Mardi 12 Juin 1917 .tffîTTfWAT, OTTOTTntn'Nr __ T.& TKTnmArn • ÎO Centimes 4* Année! Ne 925 PRIX DES ABONNEMENTS tmois (juillet, août, saptembre), lr. 7.65; . mois (juillet, août), fr. 6.10; 1 mois (juillet), lr. 2.55. Les demandes d'abonnement sont reçues exclust-wment par le, bureaux et les facteurs des postes. -£« réclamations concernant les abonnement, doivent .. ï srrfrtsivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET RÉDACTIGS: ■1, MoniaBn<iaux"<-r!,M-PotagèrM, Bra»N« LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Petites annonces, 1a ligne, fr. 0.50. — Réclames avant les annonces, la ligne, fr. 1.25. — Corps du journal, la ligno, fr. 5.00.— Faits divers, la ligna, û'. 3.75. — Nécrologie, Ja ligne, fr. 2.50. — Uoin des Eleveurs, la ligne, fr. 1.03. Bureaux de 9 à 17 heure*. Direction et Administration : ff j' iVVft" JOS. MORESSÈE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,044° jour de guerre La bataille n a pas repris vigueur en Flandre; seuiCs quelques opérations Locales ont mis momentanément les belligérants aux prises dans 1© secieur Wytschafite-Meissines. Un calme relatif règne sur les aufreg ftronisi La ouerre sous-marins Helsingfors, 10 juin ; Au largte de ïiaumo, les deux voiliers auédois ,,Hélène5' et ,, Aïda" ont été coulés par des sons-marins allemands. ' Un troisième navire a été arrêté, puis autorisé à continuer son voyage pour Kauimo après avoir pris à bord les équipages des defux navires coulés. * La Haye, 0 juin : î^e bureau de correspondance amiunce que le bateau-phare du Tetrschelling Bank ■era déplace à une douzaine de milles marina vers le sud. Entre les bateaux-phares du Doggerbank et du Terschelling Bank, trois bouées lumineuses seront établies sui la route navigable que sépare les zones barrées anglaise et allemande. La Conférence de Stockholm Berlin, 11 juin : Un annonce de Stockholm au „Vor-wàrts" « arrivée des délégations d'es sociar listes de l'Ukraine, des Indes et de 'a Gôorgie. Les délégués de la minorité allemande ont été re;us dimanche; ceux de la majorité allemande vendredi et- samedi. Le comité leur a soumis un questionnaire relatif au problème do la paix, que l'on discutera lundi. L'Allemagne et les Etals-Uni: New-York, 10 juin La r-'colto de froment, évaluée par le dernier rapport officiel à 656 millions de boisseaux, ne permettra d'exporter que 60 millions de boisseaux, soit 1,600,000 tonnes; d'après les derniers calculs, la consommation du pays se chiffrera eu eftet par 600 millions de boisseaux environ. * » Washington, 9 juin : M. Lansing, secrétaire d'Etat, dûment catégoriquement les bruits répandus par la presse chinoise, qui prétend! que les Etats. Unis appuient et favorisent le mouvement révolutionnaire en Chine. * Berlin, 11 jiun : L'ambassadeur d'Espagne a fait savoir au ministère allemand des affaires étrangères que, suivant ses informations officielles, le gouvernement de la .République de Saint-Domingue a été amené par les Etats-Unis à rompre les relations diplomatiques avec 1 Allemagne. L'Espagne s'est chargé de la défense des intérêts allemands à Saint-Domingue. * * * raris, u juin : Le „ New-York Herald" annonce que 1< président Cai'ranza interdit toute exportation de produits alimentaires du Mexique aux Etats-Uni s. Les événements de Russie Stockholm, 9 juin : — Il est question de remettre la général Rousski, récemment relevé de son commandement^ à la tête d'un groupe d'armées. Toutefois, on dit que le général Rousski n'a pas encore accepté, car il estime que l'armée russe n'est plus en état de se battre." ♦ Copenhague, 10 juin : On mande de Stockholm que la noaiua fcion de M. Maklakoff, membre de la Douma, au poste d'ambassadeur de Russie à Paris est imminente. La candidature de Plocka noff a lirait donc été écartée. * lwiiuiw, itj JUUÈ : On maude de l'ôtrogTad au „Moming Port*' oa date du 2 juin : — A quatre reprises, 11,000 anarchistes firmes et porteurs de drapeaux noirs ont parcouru, ces derniers ;ours las rues principales de . la ville. A part quelques coups do l'eu tirés pendant la nuit, ils n'ont pas été inquiétés. On s:attiend à des troubles sé. rien* pour les fêtes do la l'entecôte et lo jour- des Morts. Nombre d'usines, y compris des fabriques de munitions, sont 1er-nu'os, les patrons refusant de payer les salaires exagérés qu'exigent les. ouvriers. La pénurie des vivres va croissant, et le public fait la file la nuit devant les »ins. reposant sur des matelas. L/atnio-sphère est d'eveuuo déprimante depuis qu'on, été répandus certains bruits de perqujisibion €4 de pillage imminent. A Kief, ;ï,Q00 soldats revenus dui front ont saccagé la ville, 0t l'on s'est battu dan, les rues. Stockholm, iq juju .* On mande de Pétrograd : — A Moscou ont eu lieu les funérailles de 1 anarchiste Kolkoi'f, qui avai: ; t*■ tué par un soldat, de la milice. Plusieurs mll-hers do personnes ont suivi le corps. Dans le coivge, on remarquait des (Drapeaux avec ces inscriptions : „Toute l'a terre aux paysans ! Toutes les fabriques et tous les ateliers aux ouvriers!" Sur le passage du oonvoi funèbre, les passante etl les off c'er, ont été forces de se découvrir, ce a donné lieu à de violentes éehaufiouivL. au oours desquelles plusieuis personnels ont été grièvement blessées * Pétrograd, 10 juin : * Hier ont commencé les. élections pour ,e Conseil municipal; c'est la première a™ii-ation du droit électoral générai. i-etrograu. iv juin : La comt sso Paniue, connue par ses œuvres de chanté et q„i s'ost acquis de grands mentes dans l'organisation de di-veis services auxiliaires, a été nommée .«ous-secretaire d Etat au ministère de la bienfaisance. » ûHian, lu juin : D'après une dépêche reçue par Ig ,,Cox>-were délia Sera", un mouvement inquiétant te fait jour dans la zone fortifiée d0 Pitro grad. Des matelots venus de Cronstadt ont exhorté U population de la eapilalo à fonder c;imme emx une république locale et à reconnaître le comité cses ouvriers et soldats au lieu du gouvernement provisoire. En cas de refus, ils ont menacé de bombarder Oranienbamm. Les artilleurs ces forts de cette place onb répondu en menaçant à le un tour de pointer leurs canons de gros calibre sur Cronstact. Des incendies ont éclaté dans plusieurs rues d'Ora-nienbaum. La population, énervée, a accusé les propriétaires d'avoir allume ces incendies pour réaliser leurs polices d'assurances, et elle a essayé d'organiser des pogroms. * * Pétrograd, 11 ;u'n : Le Conseil dee ouvrier? et soldats de Cronstadt a envoyé au gouvernement provisoire la déclaration suivante : — Les réponses faites en séance du 6 juin aux questions posées par les ministres Ze-retelli et Skobelef ne sont ni des applications ni des résolutions; elles constituent de simples réponses et rien d'autre. Le Conseil des ouvriers et soldats maintient nettement 1e point de vue développé par sa résolution du 29 mai ejt les explications données à ce sujet- le 3 jum, suivant lesquelles le Conseil local des ouvriers et soldats constitue l'unique autorité existant à Cronstadt-" Après avoir pris connaissance de ce document, le gouvernement provisoire a été unanimement d'avis qu'il était indispensable de prendre d'urgence les mesures les plus radicales pour mettre la situation au point à Cronstadt. En conséquence, les habitants de cette ville seront invités à se conformer aux ordres du gouvernement, tandis que les chefs de la f loi te russe" de la Baltique enverront leurs navires de Grbnstadt à Bjar- koe-Trangsund pour manœuvrer. * * * Pétrograd, 10 juin : Tous les palais d'été de l'Impératrice douairière situés sur la cote méridionale d« la Crimée seront transformés en sanatoria pour les soldats blesses. Pétrograd, 10 juin : Le gouvernement provisoire a approuvé le projet de loi contre les déserteurs élaboré par le ministre de la justice. Outre ies châtiments prévus par la loi, les déserteurs seront privés du droit de vote aux élections pour l'Assemblée constituante. Celle-ci d>V cidera si les déserteurs participeront, lors de la prochaine réforme agraire, au partage des terres. Les familles des déserteurs seront privées du secours mensuel aussi longtemps qu'ils n'auront pas rejoint leur régiment. * * Stockholm, 10 juin : On mande de Iiaparanda qu'une véritabli famine règne en Finlande septentrionale. I y a des districts entiers (jjui n'ont plus d< céréales. Dans diverses localités, les pan vres gens ont commencé à se servir d'écor ces moulues pour faire du pain. * Pétrograd, Il juin : La Commission qui doit préparer la réu nion de l'Assemblée constituante a nomm présidents MM. Koakin, No! de et Grimm Les travaux de la Commission devront ê*tr< terminés au début de l'automne. La majo ri té des membres du gouvernement provi soire estiment que la Constituante se réu nira le 14 octobre prochain, i * Pétrograd, 11 juin : Au moment d'installer la Commission spéciale chargée de préparer la réunion de l'Assemblée constituante, le prince Lvof. président du Conseil des ministres, a déclaré que 1 opinion publique russe ei réclamait la convocation la plus prompte pos * * * Amsterdam, 11 juin : T.e correspondant à Stockholm du ,,Iïan delsblad" apprend do Pétrograd que les troupes russes ont fait un massacre parmi la population musulmanne du Caucase, à la suite du fauix bruit que les Musulmans voulaient se révolter contre le gouvernement russe. La population est extrêmement surexcitée. DEPECHES DIVERSES Paris, 10 ;;uin : Le retDur de la mission française en Amé_ rique étant annonce, on préconise dans les milieux parlementaires la convocation die la Chambre et du Sénat en séance commune pour entendre le rapport de M. Yiviani, chef de la mission. Cette réunion aurait Meu le 14 juin à Versailles, dams la salle des Congrès. Paris, 10 juin : M. Renaudel répond dans 1',,Humanité" du 8 juin à un article de ]a ,,France Militaire", dans lequel M. Chéron protestait contre les déclamations faites par M. Ribot concernant le libre développement de la nation allemande. U écrit : — La paix sera, dit-on, celle que la vio-toire nous donnera. Fort bien, mais si par vtetoire il faut entendre l'écrasement, le morcellement-, l'anéantissement de l'Allemagne, nous craignons fort que la paix n'arrive jamais. Nous sommes décidas à ne conclure qu'une paix q.ue ses conditions rendent durable mais nous ne sommes nullement certains qu'à cet égard le pays portage la manière de voir de M. Chéron." * Paris, 10 juin : ^ Les compagnies de chemins de fer ont donné satisfaction à leur personnel, qui réu cîamait un minimum ce 5 francs pour dix heures de travail, ainsi qu'une allocation die 1 franc par jour pour supplément de guerre. Genève, 10 juin : La censure française a interdit la reproduction ou discours prononcé à la réouverture de la Diè»fc> d'Alsace-Lorraine par le président, M. Ricklin. ♦ .Parus, 10 juin : Le dépôt- du parc d'artillerie de Mouche a été détruit hier après-midi. Quake soldats ont été tués et un grand nombre d'ouvriers annamites et arabes . blessé. Tous autres détails ont été supprimés par > censure. Berlin, 11 juin : On mande de Zurich an ,,Berliner Tao-e-blat" : — La police de Berne a arrêté un grand nombre dë personnes soupçonnées dtel se livrer à l'espionnage. Il resuite de l'enquête ouverte que l'espionnage à de grandes ramifications. Il s'agit de tentatives faites pour emprisonner le bétail et placer des explo-sifs dans les usines. A côté de l'espionnage militaire, on aurait aussi organisé contre la Siiisse un espionnage commercial pour compte de l'Angleterre. * Mian, io juin : président du Conseil «les ministres ayant eu hier ma Un une courte entrevue avec M. Sonnino, tous Jes ministres avaient | été convoqués télôgraphiquement ;\ se réu-nir à 5 heures à la Consulta. MM. Bisso-lati, Commanxlini et Bononi n'y sont pas venus. La séance a duré jusqu à 7 heures. L'Agenzia Italiana, semi-officieuse, a an>. nonce eue la situation s'y était eclaircie el la possibilité d'un désaccord au sein du Cabinet éliminée. La ,,Tribuna" a confirmé de sou côté, dans dernière édition du soir, que les ministres se sont mis d'accort sur toutes les questions qui avaient' donné lieu à discussion ces deniers jours. * Madrid, 11 juin : M. Prieto ayant maintenu sa démissinr le Roi a fait appeler M. Dato au Palais. * Madrid, 10 juin : On attribue la crise ministérielle à l'exi Sence du Conseil supérieur de l'infanberii de voir approuver ses résolutions ,,ne va iietur" par le gouvernement, qui a consi dèrâ cette exigence commo uno pressioi intolérable et a «Donné sa démission. Londlres, 11 juin : On mande de Folkestono au ,,Daily Mail" : — Les aviateurs allemands qui ont at a-qué Folkestone vendtredi dernier volaient au moins à 15,000 pieds de hauteur; le résultat du bombardement a été terrible. Jamais les zeppelins n'ont causé d'aussi grande dégât*. I-es trous creusés dans le sol par les torpilles aériennes sont profonds de dix pieds et leur circonférence atteint vingt-hu'n pied&. Un chêne a été déraciné et lancé à vingt mètres. * Londres, 10 juin : Le colonel Erevberg a été nommé général. 11 vient à peine d'avoir 22 ans et est décoré do la Croix de Victoria., la plus haute distinction militaire décernée on Angleterre, pour la bravoure extraordinaire et 1rs capacités qu'il a montrées pJs de Beaucourfc. Le jeune général s'était déjà distingué à Anvers et à Gallipoli, où il a été blessé. * Paris, U juin : On mande de Londres au .,Matin" : — A l'assemblée générale de la Compagnie pour la construction du tunnel sous la Manche, M. Erlanger, président, a déclaré que le gouvernement britannique décidera à bref délai en principe que les travaux peuvent commencer. BeJin, 10 juin : Des Allemands internés en Angleterre ei qui reçoivent régulièrement d!es secours d'Allemagne, demandent depuis quelque temps qu'au lieu d'argent ou die ta.ba« on leur envoie d'u laid et surtout du piain. * * ♦ * Londres, 10 juin : Dans une lettre qu'il adresse au ,,Times", M. Victor Fisher, secrétaire de la British Works League, met le pu Hic en garde contre l'idée proposée par M. Ramkiy Mac Donald au cours d'un grand meeting tenu à T.eels le 8 juin, de la création d'un Conseil des ouvriers et soldats. — Cette idée, dit-il, qu'on aurait tort de traiter trop légèrement, constitue un grave danger pcxur la solidarité br tanniqyao et surtout pour l'union de là classe ouvrifre, le promoteurs cherchant -surtout à mettre à profit Jes sujets de mécontentement des ouvriers renvoyés, de? marins eb d(,s soldats. Il faut organiser aussi tôt que possible e' partout dee réunions où l'on montrera 1? danger de cette propagande germanophile." i.onares, iu ;uin : Le ,,Times" annonce que, vu la rareté des boutons de métal, le War Office vient d'autoriser l'emploi de boutons de cuivre ou de passementerie pour les uniformes de l'armée. T * * Londres, 10 juin : Le „Times" annonce que des troubles antisémites se sont produits le 4 juin à Lcedls. Un millier de personnes ont parcouru le quartier juif et y ont démoli les vitrines des magasins. * Stockholm, 9 juin : Le „Stockholms Dagblad" publie un rap. ]>ort de M. Berencreutz, consul général d'c Suède à Lond:res. Il en résulte que les besoins dés Anglais en 'instruments scientifiques, en montres, e t en lainage, objets oui étaient presque entièrement importés' d'Al'le. rnagne avant la guerre, ne peuvent être cou-vc.'is que partiellement, malgré la bonne volonté eue montrent les Etatsi-Ulnis et la France. Le manque de produits chimiques, pharmaceutiques et colorants est encore plus grand1. Vienne, 11 juin : M. Radoslawof, président du Conseil des ministres bulgares, est arrivé hier à Vienne venant de Berlin. Cologne, 11 ;uin : Le collaborateur de la „ Gazette de Cologne1' apiprend dG source autoris; e bulgare que les sphères militaires envisagent la situation sur tous les fronts avec confiance, particulièrement sur le front en Macédoin0. Les perte? du général Sairail sont évaluée? à 50,000 hommes. Des centaines de cadavre? ennemis gisent- devant les positions bulgares. La force de l'armée ennemie ar sensiblement diminué. Les prisonniers déclarent que la guerre des sous-marins entrave sérieusement l'expédition des vivres et des munitions. Les deuix brigades russes qui combattaient ;usqu'à présent, en Macédoine ont été reti-rées du iront. Berlin, 11 juin :* * Interviewé par un collaborateur ,,Ber-liner Lokal Anzeiger", M. Rad'oslf , o<, pré sident du Conseil des ministres bulgare, lui a dit tout d'abord que les en^Hens qu'il vient d'avoir en Allemagne areo le-hommes d'Etat dirigeants ont renforcé •*» conviction de n'avoir à craindre aucun dés accord avec eus, les pays qui composent la Quadîruplice ayant des intérêts communs e la guerre les ayant oonvaincus que la meilleure sauvegarde de leurs intérêts consiste dans leur indéfectible union. — La situation économique, dlib-il, est à ce point- satisfaisante en Bulgarie que la guerre n'y exerce qu'à peine son action déprimante. Assurément, tout comme nos alliés, nous manquons de tel ou tel article dont l'importation est devenue ' difficile, mais la privation est supportable. L alimen tation de la population est suffisamment-, même abondamment assurée. Depuis la guerre, notre pays «'est, au point de vuc économique, développé dans maintes sphères : bref, nous tiendrons facilement, si longtemps que puisse durer la guerre. Notre situation militaire aussi nous donne les meilleures espérances. Les pertes que la guerre nous fait subir ont été incompariv blememt moindres que celles que nous a coûtées la guerre des .Balkans, bien que, cette fois, il nous ait fallu mettre sur pied et sans exception toutes nos forces disponibles Nous l'avons d»5 ailleurs fait volontiers pour assurer la consolidation de notre pa^-s et lui adjoindra la Dobroudcha bulgare. Quinze pour cent die notre population son sous les armes. Pendant la guerre des Bal kans, nous étions loin d'être aussi bier préparas qu'aujourd'hui : non seulement 1< ravitaillement et l'équipement de notre ar mée, mais aussi son approvisionnement er munitions sont conformes à toutes les eû gences, de telle sorte qu'il nous sera pos sible de résister victorieusement aulx atta ques du général Sarrail aussi longtemp< qu'il plaira à l'Entente de les continuer. Sous serions sans aucuin doute en mesure de prendre avec succès l'offensive contrc Barra il, mais notre p°litique se refuse à transporter la guerre sur le sol grée, sut 1e sol de la Grèce fidèle au roi. Les violations du droit dont l'Entente s'est rendue coupab'e vi^-à-vis de la Grèce ne sont ça* un exemple que nous vouillions suivre.Bi-c que l'Entente ait forcé le gouvernement gre. à éloigner d'Athènes ses représentante diplo matiques, la Quadruplice conserve pour ii Grèce fidèle au roi ses anciens sentiments (l'amitié. Au surplus, même sans y prendre l'offensive, nous pouvons, en ce qui concerne ce fron't, envisager l'avenir avec la i/ius entière confiance, de même qu'en ce qui concerne le front rusSe- Nous sommes exactement renseignés sur la situation esr Russie, qui est beaucoup plus confuse encore qu'on ne le dit- On ne peut pas tout cire en. effet; de nombreux groupes y expriment des exigences inacceptables, Nous pou vons voir venir l'avenir en toute tranquil lité : aucun dànger no nous menace plu; du côté russe." * * Londres, 10 juin : Le correspondant à Toronto du ,,Times" télégraphie que la situation reste critique dianis la province de Québec. A Montréal et ù Québec, des manifestations se sont pro-duities contre lo service obligatoire ; les fenêtres de la plupart des rédactions ont été brisées. Le haut clergé et les autorités de la province s'efforcent de maintenir î'ordire. A Ottawa, on considère la situation politique comme extrêmement grave. * Rome, 10 juin : L'Agence Stefani annonce que Janina a ete occupé sans incident par des troupes italiennes. Lo calme règne dans la ville et dans les enviions. * « Londres, 10 juin : On mande d'Athènes à l'Agence Beate nue la Grèce a l'intention do protester con ire l'occupation de Ja.iu.ia par l'Italie. * * Londres, il juin : D'es bruits de toute sorte courent à A thènes. On raconte notamment qiiè les r'ser-vistes, organisas en bandes, envahua .e :t la zone neutre qui s'étend entre l'armée d'Orient et les territoires soumis à l'administration royale. On assure aussi que les autorités royales feraient des préparatifs c-uan.o^jc, cn'iira lp^. AlliiS. * ♦ Paris, 11 juin : La légation do San^-Salvador annonce que le tremblement de terre n'a pas l'aie de victimes; les dégâts sont évalués à plusieurs millions de pesas. Pétrograd, 10 juin : La ,,Boussl:ia Volja" apprend de Pékin que la garnison de ceéte ville a nommé un ministre de la guerre provisoire. Les troupes de Pao-Ting-Fou ont ét' transférées à Pékin. Touan-Tclâ-Youi, ainsi que les familles de nombreux dignitaires et députés, se sont enfuies à Tientsin. Le cours du papier chinois est en baisse constante. Danr le décret ce démission, le président déclare que Touan-Tchi-Yoûi a laissé l'administration de l'Etat et l'es finances de la Chine d'ans un gâchis complet. PETITES NOUVELLES La spéculation, sur le charbon en Franr-e. — Dans pon discours à la ChnnVbro française, lo ministre (U* ravitaillement a déclaité qu'en ce qui concerne lo charbon, La situatdon n'était pas îh'illame. Voici comn.cni 1' < Eclio de Paris > rapporte ce pas-âge de ^e-; déclarations : — M. Violette. — Le résultat du système actuel est que Je charbon disparait sans que per-ronne sache où il passe. Voici un fait, qui donnera une idée des spéculations qui se pratiquent sous !• système actuel, auquel j'ai r solu de mettre fin. Un importateur de charbons orea aioainel, M. Noyr.-.arck, achiMe une licence d'importation à un M. KouS:e^u, à raisou de 3 fr. par tonne- U prélève fr. 11.53 par lonne, pui-. il repasse la licence à un M. de Saint-Aubin, qui n'est pas co.rr.imcrçant, qui prend 9 francs pour son courtage... j\l. Charles Beroist. — Avcz-vous poursuivi V II. Violette- — Le parquet est saisi. M. c'e Saint-Aubin, revend la iicei ce îl deux personne» non commerçantes, qui prélèvent 11 francs. Celles-ci la rétrocèdent à deaK autres, cgaleir.e: t non commerçantes, qui perçoivent un courtage) de 6 francs pour elles-mOmes avant d'en effectuer la remise à ' un dernier intermédiaire, qui prend 25 francs. La marchande de charbon, une dame Marcel, qui achète la licence en dernier lieu, affirme n'avoir en, elle, aucun bénéfice. Mais le résultat est que le charbon, qui valait lSO , fr , monte à 3.°6 frar.es la tonne, après avoir passJ aux mains do ces divers intermédiaires. M. Ch. Leboucq. — Sont-ils arr t ■, cos gens-là, ? M. Violette. — La justice est saisie... > La population civile anglai?«" en < uniforme > __ Tin TiM % . — Quoique cela paraisse quasi impossible, i y a des chances pour que sous peu la popula tion civile anglais^ doive audossier l'uniforme Cette no-ure ne serait pas die à une admiratioi particu>lièro pour le militâris'me, pas plus d'ail leurs qu'à quelque fantaisie, commo on pourrai le croire ! En effet, 1* < Central Wood Adviserj .CooKiiàLtee > lui-mC-me, un organe ofificûel et ul. tra-sôrieux, a, dans un rapport sur le manqu: do matières pr-emièu.a dp.na l'industii© du v-te-ic&toti Émis l'avis qu'il serait opportun d'établii un costume-type, qui pourrait être porté pai toute la population, ce qui fSrait faire une appréciable économie d'étoffes. A propos As octte proposition, la < Pall Mal] Gazeite > du 5 mai fait remarquer qu'elle con-striue certes l'écl^toliPLon le» plus frappant de tontes les rédormes ^ociiCes qui so sr>nt iirçpo-s les depuis le débst de la guerre. Et le journal ajoute non sans ironie, quo pour le moment, ou lo port du coutume uniforme sera g'ni r alla \ l'attitude des feuilles fimiinistes niéritera d'Ctre suivie ayee uïi inbl-rêt particulier. > Le canon et La nhïle. — l>u < Fisaro > — Le dernier mot de la fameu o polé<mique soulevée par la \>r' tondue influence t'e la canonnade sur la pluie a été dit dernièrement à l'Académie d'agriculture par M. Angot, directeur du Bureau central météorologique. Cette influence est nulle- M. Angot l'a prouvé d'abord scientifiquement, mémo en tenant compte do l'hypothèse de l'ionisotion qui no peut s'expliquer d'une manière satisfaisante. Il l'a prouvé eniuito par les faiLs : ainsi il a constaté que l'annlo 1915 avait été moins pluvhuse, rcalgïS toutes l"s canonnades, quo l'ann'e 19Q0, <'e m^ce que 1916 a donnià moins de pluie que 1910 ; il a constaté d'autre part que le mois de guerre pendajiv lequel le maximum de jpluie a >lt'« en. registre, d «ombre 1015, a été précisiicnent marqué par une stagnation d'es hostilités, et, gén'rale-meat, que la quantité et la fréquence d,c<; pluies ont coïncidé plutôt avec les périot^es s nus offensives et sans canonnades intenses. Bref, depuis lc début de la guerre, il ne pleut ni .plus ni moins souvent qu'avant les hcsiiiités. Nous avons eu une période sèche t'e 19C\) à 1V09, période à laquelle a succédé, depuis 1909, une p«rioc^ humide qui no parait pas près de finir, hélas ! Quant à la U'gende do la coïncidence <le3 batailles et des pluies, ello iemonte à... Plutarque, qui, pourtant, ne pensait pas le moins du monde, et pour causv à la canormadt. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin 11 juin. ■— Officiel de ce mtdi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feldmaréchal prince héritier Iîuptprecht do Bavière : Dans lo secteur d'Ypres, près de Nieu-porbv et à l'est dJYpres, le feu de F artillerie a de nouveau l'ortoment augmenté d'intensité hier à certains moments. Dans le secteur de combat à l'est de Wy ts.chaete et de Messines, le feu est devenu violent vers le soir. La nuit, après de violentes canonnades, des compagnies anglaises ont attaqué nos lignes à l'ouest d'IIolIebeke et de Wambeke; elles ont été repoussées. Au sud de la Douve, des attaques anglaises dirigées le soir contre (a fabrique de grés établie à l'ouest de Warnet>j(n ont aussi échoué.- Des* deux côtés du canal de La Bassée et sur la rive méridionale de la 3*iarpe, notre feu destructeur a empêché des attaques anglaises de se développer près de Festubert, de Loos et de Monchy. §ur la route I^a Bassée-Béthune, au nord», est de Vermelles et près d'Hull ch, des attaques de reconnaissances ennemies ont été renoussées. Armées du prince-héritier allemandl Près du Chemin des Dames, aprôs un coup de main exécuté par surprise à l'ouest de Cerny, des troupes dPattaque dte régiments de la Prusse orientale et de la West-phalie ont pénétré dans les tranchées fran-çaisesj l:s d 'Êeuseurs qui n'ont pas réussi à prendre la fuite ont été tués et nos hommes ont ramené des prisonniers. Le feu d'artillerie qui devient plus intense à cet endroit s'étend aussi dans les secteurs avoi-sinants; ailleurs, il reste peu important. Armées du feldmaréchal duc Albrecht de Wurtemberg : Bien de nouveau à signaler. Théâtre de la guene à l'Est. La situation e t inchangée. Front en Macédoine. Sur les deux rives du Vardar et sur 1 lac de Doiran, des engagements, entr avant-postes ont été fructueux pour les Bul sarcs. * * Berlin, 11 juin. — Officiel d'h'-er soir : Journée calme sur tous les froi:ts, y com pris dans la courbe de Wytschaete. Berlin, H juin. — Officiel : Dans l'océan Atlantique, nos sous-marin? ont encore coulé 19,600 6>:mes de jauge. Au nombre des navires d'tniits, il y avait : le » vapeur armé anglais ,,1-Iarley" (3,381 t.), c-n route pour l'Angleterre avec du blé; le vapeur anglais „Bathurstf; (2,821 tonnes), chargé de copra et de noix dé palmiers; le trois-mâts anglais .6 Mirren" (1,936 t.) chargé de briquettes pour les chemins de fer bré&iliens; un croiseur , auxiliaire français de tonnes environ, o- le vapeur itajieu ,,profile" (?,5SB tonnes), allant en Angleterre avec du minerai. » * Vienne, il juin. — Officiel d'hier midi t Front de l'Est. Dans la Galicie cr:cnta.le. en plusieurs ïndlroits, recrudescence d'artillerie du côté •USSp. Front italien. Sur le front de l'Isonzo, rien de nouveau. Dans la vailée de la Sugana et sur 'o plateau des Sept Communes, une violente lutte d'artillerie, engagée hier au coui>> du l'après-midi, continue avec un redoublement d'intensité dépuis ce matin. Uno grande activité 'se fait remarquer chez l'ennoni. "IT.T»nf. rln Cn,LVof Rien de cliang-é. Sofia. 10 juin. — Officiel : Sur le front macédonien, dans la boucle de la Czerna, par intermittences. Fartille. rie ennemie a ouvert un feu de destruction ne durant que peu de temps. Pendant la nuit aussi, canonnade assez violente- Des détachements allemands ont- fait avec succès différentes reconnaissances, d'où ils ont ramené des prisonniers. Sur le restant du front, canonnade peu intense. Sur le -front roumain, près d'Isaccoa, faible canonnade; pijès de Tulcea, fusillades nt nnt!v!fA 1 l-if l 1 i Ci(.A (In 1 *n.-pti 11 rvi>i.o * » Constautinople, 10 juin. — Officiel : Sur le front du Caucase, l'activité de^ aviateurs et des patrouilles continue. Aux endroits où de forts détachements de reconnaissance ennemis ont tenté d'attaquer nos lignes de sûreté, ils ont été repoussés. Pour le reste, aucun événement à signaler-. Berlin, 10 juin. — Officieux : Dans lo secteur de Wytschaete, les Anglais n'ont pas encore ébé en é;tat, le 9 juin, do reprendre leurs opérations. L'artillerie ennKïmio elle-mûri.e n'a pas déployé une bien grande activité; son feu n'est devenu plus interne que dans l'après-midi, sur le canal d'Ypres et e. augmontû de vioflieiu^e dani la soirée cor.'tre les batteries allemandes post es au sud de la Douve et con-tro le terrain situé à l'arrière do notre front. L'artillerie allemande a pris sous son feu dlastructcur, dans le bois c'e Ploegsteort, des tranchées anglaises remplies de troupes, ainsi qu.. celles établies au nord-ouû=t de cet endroit. Los •tentative"? faites par les Anglais pour so fortifier sur le terrain conquis ont été efficacement entra v les par le fou de flanc de noir® ar.ilierie, post e dans le secteur d'Ypres, ainsi que par celles do nos batteries établies au nord de Lille Au sud-oue t d'IIolIebeke, nous avons prononoj une fructueuse contre-attaque, au cours de laquelle nous avons enlevé aux Anglaûs plusieurs fusils automatiques. Sur tout 1© front en Artois, le feu de l'artillerie e^t resté modéré le 9 juin ; il n'y a ou d'attaque d'iufanterio sur aucun point. Dans ce secteur aussi, les fortes perto3 qu'ont coûté«3 aux Angilais les vaines attaques qu'ils ont dirig.'e3 le 8 juin contre Lens, leur ont imposé do donner du répit à leurs troupe® épuisées et de les grouper à nouveau. Il résulte de renso'gnements com-plémc-Sitaires qu'à; cet endroit, l'attaque ennemio a été prononc e, sur un front de 6 kilomètres, par deux divisions canadiennes environ &. une division anglaise. Les combats ont été extrlmo ment acharnés, comane lo prouvent les très fortes perles sanglantes subies par leo Anglais. En nettoyant lo dernier nid d'Anglais et le t®erain qui s'étend plus en avant, nous avons été à mém« d'établir incontcstabl«ment c*? pertes. Dans la région de Saint}-Quentin, des patrouilles onnicjmies ont éité repousS es à di^fô rentes repri o- la nuit «lu 8 au 9, et le matin ilu 9 juin. Dar.3 l'après-midi du 9 juin, une troupe d'attaque allemande a exécuté une fructueuse opération près d'Aiblnincourt et a ramené 16 prisonniers français et 3 aiitrailleuses. Sur le front de l'Aisne, à cau?e du teanps couvert, r.icJivibé de l'artillerie a été quasi nulle. Seul, pendant la journée, la fort de Malmaison a été pris Sous le l'eu permanent des canons allemands de gros calibre. La nuit du 9, une troupe d'attaque bavaroise a exécuté une opération fructueuse prés du Poteau. Dans l'ouest de la Champagne ainsi que dana le «ecteur de Verdun, do nombreuses patrouille^ ont ramené des prisonniers et des fusils automatiques liorS des tranchées ennemies, tout en exécutant les ordres qui leur avaient été donnas. Communiqués aes turmees alhefcs Paris, 10 :uin. — Officiel de 3 heures : Au cours de la nuit, ac.ions d art llerie courtes et violentes sur divers points du. front, notamment dans la région de Craonua-Chevreuix. D^s reconnaissances enneniicis ont tenté d'aborder nos lignes vers le monument tPliurtebise, au nord-est de Prunay et sur les deux rives de la Meuse, au Moit-Hoinmo et au bois des Caunères, Aucune de ces tentatives n 'a donne de r sultar.. De notre côté, nous avons exécutî un coup de main sur la rive gauche de la Mosolle, clans la région du cliem.n de fer de Tliiau-court. Nos détachements, pénétrant dans les tranchées adverses sur plusieurs points, ont infligé des pertes sérieuses à 1 ennemi, détruit des abris et ramené une vingtaine de prisonniers. « • Paris, 10 juin. — Officiel de 11 heures î En Belgique, une vive action do notre artillerie, déclanchéo dans le secteur do Nieuport - Bi i is, a caus- des dêgj&îs importants aux tranchées ennemies. fc'nir le Chemin des Dames, des fractions ennemies, qui avaient pris pied ce matin à la faveur d'un coup de main dans un petit saillant, de notre ligne à l'ouest d)e Cerny, en ont été immédiatement rejetées. Quin«se prisonniers, dont un officier, sont restés entre nos mains. Aucun événement à signaler sur le reste du front. + * Paris, 9 juin. — Officiel die l'arméa tPOr ent : Actions d'artillerie assez sérieuses, notamment sur la rive droite du Vardar et sur le front serbe. L'aviation a été active de part et d'autre. Plusieurs combats aériens sur le front italien. Bombardement do Sevkah (nord-ouest de Sérés) par les avions briumn>ques. Londres, 9 jum. — Officiel : Hier soir, après une forte préparation d'artillerie, l'ennemi a dirigé une violente contre-attaque contre la plus grande partie de notre nouveau front établi au sud d'Ypres. Cette attaque s'est étendue depuis ^tiyves et jusqu'au noix! du canal Ypres-Co-mines ; elle a été menée avec- une remarquable décision par d'importantes forcée ennemies, composées de divisions fraloîies empruntes aux réserves allemandes. L/ennemi a été complètement repouss ! sur toua ies points par le feu destructeur de notre artillerie et do nos mitrailleuses. Le oom-Iwit a revêtu un caractère de particulière violence à l'est de Messines, ainsi que ptcs de Petit Zillebeeke, au nord du can;l. A minuit, les attaques allemandes s'étaient écroulées sur toute la ligne et avaient coûté de fortes pertes à l'ennemi. Nos troupes so sont maintenues sur tou'i le terrain oonr-quis depuis le début ce la ba aille. La huit dernière, ies opér aijns que nous avons exécutées plus au sud, sur lo large front compris en^re ie sud de Lens et La Bass'e, ont été couronnées d'un plein succès. Au sud du ruisseau de Souciiez, nos troupes ont pénétré dans les positions ennemies sur un front do plus de 2 milles .t sur une profondeur de plus d'un demi-niiiile. Nous avons infligé de fortes pertes aux Allemands. Plus de Tu prisonniers sont restés eatre nos mains, et. «tous nous sommes emparés, en t*itïe, d'un certain nom-bre de mitrailleuse - p°u importantes. D'autre part, nuus u> .u.- u.. ... ^cuctré dans ies tranchées ennemies établies au nord du ruisseau de Souciiez, à l'est de l-oos et au sud-oues' de La Bass e. Un grand nombre de soldats «allemands ont été tuiés, et ies c-uvrages de défense ennemis ont été fortement endommagés. No.'.s avons fait 44 prisonniers, parmi lesquels 3 officiers ; en outre, nous avons captur plusieurs mit railleuses. A l'ouest de: Bubecourt, la partie du secteur de la ligne llindenburg qui reste en-cero aux mains des Allemftnds a été attaquée la nuit dernière par t.os troupes. Un grand nombre .'es défenseurs allemands ont été tués ou fait prisonnicis. L1HBR06LI0 ilOSSE Il est permis de ne pas connaît;e sur le bout des doigts la psycliologie et les nuances diverses qui distinguent les différents groupes de la socialo-démocratio ruises, maj>-tresso de l'heure, qui veut assumer la charge do la reconstitution de Pimmense empire. Voici, succinctement brossé?, les carac C-res des trois groupes principaux qui disputent le pouvoir : 1° Les ,,Maxirnalistes", qui veulent la paix à tout prix, môme àu besoin en abandonnant les territoires occupés autx ennemis. On les appelle les partisans de La défaite* Déjà l'existence de ce groupe été signalée sous l'empire et, de ce f;U4^ les épreuves ne lui furent guère épargné^. Par ie fait de la révolution et par la haine corse qu'ils ont juré© à la bourgeoisie leta „Maximalistes"' forment aujourd'hui le groupe social le plus nombreux, auque adhèrent spontanémenl tous les anciens dé portés revenus de Sibérie et les détenu politiques. I.c groupe possède deutx org nos : la ,,Prnwda" (la Vérité), à Pétr grad, et le „Social_Demokrat"t à Mosco Les principaux che»'s sont Tchenkeili, A rod et Lénine. 2° Les ,,Minimaliste8". Ceus-oi se ti vont aux antii>ode3 des ,,Ma-ximalisies La groupe est moins nombreux que le pr cèdent, mais il jouit d'une plus grande au torité sur les masses. Les ,,Minimali«te0" quoique partisans d'une paix Honorable, sont disposés à continuer la guerre aux côtés de l'Entente. Si demain une proposition de paix, sans visées annexionniste» do part ni d'autre, était faite, ils a'anpreô-seraient db l'accepter. Les chefs de oe groupe sont MSilioukof, Goutchkof et Cleckarof. L*s adhérents an groupe sont la plupart da gens aisé» qui, avant les événement», aa désintéressaient, entièrement de la cause sooiaie-démocratique. Ile forment une aorta de bourgeoisie aana la démooratie russe. Leurs organes s'appellent ,,L'Union" et ,,En avant". 8° Le groupe Tcheidse. Le troisième groupe, qu'on désigne sous ce nom, se place entre les deux premiers. Le chef du groupa est lc député qui lo fonda et lui donna, son nom. A ses côtés ont pris place Skobcfeef, Zerotelli et Soechanof. Le groupe, qui est encore très jeune et neut pas l'occasion de faire parler beaucoup de lui, eat également partisan d'une paix honorable aana annexions. Tcheidse, qui ^ était le chef (2e l'etxtrôme-gauche à l'ancienne Douma-, en-nonce qu'il entamera bientôt une action décûfvQ.

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