La dernière heure

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s.n. 1914, 01 Juillet. La dernière heure. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3r0pr7p86h/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Zies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et 4 l'AGENCE HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étape) à Bruxelles. - La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* »*-fermenté* prè» de* tribunaux, le* tirage* quotidien* et moyen* de *e* numéro* payant*. Conitat t PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS N* 182 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 18r JUILLET 1914 CINQ CENTIMES TABACOMANIE... Aucun médecin, que nous sachions, n'a osé affirmer son talent à supprimer cette habitude qu'ont la plupart de ses contemporains, de consommer du tabac, en le grillant, en le reniflant ou en le mâchant. Ce serait, du reste, aussi prétentieux que l'astronome qui voudrait arrêter la pluie. Le taba-comane pourrait-on dire, est impénitent par définition. Néanmoins, il existe à Paris, une société contre l'abus du tabac qui vient, paraît-il, de procéder solennellement à la distribution de ses prix et médailles. Ces récompenses, pourrait-on croire, sont allées à des fumeurs que l'on imaginait incurables et qui,pris d'un remords subit et définitif, ont envoyé au diable vauvert pipes, cigares, blagues, narguilès, tabac. Il n'en est rien. La Ligue qui s'était inspirée d'abord de l'utilité morale et sociale de sa mission, n'a pas tardé à comprendre combien pareil terrain était ingrat à cultiver; elle s'est confinée sur le terrain scientifique Ce n'est cependant pas que le pé-tun manquât d'ennemis; malheureusement, l'exagération a toujours perdu les meilleures causes et la plupart de ces braves gens ont plus de bonne volonté que de science. C'est à eux qu'il faudrait enseigner cette sage parole de J.-J. Rousseau : « Etre sobre avec sobriété. » Ainsi, l'un d'eux notant que la consommation du tabac, en France, avait augmenté durant ces dernières années à mesure que diminuait le taux de la natalité, s'avisa de conclure que l'usage du tabac était une cause de dépopulation d'un pays. Toutes les affirmations outran-cières du même genre finiraient par ridiculiser les meilleures raisons et par disculper le tabac, si celui-ci n'avait à son actif, tout un passé délictueux : battements de coeur, angines, altérations des muqueuses du nez et de la bouche, affections pulmonaires, atrophies partielles du goût, de l'odorat, de l'intelligence, de la volonté, insomnies, inflammations et de nombreux et cœtera. Bien que le tabac ait été introduit, en Europe, à la fin du XV* siècle, il v a une vingtajne d'années^, "aucun médecin ne se méfiait de ses effets pathologiques. Aujourd'hui, il faut bien le dire, on a fait du chemin; des expériences concluantes ont été réalisées et il serait difficile d'ouvrir une revue médicale sans y trouver quelque observation touchant le rôle de l'intoxication par la nicotine, à l'origine de telle ou telle maladie. Bien plus, beaucoup de docteurs consacrent leur thèse à cette intéressante question et les instituteurs s'appliquent de plus en plus à inspirer aux enfants la sainte horreur du tabac. Mais enfin, pourquoi fumer? Par habitude. Par une habitude îenace, persécutive, qui devient un besoin irrésistible et dont il faut une volonté ferme pour se débarrasser.Par mode aussi. Autrefois, en effet, la passion de priser était universelle; les chansons de l'époque l'ont dit et répété : « J'ai du bon tabac dans ma tabatière... » Et les tabatières précieuses ont enrichi nos musées qui les conservent comme les reliques d'un âge déjà passé. Aujourd'hui, quelle mondaine oserait, comme son aïeule, se bourrer le nez, au bal, entre deux entrechats, ou au five o'clock. Dès lors, comment se débarrasser de cette manière d'intoxication systématique qui consiste à torréfier, sous son nez, des fouilles sèches ou ce qui est pis encore, à les mâcher en les parfumant d'un peu de jus de pruneaux? Semblable question a été posée à M, G. Petit, président de la Société parisienne contre l'abus du tabac. — Avez-vous de la volonté? in-:terrogea-t-il.Effectivement, il semble bien que la volonté soit le seul moyen radical; toutes les drogues administrées en gargarismes ne sont jamais parvenues qu'à nous priver du tabac pendant une période trop vite à sa fin. Le plus simple ne serait-il pas encore, pour arriver à un résultat positif, d'interdire radicalement à ceux qui sont passibles de devenir fumeurs, aux enfants, l'usage du tabac? Car il faut bien être convaincu de ce que le plaisir de fumer n'est, au fond, qu'une habitude de répéter mécaniquement le même geste à. des intervalles réguliers; Caruso, bravant tous les décrets de police, fume dans les coulisses, entre deux entrées en scène; Coppée allumait des cigarettes qu'il jetait après avoir tiré quelques bouffées. Et que d'autres! que d'autres! Il y a quelques années, une revue française fit une enquête auprès des lettrés pour savoir s'ils fumaient. La plupart des réponses furent déplorablement affirmatives. Que voulez-vous, disait l'un des interviewés, jamais la cigarette ne me fera autant de mal qu'elle m'a lait de plaisir! Alors quoi ?, R. H. IL'AFFAIRE WILMART ET CONSORTS! LES TÉMOINS A CHARGE SONT ENTENDUS Audience de mardi L'audience est ouverte à 9 h. 1/4. L'audition des experts étant enfin terminée, M. le président De Le Court commence celle des autres témoins à charge. L'administration actuelle de Gand-Terneuzen On entend, en premier lieu, M. Edouard De Rudder, ingénieur, directeur-gérant actuel de la compagnie Gand-Terneuzen. Il est entré en fonctions il 7 a 1 an et demi, le 16 décembre 1912. Il a trouvé le matériel dans un état passable, pas riche; des réfections étaient à faire, mais il n'y avait pas de danger poux le personnel ou les voyageurs. Depuis la constitution régulière du conseil d'administration actuel, le traitement des employés a été augmenté de 10 p. c., ce qui représente une tranche de 30,000 francs. Les nouveaux traitements sont entrés Waechter sortant du Palais de Justice en vigueur en avril 1913. L'excédent des recettes sur les dépenses est de 356,000 francs, mais le témoin s'en remet à son comptable pour exposer les charges. M. De Rudder déclare que la compagnie ne paie aucune redevance à la société maritime anglaise Little et Johnson. Elle lui fait cependant une ristourne de 25 centimes par tonne de marchandises transportées. Le témoin n'a pas connaissance qu'on ait donné des gratifications aux employés de la compagnie. On entend ensuite M. Gérard, employé de la compagnie sous le régime de Nestor Wilmart et actuellement comptable de la compagnie. Le témoin a constaté que le compte des coupons n'était pas régulier et qu'il n'était pas créditeur comme il doit 1 être normalement. Il en a fait la remarque à Rasquin, qui lui a dit qu'il arrangerait la chose. Il l'a fait, en effet, à l'aide du compte d'exploitation et du compte Wilmart. Les titres remboursés étaient perforés et brûlés en assemblée générale extraordinaire à la fin de l'année. Néanmoins, plusieurs fois le témoin a constaté des coupons en double, il ne pouvaient provenir que de ce que l'on aurait négligé de détruire^ des titres amortis. M; Gérard en a fait la remarque à Rasquin, qui lui a dit qu'il y avait eu précédemment un incendie, que des titres à la souche avaient été remplacés et qu'il y avait eu des erreurs chez l'imprimeur.Le témoin ne faisait ses écritures que sur des notes que lui fournissait Rasquin, mais rarement sur des pièces justificatives.Le 'témoin faisait chaque année sa balance exacte et Rasquin faisait seul le bilan de fin d'année. M. Gérard parle ensuite des comptes fictifs, notamment celui de la Banque Coloniale et le compte Hirsch. Ces comptes, d'après le témoin, devaient contrebalancer le compte Wilmart, qui était lourdement créditeur. Le témoin a fait plusieurs fois, sur les indications de Rasquin, des virements entre les comptes Wilmart, Hirsch et le compte « coupons ». M0 Morichar. —Le témoin ne touchait-il pas, sous l'ancienne direction, une indemnité de 800 francs pour travaux supplémentaires?M. Gérard. — En effet, et cette indemnité a été supprimée. Elle a été cependant rétablie il y a un mois. M.le président.—Vous remplacez à présent Rasquin au siège de la société? M. Gérard. — Je fais une partie de sa besogne, mais le titre»de directeur commercial a été supprimé. Le bureau des titres irréguliers M. Basset, employé de la compagnie sous le régime de Wilmart, est entré en fonctions en novembre 1911. Il était employé au service des titres; on pouvait même dire des titres irréguliers. Il était en possession d'une liste de coupons en triple. Wilmart lui a donné là-dessus des explications qu'il n'a pas bien comprises; il parlait d'un syndicat, le témoin n'a pas cherché à en savoir plus. Le 9 octobre 1912 à 11 heures du soir, Rasquin est venu chez M. Basset, l'a fait venir au siège social, boulevard de la Senne, et lui a fait mettre en paquets des livres, les titres, des archives pour les transporter dans un landau, qui a conduit le tout quai des Charbonnages. Ces documents ont été transportés, le lendemain, rue Gray, dans un atelier appartenant à sa famille. Wilmart est venu, ce jour-là, à 1 heure du matin, et a présidé au déménagement. M. Basset lui a remis le contenu de la caisse : 63,000 francs, sur lesquels 4,000 francs ont été remis à Rasquin. Le témoin s'occupait de tout 00 qui concernait les titres, qu'il sait, à présent, être irréguliers. Il connaissait l'existence de triples. La manipulation des papiers se faisait avec l'aide du concierge-huissier Deforeeuw. Sur les ordres de Wilmart, il composa des liasses de titres, en ayant soin qu'il n'y existât pas de doubles. Ces paquets de titres étaient remis à de nombreuses personnes, notamment MM. Faes, Ladopoulo, Meynne, Dethier, etc. En 1911, il a été payé 112,000 francs pour le service des coupons des obligations.Déjà avant le recouponnement, des coupons portant le même numéro ont été payés. De même des obligations ont été remboursées deux fois. C'est le témoin qui faisait les commandes de titres à l'imprimerie la « Cote Libre ». On désignait les numéros à y inscrire après avoir consulté des listes spéciales. Les commandes portaient sur 500 à 1,000 titres. Le témoin a remarqué des comptes fictifs à son arrivée; il croyait que c'était pour contrebalancer d'autres comptes. Avant mon arrivée, dit-il, les trois séries de feuilles de coupons existaient déjà dans mon bureau. Ce n'est pas moi qui en ai payé la facture, ce doit être Rasquin. M' Sand. — Dans toutes les factures payées par Rasquin à la « Cote Libre » et qui ont été soigneusement relevées, celle-là ne figure pas. Le témoin connaissait de vue tous les prévenus, sauf Van Hentenryck. Il n'a jamais fait part à personne des irrégularités qu'il avait constatées. M. Duforeeuw concierge-huissier du siège social, est entendu ensuite. Il confirme qu'il aidait le témoin dans une partie de sa besogne. Les factures de l'imprimerie de la « Cote Libre » et les frais de timbrage des titres étaient payés par Wilmart, qui renvoyait quelquefois les employés à Rasquin. Le 9 octobre, Wilmart lui a téléphoné d'emballer tous les titres qui devaient être transportés chez Basset. Le 11, nouveau coup de téléphone. Le concierge a prévenu, à ce moment, son directeur que le Parquet était dans la maison. Le témoin connaît tous les prévenus, mais il déclare qu'à sa connaissance, aucun d'eux, sauf évidemment Wilmart et Rasquin, n'ont pénétré dans le bureau de M. Basset. M. César-Marie Costermans, employé de la compagnie Gand-Terneuzen, est-entendu ensuite. M. le président. — Vous étiez au courant de la circulation fictive qui se faisait à la compagnie? M. Costermans. — Je ne m'occupais pas des voyageurs. (Rires.) M. le président. — Je veux dire que vous saviez que des traites fictives circulaient.M. Costermans. — Oui, j'étais au courant de cela. J'avais mal compris. M. le président. — Vous avez même ..S-igué des traites d^ complaisance ascoz nombreuses et d'un import de 33 à 18,000 francs; vous ne craigniez pas d'en être rendu responsable à un moment donné? M. Costermans. — J'avais toute confiance en M. Wilmart, qui faisait d'iïn-portantes affaires. D'ailleurs, c'était mon patron. Il fallait obéir. Le témoin a souvent porté des titres à Demaret pour les signer, il fit pour cela de nombreux voyages à Middel-kerke.Demaret lui a même dit un jour qu'il s'étonnait que ce travail n'était pas encore fini. L'audience est levée à 10 heures et demie pour un quart d'heure. (Voir suite en page 2.) LES BEAUTÉS DU SUFFRAGE RESTREINT ON CORRIGE LES POLLS M. WOESTE SAUVÉ UNE MINORITÉ AUDACIEUSE RÉGENTE LES ÉLECTEURS DR Serait-ce vrai? Il vaudrait la |/ peine quet l'on fut fixé. « Het wl-4 Laaste Ni'euws » écivait, il y 1* ' a une semaine, que l'étoile de M. Woeste a pâli singulièrement dans son arrondissement; comme preuve, il affirmait qu'au poil pour la désignation et le classement des candidats cléricaux de l'arrondissement d'A-lost, M. le comte, bien que fraîchement blasonné, obtint 200 voix de moins que le deuxième candidat. Naturellement, le comité s'empressa de corriger cette « erreur » du scrutin au premier degré, et de leur propre autorité les quelques messieurs qui composent cet aréopage,-classèrent néanmoins M. Woeste en tête de liste. Ainsi M. Woeste pu se passer du secours qu'un jour le généreux Ilelleputte lui promit pour le cas où les Alostois voudraient se rebeller. Le fait n'a pas été démenti, du moins à notre connaissance, et c'est la raison Sour laquelle nous croyons devoir lui onner un supplément de publicité. Il est, en effet, très intéressant au point de vue de la thèse que nous avons toujours soutenue contre l'absolutisme des comités sous le régime de la case de tête. La personnalité de M. Woeste n'a rien à voir en l'espèce. Que le candidat imposé aux électeurs s'appelle Woeste ou Tartempion, cela n'a aucune importance. Le fait est là, abusif. Au nom du parti catholique, quelques messieurs imposent leurs vues à la totalité des électeurs de leur parti, alors que les catholiques, régulièrement consultés, se sont prononcés dans un autre sens. Pour comble, l'élection au premier degré du poil n'est plus elle-meme qu'une vaine parade. Le mal ne frappe point le parti clérical seul. Nous en avons signalé plusieurs exemples dans tous les partis, au moment des poils qui ont précédé- les dernières élections. Cela ira, d'ailleurs, ainsi de mal en pis, car les associations appelées à désigner les candidats et à les classer, seront de plus en plus en proie aux intrigues personnelles; on les verra envahfes <le plus- en plus par des gens que la politique n'interesse guère, mais que le succès d'un protecteur ou d'un associé préoccupe. Il est vrai, qu'en retour, les électeurs s'aperçoivent mieux de jour en jour combien ils ont été dupes des beaux appels aux principes q,u'on leur adressait pour obtenir l'abdication de leur liberté et leur soumission^ "autocratie des quelques pe r a o 1 a., y 1 m trônent dans les, comités ou bien même dirigent tout dans la coulisse. Aussi les verra-t-on user du vote de préférence, sans se laisser influencer par les criaillenes intéressées, et émettre le vote conscient que tout citoyen, digne d'exercer le droit de suffrage, doit avoir à cœur d'émettre. C'est pourquoi il faut se féliciter des accidents comme celui qui arriva à M. Woeste à Alost, et de la réparation qui lui fut accordée d'autorité. Rien ne montre mieux aux électeurs qu'on se moque d'eux, lorsqu'on leur demande de sacrifier leurs préférences personnelles aux sages décisions de la prétendue majorité de leur parti. [L'AFRIQUE SE DÉFEND] UNE DÉFAITE ESPAGNOLE Madrid, lundi. — D'après des nouvelles provenant d'Algéairas et qu'il convient de n'accepter que sou» réserve», au cours du aeenier combat livré à Kudia-Federioe, dans la région de Ceuta, les pertes espagnoles auraient été trè« importantes. On croit savoir que les Espagnol» agiraient eu de 3 à 400 morts ou blessés. — Havas. UNE VICTOIRE FRANÇAISE Oudjda, lundi. — On Teçoit les nouvelles suivantes de la région de Tazza: La colonne Gouraud a livré un combat victorieux aux dissidents qui, tous les jours, insultaient le poste de Kou-djat-El-Bab. Les tirailleurs sénégalais ont engagé les premiers le combat avec un héroïsme admirable. Ils ont exécuté plusieurs attaques à la baïonnette. L'ennemi a été mis en déroute et a abandonné des fusils et des cartouches. Un étendard lui a été enlevé. Les pertes sont de huit morts et de vingt blessés. Cette victoire est destinée à avoir une répercussion considérable sur tous les dissidents montagnards. Elle hâtera sans doute la solution de la question de l'Inaouen. — Havas. ON ARRÊTE UN DANGEREUX MALFAITEUR Depuis plusieurs semaines, la police recherchait vainement un sujet allemand, nommé Joseph H..., âgé de 35 ans, condamné à quatre mois de prison pour menaces de mort contre un de ses compatriotes. Lors de sa condamnation, Joseph H..., qui avait élu domicile rue de l'Allée-Verte, avait disparu furtivement. Lundi, vers minuit, l'agent spécial de police, M. Langie, de Saint-Gilles, était prévenu qu'il se trouvait dans une friture du boulevard Jamar. Le policier s'y rendit sur-le-champ et l'apprehenda. C est avec difficulté qu'on réussit à le traîner au poste. Il a été écroué à la disposition du procureur du roi. LES VOLS DANS LES GRANDS MAGASINS Malgré l'étroite surveillance du personnel des grands magasins de la rue Neuve, d'habiles filous parviennent, t*ans se faire pincer, à soustraire maints coupons de drap et des objets de valeur étalés aux rayons. De nombreuses plaintes arrivaient quotidiennement à la police. L'agent judiciaire Van Assche, chargé de cette besogne, était de service, lundi après-midi, quand il surprit trois femmes, correctement vêtues, qui s'emparaient de pièces de soieries qu'elles dissimulaient sous leurs vêtements. Le policier les fila et, à l'aide d'un de ses collègues, les conduisit au commissariat. Les voleuses, trois femmes de la province, ont. été écrouées. DES ÉPOUX BIEN ASSORTIS Dans un modeste logis, à Ixelles, habitent les époux N..., journaliers. Tous les deux se livrent à la boisson. Lundi soir, scandaleusement ivres, ils se trouvaient dans un débit de boissons de la place Sainte-Croix. Une discussion s'éleva entre eux. A un moment donné, la femme, profitant que son mari avait le dos tourné, s'empara d'un demi-litre et le lui brisa sur la tête. La victime, affreusement blessée, a été conduite à l'hôpital communal. La femme a été écrouée au dépôt. Une instruction est ouverte. EN LONGEANT LA MANCHE, DU HAVRE A CHERBOURG LES "TOUR DE FRANCE,, ONT LIVRÉ UNE DEUXIÈME BATAILLE CE FUT UN DEUXIÈME SUCCÈS BELGE La Tour de Jeanne d'Arc à Rouen Le port de Pont-Audemer La place de la Gare à Deauville Le Havre, mardi: Le boulevard de Strasbourg, si animé dimanche après-midi, t tout empli alors de la foule enthousiaste assistant au déboulé final de la première étape de la grande randonnée autour de la France, avait repris, cette nuit, son aspect inaccoutumé de grande artère en rumeur. A l'Hôtel Moderne et aux abords, à partir de minuit, c'était la cohue. Des centaines de personnes avaient volontairement remis à plus tard l'heure du repos pour venir admirer encore les valeureux routiers. La plupart d'entre ceux-ci sont connus des sportsmen, et lorsqu'ils apparaissent, ce sont des acclamations chaleureuses. On n'oublie pas les Belges Thys, Deman, Mottiat, Défrayé; d'autres encore sont l'objet de belles ovations, mais le3 plus chaleureuses acclamations vont à Petit-Breton et à Lapize qui comptent l'un et l'autre. ici, un nombre particulièrement considérable de partisane et admirateurs fer-. vents. Les officiels n'étaient pas encore installés au contrôle que déjà Rottié, Gar-nier et Everaerts les attendaient, soucieux d'être bons premiers à signer la feuille de départ. Bien sagement, d'ailleurs, tous les intéressés sont venus, dans les délais prescrits, se soumettre aux formalités préliminaires. Lorsque le contrôle est levé à 1 heure 45 du matin, on ne constate qu'une seule abstention, celle de Panel. Des 120 coureurs ayant terminé la première étape, il en reste 119, c'est-à-dire 68 « groupés » et 51 « isolés », qui vont livrer la deuxième bataille par toute la Normandie et le Cotentin, jusqu'à la pointe extrême de la presqu'île s'avan-çant dans la Manche, jusqu'à Cherbourg. ; : I La digue de Cherbourg Les quais à Caen LE DÉPART Il lait un temps superbe, la nuit est idéalement belle; au ciel, pas le moindre nuage menaçant, le vent est pour ainsi dire nul. Le traditionnel cortège s'étant formé,^ d'autant plus imposant qu'il se complète d'une nuée de cyclistes régionaux désireux de tenir compagnie aux routiers le plus longtemps possible, on traverse les rues Lafitte et Marceau pour arriver boulevard de l'Amiral Mouchez, à l'extrémité duquel on s'arrête. Comme il faut — c'est une règle qui souffrira le moins d'exceptions possible — partir à l'heure, on se hâte de procéder à un dernier appel, et à 2 heures et demie exactement, le signal de l'envolée est donné aux coureurs dont voici les non»; (Voyex suit» page S.) CE QUE SERA L'EXPEDITION SHACKLETON LE COMMANDANT DE GERLACHE DE GOMERY, RETOUR DE CHRISTIANIA, NOUS LE DÎT / Le schéma du bateau Endurance,, destiné à l'expédition Shackleton L'ancien commandant en premier d la « Belgica », arrive de Norvège, où, sui vant ce que m'avait confié un de se r amis, il était allé collaborer activemen ^ à l'organisation de la prochaine expédi tion de l'Anglais Shackleton. Il présida notamment, à la construction du bateau d'après ses plans à lui, pour qui, depui s les débuts ae sa rude carrière de mate Le commandant de Gerlache - lot, les mers de glace, les continents my« térieux sont demeurés la. subjugante e éternelle hantise. • , — Deux bateaux concourront à la réu! ) site de ce raid gigantesque, nous déclar le commandant de Gerlache, qui a pri _ à peine le temps d'enlever son plaia d 3 voyage. Le premier, qui est aussi le principal t porte un nom significatif : « Enaurance 3 5 l'autre, qui est plutôt un auxiliaire, sou - ligne toutes les espérances sous sa poé , tique appellation : « Aurora ». ; « Endurance » est, évidemment, le fa 1 vori; il sera monté par Shackleton, qn " fera voile vers la mer de Weddell et s'a 1 vancera le plus possible vers le sud, 01 1 il espère débarquer par 78 degrés d'alti 3 tude. Si l'expédition arrive t-li, «n un - point favorable pour le débarquement, s elle se mettra en route immédiatement; t sinon, elle s'installera dans une cabane - d'hivernage, et c'est au printemps sui-, vant, c'est-à-dire vers septembre 1915, , qu'elle reprendra sa marche vers le Pôle. 3 De cet endroit, elle se rendra, en sui- - vant la route ouverte par Scott, vers la baie « Mac Murdo. Shackleton aura accompli ainsi un raid formidable, puisqu'il aura — but suprême — traversé tout le continent antarctique.— Reste-t-il là des choses inconnues? — Probablement y découvrira-t-on une chaîne de montagnes dans les antarctiques andes, c'est-à-dire dans les parages de la « Terre de Graham » et de la « Terre Victoria ». Shackleton débarquera avec ses quatorze compagnons de bord à la « Terre du prince régent Léopold »; mais quelques-uns (quatre ou cinq) seulement l'accompagneront dans sa course polaire. Les autres se chargeront de recherches, d'investigations scientifiques vers l'est et vers l'ouest. — Mais }' « Aurora », que devient 1' « Aurora »? — Le groupe qui s'embarquera sur ce bateau et qui cinglera vers la « Terre de Ross », a pour mission d'établir des dépôts sur la route du Pôle, de façon à assurer, en partie tout au moins, les ravitaillements nécessaires à l'expédition. — A quel moment Shackleton compte-t—il partir? — Il quittera Londres en août prochain pour toucher à Buenos-Ayres et, de là, lever l'ancre vers le sud. Il espère entrer dans la mer de Weddell à la fin de novembre. La durée du voyage est de deux ans . A quelle allure marchera « Endurance »? Il fera dix nœuds à l'heure. Alors que nos grands coureurs de mer " fourchent dewite.cses formica Mes* œo _ peut paraître médiocre; maià il paraît que les bateaux de l'espèce ne donnent " guère que du sept et du huit. L'explora-s teur anglais détient donc le record de la 5 rapidité, en matière de navigation an- - tarctique. Le steamer, qui va peut-être réaliser » la dernière conquête sur le continent ' mystérieux, est de dimensions restrein-■ tes : 43 mètres sur 7 m. 50. Son déplace-• ment : 650 tonneaux; sa puissance de machines : 350 chevaux. Les victoires scientifiques, on le voit, i ne tiennent ni à la force ni à la puis- - sance des choses, mais à l'énergie et à la 1 volonté des hommes. Jean Bar. LES FUNÉRAILLES DE L'AVIATEUR LIEDEL A ARLON Mardi, à 6 heures, a été transportée à l'Hôtel de Ville d'Arlon, la bière du malheureux aviateur Liedel, tué accidentellement à Martelange. La levée du corps a eu lieu à 10 h., devant une foule considérable et recueillie. Sur le perron de l'Hôtel de Ville, quatre discours furent prononcés: par M. l'échevin Reuter, au nom de la municipalité; par le commandant Mathieu, au nom des aviateurs militaires; par le lieutenant-général Michel, de la 4' division; et le major Melon, au nom du 10* de ligne. Un détachement du 10* de ligne rendait les honneurs. Un cortège imposant, composé de la famille, des amis, des sociétés locales, des autorités et, notamment, du gouverneur et du bourgmestre, a mené le corps à la gare. La bière était portée par six officiers. A LA GARE DU QUARTIER-LEOPOLD Dès 2 h. 1/2, le piquet d'honneur, une compagnie du 2* carabiniers, est de planton devant la sortie, à l'endroit oû s'arrêtera le wagon mortuaire. Le lieutenant Ceriez le commande et la musique du 2' carabiniers lui fait pendant. Dans la cour attendent le corbillard et les convoyeurs. Dans la foule des officiers, on remarque plusieurs aviateurs militaires, entre autres, le sergent Crombez et l'adjudant comte d'Hespel, des sous-officiers délégués par les régiments de la garnison de Bruxelles et qui porteront le corps. Vers 3 heures, arrivent le représentant du roi, puis le ministre de la guerre. Dans quelques minutes, la petite malle Luxembourg-Bruxelles amènera les res- ! tes du malheureux lieutenant. RECIT D'UN TEMOIN OCULAIRE Sur le quai, nous nous entretenons avec le chef-garde Cornélius, d'Arlon, qui a vu l'aviateur lutter contre sa mauvaise chance: c Je l'ai vu, nous dit-il, vers 9 h. 1/4, survoler le cimetière d'Arlon. A ce moment, son appareil piquait du nez et dans cette peu commode situation, continuait sa route, tanguant et roulant comme un bateau. J'en fis part à un mécanicien de mes amis. — Bah ! dit celui-ci, ce n'est rien ! Ils sont habitués à ces exercices ». Il est vrai qu'avec les récentes prouesses des aviateurs, on ne s'étonne plus des bizarreries de leurs vols. Malheureusement, M. Cornélius avait raison d'être étonné. Vingt minutes après, une petite gar-deuse de vaches, de Martelange, enten-» dant ronfler le moteur, leva les yeux. Le ronflement s'arrêta soudain et, tout d'une masse, l'appareil tomba sur le sol. Effrayée, l'enfant courut chercher des habitants de Martelange et ceux-ci vinrent enlever, de dessous l'aéroplane, le pauvre lieutenant, qui gisait fcras et jambes broyés. ARRIVEE DU CORPS A 3 h. 5, le train est annoncé et à l'heure réglementaire entre en gare. La voiture mortuaire est en queue; on attend la descente des voyageurs, le débarquement des bagages et... tout le frou-frou habituel d'un train qui arrive; puis la malle repart, laissant à quelques mètres de la sortie le wagon mortuaire et le fourgon où sont accrochées les couronnes. Une machine pousse les deux voitures devant le piquet qui rend les honneurs. Les clairons sonnent. Les officiers qui ont accompagné le corps depuis Arlon et, entre autres, le délégué du ministre de la guerre, général Don-nay de Casteau, se placent derrière le cercueil, que l'on vient de déposer sur le brancard. La famile est avec eux. L'épée et le képi du lieutenant sont attachés sur la bière. Puis celle-ci est placée sur les épaules des sous-officiers, et le cortège se met en marche. Lentement, aux sons d'une marche funèbre et des sonneries de clairons, il atteint les confins de Bruxelles, c'est-à-dire la* place Bara, où la compagnie d'honneur le quitte. Puis il s'engage sur Anderlecht. Un service funèbre est célébrée à l'église de cette commune, puis le corps est transporté au cimetière.Le dernier nom du martyrologe de l'aviation est donc inscrit sur une tombe du cimetière d'Anderlecht. H. F. La grande duchesse Tatiana de Russie, deuxième fille du tzar, dont le mariage avec le prince Carol de Roumanie vient d'être officiellement annoncé

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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