La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1916, 04 Janvrier. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k35m903892/
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2ne Année.— -No. 40 Edition B Mardi 4 Janvier 1916 In Belgique Donvelle abonnements Royaume Uni, 1 an. 30 sh. 6 mois 15 sh. 3 mois 7 sh. 6d. On t'abanne: 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. TmiS ce qui concerne la Direction ou la Rédaction doit être adressé au Directeur. Lalturnal ne pouvant répondre des manuscrits communiqués prie les auteurs d'en garder copie. Téléphone : Holborn 212. Journal Quotidien Indépendant Le Numéro : Royaume-Uni, 1 Penny; Continent, 10 Centimes—Pays-Bas, 5 Cents. Registerea at the G.P. 0. as a Newspaper. ABONNEMENTS Continent 1 an 36 fr. 8 mois 18 fr. 3 mois 9 fr. On s'abonne: 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.O. Tout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces d«K être adressé A l'Administrateur. Le Journal décline toute responsabilité quant à la teneur des annonces. Téléphone : Holborn 212. La débâcle commence La dégringolade du mark.—Il perd plus de 30 p.c. depuis le début de la guerre.—Les pays neutres ont perdu toute confiance en la possibilité de la victoire allemande.—Un graphique suggestif du " Times ". La catastrophe du Havre Nos lecteurs ont répondu avec empressement à notre appel en faveur des victimes de la catastrophe du Havre. Nous les en remercions chaleureusement et nous prions ceux qui voudraient encore contribuer à pt lo ojuhelins des braves qui sont morts en travaillant pour la patrie, après s'être vaillamment battus pour elle, de nous envoyer au plus tôt leur souscription. " Qui cito dat, bis dat." Qui donne vite, donne deux îois. Liste de souscription ouverte par la " Belgique Nouvelle " en faveur de sfamilles des victimes Montant des listes précédentes £587 17 11 Langages Différents L'aurore de l'an nouveau est propice à la floraison des proclamations. Les déclarations des chefs d'état sont à ce propos intéressantes à citer. Il est curieux de voir de quelle façon elles reflètent l'état d'âme des peuples dont elles doivent en somme indiquer l'étiage moral après un an et demi de guerre. Naturellement, le Kaiser ne pouvait se passer d'adresser à ses troupes une de ces' harangues belliqueuses et boursouflées dont il a le secret. Il s'est cette fois surpassé. Reste à savoir si cette viande creuse sera du goût des populations auxquelles il promettait naguère la paix.... pour octobre. " Partout où un ennemi supérieur en nombre a essayé de franchir nos lignes, dit-il, il a échoué devant votre vaillance. Partout où je vous ai envoyé au combat vous avez remporté de glorieuses victoires. Nous nous rappelons avec reconnaissance tous nos frères qui ont joyeusement versé leur sang pour assurer la sécurité aux êtres chers qui sont restés au foyer et pour conquérir à la Patrie une gloire impérissable. Avec l'aide de Dieu nous compléterons ce qu'ils ont commencé. " Dans leur impuissante folie, nos ennemis de l'Est et de l'Ouest, du Nord et du Sud luttent pour nous ravir tout ce qui fait la valeur de la vie. Depuis longtemps ils ont perdu l'espoir de-nous réduire en bataille rangée. Ils se figurent pouvoir encore compter sur le poids de leurs masses, sur la possibilité de nous affamer, sur l'influence de leur campagne de calomnie aussi nuisible que malveillante... " Leurs visées seront déjouées. Leurs espérances seront misérablement déçues par l'esprit de détermination qui unit imperturbablement nos soldats et ceux qui sont demeurés au pays. .. Le kaiser termine son homélie en requérant de l'aider à vaincre la Divinité dont ses troupes saccagent et détruisent si gaillardement les temples. Le morceau est caractéristique. L'équivoque la plus sereinement cynique y apparait à chaque ligne. Il importe de faire croire au peuple allemand qu'il est 1? ^jetîme du "lus .noir corpnlot de la plus monstrueuse des conspirations. Les agresseurs, c'étaient évidemment ceux qui n'étaient pas prêts à combattre et qui ont mis un an et demi à s'équiper. L'empereur du bluff parle à des gens qi ^ avalent par ordre toutes les bourdes dont on les gave. C'est ce qui lui permet d'évoquer tant de glorieuses victoires parmi lesquelles il oublie de citer les journées de la Marne-et de la Champagne, les échecs de Liège, de l'Yser et d'ailleurs... Pour le surplus, comme son indignation app. /ait digne d'une meilleure cause, lorsqu'il vitupère contre ces affreux Alliés altérés de sang, qui veulent exterminer les innocents Teutons après leur avoir enlevé leur bonne renommée grâce aux plus vils mensonges ! Mais il y a mieux dans le domaine de l'imposture tranquille et délibérée : c'est le passage qui signale la prétendue constance des esprits dans la volonté de vaincre. Cette constance, elle s'affirme au front et dans les cités occupées par des suicides et des désertions sans nombre ; au pays, elle s'atteste par les cortèges de femmes qui réclament la paix et le retour de leurs époux et de leurs fils, par l'opposition grandissante, par les suppressions de journaux. L'impérial cabotin a menti une fois de plus pour sauver la façade, pour donner le change aux siens, aux neutres, à l'Europe qui le guette Cependant, voyons ce qui se passe en France. Là, c'est l'énergie stoïque et tenace de n'accepter d'autre solution que la victoire. C'est l'union sacrée d'un peuple entier résolu, quelque sacrifice qu'il doive lui en coûter, à n'accepter a'autre solution que la victoire réparatrice. Pgint d'émeutes dans la rue, point de querelles dans la presse C'est l'oubli momentané des discordes dans la pensée de la commune légitime défense, dans la même volonté de sauver la liberté de tout péril présent et futur A côté de cette Diatribe de mercanti hâbleur et vexé par la concurrence, combien plus élevée, plus sereine, plus noble est la proclamation qu'adresse M. Poincaré aux armées de la République ! Les raisons supérieures de lutter et de triompher, il les énonce avec une précision et un bonheur d'expressions qui font de ce document une page à méditer. On en lira avec frujt les passages essentiels : " Serons-nous demain les vassaux résignés d'un empire étranger ? Notre industrie, notre commerce, notre agriculture deviendront-ils à jamais tributaires d'une puissance qui se flatte ouvertement d'aspirer à la domination universelle ? Ou bien sauvegarderons-nous notre indépendance économique et notre autonomie nationale ? Problème terrible, qui n'admet pas de solution moyenne. Toute paix qui viendrait à nous avec une figure suspecte et des propos équivoques, toute paix qui nous offrirait des transactions louches et des combinaisons bâtardes, ne nous apporterait, sous de trompeuses apparences, que le déshonneur, la ruine et l'asservissement. Le libre et pur génie de notre race, nos traditions les plus vénérées, nos idées les plus chères, nos goûts les plus délicats, les intérêts de nos concitoyens, la fortune de notre pays, l'âme de la patrie, tout ce que nous ont légué nos ancêtres, tout.ee qui nous appartient, tout ce qui fa 1 ï que nous sommes nous-mêmes serait la proie de la brutalité germanique. Qui '< ne voudrait, par impatience ou par las itude, vendre ainsi à l'Allemagne le passé et l'a\œnir de la France ? " Oui, certes, la guerre est longue, et elle est rude, et elle est sa. glante. Mais combien de souffrances futures ne nous sont pas épargnées par les souffrances présentes ! Cette guerre, aucun Français ne l'a voulue, aucun n'aurait commis le crime de la souhaiter. Touy- les gouvernements qui se sont succédé en France depuis 1871 se sont efforcés de l'éviter. Maintenant qu'on nous l'a malgré nous déclarée, nous nous devons de la merer, avec nos fidèles alliés, jusqu'à la victoire, jusqu'à l'anéantissement du militarisme allemand et jusqu'à la reconstitution totale de la France. Nous laisser aller à une défaillance momentanée, ce serait être ingrats envers nos morts et trahir la postérité. " La persévérance obstinée dans la volonté de vaincre n'est-elle pas, du reste, le plus sûr moyen d'enchaîner la victoire ? Dans la guerre que vous soutenez si vaillamment en France, en Belgique et en Orient, le rôle des engins destructeurs a pris une importance essentielle et le devoir impérieux des pouvoirs publics est de vous fournir tous les jours un matériel plus puissant et des muniti <ns plus abondantes. Mais la force morale, elle aussi, est une condition maîtresse du succès final. Le peuple vaincu ne sera pas nécessairement celui qui aura subi le plus de pertes, ce ne sera pas celui qui aura eu à endurer le plus de misères : ce sera celui qui se sera lassé le premier." L'enjeu de la lutte, c'est la liberté du monde. Et comme le fait remarquer le Temps, la force morale qui permet l'héroïsme collectif est l'apanage des seuls peuples libres. Il n'y a qu'un peuple sans fierté, voué au culte de la force brutale, qui puisse connaître les dépressions qui se manifestent à Berlin, dans les émeutes où l'on réclame la paix. A Paris, un tel cri semblerait vil, et la foule environnante châtierait sans retard l'inconscient qui l'aurait poussé. C'est le peuple naguère le plus amoureux de la paix qui veut aujourd'hui la guerre — comme tous sës alliés—qui la veut opiniâtrement, jusqu'au triomphe, parce que la guerre victorieuse des Barbares est la seule garantie de la véritable paix future, de la paix sincère, de la paix " paisible " et des renaissances désormais introublées de la civilisation. Jacques Fabien. Propos du Grincheux Parler ne nuit pas toujours. Il est entendu que nous autres, journalistes, nous sommes <Tincorrigibles bavards. Aussi prend-on, sans doute avec raison, des mesures aussi coûteuses qu'arbitraires pour nous faire taire. Nous ne savons pas bien si ces mesures ont uniquement pour but de nous empêcher de divulguer de grands secrets que personne n'a jamais songé à nous confier. Les mauvaises langues prétendent même que la censure a surtout pour objectif de nous empêcher de faire connaître les petites bévues des grands hommes et de faire douter ainsi de l'infaillibilité que les hautes fonctions confèrent à ceux qui les exercent, alors même qu'ils ne doivent leur situation qu'à l'intrigue et au hasard. Il ne faut plus de stratèges de rédaction ou de cabaret. Les catastrophes qui surviennent ne sont dues qu'à ces gens-là. Certes, les stratèges de rédaction peuvent avoir du bon sens, Mais sait-on jamais si le bon sens a raison ? Les événements seuls donnent raison ou tort. Il faut attendre qu'ils se soient produits, quitte à dégommer alors ceux dont l'infaillibilité a fait banqueroute et a leur infliger le châtiment qu'ils méritent. Cela n'est peut-être pas très raisonnable ni très pratique. Mais qu'importe, c'est ainsi. En France, des journalistes, bavards malgré toute la vigilance de la censure, ont empêché pas mal de sottises de se commettre et ils ont même amené, dans plus d'un domaine, des réformes importantes. La loi Dalbiez est due à la campagne ^contre les embusqués. Les services sanitaires ont été améliorés à la suite de maints véhements articles de polémique. Un confrère a fait découvrir deux mille locomotives et des centaines de wagons abandonnés, oubliés, perdus, au moment précis ou le manque de moyens de transport menaçait de produire de déplorables effets. Il y a des gens qui prétendent que si l'on n'avait pas trop bien muselé la presse, les avertissements des stratèges de rédaction Les funérailles du Général von Emmict qui commanda les troupes allemandes devant Liège. auraient peut-être empêché les événements de prendre ,en Orient, la déplorable tournure qu'on sait. Rien ne provive que ces gens aient tout à fait tort. D'autres disent que si la censure n'avait pas imposé aux jotirnalistes un respect trop complet pour la susceptibilité des neutres, on n'en serait pas actuellement réduit à s'affliger des néfastes effets de la contrebande de guerre. Enfin ! ce qui est, est, et il faut respecter la censure, puisqu'elle met son infaillibilité, au-dessus de toute discussion. Il faut admettre que tout ce qui se fait est bien fait et que quiconque détient une parcelle minime d'autorité devient infaillible dès que les circonstances revêtent de la gravité. Il faut admettre, comme corollaire, que l'infaillibilité des détenteurs d'autorité n'existe pas en temps ordinaire, puisqu*ïïlors la critique est permise et même considérée comme utile. Elle s'appelle alors : le contrôle de l'opinion publique. Ce contrôle ne cesse que le jour où il y a quelque chose de sérieux à contrôler. Aujourd'hui, il ne nous reste plus qu'une censure infaillible, beaucoup de bureaux un peu partout et presque autant de fonctionnaires que de soldats. C'est encore quelque chose. Réjouissons-nous qu'on nous ait laissé tout cela. Et faisons comme Figaro : Rions, pour ne pas pleurer. Choulette. Lettre de Paris L'impôt sur le revenu.-—Préoccupations électorales— Un ingénieux projet. — La motion socialiste.—Ce que coûte un sous-secrétaire d'Etat.—Le temps doux, la crue de la Seine.—Au théâtre. Le Sénat a terminé l'année en votant avec résignation, sur l'insistance de la Chambre et malgré les remontrances de M. Touron, l'impôt sur le revenu. M. Eibot avait averti la Chambre que l'application de cet impôt est actuellement une impossibilité matérielle. Mais rien n'a pu réfréner l'enthousiasme du Palais-Bourbon. Les médisants traitent ce beau geste de calcul électoral. * * * Les calculs électoraux, on ne peut dire qu'ils soient excusables dans un pareil moment, mais ils sont explicables si l'on admet que les j arlementaires se rendent compte de leur impopularité. Le peuple ingrat est las, apparemment, de les entendre traiter de justes. Quoi qu'il en soit, nos représentants actuels ont les plus grandes chances de rester sur le carreau en 1918, surtout si la guerre dure jusqu'en 1917. On nommera (comme cela eut lieu, du reste, après la guerre de 1870) des candidats revenus du front. Alors, il paraît que, dans certains groupes, l'idée, l'ingénieuse idée circulerait de considérer, comme nulles et non avenues, au point de vue législatif, les années de guerre, pendant lesquelles la vie parlementaire fut si peu active, tout en ne l'étant que trop, et de prolonger le mandat des élus actuels d'autant d'années de paix qu'il y aurait d'années de guerre. La Chambre n'a-t-elle pas vu déjà ses pouvoirs prorogés en six mois, quand on reporta d'octobre à avril la date des élections ? Ce n'est encore qu'un rêve, une ombre de velléité, un murmure.... * * * Le Congrès socialiste a fourni aux journaux, pour leurs étrennes, l'abondante *' copie " de son manifeste. Il est adroitement composé de manière à concilier les intérêts généraux et ceux du parti. Mais le passage relatif à l'Alsace-Lorraine, dont on veut faire plébisciter la réunion à la France, a soulevé d'ardentes protestations. Quoi, les immigrés voteraient-ils ou même les enfants d'unions mixtes ? Si oui, comment la France l'accepterait-elle ? Si non, comment l'Allemagne ne protesterait-elle pas ? Le scrupule semble analogue à celui qui ferait demander aux Belges s'ils ne préfèrent pas, par hasard, rester sur le joug allemand. * * * L'année a fini et une autre recommence avec un temps doux et pluvieux. Il fallait s'y attendre, les météorologues nous ayant annoncé un hiver d'une rigueur exceptionnelle. On a enregistré à la fin de décembre des moyennes de dix à quatorze degrés : c'est la température d'août. Cette chaleur est ruineuse pour les marchands de fourrures, qui n'ont jamais été, du reste, aussi nombreux à Paris. A peine un magasin se ferme-t-il par le malheur des temps qu'un soldeur s'y installe pour vous offrir des pelages variés, depuis le rat de tranchée jusqu'au renard blanc. Cependant les Parisiennes portent patriotiquement leurs vieilles fourrures. * * * Ces pluies continuelles augmentent la crue de la Seine. Les Bâteaux Parisiens ont dû interrompre leur service et l'on se demande si nous sommes défendus contre l'inondation.

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Cet article est une édition du titre La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1915 au 1916.

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