La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 07 Avril. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 26 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tb0xp6wn22/
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Mercredi 7 Avril 1915 * * * * N° 151 Mercredi 7 Avril 1915 I.I. H 1 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 88, Rue Montogne-de-Sion, S, ISÏHJXELLE8 Bureaux : de iO à i7 heures JOS. MORESSÉE, directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : ÎO CENTIMES !L* petite ligne . ^ fr. 0.40 Réclame avant les annonce» . ; • • . 1 .OO Corps du journal 4.00 Faits divers 3.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 247m* Jour de guerra Iî n'y à toujours pas d'apparence de développeront des hostilités dans l'Ouest. Les seuls points du front où les belligérants y fassent ^preuve de quelque activité sont aux abords de l'Yser et à icuest de Pont-à-Mousson. Sur l'Yser, ^ les Alle-inartds ont annoncé ces derniers jours l'occupation de Kloosterhoek, hameau situé au sud de Pervyse sor la rive gauche du fleuve, puis celle du village de Drie Gracliten, qui se trouve sur la même rive. Rien n'indique encore s'il faut voir dans ces attaques locales le prélude d'opérations de plus grande envergure. Dans le secteur de Pont-à-Mousson, l'offensive Continue à être menée par les Français; ils disent il être emparés de Regniéville, village situé à 2 1/2 kilomètres à l'ouest de celui de Fey-en-Haye qu'ils occupent depuis le 1" avril. On continue également à se 'battre avec des alternatives diverses plus vers dans le bois Le Prêtre. Bref, l'action reste suivie à l'ouest de Pont-à-Mousson. Les Français g*en prennent auk positions allemandes qui, partant du Nord de Nancy, contournent Pont-B-Mousson au nord, dessinent ensuite une pointe ^rdie vers l'ouest sur Saint-Mihiel, puis de là s'infléchissent vers Hattonehâtel et Vagneulles et touchent Les Eparges, d'où elles repartent dans la direction nord-est pour décrire trois quarts de cercle autour de Verdun. Déjà les Français ont essayé à diverses reprises de mettre en danger les communications des Allemands et de les forcer ainsi à se replier. Leurs tentatives ont été vaines jusqu'ici : î'état-major allemand attache sans auoun doute une importance particulière à la tête de pont qu'il tient depuis 'de longs mois siur la Meuse; en tout cas son effort est mis en ce moment à l'épreuve par un nouvel assaut qui semble particulièrement tenace.; .*• En ce qui concerne le front dans l'Esf, on en est réduit à la dépêche de Berlin du 5, qui signale uniquement l'échec d'une attaque russe sur Mariampol, à l'ouest du Niémen, et au communiqué de Vienne, lequel est fort peu explicite quant au point qui retient spécialement l'attention, c'est-à-dire quant au développement de la bataille dans les Carpathes. Il constate à la vérité les violents combats qui continuent à se dérouler dans cette région, et principalement cette fois des deux côtés de la Laborcza, mais il s'abstient de toute indication relativement à leurs résultats. En oufee il signale, parmi les faits de guerre d'une certaine importance survenus dans l'Est, l'insuccès d'une tentative faite par d'importantes forces russes pour prendre pied siur la rive jud du Dniester près d'Usciebiskupie, à l'est de Za-Lesezcyky. Usciebiskupie est une localité située en territoire galicien, au nord de la boucle très prononcée que décrit le Dniester à peu de distance de l'endroit où il commence à constituer, sur une trentaine de kilomètres, la frontière de la Galicie et de la Bessarabie. Bien qu'elle ne se range pas directement parmi belles dont le commentaire est du ressort de notre chronique quotidienne, la dépêche du Bureau de la Presse serbe que nous publions d'autre part présente en intérêt largement suffisant pour y être épinglé en bonne place. L'action inattendue qui a porté en territoire serbe des forces bulgares dont on ne sait encore si ce sont des bandes ou des troupes régu lières est capable de provoquer dans les Balkans des événements graves. Le danger pourra-t-il cette 'fois encore en être écarté? C'est possible, mais rien moins que certain. Outre la possibilité de voir se développer de ce côté le conflit européen, il y a de grandes chances de voir les Asiatiques s'entre-déchirer à leur tour, à moins que la Chine, assurée de l'infériorité de son organisation militaire, et éventuellement convaincue «Jifelle ne peut compter sur l'aide des Etats-Unis, se soumette et consente à passer par toutes les exigences des Nippons. Ceux-ci — la victoire remportée par le gouvernement lors des récentes élections le prouvent à surabondance — son/t résolus à profiter des circonstances qui mettent les grandes puissances européennes dans l'impossibilité de réfréner leurs ambitions et à inféoder définitivement l'Empire du Milieu, dont ils méditaient depuis longtemps de développer au mieux de leurs intérêts les immenses ressources. Le moins qu'on puisse dire à ce propos, t'est que la généralité des intérêts étrangers — aussi bien européens qu'américains — risquent de se voir it href délai et gravement compromis. -4-4-—— SUR MER Londres, 5 avril : , Les chalutiers Jason, Gloxinia et Nellie ont été coulée Le 4 avril par Je sous-marin allemand U-10. Lee ^«ipages du Jason et du Gloxinia, Boit 18 hommes, recueillis par le chalutier Rhodésia; celui du ïveLue, par le» chalutier Girkatleen. Le Jason se livrait à la pêche, jeudi matin, à 40 milles au nord-est de l'embouchure de la Tyne, lorsque un «cws-manin quio Ton crut d'abord anglais se montra à peu de distance et fit des signaux. Deux obus passèrent tout près du Jason dont l'équipage, se rendant naturellement compte alors qu'il s'agissait d'un sous-marin allemand, se rendit à bord de ce dernier. Le Jason fu ooulé à l'aide do bombes déposées dans la cale. Aussitôt, le sous-marin s'approcha du Gloxinia et r< ooeillit également l'équipage de ce chalutier, qui fu ensuite coulé de la même façon que le Jason. Les ch? loupes, dans lesquelles se trouvaient les équipages^ fi rent prises à la remorque par le sous-marin. Gelui-c: apercevant *e Nellie et le Rhodésia, s'approcha de c dernier, lui donnant l'ordre de recueillir ceux qu montaient lés canots qu'il remorquait et de rester su les lieux afin de prendre également à bord l'équipag du. Nellie q-u'il alliait couler. Co chalutier fuit proba blemcnt coulé à coups de canon. Le Rhodésia chercha inutilement pendant deux lier res l'équipage du Nellie, puis entra dans la Tyne, o comme nous Je disons plus haut l'équipage du Nelua avait été débarqué par le Girkatleen. Les hommes d Nellie étaient épuisés; quelques-uns d'entre eu: étaient à peine habillés; ils avaient ramé pendant troi heures. Les marins du Nellie racontent que, pendant # 1 temps qu'ils passèrent sua* "le U-10 ils ont été traité avec une grande courtoisie. Il leur a été donîy$ d pain, du café et du tabac. Ils ont constaté la présenc de 15 AJlbecnands à bord du sous-marin ; plusieiur d'entre eux parlaient couramment l'anglais et ont dis cuté librement avec les pêcheurs. Londres, 5 avril : On dit que le vapeur torpillé par le sous-marin U-2 dans la Manche, près du cap Finistère, est le Sout! Point. C'est un navire de 3,837 tonnes appartenant , la « Norfolk and North American Company », à Noi folk. Londres, 5 avril : Le correspondant à Montréal du « Daily Chroni cle » télégraphie à ce journal que tous les navires mai chands anglo-canadiens arrivés à Montréal pendant l dernière quinzaine avaient des canons^ et des mitrail leuses à bord. Le correspondant du journal anglai ajoute que l'armement des navires marchands dans le ports canadiens se généralise. Barcelone, 4 avril : Le vapeur espagnol Pena Augustina est arrivé mer credi à Barcelone, après avoir été arrêté près d< Smalls par le sous-marin allemand U-23. Ce dernier après avoir vérifié les papiers de bord, a autorisé 1< vapeur à continuer son voyage. Copenhague, 5 avril : Plusieurs accidents dus à des mines flottantes s'étan produits dans la mer Baltique, non loin de la routi maritime Trelleb^rg-Sassnitz, le transport par eau en tre l'Allemagne cî> la Suède a été provisoirement sus pendu. Les places ont désancré des mines, qui ont été en traînées vers le sud.. Paris, 5 avril : Le croiseur protégé Entrecas-teau avait envoyé, h 28 mars, à hauteur d'Ejaza (Syrie), un canot pour vi siter un voilier. Le canot a été bombardé de la cot* syrienne; un des marins a été tué et un autre griève ment blessé. Le croiseur français a alors bombardé le village, L port et les troupes turques qui l'occupaient. Londres, 5 avril .• Le petit vapeur Olvins a été torpillé entre l'île d< Guernesey et Calais. L',équipa£e a, été sauvé. Le voilier russe Hermes, faisant route pour le Me xique, a été torpillé à hauteur de l'île de Wight. L'é quipage a également été sauvé. Rome, 3 avril : Un arrêté royal interdit de vendre à I'étraçger oi t Ut 1UUW Oi utû OMlgVyl O UU -LUi* Vil TSJ. +4 DEPECHES DIVERSES Petrograd1, 4 avril : Par décision, diu conseil des ministres, approuvée par le Tsar, le régime d)e l'administration autonome du 24 juin 1892 est étendu aiux viEes de la Pologne russe. * * * Athènes, 4 avril : H._ Venizeios a fait publier hier, par la presse de sson parti, le texte du mémorandum qu'il a adreissé le 12 janvier dernier au roi Constantin. Dans ce mémorandum, il exposait los motifs qui lui paraissaient nécessite*! l'abandon de la neutralité. Il en résulte que M. Vemize-lois, après que l'état^inajor grec eut déclaré qu'une intervention de la Grèce était impossible par suite de l'attitude de la Bulgarie, avait décidé do faire des concessions à ce pays pour l'amener aux côtés de la Grèce et de la Triple-Entente. Le président dm Conseil actuel,, M. Gounaris a manifesté son étonnememt de voir M. Venizelos publier d'importants secrets d'Etat, ce qui pourrait avoir de grave© inconvénients pour le pays. M. Gounaris a dédLaré, en outre, avec force que le gouvernement actuel ne fera jamais de concession à la Bulgarie, et qu'il envisage tout autrement que l'ancien gouvernement la neutralité de la Grèae., * * * Rome, 5 avril : Le ministre bulgare à Rome n'attache pas jusqu'à présent grande importance à l'attaque des co-mitadjifi bulgares 6ur la trontière serbe. Par contre-, le ministre serbe accuse la Bulgarie de vouloir couper la seule voie de ravitaillement de la Serbie. Les journaux italiens estiment que l'incident est très grave, mais qu'il ne doit pas nécessairement entraîner une nouvelle guerre serbo-bulgare. *** Berne, 4 avril : Le Conseil fédéral a écarté une proposition de la Société suisse de la paix tendante à oonvoqner une conférence des représentants des Etats neutres en vue de tenter une médiation entre les belligérants, alléguant qu'une pareille démarche était inopportune, tant au point de vue du moment que de la procédure. * " * Pétrograd, 4 avril : Le général Alkajef, chef de l'état-major dans le district de Kiew, est nommé commandant du front nord-ouest russe. Le général Alkajef remplace le général. Russky, qui a pris sa retraite pour motifs de santé. * * * Paris, 4 avril : Le correspondant du « Temps » à Pétrograd annonce : « J'apprends de bonne source que les négociations sino-japonaises seront terminées bientôt. Le gouvernement chinois a consenti à proroger de 99 an3 le contrat d'affermage de Port-Arthur. » . Pékin, 4 avril : La Chine a protesté vivement contre la présence de troupes ja-ponaises en territoire chinois, co qui est une violation des conventions existantes et tout spécialement du traité de Portsmouth, qui n'autorise qu'en Mandchourie la présence de forces russes et japonaises.A la suite de ces protestations, on dit que le Japon est devenu plus conciliant et on espère encore arriver a un « modluis vivendi ». * * * Londjies, 5 avril : On signale d'importantes offres de blé sur le marché do New-York. Gomme conséquence, les prix sont en réaction sensible. On attribue ces brusques changement^ d'orientation aux indications favorables sur les conditions atmosphériques et aux nouvelles' encoura/-çeantes de la République Argentine sur la prochaine récottte. Il est vraisemblable aaissi que la perspective de l'ouverture possible des Dardanelles n'est pas étrangère à cette réaction. t LES FAITS PU JOUR Il doit y avoir, en Amérique, des citoyens qui reclr ment énetrgiquement La guerre, puisque le journal « Ev< ning feiiin », sous le titre: « Appètl à la raitjon », invit ' les belliqueux à peser bien les risques de l'aventure : « Si vous ailliez la guerre <1li .< io tre conirère,_ creuse 1 donc u.ne tranchée dans lo fond de votre jardin, rem ^ plissez-la à moitié d'eau, deeeenuez dedans et restez 1 ' pendant un jour ou deux sans a.en manger; payez u fou pour vous -tirer des coups de revolver et de fusii alors vous serez bien renseigné, vous serez même de " goûté, et ainsi vous aurez évité à votre pays une grand ^ dépense. » ^ Evidemment, c'est un moyen de se documenter. ^ Le bruit a couru que les autorités suisses accord( riaient aux ressortissants des Etais belligérants la m a turalieation aprè3 un séjour de trois à six mois, leu " fournissant ainsi la possibilité de circuler et de s'éte blir librement à l'étranger sur la foi de papiers d'or: l gine suisse. ^ Une note officielle déclare que cette allégation es " sans fondement. « La loi fédérale, dit la note, exige de toute personn sollicitant l'autorisation d'acquérir la nationalité suiss( qu'elle ait son domicile en S-uicso p.ndant deux ans p-rî 3 cédant immédiatement sa demande; les autorités fédt j raies veillent avec soin à ce que cette condition soi x strictement remplie. I^a preuve que la crise européenne n'a pas eu de ri percussion prononcée sur le nombre de naturalisation en Suisse ressort du fait que les naturalisations accor dées par le Conseil fédéral en 1914 n'accusent qu'un - augmentation de 20 p. c., accroissement qui s'expliqui . d'ailleurs par le fait que bon. nombre d'étrangers, v: i vant depuis une dizaine d'années en Suisse ou qui ; sont nés, et qui no voyaient aucune urgence à change = de nationalité, ont été amenés par les événements a-c 3 tuels à solliciter la nationalité suisse dans le but de ré gui araser leur situation de droit publie. Le -nombre des naturalisations on 1914 a été de 2,431 il avait été de 2,009 en 1913. » 5 On vient de retrouver à Madirid, dans les archives dn ' ministère de la guerre, une lettre autographe de l'ami î ral Nelson, datée deo Canaries le 20 juillet 1796. Dans cette lettre, l'amiral remercie le gouverneur mi litaire des îles Canaries des attentions dont lui-même e [. les marins britanniques blessés furent l'objet, et il 1 prie d'accepter comme preuve de reconnaissance ur ^ baril do bière et un fromage anglais. La composition de l'armée autrichienne, qui réuni . des soldats de. races et de langues très différentes, ctré< pour les soldats allemands, qui, en Galicie, doivent lut ter oôte à côte avec eux, des difficultés très grandes e oui leur causent beaucoup d'ennuis. Pour y remédie ! «ans la mesure du possible, un dictionnaire de poeh- - contenant en six langues (allemande, hongroise, croate ; polonaise, tchèque et russe) les expressions- et les tour de phrase les plus usités a été -distribué aux troupe: allemandes qui se trouvent sur le iront oriental. Une vente de timbres-poste de valeur a eu .lieu à Lon dres et des prix très .élevés y ont été atteints. On a_payé 145 franc-, pou.r un /tiTubre belge (1S50) di 10 centimes. Un exemplaire, non oblitéré (quelque pei détérioré) d'un timbre de la Réunion (1852) de 15 cen ^ times, trouva acquéreur au prix de 1,150 francs; ur autre spécimen de la même provenance, de la même an née. mais dé 30 centimes, atteignit 1,075 francs. Ce; timbres font partie d'une émission fort rare. Un tim i bre romain (Moldavia) de 1858 fut acquis pour 1,15' francs. Le journal russe « Novoié Yrémia » annonce qu'à h suite d'une oonfére-nce tenue cà Malmoë pair les troi: souverains Scandinaves, une alliance défensive a étî conclue. Aux termes de celle-ci, la Norvège et le Da.nemarl-soutiendraient la Suède si cette dernière était attaqué-: par la Russie; la Suède e>t la Norvège aideraient le Danemark, s'il était soudainement attaqué par l'Allemagne. Enfin, La Suède et le Danemark soutiendraient la Norvège si la Russie tentait d'annexer un territoire norvégien près de l'océan Arctique. Se conformant à l'avis diu général Joffr-e, l'Acadé mie des Sports a décidé l'allocation de son grand prix è la Section de l'Aviation militaire, en témoignage dec services signalés rendus par co corps à la défense na tionale. Dix_ mille francs du grand prix Deutsch sea-oni donc répartis parmi les famille-s des aviateurs tués cl manquants. M. Talon, le nouveau commissaire général du gouvernement de la République française près le gouvernement belge, est arrivé au Havre. Il a rendu visite aux divers membres du gouvernement, auxquels il a été présenté par le lieutenant des Gâchons. _ Le nouveau> commissaire général s'installera définitivement à Sainte-Adresse dans une quinzaine de jours. On mande de New-York que par suite des attaques des sousr-marins allemands, les primes d'assurance pour transport de munitions ont augmenté de 85 p. c. Dans le port de New-York, 18 vap&urs chargés dè matériel de guerre à destination de l'Angleterre et de la France ont retardé leur départ depuis plusieurs semaines. Le gouvernement anglais a autorisé les armateurs, qui achètent des navires allemands saisis, à s'acquitter en quatre fois, le premier paiement — 25 p. e. — se faisant au moment de l'achat, les trois autres, chacun à un an d'intervalle. D'après un projet de loi français, l'Angleterre s'est déclarée disposée à accorder les mêmes facilités aux armateurs français, sous la garantie du.gouvernement français. La Chambre française a voté cette loi jeudi dernier. Une mission officielle japonaise se trouve en ce moment au Havre, se composant du colonel Inagaki et des majors Ninomiza, Fanikama, Fakiomana et Ja-namato. Elle est accompagnée du lieutenant-colonel Bernard James et d'un major de l'état-major général russe. Mardi, la mission a rendu visite au président du conseil des ministres belge, M. le baron de Broque-ville.Les lions, les tigres, les éléphants et autnes bêtes sauvages des forêts tropicales peuvent, avec raison, bénir la guerre actuelle : il n'y a plus de sportsmen pour les tuer ou po-uir les prendre ; les compagnies de navigation ne sont plus chargées de les transporter en Europe. D'autre part, les pensionnaires des jardins zoologiques seront surpris désagréablement en apprenant que, d'après les évaluations des commerçants en fauves, leur valeur a baissé depuis le commencement de la guerre de 60 p. c. Ainsi, un lion qui vailait avant la guerre 1,200 à 1,300 francs peut âtre acheté en ce moment pour une-bagatelle de 240 à 250 frano9. M. John D. Ha-mbyn^ un spécialiste anglais, déclare que le commerce des animaux sauvages a été pour ainsi dire complètement arrêté. Pendant les derniers mois il a reçu du confinent des douzaines de lettres offrant des lions et d'autres animaux. Il ne lui a pas été possible d'y donner suite, ne trouvant lui-même aucun acquéreur. M. R. J. Rocock, sous-directeur du jardin zoologique de Londres, a_ déclaré qu'il est très curieux de savoir c© que l'on a fait des habitants des innombrables collections zoologiques d1'Allemagne. m Presque chaque ville a son jardin zoologique, dit-il. J e crains que finalement beaucoup de bêtes ne doiven être sacrifiées, car il setna nécessaire de conserver pour l«s chevaux Ica fourrages qu'elles consommaient. » COMMUNIQUÉS OFFICIELS Lr ; Communiqués allemands z Berlin, C avril (Officiel de ce midi) ! a Théâtre de la guerre à l'Ouest. a Les Français sont spécialement actifs depuis hiei entre la Meuse et la Moselle. Avec d'importante:-s forces et de nombreuses batteries d'artillerie, ils on; attaqué au nord-est, à l'est et au sud-est de Verdun, ainsi que près d'Ailly, d'Apremont, de Flirey et au nord-ouest de Pont-à-Mousson. Au nord-est et à l'est de Verdun, les attaques ^ n'ont même pas pu se développer sous notre feu; - siid-est de Verdun elles ont été repoussées. A la lisiere est des Hauts de Meuse, l'ennemi a réussi à prendre provisoirement pied dans une petite partie u de notre tranchée avancée, mais il en a été rejeté o de nouveau pendant la nuit. r Le combat dans la région d'Ailly et d'Apremont a continué pendant toute 1a nuit sans aucun succès - pour l'ennemi. On a opiniâtrement combattu dans 0 la région de Flirey, où plusieurs attaques françaises ont été repoussées. 3 A l'ouest du bois Le Prêtre, une forte attaque au nord de la route allant de Flirey à Pont-à-Mousson 3 s'est écroulée. " Malgré les très fortes pertes que l'ennemi a subies 7 au cours de ces combats, on doit admettre, d'après r la répartition la plus récente de ses forces, qu'il continuera ses attaques dans cette région, la démonstration ayant été olairement faite que tous ses efforts en Champagne n'ont aucune espèce de chance de ' réussir. Théâtre de la guerre à l'Est. l_ Les attaques russes à l'est et au sud-est de Kal-warja, ainsi qu'à l'est d'Augustowo, sont restées _ sans succès. Pour le reste, la situation n'a pas chan-t gé -dans l'Est. : . *** Vienne, 5 avril (Officiel de ce midi) : Dans les Carpathes, dans la vallée de la Laborc-J za et dans les secteurs s'y rattachant des deux côtés, ^ de violents combats continuent. t Sur tous les autres- fronts, le calme est la note : dominante, si lJon en excepte les combats d'artille- > rie qui se sont livrés sur certains points. > Près d'Usciebiskupie, à l'est de KaLeszezyki, dans 1 Bucovine, d'importantes forces ennemies ont tenté de prendre pied sur la rive méridionale du Dniester. Elles ont été repoussées après un çombajt de plu- - sieurs heures. No-as avons fait i/iOO prisonniers et pris 7 mitrailleuses. i ^ l CamirisniqisSs des srn^.sillâss Paris, 4 avril (Communiqué officiel de 15 heures): Il n'y a rien de spécial à signaler. * * * ; Paris, i avril (Communiqué officiel de 23 heures): J J-a journée a été calme sur tout le front, sauf en Woev.re, où nos progrès se sont accentués. Nous : avons occupé le village de Regniéville, à 2 1/2 lci-: lornètres a l'ouest de Fey-enHaye que nous avions pris Le i" avril. * * * Nisch, i avril (Communiqué officiel du Bureau de la Presse) : La nuit dernière, vers 2 heures, des comitadjis bulgares, en uniforme, ont attaqué à l'improviste no-; tre blocklraus de Walcndowo. Nos postes frontières ont été repe-ussés et se sont retirés vers la gare de Strumitza. A 5 heutes du matin, les Bulgares avaient occupe toutes ies hauteurs situées sur la rive gauche du Var-dar (Blaguska-Planina). Les combats continuent. Le nombre de tués est élevé des deux côtés. Le bruit court que les Bulgares auraient pris deux canons serbes. Les h.esses qui sent arrivés à Struœitza disent que -es Bulgares combattent sous le commandement ■d officiers et qu ils sont d'une force d'un peu plus d'un régiment. Nous croyons par suite qu'il ne s'agit par de comitadjis, rniïis bien de troupes régulières; les portes-frontières qui se trouvaient à proximité de la lutte sont arrives renforcer les Bulgares. Les His ' eiéphoniques et télégraphiques avec Gew- geli et Salonique sont coupés. Le tir co Mrs Sss dirigeables Les observations faites au sujet de la canonnade- dirigée contre les dirigeables, lors de leur raid récent au-dessus de Paris, ont fait constater que les obus éclataient à l'arrière et au-dessous des dirigeables. L'habileté des artilleurs étant mise hors de cause, on se de- ; mande S'il n;:nterviendrait pas, dans les conditions où le tir est effectué, des causes spéciales d'erreur ? Deux simples .principes de physique permettent de répondre allmnativem ent. Le premier est quie les couches d'air,j la nuit et par temps froid, sont d'autant plus denses que leur hauteur est plus grande- Le second est celui de la réfraction dtes rayons lumineux par passage dans des miEeiix de densités différentes. Tout le monde connaît ^expérience du bâton trempé dans 1 eau, q:ud parait oasse et reievé à partir de> La surface liquide. Les rayons lumineux dams une nuit froide sont déviés de la même façon, à mesure qu'ils traversent les différentes couches de l'atmosphère. L'expérience confirme du reste cette théorie. Les chasseurs qui pratiquent leur s-pont en haute montagne savent que, pour atteindre un animail -situé sur un plan notablement plus élevé que le -leur, dis doivent tirer à plusieurs longueurs plus loin-. Un reportar est allé demander l'avis autorisé de M. Li^mann, professeur de physique à la >Sorbonne, qui — C'est tout à fait e vident, et les choses ne peuvent se passer autrement. C'eist le phénomène bien connu du mirage qui se répète en sens inverse. Dan© le tir normal du eanon, la déviation due à la -réfraction peut go négliger, parce que le point de tir et le but sont à peu près au même niveau. Elle n'intervient pas nom plus dans le tir contre aéroplanes, qui se «pratique presque verticalement, c'est-à-dire dans des conditions où les rayons lumineux ne sont pas réfractés. Mais, dans le tk très oblique et à longue distanae que l'on pratique contre les zeppelins, la déviation est certaine et doit être considérable. Aucune mesure préoise n'a été faite dans ce sens. Cependant déjà le© artilleurs savent que 1-eis tirs sont modifiés^ suivant qu'ils ont lieu à des heures différentes de la jouirj-^e, La chose vaut la peine d'être étudiée de très prèat I PETITE GAZETTE es trépas glorieux. Le capitaine Edmond Linard, déjà blessé en août 'e-rmer à Longueviile, puis gravement atteint d'un, •elat d'obus à Elewj^t, est tombé le 18 mars, dans une ranchée, à Zuidschot près d'Ypres. A peine rétabli de ses deux premières blessures et en-, •ore sous le coup do l'émotion que lui avait eausé la nort de son fils, décédé à Folkestone le 14 février lernier, le vaillant officier avait quitté sa jeune femme, née de Wouters d'Oplinter, pour reprendre sa place au front. Il a été foudroyé d'une balle à la tête, au milieu de ses grenadiers qui l'adoraient. La mort de ce digne gardon, qui n'était £<?é que d^ 38 ans. a fait grand0 i*>->r*vps-sion parmi les officiers et les soldats de notre régiment d'élite. Aussi ses funérailles au cimetière d'Oostvleteren jnt-eiles été partieluièrement émouvantes. Puissent les témoignages si nombreux de sympathie que provoque cette mort alléger la douleur de sa veuve et de ses parents, le major Linard et Mme Linard, née d'U dekem de (j-uer^echin, univetraediement respectes et honorés à Louvain. L'Œuvre des Orphelins de la Guerre Nous nous sommes empressés récemment de mettre sou© les yeux de nos lecteurs un appel du comité de l'Œuvre des Orphelins de la Guerre, constituée ©o.u© la présidence d'honneur de S. E. le cardinal Mercier. Un de nos lecteurs défend à ce propos une opinion très digne de retenir l'attention : _ — Il est illogique, dit-il, que les enf ants rendus orphe* lins de- la guerre doivent leur subsistance, leur éducation, en un mot leur entretien, à la charité publique^ quel que soit le nom que l'on veut bien donner L l'œuvre. Ce n'est pas l'aumône qu'il faut leur donner aloT3 qu'ils ont des droits. Les parents sont morts pour la, Patrie, c'est à la Patrie à se charger de leurs enfants. Que l'on n'invoque pas l'absence du gouvernement ou_ du pouvoir législatif pour preudlre les dispositions qui conviennent. En attendant leur retour, nous avons toujours d'autres pouvoirs publies qui peuvent intéri-mairement les remplacer; j'ai nommé les députations permanentes et les administrations communales. Pas plus que T Œuvre dies Orphelins de la Guerre, je ne suis partisan des orphelinats. J'estime qu'il faut maintenir ou replacer les enfants dans leur famille, surtout que souvent, et heureusement encore, les ma<* mans restent. ^ La Commission nationale qui aurait la charge de l'œuvre ci-dessus esquissée, devrait êire tripartite, car si pour le moment la trêve politique semble faite, il faudra éviter qu'après la guerre tel ou tel parti cherche à tirer un intérêt électoral de Dareille œuvre. » La question politique préoccupe du reste beaucoup notre correspondant, car dans la suite de sa lettre il va jusqu'à faire entendre que certaines commissions et certaines œuvres ne sont créées que dans un intérêt politique ou religieux. Elle le conduit même à espérer que les promoteur© de l'Œuvre des OrpheJlims de la Guienna' ©e -rallieront à sa façon de voir et transmettront leurs documents, dossiers, etc, à une commission nationale qui devrait être constituée au plus tôt. Que r intervention de© pouvoirs publics ©oit désirable, qu'elle s'impose même en r occurrence, on peut le soutenir très raisonnablement. Mais c'est aller trop loin que de s'opposer pour ce motif à l'intervention de la charité privée, dont le rôle peut toujours s'exercer concurremment de façon bienfaisante. C'est d'aillieuTS pourquoi nous n'avons pas hésité à leeamrnaudar à nos lecteurs l'Œuvre des Orphelins de la Guerre, tout commue nous serions prêts d'ailleurs à leur signaler toute autre initiative charitable intéressante, sans nous inquiéter si son patronage politique est oatholàque, libéral ou socia-hste.^ Le pire anarchiste nous suggérerait en ce moment mie idée capable d'améliorer le sort de oertains de nos compatriotes, que nous l'accueillerions avec le même empressement. Qccidsnlaux d'hier et d'aujourd'hui. Le cardinal Jacques de Vitry, mort en 1240, est un des hommes les plus remarquable© du XIIIe siècle. Il prit une part active aux affaires de son temps, joua en politique un rôle considérable et laissa différenits écrits, dont une u Histoire orientale » composée par lui en 1217 durant son séjour comme légat du pape à F-tolémaïs. C est, après Guillaume de Tyr, le meilleur auteur qu'on puisse consulter sur les Croisades et en parti-culieir sur o--ïî^ de Saint Louis. « C'est un savant, dit Guizot, qui ne s enquiert pas seulement de ce- qui se rapporte- aiux Croisades,niais s'occupe de l'état des mœurs,de géographie, -d ethnographie1, d'histoire naturelle*, qui observe et qui décrit le- monde. » (Guiz-ot, Histoire générale dei la civilisation en Europe. Leçon 8e). En parlant des- peuples d'Occident qui étaient venu? se fixer dans la Palestine à la suite des succès de Gode* froid de Bouillon et de ses compagnons d"armes, il en fait un tableau intéressant et rapide qu'on lira ave* plaisir : La Terre-Sainte,dit-il,llorissait comme un paradif, d'e wlupte. Semblable aux roses, aux lys et aux violettes, elle repandia;t au loin les plus doux parfums. Les déserte s'étaient changés en campagnes ga-asses et feir-tiLes \ les moissons s devaient dans les lieux qu'habi* taient les serpents et les dragons. On y arriva^ en^foule des contrées d'au delà d'e la mer, •surtout les Génois, les Vénitiens et les Pisans j mais sa' plus grande force lui vint de la Fiance et de l'Allemagne, dont les peuples sont si belliqueux. Les uns plua courageux isur mer, les autres plus puissants sur terre; le© uns plus propres et plus exercés aux combats inaiû-times, les autres plus adroits à manier les chevaux, •1 epee et la liauco • les uns meilleurs par leurs galère©^ les autres supérieurs par leur cavalerie. Les Italiens sont plus graves, plu© pirudeaubs «t pàus réservés. H© ©ont sobres dans le- boire et le mang-eir, pi-olixe© et fleuris dans leurs discours, oincoruspeets dan© Leurs résolutions, pixjmpts à les exécuter, prévoyants, se eo'umeittant difficilement aux autres, défendant leur liberté ayant tout ; dictant des loi© sous le chef qu'ils ©e sont choisi© et y tenant avec fermeté. Ce peuple est très nécessaire pour la T erre-Sainte, non seulement pour le© combats, mois encore pour le commerce et le tzrarusponb des pèlerins et des provisions .Comme ils sont sobres, ils vivent plus longtemps en Orient que les autres notions de l'Occident. Los Allemand©, les Français, les Bretons, les A.ngbyjft et autres d'au -delà des monta, moins réservés et plus1 impétueux, moins circonspeots dans leur© actions, moins sobres et plu© prodigue©, moins discrets, plus prompjtjs) dans leurs résolutions, moins prévoyants, dévots à* 1JEglise, plu© aumôniers et plus charitables, ptius ardents dans le© combats, sont 'aussi d'un phi© grand' secours pour la défense de 3a Terre^Sainte, surtout le* Bretons, et plus redoutables aux Sarrazins. » Ne trouvez-vous pas intéressant co parallèle enfuie la caractère des peuples du Nord et du Midi tracé il y aura bientôt ÏXX) ans 1 Ne le croirait-on pas écrit d"hierfl Ce© méridionaux sobres, prudents, prolixes, navigateurs et commerçants ; ces gens du Nord, belliqueux, intempérants, dévots, habiles à manier Les armes, prodigue» de leur or et de leur sang, n<* sont-ce pas les vrais ancêtres dos Européens d'aujourd'hui ? Si quelque différencia existe, -elle ©e réduit à peu de chose ; et il est permis de conclure en présence des appréciations de Jocque© die Vitry, cet observateur sagace, que l'âme et les aptitudes des différent© peuples ne varient guère au cour© dfâs siècles. La mort d'un chien. Etait-ce aussi un éclopé de la guerre? Il était étendu sur le trottoir au milieu- d'un groupa de femme© et d'enfants qui le regardaient mourir. Peut-

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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