La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 12 Mars. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 26 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qn5z60dj59/
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Vendredi 12 Mars 1913 iM—— vj».^ -fin i j N° 126 Vendredi 12 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION |t, ilue Montagne-dc-Sioa, tt, BRUX F.l <î. Bureaux : de 10 à il heures JOS. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES / L* petite ligne fr. 0.40 l Réclam» avant les annonces 1.00 ANNONCES | Corps du journal . 4.00 ) Faits divers . . . . 3.00 ( Nécrologie 2.00 LA GUERRE 221m# jour de guerra Mises à part l'attaque des Allemands qui a suiv îe violent bombardement de Steenstraete — au suc de Dixmude — et l'offensive des Français en Ar gonne dans le secteur du Four de Paris, les derniè res dépêches officielles relatives au front dan: l'Ouest ne s'occupent exclusivement que des oom bats en Champagne. Le communiqué de Berlin que nous avons repro diiit hier soir et les dépêches de Paris que nous pu blions ci-contre parlent d'engagements suivis entr< Souain et Perthes et au nord-est de Le Mesnil. Ce documents sont comme devant et toujours aussi con tradictoires : même, cette contradiction s'affinn< plus nettement que jamais dans le résumé pubii< hier par l'état-major allemand concernant les opé cations poursuivies en Champagne depuis Le 16 fé trier. A supposer même que l'on n'admette point sans réserve les chiffres de son évaluation des forces mises en ligne par les Français, la Lecture en laissa l'impression que les opérations, sur cette partie du front, se sont peu à peu développées jusqu'à cons Dans l'Est de l'Europe, les combats sur la lign< .Viémen-Bobr-Narew se répètent au sud d'Augus towo, où les Russes s'efforcent d'avancer, ains1 que dans les secteurs de Lomsha, d'Ostrolenka et d.-Przasnysz. Les belligérants y prennent tout à tour l'offensive, mais jusqu'ici sans résultat marquant. A l'autre extrémité du front, le calme persiste contre toute attente dans le sud-est de la Galicie et en Bucovine, alors ^ue la concentrâtiom annoncée de forces russes considérables était de nature à y faire admettre l'imminence d'un grand choc. Ce choc n'est sans doute que retardé. Dans les Carpathes, la lutte se poursuit avec plus d'acharnement que jamais, mais on ne discerne pas le moindre indice d'une issue prochaine. Dans la région de Gorlice, à l'est de la Dunajec, les hostilités ont récemment repris et restent actives. Enfin, encore que les renseignements n'abondent point à cet égard, il semble bien que dans le secteur Rawa-Nowo Miasto, délimité sur notre carte d'hier, se développent d'importants combats d'envergure : nous écrivions il y a vingt-quatre heures qu'il en était question, encore qu'on ne disoernât pas qu'ils fussent à ce point imminents. En l'absence d'indications de Pétrograd à oet égard, retenons que Vienne signale une vive activité sur le front en Pologne russe, et n'oublions pas que Berlin affirmait hier les progrès d'une offensive allemande au nord- tituer une grande bataille qui, pour s'être déroulée ouest de Nowo Miasto. il devient vraisemblable que à peu près sur place, n'en a pas moins été effroyable- cette dernière ville risque d'être l'objet d'un effort ment meurtrière. Les Allemands, tout en reconnais- spécial. Sa situation au confluent de la Pilica et saut qu'elle leur a mis hors de combat une quinzaine de la Drzewiczka, à 00 kilomètres de la Vistulc, en de mille hommes., évaluent au moins au triple de ce fait une place stratégique fort intéressante dont, chiffre, déjà impressionnant, les pertes des Fran- depuis plus de deux mois qu'ils y sont installes, les çais, qiuî leur offensive sans cesse renouvelée — Russes n'auront pas manqué de fortifier puissam-c'est malheureusement certain — a obligés à d'énor- ment les abords. mes sacrifices. Sans doute une évaluation de ♦ « l'état-major français viendra à bref délai en atté- A part la rencontre qui s'est produite le 3 entre un nuer l'importance, mais en tout état de cause il corps expéditionnaire anglais parti d'Ahvvas fi) et apparaît une fois de plus que <3ans la guerre de des forces turques régulières et irrégulières, très su- tranchées la situation de l'assaillant est comparati- périeures en nombre, dont la présence s'est soudain vement très désavantageuse. Par la répétition de révélée en Perse .dans le Lauristan, la guerre turco- Feffort opiniâtre que cette offensive exige,elle l'obli- anglo-russe ne nous fournit point d'indications in- ge à consentir des sacrifices dônt il devient quasi téressantes. impossible de limiter l'étendue si le but qu'elle pour- Les opérations sont depuis longtemps enrayées suit doit être à tout prix obtenu, de telle sorte que par les rigueurs de l'hiver dans le nord de la Perse, ce but, même s'il est atteint, risque d'être en dis- ainsi' que dans le Caucase, où les Russes annon- proportion avec le carnage qu'il a provoqué. cent néanmoins quelques progrès au-delà de la Cette constatation générale — les belligérants en Tscharusch. ont tour à tour et par expérience vérifié le bien fon- r Rien de nouveau non plus concernant 1 Egypte, dé sur le front Ouest et elle est caractéristique au où. nous sommes restés sur des nouvelles contradic- point de vue de la durée possible de la guerre — toires dont lune parlait d une retraite définitive de s'applique cette fois au cas des Français dans la ^ armee turque en marche sur le canal de Suez, tan- région de Perthes : nous voulons dire que les tran- dis que 1 autre montrait cette armee très occupée à chées et sections de tranchées dont ils signalent la parachever 1 organisation du transport de son ar- prise risquent de sembler au profane avoir été tillerie lourde. ^ payées très cher, si pareille expression peut être em- . * » ployée lorsqu'il s'agit du sang généreusement ré- ^Cs belligérants sont toujours très actifs sur mer. pandu par une armée dont la vaillance est procla- sous-marins allemands — l'un d'entre eux, le mée par l'état-major allemand lui-même. Celui-ci U-12, vient d'être coulé—^ont fait beaucoup parler affirme au surplus que ses positions en Champagne d'eux hier. D'autre part, s'il est vrai que l'on n'ait n'ont été nulle part sérieusement entamées. r^en appris concernant les opérations engagées dans — Elles se maintiennent, dit-il, plus solides que j? détroit des Dardanelles, le bombardement de jamais, au point que la continuation des hostilités ->myrne du moins a ete continue par la flotte an- oe saurait guère, sur ce front, modifier la situation.» £> . ' ^ de guerre russes ont vehémen- Les Français persistant néanmoins dans leur of- ie.ment bombardé différents ports de la rive méri- ïensive, pour des raisons dont leur haut commande- dionale de la mer Noire. ment est seul en état d'apprécier l'optor-tunité, nous T^TTZZ H* ' i • -v m «« • ^4. rr , • , (1) Ahwas «steut/iie sur La rivière Tarun, à environ ne tarderons pas a savoir si cette affirmation de sa ioo kilomètres «au nord-est do Mohammeraii au nord part est appuyée sur une base solide. du golfe Persique. SUR_MER La Haye, 8 mars : D'après une' information du « Temps », 40 torpilleurs français et. CO torpilleurs anglais assurent en permanence la surv eillance des eaux de la Manche. 20 torpilleurs se trouvent à l'entrée méridionale de ]a mer d'Irlande et 25 le long de la côte orientale anglaise.Londres, 9 mars : Le navire coulé près l'Ilfracombe ne s'appelle pas Bergeroce, mais Bengrove. Il appartient à la Steara Transport Company de Liverpool. Il jaugeait 3,469 tonnes et avait été construit en 1910. Londres, 7 mars : La « Tribune » de New-York annonce qu'en raison de la grève de Liverpool, aucun navire ne partira de New-York pour l'Angleterre pendant une période de onze §outb à dater d-'aujourd'hui. Constantinople, 10 mars : On mande de Smyrne que des bérets d© matelots et divers autres objets survenant de navires ennemis ont échoué à la côte. On estime que ces objets surviennent du dragueur de mines qui a sombré au moment du bombardement des forts de Smyrne. Rotterdam, 11 mars : Du l8r au 6 mars on a constaté le retard de 9 vapeurs «aiglais faisant le service régulier entre l'Angleterre et les pays Scandinaves. Les firmes d'armements de Londres continuent à réduire la réception do marchandises pour la Hollande et les pays du Nord. Kiel, 0 mars : Le vapeur français Varsovie est entré en eollision à l'embouchure de la Tamise avec le vapeur norvégien Brisay venant de Londres. Le Brisay a coulé. Léqui-page est Bauvé et a été débarqué à Londres. Le navire français est^ retourné à Londres avec des avaries à la proue. Il faisait route pour Nantes. Washington, 10 mars : Le croiseur-cuirassé américain Washington et le navire de guerre Georgia ont reçu l'ordre de se rendre à V era-Cruz. Le colonel américain à Vera-Cruz annonce que l'évar «nation de la ville de Mexico a commencé hier. Un discours de M. Lloyd George Le « Journal do Berne » vient de publier in-exten6o le texte du discours prononcé par le lord trésorier d'Angleterre, à Bangor. M. Lloyd1 Georges s'adreeisant aux employeurs et employés leur dit notamment : — Si vous nous abandonnez, l'Angleterre sera perdue : rien de moins; l'existence de la Grande-Bretagne est en jeu. L'armée allemande, pareille à un fauve lâché, a enfoncé ses griffes dans le corps do Ja France, et chaque essai de les retirer arrache des lambeaux de chair vivante à ce beau pays. Pour le moment, cette bête féroce ne s'est pas encore lancée sur nos côtes. Mais à quoi nous serviront les deux millions de soldats que nous avons recrutée et ceux, fussenMls le double des troupes ennemies, que nous pouvons et devons mettre sur pied, «i nous ne parvenons pas à les armer? Cette guerre ne sera pas gagnée par des armées, sur les champs de bataille, mais par les ouvriers dans les usines... a En Allemagne, patrons et ouvriers unissent leurs efforts au plus haut point, tandis que vous faites la grève; vous ne voulez travailler que: cinq jours par semaine, et si vous vous mettez à la besogne, vous ne pouvez plus travailler, parce que vous vous adonnez à raloool. Le sort de l'Angleterre ne peut" pas dépendre de cela! Votre ivrognerie cause plus de tort à l'Angleterre que tons les sous-marins allemands réunis ! Nous devons vaincre et nous L© pouvons. Vous vous imaginez peut-être que je vous raconte des histoires que je ferais mieux de cacher & l'ennemi; mais vous pouvez me croire, il connaît tout ceci, et je ne veux pas cacher au peuple deB choses qu'il doit savoir. Une nation qui ne 6ait pas entendre la vérité, n'est pas apte à la guerre. »Nous faisons appel à la eolaboration des patrons, des ouvriers, du peuple. Nous avons besoin du concours de tout le monde. Nous raillons les événements qui se produisent en Allemagne, au lieu d'y puiser une (irainte salutaire. Voyez, comme on y a fait pain de pommes de terre. Moi, je vous dis ,que cette idée de faire du pain de pommes de terre est plus de nature à nous faire craindre qu'à nous faire rire : je la crains bien plus que la stratégie énergique de Hindenburg. Je pense que nous avons ce même esprit, mais l'Àngflais est généralement ennemi de l'héroïsme, à moips qu'on ne l'y oblige ! » Applaudissons ; voilà le Langage qu'il faut parler à des hommes 1 COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 11 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Un aviateur anglais a jeté des bombes sur Me-nin. Une seule bombe a eu pour résultat de tuer 7 Belges et d'en blesser 10. Les Anglais ont attaqué hier nos positions près de Neuve-Chapelle. A divers endroits ils sont entrés dans le village; le combat continue encore. Une attaque anglaise a été repoussée près de Givenchy. Rn Champagne, les Français ont dirigé deux attaques contre l'extrémité de la forêt à l'est de Souain, hors de laquelle ils avaient été rejetés avant-hier. Les deux attaques omt été repoussées avec des pertes sanglantes. Dans 'es Vosges, les combats autour de Reishac-kerkopf ont été. repris hier. Théâtre de la guerre à l'Est. A l'ouest de Sereje, nous avons pris aux Russes 800 hommes, 3 canons et 2 mitrailleuses. Une nouvelle tentative des Russes de se frayer un passage an sud d'Augustowo s'est terminée par l'anéantissement des troupes russes mises en avant. Dans un combat au nord-ouest d'Ostrolenka, nos troupes sont restées victorieuses. Les Russes ont laissé entre nos mains 6 officiers, 900 hommes et 8 mitrailleuses. Nos attaques au nord et nord-ouest de Przanysz ont fait de nouveaux progrès. Dans le combat au nord-ouest de Nowo Miasto nous avons fait 1,660 prisonniers. Berlin, 10 mars (Officiel) : D'après un communiqué officiel de l'Amirauté anglaise, le sous-marin allemand U.20 a été touché aujourd'hui par le destroyer anglais Aricl et a été coulé. L'équipage a été sauvé. # * m Berlin, 1| mars (Officiel) : L'Amirauté britannique fait savoir que le sous-marin allemand détruit par le destroyer Ariel n'est point le U20, mais le U12. Dix des 28 hommes formant l'équipage seraient sauvés. Vienne, 10 mars (Officiel) : Sur le front dans la Pologne russe, une vive activité continue à régner. A l'ouest de la Galicie, le terrain conquis par nos troupes au sud de Gorlice a <.iio>re étc étendu. Une tranchée ennemie a été prise d'assaut et 200 hommes ont été faits prisonniers. Le temps permettant de voir au loin, notre artillerie a obtenu, par son tir efficace, des résultats tangibles en certains secteurs sur le front des Carpathes. Une ligne d'arrière ennemie se trouvant à proximité de notre position et qui était occupée par de l'infanterie a été prise en flanc par notre artillerie; les Russes ont été obligés de fuir en débandade. L'ennemi y a subi de fortes pertes par suite d'un feu de shrapnells très efficace. Pendant La conquête d'une position sur ce front, nous avons fait prisonniers 300 hommes et pris beaucoup de matériel de guerre. Le calme règne généralement devant nos positions au sud-est de la Galicie. Au nord de Nadworna, une faible attaque ennemie a été repoussée; £n même temps, plusieurs bataillons russes, qui s'étaient avancés contre notre front, ont été refoulés à d'autres endroits. Leur poursuite a fait tomber 190 prisonniers entre nos mains. Pendant ces derniers jours, il ne s'est rien passé d'important en Bucovine. Sur la rive nord du Pruth, près de Czernowitz, il n'y a eu que des escarmouches peu importantes. A JL Communiquas des armées alliées Paris, 9 mars (Communiqué officiel de 15 heures): Depuis le dernier communiqué, le seul fait à signaler est le vio'ent bombardement nocturne fait j- par l'ennemi à l'est de Steenstraete, situé au sud de Dixmude. Ce bombardement a été suivi d'une tentative ennemie pour passer à l'attaque ; cette tentative a échoué. Près de Reichsackerkopf, nous avons repoussé facilement diverses attaques de l'ennemi. * * » Paris, 9 mars (fommuniqué officiel de 23 heures): En Belgique, à l'est de Steenstraete, nous avons repoussé une attaque ennemie. Au nord d'Arras, à Notre-Dame de Lorette, nous avons combattu toute la journée sans que les positions se soient modifiées. En Champagne, il y a eu de très violents combats, qui nous ont été favorables. Entre Souain et Perthes, dans le bois où nous avons pris pied il y a trois jours, nous avons Tepoussé deux contre-attaques et fait de nouveaux progrès. Nous avons fait également de nouveau progrès dans le bois situé à l'est du bois ci-dessus indiqué, à proximité immédiate de Perthes. Notre avance d'hier, qui était de 450 mètres, s'est accrue de 200 mètres. Nous avons conquis un ouvrage défensif allemand, nous avons pris un canon-revolver et trois mitrailleuses et nous avons fait des prisonniers. La position ennemie, extrêmement forte, comportait des abris blindés et de spacieuses chambres souterraines très profondes. An nord de Mesnil, nous avons repris quelques mètres de tranchées que nous avions conquis dimanche et reperdus lundi. En Argonne, entre le Four de Paris et Bolante, nous avons entrepris une attaque qui nous a mis en possession de 200 mètres de la première ligne de tranchées allemandes. - ' * * * ! Londres 8 mars (Officiel de VAmirauté) : ; L'amiral qui dirige les opérations contre Smyme i annoncé que le fort YerïîÊalé a été "gravement en1 dpmmagé vendrt,îii~SernTcï. Samedi, il s'est frayé ri passage à travers les champs de mines jusqu'au moment où il s'est trouvé sous le feu de diverses batteries côtières. yn croiseur et un vaisseau de ligne ont été atteints par des obus de 15 cm. Des dragueurs de mines ont été touchés par des éclats d'obus. Les pertes soat insignifiantes. Les opérations continuent. * * * Londres, 9 mars (Rapport bi-hebdomadairc du maréchal French) : 1 ^ situatiôn'snr^notre front est inchangée. Notre supériorité sur les tirailleurs ennemis, près de La Bassée, s'est constamment manifestée. Le même fait a été observé sur les autres parties du front, notamment près d'Yprès. C'est, avant tout, la conséquence des initiatives personnelles, qui sont fortement aidées par des opérations favorables. Dans la nuit du 6 mars, nous avons fait sauter une mine au-dessous d'une tranchée allemande au sud-est d'Ypres. Plusieurs Allemands ont été tués. Nous avons' immédiatement occupé l'excavation formée par l'explosion, de sorte que le feu des tranchées ennemies a pu être réduit au silence des deux côtés. En différents endroits de notre front, l'artillerie ennemie est plus active que de coutume; mais son efficacité est réduite. * * # Londres, 10 maTS (Officiel): Au cours des opérations dans les DarçJjyjelles, nous avons, eu le 4 mars, 25 hom mes tuë* 28Dles-sés et 8 manquants. # * • Pétrograd, 9 mars (Officiel du grand état-major) : Entre le Niémen et la Vistule, il y a eu mardi des combats acharnés. Une attaque des Allemands sur la route de Kolno à Lomsha a été repoussée. Dans les Carpathes, les Autrichiens ont continué leur offensive dans le secteur de Baligrod, malgré des pertes sérieuses. Il en a été de même dans la région d'Uszok et dans celle de Munkacz, où les Autrichiens ont pris le 7 une colline près de Kozior moka; nous avons repris cette colline hier matin. * * * Pétrograd, 9 mars (Communiqué officiel de l'état-major de Varmée du Caucase) : Nos troupes se sont emparées d'une position importante dans la région située au-delà du Tchorock. ï-es 1 urcs ont subi de fortes pertes et se sont retirés en direction sud-est. Sur les autres front, il n'y a pas d'engagements avec l'ennemi. * * » Pétrograd, 9 mars (Officiel) : Le bombardement de Son guidai: a allumé de nombreux incendies dans la ville. On a entendu aussi le bruit d'une forte explosion. Pendant le combat, le vaisseau Almaz a été touché par un obus de 15 cm., ce qui a occasionné à bord un incendie qui a été rapidement éteint. Le trou percé à la ligne de flottaison a été bouché. Les machines nont pas ete atteintes. Trois hommes de l'équipage ont été grièvement blessés. Capetown, 9 mars (Officiel): Les Anglais se sont emparés du camp allemand situé arfnord d'Ukamas. —■ Les Anglais n'ont subi aucune perte. L'ennemi a eu 1 homme tué et 1 blessé. 9 X X T T — Dépêches diverses !— j Londres, 10 mars : L'Amirauté fait savoir qu'elle considère que les 29 officiers et matelots du sous-marin# U. 8 ne doivent pas jouir du traitement honorable appliqué jusqu'ici aux prisonniers de guerre, étant donné que ce navire a opéré pendant ces dernières semaines dans les eaux de Douvres et de la Manche, qu'il est très probable qu'il a attaqué et coulé des navires marchands non armés et torpille des bâtiments à bord desquels se trouvaient des neutres, des femmes et des non-combattants. Tel pourrait avoir été notamment le cas du navire Otiole qui manque à l'appel et pour lequel il existe de sérieux motifs de craindre qu'il ait été coulé au début de février avec tout son équipage. Il est évidemment très difficile de rendre responsable d'un crime précis un sous-marin allemand isolé, et peut-être les preuves nécessaires à 'l'acquittement de l'équipage ne pourraient-elles être produites qu'après la conclusion de la paix. Provisoirement toutefois, ceux sur qui pèsent de pareilles accusations doivent être soumis à des conditions spéciales. On ne peut leur accorder ni faveur ni privilège. * * * Athènes, 8 maru : On dit que M. Gunaris n'a accepté de former le nouveau Cabinet qu'rfTà ooffdition qu'il puisse dissoudre la Chambre après 30 jours et faire de nouvelles élections.* * * Athènes, 9 mars M. Gunaris, le nouveau chef de cabinet grec est peu connu à l'étranger. Il est âgé de 52 ans et n'a été qu'une seule fois ministre; il détenait alors le portefeuille des finances dans le cabinet de M. Théotokis, gui, dans le Conseil de la Couronne, a défendu les idées du Roi et du chef d'Etat-major. Au point de , vye politique, M. Gunaris est conservateur. Il est bon \ orateur et très compétent en matière financière II est député du port de Patras. * * * Athènes, 11 mars : Les nouveaux minisfaea ont prêté serment. Yoici le résum^cle*la décTaratTon ministérielle, communiquée à la presse: « La Grèce, après des guerres victorieuses, â bèsoin d'une longue période de paix pour assurer une nouvelle ère de prospérité au pays. L'organisation de J'administration publique, les armées de terre et de mer |?t le développement de la .richesse nationale, ont assuré ^contre toute attaque les biens conquis au prix d'énor-5mes sacrifices ©t ont permis au pays de poursuivre fune politique conforme aux traditions nationales. Dans ,'ces conditions, le maintien d'une stricte neutralité s'im-\ posait à la Grèce dès le déTaut de la crise européenne. I La Grèce a eu cependant et a toujours encore la ferme : volonté de sauvegarder l'intérêt national en empêchant boute menace de violation de son territoire. Consciente de son devoir et résolue à servir de cette manière les intérêts du pays, le gouvernement exprime l'opinion que les sentiments patriotiques de la nation en assurera. la sauvegarde. -. *** Paris, 11 mars : Le ministère français du commerce élabore un nouveau décret qui prorogera pour trois mois, soit du lBr avril au 30 juin, les anciens décrets accords-ut des facilités pour le paiement des loyers. Paris, 9 mars : Un nouveau groupe s'est constitué au Sénat pour Textenflion et la sauvegarde des intérêts français à 1 étranger. Ce groupe a eute.nd »•< cours de ^a pre-! mière réunion, un exposé de M Pierre R au d i n sur 1 activité économique de la France da.ns l'Amérique du Sud. i Rome, 9 mars : Hier soir, a eu lieu un Conseil des ministres, qui a |té précédé d'une conférence entre MM. Solandra, Bomrino et Zupelli. ministre de !a iruerre. MM. Sa-iiandra et Somrino ont donné des explications sur la /situation. On assure qne d'importantes décisions ont •été prises au cours du Conseil dêlTffiî'WWWif" Tsarkoe-Selo, 10 mars : Le Tsar est parti pour Ilelsingfora. » • Berne, 10 mars : Ces derniers jours, des shrapnells français ont éclaté sur territoire alemand, mais si près de la frontière que des éclats sont tombés en Suisse. Peu après, un officier français est venu présenter des excuse» et la direction du tir a été modifée. * » m Londres, 10 mars : La Chine a accordé au Japon une prorogation dd 99 ans pour la concession du chemin de fer M^jutden-Antung.On délibéré aujourd'hui sur le point de savoir Bi les étrangers seront autorisés à l'établir et acquérir des terrains en Mandchourie. * * « Rome, 9 mars : L'Agence télégraphique annonce, d'après une dépêche du « Corriere délia Serra », cjue l'ambassadeur du Portugal à Paris a donné sa démission, refusant de servir sous la dictature de Castro. • * » Milan, 9 mars : D'après une lettre arrivée ici du camp des prisonniers de guerre allemands de 1 île Dieu sur la côte ore-tonne, 7 Allemands internés «ont tombés dans la mer et se sont noyés. « " • Paris, 9 mars : L' « Echo de Paris » annonce que le gouvernement des Etats-Unis a fait parvenir au gouvernement français une noter en réponse à la note franco-anglaise du l*r mars. La note américaine demande quelques ren-seignements^ sur la manière dont les Alliés çstimenfc mettre à exécution leurB dernières résolutions. • * • Nouvelle-Orléans, 9 mars : Les partisans de Carranzq, ont saisij à Campêche, 1* vapeur anglais Wywisbrook et emprisonné son capitaine.Madrid, 10 mars : Par mesure de prudence, le gouvernement espagnol a envoyé le croiseur Adamator a Porto. m ANNIVERSAIRE Les esprits sont tellement préoccupés des graves événements de l'heure présente, que c'est à peine s'ils daignent accorder une minute d'attention aux choees qui, en d'autres temps, les eussent le plus fortement inté^ : ressés. C'est ainsi que lo centenaire du retour de l'île d'Elbe a passé presque inaperçu. Et cependant œt épisode, peut-être coneiçiéré oomme l'un des plus extraordinaires de l'Histoire. Le 1" mars 1815,Napoléon, après s'être évadé de l'île d Elbe, que les puissances lui avaient assignée comme residence, débarquait au golfo de Jouan et marchait sur Paris. La nouvelle en arriva aux Tuileries le 5 mars ; par une ordonnance datée du 6, le roi Louis XVIII déclarait Bonaparte traître et rebelle, et enjoignait à tout militaire, garde national ou simple citoyen a de lui courir sus ! » Un siècle s'est éeoulé. Ces faits sont déjà si loin de nous qu'ils semblent se perdre dans la nuit des temps ; ils méritent cependant qu'on leur consacre quelques lignes à titre de souvenir. Tout a été dit sur ce dernier acte de la vie politique de apoleon. La vérité ne peut plus nuire à personne. La gloire attachée au nom du héros est assez grande pour qu'un jugement impartial sur sa conduite on cette occasion ne puisse diminuer en rien son immense renommée.Quand on parcourt tout ce qui a été écrit 6ur les Cent jours et sur la bataille de Waterloo qui en fut ®Pilo£ue fatal, on acquiert l'intime conviction qu'il eut fallu un miracle pour que ce qui est arrivé n'arrivât pas. Des fautes furent commises par tout le monde : l'em-pereur5 les généraux (à quelques glorieuses exceptions près), 1 armee, n'étaient plus l'empereur, les généraux», l'armée des belles campagnes de la république et de 1 empire Toutes les apologies publiées à Sainte-Hélène et ailleurs n'ont pu parvenir à prouver le oontrai-te. Dans les Cent jours il n'y a de surhumain, il n'j a de surnaturel que le voyage de l'île d'Elbe à Paris; ce qui a suivi rentre dans les conditions de l'humanité, et le désastre final n'est que le résultat inévitable d'une lutte par trop inégale et de fautes qu'on ne peut nier sans se refuser à l'évidence. Le retour, si miraculeux qu'il fut, de l'île d'Elbe, a été un malheur pour l'çmpereur et pour la France : pour 1 empereur, en ce qu'il changea son exil supportable en une affreuse déportation; pour la France, en ce qu'il lui coûta une armée et des trésors, qu'il lui valut une seconde invasion et une occupation prolongée. Les Bourbons avaient prouvé, en 1814, qu'ils n'avaient rien appris ni rien oublié ; îa Restauration portait en elle un vice original, un principe de destruction : elle était condamnée à périr. Le retour de l'ÎJs d'Elbe prolongea de quelques années 6on existence. La faute capitale que commit l'empereur fut de n t pas profiter de sa fortune, et de s'arrêter aux Tuileries au lieu de continuer sa marche sur lo Rhin. D est probable qu'il y serait arrivé aussi facilement qu'àf Paris ; et dans les entreprises de ce genre, il faut tirer parti de l'étonnement, de la stupeur. Il ne devait paa surtout laisser refroidir l'enhousiasme qu'inspirait à ses partisans un succès- qui tenait du prodige. Sans doute avait-il besoin de réorganiser son armée et de se créer des moyens, mais rien ne l'empêchait do lo faire tout en s'avançant. A Rome, dans les jours de péril, on nommait un dictateur, et devant ce dictateur le Sénat et les tribuns air peuple se taisaient. L'empereur était dictateur « dû fait il n'<avait qu'un parti sur lequel il pouvaii aveuglément compter, un parti qui ne lui demandai# ni garanties ni liberté, mais la guerre et des combats* En résumé, avec oe çju'on a appelé le despotisme àxx sabre, la victoire était douteuse ; elle étaft impossible sans ce despotisme. Le temps et les moyens mamquaieofllt pour une guerre régulière; c'était une guerre irrégu«» lière qu'il fallait entreprendre, une guerre sans argent-et sans magasins, une .guerre comme la première campagne d'Italie ; et dans les circonstances désespérées, ce sont les bonnes. Seulement, voilà : Napoléon n'était *blus 1® général ,Bonaparte. On ne dépense pas impunément pendant vingt ans l'énergie et l'activité qui suffiraient à la vie de dix hommes supérieurs. Tout s'use, même le génie? et les plus hautes facultés humaines ont des bornes.-Pour trouver la vérité sur la catastrophe de 1815, il faut toujours en revenir à ce point : le succès demain dait un miracle, et la fortune était lasse d'en faire pour Napoléon. B* .

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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