La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1917, 11 Juin. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 07 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g73707z514/
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Lundi 11 Juin 1917 JOTJRKAX1 QUOTIDIEN? -— 'Le USTumérô t 1Q Centimes 4" Année N* 924 PRIX* DES ABONNEMENTS 8 mQÏs (Juillet, août, soptcmbre), fr. 7.65; 2 mois (juillet, août), fr. 5.1®; 1 mois (juillet), fi*. 2.5S. _ Les demandes d'abonnement sont reçues exctust--tement par les bureaux et les facteurs des postes. — tes réclamations concernant, les abonnements doivent ttre adressées exclusivement aux bureaux de postd. ADMINISTRATION ET RÊBACTIOil: St. iwontaans 3ux Hos*bos-Pota3èro»i Briweile* LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES Petites annonces, la ligne, fr. 0.60. — Réclama avant les annonces, la ligne, fr. 1.25.-— Corps <f# *journal, la ligne, fr. 5.00.— Faits divers, la ligne, fr. 3.75. — Nécrologie; la ligne, fr. 2.50. — Coin des Eleveurs, la ligne, fr. 1.00. Bureaux de 9 à 17 heures. G!rectlOH et Administration : °te<£ V!î "-r" J03. MORESSÊE, DIRECTEUR Aujourd'hui : 'DEUX pages. LA GUERRE 1,043° jour de guerre L'action s'est-subitement ralentie en Flandre. Leur premier assaut général terminé, ijes Anglais n'ont plus procédé dans le secteur Wytsfchaete-Ypres qu'à des. attaques partielles qui ont laissé les deux partis sur leurs nouvelles positions. llien à signaler sur aucun autre front. La guerre sous-marins Paris, 10 juin : De l'Agence Ha vas : •— Pendant la première semaine du mois de j'uin, trois vapeurs français jaugeant pins de 1,600 tonnes et trois vapears jaugeant moins do 1,600 tonnes ont été coulés. îEn outre, trois autres vapeurs français ont été aMtriés par des sous-marins allemands. * * * • Copenhague, 10 juin : La légation du Danemark à Londres télégraphie que le vapeur danois „Harald Eli gaarà", qui transportait du charbon d'Angleterre au Danemark, a été coulé. Le cuisinier du bord a péri. D'autre part, le chalutier danois „Orion'', cFEsbjerg, a touché une mine alors qu'il péchait dans la mer du Nord, au large des côtes du Danemark. Trois hommes de l'équipage ont péri. * * Stockholm, 9 juin : Le „Stockholms Tidningen" annonce que le vapeur, charbonnier ,,Anton", de Ilel-smgfords, qui jaugeait 10,050 tonnes brut et qui se rendait d'Angleterre à Golhen-burg, a été coulé ou bien s'est échoué le 6 juin. Le navire voyageait dans un convoi britannique. • * * Paris, 8 ;uin : S^a Chambre a voté l'ordre du jour sui-Van'o : — La Chambre adresse unanirnent l'expression de son admiration et de sa gratitude aux marins de la flotte marchande et de la flotte de guerre pour la résolution qu'ils ont prise de faire, d'accord avec les Alliés, une guerre plus intensive que jamais aux sous-marins ennemis. Elle a confiance que le gouvernement appliquera sans retard les mesures réclamées par la Commission de la guerre maritime et en toute première ligne .a création d'une direction générale pour la guerre des sous-marins, la spécialisation des navires de guerre et des navires, marchands et- le déclassement des navires dépourvus die valeur militaire. 'Et passe à l'ordre du jour." * * * Berlin, 10 juin : Les journaux allemands annoncent que les ports français du Pas-de-Calais ont été fermés au trafic neutre. A Londres, le bruit court que l'on dodt 6'attendre à d'importants événements sur mer. La Conféreoce de Stockholm Stockholm, 9 juin : ÎDu Bureau télégraphique* sinédois : — Le Congrès international des syndicats ouvriers, au sein duquel la Hollande, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Pin-lande, l'Allemagne, l'Autriche-IIongrie et la I3ulgarie sont représentés, a été ouvert. Il invite les classes ouvrières syndiquées de > tous les pays à une nouvelle conférence, qui se réunira, eu septembre 1917', en Suisse. Le Congrès a décidé d'envoyer un télégramme à M. Jouhaux, président du Comité général des syndicats ouvriers de France, pour lui dire qu'il a interprété l'es décisions prises à Leeds en juillet 1CS.6 comme un indice de bonne volonté pour ar-j river à résoudre toutes les questions qui séparait les ouvriers depuis le début de la \ guerre. Sur la proposition de M. Legien, le Congrès a décidé de transmettre téiégraphique-ment au Conseil des ouvriers et soldats de Pétrograd son désir de le voir envoyer des délégués à la Conférence suisse. » * • Cologne, 10 ;'u:n : Certains journaux allemands annoncent que les socialistes français ont avisé Iq Comité néeriando. Scandinave de la Conférence de Stockholm qu'ils étaient décidés à assister aux discussions quoique les passeports rré- cessaires leur aiont été refusés. * * c Stockholm,. 9 juin : M. Temnyzkysr délégué du parti socialiste de l'Oukraine autrichienne, est arri vé h Stockholm. » * * Johannesburg, 9 juin : Au cours d'une réunion; socialiste qui a discuté l'envoi cle délégués à la Conférence de Stockholm, des scènes tumultiueuscs se sont produites. Lorsque le calme a été rétabli, rassemblée a déeddp d'envoyer à / Stockholm M. Aindriews, ancien membre du .Conseil populaire. L'Allemagne et les Etats-Unis •Bûl-e, 10 ;uin : On m.uale de Paris au „Eisler Nâch-rictoi" : — Suivant dos informations die New-York, un grand nombre de piersonnes ont été arrêtîes récemment dans les Etats à" Arizona, du Nouveau-Mexique et du Texas elles sont accusées d'avoir tenté de détruira des ponts et cScs trains de munitions. Le ^ ■ '^r Ofi'icj a décidé die sévir rigoureusement contre la propagande pacifiste et d'envoyer éventuellement des troupes pour disperser les réunions en faveur de la paix. *. * * Washington, 9 :uin : Le b'énat a voté le crédit de 50 millions Ce dollars demandé par le gouvernement pour assurer les officiers et les équipages de la flotte marchand,® contre les risques de guerre;. ♦ * * ■Washington, 10 juin : Le Trésor vient de yerser 75 millions de Les événements de Russie Pétrograd, 9 juin : Conformément à son ordre du jour ô'u 18 mai, interdisant aux chefs militaires et aux officiers de canner leur démission, M. Kerenski, ministre de la guerre, a ordonné que le général Gourko, qui a démissionné malgré ses instructions, serait releva de son commandement 6ur le front à l'ouest et commanderait une division. * * 4c Londres, 9 juin : On mande de Pétrograd à l'Agence Keu-ter : — .Quatre régiments de la Vile armée se sont mutinés. Les chefs du mouvement passeront en conseil de guerre. * * * Stockholm, 9 juin : La , Novo'ie Vremia" annonce que, depuis quelque temps, un Tournai militaire portant le titre ,,Oko(pnaga Pravda" (La Vérité dans les tranchées), paraît &ur le front do Riga ; c;t e feuille sème la dissension dans l'année. Elle publie uru article demandant que les traités d'alliance soient déchirés et que plus une goutte de sang ne soit versée en faveur des capitalistes français et anglais. » * * Pétrograd, 9 juin : Le 7 juin, la première séance de la commission spéciale chargée d'élaborer le projet do loi relatif à l'Assemblée constituante a été ouverte par un discours dm prince Lvof. ♦ « * Pétrograd, 9 juin : Le ministre des finances . envisage la question de l'émission d'un emprunt forcé de 10 milliards de roubles. * * * Baie, 8 juin Le colonel iEgti, collaborateur militaire de!3 ,,"Bas 1er NachricLten", ôcrit : — Même en admettant que le nouveau commandant en chef de l'armée russa puisse concentrer ses troupe» en vue d'une nouvelle et grande offensive, celle-ci sera arrêtée à très bref délai à cause de la complète désorganisation qui règne à l'arrière du front et qui rend impossible l'envoi rapide de renforts. D'autro part-, si ladirec tion de l'armée russe décidait malgré tout die tenter une opération d'envergure, elle ne peut hésiter longtemps, car l'expérience a-démontré que l'exécution de pareille entreprise demande de longs mois. Or, sur le théâtre de la guerre à l'Est, les grands mouvements ô'e troupes doivent être forcément interrompus au début de l'automne, les routes et le terrain devenant impraticable à cette époque de Tannée." * # * Londres, 9 juia : ,,The Nation" parle de l'occupa!ion parles Japonais de certaines régions russes de la Maadchoiurie : — On dit, écrit elle, qu'il ne s'agit que d'une invasion pacifique, que d'une émigration d'ouvriers et d'artisans qui viennent remplacer la main-d'œuvre devenue rare et le petit commerce abandonné. Mais l'histoire du monde connaît trop d'exemples de ce que pareille pénétration pacifique signifie en réalité. DEPECHES DIVERSES Amsterdam, 9 juin : I/,,Algeîneén Handelsblad" écrit ce qui suit au sujet de l'offensive anglaise près d'Ypres : — Une fois encore, de nombreux milliers de vies humaines ont été sacrifiées pour obtenir un succès de peu d'importance. » ~ • & Paris, 9 juin : Du ,,Rappel" : — A peine un nouveau gouvernement était instauré à Pértrogràd que les Puissances Centrales détournaient leur attention de cette partie du champ de bataille. Nous devrions imiter leur exemple et dire comme elles que le sort de la guerre se décidera sur le front à l'Ouest. Et nous devrions ajouter, avec- 1$ „Vorwaeirts" : Par le glaive 9 Oui. Par la révolution en Allemagne 1 Non. • * * Paris 8 juin : A la Chambre, au cours de la discussion des demandés de crédit pour 1917 le ministre des finances a annoncé le dépôt prochain d'un projet de loi augmentant les ta-rifs des chemins de fer. Il a déclaré, en outre, que jeudi prochain il exposera en détail la situation financière. L'ensemble des demandes de orédlit a voté par 43$ voix contre 7. * Berne, 9 juin : Le Conseil fédéral a décidé d'émettre le septième emprunt de mobilisation, d'un montant de 100 millions de fe-ancs. « ♦ 1* Berne, 9 juin : Suir la proposition qu département de l'économie politique, le Conseil S&ial a voté aujourd'hui le principe do l'abolition des jours sans viande. * Baie, 10 Juin : Les journaux suisses annoncent que, depuis une quimraine, les importateurs suisses ^oivent plus rien du sud de l'Italie. D autre part, on dit que, le 3 juin, l'état de s-ège a été déclaré dans l'Apulie et la Calabre. ^ * Francfort-sur.-le-Mein, 10 juin : On. mande de Lugano à la „Gaeette de Francfort" : — Avant la reprise des travaux parlementaires,. l'Italie se trouve à la vedile d'une crise ministérielle, qui no pairafct guère pouvoir c'Ue écartée en présence des violentes attaques contre M. Sonnino de tou,to la pressa do gauche, notamment du ,SecoIo" et du ,,Messagero". Tous les ministres sont arrivés à Rome. M. Boselli délibère sans cess© avec ses coL lègues, surtout avec M. Sonnino et M. Bi-solatti -, visiblement, les ministres ne sont pas encore d'accord sur la question de la retraite du Cabinet et c'est pourquoi le Conseil ne a'est pas encore officiellement réuni. A Monte-Cittorio, la salle des pas perdus cst bondée d'ofjiciers qui discutent avec véhémence. Les interventionnistes de Rome ont rapidement convoqué une réunion générale • * ♦ Milan, 9 juin : Commentant la situation parlementaire, le „Corriere délia Sera'7 déclare qu'à l'ouverture de la session parlementaire, saui que celle-ci soit encore une fois retardée, Je gouvernement fera d'importantes déclarations. Toute la politique du cabinet sera exposée en. détail et le Paariemeat en sera seul ju^e. f Paris, 8 'uin : On mande de Madrid au ,,Temps" : — D'après une déclaration de M. Garcia Prieto, le calme est complètement rétabli en Espagne- Le présidjent dû Conseil a ajouté : „ Chacun de mes collègues et moi-même avons intérêt à vaincre les difficultés momentanées qui existent. Comme, en dehors du gouvernement, personne n'a présenté de solution, tous les ministres reste-ront àr. leur poste." * • * Londres, 10 juin : On mande de Madrid à l'Agence Reuter : — Le Cabinet a offert sa démission' au Roi. i * • * Loncfres, 9 juin : Le War Office annonce que le capitaine Albert Bail, il'aviateur britannique bien connu, est tombé le 171 mai au champ d'honneur. * « * Londres, 9 juin : Le commandant William Redmond, frère du chef irlandais bien connu, est tombé au champ <î honneur près de Messines. • • * Londres, 9 juin : . M. Balfour est rentré de New-York à Londres. * • * Londres, 9 juin : . .j» L'Agence Reuter annonce que le Comité des Unionistes de l'Ulster a dlcidé,vau Cours d'une séance tenue vendredi, de participer à la Conférence irlandaise. » * • (Budapest, 9 juin : Le comte Maurice Esterhazy, cfhargé par le Roi de constituer le nouveau calbmet, a déclaré ce qui suit au correspondant die l',,Az Est" : — Je sais résolu à réaliser entièrement et loyalement la. réforme électorale esquissée par la lettre autajra,}jihe du Rioi et j'en ai les moyens. Du reste, la déclaration que Sa Majesté a faits au bourgmestre de Budapest à l'occasion de la remise de l'adresse 1 des partis po'.niques a déjà été faite sous ma responsabilité politique." * * * Berlin, 9 ju'in Les pourparlers que M." Rad!oc-lavoF président du Conseil des ministres bulgares, a eus avec les autorit s compétantes allemandes à propos de diverses questions politiques et financières, ont donné un résultat favorable-Le travail commun d!es Puissances centrales est ainsi assuré pour l'aveT>ir. M. Radoslavof est parti aivourd'-hui pour Vienne, où il rencontrera le roi Ferdinand de Bulgarie. » * Londres; 9 juin : On mande d'Ottawa au ,,Times" : — Sir WiKrid Laurier a décliné la proposition de M. Borden, premier ministre, tendant à constituer un cabinet de concentration. M. Borden voulait établir immédiatement le service obligatoire, tandis que su Wilfrid Laurier ne désir.ut voir r'sovdre la question qu'après des élections générales ou après un référendum. M. Borden a l'intention de demander à quelques- personnalités du parti libésal qui ne sont pas adversaires du service obligatoire d'entrer dons le Cabinet. Il est presque certain que des élections auront lieu. * ♦ * TegucigaTpa, 9 jain : Outre San Salvador, le terrible tremblement de terre qui a dévasté le centre de l'Amérique a encore détruit les ïocal>tis suivantes : Nejapa, Suchitcto, Paimal, Ama-nios, Najicanas et QuQoaltipaqjue. La jonction Biiin-Moiise-Esosot Un télégramme laconique vient d'annoncer que l'on s'est occupé, à Berlin, de la jonction des co,urs inférieurs du Rhin, de la Meuse et de l'Escaut. Ce problème intéresse tout spécialement les ports d'Anvers et de Bruxelles et, par ce fait, la Belgique tout entière. La question n'est pas neuve; eîle est à L'ordre du joua- depuis plusieurs années diéjli. Mais, actuellement, elle semble entrée dans sa phase finale, celle de sa solution, f La réunion dé Berlin était composée ûe hauti fonctionnaires de l'Empire et de délégués des chambres de commerce des provinces rhénanes et de la Westphalie. Trois projets y ont été exposés et dcféùdus. Voici quelques détails à ce sujetr empruntés aux journaux allemands, qui manifestent un intérêt très vil à l'endroit de cette vaste entreprise. Le premier projet préconise la construction d'uu canal s'embranchant au Rhin, un peu en aval de Cologne, et se dirigeant vers Anvers, en passant par Aix-la-Chapelle, le nord de la province de Liège et la Campine. Ce projet ne nécessiterait pas intervention finjanciè^ de la Hollande, ce qui, dans l'esprit des promoteurs, serait de nature à en activer l'exécution. Moins ii y a d'int^essés, plus vite se fera l'accord. Le second projet, dénommé le projet Gladbach - Anvers^ prévoit la construction d'un canal pouvant livrer passage à des bateaux de 2,OOG tonnes. Le prix des travaux est évalué à 135 millions de mark, dont 75 millions seraient payables par le gouvernement prussien, le restant par la Hollande et la Belgique. Ce canal s'amorcerait au Rhin près de Reuss, se dirigerait vers Maastricht, traverserait le Lim-bourg liollamiais, le Limbourg belge, puis la Campine anversoise, en passant par Ilé-renthafc», pour aboutir à l'Escaut, à Anvers. On fait observer que la Hollande est sérieusement intéressée à l'exécution <\e ce projet, à cause de son bassin houil>r du Limbourg, qu'il importe d'outiller pour le transport du combustible. Ce projet prévoit une jonction avec le canal maritime de Br uxelles-R upel. & a défenseur a fait remarquer incidemment que la jonction du Rhin et de la Meuse avait déjà, été poursuivie par Frédéric le Grand et par Napoléon 1er. H a mis en relief qu'indépendamment des énormes intérêts économiques qui se rattachent à la construction du canal maritime Anvers- Giadbieh, celui-ci présente une importance stratégique qui ne pourra pilus être négligée après les expériences de cette guerre. Le troisième projet prévoit la. construction d'un canal situé plus au nord. Il quitterait le llliin en aval de Crefekî, passerait au su*i do Venloo pour s'amorcer au canal de la Campine — qui serait élargi et approfondi — et aboutir à Anvers. La jonction du Rhin et du Danube devant se réaliser — le gouvernement bavarois vient de voter les premiers crédits — les deux pro^ta combinés Rhin-Escaut et Rhin-Danube, visant à l'établissement d'une grande voie de communication par eau, desservant toute 1JEurope centrale et réunis-ÈLifi®!. à. fe Noire. * COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales, Berlin, 10 juin. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées d*u feldmaréchal prince héritier Rtfpprocht de Bavière : Dans tout le secteur compris entre Ypres et le bois de Ploegsteert, après une matinée calme, le duel d artillerie n'est devenu plus violent, principalement sur les aile», que le soir seulement. La nuit, des compagnies anglaises ont attaqué nos lignes à différentes reprises; elles ont été repoussées partout. Sur le reste du frontt par suite du tqmps couvert, les opérations sont restées généralement peu importantes. Près d'Ablaini-eouit sur 1 Oise, au sud1 de Beine dans l'ouest de la Champagne, sur le front au nord-est de Verdun et dans le bois d'Apre-mont, nos troupes d'attaque ont pénétré dans les tranchées françaises et en ont ramené un nombre appréciable de prisonniers. Près de Flirejy, nous avons repoussé une attaque de reconnaissance ennemie; des prisonniers français sont restés entre nos mains. En Flandre, au cours de combafs aériens et sous le feu dé nos canons de defense, l'ennemi a perdu 10 avions arant-hier et 6 dans la journée d'hier. Il y a quelques ^ours, l'adjudanfi-aviateur Miiller a descendu son quatorzième adversaire.Sur le théâtre de la guerre à l'Est et sur le front en Macédoine, rien d'important à signaler. « * * Berlm, 10 juin. — Officiel d'hier soir : Après les combats terminés hier au soir, les Anglais n'ont pas, jusqu'à prèsejnt, téntè de nouvelles attaques entre Ypres et Armentières. Sur les autres fronts, riem de nouveau. * * Berlin, 9 juin. — Officiel : Dans la 'zone septentrionale interdite, nous avons encore coulé 19,100 tonnes de jaugeage. Nouveaux succès de nos sous-marins dans la Méditerranée : plusieurs vapeurs et voiliers, représentant au total un jaugeage de 28,150 tonnes, ont été coulé3. Dans d'eux cas seulement, il nous a étô possible de vérifier les nom3 des navires ennemis détruits; ce furent le vapeur, italien ,,Agra-gas" (815 tonnes) et le vapeur armé anglais ,,Rosebank" (3,S37 tonnes). Les cargaisons de la plupart des navires nous sont aussi restées inconnu®. Un vapeur était chargé de i,000 tonnes de charbon pour r'Itaiie. •** Vienne, 10 juin. — Officiel d'hier midi : Front de l'Est. Dans les forêts des Carpathes, ainsi que dans la Galicie orientale, par endroits, vives escarmouches.. Partout ailleurs, canonnades.Front italien. Sur les bords de l'I&onzo, pas d'événement particulier. Sur le pLteau des Sept Communes, le combat d'artillerie continue ave© une intensité variable- Dans la région de Zebio, nos troupes ont occupé et • victorieusement défendu, à coups de grenades, contre des attaques italiennes, un cratère ouvert à la, suite d'une explosion de mine provoquée par L'ennemi. Front du Sud-Est. Rien do changé. , * ♦ * Sofia, 9 juin. — Ofiiciel : Sur tout le front en Macedoine, opérations des plus restreintes. Dans la boucle de la Czerna et sur le Dotoropolje seulement, l'artillerie ennemie s'est montrée plus active. Au pied de la Bêlas feza-Planina, engagements entre patrouilles. Une de nos par-trouille a ramené des prisonniers- anglais, parmi lesquels un officier. Dans la plaine de S1 rès, escarmouches ; entre détachements de reconnaissance. Grande activité des aviateurs sur tout le front. Des aviateurs ennemis ont lancé dés bombes sur l'hôpital de Demir-Hissar. fjur le front de la mer Eg.'e, plusieurs navire» ont bombardé la nuit, pendant une heure, la ville ce Casalla, &es environs et la rade do Charichaban. Sur le front - en Roumanie, quelques . cou;» de canon ont, été tirés sur Tulcea et Isaccea. a c Constantinople, 9 juin. — Officiel : Grande activité d^ patrouilles, sur le front du Caucase. Pour le reste, rien à signaler. Bej-lir, 9 juin. — Officieux : La confcinua.t'ion dû l'attaque anglais© dans la uoudcj de \V3ift f.iuûie, là. laquello i.fous nous attendions lo "0 juin, ne sVt pe» produite. L«3 Anglais ont et; forc's de donner du rlpi' aux dix divisions épuislcs et dceiiavca qu'il»avaisnt mises eu lignjo dans la boucle de Wiytscfiamte. Seules, deux ao^pagni s aus:t*ntiennes ont ètù envoyées au feu à l'est de _ Messines; leur attaqué s'o;t écroul'.'© sous notre fou de ditense priais. Leurs vayues d'assaut ont dù retlucr sur le terrain dlcauveit et dépourvu d'abri; elle» ont subi de forios pertes. Pour le resta, il ix'y a eu, sur le canal d'Ypree et prts du fond Ce la Douver, vers 9 heurta du soir, que les comlais signalùs dar.e notre communiqué officiel et qui n'ont pas dor.nô 1q mo'.udi-e r 'aaltat à l'of-ntnii. Les baoterifi'3 allc-^ivandes- postées pièô die Lille sont encore une fois ir.teiwertM.s dans le combat par leur feu de flanc. Les concaatratiojia d'infanterie etincanie,- observ as par nos a\"îtt-teurs et nos ballons captifs, ont été prises sous uai feu violent et disperses , elles ont* subi Ce. pertes -eanglanlc®. Au sud de Lille, lea opérations sor.L aussi devenues plus actives. Depuis La Br.ss'e jn® qu'à Mîriçourt, les Anglais ont tsvatb plusieurs attaquée. Aiu sud-e&t de Loos eti vers Ha boucle i!e L^nô, ils ont ''violemment attaquj. Près de Lens, lts con:bats ont rtlé ©.xtr-ULoment opfniul-freo- et meurtrioi-SL La boucle de Loua, dont les batteric-s tirant de flanc avaient xnflig.; de9 per^S extraordinaires aux Anglais pendant qu'il» attaquaient la ligne Fr^snoy-Hœux, devait alî^o-lument Ctre enfona.'e. Maia les attaque; prononcées succe^ivemeut à pariir d» 9 heures du soir par d'importantes forces ennemies, s© sont en grande paviia écroulées Sons le feu cor.crn-triquo d» Ifarinlej'n'e}. des mit 1 aliène es et de l'infanterie allemandes. Aux rares treàroiis où les iVuglaiS ont ^ p'n trer dan0 lea tran chées allemandes les plus avanelos. ils en ont été rejetas au cours de corps k corps ou par des contra-attaques. L'attaque ennemio déclancb'-e 10 0 juin, à 'J Beures du matin, entre le ruisseau de Soue'nez et Môrieourt, n'a pas ét; plut» heureuse et n'a eu d'autro résultat que d'aug-n.01. (. las pert-ea anglaise». Aaix endroits où I'e.;ncmi a ttô- repous t« an cours de corps à coiq)6, des prisonnie.s eont resr's entre nos mains. A l'est de Croisiltes aussi, une attaque anglaise a échoué la nuit. Le 8 jud^, malgré le temps couvert, le^ Fran-rais ont augmenté 1 u.io.ieil '! ('iu feu de hiur artillerie sur Le front de l'Aisne. Dans la soirée, 11 esi devenu extrêmement violent tout lo long de la crête du Ohenun des Dam^s. A plneierr? reprises, ce^ pfityoniUéB françaises ont été ne-pousaéee. Un détachement de reconnaissance aile-manu s'est tenu assez longtemps dans une partie de tranchée française à l'est de Cemy. Sut ^ I^ont à l'Est, la cûnoun" te n'a étà plus violent© qu'à peu d'etndroits, par exemple prè3 de Riga, de Smorgon, à l'ouest de Luck, au sud de Brody et sut La Narajovka- Sur le front e;i Macédoine, le calm© a régné. Les aviateurs anglais ont encore une fois lancé, des grena'des ihoendiaires sùi des champs où lo blé mûrit. • • • B<f.ilrn, 9 Juin. —- CHricicux : Commentant la bataille en Flandre, îa presse anglaise dit que l'objectif principal en était la conquûto de Lîlite. Lo coxre^pon'.La.nt dju < liLor-ning P 09t > au qtTarfiex g*hwTal britaniCque va jusqu'à faire prévoir une rapide marche cm avant sur cette ville. On en est encore loin. Lorsque les Anglais £• sont emparés det» hauteurs de Yimy, opération que, du côté alJcmandi, on n'a jamais nié être un succtis pour eux, leur gain de terrain avait été assez important, bien qu'il9 l'eussent payé de sacrifices considérables. En revanche, Inoccupation de la Doucle de Wyt schaeto a coûté aucc Anglais des sacrifices effroyables qui ne Bont compensfs qûè par un gain mdnime. Kou< avions toujours et fort natu-îollement prévu l'abandon de la boucle avancée de Wytaehaete on raison de la difficulté* qu en comportait la défense. Il y a lieu d'ajouier du reste qu'en disposant de nombreux^ boyaux de mines, les Anglais ont fait sauter le nceu:l de nos positions en cet endroit et que ppur bou-lom-selr par un feu roulant eio qui esn reitait encoro debout cl occupé par nos troupes ils se ' sont livrûs à un gaspillctgé de nyufnitionig tel que les fabriques d'obu* de toute l'Entente, y ! compris cellt© de l'Amérique, travaillant ensem- 1 We, ne pourraient longtemps y suffire. Le butin 1 peu important en canons que les Attirais sont en mssnrej d'annoncer étabûit OHiirenient le fait que nos principales lignes de défenteo se trou-va'eat beaucoup plu» à l'arrière et qu'en réalité o'est pour s'emparer de ce coin perdu et for-ir,Q7)t saillie que les Anglais ont sacrifié d'uno manière inscjns'e leur sang et leuirs muinitiolr.s. De même que les sucrés des 1G et 17 avril n ont suscité en France qu'une cour!© allégresse qui a fait place au plue profond abfaiieiment lorsjque l'on y ^ a su de quels sacrifices ils avaient été paj^'s, de m-me on en ratotlra en Angleterre quand on y aura appris le prix élevé qu'ont coûté' ces quelques kilomètres carr s de terrafn. On s'y rendra compte en outre et à bon droit. ^ qne dans la forme actuelle de la guerre ce n'est pa3 le gain ou la perte de petites ni même de grandes bandes de terrain qui est en question, mais que c-est exelusiveteent do maintenir Sa force combative propre et de diminuer celle de lrennei*nd. Or, ce but, les troupes allemandes l'ont, brillaimn.ent at)!eint pendant! la bataille de la boucle d» Wyftschaete. Communiqués des aimées aîL'é&a Paris, D juin. — Officiel de 3 heures : Nos batteries se sont montrées très actives pendant la nuit dans la région au nord de Saint-Quentin. Sur le Chemin des Dames, l'ennemi a. renouvelé ses tentatives en divers points du front depuis 1g sud de Filain jusqu'à l'est de Cernj-, tandis que la lutta d'artillerie se poursuivait avec violence dans tout ce secteur. Quatre attaques successives sur une de nos tranchées au: nord-est de Cemy ont été brisées et dispersées par nos feus:. Deux coups dte» main ennemis au nord de la terme Ifroidemont ont subi le même échec. L'ennemi a éprouvé des pertes sensibles sans obtenir le moindre résultat. Au nord-est de Corbony, au sud de Coure/ et au bo.s des Chevaliers, des détachements ennemis, qui essayaient d'aborder nos lignes, ont t't-\ aisément repoussés. Nous avons l'ait des prisonniers, dont un officier-*. ♦ » Pans, 9 juin. — Officiel de 11 heures : La lu', te d'artillerie a été par moments assez vive à*as la région au sud est de Saint-Quentin et au nord-ouest de Braye-en-Laonnois, où un coup ^ main ennemi a été aisément repoussé. Journée calme sur ie reste du front. * Londres, 8 juin. — Officiel : Nos perbos sont légères. L'ennemi n'a pas tenté de reconquérir les posiiions qu'il a [ «K-diiets. Penckint la journée, nous avons établi et t'ortiiiî notre nouvelle ligne au sud dCYpres. Au sud;est et au nord-est d'Oosttaverne et à l'est de Messines, des contre-attaques allemandes ont été repouss'ées. Jusqu'à présent, nous avons fait G,400 prisonniers ; en outre, nous noua sommes emparés de 20 canons. ' • • « Rome, 9 juin. — Officiel : Dans le secteur de Gorz, après un violent bombardement, les Autrichiens ont attaqué nos positions établies sur le Vodice, entre Sober et Vesbojba et au sudl d'u monte San. Marco; ils ont été immédiatement repoussés, ont subi des perdes et laîssé quelques prisonniers entre nos mains. Un violent feu, dirigé hier midi contre nos positions établies entre Salcona et les hauteurs- de Tivoli, a été étouffé par no'txe artillerie. Sur le Karst, la canonnade r-eiproque a aussi été d'une grande intensité. Sur le redite du front, les opérations n'ont pas d-âpass' les limites habituelles. Kior midi, un avion ennemi, qui explorait nos positions établies à Valteliina, a été descendu par le feu de nos mitrailleuses sur le Vedere'-ta di Cedec. * * * Pétrograd, 8 juin. — Officiel : Sur le front à l'ouest e^ sur le front; en Roumanie, rien de spécial à signaler- PETITES NOUVELLES L'attitude des ou.vi-iej a anglais — Le c XXe Si^ cle > échangé; ded r-lHexione, d>épourvue3 d'amé-nitï, avec ses confrères anglais qui ont attaqué les Belges r'sidant à Londres. Il coimpaio l'at litude de ceux-ci à Celle de certaines classcs d» la population britannique. Il parle notamment de l'égoïsme de l'él.'anenfc ouvrier : — Qu'il ne grève éclate en dfr moment, ditilt, c'est pénible, c'est iaVrpisemblable. Mais com bicin ce ll'est plus quand on songe qu'il ne s'agit pas d'une question de salaires, d'une dis-pirie entre patrons et ouvrier». La raison pro-înià'b est oo-H©-ci : le droit qu'ont voulu conter-ver les ouvrier» de désigner eux-mêmoa, au lieu de laisser désigner par les tribunaux. Ceux d'e.'ie eux qui doivent répondre à l'appel dss armes. C'est ahurissant. Ce qui ne l'est pas moin,"?, c'e^t la faron dont la grève a pris fn, dont l'accord final s'est redig •. 11 porte que les ouvriers exp'rsnen-t é> encag s dan& des travaux de guerre seront . protégés contre le rec-rutpujent > (sic). < Pro-t'gis > contre le suprême devoir et le Supr -me honneur ! Lee m-mes dont les frères ce i"on»t tuer à. Bullecourt, à Gaza, à Samara, sur le CarSo ! Ou croit rôver — et l'on ne peut m'nie pas essayer de comprendre. > Les soldats au front et tous ceux qui sé'slôtti* dans les camps et lieua. de rasi3e<nlAoment ont, en g''n!.':ral, bevucoup à souffrir des... infiniment petite Ils croissent et se multiplient bientô-t au point d'infestei .le linge ©t le^ habits. Et pas moyen de se déb»irras?er d'eux, sinon p<ar l'i. tuve- Or, on ira pas toujours une étuve sous la maia. Dans ce cas, si vous dvs'.r?-: vou» défaire de vos colonics de poux, pucas et auj-tres locataires indésirables, avisez un nid de 'ourmi3, d,-'.posez y votre linge et vos habiile ments et laisrez le soin aux vaillants petits in-sçaVs de vous débarrasser de tout cela. En effet., au bout de quelque temps, vous pouvez hardiment reproudr0 vos effets ; il auront <'té nettoyés confie par le vide- Loi touruife auront croqu6 poux et pucoa et l'acide formiqu^ dont ils auront im^régnù vos vcten.pi?^ Ie3 rendront pour un tcropfi a=sez long inhabitable aux. para-fc^es. L'ALCOOL ET LE TABAC Ce sont, affirment les médecins., deux fléaux qui exercent surtout leurs ravage» parmi la classe ouvrière, où une alimentation insuffisante leur prépare^ un champ d'action illimité. La question de l'alcool s'est posée 6» Belgique d'une fajon inquiétante au cours de la gueirre mondiale, et j'ai pu l'exposer, à cette même place, grâce à une document tation complète puisée aux premières sources d'information. Les grandies distilleries, qui détenaient un monox>ole de fait, non seulement réalisaient des bénéfices se chiffrant de 60,000 à 100,000 francs par jouï — ces chiffres n'ont pas été contestés par les intéressés — mois encore utilisaient pomr leur fabrication des produits intéressant directement l'alimentation humaine ou animale.J'ai pu consulter ïe registre des acelset de l'aimée 1915 et tfy ai puisé quelque* données intéressantes. Pendant 1e moi's de février die cette anw née, une distillerie du Hainaut a mis en œuvre : 2,000 hectolitres de ]us do betteraves, 16,009 kilos d'e mélass'e, 57,000 kilos de maïs, 83,000 kilos de malt, 41,000 kilos de pelures de pommes de terre et 51,000 kilos de cossettes de betteraves, ce qui a donné une production totale de 3,200 he:to-litres d'alcool à 50°. En mars, une autre distillerie du Hainaut a employé : 45,000 kilos de mêlasse, 49,000 kilos d'orge, 54,000 kilos de mais e 16,000 kilos de Sucre. Biésiultat : 5,100' heo-tolitres d'alcool à 50°. En avril, la môme usine utilise 386,000 kilos de sucre, 6,000 kilos de mélasse, 40,000 kilos d'rorge et 43,000> kilos de ma 6. Ces matières premières, qui eussent été d'un si bel appoint ailleurs, se sont transformées en 474,000 litres d'alcool à 50°, qui ont servi à intoxiquer les carcasses de i>ro« UtaireS. Toutefois, nous devrons faire remarquer que la tâche principale de nos distilleries était la fabrication du levain so'fc pour la „Gerst3nzen'trale", soit pour le Comité national, qui étaient les fournisseurs des matières premières. Par conséquent, l'alcool qu'elles ont fabriqué n'était qu'ua produi.t secondaire. De plus, je dois à la vérité de dire que les distillateurs ne réalisaient pas encore à cette époque les bénéfices fantastiques qu'ils on'i encaisses ave<l une tranquille philosophie au cours de 1 an. née I9l6. Aujourd'hui, la question de l'alcool est résolue momentanément par la création du Uureau central des eauix-da-vie. Cet organisme comprend dans son sein un président et un vice-président nommés par le gouverneur général; trois membres leur sont ad-joints dont dieux Be'ges, l'un représentant les distilleries, l'autre les industries qui travaillent les- alcools. En temps normal, l'élaboration d'une loi fiscale sur l'alcool s'effectuait- en coup d® foudre : il était entendu que rien n'avait transpiré et qu© le secret avait été reliaieui-seiment gardlé par crainte des ooups d« Bourse. La loi bâclée eji une séance d- nuit était servie le lendemain, par la presse, au petit déjeuner de MM. les cafcaretiers quir salon un usage antique et solennel, se mettaient à pousser les hauts cris et menaçaient l'Etat d'une révolution. Le chambardement, nécessaire opéré par le gouvernement occupant dans notre légis. la:ion sur l'alcool n'aura douloureusement ému que les distillateurs. Toute la fabrication actuelle de l'alcool, dla mêfeaè que les eaux-da-vie importées, doivent être niise^ à La disposition du Bureau centrai. Il en a été de môme po>ur les quantités qui, à la date du 24 décembre 1916, n'avaient pas acquitté les droits d'accises- ou de douane. Les distillateurs- et négociants qui possédaient des stocks d'alcool à la même date ont dû en faire la déclaration. Le fait de distiller sans autorisation préalable, do faire des déclarations fausses ou incomplètes, entraine une peina d'emprisonnement die trois ans au plus ou d'un» amende pouvant aller jusque 100,00^ rffark. La confiscation des stocks et des appareil® de distillerie peut également Ctre ordonnée* Le prix à payer ainsi que les conditions de paiement sont fixés par le président oa le vice-président du Bureau central des e^.ux». de-vie, après avis des membres adjoin'.s belges- qui sont entendus à titre d'experts. Le prix d'achat payâ au distillateur est actuellement die 8 francs au litre d'alcool à 100° ; le prix de vente au négociant est d® 23 francs. La différence, soir 15 francs, est encaissée par le Bureau central d!es eaux-de-vie : les excédents ainsi réalisés sont employés à couvrir les frais d'administrau tion dn territoire beige occupé et ron tirent par conséquent dans la caisse du fisc. C'est là une solution simple, juste et rationnelle. Elle a fait cesser cette situation immorale au premier chef que constituaient les bénéfices scandaleux réalisés par qr.el-cues distilleries; elle a strictement limité la production et la vente de l'alcool: elle a surtout mis fin à l'emploi des produits alimentaires de première nécessité en distillerie. L'alcool coûte cher en ce moment, c'est évident 1 Mais qui oserait s'en plaindre, surtout quand les bénéfices de la vente servent à alléger la situation financière du pays, terriblement précaire pour le quart d'heure- Pour donner une idée précise de la situa< tion, il faut dire que l'absence de matières premières tend à rarifier de .iour en jour la production *de l'alcool. Par contre, le nombre des distilleries clandestines augmente, c'est certain. Où ces audacieux con-trebandiiors se procurent-ils les matières premières 1... Chez nos braves pavysansr baus doute. Si minimes que soient les quantités produ tes, les- bénéfices réalisés de ce chef sont fabuleux : l'alcool fraudé atteindra avant peu le taux pyramidal dû 50 francs* le litre, me disait tout r'comment un dia-tiliateur autorisé. * Ht * Le monde dos fumeurs — cette race es# légion, vu qu'elle compte des adeptes mbm* parmi le sexe faible et que les non-fumeur* constituant, l'exception — a été mis en violent émoi par la hausse do prix formidable que vient, de subir l'article „tabac". L« prix du kilo de tabac à fumer est monté subitement de 12 francs à 18 francs ; al or» qu'en temps normal on pouvait s'octroyés un londrès pour trois malheureux sous, actuellement il faut décaisser le double porae un mauvais cigare. Cette hausse est due aux mesures fiscale» que vient de prendre le gouvernement occuj-pant d'accord avec le ministère des finances. La fabrication et le commerce d'u tabao en rtBelgiq(ue sont régis par la loi du 17 avril 1896. Aux termes de cette loi, 1® fabricant paie 15 centimes ail fisc par kilo de tabac indigène et 15 centimes + 53 con* times paD kilo de tabac exotique. Le 7 mars 1916, le pouvoir occupant doubla cette taxe, c'est-à-dire que lo taba® indigène, à partir de oefctfâ ûabe, » ûjut - ■ y

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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