La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 04 Mars. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hm52f7p48n/
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Mercredi i mars 1U14. — Edition » CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR ,T.OUTE L'A BELGIQBB 4ïo année, — W° 61 LA CHRONIQUE f ' BUREAUX 5 et 7» Galerie du Ror(Passago Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* î'SSlt Rédaction : N* 140S ft ABONNEMENTS î Bruxelles : 12 francs par an;.— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province • 45 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 Ir. 75 pour trois mois. Tous pays'de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. pai FONDATEUR : Victor de la HESBAYE • an. RÉDACTEUR EN CHEF: Jeaa d'ARDENNË ANNONCES : 4c page : 30 cèni. la petite ligne. Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr, la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réelame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, S et 7. Çalerie du Roi. EX MARGE DE L' « INGENU » Que l'avisé critique dramatique de fa Chronique ne une prête pas .leperfide dessein d'empiéter sur son légitime .domaine. Il me s'agit pas de louer,après lui, ,1a ipièce que iMM. Méré et Régis 'Gignoux ont tirée du conte joyeusement mordant de Voltaire, mais simplement •d'offrir un utile avant-propos à la réflexion des Bruxelllois qui courent,chaque soir,prêter t'oreile è celle satire, où la raison claire d'un fruste Huron oppose si pittoresquement les enseignements de l'Eglise a ceux des livres saints, la morale des jésuites à la morale naturelle, la conduite d'une Cour soi-disant policée aux principes de la justice et de l'urbanité pures. Combien, parmi ceux qui vont entendre l'Ingénu, à l'Olympin, ont lu ce conte plein de sel, si caractéristique, à, la fois, de l'esprit de son illustre auteur et d'un siècle où Ja frivolité s'accompagnait de tant d'étroite dévotion, tandis que ses réformateurs préludaient par de voltairiens jeux de fronde à la Révolution et à ees jeux de guillotine ?... On ne lit plus Voltaire deipuis longtemps. Les grandes réputations, consacrées par le Panthéon, s'acceptent de confiance, comme « la cliose .jugée ». On n'y va plus voir. Pourquoi perdre son temps à contrôler les plus catégoriques verdicts ? Rien de tel qu'une immortalité d'écrivain pour faire mourir son œuvre de désuétude... * * * 'L'apparition de l'Ingénu au théâtre Michel, sous fortme de comédie, eut tout l'air [l'une exhumation... Et combien opportune ! Ua lecture des écrits du vieil Arouot, » au hi-ieux sourire », étant délaissée, il avait été facile & ses détracteurs d'assimiler sa gloire i la fâcheuse notoriété de AI. Harnais, et son itinceèant a-ntidogmalisme, ou anlicléricalis-ne, aux banalités et boursouflures de la Théorique irreligieuse de cet apothicaire pro- , ?inciail. Assimilation aussi invraisemblable , [ue niaise, d'ailleurs. I-Iamais est le fruit na- ; ■lire! d'une époque de .liberté à outrance, où , es vérités qu'on détient, ou qu'on croit dé- , enir, s'énoncent, généralement, avec la plus ; ourde et offensante crudité, parce qu'elles l'ont à craindre aucune répression. Tant u'Henri Rochofort rédigea sa Lanterne sous 'oeil de l'Empire, c'est-â-dire sous lu me- , ;ace de l'amende et de la prison, il se garda t 'injurieuse violence et abonda en traits d'es- j rit af.finés par les .conseils de la prudence.' i ous la République, plus de bâillon à redou- , îr !... Et la verve du lanternier se mit à hur-: are.e cette brutalité sans frein qu'on ap- , laudit à la Hailile. Rien de tel, hélas ! que le , espotîsme de .gouvernement ou d'Eglise / our contenir la littérature dans les boni es e la mesure çt du goût, et l'obliger à re-oncer fi ila plate invective ou à l'argumen-ition prud'hommesque, pour les méthodes u délicieux euphémisme, de l'ingénieuse rétérition, du .malicieux apologue. ♦ * * Voltaire qui, dès le début de la Régence, vait tàté de l'hospitalité des cachots de la i iaslille, pour un pamphlet qui n'était même , as de lui, n'eut jamais la tentation d'où- < lier qu'il était pétri d'esprit et disposait, à | infini,de flèches empoisonnées qui portaient «trement loin et bien que la grossière mas- , ne. A vuaidire, il savait si bien que la gaieté ( l la finesse mêmes de la satire ne dé&ar-lent pas ses puissantes victimes qu'il eut f oin d'endosser longtemps à des morts la llupart do ses ifajblés railleuses. L'Ingénu c arut anonymement, avec ce sous-titre : llis- , 7ir<e véritable tirée des manuscrits du Père ( tuesnel. Vous savez bien : l'abbé Quesnel, et audaicieux janséniste,qui a laissé des tracs dans l'histoire des intolérances du clergé ctgc, Obligé de s'expatrier pour échapper ux poursuites de Louis XIV et de la Com-agnie de Jésus, Quesnel se réfugia à Bru-«Bes, en Brabant, où il se crut naïvement n sûreté. Aujourd'hui, — les temps sont durs! — ;s archevêques de Malines doivent se con-enter de proscrire très platoniquement le ango et la statuaire trop décolletée. Le mon-eigueur de Mailines contemporain de l'abbé j Juosnett sévissait avec , une autre vigueur ontre tout suppôt du jansénisme. Son bras éculier atteignit l'hérétique abbé Quesnel ous le faux nom de Rebecq, dont il s'affiliait, et derrière un tonneau de bière qui lui ervtait de .cachette. Et ce contempteur des ' êsuites et de la Cour à eux inféodée fut col-Dqué dans une prison, où ses os eussent eu [rande chance de pourrir si ses amis l'avaient comploté avec succès son évasion t sa migration en Hollande. 4c * * 1.1 put paraître fort vraisemblable, au siè-le suivant, que Vlngénu fut une satire de 'abbé Quesnel destinée à. le venger posthu-nement de d'orthodoxie religieuse et de es complices .monarchiques. Ce qui, d'ail-eurs, ne sauva pas ce conte incisif des co-ères et sévérités des fanatiques qui y étaient ournés en ridicule. L'Ingénu fut interdit, et onfisqué ; pour le répandre il fallut le réim-irimer clandestinement et le débiter sous le nanteau. Ses secrets acheteurs le payaient 1 iu poids de l'or. O tempora ! o mores ! Que te siècles depuis un bon siècle et demi!... ^ Ingénu a été réédité ces temps-ci, sous la ! M nature de son •véritable père, dans la 7euille littéraire, et. se vend ouvertement leux sous, et l'archevêque de M aimes, pas )lus que celui de Paris, ne peut rien là-:ontre ! Si vous le lisez, avant «u .«près une audi-ion de la version scénique de MM. Méré et ftegis Gignoux, vous constaterez que ces Parisiens d'à-iprésent n'y ont guère changé lue l'épilogue. Voltaire, pour corriger, peut-Slre, l'inévitable libertinage de certains épisodes de son conte, fait mourir de honte :t de douleur M"" de Saint-Yves, après que le pieuses exhortations l'ont contrainte à payer de l'abdication de ses virginales pudeurs Ja libération du Huron bien-àimé. Le dénouement de MM. Méré et Régis Gignoùx est infiniment moins trist plus conforme aux mœurs du XVIII» sièc et au dénouement que Voltaire luMiiêmc e choisi, s'il avait écrit à notre époque poi peindre celle de Louis XV. Dans tons les ca il n'a pas empêché tout Paris d'affluer ai représentations du théâtre Michel. Un so que j'y étais, on me signala, dans la sait de notoires croyants à côté de non moins n toires .libres -penseurs. Et les uns semblait s'y divertir autant que les autres. Peut-êti que les croyants se consolaient d'y voir ! raison pure d'un Parsifal souriant et sar pose confondre 1a. casuistique et l'hypocris: dévote, en réfugiant leur pensée dans le coi for-table système de Bergson, qui place l'ù tuition au-dessus de l'honnête logique. Ne catholiques se montreront-ils aussi accommc dants ? Que ne puis-je observer Mgr Mei cier écoutant l'Ingénu à l'Olympia !... On lu prête de l'esprit et le don do goûter celui de autres. Serait-il de force à oublier qu'un d ses prédécesseurs au siège archiépiscopal d Matines frappa de ses foudres l'abbé Ques ne'l, bombardé plus tard père de ce rnailii Ingénu par le malin Voltaire ? GERARD I-IARRY. >-•♦•—: MUS FÂITSlPROPQS SICNUÏ LE CHATIMENT A'ous reverrons Napoléon le Grand, & opém. M. Xavier Leroux a entrepris de Vi réduire. Sera-t-il baryton, basse, ténor ? J( n'en sais rien. Il sera évidemment ridicule Le droit de s'exprimer en roulades, en cou plets ou en chantant n'importe comment, avec accampag-nemenl d'orchestre, ne devrait appartenir qu'au mythe et à la légende. %ux personnages symboliques et de rêve. Mais Napoléon, s'il /ut un prodigieux sus-zitateur de rêves, {ut une dure réalité. Savez-vous que, sous la coupole des Invalides, k vaste Iront marmoréen de César n'est pas encore réduit en poussière. Ce fui un homme ]ui parlait, ce ne fut ,pas un idéologue, U ne 'omit pas les jocrisses de féerie. Est-ce que :a peut se chanter, le code civil? Est-ce que ■a peut se chanter,la proclamation à l'armée l'Italie ? Et tant de phrases lapidaires, mar-\uées au coin d'un génie précis, voulez-vcrus es souligner de pizzicali; croyez-vous le vio-on et le crin-crin indispensables en l'occurrence ? Non ! Napoléon fut parfois le Verbe, nleliigenl, net, clair ; pour nous l'évoq uer, l faut, U suffit la iparole parlée et même mar-elée. Gravons à sa gloire une épitaphe dans e marbre, à la romaine, et sans vaines fiori-ures. Et l'uniforme vert des chasseurs ? et e petit chapeau ? est-ce que c'est un costume l'opéra ? ■Mais c'est vrai, il y cul un autre Najwléon, it celuuhï « la grande opéra » le guettait, il y mt le comedmnbe discerné par le pape à Fon-ainebleau, il y eut celui qui prit des leçons le maintien ù l'aima, le Napoléon du sacre, lu manteau de pourpre et des abeilles d'or; •elui qui céda à la tentation cle la vaine pa-ùde et. de marcher debout dans sa gloire, Ibloui, au chant des orgues, au mugissement des canons, précédé par l'invisible en-iol des aigles aux ailes de fer. C'est peut-être alors qu'il fut le plu,s petit, \dmperator» enivré. Il commettait une faute, '■l voilà : le châtiment. Châtiment modeste à ôié de ceux dont le clairon de Hugo salua e défilé. lin prophète à la. manque entrant à Notre-~)ame sur une marche solennelle (trompettes t cymbales), cependant qu'à l'écart Mmc nère chante son air fameux : « Pourvoit que a doure... » M. Leroux a trop de goût pour nous donner elle scène d'ailleurs démodée, mais tout de nême il est impitoyable pour celui dont on dit ; ïien d'humain ne battait sous ton épaisse [armure. Bod. Au jour le jour U POLITIQUE jv«_ Ce qu'ils sont, ce qu'ils veulent!... SlT» Voilà ce que nous montrent les faits lAj de chaque jour, la polémique arrivée Vf à ne plus cacher le rêve d'une abso-ue domination cléricale. Evoquant des excès qui se seraient, produits au carnaval] de Gharieroi (pareilles :hoses peuvent arriver partout, sauf chez les jetits-trères), le Bien Public en profite poui lemandcr que lies enfants des cléricaux ne missent être exposés au contact d'enfants le libéraux... ■n L'école publique est obligée de recovo'i ous lies lénifiants, les bons et... les autres. A .'école libre, un triage se fait. Ce triage r,é liait à nos anticléricaux. -Il met en péril, lit m, t' n unité moralle de notre peuple ■». ■» Hélas ! l'unité morale, entendue ainsi, àeut nous jouer de vilains tours... » Notamment celui do voir des entants ne pas partager les divisions fâcheuses de leurs parents... Divisions dont la patrie est déchirée, mais dont vit ie cléricalisme. En tout, il faut que les cléricaux se séparent du -public : oela, permet de s'écarter df la morale commune lorsqu'on peut y trouvé] ?on profit. Des vœux ont été émis, au Congo pour .l'emploi des châtiments corporels afii d'obtenir le traivail forcé, non seulement ei matière publique, mais encore en matièn privés... Le XX9 Siècle vous explique comment i faut approuver cela, au nom de la morah religieuse, curieusement associée A 1' n es prit positif »> : « Le travail forcé est nécessaire ; seuls le; cerveaux mail bâtis ne comprennent pas i caractère hautement humanitaire de son obli gation. a h Là le culte de l'illusion et des conception, vaporeuses cède la place au respect des prin cipes qui font 'la force des nations : l'autorité la discipline, le patriotisme, l'esprit positif. Enfin, ce Jugement scandaleux, approu vant le préjugé pis que moyen âge, contre le enfants « naturels » vient de fournir au XX e, Siècle l'occasion d'une approbation nouv le au nom d'une religion devant laquelle ! Il les hommes sont frères, disait-on... ir Cet odieux esprit de haine, de réaction s, violence forme essentiellement le progran x clérical ; on ne saurait .plus l'oublier, ir PETITE CHRONIQUE ,e Regards en arrière u i février -1848. — Proclamation, à Paris, g la 'République, après une lutte très vive coi ie .gouvernement de Louis-^Philippe. e (?===£ La politique de l'industrr On sait que M. Paul Hymans a déploré s guère, dans une revue, la laçon dont l'ind - trie se tient éloignée des luttes .politiqi - pourtant de si grande importance pour 1 prosjpérité d'un .pays! s iLe comité central industriel répond à ce ;• proche en niant qu'il soit fondé. 2 « Au lieu que l'industrie s'éloigne de la - Hitique, c'est la politique qui s'est éloignée i l'industrie. On ne le voit que» trop quand ce ci s'adresse au Parlement, quand elle s'effo de l'éclairer ëtTde le convaincre, sans y mé ger son travail ni sa peine, par les effo de ses représentants et de ses associations. » plus souvent elle y -perd son temps. Ses j 1 sonnements, ses avertissements, qu'elle c soient -leur valleur et leur force, ne parvienm point à produire un résultat sérieux. On h , oppose une invariable inertie parce que, i ne le sait que trop, se îaisa>nt sur le terri des intérêts matériels -une loi de la plus stri neutralité, ses idemandes ne pas appuyées ; tour de3 urnes par des cortèges siifflsamm< imposants d'électeurs. * C'est précisément cet « électoralisme >» q M. P. Hymans voudrait voir combattre j des rapports plus intimes entre les politicie et ceux qui représentent incontestablement très grands intérêts. Les plaîs préférés Après l'enquête sur les livres préférés, journal de Paris s'occupe de nos plats favoi Quels sont-ils ? Willy répond mélancoliquement qu'une i térite récente le condamne aux pâtes alinn taires à perpétuité. Il met ces pâtes dans u assiette et songe au passé. Willette aime le ragoût, une belle table, poule au pot et les belles filles comme le : Henri. Si l'on poursuivait cette enquête chez no" que répondraient nos célébrités ? M. Woeste, les saucissons d'Alost; Garni Huysmans, les carbonades flamandes; de B queville, le rata et le pain de munition; Me les choux de Bruxelles; Brifaut, le veau à casserole, etc. C'est un petit jeu auquel on pourra se livi cette .semaine-ci, pendant les repos des séanc parlementaires. Sang-froid Un .rapport consulaire donne des détails ti intéressants sur la situation du Mexique, point de vue économique. « Le Mexique est une des contrées des pl riches du monde. Ses richesses minières so incalculables. On y trouve du charbon, et pr< que tous les métaux : fer, cuivre, zinc, argei or. Il y a des usines très prospères, et la ï publique possède un réseau de chemins fer très développé et bien outillé. O'aul part, le sol est id'une fécondité remarquai) On y trouve de vastes exploitations terrienn qui travaillent le coton, les fibres, la canne sucre, le tabac, le caoutchouc, etc. * Tout cela est arrêté pour l'instant. 'Et, très justement, ,1e "rapport prévoit que 1 troubles terminés, il y aura une « crise d'abc dance », dont les premiers arrivés seront 1 premiers à profiter. Seulement, il faut que 1 négociants usent de précautions, comme vie de l'apprendre, à ses dépens, -ce brave Bc ton : « En attendant, il est prudent iqu'ils s< «tiennent et qu'ils suspendent les envois, cas échéant, en présence surtout de la désorj nisation complète des services de transport J>e fait, les transports doivent être désor* nisés, en effet; on pourrait même se félieii s'il n'en était ainsi ique cîes chemins de fe] Une phrase.. « La lampe de Jean-Baptiste, qui march sur ses chaussons, errait sans bruit par chambres en réveillant les objets au passage Cette lampe qui porte des chaussons, qui profite pour marcher et réussit, en veine prodige, à réveiller des objets au passage c'eût été au passage Saint-Hubert pour n( donner un tel spectacle !) ne laisse pas c d'être amusante... L'intérêt de la chose s'augmente de cette Ci sidêration : elle est extraite, la phrase mir que, d'un livre de nouvelles qui reçut le d nier prix Goncourt. Or, vous vous rappelez c cette attribution n'alla pas toute seule... dénonça force combinaisons autour du ju dont la décision fut enfin violemment ai quée. On alla jusqu'à prétendre que le ii n'était qu'un plagiat regrettons que l'aut* n'ait pas copié quelqu'un: sans doute, cela eut épargné d'écrire la phrase joyeuse? La bague à la fourchettc Une bonne femme mangeait des pommes : terre, lorsque sa fourchette rencontra un co , dur. C'était une bague ornée d'un saphir. . femme l'avait perdue clans un champ, i pomme de terre, en poussant, l'avait envel liée et la ramenait, an dîner de sa propriété: Ce qui doit nous rassurer sur cette histo | c'est qu'elle se passe en Amérique... nature ment. Il n'y a que là qu'on puisse trouver ■ fermières travaillant aux champs avec des 1 gués ornées de saphir et des pommes de te 1 rapportant les objets perdus avec plus d'es titude encore qu'un toutou fidèle. Du re: n'envions pas les gens du nouveau monde. ' temps que le nôtre, de monde, était ma ' vieux, nous avons connu des histoires an; • gues. Polycrate retrouva son anneau dans poisson qui paya de sa vie une commission i reille. Un Doge vénitien vit l'anecdote rajeu i à son profit... Mais il manquait les pommes - terre donnant au conte ancien une allure b moderne... Nouvelles à 1s, maJn ' Le pianiste X..., qui doit donner prêchai " ment une audition de son talent, dit à un ar — Je ne connais rien de plus ennuyeux donner un concert. p j L'ami, avec un soupir : | — Si. c'est de le recevoir I Terrible accident de mine ' D4XS IjE CENTRE LlllC.' I UN COUR O'JAU k THIEU Neuf morts. Énormes débits de itro Le .« coup d'eau », <m des plus terribles accidents de la mine, vient de se produire dans une de nos fosses du Centre, produisant de nom-breuses morts d'hommes et de grandes-ruines. na L'ACCIDENT C'est lundi, vers 8 heures du soir, qu'avec un j ' fracas de tonnerre, l'eau chargée de sable, lit a irruption dans les travaux du puits Saini-Henri, profond de 270 mètres, des charbonna-1 " ges de Strépy-Bracquegnies, à Thieu, où 200 ouvriers venaient de descendre... Dos infiltrations d'eau et de sable avaient "6 commencé vers 10 heures du matin. L'ingénieur !'e" Manche, directeur des travaux, se trouvait sur l'ce les lieux avec M. Florian Thiry, porion. Leur ia* sang-froid, leur énergie ne se démentirent pas rts au milieu du sauve-qui-peut général, et, sans Le doute, de nombreux mineurs leur doivent la ai- vie. Des ouvriers creusaient une galerie à en-[ue viron 600 mètres du puits,lorsqu'ils constatèrent >nt que le boisage qu'ils venaient de placer s'al-»ur faissait d'inquiétante façon. La plupart des ou-on vriers avaient quitté l'endroit dangereux. C'est tin alors que le coup d'eau se produisit, précipite tant les derniers travailleurs et bientôt tout le iu- personnel vers le puits et les cages de remonte, !nt lesquelles, bientôt, furent combles. Avec une nouvelle épouvante, ils constatèrent que la son-ue nerie d'appel ne fonctionnait pas. Mais le ma-ar chiniste avait deviné et activait même le mou-ns vement de remonte; pourtant, les derniers retire rés avaient de l'eau jusqu'à la ceinture. C'esr ainsi que tout le monde put être sauvé, à part !es neuf victimes dont les noms suivent. Quatre de celles-ci travaillant dans la galerie où un creva la poche d'eau n'avaient pu fuir à temps, is. Les cinq autres étaient à l'ouvrage dans des galeries très éloignées du puits de remonte. ,n" LA LISTE DES VICTIMES ,n" Jean-Baptiste et Adolphe Desmedt, le père et ne le fils; Clovis Motte, âgé d'une cinquantaine cl'an-,a nées, marié et père cle famille. Tous les trois d'Havré; Léon Depauw, 24 ans, marié, père d'un en JS> faut; I-Iippolyte Mainil, 38 ans, célibataire, habi-tant Maurage; François Plisnier, âgé de 50 ans, d'Obourg; x' Léopokl Sottiaux, de Bracquegnies, marié et la père de trois enfants; Paul Iîardot, 50 ans, porion, de Thieu; er Vital Vandenbosch, 50 ans, d'Havré. :es Le malheureux, blessé, était emporté <3ans leur fuite, par ses compagnons, qui finirent, cependant, par devoir l'abandonner à la mort... !èg L'ingénieur Manche, blessé lui-même, n'est 1U remonté que dans la dernière cage qui ait pu fonctionner, avec le porion Thiry atteint d une :i ug grave fracture au bras gauche. n nt LES DEGATS Les dégâts matériels seront énormes. Le puits ït, Saint-Henri, créé en 1911, était un modèle cl'or-ganisation moderne. Sept à huit cents ouvriers y étaient journellement occupés. Outre la perte pq formidable que la catastrophe cause au char-le_ bonnage, les ouvriers subiront un chômage qui c es pourrait être fort long : quelques semaines, un ^ mois, un an ? On ne sait. Pourtant, M. l'ingé-nieur Génard, directeur des travaux, a ex- j primé l'espoir que ce chômage ne serait pas es trop long. Un grand nombre des huit cents ou-vriers sera utilisé aux autres sièges du char-es bonnage. La direction du Bois-du-Luc s'offre es aussi à en embaucher. nt L'ETAT DU TERRAIN c n- Le charbonnage n'avait jamais éprouvé pa- t reil désastre. En effet, peu de régions semblent • ,b« moins exposées aux coups d'eau. La- région présente cette propriété curieuse d'avoir un l ;a- terrain iiouiller recouvert d'une couche cle a „ « mort-terrain » d'environ 200 mètres d'épais- i ;a- seur, dans lequel.les eaux sont retenues de telle t er sorte que le fond dé la mine demeurait absolu- { » k# ment sec, au point qu'il parut inutile d'y ins- J taller une pompe... Maintenant, l'eau atteint, J dans les puits d'extraction et d'aérage, 80 mè-très de hauteur ! LA CAUSE DU DESASTRE 01) Comment ces quantités d'eau sont-elles arri- , cJo vées là ? On suppose que, dans le voisinage de (gi la nouvelle galerie à laquelle on travaillait, )US devait se trouver un puits naturel traversant ue les morts-terrains et atteignant le terrain houil- t 1er. Ce puits naturel aurait déterminé l'envahis- ^ )n sement de la mine par les eaux. L'origine de celles-ci est,d'après certains, eu- , er. rieusement rattachée au canal du Centre, d'où ( l'eau aurait disparu en partie depuis quelques j jours, par des fissures profondes. Le canal j ry. passe au-dessus des galeries souterraines. Un ( (a] procès entre l'Etat et le charbonnage dure de- ( .re puis plusieurs années, basé précisément sur !ur cette question. Or, voici qui semble s'y rap- , lui porter. < QUARANTE MAISONS EBRANLEES i Au moment de la catastrophe, les habitants 1 • du coron Marin, à Thieu, ressentirent comme ! e un tremblement de terre. Une quarantaine cle ' maisons, dont la ferme Posteaux qui a princi- ' paiement souffert, sont évacuées, prêtes à s-el- ' ine fondrer. 3p- re DES DETAILS re, Deux victimes sont restées dans la fosse pour j lie- être retournées sur leurs pas, afin de repren-les dre leur « briquet »... ba- Tous les chevaux employés aux travaux, au , rrc nombre d'une vingtaine, sont noyés. L'ENQUETE LEGALE Au On attend l'arrivée de M. le ministre Hubert, ins accompagné de M. Dujardin, directeur des nu-l ilo- neS. Le parquet a déjà fait une descente. un L'EPUISEMENT DES EAUX f pa- i njG La lutte contre l'eau a été entreprise a l'aide rje d'un système d'énormes bacs que l'on descend îen dans le puits au moyen de cages. Ce système semble avoir donné de très bons résultats puisqu'on a pu constater que le niveau des eaux avait déjà baissé d'environ 15 mètres. Il semble que l'inondation n'ait, pas-aîleint ne- les galeries supérieures que, sans doute, les ai : éboulements auront préservées. En tout cas, la lue situation actuelle permet d'espérer que l'eau pourra être épuisée dans un temps relative-jB ment court. ACTUALITÉS M. VANDEVYVERE On voudrait, — singulier émoi, — Qu'à ces criailleurs je cédasse 7 Est-ce que je voyage, moi ? Ces voyageurs sont pleins d'audace. Les écouter, ce serait sot. Sur ce qui fut. hier mon réseau De nombreux retards se présentent ? L'explication, la voilà : Tout simplement, c'est qu'il gela, — L'hiver de mil huit cent soixante. LA DUCHESSE D'UZES J'ai rénové le noble sport Cher à tant de vieilles .badernes. Seulement, je lui fais l'apport De vocables un peu modernes. Les cerfs ne s'y retrouvent plus : Ils demeurent irrésolus Lorsque l'hallali les menace. Car, — par mes ancêtres royaux ! — C'est au cri de : « Caillaux ! Caillaux ! » Qu'on force la bête tenace. L'INGENU Même au bon temps où je naquis, Je n'avais jamais vu Bruxelles. Hélas ! adieu, minois exquis ! Adieu, charmantes jouvencelles ! Je dois vous fuir, trésors sans prix : Ayant appris ce que je pris A Saint-Yves (sans nulle offense !) Le Parquet, — piqué, ça, c'est sûr ! — Veut me coffrer, grâce aux lois sur La protection de l'enfance î M. ALBERT CARRÉ Voici la Maison au complet : Truffter s'en va, mais Mounet reste. (Sans casser les œufs, pas d'Hamlet!) J'ai mon assortiment : Oreste, Pyrrhus, Poirier, Don Juan, Byons, Et cinq ou six Ampliytrions Réunis parmi vingt déesses ! Je .les ai là, tous, dans ma main, Hier, aujourd'hui comme demain... ...Il ne me manque que des pièces ï M.SEGERS Quoi ! vous croyez que j'ai souffert De m'annexer les voies ferrées ? Quelle erreur : Aux Chemins de fer Furent sans tarder transférées Mes Chevalières du Cornet. Du coup, tout devient simple.et net; Car chaque charmante poupée, A tout voyageur réclamant Répondra. — machinalement, — : « Monsieur, la ligne est occupée ! » Camille Guttenstein. >«4®^— A LA CHAMBRE La Chambre a consacré l'après-midi d'hier ux interpellations. On se rappelle, n'est-ce as, que nos honorables ont décidé, qu'à par-ï: du 2î-, le mardi, tout comme les autres jours. Di'a consacré à .l'examen des budgets. LA CATASTROPHE DE STREPY-BRACQUEGNIES Le début de la séance a été. assombri par une rmimunication du chef de cabinet, qui a fait urgir un.(instant, dans le froid et solennel écor de l'hémicycle parlementaire, une al-•euse vision de désespoir et de mort. Le chef u gouvernement annonce à la Chambre qu'une oie d'eau s'est produite ce matin dans un harbonnage de Strépy-Bracquegnies. Tseul' uvriers ont été engloutis dans le flot noir... M. de Broqueville. — ...Aussitôt la nouvelle on nue à Bruxelles, M. Hubert, ministre du ravail, s'est rendu sur les lieux de l'accident, e ferai à la Chambre la même promesse que elle que j'ai laite ce matin au roi Albert, celle e lui communiquer immédiatement toutes les iouvelles qui me parviendront au cours de cet près-midi. Je crois être l'interprète de tous les membres de cette assemblée en saluant respec-ueusement ces vaillants soldats du travail,' ombés au champ du devoir et de l'honneur et n présentant à leurs familles éplorées les sen-! iments de condoléances du pays et du gouver-l tement. (Assentiment sur tous les bancs.) LE PERSONNEL DU RAILWAY On passe .ensuite à la discussion de l'inter-lellation de MM. Daens et Fonteyne au sujet lu nombre exagéré d'heures de travail impo-èes à certains bureaux des chemins de fer, insi qu'à de: petits employés et ouvriers, — ravail harassant qui expose ces agents à de ;raves accidents. MM. Daens et . Fonteyne — en flamand — léveloppent le cahier des griefs qu'ils ont tressé contre le département des chemins de er. Us le font avec une chaleur, qui n'arrive >as à les rendre intelligibles pour MM. Mabille t Masson, mais qui prête beaucoup d'élo-juence à leur mimique. M. Segers prononce son maiden speech de ,rrand maître du railway belge. Ce maiden •peech est bilingue, parce que le ministre veut lue sa réponse soit connue aussi bien des igents wallons que du personnel flamand. M. iegers, qui manie avec la même facilité et une •ïégançe égale la langue de Conscience et celle le M. Bourget, s'est fait un joli succès person-îel.M. Segers examine quels sont les salaires et inelles sont les prestations des diverses catégories de fonctionnaires, d'employés et d'ou-•riers du railway. Il repousse les critiques for aulées. Je profite,.ajoute-t-il, de l'occasion qui n'est donnée ici pour m'adresser au personnel le nos chemins cle fer du haut de la tribune na ;ionale et lui demander, au lendemain du dé >arroi qui règne sur nos voies ferrées, de donner l'exemple de la solidarité et du dévoue-nent. Je sais que je puis y compter. Je suis décidé à examiner cle très près la situation cle •haque catégorie"creniployés et d'ouvriers.Dans a limite des possibilités budgétaires, je m'efforcerai à donner, dans l'avenir, satisfaction tux réclamations légitimes. (Approbation.) MM. Daens et Defounne insistent pour obtenir les précisions. MM. Galopin et Demblon ne sont point sat.is-faits non plus des déclarations de M. Segers. M. Ozeray expose les doléances des agent: ie la &are d'Arlon. Enfin, M. Béthune dépose un ordre du joui 3e confiance clans le gouvernement. La discus ?ion est close. On votera aujourd'hui mercredi î 3 heures. La séance, est levée. M. Paul Hymans A PARIS *i_ (De nuire correspondant.particulier)' Paris, 3 mars 1914, ' M. Paul Hymans vient de remporter à Paris un très gros succès. pers.owiqi II donnai!. à la. Sor-bonne, .sous les auspices de la Société -des .conférences étrangères, une conférence sur quelques aspects de .la politique ibalge. Il est toujours .difficile de parler à l'étranger de la politique, de son pays ; il est particulièrement difficile .de parier de la politique belge eu Frarifce, car les rapports sont teile-ment élroit-s entre, les deux pays, les échanges .d'idées, et spécialement d'idées politiques qu'ils font, son t tellement- fréquents qu'il semble que, .par-dessus la frontière, les partis sijniliaires soient toujours disposés a se tendre la main, souvent aux dépens de l'idée nationale. U faut une certaine élévation de pensée et un délicat sentiment des nuances, surtout .lorsqu'on appartient à l'opposition, pour exposer chez des Voisins, même tout à fait bienveillants, ces querelles de ménage que sont les querelles de parti. 'Personne ne .pouvait mieux le faire que M. Paul Hyanans, et c'esl à, merveille qu'il a réussi dans la tâche difficile qu'il s'était imposée.Avec celte netteté, celle élégante clarté de iparole qu'on lui connaît, M. Hymans a. dépeint d'abord la position qu'il prenait., Fi-'delle à ses idées, à. son .parti, il était, .parlant devant .des Français, un u Belge tout court», ■et- c'est avec une admiration filiale qu'il pa-rla du Congrès national et de la -Constitution de 1S30, si bien adaptée au caractère du peuple belge qu'après quatre-vingt-dix ans, élite est considérée par la presque unanimité de la nation comme un dogme intangible. Puis, après une fresque brillante du parlementarisme bûtge dans le passé, fresque où les ombres etles lumières étaient distribuées a,ve.c une merveilleuse habileté, et sur le fond , de laquelle s'enlèvent quelques portraits excellente, celui de Frère Orban spécialement, iil traça en quelques phrases puissantes et nuancées une très juste image de Léopold II, n roi d'affaires sans doute, mais qui, d'une politique d'affaires, sut extraire de la gloire». ■Abordant ensuite le fonds du sujet, il a, ■aivec une impartialité et une hauteur de vue qui a. étonné et séduit les hommes politiques 'français assistant à la conférence, analysé la politique de nos divers partis, en montrant 1'<ac('ion qu'a eue sur eux la représentation proportionnelle. Je n'entrerai pas dans le détail .de cette analyse. Ce sonl, pour nous, choses connues ; après la brillante (conférence de M. Hymans, elles étaient aussi connues de tous les Français qui l'avait écoutée. Présentée en une éloquente allocution par M. .1. Ernest-Charles, le fondateur des Conférences étrangères, la causerie de M. Paul Hyimans a élé suivie d'un charmant discours de M. Pauil Doiuner qui a pris texte de cette magistrale étude pour affirmer une fois de plus ses sympathies pour la Belgique, lin grand nombre d'hommes politiques français, dont MM. Joseph Reinaeh, André Couvreur, Gervais, Maurice Colrat, assistaient à la conférence et ont vivement félicité M. Hymans. L. D.-W. VIE A BRUXELLES IMPRESSIONS DE CARNAVAL. — AU BAL DE LA MONNAIE. — EN CAREME. — LES CONVERSIONS D'ECRIVAINS EN FRANCE ET EN BELGIQUE. — L'APOTRE DES CENS DE LETTRES. •Carnaval ! Le plein carnaval- ! Il faut bien agiter -les grelots 'de la folie, "comme disait M. Prud'homme. Qui donc se conformerait âux traditions de cet ordre, si ce n'est le chroniqueur, (dont c'est le métier de regarder passer Ja. vie... Au bail de la Monnaie : ■L'orchestre brutal -et fatigué lance inachi-naileiment. ses harmonies Ixinales, que personne n'écoute, mais qui tout de même vous grisent de rythmes et de sons. Cette fin de bal, dans l'atmosphère surchauffée et moite comme une salle de bains, tonte chargée de parfum canaille et d'odeur humaine, vibre et grouille dans un paroxysme de mouvement. Du lhaut idé l'escalier des loges,en compagnie de l'indisipensa'ble ami, mon ami Dominique en l'occurrence, je regarde s'achever la fête. Dans le cadre doré du théâtre de la Monnaie, si joliment second empire, le. tableau est mem-eiïleusement coloré et animé. Dans l'enchantement des lumières, c'est une Tée-rie, un feu d'artifice de couleurs vives, les jaunes, -les rouges, les .verts,s'enchevêtrent et s'entremêlent, et sur les fonds des habits noirs les robes 'des femmes se détachent comme de grandes fleurs animées ; las visages tout roses ou tout Mânes ont l'air de masques, et il y a des masques (si peu de ana-sques 1) qui ont l'air de visage, mais çà et là, dans l'inextricable fouilli des têtes baroques ou vulgaires, un profil singulier ou L'har-mant .se remarque, point de repaire. Des Mandes bruyantes, secouées par un rire mécanique, passent et repassent au travers des grou-pes amonphes ; un chapeau file comme jme fusée vers la. .splendeur du lustre, et là-bas, vers le fond de la. salle, une farandole s'organise et. serpente au travers des danseurs avec la fantaisie des entrechats burlesques, des engueu'lades attrappées au hasard de la .rencontre, et. la. fausse .joie, des baisers .ramassés en courant sur des épaules nues, avec des cri», des rires, des, gamineries absurdes, avec toute la folie d'un carnaval .qui agonise. C'est une furie, une orgie de mouvement, de Champagne et.de.v.&camne. A ces heures taixlives, les curieux, lés spectateurs, la foule vague et morose qui fait masse a quitté la théâtre. Les vrais acteurs, ceux ouï fonMe carnaval avec conviction, sont demeurés ' seuls : ils veulent prendre tout le plaisir de la fête ceux-là, se gorger de grosse joie1 tout leur saoul. Et Dieu sait qu'ils s'en donnent. ! Dans les couloirs, i.1 y a du Champagne répandu, des lteurs piéli-nées ; sur des banquettes, des .danseurs s'effondrent et sommeillent. Au foyer, une grande, femme blonde, montée sur une table. 1' une couipe de Champagne à la main, brailla un refrain de revue, puis esquisse ira pas de tango qui la précipite dans les bras d'un ^ro5 monsieur en habit, noir. Et. la foulé de rire, tandis que la dansehse, tout à coup fu-

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