Jeudf19 Août 19fd A 277 Jeudi 19 Août 1916 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, ItZontayne-a.iix-Her'hes-F'otagères, J3JR,TJJZELLES BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO s îp -CENTIMES !f Pctités annoncé?. • « » k '. la ligne, fr. 0.4Ô Réclame avant les annonces , 1.00 Corps du journal ...... — 4.00 Faits divers ....... — 8.00 Nécrologie . — 2.00 Aujourd'hui: SXX pagres. LA GUERRE 381° jour de guers'a (7 est toujours vers lo théâtre de la çuerre dans l'Est quo les communiqués officiels ramènent impérieusement l'attention. Berlin avait affirmé hier l'avance persistante des Austro-Allemands sur Brest-Litowsk; Vienne précise aujourd'hui la situation dans le soctour de cette forteresse, en montrant quo les premières troupes de l'archiduc Joseph-Ferdinand se sont établies à Dohrynka. Elles se trouvent ainsi, le long io la voie ferrée Lukow-Brest, à 12 kilo- nature à compliquer la situation des Busses Pour ce qui est do Nowo-Georgiewsk, donl un grand fort et deux fortins viennent d( tomber, on doit s'attendre à co quoi la chuftc , éventuelle do oetto place, complètement en-: cerclée depuis plusieurs jours, laisse auixf mains do l'adversaire un nombre assez con-| sidérable do prisonniers ainsi qu'un impor-j tant matériel do guerre. H faut retenir, eu; outre que, 1e cas échéant, les troupes allô- 5 mandes d'investissement deviendraient dispoi t niblesi | Il convient d'attacher plus d'importance encore à ce qui se pasfce à Kowno, dont la valeur stratégique a été exposée en dô-, tait ici même (!) et dont les forts situés \ au sud-ouest entra 1e Niémen et la Jesia* viennent d'être occupés par les Allemiands.-Dès lors, en dépit des affirmations rassurantes tout récemment lancées à ce propos, il devient difficile de prétendre que la sécurité de Kowno reste assurée. Il faut dès maintenant, tout au contraire, envisager l'hypothèse où ce point d'appui — 1e plus mètres au sud-ouest des premiers forts et à 20 kilomètres du centre do la ville. Au nord-ouest de Brest, les Austro-Allemands progressent lo long du Bug : ils ont débouché dans le secteur do Janow, qui est à 30 kilomètres do la ceinture fortifiée. En fait, les opérations d'investissement du centre fortifié sur lequel se retirent les armées centrales des B! us ses ont déjà commencé à s'exécuter entre lo nord-ouest et le sud, tandis qu'au nord les armées von Gallwitz et von Scholtz manoeuvrent do façon à intercepter les communications entre Brest et Bialystock, Bref, les Austro-Allemands dessinent une nouvelle tentative d'enveloppement dont, il faut finalement le reconnaître, la menace est capable de décider l'état-major russe à continuer le mouvement de retraite que nous nous attendions à lui voir interrompre. A un point de vue plus général, la vigueur des attaques allemandes contre Nowo-Georgiewsk et surtout contre Kowno est do important que les Eusses possèdent entre la Baltique et lo Bobr — viendrait à leur manquer. Pareil événement, d'où résulterait indirectement un sérieux désavantage pour les divisions russes qui au nord-est do Kowno tiennent tète à l'armée von Bolow, serait vraisemblablement lo signal de l'écroulement de la ligne fortifiée du Niémen, que jalonnent les forts de Kowno, d'Olita ot do Grodno. Do môme que pour les armées centrales russes menacées à Bréet-lâtowsk, la question du choix d'une base nouvelle de reconcentration pourrait donc se poser pour les armées russes du nord. Lo cas échéant, les distances considérables qui séparent le front do bataille actuel de toute agglomération importante et suffisamment outillée, ainsi que la pénurie de voies de communication capables d'un trafic considérable et rapide, rendent à première vue cc#o question très difficile à résoudre. (1) Voir notre 375® jour do guerre. La Pressa Américains eî !a Gusrre Nous assistons aux Etats-Unis à un spectacle singulier, notamment la guerre de presse entre interventionnistes et neutralistes. Cetfe guerre présente ceci de particulier quo le plus fougueux dos interventionnistes qtie jamais la terre ait porté, s'est fait cette fois lo champion ardent d'une stricto neutralité. Tel, en effet, nous apparaît Hoarst, lo roi do la presse à New-York. Cet homme extraordinaire a, d'ailleurs, de qui tenir. Fils d'un sénateur milliardaire de Californie, lo roi dos pétroles, Hearst, après avoir fondé un journal à San Francisco, arriva à New-York au moment où l'autre roi du papier, Pulitzer, directeur du «"New-York World", brillait do toute sa gloire. Hearst résolut de jeter des millions s'il lo fallait pour culbuter Pulitzer. Il acheta le „Now-York Journal" au pèro môme de Pulitzer et imagina les projets les plus ahurissants pour l'emporter dans cette lutbe, offrant aux rédacteurs et dessinatours du „World" des appointements de 60,000 et 50,000 francs pour se les attacher. Le ,,World", désirant so tenir à la hauteur, multiplia les procédés do puffssmo et c'ost ainsi que nous avons vu éclore co jejamalier spécial qui fut dénommé l'„Yellow Press", la fameuse presse jaune do New-York. Nous savons à présent que sans cette presse jaune, jamais la guerre hispano-américajno qui devait coûter à l'Espagne ses plus belles colonies, n'aurait éclaté. C'ost à cotte occasion que Hearst se montra vraiment un tjypo supérieur du geure. Il est incontestable quo le directeur du «New-Yqrli Journal" était en ce moment un des cerveaux les plus puissants en inventions tapageuses. Ce fut lui qui fit évader de la prison de La Havane, où ello était détenue, Mlle Cisneros, la nièce du président do la République cubaine. Un do ses reporters, Decker, s'acquitta do cette périlleuse besogne aveo un sang-froid et, un bonheur extraordinaires, et pendant des semaines la protégée du „New-York Journal" fut fêtée en Amérique comme une reine. Cette aventure poussa Hoarst à en tenter? une autre. Il no s'agissait do rien moins ; quo d'aller enlever Dreyfus do l'île du Diable et à l'exhiber en Amérique sous les auspices du „New-York Journal". Un aviso arnré en guerre était déjà prêt, quand la légation française eut vont de l'affaire et fit officieusement prier ces messieurs ' do rester chez eux. L'explosion du ,,Maine" fut un coup do fortune pour Hearst. Le „New-York Journal" soutint lo premier qu'elle était d!iio à un crime, et Hearst offrit 250,000 francs à celui qui fournirait les preuves do la complicité des Espagnols. Il affréta un va-pour et l'offrit aux douze membres du Congrès les plus acharnés pour la .guerre, afin do les conduiro à La Havane susciter/ des preuves. La guerre qu'il voulait, il finit pal l'avoir. Il publia comme officielle lia déclaration do guerre avant qu'elle existât et suscita des démonstrations patriotiques telles qu'il fallait bien suivre. L'engoumont produit par cette campagne avait pris de telles proportions que le Parlement do La Havane discuta sérieusement le projet d'instituer un jour do fête national dédié au < ,,New-York Journal". Connaissant l'homme et son tempéramout les Américains ont donc été réellement surpris do la note tempérée dos feuilles à irlcarst dans lo conflit surgi entre la Ré-Jnibliquo et l'Empire "allemand. En effet, fcetto attitude a d'autant plus lieu d'étonner *es Yankees que ce n'est vraiment pas la • faute à la presse do Hearst si PAmérique* n'a déjà pas déclaré depuis des semaines la guerre au Mexique. Etablissons, à simple titre documentaire, le point de vuo neutralité de Hearst et de ses journaux, tel qu'il a été exposé, après l'envoi de la noto américaine, dans un ar-ticlo imprimé en gros caractères et occu-panttouj£*4a première page du ,,N©ççYork f-- Le journal assure le peuple américain îqu'il doit rovendiquer ses droits mais ni doit pas aller au delà. La question qui pou# nous, Américains, se pose, est de savoir sf l'action des sous^marins doit être soumisï au contrôle des nations neutres ou si l'Ai* lemagne agit de plein droit. Il n'existe pas de législation internationale concernant lai guerre de sous-marins. Ni la convention de La Ilàye, ni celle do Paris, ni la Déclaration n'ont prévu lo cas. Si donc lo droit des sous-marins allemands do faire couler» dos vaisseaux ennemis sans avertissement \ préalable est reconnu, les citoyens des Etats neutres qui s'embarquent sur ces vaisseaux, voyagent à leurs propres risques et n'ont pas droit à la protection do leur gouvernement. L'humanitarisme n'a rien à voir en cette circonstance. Aucune nation, pas plus la nation américaine qu'une autre, no peut formuler dos règles à suivre on la matière avant qu'une conféronco internationale n'ait établi ces règles. La pierre cfit; une chose inhumaine, c'est entendu.. Mais: l'inhumanité qui consiste à couler un navire anglais non armé, no doit pas nous émouvoir plus que l'inhumanité avec laquelle Anglais et Allemands s'enbre-tuent sur la terre ferme. Diplomatiquement, nous n'avons dono à envisager quo lo côté légal do cette affaire. Et à moins quo nous puissions prouver que ces faits heurtent lo droit international, la mort accidentelle doj citoyens américains ou la destruction de£ leurs propriétés no nous autorise à appeler à notre barre une des parties belligéf rantes. Les citoyens neutres n'ont d'autre* droits dans les zones do guerre que. leur droit naturel et co droit est encore exposé aux risques ot aux dangers do la giieiYO moderne..." ^ Voilà! les principales raisons quo la presse ijearst invoque pour justifier la ^neutralité atftécicaine. DÉPÊCHES DIVERSES Athènes, 16 août ; M. Zawitslanos, vénizélifcte, a été élu président de la Chambre grecque avec une majorité do 75 voix.. Le gouvernerait a donné sa démission. M. Voniaelos a eui de nouveau avec le .Roi un entretien qui a duré deux heures et -qui a été assez orageux. Lorsque l'ancien premier ministre a quitté le château, il a été ovationné par la loule. ^ ^ Milan, 17 août : Le ,,Corricro délia Sera" estime que M. Zaïmis sera chargé do la formation du nouveau cabinet grec. Il est considéré comme l'homme politique le plus apte à continuer la politique de conciliation à laquelle est attaché le roi Constantin, * ♦ * Bucarest, 17 août : On mande de Salonique au „Chrosnos" que le roi Constantin a déclaré au présil dent du Conseil des ministres qu'on no pouvait céder aucune parcelle du territoire grec. * * %. Sofia, 16 août : M. Radoslavof, ministre-président, a eu dos conférences aveo plusieurs chefs do l'opposition et leur, a déclaré que le gou-, vernement ne poursuit pas une politique d'aventures. Si une décision devait ëtro prise, lo ministre - président consulterait' d'abord les1 leaders de l'opposition. * * • Jjx Haye, 17 août : On annonce que le générai JofCro n'a pas assisté au Conseil de guerre qui a eu lieu ' à Calais. , ♦ * • Lonares, 17 août : On mande d'Athènes au „Smr" : On s'attend fermement à ce quo M. Veni-zelos soit chargé de la formation du nou- veau-..cabinet. imwiMiri ni— * » Taris, 17 août : * Le „Temps" assure que, sur demande,.j les membres du gouvernement belge au < Havro ont déclaré quo la Proclamation du ! roi Albert au peuple belge — récemment ■Ycnduo h 'Bruxelles — constitues un faux. *-* * Pans, 17 août : L',,Homme enchaîné", le journal cta M. Clo- meuc<5, a été su-sixBidu pour quatre jours. ♦ * <* Bucarest, 17 août : D'après un télégramme de Saloniquo à la „Seara", do Bucarest, on envisage, dans les milieux politiques d'Athènes, la possi- , bilité d'un blocus des ports grecs par les Alliés. Dos mesures ont été prises pour approvisionner éventuellement le pays en vivres par la Roumanie et par la Bulgarie. • • N'isch, 17 août : La Skoupchtina a repris ses travaux. M. Paschitsch, président du Conseil des \ ministres, s'est rendu auprès du prince hé- ' ritier Alexandre. • Moscou, 17 août : Sir George Buchanan, ambassadeur anglais en Russie, a accordé une inderviertr à , des journalistes- moscovites. Il a parlé ubs opérations à l'Ouest, prévenant ainsi là1 question que l'on se pose en Ilussiei : „Qué .fait l'Angleterre V' Il s'agit un,iqd<f5f$nt "qiwyftww'^e munitions et do canins, a assuré l'ambassadeur. Los Allemands (sont < très forts. Si les Alliés commençaient Wir grande offensive sans être certains de pSt-yoir la continuer, ils ne rendraient pa.i Service à la Russie. C'est une erreur do croire, a ajouté sir Buchanan, que l'ennemi aurait considérablement affaibli ses forges Sans l'Ouest. Les renforts envoyés on Bus-sm sont pour la plupart de nouvelles 1er véis, complétées par des troupes prises enV Fiance et en Flandre, mais immédiatement, remplacées sur co front. é < 'ï Au syidi.jdcs Dardanelles, sir Buchanan < 4 révélé quo la Itussîe, "'Ior.squo la Turquie lirt, a déclaré la guerre, a fait appel à l'An— gleserro pour quo celle-ci commence, à un • qiSroit quelconque, uno diversion militaire,, « aaiia lo but do forcer les Turcs à retira? 1 du Caucase une partie do leurs troupes. 1 jL'Angleterre, se rendant à co désir, a ai-paqué alors los Dardanelles, se proposant^ l'ouvrir les détroits, afin do permettre à;; Ja Russie d'exporter son blé et de fair^ 1 feutrer des munitions. Cette opération nou£> 1 a affaibli sur le front occidental, a assuré i sir Buchanan, et a retardé notre offensive'. ; rv** Londres, 16 août :. Un appel a paru dans quelques journaux en faveur du service obligatoire j il est sji- : gné par un certain nombre do personne- I lités connues. Le ,,Times" et le „Dai|^* i Mail" ont appuyé cet appel dans des articles do fond. On pense que c'est là le pifé- i ludo d'une propagande intense. | < Les journaux libéraux no son't pas partisans du service obligatoire. Le „SMr" < narle d'un nouveau complot. La ,,^ast- 1 piinster Gazette" consacre . un article*' spé- < pial à démontrer qu'il pourrait constituer danger sérieux. L',,Evening IS^vrs" et le Tî^ol>e" s'opposent à co quo^l'on tire -arguin^^ des données fournies par l'enre- ( gistrement national pour commencer une i nouvello campagne d'enrôlement. i ♦ * * Jja Haye, 17 août : i La frontière hollandaise sera fermée j^our I l'exportation do viando do porc du 19 aoû |u 18 septembre. Seule, la viando prôte i être exportée ou en préparation peut encor( lortir du pays. ■" ' Londres, 17. août : L'Amirauté a interdit la vente de tous Ie3 livres qui contiennent des reproductions do navires do guerre. Les nouvelles éditions do manuels do la flotte doivent être oubliées sans illustrations. ♦ * • Athènes, 16 août : On annonce que les câbles entre Chios eî Myti&ne, ainsi qu'entre Mytilèno et Loin no s Tenedos, ont été coupés. > » « * * j Bucarest, 17 août : On mande de Nisch quo l'organe officieux [lu gouvernement publie une déclaration oft'iciello disant quo la Serbie décline définitivement la proposition do la Quadruple Entente de céder du territoire serbe. * * * Berlin, 18 août : M. Eizow, ambassadeur bulgare à Berlin, a déclaré au correspondant d'un journal do Budapest qu'en dehors d'une communauté d'intérêts politiques, la Bulgarie rvait encore une communauté d'intérêts Sconomiques avec l'Allemagne et l'Autriche Hongrie, c'ost-ù-diro la grande route économique do l'avenir, qui commence à l,a mer lu Nord et qui conduit par la Bulgarie à Constantinople et, de là, par le chemin de 'er de Bagdad1, vers l'océan Indien. » » * Athènes, 17 août : Le Roi a accepté la démission du cabinet CUinaris et a prié M. Venizelos do se ren- Ire auprès de lui demain dans la matinée. * ^ Turin, ÎS'aôûF ': Le correspondant romain de la „Stampa" î'ost entretenu avec une personnalité en nvo et bien informée do l'entourage de M. Koromillas, ancien .ministre gree à Homo. Cette personnalité a déclaré qu'on peut envisager la possibilité d'un cabinet vénizélisbe, sans pour cela quo M. Venizo- [os soit président du Conseil. * * * XJiverpool, 17 août : Los laitiers do Liverpool ont porté le prix du lait à 5 peuce par quart, co qui correspond à -40 ceutinies par litre. ♦ ¥ • Paris, 17 août : Le gouvernement français a autorise leç .'•crivains anglais Rudjyard Kipling, Hilaii'c Bolloc et H.-G. Wells à visiter ]<>>; champ? :lo bataille. * * Christiania, 17 août : Il a été décidé que les officiers et les tiommes survivants du croiseur auxiliaire inglais „India", qui so sont rendus en territoire norvégien à bord du chalutior 3 vapeur britannique ,,Saxon" ou dans leui Eopro canot, seront internés à Goorstads-ien, près de Lillohumnicr. Par contre, hommes qui ont été sauvés par une em Ijarcation neutre no seront pas retenus. • * • Paris, 17 août : Lo „Matin" apprend d'Athènes que Von ignore encore les intentions do M. Vetnize [os. On croit quo le Roi lui demandera de continuer la politique élu cabinet Gunaris, (Ui est basée sur l'intégrité territoriale de la Grèce. Si l'accord avec M. Yonizelas devenait impossible, lo Roi s'adresserait à Njt. Zaïmis. Ce n'est . qu'au cas où cette combinaison échouerait ejuo le Roi dissou-Irtiit la Chambre. » * * Londres, 17 août : L'Agence Reuter télégraphio de New-Yorl ju'uno centaine de Mexicains ont travers! pondant la nuit lo Rio-Grande. Ils on >orné un détachement do cavalerie améri ?aine do 21 hommes, eu tuant et en blés »ant plusieurs. • * * Pétrograd, 17 août : D'après lo „Rouskojo Slovo", îl. Kur-ow, jusqu'ici gouverneur général des provinces balt-iques, a été nommé commandant lu district fortifié do Eliga. M. Kurlow lient, de décréter l'état do siège dans tout 0 territoire' soumis à son administration. * » ♦ Paris, 17 août : Une commission américaine, parmi laquelle se trouve M. Pickmann, gendro de U. Roosevelt, a été autorisée par l.e gouvernement français à visiter lo camp des jrisonniers civils allemands en 'Bretagne. * * * I^ondros, 18 août : Un accident do chemin de fer s'est yro-Iuit lundi soir à proximité de Glasgow. Un train venant du nord do l'Ecosso sta-ioninait devant la gare, lorsqu'un autre rain l'a pris en éeharpo. Deux wagons >nt été détruits. Un hommo a été tué; un ertain nombro de pei'somies blessées. * * • R'omo, 17 août : On mande do Catano que, par suitod'un îourt-circuit, im inoendio s'est déclaré hier natin dans la gare. Il a détruit la Cen-ralo éleotriquo. * ♦ * Athènes, 17 août : Les journaux grecs annoncent qu'il y q ,000 Serbes à Tirana et 5,000 à Elbassnn. Is font rayonner de3 petits détachements >our arrêter les suspects qui leur sont signalés par iEs&ad Pacha. * # » Pétrograd, 17 août : Ito ,,Rjetscli" annonce qu'à Pékin il y 1 d'incessantes délibérations dans lo chi-oau do Yuan-Shi-Kaï. On s'attend à la îomination do celui-ci commo emj>ereur do Jhino. Il n'y aurait pas à craindre do •évolution, l'influence des révolutionnaires itant quasi complètement inexistante. Au Japon on no s'opposerait pas au iouronnement de Yuan-Sni-Kaï, parce quo 'on croit qu'il forait cesser lo boycottage les marchandises japonaises en Chine. * * * Luxembourg, 17 août : Lo rapport! du Bureau statistique établit [lie la récolte dos céréales sera générale nent satisfaisante et qu'elle donnera à cer-ains endroits 18 à 33 quintaux métriques >ar hectare. Les perspectives d'une bonne •écolto do vin so sont encore développées à a suite des dernière» pluies. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 18 août.— Communiqué de midi: , Théâtre occidental de la guerre. Dans los Vosges, les Français, après une canonnade préparatoire des plus iutjisos, ont attaqué le Schratzmaimlo, au nord de Munster, et nos positions au 'sud-<ist do ' Sondernach. Nous avons coutre-altaquô et rejeté de nos trancées des détachements français qui y avaient pénétré. Au sud-est de Sondernach, (quelques morceaux do tranchées peu importants et entièrement démolis par la canonnade sont restés au pouvoir do l'ennemi. iThêâtre oriental de la guerre. Aimées du maréchal von Hindeaburgt : La place forte do Kowno avec tous ses forts ot son immense- matériel do guerre est elopuis cette nuit au pouvoir des troupes allemandes. Kilo a été prise d'assaut bien quo les défenseurs aient résisté aveo la plus grande opiniâtreté. Le nombre des oanons capturés dépasse do beaucoup 400. Les armées des généraux von Scholtz, et von Gallwitz continuent à progresser vers l'est. Leurs détachements d'avant-garde se ra]ypïochent do la voie ferrée do Bieiostok-Bielsk.Deux autres forts du front nord-est elo Nowe-Géorgiewsk ont été pris d'assaut. Nous avons capturé 600 prisonniers et 20 canons. Armées dja maréchal prince Léopold do Bavière : Sur la Kamionka, des deux côtés de Sie-tniatycze, et sur le Bug, près de Fûrsten-clorf au sud-est de Siemiatycze, l'aile gauche s'est do nouveau heurtée à unev.iolente résistance do l'ennemi. Lo passage de ces rivières a été forcé et l'ennemi rel'oulê. L'aile droite a atteint la rive sud du Bug. Armées du maréchal von Mackensen : : Cos armées ont rejeté l'ennemi au delà du Bug et dans les positions avancées de la place forte do Brest-Litowsk. A l'est do Wlodawa, nos troupes ont progressé • vers l'est au delà die la voie ferrée do Choîm à Brest-Litowsk. ♦ S Berlin, 18 août. — Officiel : Le 16 août, à 10 heures du soir, 5 torpilleurs d'une de nos flottilles ont attaqué, près ôu bateau-phare de IIorns-Riff, sur La ! côte ouest du Jutland, un petit croiseur moderne et 8 contre-torpilleurs ànglais : ils onc torpille lo crou^uu. ci un ues wiiuo-torpilleurs.. Nos forces n'ont eu aucune perte. Dans la nuit du 17 au 18 août, nos diri-, geabk'S de la marine ont do nouveau bombardé Londres. Us ont lancé avec succès de nombreuses bombes sur la Cité et certaines installations importantes de la Tamise. En outre, ils ont bombardé efficacement des fabriques et dos hauts fourneaux près de . Wordbridge et d'Ipswich. Malgré la violente canonnade à laquelle ils ont été exposés, ils sont tous rentrés complètement indemnes. • * Yienno, 1S août. -— Officiel d'hier : Front russe. En poursuivant énergiquement l'ennemi qui recule sans cesse, les forces austro-hongroises placées sous les ordres du général von Arz, ont atteint Dobrynka, à 'Xi kilo-m'i'ires elo Brcrst-Litowsk. L'arrière-garde; russe, qui a essayé de se maintenir près do Piszozao, a été refoulée par des troupes! do la landwehr hongroise. Les forces do l'archiduc Joseph-Ferdinand; marchent sur Janow, sur le Bug. Lai trou-! nés du général von Kôvess ont rejeté l'en-1 nemi au delà du Bug, • dans la région de Konstantino. Au norel du Bug inférieur, des| ■ corps do cavalerie austro-hongroise comhatf tent côte à côte avec la cavalerie alïej-mando.Sur nos fronts do Wladimir-Wolyn.sk i ci en Galicie orientale, lo calme régne. Front italien. La canonnade quo la lourde artillerie italienne dirige contre nos ouvrages du Ty-rol a duré toute la journée d'hier. De faibles détachements ennemis qui avaient progressé jusque Garzano (au nord-est eVHorgo), dans lo Val Sugana, ont "été rejetés au delà du Maschbach. Dans le territoire du littoral, les Italiens ont continué à attaquer, avec des forces assciz consielérables, nos positions situées entre lo.Krn et Tolmein; partout ils ont été repoussés avec des pertes sanglantes. Lo plateau de Doberdo .a été do nouveau canonné assez vivement hier après-midi. Communiqués des armées alliées ■ 1 "r ______ Paris, 17 août. — Officiel do 15 heures : Au cours do la nuit, eanonnade assez vive sur divers x^oi^ts du front, notamment à Boessingho, à Quennevières et, en Lorraine, vers Arracourt et Leintrey. Lutte à la grenade en Argonne, à la Fontaine-aux- Charmes et à la Haute-Chevauchée -, sur co dernier point, l'ennemi est sorti hier soir de ses tranchées pour passer à l'attaque. N'otre feu l'a rejeté dans ses lignes. • * * Paris, 17 août. — Officiel de 33 heures : Luttes d'arti,lerio, sans incident otan nn Luttes d'artillerie, sans incielent notable, sur la majeure partie du front. Dans les Vosges, nous avons violemment bombardé les positions ennemies dans région du Lingo, au Reichackerkopf et sur la crête entre Sondernach et Lendersbach. A ce dernier point, notre infanterie est passée à l'attaque, a pris pied sur la crOto et s'y est installée; uno contre-attaque d'e l'ennemi a été repoussée. * • * Londres, 17 août. — Officiel du Bureau do la presse : Lo navire elo transport anglais „Royal Edward" a été coulé, samedi matin, par un sous-marin dans la mer Egéo. D'après les informations arrivées jusqu'à présent, il y avait à bord 32 officiers et 1,350 honu-mes, en dehors do l'équipage, qui comportait 220 hommes. Les trouï>es étaient prin-oi\>aiemAnà pour la îfôe divi sion et des détachements dto service sanitaire.Les détails manquent; cependant on croit qu'environ 600 des hommes qui so trouvaient à bord du navire doivent avoir été sauvés. o ♦ « Rome, 16 août. — Officiel du grand quartier général : Hier, dans la rone du Tonale et dans le secteur du val Dassa (Sette Comune), le combat d'artillerie a été très violent). Do nouveaux progrès sont signalés dans la vallée do Sexten (Drau). L'infanterie a avancé lo long des vallées de Bacherbach et do Bodenbach, en s'ern-parant dea ouvrages défensifs ennemis et en faisant quelques prisonniers. Dans la nuit du 15 août, l'ennemi a tenté, par une contre-attaque, de reprendre la position sur lo Bodenbach, mais il a été repoussé. En Garinthie, dans la nuit du 15 août, l'ennemi a entrepris mie violente attaque contre nos positions sur lo petit Pal, le Froikofel et lo grand Pal. Notre infante rie, soutenue, par l'artillerie, a réussi à repousser l'ennemi et lui a infligé de fortes pertes. Dans la région du monte» NVsro, nous avons fait hier de nouveaux progrès, notamment dans la direction do Pleazo; nous avons fait trois cents prisonniers environ. • * * Pétrograd, 16 août. — Officiel du grand état-major général : Dans la nuit du 15 août, dans la région de Banske, nos troupes ont rejeté le. Allemands jusqu'à l'Aa. Des contra-attaques ennemies ont été repoussées. La situation ne s'est pas modifiée essen-tielk-ment dans la direction do Jakobstadt et de Dvvinsk. Le bombardement do Kowno continue sans interruption. L'ennemi attaque opiniâtrement les fortifications du secteur ouest. Le 14 et le 15, des combats extrêmement acharnés se sont livrés entre lo Narow et le Bug. 2>Tous _ avons repoussé une série d'attaques, en infligeant de grandes pertes à l'ennemi. Sur la rive gaucho du Bug, il no s'est pas livré de combats importants. Sur les autres secteurs do tout notre front, il y a eu, en différents endroits, des fusillades et des canonnades ; aucun combat d'une certaine ampleur n'est à signaler, I^epcclîes E>iver#>îî > , Sofia, 17 août : Le représentant diplomatique de la Bulgarie à Durazzo, M. Pawlow, est parti pour Sofia. M. Petrajew, représentant russe, a également quitté Durazzo, où il n'y a plus de corps diplomatique. Ainsi disparaît la dernière fiction d'uuo xMbanio inelépendante. « Rome, 17 août : Lo conseil des ministres qui devait avoir lieu_ lo 15 a été remis à la semaine prochaine, étant donné quo, outre lo président du Conseil, les ministres Carcano, Orlando, Martini, Giippo ei Barzilaï «ont également absents. « « « Genève, 17 août : Répondant à une lettre clo félicitations1, le Pape a remercié lo cardinal-archevêque de Reims et lui a déclaré qu'il a appris avec satisfaction que l'émotion provoquée en Franco par la publication do l'article de la ,,Liber té", qui no reflétait pas exactement ses sentiments ni son opinion, s'est calmée. Benoît XV a ajouté : — La France, ce peuple si noble et si généreux, auquel nous avons daigiîé donner des prouves de notre bionveillanco et qu'il nous plaît d'appeler par son glorieux titre do fille aînée do l'Eglise, ne perut douter de notre amour pour eLle et de nos véritables sentiments à son égard. Nous éprouvons le besoin de renouveler nos vœux chaleureux pour que bientôt des jours do paix et ele : bonheur se lèvent pour votro pays, spécialement pour vos diocèses si fortement éprouvés, et pour que vous ayaz rapidement la consolation do voir comment les ruines seront reconstruites et comment la prospérité renaîtra au sein do votre bien-aimé peuple. ♦ « » - Pétrograd, 17 août : Des avions allemands ont bombardé, pendant ces derniers jours, aveo uno grande violence, les points do croisement los plus importante dos lignes do chemin do fer établies entre Varsovie et Grodno. Le boiu-bardement a fait des victimes parmi la population civile. ♦ * * Paris, 17 août : M. Guillemin, le nouvel ambassadeur français à Athènes, a été reçu par M. Poïè- caré avant son départ pour Athènes. ♦ * « Londres, 17 août : Lo mécontentement des mineurs du sud du Pays do Galles est.provoqué par la lenteur que mettent les charbonniers à appliquer les mesures prises il y a un moU, sous la prossion du gouvernement. » * * La Haye, 17 août : D'après des nouvelles reçues do Paris, la situation politique sera complètement éclair-cio oetto semaine encore. On prétend1 que le président de la République, M. Poin-caré, aurait annoncé qu'il se retirerait si lo ministère Viviani est renversé. Mais il esa probable que l'opposition reculera devant une crise présidentielle, quoique pas mal do radicaux-socialistes persistent à réclamer la démission du C'abinefc. » ♦ • Pétrograd, 17 août : Un train militairo russe de quarante wagons a été, peu avant son arrivée à /Brest-Litowsk, attaqué et fortement endommagé par un avion allesmaud. Celui-ci a poursuivi longtemps le train, malgré la fusillade dirigée contre lui par les fenêtres des wagons. L'avion a jeté deux bombes sur la première voiture, qui a été tomplètement détruite. On no connaît pus le nombro des victimes, mais il paraît qu'elles sont nombreuses, lo train étant bondé éê soldatis»

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.