La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 05 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 20 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mw28913d99/
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I ftffrfrrfi tî mai — Bdltton A CINQ CENTIMES LÈ NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE année, — RT» 1VX LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, G*lcrio du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QU OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7881& Rédaction. N* 1408 * ABONNEMENTS : Bp.uxbllks : 12 francs par an;.— 6 francs pour six mois; — 3 francs j)our trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. /5 pour trois mois. Tous pa-"s'de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Hclor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CHEF : Jean d'ARDENNE ANNONCES ; 4e page : 30 cent, la petite lïfcne. *— Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3fr. la lisne et laits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph.A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, S et 7, Galerie du Roi. L'ÈPÉE ET LE FLEURET Voici venir Ja saison .dos grands tournois internationaux •d'.eiscï'ime. Je ne connais rien ;de plus joli ni ide plus jaredoxal que ll'iiistoire de l'escrime. Olistoira de cet art qui est arrivé à son iplns haut idagpê de .perfection au moment ranime où il ae peut 'plus servir à ;rien. Si ce n'est de mous faire briller dans les concours. Genre .de succès dont nos tireurs Jjelges ne ec privent point .L'escrimé ro'es't (pas aussi vieille que l'usage <}e l'épée. .Les .patal'ms et les chevaliers errants .dédaignaient tes 'passes savantes, qu'ils tenaient pour des ruses déloyales, bonnes ù assurer le triomphe des couipe-jarrets et des truands. Eux, fis frappaient droit devant eux, confiants dans 'le Jugement de Dieu... et dans On tranupe de lîeur cotte de anaiîïes ! Ce nos jours nous wvons vu quelqu(e icdiose do semblable lorsqu'on a introduit, idans les salles (d'aimés, 'le jeu positif et bttitat de l'épâe de .combat Nos -vieux maîtres, partisans ■du fleuret, des assauts serréis, académiques et .corrects, résistèrent én-ergiqu'Ciment à cette nouveauté «portive. « Attaquer pour toucher In'isnporte où, .c'était lia négation môme de l'aiit des armes. Le toréador doit {({tendra Hé taureau de pied ferma et Se frapper juste au défaut de l'épaule et non (ailleurs !... « Mais lia (jeunesse n'écouta point ees protestations qui étaient; peut-être, dès avertisse-' jnents. A présent, on veut ailler vite en tout. 'Ainsi ll'^piée de combat s'est imposée et ce sera probablement ïa fin de quelque .chose de très notule, de très gracieux et de très humain : le duel .courtois, lia rencontre armée, êlégainfe et polie comme la conversation de deux hommes intelligents et bien élevés ! * * * En France, il fallut l'exemple d'un Roi, Henri HT, ipour «îéteiidier tes gentilshommes à accepter des leçons d'esoriime des maîtres italiens. Mais à .partir de ce moment ce devint ira enigoueanent, une folie. Jusqu'aux «dits de Louis SUT, le duel régna: à 'Paris comme une épidémie. IL'on se Battait à 'propos de tout et môme à .propos .de -rien. Gomme les seconds s'alignaient en même temps que les adversaires, «te 'faisait (parfois six ou dix hommes sur Je pré ,poùr une futilité. -' .Les romans .populaires de Dumas et de ses imitateurs ont considérablement faussé l'histoire de ces duéls où l'escrime (proprement dite, tes traditions chevaleresques du champ-clos, tes discours pompeux et des prouesses <le la famé n'avaient que fort peu à faire. .Les fameux duéls du Pré-aux-Oleres étaient de véritables tueries. Les combattants dégainaient, se débarrassaient de leur fourreau et se ehargaient comme à ta guerre. C'es't-ô-diro à coups d'estoc et de tailile, avec 3e poignard et to rapière, s'aidant de tous des moyens et de toutes les ruses. 11 n'était pas déshonorant 'de couper la gorge à un adversaire (désarmé. .Montaigne lui-même tranche la question en disant : «i C'est un advantâge qu'on a. gaigné en cumbastant l » De -môme tes témoins tombaient, tous ctt-liemble, sur 'le survivant du caimp ennemi et S'achevaient. On faisait aussi du buitin sur ies .morts, à moins qu'on n'aibandoniuU leurs ibijoux et leur 'bourse aux laq-uais. Cette cruauté était d'aiSleurs logique et inévitable, étant donné les mœurs du 'temps. Comme dans la vendetta cors'e, il fallait se défaire de son ennemi et de .ses alliés, si on aie voulait, tôt ou tard tomber s.ou.s leurs coups. Du reste, les quelques traités d'escrime que nous a légués cette époque sont tirés ru-dimentoiras... Tout se réduisait, à quelques esquivements, n inquartata », » passa sotto », et'., et à quelques 'ruses grossières, toiles que couvrir la. tête de son antagoniste d'un manteau, adroitement lancé, comme l'e ré-ta're jetait son filet, s'emparer, aiprès un iiemeat, de la poignée, adverse pour dagiver feneeni dans la ibouseuilaide du conps-à- 1 corps ! H y avait encore l'art de dégainer en ' frappant l'adversaire de son fourreau. Ja-ivais on ne gardait te fourreau au côté. Les élégants te jetaient par dessus la tète d'un ' coup sec. Ainsi 'la fameuse phrase : les épées ' sortaient elles-mêmes du jour,veau! est un 1 non sens. *** Il est probable qu'on s'aperçut à la longue 'qu'il y avait avantage à opposer un jeu fin otx grands couips de force. Qu'unie pointe 1 lien dirigée devait forcément et mathématiquement avoir raison des larges écarts de i îMias, des feintes exagérées, des absences l ûe fer trop indiquées. C'est pourquoi la ra- • Pière devint de plus en plus effilée, pour se i changer, finalement, d'ans l'arme subtile « fl légère adoptée A la fin du XVII1"" siècle. A cette époque, 'le duel est revenu à des < .principes .plus sages. On s'e bat moins facile- i nient. Les seconds surveillent et dirigent la ; rencontre. Les coiiibattants ne se surpren- : lient .plus à l'improviste. Au Contraire, ils ; font une révérence compliquée, comme des < danseurs de menuets, avant la mise en garde. Durant la lutte, ils se pressent cor- ] réclament, le torse droit, la main en place. S ils 'se tuent, ils le feront honnêtement en j y mettant toute la politesse possible ! i \ cette bonne tenue on sent l'influence des [ 'Mires français. Sous Louis XIV, il y en ■ "Mil rte fameux auxquels le Roi. accorda des i privilèges. Dans leurs académies on obser- I Mit des règles sévères. Partout des écriteaux i r'1-PPdlaient aux -élèves qu'il était défendu de Wasphémer le Seigneur, de désarmer bruta- ; Terrient son maître, de toucher au visage. i T. art consistait' à tromper 5e fer avec pré- l C!sion, à parer avise calme sans déranger .le ; COi'Ps, a placer de beaux coups de temps ou I ene prompte « fl&nconnade » qui est un lie- : tteat de quarte en septime. L'amour des : balles .passtes, des phrases d'arme élégantes devint môme si grand que l'on finit par aller ■sur le terrain avec des fleurets démouchetés. C'est la période du dlassieisme qui atteignit son apogée en notre siècle e.t à la fin du r précédent. Car it est à peu près certain que î dans le passé des matines tels que les Méri-gnae, Kirschofl'er, Roufeau, parmi les Français; le popujaire Léqpold Me.nckx, aimé des is artistes (il compta parmi .ses élèves Eug. De- z rnatder, Vaîère Giille, Couromble et bon nom- > ]s br'e de nos confrères), Julien Menckx, De- 1 smedt, SeMersflagh, Beaurain, Rabau, Tack, d m parmi lies Belges, et tant d'autres dont le ;à at nom m'échappe, n'ont, jamais été égalés. Ce * >e sont et c'étaient — car quelque-uns ont dis- s 3. paru — les derniers virtuoses du fleuret. lC le ' Avec .l'épée, on entre dans une phase nouvelle. C'isst .peut-être te cubisme de l'es- ' »e crime. En tout cas on est encore .loin d'avoir obtenu, avec cette arane, qui sénubtie vouloir i; ls renouer tes tradiitions de la rapière du XVI» ù siècle, des résultats pareils i .oeux dont peu- ([: ;s vent. is'iènorgueilSlir les .ficioles de l'assaut cias- , x, siquie. d is Quoi .qu'il en soit, n'es't-.il' ,pas curieux de T voir apparaître .les meilleurs .escrimeurs à , )e une époque où l'épée n'est plus portée que ^ jS ipa,r .les ministres, les académiciens et les .t le suisses .d'église ? j. iLa vie a de ces (contrastes. j i- HORACE VAN OFFEL «j — m\i$ FAITS. PROPOS MENU! BRUGES FLAMINGANT Comme c'est malin! les dirigeants de Bru ges veulent rédiger exclusivement en (la mamd le'texte des plaques indicatrices de. noms d® rues dans leur ville• Quelle admira ble victoire Us vont là remporter sur U France. Après cela il n'y a plus qu'à débou lonner les deux fâcheux bonslW7nmes qui en co.mbrent la place des Halles pour les rem placer par la statue de Van Tartcmpioen rauteur du projet en cours. Après tout, c'est affaire aux Brugeois cl voir si Leurs mandants n'abusent pas de h situation. Il est certain que Bruges lire u: incontestable profit de ce qu'on y parle l français. Qu'ils remplaçant ostensiblement c français par une langue confidentielle, cel les regarde. Même des artistes trouveraisn peut-être un (ivre et amer plaisir dans u\ Bruges débarrassé des touristes et déguis en bourgade lointaine, au lan-gage rude c déconcertant. Mais ces arguments (?) étant donnés e\ [aveur de la flamiinganlisalion des noms d rwes, on peut regretter qu'une ville d'art de beau,té condescende aux manœuvres ran cunières, mesquines, d'une bourgade inglo rieuse de Flandre. Il y a des cités qui ne s'appartiennent plu tout entière, elle se doivent autant < leur passé et à leur histoire qu'au monde qu les admire. Le rayonnement artistique d. Bruges et son prestige ont dépassé ses rem parts et les frontières belges. Quelle IrisL bêtise de vouloir les amoindrir. Quelle bêtise d'afficher à tous les coins d Bruges l'hostilité au Français, au Belge wal Ion et à toute celle 'partie de l'histoire d. Bruges qui fut vécue en français... Il est vrai que si, Bruges perd ,quelqu chose à celle aventure, elle pourra y trouve son compte d'autre part. Il lui suffira d créer un petit jardin zoologique, dont les piè ces rares seront ses flamingants. nnn Au jour le jour U POLITIQUE .Hier encore, un des plus grands joui s ttaux eilièri-caux disait : » J.aun.avs le „ «socialistes ne trouveront un 15bé'ra ^3? sur leur .chemin ! » Cepenid'UJil, ceit n ncncontre vient .de se produire et sa viol-end n© semble awir rien laissé à désirer. u A Se ni in g, M. Pau'l Hymans vient de don T n-er un nreel.ing, que dep.urs p.lus{eu'rs jour; L_ Des organes s socialisais annonçaient devoi M êvre moxvvoRnenfô. Il île fuit. L1 fut égaU'ettiien x_ très instructif. M. Pauil Hymans, inna'igré in ;s vticarme assoundissa-nit, auquel iil tint tête n avec un sang-froid -constaté m&ne .par ,s organes sockulistes, rappiell'a. comment près \ que toirt ce qui avait assuré -les droite légi ■limes de la classe ouvrière., avait été obteni par les libéraux. C'est que ceux-ci possèden un programme qui ne se borne pas aux in té e rôts d'une caste ou -d'une classe, mais cher n che le bien de tous .par 'la libre activité d: e tous. i- En sorte qu'e rho'stiilité très franche e e très loyale du parti ouvrier n.,- fait que eon s finner ce que nous disions, ici môme, voie i- peu de } O'ars : « Loin de s'inspirer des in té e rôts d'une seule classe de la société à l'ex •e c&usio-n des autres, :1e parti libé.ra:l envisag-i !e p.ix)]>lème social de pilus haut, eC se préoc s eupe de concilier les intérêts parfois contra ;- dictoires, en apparence, du travail et du ça a pita'l, au plus grand profit de la calfectivité i- Il contribue ainsi, plus efficacement, à le s .grandeur et. à la prospérité du pays, c'ost-à s dire au bien-être généra!!. » u Toute la situation de meure, exposée s brillamment dans .le discours de M. Pau i. Ilymans et manifestée par ^Mios-ljli-t-é '"dur n .parti de classe, se trouve résumée là. Lo: électeurs doivent \se dire qu'en laissant fain plus longtemps les ouvriers qui, avec raison. 11 ne travaillent que pour eux ; et les oléri:cau> s qui, avec grand tort, ne 'tra-vadililent que ,pou: - les congrégations, c'est-à-dire pour des pa à' rasites uti'îes à eux seinl-s, :ïe pays, a\ieic 1er e intérôts de tous, finira# .par être sacrifié l- Nous le voyons en France, où les ballottages nous jnon'irent les cléricaux unis aux soeia listes contre les républicains. 'C'est commc e ici, >]a lutte des intérète de classe contre Fin u térêt na-tionail. Quei!iques-uns veulent dom.; ner tout îe monde... Mais oé M. Touts-le s Monde se laissera-t-il faire plus longtemps ' PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 1 »5 mai 1821. — Mort de 'Napoléon I01' ti 'S'ain te 3 'Hélène. Du vieux neuf, i Un journal berlinois, la « Deutsche Tages - zeitung », reçoit de son correspondant de Bru . xelles une 'lettre par ilaqueiLle ce dernier croit . utile 'de résumer à ses lecteurs des racontars déjà formellement démentis et qui tendraieni -I ù faiire ero'ire que certains m'iiiieux poMtiqu-es, ' emus des .ioiurdes charges que le Congo oicca-^ sionne à la Belgique, voudraiient vendre cette (Odlenie. Le correspondant fait remarquer « que le roi (Léopo'lid .a. aoeorde à la Fraauce, en 1S84, u.n droit de préemption. Cependant si réellement la Beigtiique songeait- un jour à vendre sa colo- 0 mie, dée'diare-t-iH, ce droit de .préemption ne pourrait pas être- mis en pratique, .parce que Iles autres grandes puissances intéressées en Afrique ne sauraient permettre un semblable déplacement de l'équilibre dans ;le eointinent ? noir, et si un jour la Belgique voulait vendre 1 sa colonie ce ne serait possibile que sur la base 3 d'un accord préalable entre la France, l'Angle-' terre et l'Allemagne. ,» ■Le correspondant ajoute « que les milieux gouvernementaux .belges ne veuillent pas entendre parler de vendre cette colonie. Cependant, iji reste à savoir, dit en terminant le correspondant, sii les faits ne seront pas pGius forts que les bonnes résolutions. Nous ne serions f pas étonnés que dans un temps très prochain :1a question du Congo ne redevienne actuelle. * La « Deutsche Zeitung », en imprimant cette correspondance, rappelle en manière de com - nientaires que « dans l'accord franico-ailleman<] - relatif au Maroc, il a été entendu qu'au cas i où la Belgique songerait à vendre ses posses- - sions africaines, les deux puissances contra.e i tantes devraient s'entendre et que par censé- - quent l'AHemagne .ne sera pas mise~de côté. : Mais la Belgiique ne songe pas à vendre; so - colonie, et ceci rend la lettre du correspon dant de la «. Deutsche Tageszeitung » hier inutile. Sursum. i j Un -grand journal conservateur : « le Gau , lois », .évoque, à propos des élections françaii-ses,un souvenir des campagnes électorales beil-'L ges. Comme il se pourrait qu'il ne fût pas t connu Chez nous, ce qui serait une lacune sérieuse pour .une anecdote beige, nous nous iem-] pressons de lia présenter à nos lecteurs. Ifl s'a-'' git d'un eanididat faisant ides tournées en automobile, .quatre musiciens trompettant sur la machine. Un discours -du eandi'dat suivait, ' après.quoi:, il y avait une distribution de qerfs-volants. Vous (devinez que ceux-ci [portaien 1 ^ bientôt dans les airs, par les soins des mar- ■ inots klu pays, cet utile conseil : « Votez poux - X... » Maintenant s/i, connue i! .est à croire, Tanec-' d-ote ne s'est (pas passée en BeJ.giquv?, il faul t espérer qu'elle s'y réalisera, bientôt, grâce à i quelque candidat voyant les choses, sinon de ' haut, du moins, en haut. Le Passé qui passe. Drapeaux neufs, agités par ,1e vent, le chant - les façades onsoleMées comme des flammes " rouge, jaunes et noires. Guirlandes vertes, bal- ■ cons fleuris, rues giron Mantes de monde. ILes terrasses des caijés sont envahies. Fa ■ miiBles biour^eiolses, reidin@otes d-omi'hJilcales '' .gardes-icia'.iiques î^ivenant de .l'exercice, l'arms ? au bras, fie ohiaifjèau surmonté de plumes de - coq. On .bavarde, on stationne; on s'intieiipelle. La bonne humeur est générale, car c'est I* kermesse dans le ,plus coquet faubourg de' Bru xel'les : Ixelles, comme chacun sait. (LàHÈas, près des ETiangs, la îoire a dresst son camip volant. Tiirs mécaniques, .fritures, to .bogans et tourniquets. Les enfants, émerveil liés, forment cercle, autour du manège .dont lé;; cheivaux et 'les lions de bois tournant é.perdû ment. iLe matin, on a vu 'la procession. Une jolie procession, avec des anges aux .grandes ailes des saintes à ia .manière des flemmes de J.éru " salem, des fabiTiciens, des fidèles, des jvrêtrei 1 en surp!î:'is, id€s idioles au -visage menu et i.mrno : bi le sous la lourde couronne, drapées .dans d( : lourds manteaux ,dc brocart rigide d'orfroi.des châsses, des enfants de chœur en 'éciarlate, ur - beau Jésus aux cheveux frisés. Enfin, tout ur • long cortège, touchant et naïf, comme on er voit sur les images .pieuses datant du règne dt t Louis XV,ni et de Chariles X. i Ce cortège passaiit entre une double rangé: . de spectateurs resjpectueux, mais affairés 5 Chauffeurs -d'autos en panne, motoicyalistes wattmen-, boy-scouts iniquiels d'arriver en re . tard au lieu du- rassemblement. Au-dessus de: , têtes, les nuages d'erxens s'accrochaient au fi j ilet /des trolleys aériens. Ce cadre ulltra-mo derae faisait ressortir 'diavanta.ge le char mi suranné de ce^ute vieillie procession allant len temeiit, au son d'une nxusiiique assourdie, ven ■le temple. A la fin, on eût dit quelque chose dt très irréel, une longue rangée de fantômes apparus on plein midi, traversant la cohue des vivants comme 'dans un rêve, sans voir et sans comprendre. IVliIes gloriosus. Non contents de s'être copieusement en... guirlandiés avant /l'élection, Jean Richepin e un vague homme ,politique, nommé Ceiecaldi contiinuent d'échanger force propos déaohl.i géants. Le Ceecaldi traite le poète de « Miles g'ioriosus », ,ce qui n'est pas pour déplaire è un norma'i'ien. évidemment lecteur assidu de Plaute. Il est moins utile d'avoir reproché i Riehepim de faire payer le .loyer de sa tombe familiale par un a-mi. Ce sont là pourtant in-timités qui n^ont guère de. signification ,pol.iti que. Par exemple-, ce qui nous peut toucher. ' c'est .1e titre de « «Man.neken;piss » (sic) ratio-nal décerné à Jean Richcipin. Ifl y a là .quel-qua chose .d'infiniment •flatteur pour notre amour-propre, non pas tant national que -local L'irrésistible jeune premier. On savait qu'il était un de nos seuls jeunes premiers,—le seuil jeune premier,— LE Jeun; Premier. Et il suffisait de voir, dans la salle les (pensionnais d'Anglaises .battant des oi-ad-ns, la cli'as&e rougeur colorant les joues des jeu nés misses émues, pour deviner que l'attraii de ce jeune premier était, irrésistible ; qu'il dé J passait les planches, et que ce jeune homm: mince; à la mine indolente ; au visage allongé, à la. raie impeccable; ne devait pas trouver de cruelles. Ce sont des revanches que prend parfois au sexe faible, et si. souverainement fort, et qui le fait si joyeusement souffrir, le sexe laid : pour Iles pren/dre, il s'incarne, par une ironie raffinée, en un jeune homme à (Tal'lUïe nonchalante, presque féminine. Or donc, pour ce jeune premier, une petite i actrice s'est tuée. Actrice? c'est beaucoup dire. Mais on doit pourtant parler d'elle avec émotion : car el'le était jolie, on le sait ; et îles lettres d'e&le qu'on a lues montrent qu'elle était sensible, .profondément et sans .bana'iité ! Qu'eiltes lettres ? Des lettres intimes. Alors, comment fies a-t-on 'lues? Qui les connaît? . Tout le monde. Le grand public. On les analysa, ipihrase par phrase, à la barre du tribunal ■ civil de> Paris. i Hé oui? ce fut, en deux heures, toute une intimité sinistrement dévoilée, toute une mon revécue, si nous osons rapprocher ces termes. Juliette en se lu an* a institué Roméo légata ire . universel!, et M»® .Cardinal pla-ide confie Ro- , œ&o. On ne peut, évidemment, d'après ces débats 1 rapides, se faire une conviction : mais en lisant ces .lettres déchirantes, que la littérature même ne parvient pas à abîmer, on se sent pris d'.une sympathie' attristée pour un personnage du trio, un seul. Et c'est celui-là, justement, idont Ta voix vient d'outre-tombe. <r=^9 Le retour du président prodigue ! Non, ce n'est pas cette fois-ci que nous le perdrons ! Le rough-rider nous est de retour. Tvlais en quel état, ô justes dieux ! Oui, l'héroïque M. Roosevelt, rédempteur du « Continent noir », nous est restitué par le continent Rouge-. Mais, au principe qui lui est cher, « l'Amérique aux Américains », l'Amazonie a répondu par un ironique : « Les Américains à l'Amérique. » L'ancien président vient d'arriver à Manaos, mais, épuisé par la fièvre, il ne peut guère rester debout pendant 'plus de cinq minutes, il n'a pris, pendant vingt et un jours, que des 1 œufs et .du thé, ce qui est un régime plutôt amaigrissant. Au cours de son voyage, M. Roosevelt, durant des. journées entières, ne rencontra que peu de gibier. Il lui fut même impossible d'attraper du poisson et il fut à court de vivres pendant trente jours. Jusqu'à l'arrivée à une plantation de caoutchouc, l'expédition ne vécut que de biscuits tels que? ceux qu'on distribue à ibord des navires. Chaque homme en recevait seulement quatre par jour. Bien que l'expéelition ait aperçu des traces d'Indiens, elle n'a jamais pu en rencontrer un seul. Pendant quarante-huit- jours, el'le marcha sans- rencontrer un .être humain. Cinq de ses sept canots ayant été perdus dans les rapides et les cataractes, il fallut en construire d'autres. Voilà un beau chapitre à ajouter à la légende de M. Roosevelt r cette fois-ci, on ne pourra plus l'accuser de bluff et de charlatanisme ! NouvaHaa & la maÎR .Lo patron. — Eli -bien! '.M''. Levctard, vous voil;à: pourquoi suis-je toujours avant vous à ■mon -bureau? :M. Lève tard. — Par suite de mon profond respect, monsieur, je laisse toujours passer ânes supérieurs avant moi. USE DEMEURE HISTORIQUE lli mémorial à M Jansoi ■Voici une inauguration, de monumen . n'aylant rien de «l'emphase habituelle, bien dan ; Hé goût du .grand homme, simple et véritable , qu'eulle prétendait honorer. Lundi, vers les o"heures, rue Defacqz, davan > le n° 73, l'on pouvait remarquer quelles 11S , neuTis dont le groupement ne s'expliquait pa - du fait fd'une .circulation plutôt Daiible. Ceper i dant un opérateur de .cinéma dressait un ap pareil, et s'essayait à « tourner ». En suivan : la direction de l'o!bij.£Ctitf, l'on découvr-aiit uni petite tenture veillant quelque chose. Nous al i (Lions voiiT inaugurer la pilaque de bronze; qu'u.1 vote t.rcis sage du conseil communal de Saint Gilles 'décida de placer sur la maison moa ■ tuaire du grand tri:bu.n. -Bientôt,un certain mouvement danë les grou ■ pes. C'est lie conseil! communal 'de Sa-intiGUlilie • eoin/duiLt ,par M. l'éjclieviu. Morichar, remplaçai le bourgimestre, empêché. On remarque, éche " v.in aussi, notre excellent confrère Ternan' 5 Berni.er. Le conseil est reçu par lia famine r( présentée par MM. Pau.l-Emâle Janson, Léo: .BeDainge et Ju)les Janson. Notons parmi Tes rci ' /res assistants, M. le sénateur H aurez. Le c néma tourne, .le « voile » tombe, M. Morieha 1 ise idié'eouvre ; tout le monde l'imite. Nous éeox ! tons un exceiflent dliscours excellemment dit. M. Morichar rappeiUle comment, dès les fume railOes de Paul Janson,le conseil décida qu'uni plaque commémorative serait installée sur 1 maison mortuaire. Aujourd'hui, cette piaqu est imaugnirée avec -la simplicité désirée pa ila famii'-lo. L'orateur, se défendant d'essayé un éi'oge qui ne sèraiT pas -én. situation, rar - pellle le vid e immense que laissa cette m or . Ce vide n'est pas comblé : le sera-t-ill jamais « Paiuil Janson ne fut pas seulement.le maîtr ■ des maîtres du barreau : le « prince des parle mentaires ». Iî fut, plus et mieux ,que ce3a : . fut .le Tniibun. » Très noblement, l'orateur ra]; - pelle comment Janson lut payé d'indifférence sinon d'ingratitude... - Mais c'est là une chos quasii-nécessaire, et qui n'empêcha pas îe pei pie d'estiimer cet ami sûr et ioya?-. M. M or: char termine en offrant ,à la famille ce même ri al que gardera un fris en. qui revivent toute ïes qualités de son père. Ce mémorial-, ressemblant, est .l'œuvre de. M ' I Paul Stoffyu. Iil- porte l'inscription suivante « Pauil Janson — ministre d'Etat — membre, d Ta .Ghaimhre des représ,entan.ts — né à Hein ta! le 11 avr?l!= 1840 — est décédé en cette mai: son — lie 19 avrîl 1913. Sfitôt le disoou'is terminé, .M. Paul-Emile Jar son entraîne les membres du conseil dans H - maiison de fa.miU.le, auiprès de la vénéiraM-veuve-, mettant fin de la sorte à.une cérémoni - qui avait bien ce cachet de sobre dignité ma: :• quant une de inos grandes famillsj libérales. Echos militaires La promotion au peneraïai M. de Broq.uiw.illle vient de soumettre au Roi un projet r.efaW à la promotion au gënéralat d'un certain nombre de colonels. (Cet .arrêté admet à titre exceptionnel une dérogation: à l'articte 19 du règlement sur l'avaiir cemont, en ce sens que les coZonels Henrard, Werbrouck, Bertrand, Cuvelier, de Ryckel, de Castres et Bansart n'ont pas été soumis aux .^preuves prescrites par l'article précité. iCes oifflCiers supérieurs ont.de l'avis de leurs clie.fs, fourni la preuve formelle qu'ils réunissent .les quallités et capacités .exâgées. « Dans ma circulaire du 31 mars dern i er, écrit M. de BroqueviiHe, je précisais ainsi aux généraux la mission à accomplir par le comité d'armée : •« Procéder à un examen d'ensemble des cainiddidaitures des colonels au ■généia'lat y compris ceiL'ies des colonels commissionnés et m© signaler les meilleurs d'entre eux, parmi lesquels .il restera à déterminer ceux dont j'aurai à proposer la nomination au-Roi à con-eurren.ee du nombre des places vacantes. » iLe comité d'armée a admis que parmi les vingt coilone'ls, dont Tes titres .ont été discutés, quatorze seulement se trouvaient dans les conditions prévues à 'l'article 6 du règlement. Seules leurs candidatures ont été soit maintenues, soit agréées. Or,le s prévisions ont permis de fixer à treize 1 au maximum le nombre de vacances à réserver à .l'ensemble des coTonelis considérés. 1 .1): se fait dome que Te nombre de candidatu-' res agréées est égail, à une u-nité (près, au. nom-1 b-re de vacances .d'isponlibiiss. iConsidérantique le colonel du génie Cuvelier, • commandant de l'Ecole millitaire, dont .1-a candidature ia été maintenue û runa.n'imrté, réunit ■ à un haut Ideigné les capacités requises pour ' exercer brillamment ses foctions ac.tueO.les, le 1 -ministre a> pensé q.u'iT serait de îl'.intérêt giéné-' ral de prévoir en sa faveur un poste supplé- ■ mentaire d'officier général, en déduction d'un poste d'officier supérieur, et i'1 propose d'adopter cette solution qui sauvegarde .tous Tes intérêts en cause. iDe 1a sorte, les quatorze candidats agréés pourront être promus ^et cette circonstance est un arguanent de plus pour justifier ,1a dérogation au règ-Iement dont, il est question plus haut. Lo projet d'arrêté a été approuvé par le roi , Albert, et M? a paru aui « Moniteur » . j ASCENSIONS MILITAIRES Le ministre de la guerre, par décision du 10 janvier 1914, a confié à l'Aéro Club de Belgique le soin d'organiser des ascensions mfiitai-s res en ballon sphérique libre, pour les officiers 1 d'état-major et les officiers aviateurs. La séance d'inauguration de ces ascensions a ~ eu lieu lundi matin, au pare aéronautique élu Club, à Koekelberg. Dès 9 heures, les invités, les pilotes, les pas-■ sagers, les membres du Club, se trouvent réunis sur ;la pelouse, autour de cinq ballons à demi-gonflés. Lo vent souffle fort. Il pleut. Le ciel est gris avec des nuages qui semblent toucher à la Icîme des arbres. « Il sera difficile, dit un pilote, de faire des expériences d'observation. » Un moment, on craint que les départs ne pourront avoir lieu. En effet, le vent ne peut dè-t passer 12 mètres par seconde. Mais il paraît 3 que nous sommes encore loin de ce maximum. Dans les groupes, on remarque 'la présence do MM. Adhémar De la I-Iault; Jacobs, président du cercle; Léon Gérard, de la Mutuelle de l'Aéro; Yleeminckx, Hautvast, le chronométreur officiel; les pilotes Geerts, Gérard, De- * muyter, Soucy et Franck. L'élément militaire est représenté par de nombreux officiers de ~ l'état-major et des1 guides. Une automobile amène, vers 10 heures, le lieutenant générai * Jungbluth. Peu après, on signale l'arrivée de M. de 1 BrocqueviTle. Le ministre de la guerre se fait, présenter les officiers observateurs et leur adresse quelques paroles aimables. Il y a quatre sphériques cubant 1,600 mètres - et un petit ballon, rond et jaune comme une 3 orange, qui doit servir pour le rallye-ballon it que les officiers montés de la garnison vont - courir tantôt. Tout cela fait un ensemble pit-.1 toresque. On pense à un chapitre de Jules !- Verne et aussi à ces gravures clu XVIIIe siècle, i avec d'immenses montgolflers planant au-des- - sus du Champ-de-Mars 1 Comme des outres gonflées d'air, les aéros-[• tats se dandinent sous les caresses de la ra-. fale. Ils paraissent légers ! Légers au delà de toute expression. On les tiendrait sur le bout de sa pipe comme des bulles de savon. s *** a Mais' voici le « Mady » qui est prêt. Il a la e peau brune, couleur élytre de hanneton. Le r vent s'engouffre dans son enveloppe et fait sif- r fier les haubans. Les passagers s'embarquent. - Ce sont M. Geerts et les commandants Masure, Mary et Depré. Jamais salade printanière ne ? fut plus secouée que nos hardis explorateurs ^ de l'atmosphère. An « lâchez tout », le ballon . file en biais et en oscillant comme le balancier 1 el'une horloge. Il est 10 heures 32 minutes et 30 secondes. Au bout de quelques instants, l'aérostat est avalé par le ciel gris. Bon voyage. 2 Le deuxième départ a lieu à 11 heures 3 mi-. mites 15 secondes. A 11 heures 5 minutes 15 se-. coudes, le ballon, dans lequel ont pris placé M. De Muyter, le commandant Maertens, le 5 capitaine Doms et le lieutenant Overstractc, disparaît à son tour dans Tes nuages. L'envolée du « Renard », c'est-à-dire du pe-; lit sphérique qui doit servir d'obiectif aux ca-' valiers, est plus émouvante. Le vent souffle plus fort en ce moment et couche la sphère de baudruche presque sur le sol. Elle rebondit comme un gros football. Une escouade de fan- 11fas5ins élu 9a de ligne aide à la manœuvre. M. Franck prend place dans la nacelle, accompagné d'un passager civil. Lorsque, libre do toute entrave, son aérostat s'élève vers les nues, il déploie une longue banderollè tricolore. Au loin, les chevaux partent au galop. Les deux derniers départs ont lieu sans inci dents notables. Le troisième à 11 heures 30, le ■quatrième vers 11 h. 40. L' « Avia n° 8 », piloté par M. Gérard, emportant les commandants Tasnier, Vinçotte et le capitaine Lebbe, V « Avia n° 10 », piloté par M. Soucy. Le ministre de la guerre s'est retiré vers 11 heures .et demie. L'événement avait amené, malgré le temps détestable, beaucoup de monde sur les hauteurs de Koekelberg. AU TOUR DU CINEMA Le cinéma a suscité des adversaires terribles — d'autant .plus terribles que .leurs arguments sont pileins de bon sens! s'ils combattent 1er cinéma — pour mieux dire : la plupart des spectacles cinématographiques — ce n'est pas. par simple et instinctive aversion : ils combattent en lui un gravé danger. C© danger, le « Journal: des Tribunaux »? vient de l'exposer.Beaucoup le firent avant notre confrère. /Mais £î prend plus de relief,d'être unis en ,lumière dans un journal spécial, dans une publication s'occupant activement des problèmes juridiques et de l a criminologie. Nous y voiilà. Certains spectacles, vus par certains yeux, transmis à certains cerveaux, peuvent y faire germer l'idée du crime. Nous insistons à dessein sur les restrictions par quoi débute notre .phrase : elles montrent .qu'à vouloir 'prévenir ce danger .par des mesures générales, ou risquerait de créer un danger peut-être aussi grand et plus injuste. Ce qui est intéressant, c'est que le « Journal! des Tribunaux » constate que la fameuse cani-pagne moralisatrice d'il y a quelque dix oui vingt ans — reproduite d'aiîfleurs de précédentes campa.gnes — n'a, somme toute, changé! rien à rien. iPar.ce qu'on a poursuivi l'auteur de tel livra iieste, condamné telle chanteuse de revue, donné par une Instruction judiciaire une .gloire éphémère à iqueilique production grivoise, voire graveileuse, a-;t-on écarté du .public ce périt d'immoralité qu'il semble si singulièrement rechercher? Pas du tout. Autrement périlleux est le roman-feuilleton à la mode, spécialement ce roman-feuilllleton qu'on nomme le Cinéma.Ecoutez les paroles de notre grave confrère : Chasses a l'homme trépidantes, épileptifor-mes, intrigues amoureuses toujours foudroyantes à l'origine et dramatiques à l'issue ; grands complots criminels montés à grands renforts de machinerie ultra-moderne (aéroplanes, express, sous-marins, etc.), entreprises de cambriolages en gros et d'assassinats réciproques, voilà la commune pâture jetée aux masses accourues le soir sous les portiques flamboyants où les affiches crues s'étalent comme des viandes à l'abattoir. Vraiment, si les trop affriolants dévergondages de nos devanciers pouvaient stimuler les ardeurs salaces des débauches et pervertir les sensibilité^ puritaines, le mal que peut causer aujourd'hui cette surenchère de criminalité cinématographiée est autrement redoutable et profond 1 Le « Journal des Tribunaux .» conclut en demandant 'qu'on songe à prévenir les méfaits du cinéma. Comment? 1.1 omet de: nous l'indiquer. C'est -là pourtant que la •question eût commencé à devenir .intéressante, et -diablement, épineuse d'ailleurs. Quoi? Tnterd'jra-t-on tous les spectacles où s'agitent des voleurs, des assassins, voire où se commettent des assassinats ou des vols? Ce que cent enfants sains auront vu avec intérêt ou amusement, 1© supprimera-t-on parce cjuo le cerveau malade d'un cent et unième Taura ma.»i< assimilé, en aura pris prétexte pour se livrer à un penchant morbide préexistant? Nous nous défendons de prendre parti dans une question non encore approfondie. Nous signalons seulement les excès de certaines solutions qu'on pourrait tenter, — oar nous avons expérimenté des excès semblables dans des cas anallogues. Et c'est cela qu'il mous paraît intéressant de noter aujourd'hui : Ta .crise de vertu, la crise de moralle, se manifeste, aujourdhui à propos du cinéma, comme elie-s'est manifestée à propos el'u /livre et delà morale'. . Elle part, certes, ele nobles sent.ime.nfs (à £'Origine tout .au moins) : elle est suscitée par des situations regrettables ; mais souvent elle impose des remèdes plus redoutables encore, ou tout au moins inutiles. On Ile reteonnaît pour le théâtre,— tout en demandant qu'on assimile au théâtre lie cinéma. G. AU CONSEIL COMMUNAL Le conseil communal s'est réuni, hier après-midi, sous lia présidence de notre excellent bourgmestre, pour examiner une <série de questions administratives d'une actualité plus ou moins- brûHante. Au début de 'la séance se produit un incident assez vif, soulevé par une question de M. Camille Huysmans relative" à la Grande-Boucherie.M. fî. Huysmans. — Nous nous sommes a plusieurs reprises occupés de cet immeuble. Il me revient qu'un -spéculateur en aurait accaparé toutes les parts de propriété. Bien plus, un membre du c:ollège aurait cédé les parts qu'il y possédait, rendant impossible la réalisation des projets du collège. Nous devons regretter ce tait et, au nom du groupe socialiste, je dépose un ordre du jour en ce sens. M. Ad. Max. —- Je fais les plus strictes réserves sur la recevabilité de cet ordre du jour. M. Pladet. — Il est regrettable qu'aucun nie libre du collège ne proteste.Pendant huit jours,la suspicion va donc peser sur tous les membres du collège ! M, Max, — Aucune suspicion ne peut peser sur aucun membre du collège. Tous sont trop honorablement connus, et ils ont la prétention de mériter l'estime qui s'attache a leur nom. | M- Lfmouiiicr. — Quant à moi, je ne puis I être soupçonné ! S M. Katict. — Moi, non plus. j M. Maes. — Et- moi? je ne suis même pas pro-1 p r i é ta i re ! ( H i 1 a r i t é. ) \ ' M. C. Huysmans. - - Il ne. reste donc plus que îdc^.v membres du collège. îsî. Stoens. — Je répondrai en temps utile ! M. C. Huysmans. — Puisque c'est- M. Steens, qui me répond, je dis que c'est lui qui a vendu ses. parts... ïVL Siscns. — Il vous sera répondu. Soyez tranquille ! , M, Des met — Ces parts ont-ellës, oui ou non, •té vendues ?

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