Samedi i3 Mars 10i3 N° 127 Samedi 13 Mars 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 8« Rue Moutagne-de-Sion, £»« S1HUX.ELLE8 Bureaux : 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE. Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ANNONCES ' La petite ligne fr. 0.«*0 Réclame avant les annonces 1 .OO S Corps du journal 4 UO Faits divers. • . . 3.UO Nécrologie 2.00 LA GUERRE 2.2.2,"" jour do quopp» Si ki bataille en Champagne, après l'effort épuisant auquel elle axit astreint les belligérants, était venue à marquer un ternes d'arrêt, on eût certes trouvé la chose toute naturelle. Or, il n en est rien : les attaques des Français se poursuivent sans relâche et provoquent des contre-attaques incessantes. C'est d'ailleurs la ligne nord de Perthes-Beauséjour qui reste jusqu'à nouvel ordre, sur le front dans rOuest, le théâtre des combats les plus importants. Un renouveau d'activité est à signaler également dans l'Argonne, ainsi que dans les Vosges autour du Reichsackerkopf. Entre Reims et le littoral, où depuis longtemps aucun fait saillant n'avait été signalé, une action sérieuse s'est nouée dans la région de La Bassée. Berlin a annoncé hier que les Anglais y avaient attaqué le 10 les positions allemandes près de xTeuve-Chapelle, et qu'ils étaient entrés dans le village en plusieurs endroits. Paris dit qu'ils ont pris complètement possession de Neuve-Chapelle, et ajoute qu'ils se sont avancés au-delà vers le nord- ILe communiqué de Pétrograd, tout comme ceux de Berlin et de Vienne, est aujourd'hui plutôt laconique. Le premier constate d'abord les progrès de l'offensive russe dans le secteur de Suwalki, ville à l'ouest de laquelle Berlin a placé hier, près de Sereje, un combat fructueux. Rappelons que Se-reje, indiquée sur notre carte du 10, se trouve à environ 48 kilomètres à l'est de Suwalki et couvre entre plusieurs lacs les divers chemins qui se réunissent pour former la grand'route conduisant à Olita sur le Niémen. Plus au sud, un combat sérieux est signalé sous Augustowo, où les Allemands disent avoir maîtrisé les troupes russes qui cherchaient à s'y frayer un passage. De la situation autour d'Ossowiecz aucun des belligérants ne dit rien, mais pour ce qui est de la bataille engagée depuis plusieurs jours au nord-ouest d'Ostrolenka, les Allemands assurent qu'elle s'est terminée à leur avantage. Ils annoncent également des progrès au nord et au nord-ouest de Przas-nysz : il faut retenir à ce propos l'intervention des forces importantes amenées par eux au sud de Chor-zelle (ceci d'après une dépèche de Pétrograd qui nous est parvenue trop tard pour la commenter entièrement;.Les indications relatives à la bataille engagée J Rthibcrov q/iieijvsCîaDSfe ' II/. V\4 Jfy— /jfc \ *• nfj *** Vss Cn^A \ /w^m" /^rNn"\ est et le sud-est de cette localité. Le combat engagé dans cette région, où les belligérants occupent de fortes positions, a certainement pris des proportions notables; attendons-nous à trouver dans les prochains communiqués d'intéressantes indications sur son développement. \ sur la Pilica ne permettent pas de se faire une opw nion sérieuse sur la tournure qu'elle a prise. Enfin, dans les Carpathes, la lutte est extraordi-S nairement pénible, mais elle n'aboutit encore qu'à* certains résultats locaux. Dans le sud-est de la GaZf licie et en Bucovine, la situation reste inchangée. SUR MER Londres, 10 mars : Voici quelques détails sur la façon dont on été torpillés récemment quelques navires marchands anglais par des sous-marine allemands. Le Princess Victoria a été torpillé à 18 miles de l'embouchure de la Mersey. Naturellement, la mer était scrutée avec attention et cette surveillance était facilitée par le temps très clair qu'il faisait. Aucun sous-marin ne paraissait en vue ; quand, brusquement, vers 9 1/2 heures du matin, le capitaine vit arriver une torpille droit sur le navire. Imposeible d'échapper à l'engin destructeur par une manœuvre quelconque ; une violente explosion se fit entendre et aussitôt le bâtiment donna de la bande. Heureusement, deux canots purent être mis à la mer et l'équipage fit force rames vers la Mersey. Après cinq heures d'efforts, un petit vapeur a pris les canots à la remorque. Quant au Princess Victoria, il avait sombré en un quart d'heure. Un chalutier a debarq.uié à Newhaven des homme® dlu Blackwood. Ce navire a été torpillé à 6 heures du matin, Le temps était mauvais, avec bourrasques de neige. Craignant une rencontre de sous-marin, les canots de Bauvetago étaient prêts à être lancés; l'équipage y est •'esté 2 1/2 heures avant d'être secouru. Ix> Taugistan a été touché à minuit. Les canots allaient être mis à la mer lorsque navire, canots et équipage ont coulé à pic. Le seul survivant a flotté pendant 21/2 heures accroché à une caisse avant d'être sauvé. Plusieurs matelots indiens s'étaient agrippés à une planche : un à> un ils ont disparu dans les flots. Bâle, 10 mars : D'après des nouvelles d'Athènes, un second super-dreadnought de la classe- du Queen Elisabeth est arrivé aux Dardanelles. Rotterdam, 11 mars : On mande de Londres au « Nieuwe Rotterdam Cou-**** j : L'équipage du vapeur de pêehe Gris Nez du port de Boulogne a débarqué aujourd'hui à Newhaven. a,aPer(?u hier, alors qu'il se trouvait à fi Omiiles a 1 ouest-sud-ouest de Beachy ÏTaad, les si-S°lUXj un s°us-marin allemand invitant l'équipage à 1 abandonner Après que tout le monde eut été embarqué à bord d un canot, le vapeur fut coulé. Le canot ft été pris à la remorque par un autre navire. Ymuiden, 11 mars : Le capitaine du navire Terrier, arrivé ici hier, annonce qu a sept milles marins au nord nord-ouest de cchouwerbank, il a rencontré l'épave d'un vapeur qui a •ombré. Les mâts dépassaient de 2 1/2 mètres le niveau de l'eau. Londres, 11 mars : Au sortir du port de Norhshield, le vapeur Galathea chargé de charbon, a heurté un sous-marin anglais. Les deux bâtiments ont pu continuer leur route. ° Berne, 11 mars : On mande de Gênes que le port est fermé du 8 au 60 mars, pour tout arrivage de marchandises. Des envois pour des régions d'outre-mer via Gênes ne seront donc pas acceptés pendant cette période par le6 chemins de fer suisses. — ++ LA MARINE DES ÉTATS-UNIS 'Au Parlement américain, la discussion du budget de !a Marine pour l'année en cours s'est terminée par le ▼ote d'un crédit de 100 millions de dollars pour l'extension de la flotte. On ne sait pas encore exactement le nombre ni lo type des nouveaux bâtiments qui seront ftonatruits à l'aide de ces ressources Le ministre de la Marine avait tout d'abord demandé deux vaisseaux de ligne et M. Daniel, secrétaire d'Etat de la Marine, du même avis d'ailleurs que Ile président de la République, avait vivement insisté pour que cet-deux navires fussent accordés d'urgence dans 1 intérêt de la défense nationale. On annonce maintenant que la commission maritime de la Chambre s'est mise d'accord sur un Drocramme prévoyant la construction de ieux croiseurs, de six destroyers et de 17 sous-marins; i'où l'on pourrait conclure que la construction des grands navires a été abandonnée au bénéfice de sous-mirins._ Il est possible cependant que le programme ci-dessus indiqué ne mentionne pas spécialement les deux v-aisseaux de ligne pour la raison que leur vote ne fait de doute pour personne. Quoi qu'il en soit, jusqu'ici les* Etats-Unis et plus particulièrement les dirigeants de la manne ont chaque année, lors de la discussion de questions maritimes, défendu le principe que les grands navires de bataille devaient former le fond de toute marine de guerre et qu'ils doivent être accordés en tout premier lieu. Si donc les dirigeants abandonnaient leur point de vue antérieur pour s'intéresser surtout à la construction de sous-marins, ce fait semblerait indiquer une orientation nouvelle de leur politique. Précisément en ce qui concerne la construction des vaisseaux de ligne, la flotte américaine a fait çïe grands progrès à plusieurs points de vue. C'est ainsi qu'en ces derniers temps, alors que l'Angleterre pour ses navires du type <c Royal Sovereign » réduisait le déplacement à 26,000 tonnes, les Etats-Unis fixaient celui des deux navires du type « California prévus par les budgets de 1912 -et 1913, à 32,500 tonnes. Quant à l'armement, il est équivalent pour (les deux types, étant donné que la classe « Royal Sovereign » est armée de dix canons de 380 et 16 canons de 152 mm., tandis que les navires américains portent 12 canons dé 356 et 22 canons de 127 mm. On ne connaît pas exactement le déplacement des deipc navires « Idaho ï et « Mississipi lancés en janvier 1915, mais on annonce qu ils sont armés de la même manière que les navires de la classe <r California ». Y compris ces deux nouveaux bâtiments, la flotte américaine compte 38 vaisseaux de ligne, dont 24 du type « Dreadnouçht ». Il ne ressort pas clairement des indications fourmes si les deux croiseurs demandés sont des cuirassés, des croiseurs protégés ou des croiseurs non protégés. L amirauté américaine a d'ailleurs, depuis quelque temps, négligé de construire des croiseurs; le dernier croiseur cuirassé date de 1906 et le dernier croiseur protégé de l907. Un croiseur non protégé a été accordé en 1911; il est en construction. S'il se confirme que les deux nouveaux croiseurs à construire sont duJ type non protégé, le nombre de ceux-ci s'élèverait M onze. Celui des croiseurs protégés atteindrait également onze et celui des cuirassés 14 unités. Les principes suivis pour la construction des d-e*»-troyers montrent une tendance à une augmentation constante du tonnage de ces embarcations. ±1 y a deux ans, elles avaient un déplacement de 900 tonnes. En 1913, le déplacement des 14 nouveaux destroyers demandes fut fixé à 1,050 tonnes, et pour les six destroyers accordés en 1914, à 1,125 tonnes. Y compris les six nouveaux bâtiments prévus au budget de 1915, l'effectif se chiffrait par 68 navires, dont 50 peuvent être considérés comme tout à fait modernes. Le nombre de dix-sept sous-marins inscrit au programme die 1915 indique que l'amirauté a pû se convaincre de l'utilité croissante des submersibles et qu'elle J prête une attention toute^ spéciale au développement del ce nouvel engin. C'est ainsi que dans son rapport-ré-f comment publié, le secrétaire de la Marine dit en ter-f nies exprès : « Les récents événements de la guerre maritime ont! augmenté^la confiance en les sous-marins, aussi, l'office de la marine propose-t-il la construction d'un plus grand nombre de submersibles et un usage étendu de cette arme. Des hommes compétents en affaires m itimes croient néanmoins que le dreadnought doit toujours former la çartie essentielle d'une bonne flotte. D'après une statistique datant de juillet 1914, les Etats-Unis viennent en troisième lieu en ce qui regarde les eoua-marins. L'Allemagne, dont la flotte est supérieure à celle êtes Etats-Unis, p-TssMe moins de «ous-marins que notre nation, mais los efforts des Etats-Unis pour primer sous ce raçport, ne sont pas encore suffisants. Lorsqu'ils posséderont une division complète de bous-rnarins, cette arme jouera à côté de la grande flotte un rôle important. » Dans la liste officielle de la flotte américaine figurent actuellement 58 sous-marins; 40 sont achevés en ee moment et les 8 derniers, commandés en 1934, auront un déplacement de 925 tonnes et une vitesse do 21 nœuds. Aveo les 17 submersibles prévus au budget de 191fi, leur nombre sera, porté à 75 et atteindra à pou de ohoee près celui des 80 sous-marins que compte la flotte anglaise. LES FAITS DU JOUR Une note du « Journal des Praticiens » de Paris sur les plaies par fléchettes d'aéropiaries : — Leur caractère commun est la verticalité. La fléchette dévie peu de 6on parcours. On observe des plaies pénétrantes du crâne, des épaules, des pieds et dus plaies en 6éton des membres. Dans un article récent d'un journal allemand, nous voyons rapporter surtout deux types de plaies : celles des épaules et cel'le des pieds. Les plaies des épaules sont, toujours d'une extrême gravité. L'auteur allemand signale entre autres une fléchette qui, ayant pénétré par le creux sus-clavicu-laire, traversa la cavité thoracique, le diaphragme, la cavité abdominale, pour aller s'arrêter sur l'os illiave. Inutile d'insister soir l'importance des lésions provoquées, la mort se produit quelques instants après le traumatisme. Les plaies des extrémités inférieures sont aussi très sérieuses. La fléchette pénètre profondément, trans-peroe le pied de la face dorsale à la face inférieure, provoque des éclatements osseux et facilite tout particulièrement l'infection tétanique à cause des souillures par la terre. L'auteur allemand insiste sur un caractère souvent _ observé de ces traumatisme® : le blessé est pour ainsi dire cloué sur place, la fléchette embrochant Le pied et s'arrêtant la pointe en terre. Le renchérissement rapide du pain en Espagne cause une grande inquiétude dans le pays et un grand meeting de protestation a eu lieu à Séville. Le premier ministre, M. Dato, déclare qu'il y a abondance de blé dans le pays et que le renencrissement est par les npécukteura. Pour parer à cette situationîe""ér8tf-vernefiTënt a décrété la libre entrée du blé et de la farine jusqu'à la fin de juin. Le Roi et la Reine sont arrivés à Séville : la population s'est portée en masse pour les recevoir. a Le coj^sdjL-laVvlCiaxdc britannique, qui comprenait déjà des régiments écossais et irlandais, aura désor-f mais un régiment .gallois, qui, comme son nom l'indique, sera recruté dans le pays de Galles. L'héritier présomptif en commandera la première compagnie, et le Roi, en créant le nouveau contingent, lui conféra lui-même une devise..en^g&âliaue-:Qyrum am Byth », ce qui veut dire"« ' Galles pour jamais », et un emblème dont le choix fit l'objet d'innombrables pol-émicfntry — On hésitait, en effet, dit le « Daily Miror », entre le dragon rouge que po.rtaic.nt certains vieux étendards de cette principauté, le daffodil, qui est au pays de Galles ce que la rose est à l'Angleterre, et enfin... rea-u, qui fut, paraît-il, il y a des siècles, l'embfeme du "pnys natal de M. Lloyd George, qui favorisait, lui. le dragon. Finalement, ce fut-le. légume cher aux ménagères qui l'emporta et qu'on verra désormais, brodé^ en argent, sur le col des uniformes de la garde galloise. Au fait, il y a peut-être un poireau héraldique. V - -- ———— / Uûe annonce du « Figaro »: Pour dix sous, pécule modeste, Nous offrons à nos commensaux, Un repas copieux, fait d'excellents morceaux, Car on peut constater que. jamais il' n'en reste ; Mais comme à ce prix-là Chaque jour dans la caisse entr'ouvre quelque abîme, Nous venons vous prier d'y mettre le holà Par un don spontané, modique ou grandissime. C'est en ces termes que, sur un itipt^ trhn pit.tnrpg. cmement illustré par Neumont, Jacques Iledelspcrger convie les artistes dont la guerre a momentanément ré-dûlt1 Ou sup|)'r?me les ressources, à venir déjeuner rue Fontaine, pour cinquante centimes... à la Feria, où le « Repas des artistes ^ est servi chaque jour, sous la présidence d'une Parisienne généreuse, par un groupe d'artistes connues, et généreuses comme elle. Il est impossible de prendre avec plus de bonne humeur son parti de la dureté des temps. Petit tableau parisien peint par le « Figaro » : Il y a sur le quai d'Orsay, au delà de l'avenue Rapp et presque au pied de la tour Eiffel, un grand parc aux arbres séculaires, où le public n'a point accès : c'est le Dépôt des marbres. Et, sans doute, en ces heures solennelles, il n'est pas à Paris de lieu pLus impressionnant, car ce parc n'est peu-pie que d'ombres augustes — les images de nos rois, de nos empereurs, de nos tribuns — qui, réunies là par les hasards de la politique et les caprices de la voiJrie, semblent tenir conseil. On y voit à cheval l'empereur Napoléon que- Frémi et exécuta, il y a soixante ans, pour quelque place publique. Tout près die l'Empereur, Gambette., le Gambetta de 1a Défense nationale, clamant quelque.harangue enflammée... A côté# d'eux, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, assis sur des trônes; çuis, debout, Napoléon III, le manteau aux abeilles jeté sur son uniforme de maréchal, et Jules Ferry, et Thiexs, et Carnet...Le silence du parc n'est troublé que par les petits cla-quements des radiortélégranimes de la tour Eiffel oui, nuit et jour, fouettent 1 air. Et les ombres augustes écoutent... Lee journaux berlinois relatent qu'un décret d>u gouvernement allemand'accorde des permifièiorie temporaires aux soldats appartenant aux régions centrales pour les travaux agricoles du printemps. La Chine a consenti à prolonger de 19 années la concession du chemin de fer japonais du sud de la Mandchou rie. j Le sénateur roumain Diseco, ancien ministre a de-/mandé au gouvernement s'il pouvait donner au Parlement l'assurance que la question des Dardanelles ne serait.jias.-résol'ue sans que la Roumanie y ait son mot à dire. Le gouvernemen^vft^a pas encore répondu. JtJn ingénieur américain, M. John Hamond, de Glou-qéster, aurait inventé un nouveau, proiec-hi^ qui, au moment de l'explosion, projette du plomb en fusion ft répand en même temps des gaz délétères et incen-jtliaires. L'incendié provoquée par les matières en igni-ftion ne pourraient pas être ébeint par les soldats. Les nouvelles prescriptions du décret ministériel français concernant le traitement des prisonniers al-/emaiK,!^ en France- sont lës^sùivantés : La nourriture fcomp'fencf"^25 grammes de viande et 700 grammes de ï'pain par jour. Il est défendu d'acheter des boissons dans les cantines; la correspondance est limitée; les prisonniers ne peuvent plus fumer et ne reçoivent plus de solde. Ils ne peuvent posséder plus de 25 fr. Le droit à la promenade est limité. Depuis le début de la guerre, les chantiers navals de Hkrland et Wolff et de Thornycroft, à Southamp- §, ont travaillé d'arraché^ pied pour pouvoir satis-e aux exigences de l'Amirauf^ ang^ise. En ce mort, toutefois, des difficultés 'menâœnt'^de surgir à casion des exigences de la main-d'œuvre qui récla-•une augmentation des salaires. Cette revendication n'a pa.3 encore été prise en considération par les patrons et l'un d'eux a déclaré que les exigences des ouvriers sont exagérées. Ces_ derniers semblent être décidés à los maintenir énergiquement. Le capitaine du vapenr Ling Chow, de LiverpooJ, a déclaré que son navire qui faisait route jeudi de Londres à Glasgow a rencontré près de Lands' End, un sous-marin allemand. — A environ 10 miles du phare de Longships, le sous-marin a voulu noros couper la route, raconte-t-iî ; j'ai fait immédiatement mettre le cap sur la côte. Le sous-marin nous a donné la chasse pendant une demi-heure et a ensuite disparu. Nous avons continué longtemps encore à filer à tourte vapeur et, ia nuit venue, nous avons achevé notre voyage toutes lumières éteintes. j I COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 18 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Denix vaisseaux de ligne ennemis,accompagnés de quelques torpi-lleurs, ont tiré 70 coups de feu sur Westende sans causer un dommage quelconque. Lorsque nos batteries sont entrées en activité, l'escadre ennemie s'est éloignée. Ijs Anglais, qui se sont étnblis à Neuve-Chapelle, ont fait cette nuit plusieurs sorties dans la direction est. Tls ont été repousses. Au nord de Meuve-Chapelle d<r faibles attaques anglaises ont également été repoussées. Le combat dans cette région continue encore. Le calme prévaut en général en Champagne. Dans les Vosges, l'activité des combats a été minime par suite de violentes bourrasques de neige. Théâtre de la guerre à l'Est. Au nord de la forêt d'Augustowo, les Russes ont été battus. Par un départ rapide dans la direction de Grodno, ils se sont soustraits à une défaite complète. Nous leur avons fait 4,000 prisonniers, dont ? commandants de régiment, et leur avons pris 3 canons et 10 mitrailleuses. Dans la région d'Augustowo l'ennemi a également commencé à battre en retraite vers Grodno. Au nord et au nord-ouest de Praznysz, nos attaques ont fait des progrès. Plus de 3,200 prisonniers y sont restés entre nos mains. Les Russes se sont attribués dans leurs communiqués officiels deux grandes victoires, une victoire près de Grodno et une autre près de Praznysz. Ils prétendent avoir battu ou anéanti, dans chacune de ces batailles, deux corps d'armées Si la direction supérieure de l'armée russe a sérieusement cru ce fait, les événements des derniers jours l'auront renseigné d'une tout autre manière sur la force combative de nos troupes. I.euT offensive partant de Grodno par la forêt d'Augustowo, annoncée avec tant d'éloquence, n'a pas tardé à échouer. Les premières phrases de notre communiqué de ce jour renseignent sur les expériences faites par les troupes qui s'y sont avancées. Près de Praznysz, nos troupes, après une retraite provisoire, se trouvent de nouveau à \ kilomètres au nord de cette ville. Depuis son évacuation, 1J,<560 Russes ont été faits prisonniers sur les champs de bataille entre la Vistule et Orzyo. » . Vienne, II mars (Officiel) : Les parties de terrain et les lignes de hauteurs conquises pendant les derniers combats dans la Pologne russe et sur le front à l'ouest de la Galicie, près et audessus de Gorlice, se trouvent définitivement en notre pouvoir. Des tentatives de l'ennemi pour s'assurer des points d'appuis isolés ont généralement échoué. Une nouvelle et forte chute de neige a fortement entravé les opérations dans les Carpathes. Malgré ces circonstances climatériques défavorables, les combats ont continué sur diverses parties du front de bataille. Nous avons pris une hauteur d'où l'ennemi, fort de plusieurs compagnies, a été rejeté. Deux officiers et 360 hommes ont été faits prisonniers. Des attaques nocturnes isolées de l'ennemi ont été repoussées avec des pertes pour l'assaillant. Durant la poursuite des forces ennemies repoussées devant nos positions au nord de Nadworna.nous avons pris encore 250 hommes. Pour le reste, le calme règne sur ce front, comme aussi en Bucovine. * * « Constantinople, 10 mars (L'Agence Milli télégraphie ce qui suit) : Après la bataille en Mésopotamie, annoncée hier par le quartier général, les villes d'Awaz et d'Utaz ont été occupées par les Turcs. L'ennemi, complètement mis en fuite, s'est retranché dans la région de Schuahie. • ^ : Communiqués dos armâes allidas Paris, 9 mars (Officiel) : Le 8 mars, le Oueen Elizabeth, aidé de 4 vaisseaux de guerre, est entré dans les Dardanelles et a bombardé avec ses canons de 15 pouces le fort Ru-meli Medjidieh Tabia, situé au sud .de la pointe de Kilid Bahr. Le mauvais temps entrave les opérations. * * * Paris, 10 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : Au nord d'Arras, dans la légion de Notre-Dame de Lorette, la journée a été calme. La situation est restée inchangée. L'importance des succès que nous avons obtenus hier en Champagne se confirme. Une violente contre-attaque allemande a été effectuée pendant la nuit contre la hauteur 196, mais elle a été repous-sée. Nous avons, aiu surplus, gagné un peu de terrain le long de la chaussée de Perthes à Tahure. Sur la croupe nord-est de Mesml, notre infanterie, après avoir conquis un ouvrage de défense allemand — conquête déjà annoncée hier soir — a atteint la crête indiquée par le chemin de Perthes à Maison de Champagne au-delà de cet ouvrage. En Argonne, nous avons détruit un blockhause à Fontaine-Madame et nous avons avancé nos tranchées de 80 mètres. Dans la forêt de Bolante, l'ennemi a entrepris, à 4 heures de l'après-midi, une contre-attaque et a repris les tranchées dont nous nous étions rendu maîtres dans la matinée. Une nouvelle attaque nous a permis de les reprendre. L'ennemi a entrepris une seconde contre-attaque. D'après les dernières nouvelles, le oombat continue. * * » Paris, 10 mars (Communiqué officiel de 23 heu- /En Belgique, il y a eu un très violent bombardement de la ville de Niettport par des canons de 42. / Entre la Lys et le canal de La Bassée, l'armée ^anglaise, appuyée par notre forte artillerie, a obtenu \îti ëticSès. Elle a pris le village de Neuve-Cha pelle, à l'est de la route d'Estaire à La Bassée. et s'est avancée, au nopd-est du village, dans la direction d'Aubers et, au sud-est, dans la direction du bois de Riez ; elle a fait des prisonniers et a pris en outre des mitrailleuses. En Champagne, l'ennemi a fait plusieurs contre-attaques, pendant la nuit du 9 au 10 et le merc-»di 10, sans ga,gner un pouce de terrain. Nous av.*ns fortifié et étendu nos positions sur les hauteurs dont nous nous sommes emparés. Sur les hauts de Meuse, notre artillerie a détsuil un certain nombre de tranchées ennemies. Il n'y a rien à signaler sur le reste du front. * * Pétrograd, 9 mars (Communiqué officiel du grund état-major général) : Entre le Niémen et la Vistule, la lutte a été tout particulièrement acharnée sur tout le front. Dans la région d'Augustowo, la bataille s^tst étendue à une distance de 2 verstes de la gare d'Augustowo.Au sud de Ghorzele, l'ennemi amène des fores* importantes sur la ligne de combat. Sur la rive gauche de la Vistule, dans la région de la Pilica, la lutte se passe en offensives et en défensives successives. Nous avons fait des prisonnienf- et conquis des mitrailleuses. *** Pétrograd, 10 mars (Officiel de Vétat-major dà Varmée du Caucase) : Dans la région au-delà du Tschorok, nos troupes se sont emparés de deux canons turcs. Dans^ un combat près de Ditman, dans la province d'Aserbeidsjan, nous avons pris un canon Gé trois caissons. Pas de modification sur le reste du front. , Pétrograd, 10 mars (Communiqué officiel du grand état-major général) ; Dans la région de Suwalki notre offensive continue.Près de Seyny (entre Suwalki et le Niémen) et Krasnopol notre cavalerie a fait 200 prisonniers. Hier et avant-hier l'ennemi a lancé un grand nombre d'obus de 12 pouces sur Osowiec. Il y a eu un sérieux combat d'artillerie sur tout le front de la rive droite de la Narew. De Chorzele par Przasnysz et le long de la rivière Qrzec l'ennemi a attaqué avec des forces considérables, forces composées de troupes venant de la région de Grodno et de l'intérieur de l'Allemagne. Sur la rive gauche delà Vistule, dans la région de la Pihca, notre contre-attaque a été fructueuse, maigre une résistance acharnee. Nous avons fait plusieurs centaines de prisonniers et pris des mitrailleuses.Près de Lopuzno, nous avons repoussé des attaques de jour et de nuit. Sur la Dunajec, il y a eu une violente canonnade. Les Autrichiens ont exécuté de nombreuses attaques sur tout le front de Gorlice jusqu'au col d'Us-zok? elles ont toutes ' é repoussées. La situation est inchangée dans l'est de la Galicie. Dépêchcs diverses ConstantdnopJe, 10 mars : La Porte a établi une nouvelle liste de contrebande, qui marque clairement la contrebande absolue et Ja contrebande conditionneille. L-e.s aliments, y compris la vin, l'or et l'argent, le papier-monnaie, le matériel de chemin de fer, les appareils pour télégraphie et téléphonie sans fil, fils de fer barbelé, naphte, benzine, pétrole, lunettes d'approche, carte, cuivre, plomb et cuir, sont de la contrebande conditionnelle. ^ Tout navire neutre qui a transporté à l'ennemi, à l'aide de faux connaissements, des marchandises désignées comme contrebande, sera saisi à son retour. T , Londres, 11 mars : On mande de Washington au « Daily News t> en date du 9 : On assure de source officieuse que le secrétaire d'Etat Bryan a adressé une nouvelle communication à la Grande-Bretagne et à.la France. Dans colle-ci il émi-mère les objections que font les Etats-Unis contre la blocus annofcceet exécuté, à son avis, dans une foraofi impropre. La note est rédigée en termes amicaux ; mais elle insiste sur le,dxfliu-des Etats-Unis de faire le commerce avec tous les pays, en vertu des traités existants. Ce droit"Tft>est"iîîrhité ' que par la défense du transport da contrebande. La note insiste également sur le fait que le blocus cîo^etre fait d'après des prescriptions internationales. àu'èsT longtemps que tel n'est le cas, les Etats-Unis restent libres de continuer leur trafic de la manière habituelle. En Amérique, ajoute le correspondant du journal londonien, on craint que la Grande-Bretagne n'interdise toute exportation allemande. Il est cependant possible qu'on arrive à un accord, suivant lequel des concessions seraipit faites pour des marchandises spécialement indiquée®. _Le commerce américain a des contrats en cours pour la livraison de quantités considérables de marchandises allemandes et ne veut pas manquer notamment de produits colorants et de produits chimiques que l'Allemagne a l'habitude de lui fournir. En résumé, on croit que le gouvernement américain n'admettra pas. qua t outes .1 es exportations allemandes soient déclarées contrebande de guerre. _ * * Paris, 11 mars : Les journaux annoncent que l'aviateur .m£Lfcaire &7Ï*. glais Shesihed, qui avait pris son vol hier à East-bourn, est tombé d'une hauteur de 250 mètres dans la mer et s'est noyé. Son cadavre a été repeché. *** Rotterdam, 11 mars : Un avion anglais a été obligé d'atterrir hier près da la commune de Biervliet. L'avion était parti le matini d'Ypres et avant perdu sa route à cause du brouillard. Les deux officiers qui se trouvaient à bord anfc été internés. * * Milan, 10 mars : Les syndicats ouvriers à Carrare ont déclaré Loi grève générale, même pour les ouvriers employés par la ville. L'agitation est provoquée par 1© chômagb complet dans les carrières de marbre, qui occupent 10,000 personnes. En divers endroits de la Vénitië, ainsi aue de Pérouse, on annonce des troubles provoques par la chômage et la cherté du pain. A l'occasion des élections provinciales dans la prer1 vince de Rome, il y a eu des troubles gra^eç à Capra-rola. Des carabiniers et des soldats ont été blessés. D'après le « Messagero », 7 manifestants ont été tuéa [ et plus de 20 blessés»

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