La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1917, 27 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 02 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n29p26rk6x/
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fi/sareM 27 Novembre 1917 JOURNAL QUOTIDIEN — Z,e Numéro ( ÏS Centimes 4* Année: — N« Y09Î PRIX OES ABONNEMENTS 1 mois (décembre), tr. 3.GO. 2as demande» d'abonnement sont reçues exclusif 9*meni par tes bureaux es le* facteurs det poste*. — las réclamations concernant les abonnements do: vont £trs adressée» exclusivement aux bureaux de posta, ADSIIÎISTRATIOS E'i RtOUCTIBH : Bl« Montagne-aux-Bîerboa-Potagères. Broxelïe#» LA BELGIQUE PRIX OES ANNONCES jPetites annonces, la ligne, ir. 0.75. — Réclamtt avant les annonces, la ligne, Ir. 1.75.— Corp* dm journal, la ligne, ir. 7.5Û.— Faits divers, la lign^ tr. 5.03. — Nécrologie, la ligne. II. 3.59* — Coi*\ des Eleveurs, la ligne, lr. 1 .&3> Bureaux de 9 à 17 tieuros^ Direction et Adnrtaistratlon : g° j,° ,VVb T" 403. MGRESSÉE, DIRECTEUR LA GUERBE 1,212° jour de guerre J] De vifs combats looarax se sont livras »ur place au sud-ouest de Cambrai. Sur la rive droite de lu Meuse, las Français viennent d'attaquer entre Samogneux et Beaumont. Entre la Brénta et le Piave, la lutte e© poursuit avec aokarnement. EN AMÉRIQUE j > 'Amsterdam, 2i novembre : Gn transmet de New-iori à l'„Atgeffi*2n Handeisuiadi" une information du „Ne\v-"Xork Times" prêtant au prjakient \viisou l'intention ci;a/dresser au Con&reS un meo-Bage pour lui proposer tie deciarci la guerre à 1 Autriche-iiongrie. L'unit de la direction de la- guerre ne pouvant être oiKCuuo sauf que les Etats-Unis dv-CiUrent la guerre a tous les alliés de l'Allemagne, on 6 attend à voir le Con^roS approuver la rupture compléta a-as relations a \ eo 1> Autriche-Hongrie, la Bulgarie et la Turquie. ♦ * -, îBernn, 2d novembre : On mande de Rotterdam au ,,Berîiner ïiOkal Anzeiger" : D après un télégramme publié par l'Assa cïaicd Press, on est d'avis dans les m dieux officie.s de Washington que le m<j«iveine t holcheviste eu faveur de la paix a nus la Buss e au iuombre des nations avec tes-Ouei.es il est impossible a entretenir des i relations amicales, rii ce mouvement triomphait, il serait es tr Ornement difii-i e, étant donné les avantages qju'cai tirerait 1 Allemagne, de considérer la j&uesie comme un Ktat neutre. * * * [\ Berne, 25 novembre : Interviewé par le ,, Globe"» lord Nort-©liffe lui a dit ; — Je ne songe pas à entrer dans le cabinet. Les relations directes et indiie tes que j'ai avec les membres du gouvernement me font la conviction qu'un renouvellement complet du ministère s'impose. Certains ministres sont épuis js, ihairtres ir.apte3. Les tâches assumées pa.r MM. 1-1 »yd [George, Milner et d autres sont surhumaines. Le meilleur moyeu que j ai de les aider est de rester indépendant, de mettre à leur service l'influence de mes journaux et de continuer la tâehe qui m'a été confiée en Amérique, où je suis pp.'t, si le gouvenement le désire, à organiser une surveillance spéciale de la fabrication des avions. Il est à craindre, en effet-, que le nombre des avions que l'on y construit dépasse considérablement celui des of;i iers et des pilotes qu'il sera possible d instruire- Le3 Américains, comme vous sa-ve^ donaent la préférence à leur moteur (Liberty, mais ils sont pr'ts à adopter tout autra type si nous le désirions. J-ia guerre navale | [Copenhague, 25 novembre : V- On mande de Bergen que le vapeur nor-g»len ,, Victorien", qui voyageait pour compte du gouvernement anglais et avait un équipage britannique, a ét5 torpillé le 17 novembre. Le vapeur norvégien „Kreôpeld", qui &e rendait de Newport à Rouen charge Ûo charbon, a été torpillé ou a touché une mine le 22 novembre : son capitaine et cinq mateliots ont été débarques à Faimouth ; quatorze matelots manquent à l'appel. L'offensive austro-allemande en Italie . j fBozea, 24 novembre : L'empereur Charles est parti augourdfhui pour le front du Tyrol. * ♦ * T>lilan, 25 novembre : Il a été interdit aux journaux financiers de Milan <îe publier les cours de la Bourso. * * * Naples, 25 novembre : Le „Mabtino" de ftaples attire l'attention flu gouvernement sur l'inqudi Lude croissante des populations rurales du Midi de 1 Italie qui, complètement ignorante de la géographie et convaincues que le Tagliameuto coulo pas bien loin de Naplés dont il est "en réalité distant de 1,<XX) kilomètre», se figurent que 1 ennemi est proche. Les événemeMs de Russie . Londres, 2o novembre î On mande de Pétrograd à l'Agence Reu-ter : — I/Agience Télégraphique de Pétrograd publie un certain nombre do docume. ta secrets échangés entre la Russie et l Latente. Il en résulte que la Russie exige ce qui suit : Constantiuople, les deux rives du Bosphore, la nier de Marmara, les Dardanelles, le sud de la Tliraoe jusqu à 3a ligne Enos-Aiiclia^ ainsi que les îles «yimbros et de Tenedos. Les Alli s ont demandé que Oonstauduople fût déclare ind^ijendante et neutre. En ouïra, il éia t enten<iu qu® la zone d'influence britannique en Perse serait agrandie et que la Russie appuyerait les prétentions de la France couicernani la rétrocession de l'Alsace-Lorraine e* l'annexion de la région située sur la rive gauche du Rhin. Enfin, la Russie demandait certains territoires allemands pour eu faire des Lfcats neutres. » * ^ Stockholm, 35 novembre : On mande d'Iîaparanda au ,, Stockholm s .{Tidningen" que, dans lés miiaux diplomatiques de P^trograd, on attend impatiemme.it les suites qu'aura la publication par M. iTrotzki des Ëraités secrets. On est convaincu que les puissances occidentales n'hésiteront pas à prendre position contre la politique de M. Trou&ki, qui pourrait avoir pour conséquence une rupture complète en-)ia.e la Russie et les Alliés. A Arkhaugcl se trouvent dijà d£s masses d1< trangers, dont la plupart sont des Au. glais, arrivés de toutes leb parties de li Eussia. Un grand nombre de vapeurs se trouvent dans le port d'Arkhangel, prêta à prendre la mer. On annonce de source particulièrement, .bien informée que les ambassadeurs des :jpuiis3aiioes de l'Entente seraient décidés à demander leui-s passeports et a partir immé_ diatemeni s il se produisait d'autres complications intérieures. * * Pétrograd, 25 novembre ; ] Le ,,,Nedjelia", journal d!e^ prisomnierB i russes, annonce qu'on a trouvé & Pétrograd i parmi les documents diplomatiques un traité c secret entre l'ancien gouvernement russe et s le Japon, traité en vertu duquel le Japon J f s'engage ùi ne rien entreprendre centre 11 i llu^s'e dans le c:.s où ce pays conclurait j une paix séparée. * » * Londres, 25 novembre i On mande de Pétrograd au ,, Daily News" : — Ilier, M. Trotzki a prononcé un discours sur la politique étrangère d'3S rnaxi-uiaùstes. Il a (kelar- que les Alli s avaient accueilli froidement le manifeste des Con»-.seds d^s ouvriers et des soldats et que les Puissances centrales ne s intéressaient a la révolution russe que parce qu'elle ami-blissait le pays. Toutefois, M. Trotzki es ime que la guerre sera bientôt terminée, il [répare un Livre jaune qui co>itieadra tous les traités secrets que les bolciievistes découvriront. D'autre part, le bruit court que ïea paysans, d'accord avec les comités militaires, créeront, à côté au gouvernement maximaliste, un g^uverneane-ut présidé par M. Tschernof. * * * Paris, 25 novembre : De Pétrograd à l'Agence Ilavas i — Le relus du général Ducaonuie d'ob-tempérer à l ordre qu'il avait re,u de proposer un armistice a renforcé l int rât du travail pol-tique qui se fait au grand quartier général. Ou continue à y caerciier, en opposition avec le gouvernement, à constituer un rniiiis:tèr0 de coalition socialiste, et il est probable ^ne le général Ducko-nine ne tiendra aucun compte do l'ordre qui vient de le relever do sos fonctdoi.s En revanche, dans ;es mi.ieux maxirna-listes, le bruit court qu'un détaclicmeîit de marins et de soldats de la Garde rouge sera spécialement chargé de le forcer à coder le commandement supérieur au colonel Krylenko. Londres, 2t) novembre : On mande de P tro^ad à l'Agence Reuter. Ee „Djeu" annonce que il. Kereuski s'oh démis de ses fonctions de pr sicîsnt du Conseil et de commandant on oiief de l'armée le 14 novembre, il a mis ces postes à la disposition du gouvernement provisoire. * « # Copenhague, 25 novembre : Un voyageur français, arrivé hier de Ru&ûe à Haparanda, raconre que, sur le front, les soldats sont divis.'s en deux groupes : les novenibristes et les decem-jristes. Les premiers sont décklijs à quitter le l'ront dus ce mois-ci, les autres à ,e le quitter pour retourner chez eux qu à la No-1. » * * Copenhague, 24 novembre : Le dviégué bolcàevisve de la frontière suédoise a re^u un télégramme olf.ciel de pétrograd ai'i'irmant que le gouve ^emOi.t de Lénine est en ce moment s r ue 1 appui de toute i'armle et ce toute la Lotte, de toutes les régions du nord, de l est et du sud-ouest du pays avec les \iljs .de Pctrograd, Moscou, Kkarkeff, Ivi^iV u Ode sa, de toute la région de l'Oural er de la Sibérie. Des centaines d)a déléguas airivent du front pour apporter au nouveau gouvernement l'assurance de lear complète communauté d idves avec lui. La quesion du ravitailiement est tjsxB grave, mais on est parvenu jusqu ici à vaincre nomire de tivïieultis : la seule dout il reste à triompher c est de s'approvisionner (La pain. Les employés subalternes des chemins de fer sont partions ut^s bolciievistes, et le sabotage auquel se livrait les employés supérieurs est sans importance Le général Duciionine, commandant en chef de l'armée russe, a été arrêté. Les élections pour l'Assemblée constituante so; t terminées dans la flotte et ont eommenc.-daiii l'armée. Dans les villes, elL*s auront lieu le 12-25 novembre. Les partis bourgeois ne veulent pas se rallier et mettent leur dernier esp: lr en Ealedine. La pénurie des informations de Pétrograd est due à un sabotage des employés du télégraphe dont on espéra venir prochainement à bout. • » * Londres, 25 novembre : Du correspondant à Pétrograd du „Daily Telegraph" : — La presse hostile aux maxima'istes considère que la demande do MAI. Lénine et Trotzki de concmie un armistice constitue une trahison d® la Russie. * * $ Stockholm, 25 novembre : On. mande d'ilelsin^fors que la situation en JUnlance resie toutours embrouillée. La Diète est occupée par l'élection des commis dons et le sénat ne siège pas en ce moment. La garde rouge, qui est aux or- , dr38 d'un comité révolutionnaire secret, continue à procéder à des arrestations : elle a incarcéré le gouverneur du 'district d'Ya-ianda diins la prison locale. D'après rjjlufvudstadsbladet", les caisses de l'Etat sont presque épuisées. Il est impossible de trouver de nouveaux cr.dits aussi longtemps qu il n'y aura pas de gouvernement légal. Dans les villes de province, les troubles continuent. DÉPÊCHESJIVERSES wiuui u, uuvemi re : On mande de i>er i.i que la commission des affaires étrangères du Conseil fed rai se réunira au début de la semaine pro-aiiainfâ.» <■ * Berlin, 24 novembre : Sous le titre : „liaux bruits'', la „Ga-zette de l'Allemagne du Nord'-' écrit : — On r 'pand une fois encore a Pétranger le bruit que le gouveruefiio.it allemand a l'intention de saisir las créances que les neutres possèdent en Allemagne ■ ces brui s, qui constituent de simples manœuvres de Bourse, sont tout à fait fantaisistes. * ♦ « La Ilaye, 25 novembre ; ^ Le ministre des afin iras étrangères a déclaré qu'il esp'irait être en mesure de soumet.re à la seconde Chambre, dans le courant de la semaine prochaine, les documents relatifs à la question du transit du sable et diu gravier. Londres, 24 novembre : D'aprùs la „l'ail Ma l Gazett'', lord Bo-thermere, frère de lor.l NortnCliiTe, a accepté ie diriger le d'âpartameat de l'aviation. ♦ * * Berne, 25 novembre : ^ A propos de la déclaration faite à la Chambre des lopds relativement à la possi. ilité d'enrôler dans l'armée un do mi mil-ion d Irlandais, M. De Vsiéra a dit le L3 novembre.^ dians un meeting à Mohill : — Les Alliés prétendent combattre pour a cause des petites nations. Eh I bien, tous sommes prêts à leur donner un demi-nilhon de soldats irlandais, mais à la con-Jtion qu'ils nous disent au préalable quelles ! ont lé»3 petites nations qu'ils veulent af- j rancliir et qu'ils nous prouvent, en affran. < chissant l'Irlande pour commencer, que leurs intentions sont sérieuses. Lorsqu'on nous tlemand© pourquoi 1 Irlande ne ^aut pas s© battra pour la Le.giqjue et la S extaie, nous répondons : Parce que l'on n'a pas en Irlande la garantie que la guerre se fait réellement pour la liberté de ces petites uatiOiis Los s tnn-feiners ni accordent pas foi aux déclarations ces ministres sur les causes de la guerre : leur conviction est qu'ils cherchent simplement les Irlandais à se battre pour la prédominance commeraiae de l'Ang.e-tarraj c est pour elle eu e fot qu'on fait la guerre, et non pas pour les petites nations. * o « Paris, 20 novembre : M. Gaiiiaux a porté plainte contre M. Hervé et ,,La Victoire"' pour calomnie. Cette affaire passera devant la Cour d'assises.9 * ♦ Pavis, 23 novembre : Oa mande d'AUi.iucs au ,,Temps" qu'à la suite d'iui accord intervenu entre l'Italie et la, urôoj, la vilio Je ivoiinja a rcoccu- p&e par Isa autorités grecques. * * lyondres, 23 novembre : On mande d'Athènes au „Daily Mail"' que la situation économique y est criti -aa et que la Famine y va croissant de jour en ;our. 1-e mèconteatemeut de la population devient te, qu'on pressent la probabilité d'une révo te générale (pu la fera se reporter vers le parti ïi.ièle au roi Constantin, i.es Gr^c8 60 1 très patients, mais il suffit d une étincelle pour mettre le feu aux poudres. ♦ »? Londres, 25 novembre : Selon le correjpoia-iantdu ,,Morning Poa-f à Christiania", on va bientôt achever 1 installation d'un nouveau po^-e de t lgraphie sans fil près de StavangOr (Norvège). Ou dit que ce sera l'une ùes stations radiotelé-graphioues les ] I s puissant s du monde, l^es premiers estais seront fails le 1er janvier.On a achevé il y a quelque temi s un certain nombre de lignes pour la transmission des dépéones vers l'intérieur de la Norvège. X-5©E3 "ta.Ea.3s.S» 1jC3 tanks, on l'a vu par les communiqués officiels, ont joué le rôle principal dans la tentative do percée du iront allemand dans le secteur de Cambrai. Que sont, au jii;te, ces formidables engins de guerre, mis en œuvre par les Anglais, dont tout le monde parle et dont, en vérité, peu de lecteurs se font une idée approximative exacte ? Quant à i aspect extérieur, des gravures parues dans les journaux illustrés de l'étranger nous les représentent comme des sortes d'excavateurs entièrement fermés, se mouvant sur palettes. Depuis la fin de 191b, où les premiers tanks apparurent sur le champ de bataille, des perfectionnements assez sensibles ont été apportés à leur construction, et aujourd'hui on peut dire d'eux, sans exagération, que ce sont de véritables bastions roulants. Les nouveaux engins mesurent environ 8 mètres do long, sur 2 de hauteur et o de largeur. D'après leur armement, on les distingue en tanks "mâles„ et tanks " femel le3 „. En quoi diffèrent-ils? Les Bmâles„ sont armés de deux canons légers, placés dans une tourelle do côté, et au-dessus do ces canons sont adaptées de3 mitrailleuses. Celles-ci .ne peuvent entrer en action que lorsque les canons cessent de tonner. Les "fc-melles„ sont arméos do cinq mitrailleuses, deux de chaque coté et une à l'avant. L'équipage, ou plutôt la garnison, de chaque tank se compose d'un officier, d'un chauffeur et de iix hommes. La lourde machine, blindée sous toutes faces, est mise en mouvement par un moteur Daimler de 100 chevaux. Le tank présente cotte particularité qu'il est entièrement fermé. Les occupants dirigent leur auto blindée au moyen de périscopes ; le chauffeur, l'officier commandant et cliaque servant do mitrailleuse ou de canon dispose d'un appareil visuel. Quant à la vitesse du tank, elle ne dépasse pas celle d'un homme au pas. Cette vitesse peu accélérée expose plus particulièrement le nouvel engin aux obus de l'ennemi. Aussi, la petite garnison, en prenant place dans le bastion ambulant, fait-ello bon marché de sa vie, assurée qu'elle est que ce serait, un vrai miracle si elle échappait à la destruction. On compte que, sur cinquante tanks qui prennent part à l'assaut des lignes ennemies, la moitié à peu près subit le sort fatal, et pour les occupants, c'est parfois une fin atroce, car ils courent le risque d'être carbonisés dans leur prison d'acier. Mais, tel quel, le tank est un engin d'une force terrible qui passe partout, fauchant les fils de fer barbelés, sautant les tranchées, les entonnoirs, les fossés, semant autour de lui la mort et la destruction. Rapports de bon voisinage Ali ! ça, quelle mouche a donc piqué nos compatriotes à l'étranger, qu'ils s ingénient, à qui mieux mieux, à nous brouiller avec nos voisins de Hollande ? Depuis quelques jours, il y a branle-bas général dans la presse hollandaise au sujet du traité secret franco-russe, dont le journal socialiste "Hel Volk„, qui a attaché le grelot de cette campagne, connaît vraisemblablement la teneur, et donne à penser que les Pays-Bas u'out rien de bon a attendre d'une ' victoire de l'Entente. Voilà que, par ricochet, le grand journal d'Ain terdam, "Het Nieuws van den Dag„. revient à la charge et requiert instamment que soit tirée au clair la campagne tin-nexionniste belge. Le journal déclare n'avoir pas ses apaisements aussi longtemps que l'organe belge ttLe XXo Siècle,,, qui s'est distingué dans cette campagne, continuera à passer pour l'organe officieux de M. de Bro queviik1. et que ceux qui l'inspirent no rétracteront pas leurs déclarations antérieures. — Le pessimisme de notre confrère d Amsterdam, déclare aujourd'hui le "Nieuvve Courant,, de La ilaye, se justifie ample ment quand on songe aux déclarations publiques qu'a pu l'aire en Hollande M. Pié-rard — un ex-rédacteur du "Soir* de liru xelles — et aux articles du journal belge "Belgisch Dugblnd „ — publié en Hollande — qui n'a pas craint de prendre la défense des annexionnistes. Au surplus, ajoute le "Isieinve Courant,, tes déclarations du ministre belge M. Go-blet d'Alviella à Paris nous représentent cette campagne sous un outre jour. Est-on ; d avis, à Paris et au Havre, que l'annexion ! d'une partie du territoire allemand, pour constituer l'Etnt-tampon, restera inefficace si la frontière hollandaise n'est pas revisée, et y parlago-t-on 1 opinion de von Jagow. qui, aux jours critiques de 1914, a reconnu qu'une annexion de territoire belge devait avoir _ nécessairement comme corollaire une annexion de territoire néerlandais ? Des indices font croire, conclut le "Kieuwe Courant „, que c'est bien là l'état d'esprit qui anime nos voisins, et nous ferons bien de ne pas le perdre de vue, tout aussi bien que la question de l'Escaut, que l'on cherche à résoudre à notre détriment, en s'y prenant à 1 amiable, mais d'une manière qui va à l'encontre de nos droits souverains. „ Tout en conseillant au gouvernement d'a-dopter une attitude énergique et décisive, te .Nieuws van den Dag„ se demande, si c est là une manifestation de la reconnaissance belge pour tout ce que la Hollande a tait depuis trois ans pour nos comoatriotes si charitablement recueillis par elle.T, COMMUNIQUÉS OFFICIELS Commueiqués des Puissances Centrales. Berlin, 26 novembre. —« Officiel do ce inicii : Théâtre de la guerre à l'Ouest. 1 Armées du feid-murv^cual prince héritier Ruppieoiit ue Bavière : En Flandre, la canonnade n'est devenue plus violenta par interui.tttènce qu entre i'oeleapelie et Ghcluseit seulement. Dca combats entre avant-postes ont été fructueux pour nous ; ils nous ont valu des prisonnier». Au nord-est- de Passckcndaelo, l attaque prououcée par un bataillon an-glais a éciiQu®. sur le champ de bataille qui s'étend au «ad oucot de C amoral, i ennemi a r^nouveL bcs attaques acnarnées cumtae inchy. Ce.La ue nos troupes qui, à cet endroit, ont fan leurs preuves les jours proCrvienta aussi bien dans 1 offensive que dans la d-ieii-sive, ont de nouveau nettement repousse 1 eonenii hier. i\ous avons pris sou* notre teu destructeur des concentrations de troupes ennemies et ue nom oraux tanks qui e* tenaient pivts a 1 attaque au sud de urain-court. Des trompas d iinanteiue ennemi-uio.ns fortes ont attaqu0 Bourion; edes un» t te repauss.es. Des nids d An-g.ais rest e derrière nos lignes après les derniers e-om-outs livras près de Bourlon ont eto purg u par do sang util iS corps à corps. Nous avons fait prisonniers 6 officiers e^ plus de ^X) hommes ; en outre, nous nous sommes emparés de 20 inLraiileusjs. A la lisière sud-ou>est du bois da Bourlon et à l'ouest do Fontaine, de violentes attaques pr^nonCves la nuit à l aide de grenades à main nous ont valu la gain territorial que nous on attendions. Au nord de lia-teux, 1 ennemi a p^as l'offensive après un violent icu roulant ; il a été repoussa. A 1 est de Gr-Court, une attaque anglaise s est écroulée devant nos obstacles. Arni es du j_.rmce héritier allemand : Aj_,ros une ïo'-'.q recrudescence ue la canonnade, les rrany^s ont pris l oifeusivo, sur un iront do 4 kilomètres, eatie ^iimogj .eu,^ et Beiiumont; Le ors premières vagues d attaque, dispersées par nos fusillades et nos caauna&Lies, ont re'lué dans looi-s pcvsitious de d^xart. Des assauts prononces s accès.;i-vynient par des 'roupCs fraîches se sont déjà écroulés dans notre zone de d fan se-Nous avons fait prisonniers uu gra.al nombre de turcos, cte zoaaves et d autres soliia-ts iran-;uis. Ea violante caiiionnajde s'est propagée dja champ de bataille aux secteurs voisins et est restée intense pendant la journée, notamment des deux côt^s d" Ornes. Nos aviateurs de combat ei de chasse attachas au service de 1 infanterie sont elécace-meut inter venus dans les combats, maigré le \eat qui eoufilut en tempête; ils ont infar tigablement appuyé les ciiefs et les trou|>ea sur le champ de combat près de Cambrai et sur la Meuse. i>ur le théaire de, la guerra à l'Est et sur le front- en Maoadoine, pas d'opération- im-portaata à signaler. liront italien. Au cours de combats locaux livrés dans les montagnes, nos troupes ont fait des progrès j ea dépit des ejontre-attaques italienne», o1.qs ont teuw le terrain conquis. ♦ * • Berlin, 2ô novembre. — Ofi'ciél d'hiai soir : En Flandre et au sud-ouest de Cambrai, l'activité de l'artillerie a été grande dans certains secteurs. Sur la rive orientale de la .Meuse, des attaques françaises soi.t engagées oatre Samogneux et Beaumont- Dans tes montagnes entre la Breuta et le Piave, , combats terminés à notre avantage. * <» 4> Berlin, 25 novembre. — Officiel : Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore détruit i2,(X)9 tonnes de jauge. Parmi les navire^ coulis, il y avait un vapeur armé de six mille tonnes. * » » Vienne, 26 novembre. — Officiel d'hier » Des attaques italiennes tentées sur le* deux rives de la Brenta et contre le monte Pertica, enlevé le 22 novembre par le Mo régiraient de tirailleurs de Gratz, *=e sor.t écroulées devant nos lignes. En Albanie <U dans l'Est, pas d'événements particuliers.» ♦ * So"ia, 24; novembre — Officiel î Front macédonien : A l'ouest da Bito-îia et dans la boucle de la Czerna, combtît d'arillerie. Nos détachements d assaut ayant pénétré dans les pos.t.ons ennemies au sud. ouest da La ville de Doiran, en ont ra^ mer.é des prisonniers. Front de la Dobroudja ï Vive canonnade ! près d'Isaccea. » * * Constant! nople, 24 novembre. — Officiel : Sur le front du Siiiat, le calme prévaut sur la côte. Le 23 novembre, les Anglais ont renouvelé leurs attaques contre le cetu tre (3e notre front; elles ont toutes <Hé re-poussées et ont coûté de fortes pertes à l'ennemii. Des mitrailleuses et des prison-soniiigrs appartenant à trois divisions sont res;,és entre nos mains. Au lar_e de ia côte de Palestine, trois vapeurs ont encore été ooulés cas derniers temps, entre autres un vapeur de transport et un vapeur ennemi chargé de munitions et de matcriel de guerre. Nos hydroavions ont empêche un vapeur ennemi d'entrer dan? le port de Mersin et l ont forcé à rebrousser chemin Berlin. 25 novembre. — Officiel : Sur le champ de bataille < e Ca<nibrai. la tea. tutive uo p*.re o du mar ciial Haigli qu'on avait en Angi'eteiwg l'espoir de le voir continuer pju-.-Jeurs jours, en y affect<ij4 le- forces les plus inipurftariiUK s'est tra: |uorutée, d'"s le 2-1 novet n-bre, en aitiiqucs looaks partieile3. Co3 anaquet» 0.11t (ié princii jdouie t dJ'.ri^i e&, par lied nuisaeJ 1.e trouva '—olond uieiif étinUonu eî, cont e divers piuiiits - ^ r-txuts, au nord de l'endroit du viut.e champ ta v.taille où l'eiincn avait p'inJ»-tr'' dans nos lignes. A diverses reprises et -ans .e moindre égiiid pour les pcinra que cela A»-lui eu'iter, l'eaujenii a de nouveau lana» des m«i.ac« de troupes {raicheft contre le village d inchy. te vagues d'assaut se s,ont. l'une apiS.8 l'aut. e. ecrou-1 es sou? noire Teu destructeur. Aprèfe s.-.a. glante a.Sims nitVs par quatre fois. îenntmi a 't' finti'lonend repoues' par une conire-attaque de notre infmt^rie, qui l'a poursuivi et lui a repria du terrain. Eu reculant, il a ''té pris sous o te.il destructeur do no-ue infanfeaïe et de no« uiitraillerjses et a subi des, portes e^tr.'aneonenrt «levées : des monegaux tVe cadavres arjglais gi eut en aYôQt éô noô positions. Plus à l'est, l'ounemi a tenté de r'occuper îo boip et le village de Bourlon que noui lui avions enlevés le 23 ntaeinbre. Ayaat mis ea cuuvtc toutes leurs ressources, ses épaisscis colonai'es d'attaque! se sont lentement avril .c es. en subissant des pertes effroyables, j a iu'au village. Là, elle? ont été, dans lo3 t'-nôbres d'uiie nuit pluvieuse, en butt • à. unie attaque fructucus© rie n-os fusilr leis de la Garde, ojui les ont rejet s d-ana leurs [Joutions de depert à cou; e de croie? et de baïonnette ; dans le nifonè temps, à ki lisière du IioJb, les attaquiez çnneniies s'écroulaient d)'un« manière aanglante- Cta gjaind aon^bre ufâ nou^ veaux tanks démolis par la canonnade gispnt de-vaiat nos piositionp. Dtuifl l'arc du cercle au sud de l'endroit où il avait pén'tr dans nos ligues» l'enncuii a de nouveau, après le gra\« cebec qu'il avait subi à l'aube, i:tUiqué Bauteux a pusieur> repji-oï, aiaiï ses attaqua» u'ont pu arriver jusqu'à nos positions, devant lesqucl.es onze nouveaux tanks ont i4ô d nioiii. En 1-landre, depuis midi dans 1« ?e't.ur cotn. pris entre ie sud du chemin de fer Boesiugih©-ritaden jusqu'à Zanùvoorile la canon-na*!» eikue. mie a Sitn3 relâche augimenté d'inteii^ité et tet devenue d'une exirtmo viulene® à parJr ce 5 h. *15 de l'aprëi-midi. il n'y a po» eu d'attaques impujtauxs : ce n'est que sur la roule de Jaenin à V près que plusieurs cent i.ies d'bouu mos oïit aitaqu-* le soir, mai^ feur auaque s'est compl^jiueut cCroulce sous notro feu et n^s greuaa.s à ma in. La nuit, la eanonmiue a diminué d'intensité mais ea rest e trée violaabe dan® la région ue Passcheudaeja. Sur le b'u«ui fraudais à l'Ouest» les op'rations ont été aciives, comme les jours pr o'dents, sur presque to-us les irouts, où nous avons lepoubs.-les tt.'aq.ue* d'importants détacéeuieuts français. Dans lu région du Craoune en uhauipague, sur la rive o; ieutale de la jjiouce, et dans le Suud-gau, la eauonuade ei le Ieu des lance-mine i es;, par iiitermitteuee, devenu trèa violent. Les op^Ta lions de nus trou pua d'attaque ont réussi. En Italie, des aitaques pronono'es par de» masses italiennes contre les liau'ears ojte noue a\ona conquises, oiwt t vaincs et l?ur ou* coûté de lortOi pertes ea morts et en hless c. Communiqués a-a armees alliées Par»s, 26 novembi-e, — Officiel de S h. : Au nord-ouest de Reims, deux teniati\es de eoups de main sur nos postes avances n'ont pas réussi. ^ur la rive droite do la Meuse, apr>.s le violent bombardement signale hier, 1 eanemi a lancé sur divers points du front tes at-taçues ^jart.eiljs. Au nord de la côte iJ4-i notamment, un© vive lutte à la grenade s'est engagée qui s'est terminée à notre avantage. L'ennemi a subi des pestes sensibles sans obieiiir aucun résultat et a laissi des pr'sunniers entre nos mains. Devant Beaui'aont et sur le front du bois de Cita urne, nos feus ont empêché l'ennemi d'aborder nos lignes. , Kuit calme partout ailleurs. , , | * * Pans, 2ô novembre. — Officiel de 11 h. : Activité marquée des deux artilleries (Lins la région au nord du Chemin de* Dames et au nord-ouest de lieims. Sur la rive droite de la Meuse, après une courte préparation d'artillerie, nous avons exécuté cet après-midi une opération de détail au nord de la côte 344, mai-gre_ une violente tempête de vemt et d<r pluie. Sur un front de 'à kilom. 600 environ, entre Samogneux et la r%ion au sud da la l'erme d'Anglemont, nos troupes ont briliament enleve les premières et deuxièmes .ignés ennemies, ainsi que les abris profonds organisés^ par 1 ennemi sur les pôutes sud du ra.ia du bois des CaurcS. Le chiffre des prisonniers acmeilement dénombrés dépasse huit cents. Dans les Vosges, un coup de mair. ennemi sur un de nos petits postes du secteur de Sondernacli (sud-ouest de Munster) est resté sans succès. -Rien à signaler sur le reste du front. * • Paris, M novembre. — Officiel de l'armée d'Orient : Activité d'artillerie sérieuse de part et d'autre dans 1 if région de Doiran, vers Mayadag et à l'ouest de Monastir. Vers KrastaJH, à l'ouest du lac do Doiran, an fort détachement bulgare, après une pré. parution d'artillerie violente avec emploi d'obus à gaz, a prononcé une attaque qui a complètement échoué et laissé des prisonniers aux mains de3 troupes britanniques. OPINIONS ET COMMENTAIRES Londres, 25 novembre ï Du ,,-Neptune ', ;ournal belge publié à Londi-es : — A l'occasion de l'anniversaire de la bataille de 1 Iser, les journaux angais nous ont appris qu'une division angia se se signala ijarticulièremeiit lois de cette bataille et que ce fut cette division qui barra la voie vers les ports. Loin ae nous 1 idée de vouloir ea aucune façion amoindrir les mérites de nos alliés an-gla.s : qu'on nous permette toutefois de faire remarquer que leurs journaux ont oublié de parler des principaux acteurs du drame de 1 Yser. Ce sont les iiel0es qui y ont joué le plus grand rôle, et si des troupes anglaisé et françaises ont pn.s part, et très brillamment part, à la dé. fense, elles ne nous ont apporté cependant qu'une aide partielle. Ce sont non pis les canons des Belges qui out sauvé xa France et l'Angleterre a 1 Yser, ce sont leurs po.trmes. C est notre devoir de le proclamer très haut «t de ne pas permettre à d autres de ceindre leur iront des lauriers qui reviennent à notre brillante année." * Paris, 25 novembre : Du „Tem,,ts" ; A peino un ministère est-il né qu'il e?t en crùse. Les causes de ces crises ne sont jamais claires. La dernière fut une énigme proposée au pays. Lt comment le pays oompre idrait-il !l Ces minières successifs se ressemblent. Aucun df'euix n'apporte ce qu'on attend avec impatience : d'.u nouveau. Ce gouvernement à éclipses n'a sur les Chambres qu une autor'té médiocre, si même il a mie autorité. Il a dfailleurs le tort d'être une cohue. Nous avons une trentaine do miuistrG» dont les imaginations battent la breloque; le redoutable mot circule : „Nous sommes trahis ! '' Ce^ieaiant, l'anarchie russe s'aggrave; la plaine italienne est envahie; la colère aUe-rnande s'exerce sur l'Italie félonne; et Venise est en péril, Venise l Et la guerre s'allonge, s'allonge.. Que faut-il dono de plus, quelle catastrophe nouvelle, pour que gouvernement et Parlement consentent à r''former leurs mœurs? Enfin, le pays ne sait jamais au juste où en sont ses affaires. La censure lui épargne les émotions; on dit quelle a été jusqu'à expurger un communiqué, publié en lt .be, du général Cadorna ! Un trop grand nom- 1 bre de journaux affichent des manchettes , Eillaciguses et exagèrent le bon, atténuent lo mauvais. Or, nous avons faim et se if j ae vérité; le régime de demi-vérité où nous ; vivons est au bouillon de culture pour le > pessimisme. La vérité, c'est que l'énergie allemande ] a'est pas épuisée, il s'en tet ; c'est que les très graves circonstances actuelles lui J sont favorables et, pour nouSf dangereuses; j i'est qu-'il fa»ufl que les Alliée, qui ne man- } ^uent paa, quand leurs délégués se sont 1 réunis, de d'xlarer par note que jamais L'entente emfcçe. eux ne fût plu» intime ni plus cordiale, réalisent en&u cette intimité, ' .etta cordialité, de peur qu'ea ne dise de ' leur alliance ce qu on dtisaiô âu Saint-Empire : „H est toujours en retard d'une an>- ( îée, d^uno armée, d'une id^©-" c PETITE GAZETTE Une leçon de courage. Un administrateur d'une commune des environs de Bruxelles me disait l'autre jour r — Ce qui so passe dans notre commuât est inouï 1 L'abus sous toutes ses formes j est de règle et, malheureusement, le Collège laisse faire. — Vous avez votre mot à dire : l'avez vous dit ? Vous avez 1e droit d'interpeller j l'avez-vou8 fait ? — Non. D abord, j'ai peur qu'on me reproche de soulever des questions que, pa* le temps qui court, il vaut mieux, à ea croire les gens, tenir sous le boisseau. Noug laverons plus tard notre linge saie en far-mille...— Oui, plus tard, quand il n'v aura plu» d'abus à commettre et que tout le mal aura été fait ! — Lt puis, vous ne savez pas jusqu'où peuvent aller les haines politiques !... — Si, je le sais. Mais lâche est à me» yeux qui s'en dédit I Et puis, en fin d» compte, il y a, si vos ennemis s'avisent d'aller trop loin, la justice, les tribunaux...» Et je me mis à conter à ce conseiller communal ultra timoré 1 aventure qui advint à un autre conseiller communal, M. Grandry, de Jemeppe-sur-Meuse. 11 avait, entre autre» abus, signalé en séance du Conseil que des fonctionnaires du service du ravitaillement étaient les clients assidus de certaines maisons de jeux de l'endroit. Là-dessus, grand tapage, comme bien vous pensez. Et l'on n» sait quelle mouche piqua certain conseiller communal qui eut la fâcheuse inspiration d» distiller son venin dans les colonnes d'un journal de la région. 11 reprocha violera-» ment à M. Grandry d'être "la pire incarnation du tripot et l'homme lige do ceux qui se sont enrichis par lui ; d'être le majordome et en quelque sorte le cornac de ' AL Marquet ; d'être, à raison de ses relation» avec cet homme, le dernier qui eût eu 1» droit d'ouvrir la bouche sur pareille question.. .w Il y eut procès, et je voudrais pouvolï vous mettre sous les yeux les attendus da jugement rendu par le tribunal de justice de paix du deuxième canton de Liège. Je passe ceux qui sont relatifs aux mobiles poursuivis par le défendeur pour m arrêter un instant d'abord à ceux qui concernent la provocation que ce dernier invoquait à l'appui de sa justification, il y est dit notamment, en termes propres, ttqu» l'interpellation de M. Grandry avait eu lien dans un but de salubrité publique et qu» son opportunité aussi bien que sa légitimité résultent de toute évidence des révocation» et des mesures administratives qui furent la conséquence de ce débat, ainsi que des sanctions pénales qui ont frappé plusieurs de ceux qu'il était destiné à atteindre ; qu'il n'y a pas lieu de rechercher si le demandeur était moins qualifié qu'un autre pour soulever cette question, puisque personne n'avait eu le courage d'intervenir, et qu'il importe à cet éçard de rendre hommage à son esprit d'indépendance et de courageus» initiative,. Le jugement ne se fait point faute de mettre ù néant, en des termes doni M. Grandry a le droit d'être fier, le reproche qui lui a été fait à propos de se* relations avec M. Marquet, et tenant compt» de la publicité donnée par le défendeur k ses accusations, le condamne à payer an demandeur la somme de 300 francs — le maximum — à titre de dommages-intérêt» et ordonne que le jugement sera publié dans le iournal qui a accueilli les attaque» du détendeur. Par là, mon conseiller communal a pu a» convaincre qu'il ne faut pas avoir peur, uu'en 6içnalant les abus on ne risque qu* de se faire attribuer, au pis, par les tribut-oaux, un brevet de civisme et de courage Pour ce qui me regarde un peu personnellement en ces aventures, je retiens de c» jugement^ que s'il y a, à Bruxelles, dei .piges qui se reFusent à admettre l'existence de la presse de guerre, il en est d'autre», ailleurs, qui ont une plus heureuse et plu» saine conception du rôle des journaux ot qui n hésitent pas, lorsque l'occasion s'ets présente, à reconnaître qu'ils peuvent rendre de précieux services au public. Ainsi, l'encouragement est double... - Opinions divergentes. Les citoyens, en ce qui rogarde l'oplnio* qu'ils professent à l'égard ue la décisioa prise par le Comité National de procéder h uno revision sérieuse des cartes de pain, se divisent eu trois catégories. - Ceux qui out bénéficié indûment jusqu'ici do rations supplémentaires se lamentent, eel» va sans dire. Le tour qu'on va leur jouer, disent-ils, est inadmissible. A les en croire, ils n'ont fait aucune démarche, ne se sont livrés à aucun acte répréhensible pour s» faire délivrer des rations auxquelles, réglementairement, ils n'avaient pas droit. Tout au^ contraire, ils ont fait l'impossible pour qu'on biffât leurs noms des listes des non* langers sur lesquelles ils continuent à figo* rer indûment ; ils ont prévenu eux-même» ces boulangers, qui ont fait la sourde oreille; ils ont écrit lettres sur lettres aa Comité National pour lui signaler les abua dont ils étaient les bénéficiaires, et même ils so sont# donné la vaine peine d'aller eux-mêmes notifier leur situation irrégulière k ces messieurs de la rue Van Horley. C'est amusant ! 11 ^ y a ensuite les citoyens qui, apparen* tés à ceux qui recevaient indûment des rations supplémentaires ou liés d'amitié avee h un quelconque d'entre eux, ou encore, coa« naissant quelque fraudeur de profession-avaient leur petite part du... gâteau. Ceux-ci sont vexés, mais tristes, surtout. Qu'est-ce qu'ils vont devenir ? D'abord, ils ne sont pas coupables, n'est-ce pas Y Qui pourrait leur reprocher d'avoir, de ci de 14, 'profité sur,, un croûton de pain qui leur était oifert par des gens qui en avaient 4 ne savoir qu'en faire ? Puis, que vont-il» devenir ? Jamais leur estomac ne se pourra contenter des trois cents et quelques grammes de pai n qui représentent' la ' ration réglementaire ! Us vont maigrir, s'étioler ne manqueront pas de choir h bref délai dans le gouffre de la tuberculose. Us serviront à bref délai de pâture à tous les microbes qui guettent la pauvre humanité et la bouffent en détail. Encore, si le Comité National nvnil pris cette décision au printemps ou au plein cœur de l'été ! Mais s'aviser de vouloir introduire une pareillo réforme au seuil même^ de 1 hiver, d en faire coïncider l'application avec l'apparition des première» neiges, c'est criminel 1 Oui, criminel, Monsieur !... C'est encore plus amusant ! Enfin, i) y a la masse des tttroîs-cent» ;rente-grammistes„ intégraux, c'est-à-dire von» ît moi, et notre voisin de droite, sinon notr» voisin de gauche, tous les héros et presqu» nartyrs qui, pas môme pour un jambon, l'auraient toléré que la fraude s'introduisît, 'ût-ce sous la forme d'un croûton de paia -assis ou moisi, dans leur demeure. Ceusn ;i se frottent les mains. Tous les citoven» ie sont-ils point égaux devant la loi ? Il itait temps qu'on s'en avisât, et il est à peine pardonnable que le Comité ait tanâ •éfléchi avant de s'en aviser. Vous verrez, tu surplus, ^ quelles mirifiques conséquence» tura la décision qu'il a prise : les fraudes /ont se révéler en nombre et en importance cls que, du jour au lendemain, vraisemblablement, on va pouvoir distribuer à tous le» îitoyens indistinctement quatre cent chiquante* ;inon cinq cents grammes de pain par our : la période des vaches grasses succéder enfin — et ce sera justice , A a période des vaches fcaaigres. Une illusion ? J'en ai bien peur 1 Qui, en effet, petïî lire où nous allons et s'il no faudra pa^ in jour, songer à Upeluquer„ quelque :ette ration de 330 grammes ? Au demeurant, ce n'est point faire preuv* le pessimisme que de se mettro on présenej lo pareille éventualité, mais, tout au coiï-

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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