La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 Avril. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qz22b8x44c/
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Jeudi ÎO avril 1014. — Edition A ' "" CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR (TD.UTB E® BELGIQUB année, — !Vo 103 LA CHRONIQUE r /'*?" ' BUREAUX 5 et 7, Galerie du Ror(Passago Saint-Hubert) BRUXELLI* GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7881c ^ Rédaction; N* 140§ n ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. I.à Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous pays do l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par ; FONDATEUR : Victor de la HESMYE J RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES . 4# page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclamc Godts,2, place de la fiourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, o et 7, Galerie du Roi. SUR L'ANNEXION IDa vielle question .de la réunion ides îai ibcnxrgs a Bruxelles m faine, <au cours de c mois, H'cxbtjet d'un <lél>a't qui ne manquer /pas d'intérêt. C'est, en effet, «la (première ifois depuis qu la quetsillon a été .sou-lavée — 'il y <a de col tout <au ipiiius quatite-ivingt-dix (ans — qu'ell s'effii^ra aux déliibiniatiens !du -conseil çémmu nal de fl-a capitale, non «plus sous îles espèce d'un vague voeu de .réunion -toitale, id'um sort/e de question 'de principe plus eu moin s asic e.p tiUle -de réfallisa'tïon, miais en une pro position neltte et e La nie, d'iapplication faicili et qui échappe ù 'toutes les 'objections qui soulève H'enscmbLe du /problème. Ces objections sont 'sérieuses et rien n'es J .plus 'puéril, ,plus -agaçant, pflus de naiture { ' empêcher itoulte isollutflon, que d'en faire fi. Ceux que il-a quieistion intéresse ipllus parti culliènenienlt iferont bien de ilire, <à ce su-jet, k volume, am grand in-8°, de 262 «pages, où s* I trouvent reproduites les discussions auxquel-[ les -donnèrent .Lieu, 'aiu nnois de janvier dernier, au coniseill ipr-ov«iiucc<ail, les 'projets de mo-I difucatiens terriitoriaZes des communes de I i'iiggloanâraitilon bruxelloise. Vingt-six ora-I îteurs y .prirent (part : antiannexionnis tes ir-I uéductiiibiles, annexionnistes totaux, annexion-îiis'tes .pe.ntieds, hésitante, îles uns 'aiyant tour I siège fait, d'autres cherchant des formules | camcjHâaitfriees, d'autres fortement embêtés I d'avoir là se -prononcer en une matière qui I sort quelque ipeu du domaine ordinaire des I (questions soumises à nos corps déitibônants. *** Ces 'discussions n'ont pas été inutoles et K -dLles orït, en soQnme, abouti là- trois résolu- Can'dannji'ation -unanime des annexions à la f viile de morceaux de communes ; Vœu de voir îles communes de il'oue-slt réu-I nies à Ua v.il'Jle (laimendemenit Laneau, voté I ipar 42/voix iconfcne 40); Vœu d'être appedé à donner, à itrès brel ■ îdâfcui, son avis suit un projet de loi dont la I «préjpanaibion «a-Lt fait 'l'objet d'études -nati-o n-! «ii'dlilemen't cenduiites sefl-o-n des vues -d'ensem-i ible exemples d'esprit particulariste (amen-I demenit Janssen et Lianeau, auquel s'é'tiait I rallllié iM. Coenen de \la droite,, voté par I 69 veix, -c ont ne 3 et 6 aibsltentions). La itroisième résolution est surtout-hitéres-I santé en ce qu'elle montre des eonseillilers de I Bruxelles, des faubourgs et du reste de la I juevinee ià peu près unanimes k considérer | la situation- actuelle conume mauvaise. Cetlte unanimité eût été pins grande encore I sans Ife crainte du préfet de .la Senne, dont ■ le spectre a plané su:r itouite !la discussion. ■ 'Ce if-ut, d'ailleurs; ie point faible du débat, ■ îles uns affectant de croire que :1e grand Bru- ■ xeHes, .'la. réunion totale, ila cap Italie de 700,000 H it un mi'Mion d'habitants, pourrait se. consti- ■ tuer ©ans être soumis là un 'régime politique H et .administratif -spécial ; -les autres, chose ■ plus grave, ne -voyant dans cette éventualité ■ qu'un épouva-nta-iil à moineaux. ■ Est-ce que déjà, ta-t-on dit, les ibourgmes- ■ très ne sont pas tes agents du Rei, nommés ■ et révocables par iluiT et pouv.anlt être pris en M de hors du conseil communiai ? En théorie, il en est'ainsi, mais dans la pra-I tique, il en va tout 'autrement. Les bou-rg-: I anestres ne isont pas de s-implets agents du Jl pouvoir cenitrail. Le -bourgunes'lre de Bruxel--|| !(:s,.s'?! n'est . 11 i 6 raielïiq uemen t que le co?îô-ji gue du bourgmesiTO de Zoeten'aye, n'en est I pas moins un des principaux personnages du ''Il 'pays. L'un comme l'iautre doit être, avant tout, J'ihomme de sa commune et c'est sur 1-e 'V respect, l'affecition et ila. confiance de ses con-fM citoyens qu ''il doit fonder sa force et son au-, I torilé. Il y ;auraiit, 'à modifier ce caractère 'M chez nos magistrats icomanunaux, un grave ,1 danger, surtout dans Ja capîtiale. '; j Or, dans le meilleur discours qui ait été ila prononcé «au couns -des débats en faveur de ■M l'annexion totale, M. Monnoyer est ailé jus-]],im qu'à dire : « -Mais le -préfet de (poliice, nous I l'avons. I/I siège fci, oivec nous. Êt il "remplit adiminoblement bien son devoir ; c'est un ad-nuinistrateur hors Uigne, que j'admire beau-I coup, et je souhaite qu'il! reste longtemps en-I coix: à lia. tête de la province dé Braibant. » I Certes, on peut souscrire 'à l'éloge peTison-I îieil de M. Béco, et rendre à son tact, ià son I activité, à son esfprit d'initiative, un diom-0M mage mérité ; mais de là à voir oe lia-ut fonc-.■ tionniaire, si méritant, mais si étranger à su® D0']e nie'n^al^^ br.ux'ei'loise et si éloigné des '«•1 °Pinions de l'immense majorité de notre po-rv j Pulation, placé & la tête de QJa grande cité, il ■ y a plusieurs abîmes. * * * làsB ^ous n'en sommes pas encore, n'est-ce e J ^a:s' ^ '''^f^-eltrô que ila vie communale tout ,r0flj entière puisse s'effacer devant le seul souci n X de l'exécution des grands travaux, voire de s;:l ® hygiène et de ^a -sailubrité puMi'ques ? qiil En 1854, quand le projet de -loi fut discuté I Qui annexait les -faubourgs à la ville en sou-qjl îîïetkinit ù un régime spécial Ha capitale nc<« ''yrand:é, un des opposants s'exprima comme il su:1! : (( Quand ila police est séparée de J'ad-l'ufl ''^mistnation, elle n'a (plus qu'un rôle haineux ' 4 01 au moindre événement il y a, .par réaction, liai! émeute oonitre Ha police. Quand, a>u contraire, jii'l !îl 'police est confondue dans 3'administra-l la 't:on, le bien qu'elle .fait dans beaucoup de circonstances 'fiait oublier son côté répressif : lo'W '^o cesse -d'être odieuse; .si /le bourgmestre in M r'a pas de 'lien qui le rattache ù Ta commune, gn« n ne pourra jouir d'aucune influence mo-fotfl ra,le. o) un® Quant à d'idilustre Verhaegen, après avoi-i C 1 [a^G^ ^ ft^deur du passé cocnniunad d< I 'a Bi^giqué et avoir exprimé la enainte qu'oi Sî|PcLt l'institution à 'Bruxelles d'abord I Pour s'attaquer ensuite à toutes 'les ville; importantes du pays, il conclut qu'il ne vc Hait pas du projet « parce qu'il faisait de Br xelles une dixième province, et qu'ainsi effaçait la capitale de Ha. ûitete des communes On sait que le projet -fut rejeté -par 67 voi contre 26 et 2 abstentions. Q ^ Le régime s}>écial qui, très -probableaner serait "imposé au grand, au tout grand Br xellles, n'est ipais lia seute objection que l'e " puisse faire ù 'lia -réunion totale. On en a. e: 1 tendu d'autres. iLe discours de M. Bmi ' Max, écJhevin de iScluae/nbeek, neitammen mérite d'être sérieusement médité. ' Mais si, avec une très grande sagesse, ■ ' conseil provincM a demandé que Jle gouve ' neinent soumit, sans tarder, La question d'ei , semble" à un ex-amen comipilet, celle sur 1; , queilile :1e conseil communal de Bruxei'iles v avoir à se prononcer dans quelques joui échappe, comme nous il'avons dit plus bau ii toutes ces obj ections. L.a réunion de Mofenbeelv à BruxeUe ne 'iiécessiterait évidemment pas un r< gime communiail spécial. Le principe d l'autonomie communale ne serait pa méconnu puisque la réunion se serait fait par le commun accord des deux cvté.' Et si celte réunion ne résolvait pas toi de suite la question du plus grand B-n xeKles, du moins créerait-<e!Me un Bnuxelfle beaucoup plus grand que 3e -Bruxellles aicttuc-et qu'agrandirait encore rapidement et dan les mêmes conditions l'annexion de Kœkei berg, de Jette et de Laeken. Aug. SMETS. raus faits, propos ARSENE THYRAN rai Lcnu à savoir son nom; d'abord o; m'a dit : « il s'appelle Vcrbruggen el vagi quelque part vers Àngrë »; puis on m'a dit « mais non, Vcrbruggen n'existe pas. Arsôn Thyràn existe... » Trouuez-vous pas que c'est là un \oli non et qui [émit croire à une justice immanent et charmante? Ainsi, le magistrat impérial qui. [il coi damner Baudelaire el Flaubert s'appelai Emest Pinard, sau[ voire respect. Le Belge qui dénie à Verhaeren la quàlit de Belge, se nomme 'Arsène Thyran. C'a délicieux el, n'est-ce pas ? cons<la>ter cela su/ fit. Le commentaire est oiseux. Je ne sais trop ce que pense Verhaeren d■. cet incident. JL avouera que les temps son féconds en merveilles, étant victime d'iuu tentative de débelgeoisement, peu après qu-. Maeterlinck [ut excommunié. Je lui con-seilU /ort d'obtenir le texte exact de la requête par laquelle M. 'Arsène Thyran, déniant . M. Emile Verhaeren, la qualité de Belge, l veut faire rayer des lis le s électorales. C'es là un document infiniment précieux• Dûmen encadré, il a sa place au-dessus de la chemi née de Verhaeren, et puis, plus lard, il doi trouver un définitif refuge dans ce musée (h la littérature que voulut créer le baron ineffa ble. Certes, il y faudra joindre le portrait d l'excellent M. Arsène Thymn, dessiné, mo delé, peint, gravé, ciselé, sur la toile el h velin, el dans le marbre et dam te bronz par nos plus fidèles artisies. En effet, M. Arsène Thyran se dévoue < vn parti, le sien, à un degré dont les siècle futurs apprécieront l'héroïsme. En aUendanl ces fus les rélribiUion-s, Ver haeren élanl à ramais déchu de la qualiU de Belge, je propose qu'une pétition mons Ire, soumise au Roi et au, Parlement, de mande, pour l'honorable M. Arsène Thyran le grade de Belge de première classe. BOB. — Âii jour le jour Il POLITIQUE -v^ Le congrès socialiste d'hier n'obtien pas la sympathie des cléricaux ; c'es fPLi là uto événement prévu ett qui ne sau rait 'troubler aucun des deux parti en cause. Par exemple, on trouve dans* Jes querelllle cherchées par les cilérrcaux aux ouvriers quelques tirés utilies Jleçons. Voici, ù ce pro pos, une significative » découpure » du Jour nai de Bruxelles : « Nous voudrions avoir, dans toutes les com munes, — a dit le citoyen Vandersmissen, rap porteur de la commission, — une organisatioi composée de militants... ...Aujourd'hui, l'on fait appel à des camara des dévoués, mais les résultats ne réponden pas toujours à l'effort. Il faut que ses camarades soient aguerris... M. Vandersmissen, comme exemple des sei vices que pourraient rendre les organismes i c litiques permanents, a cité celui-ci : « Il faut, par exemple, que lorsque la loi scc laire sera appliquée, des militants puissen s'employer de telle sorte qu'ils empêchent le enfants du peuple de se rendre dans les école cléricales. » Ces organismes socialistes seraient donc, er tr'autres, des agences de recrutement pou l'enseignement c neutre », — poursuit le « Joui .nal de Bruxelles ». — Voilà qui sert à éclaire et sur le caractère qu'auraient les organisme projetés et sur le caractère de renseignemer. « neutre ». Nous touchons, tici-, le fond de l'a poftéim que Cléricale : Une écofe est mauvaise si ell peut être fréquentée par des socialistes, : ceux-ci la peuvent -regarder comme assurai" le respect de 'leurs opinions. Tout au coi traire, nous voulons, nous, des écoles qi . baissent, en effet, à chacun, l'intégrité de se , 'doctrines philosophiques, religieuses, écom iniques... Et voilà, ce qui scandalisera' toujours le ; cléricaux ! j u . | PETITE CHRONIQUE il ~ Regarda en arrière x, 1G avril 1637. — 'Signature du traité do Pari: confédération et alliance avec la Hollande conta l'Espagne. 1, (f^9 i- Dans Ses sphères ministérielles. n Le bruit court a/vec persistance que M. d v Broqueviaie se séparerait bientôt de son che ,e de cabinet civil, M. de Paeuw. Celui-ci, qu j est, comme on sait, chef de di'visi-on au mini* ' tère des sciences et des arts, .deviendrait ins pecteur de l'enseignement primaire et cumule J rait ces fonctions avec celles d'inspecteur pé dagogique des écoles des pupilles de l'armée Il serait question aussi de créer à son inten t- ition l'emploi nïïtfvëau « d'inspecteur de la cor ;i respomcCance priviée des officiers et fonction .; naires ». Céda, permettrait à M. de Paeuw d'u t, tiliser pleinement l'es qualités exceptiorme.lle: dont il a fait preuve dans des circonstance'! s que l'interpellation de M. Devèze a si bien mi ses en lumière e LS Petites rectifications. 0 II paraît que le parti libéral est sans pro | gramme. Tout au moins, le « XX0 Siècle » l'ai 1 firme. En effet, le parti libéral, dirigé par M. Pau Hymans, a voté contre la loi militaire e l'instruction obligatoire ! C'est toujours 1' 1 « XX0 Siècle » qui l'affirme, en faisant des ef s forts méritoires pour garder son sérieux. Cette déclaration faite, le « XXe Siècle », pri: d'un sursaut de pudeur, avoue pourtant : « Les libéraux pourraient dire qu'ils n'on pas voulu de ces réformes, accommodées à 1; - sauce cléricale. » Ça, c'est plein de bon sens ! ï i Mais, continue avec moins de bonheur l'or gane gouvernemental, alors il leur faudrai avouer que ce qu'ils exigeaient pour collaborai à la loi militaire, c'était le service général e i la réduction du temps de service, c'est-à-dirt t des charges excessives et l'affaiblissement di ; l'armée ; il leur faudrait dire qu'ils ont rejet* l'instruction obligatoire parce que la majorité voulait accorder aux pères de famille catholi ques les mêmes droits qu'aux autres. 3 Autant de mots, autant d'inexactitudes. Les libéraux ont trouvé, et trouvent encore que la réforme militaire manquait de franchisi ' et d'ampleur. M. Hymans le montra magistra lement dans le discours justifiant son vote Mais ils savent aussi que cette réforme, pou: è incomplète qu'elle fût, constituait un progrès / et les principales personnalités du parti, — ; - une ou deux exceptions près, — l'ont votée. Quant à la loi scolaire, ce que l'oppositioi , unanime rejette en elle, c'est- l'instrument f guerre qui tend à favoriser les écoles de quel , ques-uns au détriment des écoles de tous, et le; 't pères de famille, électeurs catholiques, au dé 't triment des autres. Comme on le voit, à part ces petits détails, iz ] polémique du « XX0 Siècle » est empreinte d( L franchise et de netteté ! Dans !a garde civique. I (Les feuilles ministérielles démentent une in . formation parue dans les journaux de gauclK 1 et d'après laquelle la pédiode d'activité, dans , ila milice nationale, serait portée à cinquante ans. Complétons l'information, pas tout à fait exacte. Voici quelles sont les dernières inten-" tions de M. de Broqueville : ' Il serait interdit aux gardes de faire parti€ de ;la ifranc-maçonnerie ou de -toute' associa- 2 tion politique antigouvernementale. L'âge normal de la retraite serait de qua-i rante-deux ans. ? 'Le garde qui, dès son entrée élans la milice citoyenne, aurait rempli ponctuellement tous . ses devoirs religieux," verrait son temps de ; service expirer à l'âge de quarante ans. ;Le « piston » serait sévèrement interdit, . comme .à (l'armée. Néanmoins, lies gardes, qui (sans recommandation I) justifieraient être les ' amis de .MM. Brifaut, de Jonghe d'Ardoye, Colfs ou Hoyois, pourraient quitter, dès trente-six ans, le corps dans lequel ils auraient été versés. iPar contre, tout Tîbénal honteux devrait rester sous les drapeaux jusqu'à quarante-cinq ans ; tout libéral avéré, jusqu'à cinquante. Quant au franc-maçon, il serait condamné à la garde civique à perpétuité. Nous ne pouvons garantir la stricte authenticité de ces nouvelles, qui pourraient n'être que des bruits d'antichambre. En tout cas, elles compléteraient à merveille le système gié-! néral instauré par notre généralissime civil. Excursion sensationnelle, s Inspiré sans doute par le « Voyage au centre de ila Terre », de Jules Verne, le professeur ita-!j illen Mailll-adra s'est fait descendre, comme or I sait, en compagnie de deux de ses amis, dam . le cratère du Vésuve. Il vient de publier ur . compte rendu de cette excursion peu banaJle Après avoir pénétré dans l'intérieur du vol can à .une profondeur de 400 mètres, il a passi une heure à faire des expériences scientifique: _ sur le bord du grand entonnoir qui se trouve , au fond du cratère, et il a pu Te sonder jus qu'à une profondeur de 60 mètres encore,. Ce . entonnoir mesure 160 mètres de diamètre ; i t s'est formé par suite de l'affaissement brusqui du vieux cratère. Depuis ce temps, par suiti II de l'obstruction de la cheminée, les flamme - qui étaient visibles [La nuit ont disparu. iDe la laive liquide, en fusion, bouilomu au fond du large trou. Les explorateurs y on j constaté l'existence d'une énorme caverne ei 5 feu. Leurs thermomètres,gu'iis y avaient laiss. 5 glisser, s'y sont perdus, les câbles d'acier aux quefls ces instruments étaient attachés s'étan - fondus par l'action de la chaleur et des va 1 peurs coirosijves. Néanmoins, ils ont pu éva ~ luer approximativement la température, qu s était, selon leur calcul', de 240 à 260 degrés. t <?=^=s> Parmi les tombes. C'est un endroit désert. Dès qu'on y pénètre : instinctivement, on .baisse la voix. . De rares passants déambulent,élans un loun .. silence que .troublent seuls des échos d crypte. Des lionimes noirs passent, siileneieu sement. Dans les^c'aveaux, on voit deux d . oes hommes noirs, debout, face à face ave-•trois autres, assis. Les premiers officient ave ' ides gestes consacrés, suivant des rites admie et un intarissable bourdonnement s'échapp ■de leurs lèvres prodigues. Les autres écor s tent, drapés d'immobilité ; parfois, une cor traction émeut leur face, un geste soulèv ^ m, h_ |HTi„ „ m u | ,n i jjaMMgaaPM-— leur main ; et cela rappelle, toutes proportions gardées, l'attitude d'un 'humain qui voudrait, mais en vain, s'empêcher de bâiller. Eux ne sont pas des 'humains, mais des dieux, ou presque. Ce sont des juges. Et ce e temple est celui de Thémis, non de Bouddha. 'Mais les fidèles sont en vacances. L'autel chôme. Dans la salle des Pas-Perdus, Anglais • et Allemands déambulent, sous la surveillance j d'un gardien distrait. Dans le couloir de première instance, la marchande .de journaux aligne vainement ses gazettes. Les magistrats eux-mêmes semblent frappés id'un mal mystérieux : au premier étage, dans chaïque chambre de 'la .cour d'appel se penchent désolément sur des dossiers compacts, et, isolés du reste du monde, semblent expier par un pensum de tout un-mois de multiples hérésies juridiques, d'innombrables erreurs judiciaires... iCe sont les vacances de Pâques. Christ est ressuscité. Le Palais de Justice, lui, devra atteindre quelques jours encore. (5===^) Le coq hardi... sans y. On nous rappelle que, vers la Pâq.ue, Iles - jeunes filles "russes se font annoncer l'avenir • par un coq. On a eu soin de priver celui-ci de nourriture pendant quelque temps ; puis on i l'apporte au milieu du cercle de jeunes filles, i qui ont installé chacune, devant elle, un petit 3 tas de nourriture. Le coq affamé ne peut — - naturellement — avoir d'oreille, pour ainsi pailler ; il se précipite sur le premier tas venu, ^ faisant ainsi le bonheur de la fillette désignée, et le malheur de toutes les autres, dont, par-1 fois, le désespoir va jusqu'à Ta crise de nerfs, t Mais ne faut-il pas une âme bien slave pour désigner le mari sous un symbole aussi direct? Eit une femme est-e/lle encore fondée à se plaindre d'être trompée, lorsque l'époux • lui apparut d'abord sous l'image d'un coq? L'enthousiasme sacré. ; Gand, la bonne ville qui vit naître Charles-j Quiiit, vient d'obtenir une gloire plus sérieuse : ; elle fut l'origine du dernier grand événement ■ parisien. C'est, en effet, au match Carpentier-Bombardier Wells, de Gand, qu'un amateur anglais (très Parisien, du reste), M. G. Mitchell, paria, non seulement de résister mieux que ■ Bombardier au terrible Lensois, mais encore de tenir trois minutes. Il ne réussit que la première moitié de son pari, mais c'est déjà très • beau. Ce qui l'est plus encore, c'est la joie vérita-i ble qu'éprouva l'amateur d'avoir été plus ou 1 moins abîmé par Carpentier. Après avoir remercié avec effusion son adversaire, il voulut 1 aussitôt un miroir pour contempler sa tête ' meurtrie et trouva moyen d'esquisser un large rire, malgré la bouche gonflée, les yeux po-1 chés... « Oh! pas joli », s'écria-t-il ! C'est pres-1 que un mot historique. Il fut entendu par une cinquantaine de Parisiens, choix « surfin » du ' « tout Paris », qui .s'étaient rendus, rue de Pon-toise, en plein quartier latin, pour, assister à-ce bel acte de foi sportive. Nous parlons sans raillerie aucune et ceux-là nous comprendrons qui savent ce que tous les sports, n'importe lesquels, prennent de l'âme... et lui donnent. Puis, cela vaut toujours mieux qu'aller au café, faire « la noce », écrire des poèmes futuristes, ou poser sa candidature à l'OéTéon, comme l'exquise M,le de Saint-Point. Une eau nouvelle. La scène se passe à V..., un joui petit coin des Artdennes. Une dame descend d'auto, entre chez le pharmacien de l'endroit, et elemande une bouteille d'eau de Vais. « Nous n'en avons pas, madame. — ALors donnez-moi de l'eau de Vichy. Le pharmacien simule des recherches qu'il sait inutiles : — Madame, je n'en vois plus. — Soit ! je prendrai de l'eau similaire. — Ah ! madame, s'écrie l'apothicaire désespéré, c'est un fait exprès, nous avons vendu l'a dernière, ce matin, g Nonveîlaa à la main La belle et plantureuse duoliesse de Gaxtel-lane, à un -bal des Tuileries, portait une splen-dide croix de diamants sut un corsage des plus éêhtancré; elle vint à passer devant le 'nonce et le diuc de Morny, qui eausaient dans un coin : — La superbe croix ! fit de Morny. — Le calvaire me paraît plus merveilleux encore, mu r mura le nonce. DU COMITÉ D'ARMÉE Le comité d'armée, composé du chef drétat-major de l'aimée, des quatre inspecteurs généraux d'armes, eles sept commandants de division et du commandant du corps de la gendarmerie, se réunira mardi prochain, 21 courant, sous la présidence de M. de Broque-ville.Ce haut collège s'occupera ele la nomination i des colonels à promouvoir au grade de général-1 major. Sa tâche sera particulièrement délicate* » On sait qu'en vertu eles règles nouvelles ad-> mises pour l'avancement, les colonels et une ; ancienneté déterminée, qui posent leur candidature au grade supérieur, doivent subir un ï examen pratique. t Vingt-quatre colonels se trouvaient dans ce i cas cette année. Mais, comme une dizaine d'em-5 plois de généraux seront seuls vacants, cet exa- - men devenait un véritable concours. D'autre t part, sept colonels commissionnés ont été - exemptés de s'y présenter; de sorte que les - dix-sept autres avaient à se disputer les trois i ou quatre places restant à remplir. Quatre d'entre eux ont préféré retirer leur candidature; treize ont subi, au début de ce mois, les épreuves imposées, au camp de Beverloo. La , plupart y ont fait preuve, dit-on, de belles qualités.1 Le ministre est donc fort embarrassé de faire : un choix équitable. D'autre part:, en présence - des protestations qui se sont élevées contre 2 l'exemption de ,l'examen accordée à. sept colo- - nels, M. de Broqueville se demande si la dé- - cision prise à leur égard est bien justifiée. I! , se rend compte que les procédés adoptés poui 2 régler l'avancement ne sont pas absolument - conformes aux intérêts militaires; sans doute - espère-t-il que le comité d'armée l'aidera à sor e tir d'embarras. LA. LOI SCOLAIRE mi Sénat Le discours deM.Wiene L'éloge funèbre de M. Wiener ...Le Sénat a repris, hier, ses travaux et, el nouveau.le débat scolaire est engagé. La séanc où M. Wiener se proposait de faire le proce du gouvernement et de la droite, — la droite e le gouvernement l'ont, en quelque sorte, coi sacrée tout entière à la glorification de M. \Vi< ner. Tragique contraste, où paraît, dans u raccourci violent, quels bouleversements 1 Mort apporte dans les misérables choses hi maines... Ce fut d'abord le président de la Haute-Assen blée, M. de Favereau, qui, devant le Sénat de bout, prononça l'éloge du « collègue que tou avaient en si haute estime». M. de Favereau. — Il avait apporté ici un expérience déjà longue des assemblées délibé rantes. Il prit nne part importante à la con fection de toutes les lois importantes. Très ai courant des dangers de la situation internatic nale, M. Wiener se préoccupait sans cesse d notre défense nationale. Il avait une foi rc buste dans les destinées du pays et s'associai avec ardeur à tout ce qui contribuait à l'expan sion belge. Colonial de tempérament autan que de raison, il soutint avec un dévouemen inlassable l'œuvre africaine de Léopold II. M. de Favereau termine son émouvante éve cation « du grand citoyen et du noble esprit qu'était M. Wiener en adressant à la famille d-défunt les condoléances de la Haute-Assemblée M. Berryer vient ensuite, au nom du gouvei nement, jeter quelques fleurs funéraires sur 1 tombe à peine fermée. M. Berryer. — Je voudrais trouver des pa rôles qui disent mieux qu'un hommage bana la véhémence du sentiment qui m'étreint lors que mes regards se portent à la place qu'; laissée vide la disparition de M. Sam Wienei C'était, dans toute la force du terme, un gram parlementaire, qui honorait à la fois son pari et le Sénat tout entier. L'homme public était de la taille de ceu: qu'un gouvernement aime à trouver en fac de lui. Wiener était un parlementaire -parfaii Il n'intervenait que dans les grandes question qui touchent aux plus graves intérêts de 1 nation, et il ne voulait en considérer que le sommets ! Qui niera que des hommes de cett. valeur, alors même qu'ils n'ont point particip directement au pouvoir, exercent une réell action sur les destinées du pays ? Sa. dispar tion est une diminution du patrimoine collee tif du pays... M. Vandenpeereboom, au nom de la droite ajoute quelques phrases banales à ce beau di; cours dont nous ne pouvons malheureusemer donner qu'une sèche analyse. M. Goblet d'Alviella pleure le nouveau vid créé dans les rangs de l'opposition par cett disparition cruelle. M. Goblet d'Aiviella. — Dans toutes les sphè res où s'est exercée son inlassable activité Wiener s'était imposé par le prestige ele so: talent non moins que par le charme de sa pei sonnalité. On a rendu justice aux sentiments patriot. ques qui ne cessèrent de l'inspirer. 11 fut u: des premiers et des plus sincères protagoniste du service général. C'est sous l'empire eles me mes préoccupations qu'il s'inquiétait de tout c qui touche à notre situation internationale que, profitant de ses fréquents voyages et d ses relations cosmopolites, il suivait de près 1 politique tant extérieure qu'intérieure des Etat voisins ; enfin, qu'il saisissait toutes les occa sions de montrer qu'au-dessus des intérêts d parti, il plaçait les intérêts de la patrie. Appartenant aux milieux conservateurs, i orienta le parti libéral vers une politique sage ment progressiste et résolument démocratique Sa loyauté était proverbiale. Sa parole étai écoutée par tous avec déférence. Il devait, ai jourd'hui même, prendre la parole sur la ques tion de constitutiomialité. Pourquoi faut-i qu'au lieu d'être ici pour l'applaudir, nous n'; soyions que pour le pleurer, pour exprimer no regrets impuissants devant la perte d'un cou pag.non d'armes fauché dans la plénitude d son talent?... M. Coppieters apporte ensuite les paroles d regret du groupe socialiste et célèbre avec tri: tesse le grand parlementaire que la Belgiqu vient de perdre. Enfin, M. Braun, au nom de la députatio bruxelloise du Sénat, demande à saluer 1 belle physionomie du grand « debater », el l'adversaire loyal et sincère que la mort viei d'enlever à la majorité... M. Braun. — Oui, c'est une grande perte poi la droite et pour le gouvernement. L'oppos tion, lorsqu'elle est maintenue et dirigée dar des voies rigoureusement constitutionnelle est une des plus précieuses de nos forces n; tionales. M. Wiener, inspiré par un patriotisrr élevé, ne se départit jamais de cette haute coi ception de son rôle... Cette banale et froide formalité qu'est, en g néral, « l'éloge funèbre » prononcé dans les a semblées délibérantes, fut vraiment, cette foi une grande et émouvante cérémonie. Elle pri par instants, la signification d'un hommage n tional et, dans l'hémicycle du Sénat, battait cœur du pays... UNE VOIX D'OUTRE-TOMBE CE QUE VOULAIT DIRE M. WIENER ...Et puis, M. de Favereau donna la paro à M. Hanrez pour lire le discours préparé p; M. Wiener et qu'il devait prononcer aujor el'hui même. M. Ilanrez s'acquitte de ce l'un bre soin devant une assemblée recueillie, i voix sans timbre, sèche et indistincte, prë à ces paroles d'outre-tombe une saisissan grandeur... LE DISCOURS DE M. WIENER LU PAR M. HANREZ Le projet soumis aux délibérations du Sén est-il conforme à la Constitution ? Vous êtes majorité. Vous pouvez, si vous le voulez, no opprimer et porter contre la moitié du pa des lois de parti : des lois injustes qui rév. tent les cœurs et les consciences, mais qui o pour elles le prétexte de la légalité. Il est un pas que vous ne pouvez pas fra chir ; il est une1, loi qui ne peut pas être imr sée par la majorité à la minorité, qui ne pe devenir la loi du pays : c'est la loi qui viole Constitution. L'honorable baron de Broqueville a essa de démontrer au seuil de ce débat que son p jet est constitutionnel. Examinons et vérifio: La liberté d'enseignement est établie de façon la plus complète et la plus généreuse, et' cette liberté qui, selon le mot du rapporteur de la Chambre, est plus complète en Belgique: que dans aucun autre pays, n'a jamais été contestée par le parti libéral. Mais à côté de cette liberté d'enseignement,la Constitution suppose l'existence d'une instruc-tion publique donnée aux frais de l'Etat, orga-1 nisée par la loi. L'examen des textes le prouve. S'il .est exact que le premier alinéa de l'article 17 relatif à la liberté de l'enseignement a donné lieu à des discussions longues et passionnées, le second paragraphe concernant l'instruction publique fut admis, dès.le prin-e cipe, et ne subit aucune modification... ^ Nous dégageons ces. lignes directrices de l'ar- * gumentation de M. Wiener. Il les étaye d'une documentation juridique formidable qui cons- | titue un véritable monument de droit public.-( Il continue en ces termes : 1 Vous connaissez maintenant, messieurs, la pensée des Constituants. Si j'ai tenu à vous la révéler tout entière, - c'est qu'il importait de détruire la légende pro-. pagée par ceux qui osent invoquer la Consti-s tution pour tenter de réaliser leur vœu impie, proclamé dès 1863 : « l'Etat hors de l'école ». Les dispositions du projet qui nous est soumis sont contraires au texte, aux ordres de la 2 Constitution. Le projet, par son existence mè- - me, constitue une offense directe à la Consti- - tution. Elle a accordé, vous l'avez entendu, de i la façon lu plus large et la plus généreuse, la - liberté de l'enseignement. En face de cet en-2. seignement, il y a l'instruction publique don- - née aux frais de l'Etat, qui est réglée par la loi. t Entre ces deux enseignements, aucun lien, - aucune confusion, aucune assimilation n'est t possible. t Que fait la loi qui nous est proposée ? Elle légifère à la fois sur l'instruction publique et sur l'enseignement privé, elle réglemente l'en-. seignement libre qui doit lui rester étranger, n du moment où il ne s'agit pas de réprimer les délits. Est-il question des délits dans le projet? Va-t-on, par exemple, punir «les agressions que les instituteurs fanatiques peuvent diriger contre les opinions d'autrui et dont les faits cités à la Chambre nous ont donné de trop nombreux témoignages? Vous savez qu'il n'en est rien. J La loi ne contient aucune disposition sur la' répression eles délits, alors que, d'après la Constitution, elle ne peut pas intervenir pour autre chose ; elle ne prend l'enseignement libre j que pour lui assurer un large régime de sub- • sides et de faveurs, en supprimant à son profit 1 le contrôle et la responsabilité qui, selon notre droit public, constituent la contre-partie néces-» saire des subsides officiels. " Quant aux obligations, quant à la discipline " et ses sanctions, elles n'existeront que pour i l'enseignement public. p iM. Sam Wiener étudie' en détail le côté de js lia question et en montre l'incohérence et iej e sectarisme. « Il n'y a pas deux puissances en Belgique, disaient nos constituants, il n'y en a qu'une seule. » Tout cela est changé. Il y a deux auto-'> rités en Belgiepie, disait M. Woeste dans la i- présente discussion, et c'est à M. Woeste que t la loi scolaire donne raison. Les instituteurs libres resteront soumis à1 n cette seconde autorité, dont le chef réside a p Borne ; c'est d'elle qu'ils recevront leur discipline et leur direction ; la puissance belge n'interviendra que pour payer obligatoirement leurs traitements. La loi nouvelle fixera, organisera les traite-' nients ; cette loi est aussi contraire à la liberté de renseignement qu'elle est funeste pour l'instruction publique. Ai-je raison de dire qu'un pareil projet bou-i leverse et anéantit les principes essentiels d# s notre droit publi cet constitutionnel ? Les écoles qui recevront les subsides et qui, p sous ce rapport, jouiront, en vertu de la loi : elle-même, du même traitement que l'instruc-? tion publique, ce seront des écoles exclusive-i ment confessionnelles ; ce seront aussi, on l'a s dit avec raison, des écoles politiques, eles éco- - les ele haine et de combat. 1 L'enseignement, au profit duquel nous légiférons, sera purement confessionnel et sec-1 taire. « 11 n'y a pas de morale sans religion. » Cette I parole si fausse et si fanatique n'a-t-elle pas \ été prononcée à tout instant dans la discussion [ par ceux qui nous présentent la loi actuelle ? j Qu'ils sont éloignés, ceux qui la prononcent, . des hommes de 1830. s Ecoutez ce que disait l'abbé de Haerne : « On a dit que la morale peut très bien s'en-b seigner sans l'intervention d'une autorité religieuse positive, du clergé... » Je respecte cette opinion, car l'opinion qui G fait dériver la morale de la raison individuelle i- n'est pas seulement répandue parmi les ratio-e nalistes ; je trouve cette opinion parmi les philosophes chrétiens, parmi les philosophes ca-n tholiques. » a Le contrôle de l'Etat est réduit à rien. e Le seul droit de l'Etat, la seule mesure de , contrôle consistera à voir si l'établissement subsidié est une école et si cette école a un programme. .le n'exagère pas. j. Le ministre n'essaie pas, dans l'exposé des s motifs, de réfuter ni môme de rencontrer l'ob-. jection constitutionnelle. Il affirme tout sim-L' plement que l'assistance spéciale de l'Etat est e plus nécessaire encore aux directions des éco-j. les adoptables qu'aux communes à ressources modestes. Il rappelle que des arrêtés royaux ont posé le principe de l'intervention de l'Etat s. n faveur des écoles privées, et il estime qu'il Sr est tout naturel ele substituer un texte légal au régime précaire de ces arrêtés. Essayant de faire une comparaison entre des t. choses essentiellement disparates, vous avez i- voulu établir une relation entre le projet que [e nous discutons et les lois qui règlent la répar-tion des subsides en faveur des œuvres de prévoyance et de mutualité. Aucune assimilation possible. Votre loi gratifie les directions d'écoles adoptables, dont vous ne voulez connaître ni la composition, ni les budgets, ni les comptes. Les sociétés mutualistes doivent publier leurs II statuts, indiquer le genre de placement de r" leurs fonds, le mode de règlement de leurs è- comptes ; elles doivent transmettre au gouverna nement la liste de leurs administrateurs ou te fondateurs. te Vous n'avez rien répondu ù l'objection constitutionnelle, car il n'y avait rien à répondre. Il y aura désormais en Belgique, selon la forte parole de M. Vandervelde, les écoles d'Eglise entretenues r>ar l'Etat et les écoles d'Etat, dominées par l'Eglise. Telle est la loi que la majorité politique pré-a- tend imposer à la moitié élu pays. Cette loi est- inconstitutionnelle : vous ne de-uk vez pos, vous ne pouvez pas nous l'imposer. l - Vous ne pouvez pas briser la transaction so-lennelle de 1830, en vertu de lacjuelle la liberté nt absolue d'enseignement a été accordée à l'opinion catholique et au clergé, mais aussi l'école n- publique réglée par la loi et subsidiée par '0- l'Etat, l'école publique ouverte à tous les en-ut fants, l'école de paix et de tolérance a été pro-la mise à la nation tout entière. De plus en plus, les divisions s'accentuent yé dans noire pays; vous avez le pouvoir, mes-"o- sieurs, d'écarter celle qui est la plus dangers. reuse. la plus dissolvante de toutes ; vous pou-la vez éviter que la guerre pénètre à l'école et

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