La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 14 Decembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8w35v/
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Lundi 14 Décembre 1914 N° 40 Lundi 14 Décembre 1914 _ LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION JOURNAL QUOTIDIEN I La petite ligne fr. 0.40 S, Hue Hontagne-de-Sion, ti, BRUXELLES „ ,, , . ANNONCFS Réclame avant les annonces 1.0(3 ' s ' Bruxelle» et Faubourgs : ÎO centimes le numéro AlNlNUiNUfiù Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures _ . J Corps du Journal 2 ~0 Provincei s lo centimes le numéro [ Nécrologie S.00 LA GUERRE 131"" jour de guerre L'apparition des Turcs sur la rive droite du Canal de Suez, qui avait fait il y a trois semaines déjà sensation, n'a été suivie jusqu'ici d'aucun événement militaire saillant. De nombreux indices toutefois donnent à penser qu'il ne s'agit là que d'une de ces trêves momentanées qui précèdent les opérations de grande envergure. On s'y prépare du reste soigneusement de part et d'autre-. Les évaluations relatives à la force numérique des troupes ottomanes en marche vers le Canal varient maintenant de 120,000 à 180,000 hommes. On s'accorde à reconnaître qu'il s'agit d'une armée placée sous commandement allemand, et spécialement préparée en vue d'une invasion de 1 Lgypte Malgré la minutie de sa préparation (1), sa marche à travers un désert de 150 kilomètres où ne se rencontrent que quelques oasis doit fatalement présenter les plus grandes difficultés. Aussi faudra-t-il vraisemblablement attendre plusieurs semaines encore avant que commencent à se dérouler les événements que vise à provoquer ce considérable mouvement militaire. Le succès au surplus n'en pourra être assuré qu'à la condition qu'une exttême prudence préside à son exécution, étant dojrtié surtout qu'à leur arrivée devant le Canal de buez les troupes devront être prêtes à combattre. Bien que très ardues, les difficultés à vaincre ne sont cependant pas insurmontables. Naipoléon a réussi — le « Nieuwe Courant » de La Haye le rappelait hier avce beaucoup d'ànpropos — à passer d àgypte en Svrie : il est vrai que son armée était moins nombreuse, mais ce qu'il a fait il y a plus d'un siècle est évidemment moins malaisé à faire aujourd'hui avec les innombrables ressources de la science militaire moderne. L'attaque même du Canal, nous l'avons noté déjà, sera extrêmement difficile à organiser, iille ne peut en effet, sur la longue distance qui sépare Port-Saïd de Suez, être dirigée que conh-e des portions de l'ouvrage peu nombreuses et de dimensions restreintes, l'offensive contre les autres étant rendue impossible par l'existence des lacs très étendus qui en barrent d'accès. C'est là un gros avantage pour la défense, qui a grâce à lui le loisir de concentrer ses forces aux endroits stratégiques importants, tels que Suez et Ismaïlia, au lieu de devoir les éparpiller tout le long du Canal. En outre, les Anglais peuvent utiliser pour leur ravitaillement en munitions le réseau des chemins de fer à l'ouest, et installer des croiseurs et des canonnières partout où le tir n'en est pas interdit par la surélévation des berges. C'est dire qu ils sont assurés de pouvoir mettre en œuvre une artillerie relativement puissante, tandis que les Turcs, obligés de traverser le désert, devront probablement se borner à l'emploi de pièces d'artillerie légère de campagne. Telles sont les quelques prévisions qu'on peut dès maintenant énoncer à l'égard des événements qui vont se dérouler aux abords du Canal. Les quelques petits combats d'avant-garde que les Turcs y ont livrés il y a trois semaines et qui ont paru tourner à leur avantage étaient à vrai dire sans grande unification : c'est maintenant seulement que les hostilités vont sérieusement commencer. **• Concernant ce qui se passe en Egypte même, les informations du Caire nous ont appris que l'état de siège a été décrété dès le 5 novembre dans la Haute et la Basse Egypte. Le gouvernement égyptien a disparu et l'autorité militaire anglaise a pris la direction suprême des affaires. On parle d'un mouvement nationaliste assez important qui viserait à s'emparer lui-même de l'administration et l'on déclare que ce désir est assez compréhensible chez un peuple de 15 millions d'âmes. C'est vrai, mais il ne faut pas perdre de vue que si le parti qui organise le mouvement a pour devise «L'Egypte libre!» cette devise signifie essentiellement que l'Egypte doit être libre pour les E-gyptiens et non point pour les Turcs : Il n'entre pas dans les intentions du parti nationaliste de remplacer l'administration anglaise .par une administration ottomane,bien qu'il semble qu'à Constantino-ple on ait cet espoir. Nul doute en revanche que l'Egypte, si la guerre sainte réussissait, pourrait jouer un rôle extraordinaire, étant donné que grâce à ses universités réputées elle constitue le centre de la vie intellectuelle et religieuse musulmane, ses étudiants et ses professeurs étant en relations avec tout le monde islamite. Ainsi s'explique le grand nombre d'arrestations auxquelles la police anglaise a procédé récemment parmi les ulémas et les étudiants, bien qu'elle 1 soit convaincue, à ce que disent les journaux londo- < mens, que si une insurrection venait à éclater il ne ( pourrait tout au plus etre question que d'un mouve- I ( ment passif, dépourvu en tout cas de violence. Les 1 troupes égyptiennes d'ailleurs ont été désarmées, et I ' il n existe dans le pays aucun dépôt d'armes aux- I 1 quelles elles puissent recourir pour être en mesure c d'organiser une rébellion quelque peu sérieuse. c .** Aucun communinué nouveau ne nous est jusqu'ici r parvenu de Nisch.mais les correspondances officieu- a ses des grands journaux étrangers confirment les a succès des Serbes officiellement annoncés hier, v Ces correspondances ne tranchent pas déli- j; nitivement le point de savoir si Valjevo et Uzicz sont F oui ou non réoccupées par les Serbes,mais elles per- b mettent du moins de considérer la chose comme infiniment probable. Pour mesurer toutefois exacte- d ment la portée des faits, il faut attendre l'habituel li communiqué de Vienne relatif à la guerre austro- c: serbe, dont nous sommes jusqu'à présent privés. p N. d. 1. R. — (En dernière heure, nous recevons a les deux dépêches de Nisch ci-contre qui confirment ai cette réoccupation.) 0 Pour ce qui est des dépêches relatives au théâ- al tre de la guerre dans l'Ouest, elles ne nous appor- d; tent pas la nouvelle d'événements décisifs, pas plus d< d'ailleurs — les jours se suivent! — que celles qui be resument les faits de guerre sur le front franco-bel- i '< cli (1) Nous l'avons fait ressortir dans notre article « Les m. ïurcs en Egypte » paru le 9 décembre. ce ge. On peut en tirer une déduction, à défaut d'autres, à savoir que ceux qui escomptent d'un jour à l'autre des engagements de grande envergure, capables d'assurer définitivement la supériorité à l'un ou l'autre des belligérants, continuent à en être pour leurs frais. De plus en plus la guerre menace de s'éterniser : à tout le moins il semble qu'elle ne doivent prendre fin qu'après une longue période, et au bénéfice du plus endurant et du plus tenace. — Le soldat russe, dit excellemment à cet égard le colonel Feyler, est tenace : la constance est sa vertu maîtresse. L'exemple des attaquer en Flandre a montré que, chez les Allemands, la ténacité n'est pas un vain mot non plus. Si l'on ajoute à ce tableau celui qu'offrent les Belges, sans défaillance dans le malheur, celui des Anglais, qui ne passent pas pour lâcher ta 1 cment le morceau quand ils ont mordu, et celui des soldats français, que personne au dehors ne connaissait ni ne devinait sous leur aspect de 1914, > on se convainc de plus en plus que les conditions nouvelles de la cnierre assurent, bien plus que par le passé, la victoire non pas au plus ardent, mais a celui dont l'enthousiasme est fait de la plus ardente ténacité. » ' LES FINANCES ET LA GUERRE On connaît 1 un des thèmes habituels des conversations d'aujourd'hui : « La guerre a éclaté comme un coup de foudre. La guerre n'était pas prévue ». Elle n'a point étonné cependant ceux qui sont habitués à interpréter les symptômes qui l'annoncent. Le nerf de la guerre, c'est l'argent. Il était, dès lors, nécessaire de se préparer à une vive et longue lutte. Or, les mesures prises par les divers gouverne/ ments remontent, quelques-unes du moins, à plusieurs mois : il suffisait de les épingler. 1° Du côté de la France, André Sayous écrivait en juin 1913 1ue la Banque de France pouvait mettre à la disposition du gouvernement trois milliards de francs. Le bilan de la Banque de France du 12 juin 1913 accusait un encaisse de 3,935,007,885 fr. 49. Si on y joint les effets sur Paris qui s'élevaient à 529,131,005 fr. 73 et les effets sur place des succursales, se chiffrant par 975,788,897 fr. 95, on obtient un total de 5,439,927,789 fr. 17. Or, si nous nous reportons au bilan de cette même banque à la date du Ier août 1914, nous voyons ce même chiffre s'élever à 7.140,799,377 fr. 23, dans lequel l'encaisse figure pour 4,766,674,306 fr. 63, non compris les avances sur titres à Paris et dans les succursales, se chiffrant par 743,772,935 fr. 22. La comparaison des chiffres suffit à faire ressortir le renforcement de l'encaisse. IL faut y ajouter le montant du Trésor de guerre, qu'il est difficile d'évaluer à un chiffre même approximatif. 2° Du côté de la Russie, la progression des dépenses pour la guerre et pour la marine a été caractéristique de 1912 à 1913. Les dépenses de guerre, autant ordinaires qu'extraordinaires, ont passé de 1912 à 1913 de 563.044.4p® roubles à 635,713,992 roubles, soit une augmentation de près de 11 p. c., ou de 72,669,496 roubles, d'après les déclarations faites à la Douma par M. Kokowtzoff qui lui a soumis les budgets des deux années. L'augmentation a été plus considérable encore pour le budget de la marine, dont les dépenses ordinaires ont passé de 159,245,970 roubles à 230,374,400 roubles. En résumé, à la fin de l'année dernière, le budget militaire de la Russie atteignait 866 millions de roubles ou 2,300 millions de francs, chiffre supérieur de 120 millions de rouhles à celui de 1912. On a calculé que pendant les six dernières années, la Russie a sacrifié à la défense nationale 4,184 millions de roubles ou 11 milliards 158 millions de francs. D'un autre côté, le Trésor russe a eu, depuis quelques temps déjà, de larges disponibilités sur les places étrangères, à raison de 50 à 60 p. c. à Paris, et pour l'autre moitié à Londres, à Berlin et sur d'autres places. Il est impossible d'en faire 1* dénombrement. Mais il résulte des déclarations du directeur de la chancellerie des opérations de crédit, M. Davydoff, que la Banque d'Etat avait, l'année dernière, la faculté d'émettre pour un milliard de francs environ de billets en plus de ceux qui existaient déjà en circulation. 3° Du côté de l'Angleterre, dès le mois de janvier dernier, M. Edward Holden, président de la London City and Midland Bank, insistait sur la nécessité de s'assurer le stock d'or nécessaire. Et M. Crammond, dans le « Ninethenth Century », évaluait à 35 millions de livres sterling la somme ! que la Banque d'Angleterre pourrait mettre à la disposition du gouvernement à la fin de l'année 1 iernière. Or, d'après le bilan de cette banque en 1 late du 29 juillet dernier, le montant des billets a •mis, soit 55,121,405 liv. st., dont 25,415,055 :taient en réserve, représentait, à cette époque, ce. c lont la Banque d'Angleterre pouvait disposer au ^ >rofit de l'Etat. On peut y ajouter la réserve s'éle- F' ant à 26,875,194 liv. st., soit, au total 81,996,599 a' iv. st. Les Joints Stock Bank pouvaient disposer ['une somme au moins égale : elles avaient renfor-é leurs stocks d'or dans de fortes proportions. Q é 4° Du côté de l'Allemagne il résulte des budgets militaires comparés que l'augmentation en 1913 vait été très nette et que le budget de la guerre ^ vait passé à un milliard 700 millions de francs en- Cl iron. Mais il résulte, en outre, de la répartition ir revue à cette époque que le budget des dépenses ermanentes et celui des dépenses non renouvelâtes embrassaient les trois années 1913, 1914 et 19io B >'un autre côté, dans les treize dernières semaines V e 1913, la Reichsbank avait importé pour 500 mil-ons de francs d'or environ et avait jeté dans la rculation pour plus de 120 millions de mark de cc stites coupures de 5 ou 10 mark. Son stock d'or, de 1 7 novembre 1913, s'élevait à 1,481,828,000 mark, 1 lieu de 1,118,834,000 mark au 7 novembre 1912. n disait que le Trésor de guerre de la juhusthurm té teignait alors 200 millions de mark. Enfin, à la ite du 18 juin dernier, M. Havenstein, président 03 : la Reichsbank, demandait aux grandes banques rlinoises de porter à 10 p. c. la proportion entre la ncaisse et les dépôts ou l'argent fournis par la en entèle, en vue de renforcer leurs stocks d'or. ^ra En présence de ces faits appuyés sur des docu- j :nts indiscutables, on voit donc que les puissan- CTi 5 étaient prêtes à tout événement. bel LES FAITS DU JOUR Par ordre de l'empereur de Russie, a. été remis à l'ambassade de France à Pétrograd un drapeau fraor çais que les Allemands avaient enlevé dans le Jura, en 1870, aux sapeurs-pompiers die Trasne. Ce drapeau avait été trouvé par les Russes dans le mess du 11° régiment de dragons prussiens dont la garnison est à Lyck, dans la Prusse orientale. Il se trouve actuellement à l'ambassade de France à Pétrograd. Les marins américains ne pourront plus chanter la joyeuse chanson de leurs camarades anglais, le fameux « Tipperary », qu'ils avaient adopté d'enthousiasme. Le gouvernement des_Etats-Unis a vu, dans cette adoption unanime, une violation de la neutralité clia-ns laquelle il entend se confiner. Le Roi d'Angleterre a conféré au ministre belge de la guerre, M. de Broqueville, la grand'oroix de l'ordre de Saint-Michel et de Saint-Georges. La « Gazette de Francfort annonce que le prince de Bulow, qui vient d'arriver à Berlin, se rendra dans le courant de la semaine à Rome, où il continuera de demeurer à la villa Mal ta, le palais de l'ambassade restant à la disposition de M. de Flotow qui est seulement . en congé. Après avoir annoncé, le 13 novembre, que la Meuse deviendrait navigable à partir du 22 du même mois, les journaux allemands publient une rectification de l'avis gouvernemental, invitant la batellerie à s'abstenir d'emprunter cette voie jusqu'à nouvel ordre. Pour les noctambules endurcis .. s'il en reste : A Vienne on a ordonné, en raison de la situation, la fermeture hâtive des établissements publics. Mais, comme la vie y est surtout nocturne, c'est à 3 heures du matin que çafés et restaurants doivent clore leurs portes. Lie célèbre inventeur anglais, sir Hiram Maxim, aurait inventé une balle incendiaire destinée à être utilisée contre les ballons dirigeables. Cette balle, pouvant être employée avec un fusil de guerre ordinaire, met le feu aux ballonnets de gaz après avoir traversé l'enveloppe extérieure. L'invention de sir Hiram Maxim est également applicable aux mitraillleuses. D'autre part, un ancien officier français, M. Pardoux, vient d'imaginer un engin nouveau qui pourrait être util-lisé sous différents calibres et dont la particularité serait de ne laisser, après l'éclatement de l'engin, aucun éclat nuisible. Cet engin pourrait porter à l'altitude de 3,500 mètres au moins et aurait cet avantage énorme de pouvoir être utilisé contre les dirigeables et les avioas qui viendraient survoler les villes et les grandes agglomérations, sans que l'on risque, en tirant sur eux, de produire sur la^population qu'on veut protéger des effets plus meurtriers que ceux causés par les appareils ennemis eux-mêmes.Pendant quatorze jours, sans un instant de répit, la ville polonaise de Lowicz a été bombardée terriblement de tous côtés. Les habitants restés dans la ville ont vécu des journées infernales, terrés dans les caves de leurs demeures qui s'écroulaient sur leurs têtes. Ceux qui essayaient d'échapper à cet enfer ne tardaient pas à tomber dans les rue6. morts ou blessés, atteints par l'éclatement des obus. Le gouvernement russe a fait savoir aux marines des Etats neutres que les nécessités militaires l'ont forcé de placer des mines sur les côtes russes et turques ainsi que devant les ports de la Mer Noire. Il insiste sur le danger qu'elles présentent et décline toute responsabilité pour les sinistres qui pourraient survenir de leur fait aux vaisseaux neutres. Un télégramme de Tiflis annonce l'arrivée du Tsar dans cette ville, qui n'avait plus reçu de visite impériale depuis plusieurs siècles. -Suivant un télégramme adressé d'Hong-Kong au Lloyd's, le vapeur allemand Elspeth a été coulé par un navire de guerre anglais tandis qu'il transportait un chargement de charbon de Tsing-Tao à Yap. D'après les journaux allemande, la Russie aurait opposé un refus très net à la proposition du Pape de décréter un armistice pendant les fêtes de Noël. Les autres puissances belligérantes avaient cependant, disent-ils. accueilli la démarche du Pape avec bienveillance. •Suivant la « Frankfurter Zeitung », la Bulgarie aurait refusé de laisser passer par son territoire un transport de 300 canons et de 250 mitrailleuses expédiées à destination de la Russie par les'usines Schneider du Creusot. Le transport a dû retourner en France. Les deux navires Scharnhorst et Gneiseman, lancés en 1906, étaient deux croiseurs cuirassés d'un déplacement d'eau de 11,600 tonnes et d'une vitesse respective de 23.8 et 22.5 miles marins. Ils étaient armés chacun de 8 canons à tir rapide de 21 cm., de 6 canons de 15 cm. et de 20 canons de 8.8 cm. L'équipage était de 764 hommes par navire. Les petits croiseurs protégés Dresden, Nurnberg et Leipzig furent lancés en 1907, 1906 et 1905. Ils avaient un déplacement d'eau de 3,650, 3,470 et 3,250 tonnes, une vitesse de 24.5, de 23 et de 23 miles marins. Ils étaient armés, le premier de 12 et les deux autres chacun de 10 canons à tir rapide de 10.5 cm. L'équipage était de i 361, de 322 et 297 nommes respectivement. Il paraîtrait que les populations du sud de l'Italie, jui souffrent beaucoup par suite du manque de travail, îommenoent à s'agiter^ Des émeutes se seraient déjà produites sur divers points. A Barletta, le peuple, armé de revolvers, s'est rué sur 'hôtel de ville, tirant et jetant des pierres sur l'édi-ice. De nombreuses arrestations ont dû être opérées vant que le calme fût revenu. Les vignerons de l'Anjou, qui ont fait une superbe ré-olte en 1914, ont baptisé leur vin de cette année : « Vin e la Victoire ». Ils ont décidé, d'envoyer 1 p. c. de leur îcolte aux^ soldats. Le ministre de la guerre a dégrevé t partie ainsi prélevée de tous droits fiscaux et lui a ccordé la franchise du transport. On mande de Cettigné, la capitale du Monténégro, ue des^ aviateurs autrichiens ont jeté des bombes sur es navires de transports français. D'autres ont paru paiement au-dessus de Cettigné. D'après un télégramme de Paris au «Dagens Nyheter» 3 Stockholm, les frais de guerre atteindraient pour la rance, suivant une déclaration du ministre des finan-îs, 30 millions de francs par jour. Ce chiffre serait im inimum et la progression quotidienne en serait cer-ine.Une réfugiée belge en Angleterre, Mlle Van den psch, a épousé hier à Nunhead un soldat canadien, ictor-Albert Baker, qui partira incessamment pour le ' ont. , Le gouvernement suédois a prohibé l'exportation des i uvertures de laine, des légumes et de tous les extraits I tanin. Le correspondant à Sofia du « Berliner Tageblatt » ^ égraphie que les pourparlers entre la Bulgarie et la •umanie amèneront prochainement une entente ami- c ie entre les deux pays. <: \lphonse XIII, roi d'Espagne, s'est inscrit en tête de r souscription ouverte par le journal « El Universo » faveur des réfugiés belges, pour une somme de 10,000 ncs. j© conseil-général des Bouches-du-Rhône a voté un dit de 500,000 francs pour venir en aide aux réfugiés § ges. h COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées torieux au cours desquels elles ont fait hier 2,000 prisonniers. Les déiiîés à l'ouest du col de Lupkow Paris, il décembre {Communiqué officiel de 15 sont de "ouveau en notre pouvoir heures) • n 2 ^ su(^ ja ^gne Gorlios-Grybow-Novo Sandec, t > ' 1 r 1 / -, . -,, , , lo de grands combats ont commencé. La bataille conti- p qfiqUî H ™ nue dans 1,ouest de la Galicie, sur un front qui s'é- région d Ypres et effectué plusieurs attaques con tcnd de Ja ré ion de j de Tymbark jusque vers tre nos lignes, dont trois ont été complètement re- 1>est dg Cracovie. Hier plusieurs attaques des Rus- poussees. ^ ses ont £(./ annihilées par le feu de notre artillerie. Les Allemands ont réussi a atteindre un, de nos Notrfi situation fin £ol ne ch Les tranchées dans notre premiere ligne. / _ troupes occupant przemysl ont) lors de leur derniè- De notre coté, nous avons continue a progresser re sortie, ramené 700 prisonniers russes et 18 mitrail- dans la direction des lignes ennemies. leuses Dans la région d'Arras et de Juvincourt, il y a eu des duels d'artillerie. " Dans l'Argonne, nous avons poussé en avant plu- n£nôr»hec! sieurs de 110s tranchées et nous avons repoussé deux attaques allemandes. ^ . Dans la région de Varennes, nous avons conso- t eCeal re m- • lidé nos pains des iours nrérédenK r p-r6s 4 °ta,mPa ». des officiers de torpilleurs iioe nos gains aes jours preceaents. français ont arrêté, sur un vapeur italien, 2 capitaines L artillerie allemande a fait preuve d une grande allemands et 1 capitaine autrichien. activité, mais ne nous a causé aucune perte. * * * Il en a été de même sur les hauts de Meuse. Paris, 10 décembre : Dans le bois de Le Prêtre nos progrès ont été Un « taube » a survolé Commercy (Meuse) et a jeté maintenus et accentués. des bombes sur la gare. Les aviateurs allemands se ser- Au sud de Thann, nous avons capturé la gare vent. actuellement d'une nouvelle invention. Ils ont de chemin de fer d'Asoach muni leurs aeroplanes d'un dispositif qui provoque d'im- i„ -i ' j u menses nuages de fumée brune produites au moyen ,, ,L . front, il y a eu des escarmouches d'une cartouche explosible et qui rendent l'avion com- d artillerie. ^ plètement invisible. * # * , * * Paris, 11 décembre (Communiqué officiel de 23 Paris, 10 décembre : heures) : Le ministre de l'agriculture, M. Fernand David, a dé- Une violente attaque allemande dans la région f al'? a u° collaborateur du « Petit Parisien » que la si- tranchée ^7^ ^ H™ ^ V tranchee qui,dans le communique de cet après-midi, satisfaisante. L'ensemencement des froments, seigles avait été renseignée comme atteinte par les Aile- et avoines n'a que faiblement diminué sur 1913. mand$, a été reprise par noiis. * * * Sur le restant du front, rien à signaler.' Pétrograd, 10 décembre : * # La « Novoié Vrémia » dit que le gouvernement russe XT- 1 À w U • , r - , , u a ?éci.de de confisquer comme biens de l'Etat les majo-Misch, 9 décembre (Communique or h ciel du bu- rats de toutes les familles allemandes de la Baltique 7'((au de la Presse) : ayant un membre dans les rangs de l'armée allemande. -— . * En présence de la grande supériorité de l'armée Amsterdam," 10 décembre •* autrichienne,1 armee serbe s'était vue obligée, il y Qn annonce de l'Ecluse au « Handelsblad » que le 8 a un mois, de battre en retraite afin de pouvoir décembre la flotte anglo-française a bombardé violem- accepter la bataille dans des conditions qu elle ju- ment la cote belge. Les navires s'étaient établis à gran- gerait plus favorables. C'est finalement, sur lé de distance et pouvaient à peine être aperçus de la côte, flanc du mont Rudsick, (}u'a eu lieu la bataille prin- , A 3 heures de l'après-midi, une flottille de trois des' cipale : elle a duré six jours, c'est-à-dire du 3 au 8 troyor^ fut aperçue de Kadzand, effectuant une recon- décembre. naissance dans la direction de Zeebrugge. Cette bataille s'est dévelopoée sur un front de *• * * plus de ioo kilomètres et a été extrêmement sanglan- Tokio, ]0 décembre : te. Nos pertes sont grandes, mais celles de l'ennemi Malgré les protestations renouvelées de la Chin?, sont énormes. f bngactes de troupes japonaises continuent à occuper L'ennemi se retire tout le long de la ligne. e c"e'mln "e fer de Shantung. Nos soldats sont entrés à Valj'evo et à Uzicz *** (Ushitza). Sofia, 10 décembre : * Le gouvernement serbe a. envoyé à la Bulgarie une V ,, , qu 1 j ne reconnaîtra pas l'achat de'navires JNisch, io décembre ^Communiqué officiel du bu- autrichiens par la Bulgarie, et qu'il empêchera par les rea ude la Presse) : armes la navigation de ces navires sur le Danube. Le 8 décembre, sur le front norâ-ouest, nos trou- ****• pps ont continué à poursuivre l'ennemi qui bat eh re^ Athènes, 9 décembre : traite. Sur la ligne Ushitza-Kosjeritsch-Polvljen- Le chef du cabinet grec a protesté auprès du »ou- Valjevo-Lazarevatz, l'ennemi se retire. i\os trou- vernement turc contre l'expulsion de sujets gréos de pes ont occupé Valjevo le 8, et Mhitza le 9. la 1 h race 6t de l'Asie mineure. L'ambassadeur de _ Sur le front nord, sur les positions au nord le n'avaTpaTeu connafsTnce^e Tes exp^fonTeT^u'ilt la ligne Kosmaj-Veronitza, un violent combat a eu «ntorose le retour de 1,400 Grecs en Thrace liçtu contre des forces énormes de l'ennemi, qui a * _ été repoussé. ^ Pétrograd, 10 décembre : * * I ^ après diee informations de source diplomatique, la Pétrograd, u décembre (Communiqué officiel du P0"?;?1?1011 ™ tr.aité.de commerce entre la Russie et çrand. état-major général) ■ serait imimm<mte. Il comporterait l'impor- „ ; . tante stipulation de la franchise des droits de douane Les attaques allemandes dans la direction de frontière cle^ la Mongolie, et stipulerait le droit Mlawa ont été repoussées avec succès le 10 et la ; jîu61? d'acg"énr à son gré des terrains dans nuit suivante. No? troupes, prenant l'offensive a * H coJoni- leui tour, ont poursuivi les colonnes ennemies qui * 'PD^Ullt SU' Certai"S P0^tS- , r • „ • Genève, 10 décembre * Dans la région du nord de Lowicz, 1 ennemi, r,p )n.n(,i ri„ Mmi ,lr,„ , , , , dans la nuit du ç et le jour suivant, nous a atta- mis en service dès que les circonstances Tpêm't ques avec violence. Nous 1 avons repousse et lui tront. Les conventions franco-suisses qui ont trait à avons infligé des pertes sérieuses. 1 établissement d'un service international dans les ga- Au sud de Cracovie, nos troupes ont continué leur re? Vallorbe et de Pontarlier sont actuellement sou- offensive le 10 et ont réussi à s'emparer de plusieurs ral6es à approbation des autorités des deux pays. mitrailleuses. _ * * Sur le reste du front, pas de changement. S™®t' 6 = . ■ ■ , . Uutre _les musulmans africains, les musulmans hin- * * dou,s qui étaient prisonniers en Allemagne ont été en-Londres, Il décembre (Officiel) : voyes a Constantmople. Les pertes anglaises dans la bataille navale des „ . ,* îles Falkland se chiffrent par 7 marins tués et "'dapesth, 10 décembre : 4 blessés. Aucun officier n'a été atteint , "j f . " publie un entretien de son cor- aucun. resipondant à Oonstantmople avec le chef de la, mis- * * 610n militaire allemande, le général Lieman von Zan- Londres, 11 décembre (Officiel\ avant-postes turcs en Egypte et le grand suc- ' aecemDre [UTncieL) . c^s qu-jg, ont obtenu est d'autant plu réjouissant Ils Le traité d'arbitrage entre l'Angleterre et le Por- ayaî>ce«ï jusqu'au Canal de Suez. Certes, la, si tugal a été signé à Londres. Le traité, conclu pour es'pérer Tue"T6 Pouvons 5 ans comporte trois articles : l'introduction" en S 2Z rappelle 1 article 19 de la Convention de La Haye leurs ny est pas favorable à nos ennemis, car on nous du 29 juillet 1899 et dit : signale que des rébellions y éclatent contamment. <( Les deux pays désirent confirmer par une nou- ]a o.™ter|tpUrT!U^te'est ®ensiblenJenj; améliorée depuis velle convention solennelle leur ancienne amitié et deTseï leur alliance, et eloigner dans la mesure du possible vices d intendance et d'ambulance. -de leurs relations mutuelles ce qui pourrait porter ■ * ombrage à leur amitié. C'est pourquoi ils sont tom- ,, , * bés d'accord pour soumettre les questions litigieu- ''A ldé°?mhr° ses à un tribunal d'arbitrage. » rivées" de "m +2U / après des lettres ar- îivées de Cettigné, le Monténégro serait arrivé à la. ++*~ limite de la résistance. Communiqués aliemands Eom.e! u décembre * ^ A l'a demande du gouvernement allemand, le proou-Berlin, 13 décembre (Officiel de midi) • I /-e,ur du roi a Rome, fait poursuivre' le journal socia- a - „ ,, . , ,, , Iœte " A'sino " Pour injures à l'Empereur Guillaume. . Apres que 1 offensive française du 11 décembre * sur Apremont, au sud-est de Saint-Mihiel, eut n , ,, ' , * , * khoué, l'ennemi nous a attaqué hier après-midi sur L-onstantmople, 10 décembre : m front de plus grande étendue, vers Flirey, à mi- otoïït 14 dUcSibre T"^'6 dlu Parlement :hemin entre Saint-Mihiel et Pont-à-Mousson. Nous I # ivons repoussé cette attaque, qui a coûté aux Fran- , * * ;ais 600 prisonniers et un très grand nombre de Vienne, 9 décembre : norts et de blessés. Nos pertes se sont élevées à 70 , ^Uvrné'bvt de 1Suerre> B-adomir Nikolic, file d'An )lessés environ •re pr-esident^ de la Skoupchina serbe et an- c„- i_ x. "i r . ^ i,^ , " , , cien ministre dee affaires étrangères, avait été arrêté Sur le reste du front a 1 Ouest, tout est reste re- à Vienne sous l'inculpation d'espionna.°-e L'instruction ativement calme. ouverte à sa charge fut close très vite, mais l'inculpé Dans le nord de la Pologne, nous avons enlevé étant âgé ti e 17 ans et par suite en âge de servir, il luelques positions ennemies, fait ll,000 prisonniers ■ retenu pnsonniej- en Autriche. A l'intervention des t capturé 43 mitrailleuses ministres 'd Italie et d'Espagpe, qui ont fait valoir que trj p" mitrailleuses. le pere du jeune serbe avait perdu sa femme il y a- tn i russe orientale et dans le sud de la Pologne, quelques mois et un fils il y a peu de jours sur le ien à signaler. champ de bataille, le gouvernement autrichien vient de ^ ^ decider de remettre le jeune Radomir en liberté. Vienne, 13 décembre (Officiel en date d'hier) : I *** Malgré toutes les difficultés du terrain monta- ^ déC8m,bre n T , neux, nos troupes ont continué leur avance dans nonce au'unecTnonnière Telegraph » an- :s Caroathes au milieu de comh.t, v,V. turque a touché une mme a

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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