La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 16 Juin. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cr5n874h3w/
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mardi I « juïu 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR (TOUTE EX BELGIQUE 4kte année. — I*° 163 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) ■RUXELLKt GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration; N* 7S81& Rédaction : N# 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles * 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Provinck : 15 francs par an ; — 7 fr, 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. \ Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF : Victor de la HESBAYE Jean d'ARDENNE ANNONCES . 4e pago : 30 cent, la pclfle ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces cl les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. SOCIALISME D'ÉTAT par M. Louis Strauss Président du Conseil supérieur du Commerce et de l'Industrie ÉCHEVIN DE LA VILLE D'ANVERS Des journaux cléricaux ont. .publié dos extraits de mon article «or la îmiui'iciipmiisaïion. C'est, disemt-ils, « un formidable réquisitoir; contre l'application des principes -socialiste'! dans l'administration, die la chose publique » i. sévère, mais juste ». Ces joamalfeles im reprochent de ne pas avoir puiilé, de la sorte, ava-nt les élections cosmnun&îes. Ils aman-[ g?nt tes choses mensongèrement -afin .de pouvoir attaquer les libéraux et, plus spéciale-nient, le cartel, dont, au fond, ils regrettai l'aliéitidon. Quand, il y a onze Ans, l'on m'offrit une candidature! pour de «rase# -communal, je wtusai. Ce n'est qu'après )>:;vn des démarches que l'ion obtint mon acceptation pour les ouvriers libéraux, mais avec l'a réserve que je garderai -toute mon indépendance et le déclarerai dan-s la réunion pubïique à ta veille des élections. Je n'ai jamais admis l'équivoque; je ne suis ,pas de ceux qui font de la politique pour servir de basses ambitions et des intérêts ■ particuliers, de cens pour qui les qualificatifs ne signifient rien, ne sont que des épi-Itièles sains importance, dés illusions, alors que l'action est laréatlité. * * * U veSSP.e .des élections, comme toujours, j'ai anboré carrément -le drapeau de lia liberté, j'ai affirmé mes prinaipes. A la veille des dilfeeotss élections, -comme toujours, j'ai dénoncé le socialisme et 1-e cléricalisme, les deux doctrine® qui veulent confisquer la liberté. J'appartiens, j'ai- toujours appartenu à ia troupe qui barre lia route au retour du passé et qui garde- dans le cœur l'amour profond de la justice. En un mot, je suis resté libéral, malgré la. dérivation, vers le socialisme d'Etal qui ét,relut, qui énerve les initiatives.Oui, je condamne le socialisme communal et, de même, le sociailisme d'Etat, Or, chez nous, la. .tendance du gouvernement est de mêler de plus en p-luis l'Etat à. notre vie- intime. Nous devons réagir contre cet' :nte"r-ventionnis-m-e tout autant que contre l'a mu-nicipalisattan,Les cléricaux vcullent que les faits s'adaptent à leur politique, à le-urs lois; ils n'admettent pas que les conventions libreis tenant compte des nécessités matériedîes, puissent prévaloir contre tes lois dites sociales qui décrètent, en somme, que le citoyen belge est incapable d'un effort sérieux, qu'il est indigne de la liberté, qui'! île peut agir que «ras l'impulsion de l'autorité publique. Nie,si-ce pas constamment, à. l'Etat que nos ministres font appel ? N'ont-ie pas élargi les attributions du pouvoir et creuse le- budget pour ne tro-uiver au tond du gouffre nue des mystifications ? La liberté ! l'on n'en mange pas, disent les cléricaux et les socialistes. Nous leur répondons qu'on -ne mange .pas de la réglementation qui entrave le développement de li richesse et. multiplie les misères. ♦ * * Cléricaux et socialistes sont- des autoritaires tient le rév-e tend ii établir un pouvoir absolu, une autocratie, confisquant la vie individuelle et ses garanties au profit de l'État despotique. Les iras et les autres veulent supprimer le goût de la liberté pour nous replonger dans la nuit des privilèges; tes premiers ont surtout en vue les faveurs pour !c clergé et. .pour quelqueis polies ; les seconds veulent des lois .d'exception pour certaines catégories d'ouvriers. Les prédications des démocrates-chrétiens (t eeies des socialistes tendent -au même but ci produisent les mêmes effets. Les socialistes de droite et ceux de gauche se rencontrent sur le terrain commun, des chimères, des revendications ouvrières. Plus on fait de lois, plus'ôn crée de places ci de privilégiés; car les fonctiiomiaircs veu-M élro' rémunérés suivant -leurs appétits, »ii pas suivant leurs mérites. Depuis trente ans, le fonctiomnariisime a tagmenlé dans des ,proportions considéra-tics entraînant avtee lui un accroiss-ememl de ^•penses -non moins considérable. ; 1** places se muHiiplient et servent îi ré-«Bipeiiser les services électoraux, Les înem-lires du Parlement sont assiégés par deis Solliciteurs qui demandenit. à être admis dans 'ts services publics, ou- par des employés '!l! réclament de meiffieures conditions de travail. Nos législateurs n'osent pas tes tanduire. Le stimulant électoral les pousse fiï surenchères et leur fait découvrir de multiples application» de ta solidarité su-Cld'lo.*** Avec .le «socrailisnie -d'filât, Je ir,on€4ionna-r-*ine et «les iloii'S «cl'oxioejptii'ooi-, nous avons vu, '"nnno le prévoyait ide .Laanartim'e,- ver-a le fofiieu du XIXe s|&dlie, -k SJe budget -s;e iranisfor-•jw* en unie vaste caisse d'iaimortiisseanent de ';n<lé, pendant ides idai-aictères -et 'de la -ïii]>erto, "loiialle des ciloyenis ». «sl-jce pus depuis une vingtaine données Won a !reni'foTcé lies associaliiopjs' id-e faniC'iiion-'"'iies constituées en coteries au-dessus et ^ntre l'a n'a Mon? tas journafliiistes ide la ipres'se de droite ont-outblî-i-é Jes promesses faites à (la veiilte des •-"(ions, par 'les ministres, aux employés de •'•'•'i!? V,était-ce tpa-s de- la corruption, de ia ^•'piidiaitaon ? 'lia gestion par ù'Rtat n'est «pas oriei-lileure ff';e îa gestion ,pa.r lia commune; .l'une et IVui-doivent Saqbiéter les gens perspicaces, F""-••'e-iix des in'térôhs des contribuables. Tous c':;,x qui tse donnent l'a (peine d'étudier siérieu-F^snt, j'HypaTîtiafl-cimen't la question, arrivent conclusion que ni l'Etat ni 'la viBs ne doi-v^t f^ire. ce mie pfeut, faire J'initraitive privée, ^st -la formule économique à laquelle les j ^.jxBTOOTiuaa^iuttX*ESBMTOaMe«xkmL336am^miy£œaMZHe»xvs5 I socialistes do droite et de gauche cipposent j la 'doctrine qu'à « d'industrie pour le bénéfice m, il faut substituer « l'industrie pour de service ». *** Dans son e.xceîlenii ouvrage : Lu Gestion mr l'Elut cl les municipalités », Yves Guyot rappelle la phrase de Hadly : « Le bien produit par rintervenliuii. de l'Etat est souvent un l'ait visible et langitee; le mal qu'il fait est beaucoup plus indirect et ne peut s'apprécier qu'à ta. suite d'une étude attentive. » Pour nos .transports, q-uerl est le bien produit par la gestion des chemins de ter par l'Etat ? Le volume d-'YV-es Guyot (Librairie Félix Alcan, ibOùtl'evand Sa-irit-Geiiiinaiin, 108, à Paris), montre, par des faits précis, les dangers des régies de l'Etat- et des muniici'paOïités. L'auteur a vaineiment olierché le brieii qu'elles ont produit; son -livre permet -d'apprécier le mal qui en .résulte. IL'intterventionnfeme de l'Etiait n'est pas mates funeste que celui de ia commune; il offre même plus de danger parce qu'il s'étend davantage. Les journalistes cléricaux auront-ils fe courage de dire leur jait à leurs «mis qui n'hésitent pas, par amour de leurs soi-disant principes, à livrer le pays à la politique socialiste, c'est-à-dire à vouer la Bielfjiqwe à la paralysie et à la mort ? 11 faut bien ranger les cléricaux qui- veu-teot étendre les attributions de l'Etait et lui permettre d'empiéter sur ce q-uii- -est du domaine privé, parmi les partisans du socialisme qui brise les ressorts des énergies, lue ta dignité morale, anéantit le progrès social. Il consacK le régime de la laveur, de la corruption, de la dilapida Mon, de la spoliation. Voil& lia conséquence logique de mon article du 27 mai, la conclusion .reproduite et •aippnouivée par les organes de la droite. Louis STRAUSS. mus FAITS, PROPOS MENUS LES DEUX ENTETES Un des émerveillement s de mon enfance lut urne enseigne 'de cabaret. On y vouait ;peint, avec lu congruente ingénuité, un brave homme et une 'bonne ijeinme tirant ie même baudet, l'un .par foi queue Vautre par la bride. Uhonnêle animal, soumis à celle élongalion, se trouvait ù jamais immobile :par iies eHoiis contradictoires'de ce couple discord.Ceïa était souligné « Aux Deux Eniêlcs »'. Sans doute, celle humble peinture délavée par les saisons est toujours là-bas, au-dessus de la porte du cabamt qu"ombragée un noyer. 11 n'y a pas, en teffol, ée raison •pour qu.e cela finisse, les deux immonbehs entâtes ayant chacun un en-lâtemont égal, <et c'est tant \pis 'pour le baudet.Cette scène me revient à la mémoire à lire les péripéties des crises ministérielles [ran-çaises, et spécialement ce qui concerne la loi de trois ans. Un <parti dit. » oui », Vautre dit \ u non », et .voilà les deux entêtés qui iirenl sur le baudet. Bar exemple, lu galerie s'intéresse à lu lutte, la Russie es,t 'pour celui qui tire par lu bride, tu Belgique pour celui qui lire par la queue. Il n'y a pas de raison non plus pour que ça finisse. Jaurès crie comme un sourd : « A bas les .trois uns »; Judet. cric : . » Vivent les trois ans », et voilà. LjCs plus naïfs, sont ceux qui crient « Vivent... », car leur loi suppose un sacrifice qu'il est hasardeux de déclarer éternel, même s"d {ut accepté allègrement. Ceux qui crient « A bas... », connaissent mieux Vclecleur... Personne ne dit : Vous allons vous mettre d'accord, une loi, n'est pas un dogme. Nous allons préparer tout ce qui est nécessaire à la suppression d,es armées. Mais avouez qu'il y faut le temps. En attendant. gardons les trois ans. Le temps? Un 'siècle, ou deux, ou dix. Qu'est-ce que c'est que ça dans lu vie d'un peuple. Vous voilà tantôt au XXXe siècle. Qu'on 7/ verra donc de belles choses. BOB. LE CLIENT MALHEUREUX Il attendait depuis près d'un an... Lorsque son avocat, M. Yiviani, fut appelé an pouvoir par M. Douniergue, le nouveau ministre dit, — ou à peu près, — à son client : « Les ministères passent, les affaires restent. , Votre cause, qui me fut remise il y a deux ans, ( allait être pïaidée : elle peut bien attendre , quelques mois encore. Rien n'indique que je m'éterniserai au ministère. Soyez patient. » j Patient, le client le fût. Et sa patience était c récompensée. Il se disait qu'il avait comme , conseil un des quatre hommes politiques qui possèdent au Barreau de Paris la plus jolie t situation, les trois autres étant M" Poincaré, ( Millerand et Cruppi. Et, tout d'abord, il ne fut , pas fâché que son avocat brillât « aux af- f faire s ». Il fut même assez mortifié quand le f cabinet Doumergue .se retira. Il lui semblait . subir, par contre-coup, une sorte d'échec. Mais, aussitôt, il songea à son procès et se rasséréna : on allait enfin plaider. Le lendemain, changement à vue:M. Yiviani acceptait de constituer un cabinet. Un peu flatté, le client eut pourtant un mouvement d'humeur. Cette affaire ne se plaiderait donc ( jamais ! Deux jours se passent. La « combinaison Yiviani », pas encore édifiée, s'écroule. L'aven-ture entre dans une phase décisive. Et, jeudi dernier, l'ancien ministre se présente au Pa- • lais, très entouré, demande lui-même et ob- -tient la fixation du procès. Le client nage dans l'a joie : il a un procès qui fait date, — presque J une cause Célèbre ! ...Depuis dimanche matin, le client marine dans la tristesse ! Il est le client sérieux : il trouve que son avocat ne l'est pas assez. Il est heureux de le voir accéder à la président:?, du conseil. — mais il se dit. que toutes les majorités républicaines du monde n'empêcheront, pas son mur mitoyen d'être rongé par l'humi- A di.té; que trois ans se sont écoulés depuis qu'il * entama sa procédure; et que, le jour où le premier ministre tombera sous Je tonnerre de la rue de Yalois, le mur pourrait bien tomber ; aussi, las d'avoir attendu la visite des experts. J Le client a conservé M. Vivian! comme con- * ^ seil. Mais, désormais, il votera pour M- Briand. ) '' SiLLY. jc Au jour le jour LÀ PÔLJJI0L1E 'W, V-cMaire, dans son spiritual conte d <(. Candode », iiou'.s présente un roi qu iLM .pour témoigner sa faveur à un cour lis ah, lui •a'ceordai't plus ou an oins dt ,souififietis se'Io-n Je gra.de du mérite. Il sembli que les clléricaiix s'imaginent cire leil mo n arq.ue... -En effet, répondre à quelqu'un est év: doniment .lui faire honneur. C'est prouivei par le fait même, qu'on !e trouve digne ai moins d'être contredit. Or, vous ne pouAe: ohteouir cette faveur d'un journal olôrica' sans qu cliques injures préalables. Le Biet Public entre en conversation avec nous Aussitôt, ,iil commence par nous a-ocu-ser dt mauvaise volonté. Puisqu'il est entendu que •sans 'mauivai'S gré, nous ne recevrions rien acceptons et voyons les anguments. ■Le Bien Public commence par .précisei qu'ii'l est apposé au vote des femmes « dan; les circonstances aiotueiMes seudemeL'it ». S on .lui demande un suif rage égaiii'a.irc doi hommes, i'I demandera le vote des femmes, Nous avions exiposé eëla exactement; nom-avions môme ajouté le motif qui nous semblait inspirer .pare-iilile attitude. •.Contre notre suipposiition, le Bien Public proteste aivec énea\g:e :ee n'est .pas,pour retarder le vote égialitaire des hommes, que le Bien Public demande -celui des femmes. Nous 'l'a.dniett'ons ave,c d'autant p»I«us de bonne grâce que, s'il ne chenohe pas ce but, iil n'\ arrive que mieux... -Et nous dirons q u '«il y tend davan:t.age encore en ajoutant « nous estimons qu'îil con-v.iemlrajt de noursuâ^ire rexipérience du su-f-f.rage Jéanandn sur de teiriïain icomnnunail et provincial, tout au moins en accordant le droil de vote1 aux fcimnies qui ne sont pas en. puissance .de mari. Le journ&l clériioail termine en damandanl à la Chronique « ses objeetions contre pareille exipô'riience et- se/s arguments de prin-c.i|]Xî' (Contre le vote des femmes. » ilis sont les mêmes que contre les fravuuN des coujpeurs de cheveux en quatre, sévissant aux XXXI. Nous regardons comme une dérision nouvelle de venir proposer le suffrage des femmes, alors crue ce'lui des hommes se trouve vicié, .truqué, au point de voii une ma:joni'té .dl.é.rica'le à ia Gham'bi e, élue par une majorité 'libéraile dans Je pays. Est-ce pnlpndn'? PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 1G jiudn. ;1S-1<5. — Avènement du pape Pie IX iu siège de Saint-Pierre. Choses vues. •Dimanche... Par la longue avenue écrasée de sc.le'.l, passe un convoi funèbre. Derrière le corbillard ewcombré de fleurs, do nombreuses voitures s'alignent : c'est un bel enterrement ! Comme on .a quitté la 'V.ilde, le convoi roule lu trot. Iil semble qu'on ait hâte que la triste cérémonie soit tenmiiiée-. lEt/de l'ait, d'ans la longue succession d'hommes endimanchés — qui en habit, qui en -re-iingote, — défilant devant nous, nous ne percevons giuère, au 'hasard de rapides coups l'œil jetés, de visages entrevus une seconde, :jue eetite impression : l'imjpartiienç'e. Du mort, .pers-dnne, ou presque, ne sembla •e soucier. Impatience ou indifférence, c'est la note générale. Pourtant, d'ans cette voiture, une des dernières, Ile tableau change : un homme s'essuie es yeux, la face rouge disparaissant Mans le mouchoir. Nous regardons. Serait-ce Ha seule tristesse sincère égarée parmi ces -politesses protoco-. aires ? 'Hélas! pas même! Car les trois autres occupants de la voiture sont secoués par une louce hilarité ; et quand le quatrième relève a tête, nous nous aperçûmes qu'il pleurait — 3e rire 1 Voilà quatre « bons vivants » pour qui la natinée dominicale n'aura pas été perdue tout întière... <5^9 Larmes et sourires. . Les 'gens simples se figurent que la pro-fes-ion de counétt'ien est constamment semée de oses. lis ne l'envisagent que par ses beaux îôtés et -ne connaissent pas le dessous des car-es. Obligé de faire absitraction de sa propre )er.>onna:liit)é, le comédien doit faire ie sa:c.ri-i'ce -à son :art de tous ses sentiments quels u'ils soient, et cela ne va pas toujours sans de rnels déchirements. •Un excellent artiste du théâtre de rOlympia 'a éçprou'vé tout récemment. Le jour môme le ila première du « Paipa du Régimeiu », AI. ïa-iLly, qui tient avec une veivc si comique ie 'ôîle de Laicaip'artJde dans ce vauideivi'Ule, eut la toui'eur de .perfdre son père, un ,père qu'il .ado-ait. El fut néanmoins forcé de se rendre au héàtre le soir, et de refouler ses sanglots, et te se composer un masque bouffon pour aimu-•jr les sipeotateur's. On s'imagine la torture [u"i!i dut subir (pendant cette longue soirée... ^ chaque fois que tombait le rideau, tandis [lie Je .publie ria?5it à se tondr-c, ,l:o m'ailiheureux, entré dans la coulisse, .pleurait à fendre 'âme !... Ce sont là misères inhérentes à la vie de 'artiste. « Le théâtre, comme dit Kean, est un n:fer ; mais .lorsqu'on a mis le -pied d'ans cette: atoiie carrière, il faut ïa parcourir jusqu'au j •oui, épuiser ses joies et ses ■dou'lsurs, vi«'dcr ! a icoupe et .son .calice, 'boire .son miel et s-a ';'e. | l faut finir comme on a commencé, -mourir omme on a vécu, mourir comme c:l mort îoiière, au bruit des appîlaucli-.:ccmei:'';.?, des ifflets et des bravos!... » La rafale sur le Parc. •I»l [faut preindre le tsnjps .co.mme il vient. La raie sagesse n'est pas. de critiquer les choses xistantes, mais de se plier aux eiirconstamees, usai désiagréafciles qu'elles puissent paraître. On- y trouve, du reste, souvent son profit, âns-i il y a moyen, en flârvant, de faire de olies observations lorsqu'un 'de ces orages oudains s'a.tat sur la Vili'.e. Les premeneurs : uient de toute part., Les dames se troussent, | t grâce à ce qu'un pieux confrère appelé! i les «toilettes îdéca'dentes», on découvre d'ad rabllès points de vue. C'est qu'elles sont dél cie-uses, les modes actuelles-! Combien eilh avanitagent l'a femme. Il en est qui, jadis, .pa saient inaperçues, et .qui, maintenant, soi .tout à fait beULes, grâce à un mollet bien îa • mis en évidence. i .Se-m, qui critique tout le moMe,ferait mieu . 'de regarder son profil. En voilà un qui n' , rien de véritablement chic... , C'est surtout au Parc que le coup d'œil c. . joli, quand la rafaile incline .les arbres et fa pleuvoir les feuilles. L'après-midi le j ai cl j s'en'dort dans une .paix trompeuse. Les alil'éc . sont encombrées de flâneurs, de bonnes .d'ei faut, de militaâres en congé, de vieux rentiei ^ se clrauffant au soleil. .Les gosses font nav ! guer leurs frôles esquifs sur l'eau limpide d bassin. Soudain, le ciel se couvre. Quelque gouttes, un é'clair et un rou'Lement de toi nerre. Tout de suite s'organise une retra.il éperdue. Les bonnes poussent avec énerg: les charrettes légères où dorment de gros bi bés. Les gosses repêchent- leurs batelets nm nacés de naufrage. Les vieilli a rd s se hâtei avec une sage lenteur. Du kiosque les mus •cicbs descendent en dégrinigolade ! En que ques minutes le vieux jardin est désert. Le oiseaux se taisent, et le vent seul chante dan lies cimes épouvantées. C'est saint Moclard qi tient parole... Après, avec .les premières éto lies, tout rentrera dans l'ordre, et les amoi reux pourront revenir s'asseoir sur leur b'an Ta-vori aux pieds des dieux et des blanche déesses... L'utopie suprême. Faire des propih'éties est un jeu à la mod< Les prophètes modernes ne vont plus s'asseo: sur ie ibond des routes ni sur île fumier de' loi C'est du fonid de '.leur cabinet qu'ils prédise1): r.a fin du monde et les grands cataclysmes venir. Dernièrement, ils ont fait le portrait de 1 femme future. Hier, W's ont décrit .l'homme d demain. L'homme de demain n'aura ni cheveux, r ongles, ni dents. L'homme d& demain aura d gigantesques poumons, un .énorme cerveau un tout petit estomac. L'homme de demain ne sera pas beau, ma il sera très intelligent ! Très intelligent ! Voilà une affirmation qi ;oro.u*e que .nos augures ne savent pas de que ils parlent. Noii seulement, ils n'ont- aucun ,:dée ide H'-homme. futuir, mais ils ne saver jnêmc pas ce que c'est que l'homme toi coiht... Tous les miracles sont possibles. Que ]C. S( Zcir se refroidisse, oui! Que la, terre cesse d courner, oui! Que le monde se mette à mai ijher à reculons, oui! Que les printemps prei nent la place «des ihivers, et les hivers la. pl'ac 'les printeiîLps, encore oui! Mais qu'un jou Fihomme devienne intelligent, ça... il ne far •pas y compter. C'est une pure utopie. L'Utc pie ! Simplicité, neutralité. C-est un de nos plus fidèles lèciteurs qui non envoie ee siimple tableau, combien instructilf A l-hôpitai militaire d'u\nvers. On célèbre 1 confirmation des enfants des so'lda.ts. Monse: ;':-neur, mitre et c rossé, préside 2'im:posant 'cérémonie. iLe général Heimiburger, comma.i lant la deuxième cinconscription, la plu haute autorité militaire de .la place, en grand tenue, constellé de décorations, un -grand coi don en sautoir, sert de parrain. Mmo la géné raie Druibb-sh (troisième brigade mixte), soi riante et radieuse, lui fournit une élégant « commère ». Des chœurs d'enfants accompa gnés Ù'orgue, sont dirigés par l'aumônier, qu bat la mesure avec conviction et énergie : m: ilitairievment. Aprèsfla'cérémonie,coanrrie il .sied pour tout fête mi'iitaire qui se respecte, a lieu un déflik Croix en .tète, le clergé e.t .Monseigneur suivi du général .parrain et de- la marraine, se son î'endus à la salle de coiiiférence, vpour u?ie réi nion intime : évèques et-généraux mêlés; per dant .que. Iles fidèles restaient à la chapell jusqu'au retour de la croix. Nul n'ignore qu'en Belgique nous n'avon pas de religion d'Etat, et que l'armée, déme cratisée, est devenue une grande famille na tionale... Bruxelles populaire. ■Il y a des gens qui prétendent que Bn xelles ;est une -ville qui manque de carat; tè're. Il faut croire qu'ils ne se sont jamai promenés du côté de .la îue Haute, le jeud après midi. Quel! tumulte! On dirait ui champ de foire ! La longue rue irrégulière ressemble à u: coui-s d'eau tortueux, grossi par l'afflux de luelles et des impasses. Clia.que maison, es une boutique ou un estaminet. Les' étalage eiwahisisient lies trottoirs. Ce sont des arnon câlllemeints d'oranges,- de paniers de figues de sucreries, de bana.nes, 'd'étoffes, de elle colats suspects, d'ustensiles 'de ménage, d'où tils, de meubles de fer et de bois. Il y ; d'épouvantables contrastes. Le marchand d cercueils voisine avec le mastroquet, et ton les deux font vis-à-vis avec les murs aveu gles de l'hôpital. Tout le monldie est dehors. On promène le enfants. Les fabricants de crème>-glace son envahis. Les cinémas sont assiégés. Et que! cinémas? Des cinémas où l'on joue des dra mes c pou vaut attelés avec le... sourire. .Mais que se passe-t-il ? Du haut -du tram où nous avons pris place, nous voyons u.i groupe étiinicelant se presser autour d'un.-«'ha.rrette. Les .mei>:-:iii&u rs sont en rcdingo.ii et en chapeau Jvaut ide forme. Les dames on des capes, des juipes fendues et des chapeau: clairs surmontés il'aigrettes fastueuses. Qu'est-ce .que cela? Une tournée de grands ducs? Une fantaisie, une bravade de gear chics ? Non ! ,Eii voyant la chose d'un peu .plui ! près, nous voyons mieux le pli des vête ; monts. Ces. -messieurs ont de- bonnes têtes di buveurs de lambic. Les dames ont le verbi haut «t '.e geste... hardi. C'est une noce, uni ; noce populaire qui se paie une tournée d: moules et une tranche de « schciil » ! « Tout ça, c'est des choses qu'on ne voi tout de même pas à Paris ! », murmure q-uell qu'un près de nous. Et la réflexion est juste Nouvelles à la main (Lui : — Efc si je venais h mourir, met, suivrais-ti dans la- tombe? ®11G : . — Mieux que cela ; je consentirais à" te survi rre pour £e pleurer éternellement^ ^^TBBgg3«3Mrc58caagra'gaBoa»iwgiaacaamaM3«paBS^^ | L'AFFAIRE j WILMART Contrefaçon de 00,000 Obligations du Chemin de fer ' de Gaud à Terneuzen u s , Troisième audience s ^ Tout passe!... A moins cinq (moins cinq de ^ heures, hien entendu), nous étions deux ù confrères ; îles Parisiens nous ont- uband.m-^ nés... Comme public, des braves gens en toi-g 'lottes simples... Peut-être 'des témoins, des ex-. perts? .Ce temps est si beau qu'on s'en aper-^ Çoit jusque dans ces .cours sépulcrales ; aussi !parile-t-on' iSuisse, soleil de minuit, voire sim-plement irner ou 'montagne. A peine si on s'in-quiète .d'un .mot, pourtant prometteur, de Me .. Coosemans, (déclarant avoir vu 'des contre-ex-g pertises absolument intéressantes. lOn prévoit . eles « attrapades » entre experts... Mais tout I. ce'La n'attire plus : l'intérêt s'est envolé, et l'on s'étonne ide n'être 'plus que '.devant .une es-c croquerie absolument banale,n'étaient les chiffres en cause. Le gendainnes amènent un malheureux : visage de fièvre, beaux yeux hagards... C'est .pour iqu'il s'entende renvoyer à mercredi. », On décide .d'entendre lundi prochain M. De y 'Lanno^', témoin ii dé'dharge. i LES □(PERTS 1 L'EMISSION DES FAUX TITRES e M. Pierre Aussems, ingénieur de la Banque . nationale,ex.pert. comptable; il chercha d'abord ■queutas furent les émissions ré'guilières : six successives, la dernière en 1902. .Cependant, un type de titres se rapportant s aux -deux premières émissions — une trentaine en tout — portent le mot « idupiliicata ». ^ Ces titres -doivent être considérés comme au-. thentiques ; (ils .datent de 1891. "e Une longue démonstration se poursuit sur t 'les pièces 'devant le tribunall. L'intérêt s'y t porte principalement sur le titre authentique « duplicata •», que nous avons signalé. Les titres authentiques étant .connus, on re-e connaît les irréguiliers, divisés en trois types. '-Les premiers, imprimés par la maison Mon-" non, en deux années, J50 titres de a lia cinquième émission et 360 actions priviilé-P giées. Il .n'en -est jamais rentré. Peut-être n'en t .a-t-on jamais fait usage. Les titres sortant -de lia « Cote Libre », comme on sait, offrent trois types également. •Encore .les titres imprimés chez Goossens en 1912. s Us ne peuvent avoir servi cl-e duplicata,puis-! -que les titres qu'ils doublaient étaient encore x existants. Les 'fournitures ide la « Côte Libre ■» vont de L) .novembre 1902 .à 1912. En résumé : la « Cote libre » avait donné îa s liste de ses fournitures. Elle remit des spéci- 2 mens des tirages depuis le plus ancien (12 octo-. bre J.906) jusqu'à celui de 1907 avec les mots : . «CoteLibre»en caractères romains. Pour ceux . antérieurs à 190G, on dut chercher des spéci-B mens parmi les titres saisis. Jusqu'au 9 mars 1904, ils portaient la men-i tion ;.« Cote Libre ». en caractères différents de . ceux des titres réguliers. Les titres irréguliers ne présentent jamais D les deux caractères des réguliers : le nom de la firme en caractères italiques; numéro infé-^ rieur à 1573. t GRIFFE ET SIGNATURE Au point de vue de la signature, nous trou-a vous des spécimens en ce qui concerne les titres imprimés chez Goossens (31 janvier 1912) s avec la griff& de- Léon Wilmart père, clécédé pourtant le 5 décembre 1900, et De Deyn. Donc avec usage irrégailier de la griffe Wilmart père. Même chose pour îa griffe De Deyn sur des titres de 1907. (Wilmart prétend que 5,000 titres,dont beaucoup de Goossens, n'ont jamais servi). s Tous les titres irréguliers portent une griffe ; au lieu d'une signature. j De Deyn est mort le 29 novembre 1902 et les titres sont fournis le 15. l On étudie les signatures Ithier et Dcmarest; . pour ce dernier, total des signatures, environ ^ 43,000. Au maximum, huit titres doubles. Pour Ithier, 54,000. Des numéros en double juqu'à onze fois. La, défense et l'accusation se déclarent d'ac-'■ cord pour renoncer à poser des questions. Cependant, on cherche M° Thomas Braun, retenu ailleurs, pour une question relative à son ^ client. ' M. l'expert Defosse est interrogé sur les fournitures, le payement et l'usage des obligations irrégulières. Beaucoup des détails fournis par l'expert, qui parle très indistinctement, | sont déjà connus. Ce's obligations furent fournies par trois imprimeries : la .« Cote Libre » en donna 54,000, en outre de quelques séries privilégiées et des feuilles de coupons. Par qui/demande Mie président,les comman-4 des étaient-elles faites? Nestor Wilmart, répond l'expert, donnait des instructions pour la com-t mande, que Rasquin ne pouvait pas ignorer vu l'existence de factures portant eles mentions de Rasquin. Une grande part est ail compte personnel de " Nestor Wiiloiiart;cependant, la caisse de.Gand-Terneuzen paya. (Wilmart prend des notes avec énergie). ; LE TIMBRAGE DES TITRES [ Le timbrage des titres figure aux livres pour ^ un seul poste de 50 francs : Wilmart est inter-| rogé sur ce point. — Je ne payais jamais rien directement. La ( , caisse de la Société Gand-Terneuze.n payait. Au timbre, on ne donnait pas de reçu. Donc, le timbrage ne pouvait figurer à la comptabilité puisqu'il riy avait pas de pièce pour appuyer... — Mais, objecte l'expert, pourquoi les frais -de timbrage ne figurent-ils pas, au moins, au ■ carnet de Rasquin ? < i Rasquin est interrogé. Il n'a pas été mêlé à ; cela. Il n'a connaissance, en fait de timbre, épie ■ de cette somme de 50 francs. L'expert nous parle encore de soixante obii- i gâtions portant la signature de De Deyn, trois ans après la mort de celui-ci. Puis, d'une commande de 5,000 titres à l'imprimerie Goossens, Wilmart ayant défendu que le nom de l'imprimeur y figurât. — Dans quel but ? demande le président. — Parce que les titres réguliers de cette série n'avaient aucune marque de firme, répond Wilmart. Ithier, continue l'expert, devait être au courant des irrégularités ele titres. On nous rap-pellle ici le billet du 20 décembre 1912, dont il fut 'déjà question et- par lequel le frère de l'inculpé le mettait en garde contre de mauvais bruits courant sur Gand-Terneuzen. On parlait d' « erreurs d'impression ». « Wilmart a de très grands besoins », « Waechter fait de très' grands reports ». v(Wilmart se décide à parler avec Rasquin, sous les auspices de Me Sand).. LES SOMMES TOUCHEES PAR ITHIER Les sommes touchées par Ithier semblent, d'après l'expert, se monter à 21,000 francs en dix ans. Il s'agit d'établir la part, là-dedans, des émoluments d'administrateurs. On nous lit, pour cela, une série de lettres d'Ithier à Wilmart, impliquant la demande des sommes variant de 200 francs G,000 francs et motivées diversement : à valoir sur escompte, etc. L'expert relève que c'est dans les années où il signe le plus, qu'il touche davantage. Pourtant, il faut aussi tenir compte d'émoluments arriérés.Nous en arrivons à la mise en circulation des tiires irréguliers, comme résultat d'un, concert antérieur entre les inculpés. La façon dont les délits sont joints par l'accusation, de manière à rendre la prescription inopérante, fait, ici l'objet d'un court débat entre le ministère public et M6 Sand. DANS LE BUREAU DE WILMART M. le président interroge Wilmart sur une' série de notices trouvées dans son bureau et relatives à la constitution d'un syndicat pour le rachat d'obligations Gand-Terneuzerî, en vue de 1a. reprise par l'Etat. Wilmart affirme avec vivacité : — Ces circulaires émanaient d'intermédiaires qui voulaient trouver des reports coûte que coûte. J'ai déclaré que j'ai été très vexé de ce procédé que je n'autorisais pas. « Pour beaucoup de choses, on dit que c'est Wilmart, alors que ce n'est pas du tout lui !) — On a trouvé aussi, dans votre bureau, interroge M. le président, des renseignements sur votre crédit, crédit illusoire, déclarait-on ? — Il y eut là liien des pièces dont les rapports n'ont pas parlé. Encore un document du cabinet Wilmart. C'est une sorte de communiqué de l'administration Gand-Terneuzen, démentant des « bruits très inexacts ». Le portier « recouponna » une obligation qu'on lui présentait sans vérifier qu'elle était échue au tirage. C'est une erreur. Les actionnaires qui en auraient subi de.pareilles n'auraient qu'à se faire rembourser. — On ne peut pourtant pas, explique Wilmart, m'imputer toutes les, communications anonymes de la société !... Pour nous, au contraire, nous ne voulions pas qu'un titre tombât dans le public. Je n'ai donc pas à rechercher les reports, j'en ai reifuaé des dizaines. DEMAREST ET VAN HENTENRYGK Nous passons à la question des titres qui engagent la culpabilité de Demarest. Des réserves sont faites par la défense sur la question de savoir si l'expert tint bien compte ele la durée des fonctions de Demarest. Il devient presque impossible de suivre la déposition de l'expert, qui parle d'une voix très basse et surtout mal articulée, malgré les plaintes des avocats, çiui protestent ne rien pouvoir entendre. M® iSand précise qu'il! plaidera la question de savoir lie caractère de la responsabilité de Rasquin dans l'usage 'des obligations privilégiées irréguiliièrehs. iM® Thomas Braun, absent tout ià l'heure, demande au- premier expert ce qu'il*pense de la contre-expertise de la (défense. II s'agit de savoir si Van .Hentenryck avait soin, comme le relève l'accusation, ide ne pas mettre des numéros « doubles » dans un paquet de titres.. L'accusation voit (dans ce soin une preuve que Van Hentenryclv connaissait l'origine irrégulière de ces « 'doubles •». La défense prétend que ces 'doubles furent, au contraire, assez nombreux, pour prouver que le banquier n'avait aucun soupçon. Dans certaines banques, la 'contre-expertise a relevé 26 doubles pour une seule banque, avec II de ceux-ci pour un seu dépôt. L'expert, qui avoue qu'on ne confronte guère à la Banque nationale les titres d'uu dépôt, avec ceux d'un' dé-pôt précédent, en convient, mais remarque que jamais il n'y eut de doubles dans un seul -dépôt... i\Ie •Huysimaiïs.— j'en ai des exemples.Vingt-trois dans un seul dépôt, celui de M. Locus. 1 .'expert. — Je ne m'en souviens- pas. <M° i-luysmans. .—-.J'en ai la preuve. LE PRODUIT DES REPORTS L'EMPLOI DES FONDS On reprend l'audition de l'expert .sur l'emploi des fonds, produit des opérations de tous es reports. Celui-ci ne traitera qu'une partie ie la question embrassant l'emploi d'un peu plus de 17 millions, en y comprenant les intérêts, les .commissions et l'amortissement. L'ensemble ides opérations dut produire 8 millions 200,000 francs. Les intermédiaires ont ?onservé environ 300,000 francs. Que sont devenus ces 8,200,000 francs? D'après Rasquin, m peu plus de 6,036,100 francs sont allés dans a caisse de Giamd-Terneuzen. Il faut, en appréciant l'écart,tenir compte de ceci.: l'expert, lu fait des écritures, ne put suivre la compta-)ilité Gand-Terneuzen de mai ù. octobre 1912. 'Pourtant, on peut y suppléer plus ou moins iar le carnet de Rasquin. Morichar demande en vain à l'expert, lui ne se rappelle pas, des nouvelles de trois ;ent mille francs de Renault? LES OPERATIONS DE RASQUIN Maintenant l'expert parle des opérations >xe Rasquin ; il .les divise en plusieurs catégories : ïn son nom .personnel — comme prête-nom. ilomme intermédiaire. Ea première est du 17 nai 1901 ; elle fut renouvelée et amortie. Une roisièine opération, en son nom personnel des vingt, ides trente mille), se .place en 1906. ii y eut des titres en garantie.

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