La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 01 Novembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cz3222sn8x/
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Lundi 1er Novembre 1915 A Nu 351 Lundi 1®" Novembre 1915 II—■!■■■!, JIIUIIWB—■——CS LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, Monta.grne-a.ixx-Iïer'bes-Potacrères, SIRZTSCEUL'LES BUREAUX : DE 9 è 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 1O CENTIMES ANNONCES • ' Petites annonces la liyua, ig, 6.40 i Réclame avant les annonces . — î.oo Corps du journal — 4.00 f Faits divers — 8.00 l Nécrologie — 2.00 Nos ateliers étant fermés à l'occasion de la fête de la Toussaint, le journa. ne paraîtra pas mardi matin le 2 novembre. LA GUERRE 455° jour de guerre Nous pou/vons très vite terminer aujour-crhui notre résumé des dépêches. Absolument rieu de notable n'est survécu sur le front dans l'Ouest. En .Russie, des contre-attaques russes ont, au sud-ouest de Riga, obligé les Allemands qui avaient récemment franchi la Misse à repasser cetibe rivière. JSmtre CzartoQysk et Kulki, l'action toujours opiniâtre de l'armée von Linsingen lui a permis de se rétablir sur la Styr moyenne autour de Komarow ; elle s'est réemparée de cette localité, comme aussi de quelques autres villages environnants.* * * Sur le front austro-italien, la vallée de l'Isonzo continue à ôtre le théâtre de combats encore très sérieux, mais dont 1"envergure tend à se restreindre. Dans les Dolomites, les Italiens ont conquis certains ouvrages avancés du col de Lana ; ats sud du Tyrol, à Test du lac de Garde, ils ont également consolidé leur avance vers la route Nago-Mori. * * * [Fin butte aux attaques combinées des armées austro-allemandes von Kôvess et von Gallwitz et des divisions bulgares commandées par le général Bojadjeff, les Serbes abandonnent l'une après l'autre leurs lignes fortifiées. Nulle part cependant leur retraite n'a pris l'allure d'une débandade. Etant donné les circonstances véritablement décourageantes dans lesquelles la Quadrupler Entente laisse se battre l'armée dii roi Pifcrro, la constance des Serbes est indubitablement remarquable. LA SERBIE EN DANGER Un rédacteur du „Temps" a eu l'occasion do s'entretenir avec un officier ?ecbe j ie passage à Paris et qui a f Ait les trois dernières campagnes en Serbie. Il lui a demandé ce qu'il f alliait penser dé la situa,-tion militaire de son pays. -— La situation militaire, répondit-il, s'est aggravée beaucoup plus qu'on ne le eroit ici, et dans peu de temps elle peut devejnir tout à fait critique. Au nord, les Austro-Allemands sont à mi-chemin de Kra-goujovatz, siège de notre quartier général, et où se trouve notre arsenal.D'autre paît, les Bulgares ont fait des progrès sensibles en Macédoine, où nous n'avions pas de troupes suffisantes pour les contenir. Nous comptions sur 'îi Grecs, puis sur les renforts des Alliés pour protéger la ligne ferrée Nisch-.Salonique, notre seule voie do communication avec les Alliés. D'après les dernières nouvelles, les Bulgares, profitant de l'abstention actuelle de la Grèce et du retard dans l'aurivée des troupes alliées, se sont avancé© jusqu'à la voie ferrée et l'ont occupée sur quatre points : Vrania, Kumanovo, Sikoplié '(Us-kub) et Velès (Kuprulu). De lqur côté, les Autrichiens, d'après les derniers communiqués serbes, se sont avancés du côté de Vischegrad, vers l'ancien eandjak de Novi-Baaar. C'est de ce côté qu'est le danger le plus grave et le plus immédiat, . car tandis que le ^ros de l'armée serbe contient les A ustro-Allemands au nord, l'armée autrichienne et l'armée bulgare s'avancent à la rencontre l'une de l'autre avec, pour objectif commun, la plaine d,e Kossovo, afin de s'y donner la main, d'encercler complètement les Serbes et flo lpC TCfTklAT> fin PIROT La place de Pirot, qui vient de tomber, au pouvoir de l'armée bulgare, empruntait Bon importance stratégique à sU situation sur la Nischava et sur le chemin de fer Nisch-Sofia, tout près de la frontière bulgare. C'est ce que les Serbes avaient très bien compris, lorsque, ces dernières années, Os) s'étaient efforcés de faire de Pirot une place forte de premier ordre. Indépendamment de l'ancienne cita-âello et do forts quoique peu desuets, une série do redoutables fortifications, toutes toodernes, venaient d'être construites, tfoié-cialement dirigées contre la frontière bulgare. L'enceinte fortifiée complète avait une j longueur de trente-cinq kilomètres et com- / portait six forts de tout premier rang, dent ' quatre situés à l'est de la ville et les deux autres au sud-est. La pointe la plus 1 méridionale de l'en ceinte fortifiée protégeait ( la voie ferrée et l'ancienne route militaire ( de Pirot à Sofia. Les forts, à l'instar de ( ceux do la place de Verdun, formaient un 1 ensemble admirable avec la uroteotion natu- ' relie que le système de montagnes, environ- ! fiantes assure à la ville. C e qu' augmentait encore^ la valeur stra- 1 tégique do Pirot, c'est sa situation sur uu affluent de la Morava, îa Nischava, la- ' quelle coule du sud au nord. Comme v.to < de pont, Pirot barre les routes qui, venant de 'Bulgarie, sont coupées à angle droit par ■ la Nischava. Cette route fluviale, combinée « aux travaux de défense artificiels, consti-• ' ' précisément la haute signification de Pirot. . importe de noter, d'autre part, que la | Nischava ^ à elle seule, depuis la frontière , bulgare jusqu'à la Morava, formait une ligne âe défense naturelle pour la Serbie contre toute tentative d'invasion venant du nord. , Pirot était le point d'appui oriental de cette 1 ligne; Nisch, également très fortifié, en était le point d'appui occidental, tandis que 1 Belaz-Palanka on constitue la défense centrale. Ce sont ces deux dernières qui formeront l'objectif le plus immédiat de l'armée bulgare opérant dans cette région. Bela- ( Palanka qui, bien que moins bien fortifié que ( Nisch et Pirot, oonstitue également une tête ie pont de grande importance. 1 La ligne stratégique de la Nischava, de- 1 Duis la frontière bulgare jusqu'à son em-pouchuat èanÊM ta Moravs^ qo&paee kilom^ J très' en aval do Nisch, a une longueur de soixante kilomètres. La rivière, dans tout co secteur, suit un coûts de l'est à l'ouest. Les ouvrages de fortification qui la longent sur la rive sud, non seulement protègent la rivière, mais encore la voie ferrée et l'unique grande route Nisch-'Bola-Palanka-Pirot, chemins qui, tous deux, suivent la valléo de la Nischava. Au point de vue de l'actuelle agression bulgare, Pirot était donc bion la véritable porte d'entrée vers le oœur de la Serb e, et l'on s'explique dès lors l'importance que Fagresseur a pu attacher à sa possession. DANS LES BALKANS Cologne, 31 octobre : La ,, Gazette de Cologne" écrit : — En présence do la situation favorable des opérations militaires contre la Serbie, certains ont répandu le bruiit que l'armée serbe capitulerait. Rien ne permet de supposer que la Serbie se soit décidée à adopter pareille attitude, et l'on ne doit, par conséquent}, ajouter aucune créance à ces rumeurs». Il faut espérer que les autorités Sauront découvrir les individus sans scrupule«9 qui propagent dfos inventions de ce genre et qu'ils les puniront de façon à faire passer à, dPautres le goût d'introduire le public en erreur. •Cettigné, 30 octobre : On a créé au Monténégro un service de : ravitaillement pour l'armée serbe. Oonjstantinople, 29 octobre : On mande de Salonique que, jusqu'à présent, 78,000 hommes de troupes de l'Entente ont été débarquées; il y a 50,000 Francis parmi eux. Tandis que les Français ont concentré environ 30,000 hommes près do Gercvgéli, les Anglais n'ont envoyé que de petits défrichements. Les autres troupes anglaises séjournent dans i*n camip établi do la gare de Salonique jusqu'aux hauteurs situées au sud-ouest de Hajoali. On peut loger plus de lOOTOX) hommes dans ce camp. Les Anglais y ont construit plusieurs ouvrages en béton armé, et le g^énie anglais établit une ligne télégraphique lo long d'u chemin de fer qui va de Salonique à G-ewg'oli, afin de pouvoir se passer des télégraphes grecs. Saljonique, 30 octobre : Les autorités anglaises eu françaises exercent une surveillance de plus en plus grande sur les télégrammes et même sur les' lettres. Ce fait menace de provoquer un conflit avec le gouvernement grec. Milan, 30 octobre : Les journaux prétendent que le gouvernement serbe et le corps diplomatique sont en route pour se rendre au Monténégro. Londres, 30 octobre : I^e ,,Daily Mail" apprend de Rome que la flotte russe a# repris, le 39 au matin, le bombardement de Varna et de Burgas et l'a continué toute la journée. Il y a eu les dégâts considérables. SUR MER Londres, 30 octobre : Le cuirassé „Argyll", qui s'est échoué, sst considéré comme définitivement perdu. Athènes, 3o octobre : Le voilier italien „Tobia", qui venait de Civita-Vecchia chargé d'acétylène, a été coulé près d'Itahka par un sous-marin autrichien. L'équipage a été sauvé. Drontheim, 30 octobre : Le vapeur „Durid" a sauvé, dans la mer Blanche, vingt-deux hommes du steamer anglais ,,Empres& of Britania", qui a touché une naine. Sept boni mes de l'équipage ont péri. Oeregramd, 30 octobre î Em se rendant à Hernosant, un vapeur suédois a remorqué, antre Hernosant et Oregrujnd, un navire qui brûlait. Le vapeur a rencontré un con'tre-torpil-leur qui ne paraissait pas être de nationalité suédoise. Londres, 31 octobre : Le dragueur auxiliaire ,,Hythe" â coulé près de Gallipolj, à la suite d'une collision avec un autre navire do guerre. En iehors do l'équipage, il y avait 339 hommes à bord ; 100 d'entre eux manquent à l'appel. DÉFICHES DIVERSES . Iiôndres, 29 octobre : 'Le quartier général britannique donne les îétails suivants sur la chute do cheval dont b été victime le roi George : Au matin, le souverain avait quitté sa •ésidence pour se rendre dans un vidage ni il devait rencontrer le général commandant un corps d'armée et où il a aban-lonné son auto pour monter à chervafl. Il t'est rendu ensuite sur une grande plaine >ù se trouvaient rangées les troupes qu'il tllait passer en revue. Le roi a passé devant les rangs et a inspecté toutes les unités, interrogeant souvent les oftîiciers qui .'entouraient. La pluie tombait à Uorrents, ïfc un vent violent s'était levé. Au moment te quitter le terrain, le Roi a rencontré le commandant d'un autre corps d'armée et a ijécidé d'inspectai- encore quelques unités de feluirci. A ce moment, son cheval, effrayé £ar les ovations des soldats, qui agitaient èurs# casquettes, s'est cabré. L© JRoi a pussi à maîtriser sa monture; mais la fête, se cabrant de nouveau, a fait pana->Jie, entraînant le souverain dans sa chute. | Les officiers se sont précipités au se-liurs du Roi et l'ont aidé à regagner une Lftto, qui l'a emmené. «Le Roi, assis dans un coin, répondait au lalut de ses soldat#. Paris, 90 octobre : La formation ch» nouveau, cabinet a été oi^plétée par la nomination de M. Mutin oufjnio ministre du travail. tes quatre sous-secrétariats d'Etat ax» ninistère de la guerre conservent leurs titulaires.M. Nail devient sous-secrétaire d'Etat à a uwriov M. Dalimier conserve les beaux-arts. Les sous-secrétariats de l'intérieur et des affaires étrangères ont été supprimés. * * * Paris, 31 octobre : Le député Jobard a déposé un projet die loi stipulant que les ministres d'Etat sans portefeuille no seront pas appointé*» et no pourront recevoir que leur indemnité parlementaire.* * « New-York, 30 oc ./are : _ Le banquier Morgan vient d'être Oper« de l'appendicite. L'opération a bien réussi. * * * Paris, 30 octobre : La légation persane djément catégoriquement le bruit d'après lequel la Perse aurait conclu une alliance avec l'Allemagne et la Turquie. Le gouvernement pearse maintiendra strictement sa neutralité. * * » Luxembourg, 29 octobre î On mande de Berne que M. Laval, président de la Chambre luxembourgeoise, est mort hier à Berne à l'âge de 74 ans, succombant après une longue maladie. * * * Malmô, 29 octobre : L'échange de prisonniers de guerre invalides recommencera le 7 novembre et durera jusqu'à la fin du mois. Les échanges seront ensuite suspendus jusqu'au mois de février. *% Paris, 30 octobre : L'agence Havas annonce que le ministre de la guerre français a décidé de faire apposer dans les voitures de tramways et d'omnibus des pancartes portant l'inscription suivante : ,,Taisez-vous ! Prenez garde! Des oreilles ennemies vous entendent !" UN SSÈGE EN 1489 Miaximilien d'Autriche, le souverain des Pays-Bas, étant en guerre avec la France, une armée française forte de 20,000 hommes, commandes par Philippe de Crève-c jeur, entra en Flandre en 1489 et un corps do 4,000 combattants vint sommer Kieuport de se rendre. La vilie ayant bravement refusé de se soumettre, malgré la faiblesse de sa garnison, le cummandant fiançais commença le siège de la placv le 20 juin. Indépendamment des pièces de canon (engienen) appartenant à la ville, dit une relation du t>iege, la garnison disposait do bombardes, de serpeiitirfë, tie ^ nne, de mortiers et d'arquebuses envoyées par les communes voisines demeurées fidèles au souverain. Bruges avait même fait parvenir, avant l'investissement, vingt et une charrettes chargées de targyen (sorte de boucliers en bois destinés à préserver les artilleurs contre le tir de l'ennemi). Avant d'exposer les péripéties du siège, nous croyons faire œuvre utile et intéressante en décrivant sommairement, d'après les documents de l'époque, le matériel do guerre dont nous venons do parler et dont on peut retrouver les types les plus remarquables exposés au musée de la Porte de Haï. La bombarde était une pièce de fort car libre en fer forgé, que l'on chargeait principalement de boulets en pierre -, les petites se chargeaient de boulets de 6u à 1-X> livres, les grandes de boulets de 450 à 500 livres. Ces gros projectiles en pierre étaient plus efficaces par la puissance du choc que par la rapidité du tir : c'était apparemment le 42 de 1'époqua ! Ce n'est que vers La fin de l'an 1500 que l'on remplaça les bombardes par des canons en bronze capabieq de lancer des boulets en fonte. Le serpentin était un canon court qui lançait des projectiles de 24 livres. La cou-leuvrine et lo „voghelaer" appartenaient à la catégorie des canons à tir rapide. Le mortier, -appelé aussi ,,courtaud", était un autre genre de pièce d'artillerie avec la* quelle on lançait des boulets en pierre. Enfin, l'arquebuse était une arme à leu portative dont le canon s'appuyait, lorsquo l'arquejbusier s'en servait, sur une sorte do support terminé en fourche. L'artillerie des assiégeants commença lea opérations par un violent bombardement^ la ville, tandis qu'un corps de sapeurs eo rapprochait de l'enceinte à l'aide de sapes et de mines. Elle abattit trois tours qui dominaient les remparts et pratiqua une brêehe large d'une portée d'arc. Ces ope-rations préliminaires terminées, l'infanterie entra en action : des contingents picard^et boulonnais montèrent vainement à l'assalit de la place; repoussés par les troupes puissamment aidées par les bourgeois, ils furent remplacés par des Suisses qui subirent le même sort. Mais ces combats incessants, bien qu'heureux, épuisaient les forefes autrichiennes et décimaient les rangs des défenseurs de la vaillante cité. Voyant le grave danger qui menaçait sa ville natale et le découragement qui commençait à paralyser la défense, lo bourgmestre Jacob Magoet eut recours, dit lo „(Bulletin de la Société d'Emulation" do Bruges, à un moyen qui, à l'époque dont nous parlons, exerçait une puissante influence sur le courage et le moral des combattants. Le 27 juin, de grand matfn, l'image miraculeuse de la Vierge, le palladium de la cité, fut portée par les pêcheurs autour, des remparts. En outre, au nom do la ville, Meegoet fit le voryi de faire confectionner an cierge aussi long (!) quo le poui'tour des remparts do la forteresse, si ses administrés remportaient la victoire. L'effet attendu se produisit. A la vue de la Vierge miraculeuse, „les assiégés se sentirent (nous traduisons littéralement le texte) retrempés de courage et quand les Français tentèrent un nouvel assaut, les défendeurs de Nieuport combattirent si vaillamment, femmes et hommes ensemble, en Jetant des cendres, de la chaux et des ruches d'abeilles (!) du haut des murs sui les ennemis, que ceux-ci furent contraints do renoncer à l'attaque et do s'éloigner dès le lendemain." La régence de Nieuport voulut faire plus qu'elle n'avait promis (la chronique fait allusion au cierge) : elle organisa en l'honneur de Dieu et de la Vierge une procession oommémorative. L'histoire de notre paya fait plusieurs fois allusion à eemblabka vœux et ©f-kzs&n. En 13S0, quand la ville de Termonde fut assiégée par les Gantois, on offrit à Dieu, pour qu'il préservât la ville, un cierge aiissi long que le diamètre de la circonférence des remparts. En 1596, la ville de Beaumont (Hainaut) fut menacée de la peste. Afin qu'il éloigne le fléau, on offrit au Saint-Sacrement un cierge aussi lo.ig que le pourtour\des remparts, soit 2,836 mètres ! \ IV 1430, Tournai offrit à Notre-Dapie un l 3 aussi long que la procession-otumo-gc' - * \ 1 / Le long du littoral, cet usage s'est ppr3 pétuô jusqu'à nos jours : quand - ils fcc trouvent exposés à un danger sur imer, l#à pêcheurs font lo vœu de consacrer à la Vierge un cierge ayant îa longueur rdu mât de leur bateau. / 1 Mais cette histoire de cierges extraordinaires nous éloigne quelque peu de Botpc sujet. ~ I w Avec joie et reconnaissance, coniànoo le chroniqueur nieuportois, le vœu fait É, Viorge fut réalisé en 1493 ; les comptas comnunaux de cette année contiennent à cet égard d'intéressantes indications. Le I cierge, pesant 418 livres, fut fabriqué 'à Bruges par Gilles Barbier. Comme il dei j valt être aussi long que la oirconférence djà ! la ville, on p'.nit aisément (ils ne doutaient dé rien à Nieuport) se figurer que, quelle qu'erî ait été la forme, il devait avoir, une longueur tout à fait extraordinaire. Jacques do^-Steuvere fut chargé de confectionner l'arma-' turc en bois dans laquelle ce cierge Bit suspendu ainsi qu'une échelle en bois ! Pour la cire il fut payé une somme do 195 livres 14 sols; avec les autres faux frais, la dépense totale effectuée pour ce cierge monumental (l'expression n'est pas exagérée, croyons-nous), s'éleva à 228 livres sols, dont la majeure partie fut supportée par la caisse communale. Pour ce qui concerue la procession com-mémorative, Nieuport se conforma a un usage courant de l'époque. La procession do Louvain rappelle lo souvenir de la délivrance de la ville des Normands ; celle de N. D. aux Jardins, à fpi-os, rappelle le siège de la ville en ; celle de Saint-Jacques, à Menin, fut instituée eu souvenir de ta délivrance de la ville eu 1583 du joug des Ecossais, et jusqu'à la fin du siècle dernier, il sortait an "iiellement une procession à Ostende pour commémorer le souvenir de la reddition de la ville à Albert et à Isabelle. QiTf de san? et de larmes, de gloire et .'"vtstre® rm,!v>Jlrrt {-?-t d* {cérémonies religieuses dont la signification s'est perpétuée au cours des siècles ! H. Les Faits dii Jour Dans les effroyables hécatombes qu'accumule la guerre actuelle, il n'est guère étonnant) que la mort d'un bienfaiteur de l'humanité passe inaperçue. Tel est lo cas, notamment, . pour le grand savant Carlos Finlay, un émule amé-i icain de Paaiterur, qui délivra Cuba, la perle des Antiles, de la terrible fié vie jaune qui décima durant des siècles la population indigène. Carlos Finlay découvrit et prouva scien-tifiquemeot que le „mosquito" était le vrai agent de propagation de la malade qui mjenaçsa de dépeupler littéralement ce coin du Paradis terrestre. Grâce à ses efforts constants, à sa campagne scientifique, qui remua profondément lo :>ou'ple américain, le gouvernement dos Etais-Unis consentit, après la guerre de 1898, qui rendit l'indépendance à Cuba, à mat're à sa disposition les moyens néces- . saiies pour détruire les mosquitos et isoler les habitants atteints de la fièvre jaune. Depuis la malaria.# disparu, complètement de la perle des -Ântilfes. ' ' ' ^ La question s'est posée ici jusqu'à quelle distance le bruit de la terrible canonnade lors de la dernière offensive des Alliés sûr lo front occidental s'est fait entendre. Alore qu'à Bruxelles nous n'en perçûmes qu'uni faibio écho, ce bruit a été parfaitement pei> ceptible jusqu'aux environs do Dusseldorf^ si nous en croyons un journal de cettô ville. Des habitants de Gladbach se trou? vant sur le moulin de Liittelforster, à uni distance moyenne de 240 kilomètres, diéola^ rent avoir perçu distinctement les ondes so? nores provoquées par le tonnerre des c£y nons. Un mugissement sourd semblait moiv ter du sol, surtout au cours do la nuit qui précéda l'attaque. , l/H. liste dtes guérisons extraordinaires' s'allonge de plus en plus, aussi bien div* côté des alliés que de celui des Allemands. Un cris particulièrement étrange a été conij staté dans un hôpital de Munich. Un soldat qui était devenu sourd-mfiet ag milieu du tapage infernal de la grande offensive do Champagne, se démenait ceé rniits dernières tourmenté par un caucliCh mar qui lui faisait revivre les moments tei> ribles qu'il avait passés sous le feu. 'Cfyi voisin de lit, impatienté,par les soubresauts lo réveilla d'une bourrade. Colui-*ci ea% sauta et commença à parler. En mûnje temps il constata avec une joie facile à comprendre que l'ouïe lui était également ré-venue.Lo eroirait-on î Malgré la guerre, un globe-trotter a pu mener à bonne fin son tour du monde. C'est, bien entendu), un citoyen d'un pays neutre, un Danois. Lo „Eorlingske Tidende", de Copenhague, raconta que co hardi marcheur, parti le 31 jaillet 1913 de la capitale danoise, vient d'y rentrer après avoir visité trente et un Etats et avoir assuré son existence uniquo-meni i>ar la vente de cartes pastales avec sa photographie et sa signature. TL lui re^te encore, pour gagner le pari qu'il a conclu avec trois sportsmen de Copenhague, à faire, pour lo 26 janvier 1916, lo tour de toutes les villes commerciales de son pays. Il a vendu 200,000 cartes postales, visité 22 îles, fait 18,039 kilomètres à pied eC 63,?00 kilomètres en chemin de fer ou en bateau. Il possède cinq livrets d'identité avec 3,4tO estampilles eto police ou de consulats, constatant son passage. Mais, quoi-juQ neutre, il n'a pu échapper comttlète-iiont aux dangers résultant de la conflagra-\ion générale, car il a été arrêté neuf fois 4vmma esistoa ; il d toujours eu s'ea tirer. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Commtmiqués allemands t Berlin, 31 octobre. — Oi'ficiol de co midi: / Théâtre de la guerre à l'Ouest, u Aui nord de Neuville, des troupes bavaroises se sont emparées de la position rïawçaiso sur une longueur do 1,100 mètres. Elles ont fait 200 prisonniers environ et ont pris 4 mitrailleuses et 3 minenverfers. En Champagne, au nord de Le Metsnil, une partie de tranchée allemande, faisant l'orteanent saillie, a été prise par les Fran-^aia, dans la i^iit du 29 au 30 octobre, *râeo à des attaques conduites par d<-S forces tflès supérieures en nombre contre la com-pjgmio qui s'y trouvait. ferès de Tahure, nos troupes ont passé à l'aïqaque dans l'après-midi. Elles ont pr s d'as$aut la butte de Tahure (hauteur 192 au iford-ouest de la localité). Le combat a continué toute la nuit. 21 of.iciers français, parmi lesquels 2 commandants de bataillon, et 1,215 hommes ont été faits prisonniers. , Thé&tre de la guerre à l'Est. Aritîé«^v du maréchal v.qn ^nindenburj? : Les ilus£es-.uut été fyrcéir^ureva^erJI nouveau, sous notre feu concentrique, la localité de Plakanen, située sur lia rive nord de la Misse. Armées du maréchal prince Léopold de Bavière : La situation est inchangée. Armées du général von Linsingen : L'attaque à l'ouest de Czartorysk a atteint la ligne qui va de la lisière est de la hauteur de Komarow à l'est de Podgaci*;. Nous avons maintenu les positions conquises contre des attaques russes nocturnes et répétées, par des combats qui oiit. été parfois très acharnés. Environ 150 liuisses, appartenant à 11 régiments différents, ont été faits .prisonniers. Théâtre de la guerre dans les Balkans Les troupes allemandes de l'armée du général von Kôvess ont occupé Grn-Mila-novac. Au nord-est de cet endroit, sur la, route do Satornjak-Krajujevac, l'ennemi a été rejeté hors do ses positions au sud do la orebrnica. L/armée du général von Gallwitz a continué à refouler l'ennemi des deux côtés de la Morava. Elle a fait 600 prisonniers. Il n'y a pas de nouvelles informations do l'armée du général Bojadjoff. « * » Vienne, 31 octobre. — Officiel d'hier : Front russe. Les forces austro-hongroises et allemandes qui combattent à l'ouest de Czartorysk ont continué leur offensive et enlevé à l'ennemi toute une série de villages défendus avec acharu-ciment. Eftes ont capturé 18 officiers, 929 soldats russes et 2 miîrailleiises. Un avion russe a été descendu par notre artillerie. Ailleurs, ail nord-est, rien de nouveau. Front italien. Sur lo front de l'Isonz», la journée d'hier a été sensiblement plus calme dans le secteur situé au nord do la tète de pont, de Gôrz. Seuls les défenseurs do la utoide pont de Toimein ont eu encore à repousser une attaque assez forte. Devant Gôrz, la canonnade ennemie a continué avec la piiis grande intensité jusqu*à la soirée. Au monte Sabotino et à l'ouest de Pev-ma, nous avons fait édhouer ides tentatives d'attaque. Sur la hauteur de Regora, nous no.us sommes maintenu© dans toutes nos iranohées après dos corps à corps acharnés.Des troupes appartenant aux réserves de la 3o armée italienne sont déjà en^agrées ians les attaques du plateau de Dooerdo', 6ans qu'elles» aient d'ailleurs pu modifier la situation. Partout où les assauts ennemis n'ont pas été enrayés dès le début par le feu de notre artillerie, ils se sont Irisés h la résistance inébranlable de notre inian-terie.Sur le front des Dolomites, l'ennemi, aveo les forces dix fois supérieures aux nôtres, s'est ernimré do nos positions avancées du Col di Lana. Dans la région de Tonale, nous avons, repoussé des attaques ennemie» en infligeant des pertes sanglantes aux assaillants. Front du Sud-Est. Notis continuons à chasser l'ennemi de la région do Visegrad. Des deux oôtés de Rudnik, l'armée du gé-îéral von Kôvess a rejeté les Sorbes sur Grn Milanovac. Sur le p\ateau die Cumic, à une journée le marche de Kra-grujevac (au nord-ouest), l'ennemi oppose encore une résistance des 3lus opiniâtres. Nos troilpes y sont engar-jéos dans des oombats acharnés. Au sud-ouosb de Lapovo, des bataillons illcmands ont attaqué la hauteur de Stra-neniaa.Dans la région du nord-est do la Serbie, 'ennemi bat en retraite sur toute la li$ne. Les Bulgares lo poursuivent au delà du rimok. Au £Kid-ouest do Knjazovac, ils ont lénétré dans los positions serbes do la Tro-sibaba Planina. Constantinople, 80 octobre. — Officiel : Sur le front des Dardanelles, le sou»-ma-Tin français! „Turquoise" a été couié. Le« j vingt-six hommes de l'équipage ont été j faits prisonniers. Communiqués des armées alliées 'ariBi, 30 octobre. — Officiel do L5 heure» : >j in Artois, nous avons, au cours de las fc, progressé au Bois-en-Hache et occupé j éléments de tranchées ennemies. lu sud-esii de Souciiez, l'ennemi a tenté^ matin une attaque dans la région de la^ > 110. Il a été repoussé par nos tirs dei^ rago et nos mitrailleuses. în Champagne, la lutte s'est poursuivie-! ic lo plus grand acharnement dans la ré-£j n de La Courtine. L'ennemi a tenté, âgfj itro reprises, de nous reprendre les tran* os conquises hier. Cos quatre contre attal js ont complètement échoué devant l'éneiv ne résistance do nos troupe», qui on| tout maintenu îa progression réalisé*, ■ y^aris, 30 octobre. — Officiel de 2:3 heures: De violents combats sont signalés au cours do la journée sur plusieurs points du front) d'Artois. Dans lo Bois-en-Hache, nous avons accentué notre progression au couru 'l«i la. lutte, pied à pied, à la grenade. Au nord-est do Neuville-rfaint Vaast, l'ennemi est parvenu, à réoccupor par surpiisa quelques éléments de tranchées récemment éperdues par lui et dams lesquelles noua 'avions établi notre avant-ligne, l^a progrès- j sion a été arrêtée par les feux do nos tran- ; chées de soutien. A l'est du Labyrinthe, , l'ennemi a fait sauter une mine à proximité d'unq de nos barricades.. L'ennemi, qui a tenté d'en occuper l'entonnoir, a été rejeté dans ses tranchées par notre fusillade.En Champagne, l'ennemi a dirigé sur nos positions de la butte do Tahure eb do la région au sud-est un bombardement extrêmement violent auquel notre artillerie a répondu par des tirs de contre-batterios -et ■ des rafales sur les tranchées et ouvrages/ èunemis. - 'RÇ)ïtt<£ *r~-ocfcob.i o. —- officiel- "grand quartier général : N'os troupes, infatiga'bles, n'ont cessé de lutter contre les obstacles que leur opposent le terrain, la température et l'ennemi. Dans la' vallée de Lagarina, nous avons; conquis les dernières positions restées aux mains de l'ennemi au sud de la route Nago-Mori, c'est-à-dire le monte Giovo et les hauteurs de Tierno, de Besagno et de Talpina. Dans le Cordevole supérieur, nous pro-gre^orus sur la rive droite du ruisseau qui coule à l'ouest de la crête de Sorarucz), que nous avons conquise lo 18. Sur la rive gauche, nous avons pris également un dc« nombreux ouvrages avancés établis sur les versants du col di Lana. Dans la région du monte Netro, notre lente ascension se poursuit vers la ciane du Wodil et du Mrzli, au milieu de combat» constants, destinés à enlever les puissants obstacles que l'ennemi nous oppose. Hier, uos alpins ont pris de solides tranchées ennemies et ont fait 279 prisonniers, parmi ltsquels huit officiers. Daus la région de Plava, sur la colline do Santa Maria, nous avons également pris des tranchées et des ouvrages avancés, et) nous ayons fait 24 prisonniers. Tl en a, été de même sur les hauteurs de Peuma et de Podgora, ainsi quo sur le Karst, où lo nombre des prisonniers faits hier s'est élevé à 210, parmi lesquels trois officiers. Une mitrailleuse est restée entre nos mains. Nos avions or»* Knrvolé hier les hauts plateaux de Baiusizza et le Karst ; ils ont jeté à plusieurs endroits des bombés soir le chemin de fer. Malgré le feu très vif des nombreux canons de défense, nos appareils sont rentrés indemnes. ..,%>A! ' * * Pétrograd, 29 octobre. — Officiel du grand état-major général : Sur tout le front, aucune modification à signaler. Sur la rive gauche de la Styr, près de Kosciuchnowka, à 7 kilomètres à l'ouest do Rafalowka, Pennemi nous a attaqué, mais il a été repoussé. A l'ouest de Czartorysk, do violents combats se sont livrés près des villages de Iluta Lisowska et do Rudka ; ils se sont terminés par des engagements à la baïonnette. Ces combats n'ont pas modifié la situation générale. * * * Cettigné, 27 octobre. — Officiel .• Le 26 octobre, les Autrichiens ont continué à bombarder sans résultat le front de la Drina. Près de Visegrad, l'offensive ennemie a été enrayée. Une large attaque dans la direction de Gaako a été repoussée. Dépêches Diverses Londres, 31 octobre : L'agence Router apprend de Pékin que le Japon a donné au gouvernement ohinois le conseil amical de retarder les préparatifs faits pour restaurer la monarchie, celle-ci pouvant menacer la paix en Extrême-Orient et les intérêts des puissances européennes qui sont en guerre. Sofia, 29 octobre : Pour la première fois depuis le début de la guerre, le vapeur hongrois ,,i{erettio" est arrivé à Vidln, venant d'Orsowo, par lo Danube. Santiago de Chili, 31 octobre : Le ministère a donné sa démission, Turin, 30 octobre : Lo bruit court que le Roi aurait fait appeler M. Giolitti. »*. Londre», 90 octobre : Lo bulletin de santé du r}oi Geor^ja anr nonce une amélioration sensible. Lo souverain a pu so reposer; ses douleurs ont diminué. La température et le pouls sont normaux. Londres, 30 octobre : Un mouvement gréviste se dessine au Pays de Galles. Les mineurs réclament □ne nouvelle augmentation do salaires do 10 p. e. pour les mois d'hiver. * * ♦ Pari*, 28 octobre : Répondant à une question concernant l'envoi de prisonniers de guerre et de prisonniers civils en Suisse, M. Viviani a déclaré qu'en principe le gouvernement allemand a accepté de libérer conditionnellementl les prisonniers de guerre qui ne sont pas assez grièvement blessés pour être considérés comme invalides, à condition qu'ils soient internés en Suisse. • * « Copenhague, 30 octobre : Le vapeur danois ^Ielli-IIolav" est arrivé aujourd'hui de New-York. Il avait à bord 70 Allemands venant de Tsingtao, principalement des femmes et des enfants. Trois médecins allemands ont été retenus à i Kirkwall nap Uu Anglais,

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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