La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 27 Mai. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 13 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p843r0rd1s/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS 1 mois (juin), ir. 3.80. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement pat les bureaux et les /acteurs des postes. — Ja* réclamations concernant les abonnements doi vent jtr* adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTIOfl : 31, Montagno-3ux*Herb8s-Pctagâres, EruxoMcs PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la li^ae, tr. 1.00. — Réclames avant tes ann., la. lig., tr. 2.50. — Corps du journal, la lig., ir. 7.5CÂ. —Faits divers, k lig., fr. 5.00. — Nécrologie, la lig., lp. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées^ paiement de ooupons, tirage^, la lig., Ir. 2.CU, Bureaux de 9 à 17 heures j DirecUss et Adaialslratioa : gîff I?h#™- JOS. MORESSÊE. DIRECTEUR Aujourd'hui ; "DEUX pages. LA GUERRE 1,393# jour de guerre Rien A «girater. - >. " — o d6 Un discours de M. Lloyd George ^ • . ■* T> rr r»**-* Sil Installé en qualité do citoyen d'honneur d'Edimbourg, M. Lloyd George a prononcé à Qg cette occasion un discours dans lequel il a ra dit, entre autres : , c[ — Je suis depuis dix-huit mois à la tête du Je gouvernement anglais, c¥st-à-dire depuis le _u début de la période la plus troublée quo l'hia-toire du pays ait connue. Depuis lors, le gou- ^ reniement et ceux chargés do la défense du pays ont dû faire face à deux événements dés- . agréables. Au moment où le matériel humain .. de tous les belligérants était presque épuisé, . l'écroulement de la Russie est venu aider extraordinairement l'ennemi. Momentané-ment, nous ne pouvons compter sur l'aide des Etats-Unis, car il faut du temps pour re-cruter et exercer des armées. Malgré tous er leurs efforts, les Etats-Unis ne fournissent en nf ce moment qu'un cinquième de» troupes dont . nos ennemis peuvent disposer à la suite de l'écroulement de la Russie . 111 Le second fait désagréable est la guerre illl- ai mitée des sous-marins. Nous ne pouvions nous m attendre, môme de la part de l'Allemagne, à m cette façon de faire sans exemple. L'histoire de la piraterie ne connaît aucun précédent ~ comparable. La guerre des sous-marins a, dès le début, favorisé nos ennemis et constitué CJ un grave danger pour nous. Si elle avait 51 réussi, l'Angleterre eût été privée de vivres s< et de matériel de guerre, et il eût été, en outre, impossible aux Alliés de transporter sur les divers théâtres de la guerre leurs hommes tr et leurs .munitions. La llotte marchande an-glaise est l'appareil respiratoire des Alliés; c' 6'il était coupé, les troupes de l'Entente ne res- ta pireraient plus. Voilà les problèmes en face cl desquels 1© gouvernement a été placé. Avant oc tout, 11 fallait réorganiser la construction de h< navires marchands ; les Ecossais ont brillam- pl ment résolu cette question. 11 fut indispen- qi sablo ensuite de limiter la consommation de ej l'Angleterre, de réduire les importations de le celle-ci de millions de tonnes et d'aug- la menter la production du minerai, du bois et a1 des vivres indigènes. Je saisis l'occasion qui qi m'est offerte aujourd'hui pour rendre hom- v< mage au patriotisme des agriculteurs et des te propriétaires fonciers. Depuis 1916, l'étendue des terrains cultivés dans le Royaume-Uni a augmenté de 4 millions d'acres ; eu 1916, les constructions navales ont doublé, et le gouvernement espère les tripler, peut-être même les quadrupler cette année. Les matelots anglais n'ont eu aucune cesse avant de s'être 1" rendu maîtres de la peste des sous-marin» ; (1< Us ont attaqué les repaires des submersibles tr et en ont bouché deux : Ostende et Zee- P brugge. » n Le premier ministre a ensuite donné lecture du rapport de l'Amirauté disant que la lutte 1< contre le3 sous-rnarins prend une tournure a favorable. Depuis le début de l'année, l'état-major de l'Amirauté est convaincu que la flotte des Alliés coule plus de sous-marins que l'ennemi n'en péut construire. di — Nous sommes dons arrivés au point, a n< continué M. Lloyd George, où nous détruisons c< plus de sous-marins que les Allemands n'en Q' peuvent lancer et où les Alliés construisent q au total plus de navires marchands que les si Allemands n'en peuvent couler. Se basant sur L les rappons reçus, l'Amirauté estime que la tr destruction des sous-marins ennemis a at- 6 teint un chiffre de record en avril. En ce qui concerne l'accroissement des constructions navales, le mois d'avril a été un mois de record depuis que la guerre des sous-marins a b été renforcée. Pour la première fois, les nou- 2 velles constructions sont plus fortes que les ja pertes. Ce n'est vraiment pas là un mauvais résultat pour un gouvernement dont les fautes | D ont été si vivement critiquées. Certes, le sous- |T marin est toujours une menace, mais il n'est m pas encore un danger. Il peut toujours nous infliger de terribles pertes, mais nous pouvons a l'éliminer des dangers qui décideront de la a victoire ou de la défaite. : pi Les Allemands ont eux-mêmes reconnu le qu'ils n'obtiennent aucun résultat avec les le «ous-marins et voilà pourquoi ils ont pris a' l'offensive à l'Ouest. Cette offensive est pour l'ennemi le dernier moyen qu'il est forcé d'employer pour chercher à nous vaincre, q Nous sommes à la veille d'une grande atta- c( que ; toutefois, je puis déclarer que ceux qui n sont à même de juger le mieux la situation c( ont la plus grande confiance -1 as l'issue? d des opérations militaires. Depuis le début de,' n la guerre, je n'ai jamais eu autant de con-J fiance dans une meilleure utilisation Jea i* forces de l'Entente qu'aujourd'hui. Mainte^ n> inant que nous approchons du moment où U: va se dérouler la plus grande bataille que le le monde ait connue et qui aura pour l'humai ti nité des conséquences plus graves que n'euj d jamais bataille, je me réjouis à la penséç 0) que nous avons un homme supérieur tej a que le général Foch à la tête de l'armâe de p, la liberté. Les semaines qui vont suivre seront un match de vitesse entre von Hindenburg et Wilson, car les Allemands tendront tous leurs muscles pour devancer le p-•«cours américain. 2 Aussi n'est-ce pas le moment de mener ' campagne contre les hommes qui ont le sort de la nation entre leurs mains. Il faut faire trêve aux querelles jusqu'au moment où la grande offensive sera derrière nous. Chacun doit collaborer à renforcer le moral, la résolution et l'unité de la nation aussi long- G temps que durera cette lutte. Ti la s^uerre ai avait pu être terminée honorablement sans A qu'il fallût encore se battre,je ine considère- d' rais comme des plus coupable ; mais puis ta affirmer loyalement que le gouvernement L n'a négligé aucun moyen pour tenter de pi sortir honorablement de cette guerre, cause de tant d'horreurs et de souffrances. La Russie nous a appris à n® pas nous fier aveuglément aux apparences. Aussi devons- e) nous nous garder de commettre des fautes. Nous sommes en face du despotisme prussien, ai qui ne connaît aucune pitié et ne cherche que n pillages et rapines. Pour ses chefs, les traités vi n'ont pas encore plus de valeur que n'en eu- d' rent en leur temps ceux relatifs à la Belgique. Ils ne veulent pas cesser la guerre avant que tous leurs désirs soient réalisés. Si quelqu'un estimait que la liberté et la tranquillité de ri l'univers peuvent être assurées sans que le m militarisme prussien fût brisé, il voudra bien te se rappeler quel a été le sort de la démocratie russe. Dans toute guerre, 11 y a des tendances extrêmes parmi les hommes. Les extrêmes pacifistes ne sont pas les véritables amis de la 1' paix : ils lui mettent, au contraire, obstacle, n< et leur attitude encourage l'ennemi. Quant aux di « jusqu'auboutistes », l'idée seule de paix leur te fait crier à la trahison. Le gouvernement doit le chercher le juste milieu entre ces deux ex- n: trômes. ri L'an dernier, en Angleterre et chez nos d< alliés, nombreux étaient les gens convaincus ti< qu'une paix honorable était possible sans vie- a; toire. Je suis bien sûr qu'ils ne sont plus aussi si nombreux aujourd'hui. Le sort do la Russie en a fait réfléchir beaucoup. La plupart, atta- di chant trop d'importance aux discours des L hommes d'Etat des Puissances centrales, nous bi demandaient : Pourquoi ne leur répondez- n vous pas ? » Alors nous avons répondu, et ce rr sont les canons allemands qui nous ont donné m la réplique. Je ne vais pas jusqu'à dire que les I hommes d'Etat autrichiens et allemands nous > ont trompé sciemment,mais ils n'ont été que qu^ des instruments entre les mains de leurs chefs soi militaires, qui avaient fait d'eux des pantins vet dont ils tiraient des ficelles. rée OPINIONS DE LA PRESSE " au: Du « Belgischer Kurier»: ne< — On ne peut pas dire que ce discours iQi soit meilleur que les précédents. Il ne les pa dépasse même pas au point de vue des tne mensonges qu'il énonce en vue de sureici- v;i ter l'opinion publique. Le tait est des plus ire significatif quand iî s'agit d'un homme qui mt a èi son actif les exploits de M. Lloyd nj{ George.Son affirmation que l'Angleterre au- au rait soi-disant été disposée à conclure la paix ré; et que la voix des canons allemands aurait j) î seul» répondu à ses dispositions, est trop [ja puérile pour mériter une discussion sérieuse. 110 Tout le monde a encore présentas à la mé- S01 moire les cpnditions humiliantes et absolu- C0: ment inacceptables que l'Angleterre et l'En- ja tente mettaient A 1 ouverture des négocia- notions. Ce qui est d'un comique achevé, c'est 0ff la manière dont M. Lloyd George, posant étî au prophète, prédit le fiasco de la guerre ijr des sous-marins et la victoire de M. Wilson mj dans le match d-e vitesse qui va 6'engager ml entre lui et von Hindenburg. Il suffit, pour au nous rassurer, de jeter un regard sur les ca statistiques mensuelles de notre Amirauté rai et de voir sur la carte de guerre les posi- fe, tions qu'occupent nos troupes. On est Jés- ef[ armé par la présomption des gens qui s'i- [u maginent que les troupes américaines', méli- 9U mélo d'homms non exercés, mal équipés et ça armés pourront amener la décision finale. ,,r On se demande quel doit être, en vérité, le [n désespoir de M. Lloyd George pour oser nil croire' encore en ce moment que do fautai- sj( sies pareilles sont de nature à tranquilliser co ses auditeurs, » to De r« Algemeen Handelsblad « : ,je — M. Lloyd George parle d'un match entre von Ilindenburg et Wilson, «ans voir q.j qu'en tablant sur ce qu'il en dit lui-même ra c'est la victoire de von Hindenburg qu'il ce faut prévoir. Intéressante aussi est sa dé- c]( claratiori quand il dit que jusqu'ici aucune _u occasion ne s'est présentée de mettre fin honorablement à la guerre. Mais où il est all plus intéressant encore,c'est quand il ajoute se que le gouvernement a le devoir d'éviter les ,]e extrêmes et de garder le juste milieu entre ^ les fanatiques de la paix et les fanatiqus do ca la guerre. On peut dire de cet homme qui avait jusqu'ici préché la guerre à outrance, ^ qu'il est devenu très modéré lorsqu on le bI( voit tourner le dos à ceux qui considèrent tQi toute idée de paix comme une trahison. » yê — — * po L'offensive aitande à l'Ouest ^ —""" ne Pans, 26 mai : „ A présent, l'ennemi a mis en ligne et abrité la masse ds ses troupes d'attaque. La violence ^ ' de la canonnado devient formidable. L'impor-tance de l'activité aérienne a presque décu-plé. 11 est vraisemblable que les Allemands n'attendent que le moment qui leur paraîtra le plus opportun pour nous surprendre. Sur le front et à l'arrière du front, nos armées ui attendent de pied ferme l'attaque ennemie. « se « * Cerne, 25 mai : Le Petit Parisien dit que les soldats revenant ac du Iront en congé se plaignent amèrement de pc ne plus pouvoir quitter la ïnîifc de feu sans courir de graves dangers. Les trains de nuit qui emportent les permissionnaires sont attaqués par les aviateurs allemands, qui les assiègent à coups de bombes et de mitrailleuses. Les soldats qui ont échappé à la mort dans les tranchées ss trouvent donc exposés aux plus graves j<ériia quand ils pattent en permission. ge jT «' t re Londres, 25 mai. — Officiel : . ot , Du 20 au 22 mai, nos escadrilles de bom- ai b'ardiers ont prononcé des attaques contre pa Keebrugge, ie môle, la base des hydro-Javions ennemis, ainsi que contre les navi-.'res ennemis se trouvant dans le voisinage. ,D'autre part, un raid a été exécuté contre vo • Thourout et contre le camp d'aviation en- ta inemi de Saint-Denis-Westrem (?). D'après vo ;les rapports, les contre-tropilleurs ennemis <îf auraient été touchés deux fois en plein, tri avec le résultat constalé par un document 'photographique, que l'un des contre-torpilleurs a coule. D'autre part, trois avions al- , lemands auraient été descendus. Tous nos w aviateurs sont rentrés indemnes. cli L'Agence Wolff note en marge : na — Nous apprenons de source autorisée si* qu'à la date du 20 au 22 mai, renseignée au communiqué officiel anglais, l'ennemi a pro- f noncé de nombreuses attaques aériennes f contre Zeebrugge et 6es environs. Gepen- ifr dant, ces attaques n'ont pas produit de résultats. Au cours d'une attaque aérienne fy entreprise deux jours auparavant, soit le P" 18 mai, contre les quai de Bruged, un de Pr nos torpilleurs a été légèrement avarié par pu une bombe aérienne. Aucun de nos torpil- Sr leurs n'a coulé. Dans leurs vaines tentatives d'occasionner des dégfits à no3 pointa d'appui sur la côte de Flandre, les Anglais 1 ont perdu cinq aéros du lis au 22 mai, et un ?url autre avion fut obligé d'atterrir et l'équi- iu page fait prisonnier. glJ Paris, 26 mai; La pro'mîèrs-liste des pertes américaines publiée hier comporte jusqu'au 18 mars, 2,234 tués, 3,30„ blessés et 254 disparus. JLa guerre navale th Rome, 25 mai : d'1 Complétant une information antérieure, le le Giornalc d'italta dit que le torpillage do trans- re atlantique italien AcLria, coulé dans l'océan l'ï Atlantique, a été précédé, le 24 mars à l'aube, de d'un court combat au cours duquel le capi- tre taine du vapeur a été mortellement blessé, ul Les survivants ont été recueillis le lendemain on par un vapeur anglais. *** Zurich, J6 mai : 1 On mande de source suédoise à la Neue Zur- lis cher Ztilunj : so — Les gouvernements danois et suédois ont ge adressé de commun accord une énergique note à l'Angleterre pour protester contre ie vaste champ de mines anglaises établi près du Kattegat. M. •«» de Paris, 25 mal ! . av Les journaux annoncent que lss sous-ma- 1® rins allemands ont bloqué la côte de Mcer- R< man. Un grand nombre de vapeurs ont été &I torpillés et coulés ces dernières semaines. • *» Berlin, 25 mai : Une dépêch» adressée de Moeoou 4 l'Agence Télégraphique de Pétrograd annonce que M. Chichérine, commissaire : du peuple des affaires étrangères, a pro- ] teste auprès du comte von Mirbach cou tre mi le torpillage, au large de la côte de Moer- re man, d'un vapeur russe par les 6ous-ma- po rins allemands. M. Chichérine a dit que pr des fails de ce genre surexcitent la popula- se: tion et exprimé la ferme conviction que les m: ayant droits des naufragés «t. des blessés Ri seront indemnisés. ré: A ce sujet, dit l'Agence Wolff, il y a lieu de faire remarquer que la paix de Brest-Litovsk a expressément admis quo la zone barrée à la côle de Moerman Ferait maintenue. Celle condition a donc été formelle- l'o ment reconnue par la représentation uatio- lu nale russe qui a ratifié le traité. de Berlin, 25 mai : Ainsi qu'on a pu le voir dans le communiqué do l'Amirauté du 8 mai, le sous-nmrin bous lt commandement du capitaine le corvette Eclcelmann, opérant dans la zone barrée alUtour des Açores, a '■oulé neuf steamers portant une cargaison précieuse et sept viiiliers ; il a coule encore le croueur auxiliaire italien i Stereope», de 9,500 tonnes et ramené en Allemagne 45 tonnes de laiton et deux canons capturés par lui. Parmi les vaisseaux coulés, quatre f-tea-mers et le croiseur auxiliaire battaient pavillon allemand. Les navire» de l'allié d autrefois qui, il y a quelques jours, commémorait le troisième anniversaire de -a félonie, offrirent une résistance asseï sérieuse au croiseur sous-marin. Cependant, coite: résistance fut de courte durée. Néanrr.o ns, il y a à signaler l'attitude du croiseur auxiliaire n Stereope », dont le nombrs ie canons était supérieur à celui du cro w;ur sous-marin. On apprend par le rapport du commandant que le < Stereope » fut aperçu dans la matinée du 7 avril, en de!: rs de la zone barrée des lies Açores. Paraissant -offensif à première vue et son armement étant resté invisible, le croiseur sous-ma.:n tira deux coups d'avertissement èi trois mille mètres de distance. Aussitôt, le steamer italien se mit à naviguer parallè.ement au 60us-marin et ouvrit le feu de ses quatre canons. Les canons 4 tir rapide du sous-marin répondirent vivement à l'attaque. Le feu allemand bien dirigé faisait sentir set effets à bord du steamer italien qui, par une fuite en tigzag, tenta d'échapper 4 la poursuite, tout «n continuant 4 tirer et eu lor-çant la vapeur de manière 4 obtenir une grande vitesse, supérieure à celle du soos-marin. Miiis", malgré la. forte houle, ce dernier continua à tirer avec une grande précision, do manière qu'après une heure de combat, le steamer italien, qui avait été touché 4 plusieurs reprises, se vit obligé de stopper. La distance séparant les doux navires et qui avait atteint dix mille mètres, dinui.ua rapidement. Dix minutes après, la steamer cessa de tirer et hiesa le drapeau blanc, déclarant se rendre 4 l'ennemi. L'équipage quitta le navire avarié dans treize canots de sauvetage. On put se rendre compte alors que le navire n'était autre que la croiseur de transports italien « Stereope ». «>-mé de quatre canons 4 tir rapide de i.5 et d'un canon-revolver de 3.7. Le commandant, un capitaine de frégate, deux officiers et quel quejs hommes avaient trouvé la mort dans le combat. Une douzaine d'autre* Mu.ent blessés. Les hommes d'équipage ayant en toute hftte abandonné leur bord, n'é-aent vêtus que sommairement et n'avaient emporté que peu de vivres dans les canots. L« commandant du sous-marin leur permit de prendre des vêtements et des approvisionnements, après quoi les canots prirent mer Deux des canons trouvés a bord du « Stereope » furent descendus à bo-d du sous-marin, puis le croiseur auxiliaire ut envové au fond de la mer. II convient surtout de faire remarquer en l'occurrene-j que le navire ennemi, dont 1 artillerie était ma nifestement supérieure et qui avait à bord un équipage de navire de guerre, s es vu contraint de hisser le drapeau blanc et de se rendre au sous-marin. Ce résultat est certainement dû il l'InUffligence. du commandement et à l'admirable ténacité de l fcyilt-page du j50i/s-raarin. en aPwIérîque: Washington, 25 mai : En vue d'augmenter les ressources du budget, de nouveaux impôts seront établis sur le revenu, sur les bénéfices de guerre, sur les objets de luxe et probablement aussi sur les automobiles, les pierres précieuses et les appareils photographiques. SVashington, 24 mai : La Commission sénatoriale pour l'armée a voté à runanimitô le projet visant l'augmentation des effectifs do l'armée et accueilli favorablement la proposition du sénateur Red, (îJpiandant que l'armée soit augmentée do tr&s millions d'hommes. *** J'ashington, 25 mai : près en avoir délibéré avec le président son. le ministre Mac-Adoo a déclaré aux cl^efs des partis du Congrès qu'il déposera un nouveau projet financier au cours de la session parlementaire actuelle. *** : Washington, 24 mai : Les ouvriers communaux s'étant mis en grève, les ouvriers de la gare des marchandises du Canadian Pacific so sont solidarisés àvee eux : il en est résulté l'arrêt d'un mouvement de marchandises de 500,000 tonnes. Le premier ministre, sir Robert Bord en, fait jus-flu'ici de vains efforts pour mettre fin à la brève. Londres. 24 mai : On transmet de New-York à l'Agence Reuter lune dépêche de San Juan del Sur annonçant que la République de Costa-Rica a déclaré la guerre aux Puissances centrales. EN ITALIE Vienne, 25 mai : On mande du quartier de la presse que l'activité est redevenue grande ces derniers jours au front du sud-ouest et que dans la Journée d'hier do violents combats se sont livrés sur le front du Tyrol. Les attaques dirigées à trois reprises par les Italiens entre la vallée de l'Etch et le Zugnatorta se sont écroulées, les deux premières sous le feu de l'artillerie, la troisième dans un corps à corps. Irois assauts ultérieurs des Italiens contre le mont Asolon ont été de même repoussés. •** Milan, 25 mai : On mande de Rome au Secolo que le journaliste Fortichiard, secrétaire de la Fédération socialiste de Milan, et Mlle Zanetta, suffragette socialiste, ont été arrêtés. Milan, 24 mai : Le gérant responsable du Popolo d'Italia, M. de Amice, a été condamné à «fuatorze mois de prison et à une amende de 1,515 lire pour avoir lancé des accusations non fondées à l'adresse de l'administration communale de Reggio d'Emilia.- M. de Amice a interjeté appel de ce Jugement. Les événements de R.nssie Stockholm, 23 mai : 11 y a environ trois semaine?, le gouvernement des soviets a adressé au Japon une note relative à l'appui que donnent des sujets japonais aux contre-révolutionnaires. Il y exprime l'espoir que le Japon, conformément à ses déclarations, s'abstiendra de toute immixtion dans les affaires intérieures de la Russie et agira dans ce sens sur les Japonais résidant en Sibérie. •** Londres, 2(5 mai : On mande de Moscou au « Daily Mail » : — Le gouvernement finlandais demande l'annexion de la presqu'île de Kola, ce qui lui donnerait une grande partie du chemin de fer de Moerman. DEPECHES DIVERSES Paris, 25 mai : * Le Petit Parisien annonce que les troupes italiennes destinées au front français sont arrivées en France; elles ëont actuellement dans une ville du centre, où elles ont été passées en revue par le général Robilànt, délégué de l'Italie au Conseil de guerre de Versailles. Ces troupes seront bientôt réparties sur le front français. ¥ * » La Haye, 26 mai : Sir Edward Holden, président du Conseil d'administration de la London City and Midland-Bank, séjourne depuis quelques jours dans le plus • strict incognito à La Haye, où il discute une importante affaire anglo-néerlandaise. La Haye, 27 mai : Les pourparlers entre les délégués hollandais et allemands au sujet du transit qui avait amené un accord antérieur se sont terminés à la satisfaction d&s deux parties, dans la journée de Jeudi. Vendredi, les délégués ont abordé les négociations au sujet d'un nouvel arrangement et les pourparlers seront poursuivis avec grands célérité. Berlin, 25 mai : : M. Kaempff, président du Reichstag, est mort cet après-midi, à l'ûge de 76 ans. •*. Vienne, 25 mai : D'après une information officielle, '1 sera délivré pour les huit emprunts de guerre autrichiens des litres d'emprunts à 5 4 p. c. amortissable, exempts d'impôts, ainsi que des titres à 5 J p. c. exempts d'impôts et. remboursables à partir du 1er décembre 1923 par tirage# semestriels. *** Bucarest, 25 mai : M. KartamschofT, ancien consul général de ' Russie à Galatz, qui avait employé tous les moyens de corruption pour pousser la Roumanie à se joindre à l'Entente, vient d'être arrêté à Galatz; il est inculpé d'espionnage. *** Zurich, 25 mai : 1 Du correspondant à Londres de la Zurichcr PûSt : — L'attaqu» exéeutée la nuit du 21 mai par > les aviateurs allemands sur Londres est l'une i des plus importantes et qui ait produit les plus grosses conséquences qui aient eu lieu jus-i qu'ici. Les rapports officiels signalent à l'heure actuelle près de 50 morta et 200 blessés.La plu-i part des victimes ont été touchées dans la capitale même. Il est établi que le nombre de3 aviateurs allemands qui ont participé à l'atta-i que était extraordinairement élevé. Si les ! avions avaient pu survoler la ville avec la même facilité qu'auparavant, le nombre des i victimes aurait été terrible. Mais quelques ap-i pareils seulement ont réussi cette fois à traverser le feu de barrage. Si le nombre de vic-t times est néanmoins si grand, c'est que les bombes sont tombées dans les quartiers très ! populeux. Certains combats aériens ont été aussi violents que ceux qui se livrent sur le [ front à l'Ouest. i *** » Londres, 28 mai : , I A- la Chambre des Communes, M. Bonar Law a annoncé que le gouvernement prépa-■ rait une déclaration générale sur la question de la paix, sur les décisions prises par les Alilés à Paris et sur la situation militaire.Zurich, 26 mai : Du « Zurcher Anzeiger » ; — En Mésopotamie, les Anglais ont commencé à replier leurs troupes, car il ' leur est difficile, pendant-Ies chaleurs tropi-cales, d'approvisionner les postes avancés établis au delà de Bagdad. Sur l'Euphrate, les Anglais se' sont aussi repliés ; ils ont évacué Hadithe sans combattre, après avoir récemment atteint celte localité, située h 150 kilomètres au nord de Bagdad. La Haye, 25 mai : Le Hollandsch Nieuwsbureau apprend de Londres que le gouvernement anglais s'est décidé à publier hier soir une partie des preuves qu'il possède contre la conspiration germano-irlandaise. On n'en connaît pas encore les détails. Le Timct rend hommage à la décision du gouvernement de retarder autant que possible \ la publicité d'une grande partie des documents : eu sa possession 1 Zurich, 25 mai ï Le Morgenzeitung de Zurich apprend de Londres que nombre de journaux anglais expriment la crainte que les événements actuels ne conduisent h une rencontre sanglante dans l'Irlande occupée par les troupes anglaises. OPINIONS ET COMMENTAIRES. La crainte de la paix. Sous ce titre, M. Gustave Téry écrit dans r Y Œuvre : t — Avec la meilleure volonté du monde, il î m'est impossible de comprendre pourquoi nos soldats seraient démoralisés s'ils apprenaient que ceux qui no se battent pas font de leur mieux pour mettre fin à la guerre. Je déplore sincèrement de ne pouvoir partager cette opinion, qui doit être celle de M. Clemenceau. Mais j» me suis mis dans la tête — peut-être n'est-ce pas là de l'imagination pure? — que - si quelque chose pouvait ébranler le courage s de no» vaillant» soldat», co serait de savoir » que nous, ceux de l'arrière, nous ne faisons r rien pour abréger leurs souffrances. 3 Lorsque, entre deux offensives, nos soldats » laissent vagabonder leur imagination, ils doi-5 vent se dir» : i — Nous avons laissé derrière nous, là-bas, j un tas de bons apôtre» qui se complaisent si i agréablement âan» la »ituation créée par la guerre qu'il* laissent passer comme à plaisir toutes le» occasions de conclure une paix honorable. » Croyez-You» que ees pensées-là ne soient pas i de nature à abattre le moral du troupier? Heureusement, ces poilus sont convaincus que tout le monde en France n'a pa» perdu ie sens commun, qu'il y a encore chez nous des partisans discrets mais résolus de la paix qui s'efforcent d'aplanir la route, qui, aussi rapide-s ment et aussi avantageusement que possible, r doit conclure à la conclusion de la paix. Il y i en a qui trouveront que je calomnie. Puisque 5 nous sommes arrivé» à ce point, je n'hésite 6 pas à vous ouvrir le tréfonds de mon àme noire. Quoi qu'on puisse m'objecter, je crois et je ne cesserai de croire que tout finit ici-bas par des arrangement», même la guerre. Certes, la route qui mène à cet arrangement ost semée de quelques obstacle», mais le principal impe-dlmentum est sans contredit cette peur maladive de la paix qui s'est emparée de tant de bravo» journalistes. Cette peur s'expliquerait au besoin s'il était question de leur imposer une paix prématurée et boiteuse, une paix déshonorante et mauvaise. Mais non I c'est la paix, quelle qu'elle soit, aussi avantageuse qu'elle puisse être, qui leur donne la sainte frousse. Après les terribles événements que nous avons vécus ces dernières années, il nous semble très difficile que la paix finisse par •'imposer d'elle-même. Mais s'il ne nous est plus possible de la regarder en face, de nous identifier avec elle, 1» jour qui nous l'amènera pourrait bien voir éclater une révolution qui ne serait pas dans une musette. Et, dès lors, il serait souhaitable qu'on se décidât à faire i quelque distinction entre les traîtres et les pacifistes. » Commyniqués Officiels Coasjuciqiiés des Puissance» Centrales. Berlin, 26 mai. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre h l'Ouest, t Au sud du canal de Nieuport et des deux côtés de Uixiniide, de petites opérations nous ont valu plus de 70 prisonniers Belges. Le leu de l'artillerie, modéré pendani la 1 journée, est devenu plus violent le soir dans l oertains secteurs des ironts de bataille, s Après la tombée du jour, la canonnade est i devenue beaucoup plus violente par inter-i mittence dans le secteur du Kemmel et, tiu sud de la Somme, entre Moreuil et Moatdi-dier. Prés de Uucquoy, plusieurs attaques anglaises ont échoué. Dans les autres sec-i- teui's, l'ennemi a aussi poursuivi se3 ac-t tives opérations de reconnaissance, au ^ cours desquelles nous avons lait des prison- - niers américains k l'ouest de Montdidier, - des prisonniers français au fond de l'Ailette - et des prisonniers anglais sur ia rive rnéri-3 dionale de l'Aisne au nord-esi de La Nau- ville. *** Berlin, 25 mai. — Officiel du soir : 14 Rien de nouveau à signaler des divers théâtres de guerre. •*# Berlin, 25 mai. — Officiel : D'après de nouveaux rapports reçus, nos e sous-marins ont encore coulé 10,500 tonnes brut sur le théâtre septentrional de la 1 guerre navale. Un vapeur marchand, jau géant au minimum 6,000 tonnes btut, for e tement chargé et puissamment protégé, e élé torpillé. Un autre grand vapeur chargé a élé torpijlé en plein convoi protégé. ® Vienne, 25 mai. — Officiel de ce midi : _s Dans le secteur de Zugna, les combats on ' sensiblement diminué de violence nier. Sui le haut plateau d'Asiago et sur la Piav< inférieure, les attaques de reconnaissant ennemies ont échoué. A Riva, la canorinad» italienne a endommagé quelques maisons Plus de trente avions ennemis ont lancé de; bombes sur Feltre ; un civil a été tué e huit blessés ; il n'y a que peu de dégâts ma 15 tériete. Le pilote de campagne ff. d'officiel 5_ von Kisz, un de nos aviateurs qui a rem ,e porté le plus de succès, a été descendu ai cours d'un combat aérien ; son corps a éti v recueilli par nos troupes. |3 **» i. Sofia, 2i mai. — Officiel i ,3 Sur le front en Macédoine, nos avant-garde a ont repoussé deux attaques successives pre }S noncées par plusieurs compagnies françaises v Au sud de Huma, la canonnade ennemie conti v nue. Entre le Vardar et le lac de Doiran, nou Q. avons dispersé par notre feu des troupes an }S glaises d'attaque. A l'est de Boltzelli et ai is sud de Doiran, la canonnade a été de part e é d'autre plus violente par intermittence. !e — ^ —. Berlin, 25 mai. — Officieux : Sur différents points du front de bataille, l'en nemi a lancé hier et pendant la nuit contre no» ,r positions des forces considérables, qui ont ét< i- partout nettement repoussées et ont subi de g: e 5- ses perles, Une attaque prononcée par plusMir r compagnies anglaises débouchant de Rruloo* ont échoué d'iuie manière particul'.ènemeiil glante. Des patrouilles ennemies qui s'éiaien avancées au sud-ouest du canal de l'Yser n'en pas eu plus de succès. D'importantes forces an £iai?es ont, a minuit, après une courte prépara it t-on d'artillerie, attaqué nos positions prè* d< il Ilamel : cette attaque leur a coflté des pertes tié. i- élevées. L'ennemi n'a pu pénétrer dans no. s lignes qu'à un seul endroit et il en a été rejet aussitôt. Une autre attaque, dirigée elie it iussi après une''forte préparation d'artillerie con >s tre nos positions prés d'Albert s'est écrouléi i. sou» le feu de notre infanterie et de nos mitrail 1. le uses. De fortes patrouilles américaines ont attaqua notre front à l'ouest de Montdidier. L'une d'elle; le a été décimée et une autre repoussée par un- 6- contre-attaque. Toutes deux ont subi de forta :s perles. **# Berlin, 23 'mai. — Officieux ; u Hier encore, la ville et les faubourgs de Laoi ont été pris sous le feu dévastateur des canon: ts français de gros calibre. Plus de deux cenfc coups de canon ont été tirés sur la malheurous-ville dont la destruction s'achève. Une forte ex plosion s'est produite tout près de la cathédrale , un grand incendie a éclaté dans le faubour* Saint-Marcel, quatre civils français ont éti tué< ' et deux blessés. 13 Communiqués des armées alliées Paris, 25 mai. — Officiel de 3 heures!: Au cours de la nuit, nous avons repoussi deux coups de main ennemis; l'un au auc du bois do Hangard, l'autre dans le3 Vos s ges.Nos détachements et patrouilles ont réuss diverses incursions dants les lignes enne [1 mies à boueet de Noyon, vers Appilly, e )S en Woevre; nous avons fait un certain nom lt bre de prisonniers. Rien à signaler sur U reste du front. 1 » •c * * i. 25 mai. — Officiel de 11 heures! j Rien à signaler en dehors de l'activité in e termittente de l'artillerie au nord et au suc ie de l'Avre. ;e *** ir Londres, 25 mai. — Officiel : ia Hier soir, nos troupes ont exécuté ur coup de main co'ntre les tranchées enne ts mies établies dans les environs d'IIamel, ai i- nord d'Albert ; elles ont fait une quaran taine de prisonniers et pris deux mit rail =», leuses. Nous avons aussi prononcé un heu *i reux coup de main au nord de Lens ; i a nous a valu quelques prisonnier»; ir L'artillerie allemande s'est servie hier de )- grenades à gaz près de Béthune et a éfc< plus active la nuit près de Strazeele. 13 gCTmat|aaBceMMta|MBJLa|^a>M:aÉMmi||ga-M^ ' Négociations de paix t- —-— s- Kief, 25 mai : La première réunion publique des députa y tions chargées de négocier ie traité de pan 6 entre la Russie et l'Oukraine, a eu lieu 1< ;a 23 mai, sous la présidence de M. Clielou Je kine. Le président a demandé aux délégué; 13 des Soviets russes s'ils avaient mandat d'où vrir des négociations en vue de conclure li '• paix ou simplement en vue de conclure uc „e armistice, et quelles parties de l'ancien em "" pire russe ils représentent, la Uussi< " blanche, la Sibérie, la République du Dor et la République du Caucase refusant de re connaître leur mandat. Le président de l! ' délégation russe, M. Rakowski, a demanda a communication écrite de ces questions, uux „ quelles il serait répondu de la même ma 0 nière. La question ultérieure de M. Chelou e kine,demandant si l'Oukraine était considé' j rée par la délégation russe comme Etat in-,r dépendant, provoqua une réponse affirma it tive. s La délégation oukrainienno demande qu< a pltfns pouvoirs 6oient accordés ù la Jé'.éga il tion russe pour traiter tous les objets è il l'ordre du jour et qu'une définition tièj e claire soit faite des territoires de l'ex-empir; i- russe, que ia délégation russe prétend représenter à la Conférence. JOS. MOFIESSËE. DIRECTEUR PETITE GAZETTE — Le relâchement des mœurs Ce relâchement se manifeste en tant d® choses qu'on n'a vraiment, quand on en veut parler, que l'embarras du choix, liais voici l'une des dernières, parmi ces manifestations, auxquelles j'ai assisté : Quatre copains — vous savez, de ees gens qui gagnent beaucoup d'argent « en bourse * eu affamant leurs contemporains ou en le» empêchant de se laver comme il conviendrait — •• réunissent autour d'une table de cabaret et font venir un jeu de cartes. L'un de ces quatre individus retourne les cartes en les distribuant pour voir qui aura « la donn» >. Quand celui auquel échoit cet honneur tient le jeu en main, il commande non pas une tournée, mai» un verre d'une quelconque mixtur», étant entende que cette mixture sera la plus hétéroclite qu« l'on puisse imaginer et représentera dè» lors ce que volontiers j'appellerais une «aloperli intégrale. Par exemple, un verre d» gueuze lambic mélangé d'absinthe ou de »imili-ab sinthe, un porto mélangé de hasselt, un grand verre de rhum jeté dans un « sterck », un vem do vin copieusement trempé de cognac... J'en passe, et des plus abominables, et laisse k votri imagination la joie, si c'en est une qui l'intéresse, de compléter la lyre. Lors, la mixture ayant été apportée sur la table, le e donneur « distribue les cartes une par une et face at dehors. La règle du jeu est d'une simplicité biblique : le joueur k qui viendra le premiei valet aura le droit — et l'obligation — de trem per ses lèvres légèrement dans la saloperie er question. Celui qui attrapera le deuxième valei aura pour lot de se morfondre, si tant est qu< d'échapper au supplice auquel fut coadamm le premier puisse donner lieu à décoovenue L'homme au troisième valet paiera la oonsom mation, et celui à qui échoira le quatrième devra vider d'un trait la mixture. Ce n'est paî plus difficile que cela, et je vous délie de dire que ce jeu n'est pas bCte à faire pieurer. Il dur< une moyenne de deux à trois minute» et il n'ï aurait pas tellement lieu de protester à parei propos si, dans ce jeu, l'on pouvait voir um « zv/anze ». Mais il est 4 répétition, comme lei fusils que l'on a mis entre les mains des hom mes qui se tuent, et il tue, il doit tuer auss sûrement que ces fusils-là. Le jour où j'assista à la partie dont je vous parle, il se dépensa, er trente-cinq minutes, 83 francs à répartir inté gralement; comme vous pensez, entre le: quatre joueurs, et le hasard ayant voulu qui deux des joueurs seulement écopassent en ci qui regardait l'absorption en un coup de» mix tures successivement apportées, on put ?oi qu'ils étaient autant dire ivres-morts. N'est-ce pas, que c'est t du propre » ?... Si d'aventure vous étiez à la recherche d< queluqe »ujet portant à la méditation, je vou: proposerais volontiers celui-là. Vous pourre: vous demander si l'individu qui inventa ce jei est bien un « homme » — j'entends un être civi lisé — et de quelles profondeur» d'aberration i lui a fallu remonter pour mettre cela au jour Et si ceux qu'il a entraînés ù jouer avec lui qu'il a converti» à sa joie, sont bien des hom mes, eux aussi. Et s'il est permis de se tue aussi bêtement et de dépenser aussi bêtemen tant d'argent, alors que tant de gens «ouffren de la faim, dan» l'impossibilité où ils se trou vent de réunir les quelques francs nécessaire pour passer, à leur jour, au magasin d'alimen tation de leur quartier... Je n'en finirai» di reste pas de vous suggérer des questions d l'espèce. Je me hâte de dira que le patron de l'établis sement où ces faits se passaient n'a pas mi une minute ù envoyer tout ce joli monde-là s> faire pendre ailleurs et qu» l'un des quatr-joueûrs ayant fait mine d» rouspéter, il 1\ bonnement flanqué à la porte. Ce patron es un honnête patron et un homme, lui I Je souhaite qu'il s'en trouve beaucoup de »oi espèce... Il est impossible de vivre — Je me permets, Monsieur, de vous prie d'attirer l'attention de t Qui-de-Droit » sur I situation des ancien» employé» dont la per sion n'atteint pas 5,000 franc» »t qui, il est peir*e besoin de vous Le dire, sont extrême ment nombreux. Il est matériellement impoî | sible pour eux de nouer le» deux bout», mêm i quand ils n'ont pas «harge d» famille. N I pourrait-on à. tout le moin», Monsieur, leu ! accorder le# même* allocations de vie ehèr que le* pouvoirs public», Etat et commune; accordent aux agents »n service actif T. Agi i autrement à leur égard constitue une flagrant iniquité... » Je ne sais pas si les anciens employés d l'Etat et des commune* *ont, comme vous v« nés de le lire, victime» d'une flagrante in: quitê, mai* j'oserai* jurer qu» s'ils n'ont qu leur pension pour vivre, il» doivent être mai gres parmi les maigre» —- plu* maigres, e: tout cas que les plus maigres parmi les chC meurs. La lettre que je viens de reproduire est 1 ; résumé de lettres qu'ont songé à m'écrire, 1 même jour, une douzaine de vieux pen S sionnés... Il y en avait d'autres, du même genre, dan mon courrier de ce matin. Voulez-vous qu'er semble nous en lisions quelques-unes ? — La hausse persistante des denrées alimer taires a accru les difficultés contre leequelle le petit personnel des musées du Cinquante naire a jusqu'ici courageusement lutté. Tou ces employés se plaignent de l'oubli dans k quel on les laisse. Voyons, par exemple, quell est la situation des surveillants. On leur -alloué, pour toute indemnité, une allocatio: e moyenne » de 25 francs par moi». Fort biec Mais quelle est la moyenne dee traitement annuels de ces surveillants? La plupart n'on que 1,300 francs, et les augmentation» régie mentaires ne sont plus sorties depui» 1015. Ce employés doivent donc vivre av»c un traite ment qui au total se monte à 153 francs pa mois. Concevez-vous la Rituation de ceux qu ont des charges de famille et voyez-vous qu< dans ces conditions, il leur soit possible d vivre ? Lès privations ont miné la santé d plusieurs d'entre eux déjà, et ti l'Administra tion ce vient pas à leur aide, tous les surveil lànts seront bientôt incapable» de surveille quoi que ce soit. Ils espèrent que leur* plainte seront entendues et qu'au moins on leur ac cordera les augmentations réglementaires auxquelles ils ont droit...» Savez-vous qu'il y a des éclusiers qui n gagnent que 80 francs par moi* ? Ils me le mandent en dus lettres navrées oi tremble aussi de la colère... Il y a aus*i des lettres d'instituteurs. Je sor du petit paquet celle-ci, qui porte la signatur d'un vieil instituteur de province : — Vou* avez dit dans votre numéro di 1S mai que la liquidation dos arriéré* dus au: instituteurs pour les années 1015-16-17 allai se faire incessamment, et vous avez ajouté « Voilà qui donnera pleine et entière sati*fac tion aux plaintes justifiées de* instituteurs. Vous ne m'en voyez pas moin» fort déslllu sionné. et beaucoup d» me* confrère» ave< moi, car, dans nombre de eemmune», l'année 1914 n'est pas réglée. Vont-ellee faire, ains que tout nou# donne à le eroire, une eroi: sur eette année-là ? Les vieux instituteurs su le point d'être pensionnée toucheront une pen sion qui sera établi» sur 1» traitement réelle ment touché : d'où perte d'un traitement d< en entier et diminution d'une pension légiti mement acquise. Exemple : j'ai trente-neui années de fonction» ; il m» revient ftOO franci sur l'année 19M; les année» 1115-16-17 von être liquidée». Or, d'après le» meeures prises je risque de perdre les 100 francs qui me son dus, et ma pension sera diminuée, cett< somme de 800 francs n'intervenant pas pou; en arrêter la base. Ma pension sera ainsi di mJnuée de 120 francs par an 1 Et «1 vous sa * Lsindl 27 Mai 1913 JOURNAL QUOTIDIEN — Lg Numéro : 15 Centimes

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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