Russie, mais qu'ils ne reconnaissaient pas l'autonomie de certaines contrées de la Russie. Lettre de Hollande 'De noire correspondant particulier^ x ./i i Belgique et Hollande/'- '( La Haye, le 19 octogjfe 1918. j Il est certain que la Belgique et la Hollande forment un tout dont les deux parties se com- w plètent. Wr. Loin de moi pour cela d'en vouloir revenir ' ] à l'état d'avant 1830. Le divorce a été pro- 1 noncé pour incompatibilité d'humeur, et je 1 crains fort qu'un nouveau mariage en règle n'aboutisse une seconde fois à des résultats i identiques. w Il n'en est pas moins vrai que le voisinage < géographique des deux pays n'est pas l'uni- e que fait qui les rapproche. Il est d'abord cer- 1 tains caractères communs dont les racines ( plongent dans les siècles anciens où — malgré < le morcellement du moyen âge — nous ne for- i mions à vrai dire qu'un seul et même peuple : 1 c'est surtout un esprit d'individualisme près- < que exagéré qui nous rend jaloux à outrance < non seulement de notre liberté personnelle, 1 mais aussi de la liberté de tous les groupe- 1 inents, politiques et autres, que nous formons ; ( l'autonomie communale, la lutte pour l'école ] libre et mille autres faits de ce genre en fournissent des preuves à qui mieux mieux. ( Le revers est un esprit d'indiscipline qui n'est 1 pas moins caractéristique d'un côté que de c l'autre de la frontière. Il est ensuite la situa- ( tion qu'occupent les deux pays au point de vue de la culture intellectuelle. Car si la Bel- 1 gique, et par le fait qu'elle est voisine tant de A la France que de l'Allemagne, et par son ca- É ractère bilingue, est indiquée par la force des z choses à former le poijit de réunion des cul- 1 tures germanique et latine, la Hollande, ger- 1 manique de race, mais imbibée, pendant des { siècles, de culture latine, n'en est pas moins, ' comme pays foncièrement maritime, un lieu d'échange de tous les mouvements culturels J du monde. Et — last not least — si les ports 1 d'Amsterdam, de Rotterdam et d'Anvers sont ( comme trois sœurs jumelles pour ce qui est de l'importation et du transit, les deux pays J se complètent singulièrement pour ce qui est £ de l'exportation des produits indigènes. Si la € Hollande exporte surtout des produits agri- ^ coles et des dérivés de ces produits — à côté, * par exemple, des légumes, des pommes de c terre et du bétail, la fécule de pomme de J terre, le sucre et les confitures — les mar-chandises qu'exporte la Belgique consistent 1 surtout en produits industriels. Il est d'autant „ plus regrettable que les relations commer- 0 ciales entre particuliers laissaient par trop à désirer souvent et que la confiance réciproque J n'était pas toujours aussi grande qu'on pou- f vait l'espérer I ^ Une fois la guerre terminée — et le fait pré- t cisément que ce jour dix fois béni semble c proche me fait écrire ces lignes I — la force t des choses cependant rapprochera naturelle- c ment tout ce qui doit collaborer au relèvement économique de l'Europe, et nos hom- i mes d'affaires, d'un côté comme de l'autre, ï sauront se trouver (1). Mais il est, à côté de c cela, les relations politiques. Elles sont bien i plus lê ïart'trrriïbmme, elles, découlent bien s moins de la nature des choses. C'est donc ici r surtout qu'il faudra veiller à ne pas donner lieu à des froissements légitimes. d Or, il est bien certain que la Hollande, de 8 son côté, n'a pas à cœur de donner heu à des ï sujets de froissement ou de mécontentement l' en s'immisçant dans les affaires belges. Elle c ne demande, bien au contraire, qu'à rester ce 8 çftTêîTë" est; et à reprendre au pltfsvite les an- 1( ciennes relations d'amitié qui Ja liaient de-puis lUllglOTp^uia. Belgique. Il lui sera facile P de faire valoir ce -point de vue, parce qu'elle n'est pas partie dans la guerre. s II .«n est tout autrement de la Belgique. s Quelle sera sa situation après la guerre ? Sera- c t-elle plus favorable pour la Hollande ou le b sera-t-elle moins? a Il y a d'abord les chances de guerre économique. Espérons que la sagesse de M. Wilson saura l'éviter. Toujours est-il que si l'Entente ta déchaîne, elle tâchera d'y faire participer la Belgique. Certes, ce serait une calamité ^ d'autant plus grande qu'un seul coup d'oeil d sur la carte de l'Europe nous montre que, coupée de son liinterland l'Allemagne, la Bel^-gieffie serait un membre amputé, un corps lesunT à périr. C'est' encore là une ressemblance avec les Pays-Bas que nous avons né- ?' gligé de mentionner, et sans aucun doute une ~ éventualité pareille rejaillirait sur les relations entre les deux pays. Il n'y a qu'un seul modus n ïui leur convienne à tous deux et qui puisse, n pour l'un comme pour l'autre, hâter leur relè-cernent économique : c'est une compréhension ^ saine de leur situation nouvelle sur le continent de l'Europe et une reprise rapide et énergique des anciennes relations qui les reliaient k l'Allemagne. C'est là sans contredit une condition pour que leurs relations réciproques, iont pour tous deux le rétablissement est une m lécessité de premier ordre, soient aussi vives ei iu'heureuses. ' d Il y a ensuite la question de la neutralité oi Delge, problème ardu 'et quf touche de près iu*^intérêts de la Néerlande. Et non seule-nent à ses intérêts, mais aussi à ses droits. :ar la neutralité belge n'a pas été seulement V1 iti'pulée dans le fameux traité des garanties, nais en outre Ta Belgique s'est formellement n< )bligée envers lès Pays-Bas, dans le traité de 839, de garder une neutralité perpétuelle. La hollande, certes, n'aurait aucun sujet de s'en jrévaloir, si elle n'avait pas d'intérêt à la [uestion. Son intérêt cependant y est aussi rrand que manifeste. Le cadre de cette corres->ondance ne me permet pas d'approfondir la [uestion; j'espère avoir bientôt l'occasion d'y evenir. Mais, quoi qu'il en soit, un enfant omprend qu'une Belgique qui s'affilie et qui m >eut s'affilier â mfT groupé de belligérants orme une menace constante pour la Hol- .. ande, dans la situation géographique où elle L ë trouve. !jr Or, cette situation géographique elle-même Drme le_troisième point ojX-dÊS .exigences de , Entenfe'au profit d'une Belgique qui lui se- ?a ïrrffêvouée pourraient entrer en conflit avec fr® îs intérêts des Pays-Bas. Nous n'avons qu'à F1' iter les noms do l'Escaut et du Limhourg J1C our faire voir combien les appréhensions de , les compatriotes auraient lieu d'être grandes, i véritablement un certain impérialisme elge parvenait à se faire jour. 1 Nous avons touché, dans ces quelques i gnes, à de grands problèmes. Nous irions l'C >in si nous voulions épuiser le sujet. En at- ] sndant de revenir sur les différentes ques- du ons esquissées ci-haut, émettons l'espoir que po: l paix prochaine — et elle l'est, puisque nous sis ius nous la voulons telle — ne fera que res- un :rrer les liens anciens qui, malgré les petits Me , les grands différends surgis durant les siè- soi es, ont toujours relié nos deux pays. i de So {1) On sait que, de 1897 à 1907, la valeur des j»ei archandises importées de Hollande en Belgique me accroît de 159 à 299 millions de francs, c'est- ter dire de 88 p. c.; celle des marchandises im- Br; >rtées de Belgique en Hollande de 18i à 303 em ilMons de francs, soit de ôl p. c. L'emploi du oni emin de f«r pour la communication entre les / oix pays s'accroît, de 1898 à 1908, de 56 p. c. dai COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales i- * L- Berlin, 24 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Les combats partiels continuent dans la val lée de la Lys. Au sud-ouest de Deynze, I« 52° division de réserve, commandée par le gé .néral-lieutenant WaldorI et qui a donné jour nellement des preuves de sa vaillance depui: le 14 octobre, a repoussé de nouvelles attaque: sur la voie ferrée Deynze-Waereghem. De par et d'autre de Viclite, nous nous sommes légè rement détachés de l'ennemi l'avant-dernièr-nuit et nous avons repoussé hiei^xWrS^Sfftî^i^i ejttlans la région de Kattestrat. Des civils belge: - Wmt pris part, à ces combats tiiï côfcé ennemi PTWffïfatî*' IfVà^erïcîènnes oht' été' bombàfd'ée; r par les Anglais. Près de Tournai, dans la val - lée de l'Escaut, combats d'avant-postes fruc e tueux pour nous. e De part et d'autre de Solesmes et du Cateau s mettant en ligne des divisions fraîches, le; Anglais ont repris sur un front d'une trentaim e de kilomètres leurs attaques auxquelles - étaient assignés de vastes objectifs. Près di •- bas-fond de Harpies, leur premier assaut î s éclioué à l'aube. Les attaques successives qu'i é a exécutées durant la journée ont conduit l'en •. nemi des deux côtés de Romeries jusque dan: ; la région de Saint-Martin et de Saleches, tan dis que d'autres de ses détachements avan e çaient sur Beaudignies. Au centre du front d< i, bataille, nous avons arrêté sur la ligne PoLx ,! Bousies l'ennemi qui attaquait de part e . d'autre de la route romaine du Cateau i 3 Bavay. 1 Au sud de Bousies, des troupes cyclistes qui se sont particulièrement distinguées dan: j les dernières batailles, ont empêché l'ennem e de progresser encore. Au sud-est du Cateau _ de multiples assauts ennemis ont complète e ment échoué. Les régiments du Schleswig Holstein, du Mecklembourg, de la Hanse et di , Wurtemberg, qui se battent entre Pommereui et Catillon, ont tenu leurs positions contre le! s attaques d'un ennemi formidablement supé rieur en nombre. Le régiment de fusilier; I. n° 122, commandé par son chef, le colonel voi s Alberti, a accompli des exploits remarquable! au cours de ces combats. ^ Au sud de Catillon, les attaejues dirigées pai s l'ennemi contre le canal de la Sambre i s l'Oise se sont brisées sous notre feu devant 1< ( cours d'eau. j Entre l'Oise et la Serre, combats d'artilleri< „ intermittents; des attaques ennemies leur on \ succédé sur la rive septentrionale de la Serre elles ont été repoussées par notre feu et no; contre-attaques. Les attaques partielles diri gées par l'ennemi contre le secteur de Sou l chez, au nord de Pierrepont, ont échoué. L< l village de Montcornet, où la population es ' très dense et qui est bondé de réfugiés, es [ pris sous une violente canonnade française j [ A l'est de l'Aisne, l'ennemi s'est borné liiej à exécuter de très fortes attaques partielle: appuyées par une violente canonnade. Des Ba \ varois et des Wurtembergeois, ainsi que de: 3 pionniers du Wurtemberg, ont tenu la hau teur au nord-est de Vouziers contre quatre as • sauts successifs. A l'est de Vouziers, des par • ties de la lro division d'infanterie de la garde î commandées par le major comte von Eulen • burg, se sont particulièrement distinguées ai • -cours des derniers combats. Entre Olizy et Grandpré, des régiments d< - l'Alsace-Lorraine, de la Thuringe et de la , Hesse ont repoussé des attaques ennemies i C'est le régiment d'infanterie n° 17 qui a sup i porté la charge principale du combat et qu i s'est encore admirablement battu sous le com i mandement de son chef le major Stebbe. : Sur les deux rives de la Meuse, les attaques des Américains ont de nouveau pris un plus . grand développement. Débouchant des bois de j Bantheville et au nord de C.unel, d'impor-[ tantes forces américaines, appuyées par des » chars d'assaut, se sont lancées contre nos li , gnes ; elles ont été repoussées et ont subi de ! lourdes pertes sous notre feu concentrique. A l'est de la Meuse, de violents combats livrés , pour la possession des hauteurs boisées si-i tuées de part et d'autre de la route de Con-senvoye à Lonainvillers continuaient hiei soir. Dans de durs combats et de fructueuses contre-attaques, des bataillons du Brande-, bourg et de la Saxe ont repoussé de multiples assauts américains. Théâtre de la guerre au Sud-Est. Livrant de violents combats dans la mom tagne, nos arrière-gardes ont assuré l'occupa tion de nos nouvelles positions des deux côtes de Poracin. *** Berlin, 24 octobre. — Officiel : Pendant le mois de septembre, les Puissances Centrales ont détruit 444,000 toance bruit de tonnage marchand utilisable ^our leurs ennemis. En outre, d'après les derniers rapports, 36,000 tonnes brut de tonnage fortement endommagées par nos opérations militaires ont dû être remorquées dans des porte ennemis. .Vienne, 24 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre en Italie. La canonnade ennemie est devenue extrêmement violente hier dans le secteur compris entre la Brenta et la Piave et le Montello. Dans d'autres secteurs, les batteries ennemies ont aussi développé une plus grande activité. Théâtre de la guerre dans les Balkans. L'ennemi ayant exercé une pression plus violente dans la région de -Zajecar, nous avons replié notre front près de Jagodina, où nous avons repoussé de fortes attaques serbes. Communiqués des armées alliées Paris, 23 octobre. — Officiel de 3 heures : Sur le front de l'Oise, l'activité des deux artilleries s'est maintenue vive au cours de la nuit. Le butin capturé par les troupes de la Ire armée dans les combats des 17 et 18 octobre comprend 81 canons, une centaine de mortiers de tranchée, de nombreux canons de 38, plus de 700 mitrailleuses, des dépôts de munitions et un matériel de guerre de toute sorte. Sur le front de la Serre, l'ennemi continue à se montrer vigilant et s'oppose par ses feux de mitrailleuses aux tentatives de franchissement de la Serre et de la Souche. Plus à l'est, ïios troupes ont réalisé des progrès entre Nizy-le-Comte et Le Thour et fait des prisonniers. Nuit calme sur le reste du front. **•* Paris, 23 octobre. — Officiel de 11 heures : Grande activité de l'artillerie sur le front de l'Oise. Entre l'Oise et la Serre, nous avons gagné du terrain au nord du Catillon-du-Temple et porté nos lignes jusqu'aux lisières de Chevre-sis-les-Dames. Plus à l'est, nous avons enlevé un bois énergiquement défendu au nord-est de Mesbrecourt-Richecourt. Cent cinquante prisonniers sont restés entre nos mains. Des combats acharnés ont eu lieu au cours de la journée sur le front de la Serre et de ia Souche. Nos unités, brisant la résistance de l'ennemi, ont réussi à déboucher entre Froid-[nont-Cohartille et Pierrepont et à se maintenir sur la rive est à la liauteur de la ferme Brazicourt, malgré une forte contre-attaque mnemie. Au sud-est de Nizy-le-Comte, elles mt accentué leurs progrès. A l'est de l'Aisne, la lutte se maintient vive ians la région d© Vouziers, L'ennemi a atta- J qué le village de Terron et nos positions à l'est de Vandy. Il a été repoussé avec des pertes sérieuses. Entre Olizy et Grandpré, nous nous sommes emparés du moulin & Beaurepaire en faisant des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. *** Londres, 23 octobre. — Officiel : Aujourd'hui à l'aube, nos troupes ont pris l'offensive sur le front Le CateemJSolesmes ; on signale qu'elles ont* 'fai f "dès progrès. Plus au nord, entre Valenciennes et Tournai, nous avons pris Bruay. et atteint la rive /occidentale de rEsSàiit"pres dé Leharies et Estain. L'ennemi a fortement résisté dans ce secteur. Un combat acharné s'est livré, au j^ours duquel nous avons exercé une éner-rgique pression sur l'ennemi; nous lui avons r infligé de lourdes pertes et l'avons repoussé vers ses positions. Un certain nombre de pri-i sonniers sont restés entre nos mains. Rome, 23 octobre. — Officiel : Duel d'artillerie intermittent sur le Iront de montagne et le long de la Piave. Au nord du col del Rosso, un de nos détachements d'infanterie a pénétré par surprise dans un poste avancé ennemi, détruit les ouvrages de défense et fait prisonniers 1 officier et 10 soldats. Dans la vallée de r\ssa, nous avons dispersé des patrouilles autrichiennes.Nos aviateurs ont énergiqnement bombardé des traine et des objectifs d'ordre militaire à l'arrière du front ennemi sur 1» haut plateau d'Asiago. Un de nos appareils a jeté 800 kilos de bombes sur l'arsenal de Pola. Deux avions et un ballon captif ennemis ont été descendus en combats aériens ; un troisième est tombé en flammes sous le feu de nos canons spéciaux. DEPECHES DIVERSES rs ' n Rotterdam, 23 octobre : îs On mande du Havre au Nieuwe Rotter- damsche Courant : ir — M. Destrée, ministre de Belgique en Rus-à sie, a quitté Tokio, où il s'était rendu par le suite des troubles révolutionnaires en Russie, et arrivera sous peu au Havre. La plupart des ie ministres belges se trouvent dans les terri-it toires réoccupés; ils retourneront plus tard e, au Havre. On ne sait pas encore si et quand >s le gouvernement belge quittera le Havre. e Berlin, 23 octobre : st La Gazelle de l'Allemagne du Nord publie st le procès-verbal dressé le 11 courant par la e Commission neutre au sujet de l'évacuation de la population de la zone d'opérations en ;s Belgique. La conclusion du procès-verbal est la suivante : ;s — Les ministres reconnaissent que les me-j- sures prises par les administrations alle-s_ mandes dans les villes menacées de bombar-r. dement ont toujours été inspirées par le souci de la situation de la population, dont elles se i- sont efforcées d'atténuer le triste sort autan» u que faire se pouvait. » »** le Berlin, 23 octobre : a Les journaux annoncent que le parti con- '• servateur du Reichstag a déposé une mo- ?: tion demandant que la solde des soldats et des 11 sous-officiers soit au moins doublée depuis le 1_ lor octobre 1918 et que les appointements des officiers soient relevés le plus vite possible, ~ La motion propose en outre de nourrir de la ls même façon les officiers et les hommes. r! ;s Strasbourg, 23 octobre : i- La <( Post» de Strasbourg annonce que le ,e gouvernement a décidé de convoquer les A. deux Chambres du Landtag d'Alsace-l'x)r- is raine. Les séances auront lieu aussitôt que i- les bâtiments du Landtag, où 6ont installées i- des ambulances, auront été évacués. :r * !S * Francfort-sur-Ie-Mein, 23 octobre : s M. Ivôster, correspondant de guerre au front à l'Ouest, écrit à la Gazette de Francfort : — Avec une énergie croissante, les autorités militaires allemandes s'efforcent d'atténuer la m onisère des réfugiés belges et français, dont le M nombre-;âtteint en ce momërit un. million. / ^ -EttSS ont homme "des commissions 'spéciales,' * J,ih! qui aident les habitants à transporter leurs objets de valeur. Des trains sont tenus à la disposition des malades et de ceux qui ne peuvent se mouvoir. L'exode des habitants de Valenciennes et de Cambrai s'est fait d'accord s et avec la collaboration des maires, qui ont r confirmé par écrit au commandement supé-_ rieur de l'armée allemande que tout a été fait . par lui pour atténuer les souffrances indici-. bles des réfugiés. D'accord avec le Comité na-s tional, des stations de ravitaillement ont été établies de 8 à 10 kilomètres de distance; les réfugiés y trouvent jour et nuit* des mets chauds. Malgré tout, la misère est effrayante. On manque de vaisselle et de matelas. Des milliers de femmes et d'enfants doivent camper à ciel ouvert sous la pluie et le froid. " Leurs feux de bivouac, qui s'étendent à l'en-3 tour des villages bondés ou sur des kilomètres ; de distance le long des routes, sont le but, la 5 nuit, d'attaques aériennes. *-'** Budapest, 23 octobre : ? A la Chambre des députés, M. Weckerlé a | pris la parole et a déclaré, dans un long discours, que la situation devient de plus en plus difficile et qu'il est indispensable de concentrer toutes les forces nationales. Dans la situation actuelle, il estime qu'il est opportun de donner sa démission et propose à Sa Majesté de constituer un gouvernement comprenant la représentation de toutes Jes forces du pays. * * * Milan, 24 octobre : D'après les journaux, M. Orlando a dit à i une délégation du parti socialiste que la Chambre ne pouvait encore être convoquée, la situation internationale se modifiant sans cesse. *** Berne, 23 octobre : M. Milioutine, membre du Soviet supérieur de l'économie nationale, est arrivé ici porteur de pleins pouvoirs pour engager des négociations en vue de la conclusion d'un traité de commerce entre la Suisse et la Russie. Le commissariat russe pour le commerce extérieur est prêt à exporter en Suisse de grandes quantités de marchandises, surtout du lin, du cuir et des fourrures. Da»s le cas où l'Allemagne autoriserait le transit, il est possible que la Suisse reçoive des quantités considérables de marchandises de la Russie. *** Rotterdam, 23 octobre : Du Nieuwe Uotterdamsche Courant.-— Sir Arthur Stanley a exposé aux délégués des charbonnages anglais que la situation était extrêmement grave. Si l'on ne réussissait pas à augmenter immédiatement l'extraction, des centaines de milliers d'ouvriers industriels seront forcés au chômage. Les soldats mineurs devraient être renvoyés aux fosses, mais ce résultat ne semble guère pouvoir être obtenu. D'autre part, sir Guy Caltbrop a déclaré que la auestion du charbon ne pourrait {•tre résolue cet hiver si la paix n'était pas J conclue. » i tremSredl Si» Octobre 1S918 V* Kcr V- V JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : SO Centimes 5- Année. — Bf° 1415

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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