Jeudi 27 Septerr.lbi'a Î9I7 JOURNAL QUOTIDIEN ae. Le IViîrnêfo : iO Centimes ______ —^ » — ■ ! Année. — N* 1031 I Il «mil IIIM>llliaaaHM3WMMBP«BM»aBMBaaBWWBÉ| PRIX oes ABONNEMENTS H mois (octob., novomb., décemb.), Ir. 11.40 ; 2 mois <oct.; aov.), ir. 7.60; 1 mois (ocL), ir. 380. Les temandea -l'abonnement tojit reçue» ixclusi-9ctnem par les bureaux et les facteurs des postes. — Les réclamations concernant tes abonnements doivent #tre adiestéc* exclusivement aux bureaux de poste, AO!31»:STRA1ION ET RÉDACTION ; 31 e fi!cntagne-aux-Hor43es-Poîa{iôroae Bruxellois LA BELGIQUE P3IX DES ANNONCES A PARTIR DU I" OCTOBRE Petites annonces, la ligne, fr. 0.75. — Réclames avant les annonces, la ligne, fr. 1.75. — Corps dts journal, la lis ne, (r. 7.50.— Faits divers, la ligne, fr. 6.00. — Nécrologie, la ligne, Ir. 3.50. — Coin des Eleveurs, la ligne, Ir. l.bO. Bureaux de S à 17 heure3. ilraction et Administration : g £ '/f heïu J03. mORESSÈE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,151° jour de guerre En Flandre, ie duel d1' artillerie a diminué de violence et l'infanterie est restée inac-tive- Sur l'Aisne et en Champagne, on bi-gnalo d'assca nombreux engagements entre patrouille». Sur la rive droite do la» Meuse, la bataille d'artillerie a continué et a été «uivie de vifs combats d'infanterie, de la plupart desquels les Allemands ont pris l'initiative. A l'est de Riga, las Eusses cherclie.it à avancer leurs lignes des deux oûtés de la toi. te. de Pskof : toutefois, auCuno opération importante- ne s'est déroulée ni dans oetio légion, ni sur le reste du front à l'Est. La guerre scus^marine ♦ Paris, 26 septembre : On mande do Washington au , journal ' : — L'Amirauté est convaincue que les aous-inarins allemands sont à. la veille de prendre l'offensive contra les 'jEtalsuUnis. Les autorisa navales ont l'impression qu'une essadriiie de sous-marins allemand sa dirige déjà vers les côtes américaines. La £ius grande vigilance a été recommandée aux commandant* des navires de patrouille. # * * .Christiania, 25 septembre : On mande do Londres que les armateurs nng ais craignent de plus en plus que des difficultés imprévues ne viannent rendre ini. possible la construction des nouveaux navires qui doivent remplacer ceux coulés par les sous-marins. ^ * * La Haye, 25 septembre : Le Trust tr anso c éaniq ; : e néerlandais fa ôt connaît^ que le gouvernement anglais s'est «i1 clara disposé à fournir l(i0,0'00 tonnés de houille à la- Hollande, m âme avant la solution de la question de son approvisionnement en charbon, à la condition qu'elle bu charge eLe-même du transporc. * * * Christiania, 25 septembre : On mandé de Bergen à l'„Aft3npost'' : — Un canot ayant à bord douze hpmmeâ de 1?équipage du navire anglais „ Chamberlain" a débarqué samedi ôoir au nord d'Aalosuiid. Le ,, Chamberlain" a été coulé mardi près des îles. Shetland. L'esplosibn a tué trois matelots; treize ont embarqué dans le canot dont il s'agit, mais l'un d'eux est mort en route et les autres ont beaucoup souffert. » ♦ * Christiania, 25 septembre : Le ministère des affaires étrangères a été avisé de la perte du vapeur ,,Natti", cOulé ie 22 septembre. Do sou équipage, trois hommes ont <'té tués et seize ont été dobar-qu s à liull. D'auti'e part,- un t'iégramme du vice-oon_ flul à Gibraltar annonce que là vapeur ,, Johann Knutdsen' a été coulé. ( * * Copenhague, 25 septembre : 'Le ministère des affaires étrangères annonce que le vapeur angliis ,,lladraa»', transportant du charbon dJ Angleterre ea France, a été coulé. Un matelot danois a trié ot fliPTiv blessés. misf .A-iximiFiiGium Washington, 26 septembre : M. Wil.son a sign;> la loi sur les crédits de guerre, surnommée },BiJLL des 11 milliards".* + * New-York, 25 septembre : On . mande de Washington au ,,Ne\v-York American" : — On dit souvent dans les milieux officiels américains que le Japon ne considère pins l'Allemagne comme son véritable ennemi et qu'il s ara heureux d'arriver à l'expiration de son traité d'alliance avec l'Angleterre. Cette opinion est traduite dans un article du députe japonais Toneda, récemment publié'. L'écrivain atars l'attention de ses concitoyens sur 7e fait que le Japon n© se bat pas contre la pays que visait le traité angio-^japonais. D'autre part, les int r ts du Japon et do la- Grande-Bretagne menacent «o se heurter. Dans -cet ordre d'idées, si l'on se rappelle la chaleureuse réception faite en 190S à l'escadre américaine en Australie, on ne peut se défencHre de songer que les Anglais considèrent les Etat3-Un'-s comme devant être leurs futurs alliés contre le Japon. * _ , * * Londres, 2o septembre : Les „Central News"' annoncent la prochaine constitution au Canada, d'une société d'assurances maritimes du genre de Lloyds qui aura des agents et assurera des navires dans ie monde entier. * Paris* 25 septembre : On maille do Buenos-Ayres au,, Journal" que le Jointe von Luxburg prendra passage à bord du vapeur espagnol „Reina Yictoria-JSugania". Les événements de Russie Pétrograd, 25 septembre : La Conférence démocratique qui devait bq xéuuir le 26 a été remise au 27 pour per. mettre à tous ceux qui le désirent d'y a-s-ss:er.* * * Paris, 25 sepjôeanbre : On mande de Pétrograd au ,, Petit Pari, sien" : ■ i — La majorité da Congrès djémocrakiqiiô se prononcera contre le cabinet Kereaski. • * Paris, 25 septembre : On mande do Pétrograd au „Matàn'' t — La découverte d'un accord secret entre le général Kornilof et M. KÔrensfci a provoqué de l'irritation parmi les maxima-listes; on doit s'attendre aux pires événements cr. l'on croit que M. Kerenski tom-bera du pouvoir la semaine prochaine. Son successeur certain est M.. Tcherncf, qui n'a pas osé jusqu'à présent venir à Pétrograd; il achève au grand quartier général d'établir la liste des nouveaux ministres et il imposera au besoin son gouvernement à la nation par la force des armea. ♦ * ♦ Stockholm, 26 septembre : L'„Utro Hossiji" annonce que, penchant la rébellion du général Kornilof, des ouvriers de la poudrière de Schlusselburg ont mis do leur propre initiative, à la disposi-ïon du Conseil dSc-ti ou\iiea^l et| soldat», 40 pouds de puissants explosifs qur'ils ont amenas dans les locaux de l'Institut Srnolna. TjG comiti exécutif du Conseil des ouvriers et soldats a décrété que ies etxpiosifs ts& raient inm^diatement ram^iés à la pouu j dri^re. Au retour, sur les 248 caisses d'ex-plosifs, 130 ont disparu. Cottâ affaire pro-voquo une griindo inquiétude à Pétrogi-ad'. M. Kerenski a annonce au Conseil de-s ministres qu'il avait ordonné des rechei*ches miuutieuse3 pour retrouver les explosifs. if- * Pétri )grad, 25 septembre : Le ,,Djon" annonce qu'au cours do la dernière séance du Conseil permanent de l'armée,de graves divergences «e vues ont éclaté. Les généraux Alexéief, Eousski et Dragomirof ont désapprouvé les méthodes pri.ïposises p^r le ministre de la guerre pour rétablir la force de résistance de l'armée. L'élément militaire a ensuite engagé 10 gé. nvral Aloxéief à donner sa démission, ce qui a entraîné celle des généraux Rousski et Dragomirof. Il est peu probable toutefois que M- Kerenski accepte ces démissions.Le général Kaledine, hetman des cosa-oues du Don, arrivera, dit-on, le 27 septembre au grand quartier général pour rein-d«'e compte de son attitude au Conseil de guerre. * Ji: * Pétrograd, 25 septembre : La ,,Russkija Volja" annonce que le l>a. tailion féminin de la Mort- a eu une fin peu glorieuse. Une bataille générale et san-glante a «'daté entre toutes ces femmes, qui ont à moitié assommé Mme Oskatjava, qui les commandait. 11 a fallu réquisitionner tout, un régiment pour rétablir l'ordre. Le loataillon féminin de la mort a été ensuite licencié. Deux cent cinquante femmes ont étfS enrôlées dans certains régiments et les I autres renvoyées dans leurs foyers. f ♦ * Paris, 26 septembre : • On mande de Pétrograd au ,,Pciî6 Journal'' : — La per ie du front de Dwinsk a déridé le Conseil des ouvriers et soldats à envoyer un nouvel ultimatum au gouverne, tuent. Le Conseil cherche visiblement à amener le peuple et l'armée a vet^r -contre la continuation de la guerre. | -t * i * * Pétrograd, 25 septembre : — Les souscriptions à l'Emiirunt de la Li-liert;'î sé chiffraient le 2-i septembre par 3,900 millions d!e roubles. * • * * Stockholm, 25 septembre : D'après le „Kietch", l'évacuation de Pétrograd e&t en plein développement. De; -communications oifieielles disent que l'esiodic de la population, commencé aussitôt après la chute de Riga, n'a pas pris de grandes proportions. Aussi les autorités se prépa-renk elies à proi'itec du moment favorable pour "• partir. Le ministère de l'agriculturc •serait transféré sur la côte da la met d'Azof et au Ca-ucase. Les fonctionnaires chargés de préparer le transfert du ministère da l'intérieur sont partis pour Moscou. Vladicaucase, le t°rritoir0 du Volga et le sud. Les préparatifs d'évacuation ont épuis' tous les stocks de matériaux d'emballage de la capitale. D'après eles nouvelles arri vées de Sibérie, les premiers réfugiés d'e Pélrograd sont déjà arrivés à Omsk, è Tomsk, à Barnaul et dans plusieurs ville.; de la Sibérie méridionale. * * * Amsterdam, 25 septembre : Le ,,Nieuwe Koticrdamschu Courant" ap prend de Londres que M, Maxime Gorki { Quitté la rédaction de la ,,Novoia Chisn" « P tiograd, 26 septembre : Quoique par décret du 2L juillet le gou vernement provisoire ait dissous la Diètjf de Finlande, son président l'a néanmoins convoquée pour le 28 septembre, esiman que plusieurs projets importants " relatifs aux questions financières et ouvrières doivent être discutées. * * * Londres, 25 septembre : On mande de Pétrograd aux ,,Centra News" en date du 20 : — Maigre l'ordre du ministre de la ma. ri ne, le?, monarchistes arrêtés continuent ù ï'ester incarcérés dans la forteresse de Svea-l'Org. Le Comité révolutionnaire d'Helsing. fors a fait relâcher les meurtriers des of'i ciers du „Pétropavlosk". Le gouvememenl a envoyé des troupes à Sveaborg et à Ilel-singfors pour obtenir la remise des personnes coupables de l'assassinat des oft'i-ciers.+ # » Pari3, 25 septembre : On mandle da Pétrograd) à. l'Agence Ilavas que le comité exécutif du Conseil aies ouvriers et soldats de Moscou a donné sa dé. mission1. * # Berne, 26 septembre : Du collaborateur rus^e du ,,Bund"' : — D'après l',,Utro Eossiji", 4(9,000 criminels rôdent à Odessa; les autorités oui pris des mesures pour les mettre hors d'étal de nuire. DÉPÊCHES DIVERSES Berlin, 26 septembre : Lcs journaux de propa.ga.nda belgo-française continuent à ' signaler de pri'tendues déportations en Belgique. C'est ainsi qu'un sans-fil du Havre prétend1 que tous 1-s habitants de Ixoulers et 2,000 habitants 'de Courtrai ont été déport-s, et qu'à Os tende l',oxode de la population continue, etc. ces affirmations, nous opposons l'affirmation forme.lo suivante : — A Boulers, seuls les quartiers bom. bardés or.t c-té évacués- et 12,900 habitante résident encore en ville. A Courtrai, aucun habitant n'âT été contraint par la force de quitter la ville, et malgré un violent bom-bardeinCnt sur terro et sur mer personne a; quitte Os;er.de, à part quelques familles fort-unies qui en ont- obtenu l'autorisation.^ » Bei'lin, 25 Septembre : Lo 2-Jt septembre, l'EmpareaT a visité le; champs de bataille de Sinai'a et' dû PridOa!. « <« # Bei^in, 25 septembre : Aujourd'hui, à 5 h. 1/2, lei Chancelier d* l'Eknpire a délibéré avec les présidents des divers partis politiques du Eeichsfcag. Le discussion, assez longue, a eu simplemeni trait à une • série die questions intéressant h î-t^glement d'ordre intérieur* La d'-&3n.issior continuera demain après-midi, à 2 heures, avant l'ouverture de la séance plénière di Convent des doyens des partis du Eeich-stag. Aucune question politique quelconque n'a. été discutée au cours des délibération? qui ont eu lieu aujourd'hui au Patois da h Chancellerie. * * * Berlin, 25 septembre : La ,, Gazette de l'Allemagne du Nord': apprend que?. lo Chancelier de l'Empire pren: cira la parole jeudi 27 eoptembra à la séance de la Commission piincipiale du Beichstag, * * Muai», 25 septembre : Le ,,dorricro defita Sera'' demande en tcasoifa émouvants que la ""owilation r63uise sa consommation de pain. L'an dernier, l'Italie a produit 48 millions de quintaux métriques do frome.it; 30 millions de quintaux ont dû être importas. Cette année, 3S millions ont été récoltés; il faudrait donc en importer 40 millions. Or, les pays étrangers ne sauraient en fournir plus oie 20 millions do quintaux. Dans ces conditions, la plus grande économie est do rigueur. i i j .| , * * Zurich, 26 Septembre : D'après des informations de la frontière italienne, le service télégraphique et le tra-fio par chemin de fer avec Milan et Turin est do nouveau suspendu. Dimanche, de nouveaux troubles révolutionnaires ont] éclaté à Turin et à Milan. Des troupes ont éfcé envoyées do Monza à Turin et. à Milan pour rétablir l'ordre. « * ♦ Miian, 25 septembre : Le ,,Secolo" annonce que le major Rio-ciotti Garîbaldi a été grièvement blessé sur le front do l'Isbnzo. « f ' * * Paris, 25 septembre : Le 24 septembre, la Chambre a commencé la discussion des dou^ième^ provisoires pour le dernier tjrimestre de 1917; ils s'élèvent à 12 milliards dp francs environ.M. Brousa a demandé plus d''économie dans toutes les administrations. D'aufro part, ie nouveau ministère devrait contrôler minu- . tieussment le travail d£s missions envoyées à l'étranger, de manière à savoir enfin où vont les fonds secrets. L'orateur a critiqué les gaspillages dans tous les domaines, depuis" les achats do matières premières jusqu'à l'usage des automobiles. Il a demandé, en outre, une meilleure organisation dm transport des munitions et du service sanitaire, ainsi qu'une augmentation d'3 la fabrication des moteura pour avions, qui manquent. ■ M. Klotz, ministre dl^s finances, a demandé à la Chambre de réserver son opinion, promettant d'inaugurer ime nouvelle politiquo financière, qu'il . exposera lors de la discussion des nouveaux projets de loi qu'il se propose de déposer à la Chambre. Cette politiquo marchera die pair avec la politique générale du gouvernement. * * * Genèse, 25 septembre : On mandi$ da Paris que M. Painlové a adjoint lctâ services de la censure générale de la presse à son propre cabinet et qu'il en a confie la direction à un officier supérieur.* * • i Paris, 26 septembre : L'Agence Ilavas annonce que M. Jean Goldschiid, ancien collaborateur du „Bon-net Itouge", connu sous le nom de ,,Kod-sky", a été arrêté; il est inculpé d'avoir entretenu des rapports avec l'ennemi. » * * Pans, 26 septembre : : L'Agence Ha vas annonce que, le 11 septembre au matin, le capitaine-aviateur Guy-, nomer a entrepris un vol de reconnaissance en Flandre; il a été poursuivi par des avions ennemis et n'est pas rentre dans le; ligr.es françaises; Les recherches n'ont donné aucun r'sultat jusqu'à présent. r> * m Londres, 25 septembre i l e l'Agence -Beuter : — Vers 9 heures du soir, des avions ennemis ont survolé et lx>mbardé une partie de la ville de Londres. Lorsque l'alarme a . été donnée, les cafés étaient bond.'s; tout le : monde s'est mis précipitamment à x'abri. La i foule s'est entassée dans les gares du Métropolitain. Lorsque les aviateurs ennemis ; sont arrivés au-desaus d|e la ville, les rues étaient presque désertes et le trafic suspendu. C'est grâce a celte circonstance que le nombre des victimes a été minime. Les avions volaient à mio teille hauteur qu'ils étaient invisibles; les faisceaux lumineux sillonnant le ciel décelaient seuls leur présence. Des combats aériens ont été » vrés sans aucun doute Les aviateurs enaamis paraissaient venir du sud; ils Se sont dirigés vers le nordi-ouest. Les canons de dé-i'ense ont tonna sans interruption pendant une heure et demie. * * * Londres, 25 septembre : I/' Agence Heu ter publie l'avis officiel suivant : — La feu de nos canons do défense a mis en fuite un groupe d'avions qui s'est approché hier soir de Londres et dont un seul ou deux au plus ont réussi à- traverser la ligne de défense. D'après les informations parvenues jusqu'à présent, 15 personne» ont .t,i tuées et 7J blessées. Les d.'^ats matériels sont peu importants." * * Berlin, 25 septembre : On mande de Copenhague à 'la ,,Kriegg-zeitung" : . — Lo „Calcutta Mirror" publie, des informations sensationnelles au sujet de violents combats qui sa son;: livrée dans la province do Pesaavvur. D'importantes ."orces, composées d'Indiens et de musulmans bioa équipés, ont franchi la frontière et envahi la -province. Un corps expéditionnaire a été envoyé à leur rencontre. Lc-ft informations officielles disent que les musulmans ont été repoussas, mais reconnaissent quo les troupes anglo-indiennes ont- subi da fortes pertes. La zone-fronti' re do l'Afghanistan a été déclarée zone de guerre. D'importantes trou, pes destinées au théâtre de la guerre etf Mésopotiamie ont été envoyées dans le Peshawur. LE TAPE ET LA PAIX Amsterdam, 26 septembre : On mande de "Londres quo l'Angleterre et la France avaient rédigé une réponse commune a la note du Pape, qui éfcait d accord a.vec celle de M. Wilson, ma/s %[ui émettait des exigences que de hautes in-flucaccs françaises ont vivement combattues. Après la chute du ministère ÏUbot, la gouvernement français n est plus parvenu à s'entendre aveo rAngletcnO, M. Painlevé • ayant demandé quo la note fut transi'or-mée; dans ces- conditions, les deux pays ont "d'.'cidiô provisoirement do no pas répondre au Saint-Père. Le Vatican a reçu une réponse favorable de ia Belgique. # Beriin, 26 septembre : On mande ele Komo : — L'Agence Centrale annonça que 1e Pape a déclaré qua la réponse des Puissances centrales, notamment celle de l'Autriche-Hongrie, laissait quelque espoir et c.u'il avait l'intention de continuer jusqu'au bout sa in.ssion pacifique. Au Vâtican, on estima que les Alliés répondront aussi à la note du Pape, ne fût-ce que pour d'eliner des pourparlers. On ajoute que le Pape no se laisserait pas impressionner par pareille réponse- Quoiqu'il ne saurait et*"o en ce moment question d'une nouvelle note, io Saint-Père ferait une séria de cJém&rore^ diplomatiques pour crée* la prqnûèçça hue des futures négociationw COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Coatraîes. Berlin, 26 septembre. » -- Officiel de ce midi : , . , , Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal princ« héritier Rupprecht de Bavière : Sur le front de bataille en Flandre, le duel d'artillerie s'est fortement ranimé hier. Le matin,s nos troupes ont repris par un énergique assaut une partie du terrain que nous avions perdu le 20 septembre au nord de la route Menin-Ypres. En concentrant étroitement leur l'eiu et en mettant on ligne d'importantes forces, ±03 Anglais ont tenté quatre violentas contre-attaques dans le but de nous refouior. L'ennemi a été repoussé et nous avons tenu entra le bois de Poiy. gon et la grand'routo le terrain conquis en combattant. Outre leurs jjertes sanglantes, les Anglais ont laissé plus do 250 prisonniers entre nos mains. Le soir, la canonnade est devenue plus violente sur la côte, ainsi qmo depuis 1 Y&or jusqu'à la Lys; la viha cPOsteude a de nouveau été bombardée de la mer et du haut des airs. Après avoir sévi violemment pendant la-nuit, la canonnade s'est transformée ce ma-.tin en feu rouiant depuis le bois d'IIout-lioulst jusqu'au canal Ypr^s-Comines. Sur la plus grande partie do ce front, les- Anglais ont ensuite déclanchê des a.ttaques d'mi'anterie. La bataille bat son plein. En Artois et des. doux côtés die Saint-Quentin, lo feu est devenu plus violent Sur de nombreux points. Le soir, les Anglais ont attaqué pres de Gonnelieu et ont pénétré passagèrement dans nos lignes; ils ont étA repoussés par des coîitrG-a t toques. Armées du prince h'ritier allemand : Dans plusieurs- secteurs du iront de l'Aisne et de la Champagne, l'ennemi a dirigé un violent feu contre nos i>ositions et nos batteries, qui ont énergiquement soutenu le combat. Des engagements entre dé-tacM ments do reconnaissance se sont terminés en notre faveur. Devant Verdun, le duel d'artillerie _ est devenu à certains moments d'une grande violence sur la rive Orientale de la Mo^se. Au sud de Boaumont, les Français ont dirigé une vaine attaque contre les tranchées que nous avons récemment conquises à cet endroit. Le soir, nos aviateurs ont encore une fois attaqué Londres et les villes côtières anglaises situées des deux côtés du Pas-de-Calais. Des jets de bombes sur llamsgate, Margate et Douvres, ainsi que sur Boulogne, Calais, Gravelines et D'unkercpie, ont provoqué _ des incendies qui ont été nettement _ visibles. Un de nos avions n est pas rentré. Sur terre, l'ennemi a perdu hier quinze avions. Le lieutenant Berthold a deseondu •son 24e adversaire en combat aérien. Théâtre do la guerre a l'Est. Front du feldj-inaréchal prince L^'opold de Bavièie : Près de Jakobstodt, sur lo lac de Dr, 6\v-jatv, à l'ouest d'e Luck ot près do Tirno-pol, l'artillerie russe a été plus active que cos damiers temps. Font des armées" du général-colonel archiduc Joseph : Au sud du Sereth, des troupes d'assaut allemandes ont pénétré dans les Jigifâs k s pl u3 avancées de 1a position russe.Après avoir dé. truit les installations des tranchées enner mies, ils ont ramené plus do 150 prisonniers et plusieurs mitrailleuses. Front macédonien. La situation est inchangée. * & * Berlin, 26 Septembre. — Officiel d'hier so'ir : En Flandre, canonnades d'intensité var'a-ble. Près de la route ele Monin à Ypres, des attaques localisées tentées par l'ini'an-terie se sont terminées à notre avantage. Sur las autres fronts d'armée à l'Ouest, ainsi que dans l'Est et en Macédoine, pas d'événements essentiels. ■ * * * Berlin, 26 septembre. — Officiel : Le ministère de la marino m'a avisé qu'a plusieurs reprises des informateurs non autorisés onifc prétendu inférer de mes d. : iara-tions et d'e Celles du général J^udendorfi que nous serions menacés d'un écroulement économique efc que l'épuisement des sources de nos forces militaires nous obligerait à demander la paix. No voulant pas que nos noms soient associés à des affirmations aussi radicalement fausset et d'accord avec la direction de l'Empire^ je déclare que notre armement étcoiiomique et militaire nous, met on mesure do continuer la combat et do remporter la victoire. — (Signé) von liin- d'enburg, général feld-maréchal. ' # « Berlin, 26 septemorc-. — Officiel : Dans- la nuit du 2-4 au 25 septembre, une forte escanile de dirigeables de la ma-r;ne a attaqué, avec un grand succès visible, des places fortes et- des installations militaires et industrielles situées près du llumber, ainsi que élans la région entre 2carborough et Boston. Nous avons pu observer de nombreux incendies et des bâtiments croulants. A cette escadrille, placée sous l'habile eiireciion du capitaine d'« frégate S'rasser, appartenaient cncoi-e d autres vaillants commandants, da diri;;vables, ayant souvant fait leurs preuves dâns les roicls dirigés conti-e l'Angleterre, notamment le lieutenant-capitaine Martin Die^rich, la ca-i-itaino Manger, lo lieu tenant-capitaine Ehr-li-h, le lieutena-nt-capitaino dé la réserve Proekks et lo lioutenant-capt-iaa Sta't'lerg. En dépit do la résistance opposle pair les f rc. s de terre et de mer de l'ennemi, tous' nos dirigeables sont rentrés sans dégâts et sans pertes. * * $ Berlin, 25 septembre. — Officiel : Nouveaux succès de nos sous-marins élans îa Manche et dans l'océan Atlantique : 2 vapeurs', 4 voiliers et 1 bâtiment de pêche. C étaient un très grandi valeur armé et convoyé pai* des contre-torpilleurs, le vapeur français ,,Alesia" (5,114 t.), les voiliers anglais .,'il lie:, dore", ,> Francis", „Em-nia" et ,,Belzeibores", ainsi quo le bateau de pêche français „N. E. 1063". * '■* * Vienne, 2'6 septemiyrb. —■. Off ciel d hier. : Front de l'Est. Combats loc-lisis entre patrouilles. Front italien. Sur les bords de l'Isonzo,, recrudescence d'activité de l'artillerie ennemie et eles aviateurs. Front du Sud-Est. En Albanie, victorieux combots de nos irr-guliars indigènes. * * * Sofia, 25 se^îtembre. — Officiel : Sur le front macéctonion, dans ia boucle de la C;aeima et à l'ouest du lao de Doi-ran, vives canonnades. Grande activité des aviateurs tout le long, du front. Atteint par notae uni avion1 ensi en» a 4té for#é d'at-_ terrir dorrièra les lignes ennemies au sud-est du lac de Doiran. Sur le front roumain, canonnades près de Mahmudié et de Tulcea. En canonnant Ga-lat,z., notre artillerie y a provoqué des explosions, a'n si qu'un grand incendie dans la gare do la ville. * * * Conslantinople, 25 septembre. — Officiel : Sur le front de l Euphrafee, dans un combat entre patrouilles, un détachement de cavalerie ennemie a été complètement exterminé.Sur le front du. Sinaï, à l'aile droite, re-crudoscenco d'activité 'de l'artillerie. Sur lo front du Caucase, dans le secteur de notre a de droite, deux compagnies ennemies qui tentaient un coup do inaan e>ontre nos tranchées ont été repoussées par notre feu. Sur les autres fronts d'armt'e, pas d'événements d'importance. ♦ # * Constant.inople, 25 décembre.— Officiel Sur le front du Caucase, daiis le secteur de l'aiie droite et au centre, des attaques de détachements ennemis ont été repoussés. Au e^entre, nos troupes ont pro-.noncé une attaque contre les positions ennemies ; eLe* ont réussi à avancer leurs lignes, sur un front de 25 kilomètres et une profoneleur de 4 kilomètres. Dans la .mer Eg.'o, un de $os avions a efficacement bombardé lo port de Klokitia sur l'île de Cliios. li'ei de particulier à signaler sur les autres fronts. Bl-iIîid, 25 septembre. — Officieux : Plus rapidement encore qu'après l-.s ilexus pr©-uSlv,t's batailles livrées en Flandre, les Anglais oÈ'i if) forces, cct.o fois, do cesser leurs attaquas dUnfantctrie ; 'ls n'ont pas eixoTe éiô en, tat <'e l€a reprendre le 2-1 septembre. Au cours d!'opérations fructueuses, nos patrouilles se sont empar es sur plusieurs points (Je mitrailleuses et ont faU des jJTisonniens. tandis que jiKitre ajL'Uillcxio contirû-ba ,ïailt avec un sitOscs visible les honterÂcs en.Xi^.ies qui, de nombreux en<Ti'ui!e, oi.i 6,tjj forces do réduire l'intoneité cîe leur feu. Dai.S Jo sectej.T de Sain h. Quentin, parîia illèttv i. ent onti-e Vandhuille et la ferme do Valakolf, b feu do l'artillorio est devenu 'pluô viol>,nt sur plusieurs points. Une op-'ration que l'ennemi préparait dans ce socteual n'ai pu se d'velioppeï soins l'action do nos batteries. Apr(a avoir sé-riousement d'vcsti Saicit.Quentin, les Ftant ais ot t q'.'oisi maintenant la ville de Cambrai < ornme objectif do leurs jets do bombes. Unie escadrille 'e l5 avions ennfimi» y a d-truib de nombreuses juaisons et a tué . un certain jioimbre do citayens français. Au coin de Laffaucx, le feu ennemi, in-it^nse d'-j-i depuis quelques jours, est devenu :r^s vicleot vors le soir. Dans la r-'gion do Bray, i:o» troupes d'attaque ont ri:esi à p'-né-!rer jue»iue dans la deuxième tranehCe française ut eu ont rameai un certain nonibr^ de pria^n-n-ers et d«.-s fu ils automatiques. Près du Pcel-berg aiussi, nos p^itrcuilles ont capturé des pri-onniers et du butin. Sur la ri\ e oecideaitate do la Meuse, la nuit !lu C4 Feptemb'e, au sud d'IIaueouri-, nos troupes d at'tifiqWo ont p/.nLtré da'ris les posé'troms d'Kie-U-'e3 et en ont ramené un ccx-Vû-in uuiubro Uc pi,i-joni)iors et lyne mitrcifiîlousc. Eaa combats locaux oi.t amené une plu^ grande activité de<î deux ai(<iLieiic!S, dont le' Tôt est av.esi rest^ ir:,tcnFo la nuit. Nous avons observé à ciffrentes repri' es que l'ennomi concentrait des troupejs «: nous les avonis inmvcidiatemcmt prise» sous ncAro feu destructeur. A l'est de la K'.euso nous avons am'liorô o'ivCrs secieuis de nos ligne«. Entre Sa-inogjneuix c-t la hauteur îîlil, nos positions ont été avanc e^ ces derniers jours de quelques centaines de mèlr^d. Au cours C,es op rations qui ils oiit ex. cuùc-s le 2-1 eei>ten*bre au sud do Beuu-mont et au siiid1 lie Bezon^aux, les Français ont subi do fortes pertes 3anglan;ea et oi»' iai s plusieurs certaines de prisonniers entre nos maias. Sur les autres fronts, p;;s d événement pani- enjier à sign;il>r. ■ — Communiqués des armées aliiées Paris, 25 septembre Officiel dé 3 h. : A cavité des deux artilleries sur lo iront de l'Aisne, dans les secteurs d'Hurtebise au sud' de Juvincouxt. is'ous avons arr té de»3 coups d'e main sur nos po.-.t2ts avancés a 1 est du T ton et au nord do la côte ^04. Sur la rive droite de la Meuse, l'ennemi a poursuivi 10 bombardement de ia région au nord du bois de Chaume et renouvelé ses tenta i , es sur nos tranCa'o-, Vers lieau-moiîib. Malgré un* e mploi intensif de lance-flammes, il a été repoussé avec de lourdes, pertes sans obtenir auun avantage. Dans les Vosges, rencontres de patrouilles. Aviation. — Trois avions ennemis ont i té abattus dans la journée d'hier par m.s pilotes. * ♦ * Paris, 25 septembre. — Officiel de 11 h. : La lutte d'artillerie se maintient très vive dans les r'gious d'Hurteblse c-t "de Craonne et sur la rive droite de la Meuse dans ie secteur du bois de Chaume. Aucimo action d'infanterie. Pâcn à signaler sur le reste du f revit. Nos avions ont effectué diverses opérations do bombardement dans la journéo du -i; scnt.mbie e: dans la nuit du 2-i au 25. Dix mille kilogr. de projectiles ont été jet.'s au cours de ces expéditions, notamruont' sur l-'S gares de Cambrai, Luxembourg-, Lon-guyon, lïrieulle. Plusieurs incendies ont iclaté dans les bâtiments bombardés. * * .-Js Londres, 25 septembre. — Officiel : Hier soir, nous avons prononcé une heu-rCiiso attaque a l'est d'Epeny; nous avons mit quelques prisonniers. I. ne tentative l'aito par l'ennemi pour enlever un de nos postes avancés établi au nord-ouest de Ivens a ,Jchcué après un combat livre a l'aide de grenades a main. A l'est et au nord d'Ypres, l'artillerie allemande a été active la suit. * * Londres, 215 septembre. — Officiel : Des avions ennemis ont survolé à l'aube la e/no élu Laacashiro; leur attaque n'est 1' :ls_ encore terminée Los détails manquent. Une information ultérieure annonce que des aviateurs ennemis ont attaqué le s0ir ia côto sud-esl; ils ont survolé diverses localités du Kent efc de l'Essox, quelques-uns d'entre eux aat suivi le cours de la Tamise et ont attaqué Londres. Deïs bombes ont été lancées sur divers points. Jusqu'à présent, on signale six morts et une ving-îaine de blessés. * « ♦ Londres, 25 septembre. — Officiel : Le feu de nos canons de défense a chassé un groupe d'aviateurs ennemis qui se dirigeaient hier soir sur Londres. _ Un avion, pout-T'tire deux, se sont frayé iui passage à travers notre feu de défense. -Il y a eu 15 morts et 70 blessas. Les dégâts matériels ne Sont pas importants. Les appareils ennemis qui ont survolé les côtes du Yorkshire efc de Lincolnshire n'ont pas p-énOtrô loin à 1 intérieur du pays; ils ont tenté d'atteindre plusieurs places fortifiées, mais ont été mis en fuite par le feu de nos canons, ils ont jeté de>s bombes' s*r une ville côtière, légèrement blecsé trois Femmes et causé des cTégâta d'iîntrorlûnee moyenne. PETITE GAZETTE LES ELANCK13SEUSE3 La fenêtre ele cct'.ei pet'te maison ia. Te devant Laquelle je passais étant ouverte, j avais machinalement, jeté un regard vers 1 int<>-rieur. Une jeune femme, manches retour-n-es et corsage plutôt 'largement écîîSabré, i.ui manœuvrait un 1er à repsisser, me fit un gentil boir'our, Suivi de la formule : — Vous allez bien, Monsieur "l On va comme on peut, mais du diable i je ma rappelais avoir jamais vu œ'.ta jeune femme-là I Ello me rappela qu'au cours de l'hiver 1914-1915 o;lo r-tait venue chercher un jour à mon bureau un accordéon i>oiir son mari, prisonnier en Allemagne... — Mais entrez donc ! J'entrai. J'appris que son mari se portait romrno le Pont Neuf, qu'il était toujours plein de courage et de confiance, et que ia peti'e Fin-:je, qui va sur sea huit ans, avait, ,a semaine demicae, décroché la croix d'honneur chez les bonnes sceurs diont elle fréquente l'école. — Alors, fis-je, vous êtes blanchisseuse i J'eusse pu me hausser séance tenante au niveau de feu le maréchal c'e Mac-Mahon tn ajoutant : „Oontiiiuez !'' Je m'en gardai, je ne sais pas pourquoi... — Oui, me répondit la femme. Je suis blanchisseuse depuis bientôt quinze ans. — C'est un bon métier ? — C'était un bon métier, bien que paa mal pénible. Mais depus quelque temps, il devient difficile à exercer. — Parce que ?... — L'amidon, Monsieur, l'amidon... — Il n'y en a plus ■? — Si peu que point, et quand on en trouve, ça coûte les yeux de la têt? ! — On n'en vend point dans les magasina communaux i — Ces magasins, il y a quinze jours, en ont remis, -au prix de trente centimes, un petit paquet de 125 grammes, 0e crois, à celles de leurs c ientes qui en désiraient. C'est un grand tort qu'ont eu là les Magasins communaux. Qu' est-il arrivé, en effet V C'est que la plupart des ménagères qui avaient acheté un petit paquet d'amidon se • sont empressées de Te revendre à de3 gens qui ont remis clandestinement! tous ces ictils paquets dans la circulation, teuie-ment, au lieu de recéder ces 125 grammes d'amidon, avec un bénéfice honnête, ils en ont demandé aux gens qui en avaient besoin — j'entends les blanchisseuses — fr. 3.50 et même fr. 3.75. Où voulez-vous que nous allions dans ces conditions ? Les clients, quand la blanchisseuse présente ses notes, ne sont pas lo'n do dier : ,,A la vo-leuse ! " et nijus font, coinmo bien vents pensez, grise mine. Cependant, est-ce notre • aute, Monsieur, si nous sommas obligées d'augmenter, presque de sema:ne en semaine, nos prix ? Je ne vois pas qu'il y ait un remède à cela ! — Mais si, Monsieur, mais si ! La plupart des ménagéres auxquelles on cV-livre do l'amidon n'en ont que fairp, cb la» prteu eo en est qu'elles- le revendent, n'est-ce pas i Lcs femme; du peuple, eïont Aes maris tto portent, mime en temps de paix, ni manchettes ni faux-cols-, ne s'en servent point, et l'on peut dire — une enqu&t» fa-cilo à faire ie démontrerait rapidement — que S0_ p. c. des autres ménagères au moins cÊ.mncnt leur linge à blanchir au dehors. Alors pourquoi ne point réserver, sauf exceptions justifiées, les quantités d' amidon disponibles» aux seules blanchisseuses en , les r_:partissant eiiu-o eJes suivant l'importance de leur clientèle i V->as avez écrit, il y a un mois envir»., qu'avant pou la plupart des blanchisseuses de linge seraient, faute d'amidon, obligées de fermer boutique. C'est vrai, mais -.a n'arrivtrait pas si on voulait adopter lo remède que je préconise."..'-' Après quoi, nous parlâmes d'Auguste — c'est- le nom du mari prisonnier en Allemagne "— qui est devenu ,,un véritable artiste sur ^'accordéon", et comme la petite lin te rentrait à ce moment do l'école, ie n'y coupai point do quelques gi-cs-'cs-bais-s „à pincettes"... PETITS TRUCS Je me presse vcr3 mon donii<;'le où s suis^ attendu. Pourvu que je ne sois pe.s arrêté en rjn e par quelque ami décidé a s'accrocher à quelque bouton de mon veston... au moment même où ;e tourne lo coin de ma r e, je s.:is int-crpe-U '• : —- Jfonsieur, un mot seulement ! C'est une jeune fJle qu' vi-'nt m'ajo--(ropher ainsi, une fillette plutôt, cheveux flottants sur lo dos. Plus de quinze ans, cependant, puisqu'on même temps qu'oie m'adresse la parole, elle me • s rt sa caiie d; ideati'lo. — Voici, reprend-elle, sans me laisser o temps de lui poser une quest.on. Père et mère sont tuberculeux et j'ai sur moi lè3 certiificats du médecin qui leur presoriveut ''e se suralimenter, oie suis 1 a-n 0 de cln:i enfants... C'est demain jour do distritartioi do sucre au magasin communiai, mais il n'y a p.as d'argent à la maison pour aller choroher Iclài ratlîonis. . Le rr):.-; da la ration es» de 63 centimes. Est-ce que voua ne pourriez pas, monsieur..." Jo vous ai dit que j'étais tris pressé, sans quoi... Et bre^, comme j'ai des zincs dans^ ia poche de mon gilet, j'en sai-a une iunc.e que j? glisse dans les ni?tins de la fillette. Après quoi jo m'en vais. — Si jp suis , vu:', me dis-je, je ne le saurai pas, et-, après tout, ça n'est, pas une affaire. Elle était bien mai en point, cette gamine, et on voit de qui elle tient...'' Kentré chez moi et sous couleur d'excuser mon retard, je raconte à l'ami qui m'y attend ma petite aventure : — Tiens ! me dit-'!, j'ai marché tout à l'heure diane les mêmes conditions..." Jo réfléchis qu'il ne reste plus à La gà-mine qu'à trouver cinq bonnes Ames pour pouvoir all)er chercher le lendkanain .te-s sept rations de 9u('re auxquelles elle a droit, et nous purlons d'autre chose. Nous sommes sortis. Nous sommes allés vagabonder dans le§ campagnes. Le «oir, venu, nous nous sommes quittés, chacun tirant d'e son côté. Et je repasse par îa même rue où tout à l'heure j'ai rencontré la fillette au sucre. Ma parole ! c'est bien elle ejue j'aperçois sous ce réverbère, ©n conversation avec nu gamm ôé son âge à qui je l'entends dire: — Ça a bien marché. J'ai tapé vingt-sept poires. C'est un bon truc. J'ai ramoSs^ plus do 17 francs !...'' On no m'y reprendra plus .. A moins que je ne m'y reprenne encore — et vous de môme... DÉSOLATION €ette maman qui m'écrit est vraiment désolée. Elle a perd*n jeudi dernier, vors îe soir, sur le parcours du Luxembourg au boulevard des Quatie-Joumées, une sacoche eo cuir noir qui, outro un peu d'ar-' genft, une montre en argent niellé, des 'ci-

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