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s.n. 1918, 16 Decembre. La dernière heure. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0k26970j3j/
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N° 22 TREIZIÈME ANNÉE LUNDI 16 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES GAESBEEK, BIEN DE L'ÉTAT Il y a quelques jours, le « Figaro », ainsi que nous l'avons répété, affirmait que la marquise d'Arconati Visconti, pro-] riétaire du château féodal de Gaesbeek, en fait don à l'Etat belge. Elle agit ainsi dans le but de manifester sa reconnaissance à la Belgique pour les services rendus à la France, par l'héroïque résistance pendant la guerre et ce don princier se trouve donc justifié par des motifs dignes de lui. Il nous revient que l'intention de la propriétaire de Gaesbeek était analogue depuis bien des années, et qu'un testament existait en ce sens. Le fait, discrètement annoncé, fut à l'époque l'objet des commentaires qu'il comportait. On le confirma encore, si nos souvenirs sont exacts, en 1011. Mais un testament est révocal 'e dans son essence, une donation ne l'est point. Oelle-ci mérite qu'on y insiste, tant pour sa valeur exceptionnelle rue pour la noblesse des intentions qui la déterminent. De la mauvaise route étroite, défoncée et sinueuse par où passe le tramway de Bruxelles à Ênghien, on découvre, au loin, le château de Gaesbeek. Au delà d'un vaste pli de terrain on aperçoit, à mi-côte, un groupe de bâtiments de bri-oues et de pierres, des tours, un doi)jon, aes créneaux. Dès que l'on approche, cet ensemble, d'abord sans caractère, se précise avec une allure de force et d'archaïsme. Enfin, an sortir d'un chemin creux, le château c'est la possession de Gaesbeek qui fit entrer d'Egmont aux Etats du Brabant et le mena à l'échafaud d'Alvarez de Tolède, duc d'Albe. La destinée dramatique du vieux manoir n'était pas terminée. 13 maréchal de Villeroy le redétruisit en 1695. Relevé de nouveau, il passa à la famille du Conseiller des Pays-Bas, Schokaert, qui fut, en 1697, un des signataires u traité de Ryswyck, lequel conclu, entre la France d'une part, l'Espagne, l'Angleterre, la Hollande et le Saint-Empire ae l'autre part, mit fin à la guerre dite de la Ligue d'Augsbourg. Par mariage d'une fille de son propriétaire, le domaine enfin passa quelque peu plus tard, à la grando famille dos Visconti (branche française d'Arconati). C'est à Gaesbeek que logea .u-mouriez en 1792. De ruines en reconstructions, de reconstructions en restaurations, l'intérieur du château de Gaesbeek a, naturellement, beaucoup perdu. Réparé avec plus de faste que de goût, c'est un somptueux bric à brac, mais qui, tel qu'il est, demeure intéressant par sa bibliothèque, quelques tableaux et de nombreux bibe-belots. Le décorateur Charle Albert, qui mit en dernier lieu la main à cette ornementation, y employa toute sa bonne volonté, sinon tout son talent. Voilà donc le château de Gaesbeek bien de l'Etat. Qu'en fera celui-ci? C'est un problème plus délicat qu'on ne le La cour d'honneur du château de Gaesbeek S résente sa masse solide, dans son cadre e bois, d'étangs, de fermes et de bâtiments accessoires. Ce î. anoir de Gaesbeek est imposant, ainsi endormi au sein de ce pays placide, où les souvenirs historiques ne s'éveillent guère au pas d'un rustTe indifférent. Ainsi s'impressionne un promeneur poète. Il doit voir en Gaesbeek une de ces forteresses qui défendaient le duché de Brabant contre les incursions des Flandres et du Hainaut, sentinelles vigilantes placées au bord de la route qui menait à la résidenoe du maître, et prêtes à toute alerte comme à toute attaque. Ce château apparaît ce qu'il fut: brutal et guerrier. Le passage qu'il ennoblit est le di^ne décor de la sanglante aventure d'Eve-rard T'Serclaes, Te défenseur de Bruxelles, que le châtelain de Gaesbeek, Swe-der d'Abcoude fit massacrer, non loin de là, sur le territoire de Vlesenbeek, au lieu dit depuis, par le populaire, « Quade-weg », c'est-à-aire le « Mauvais Che-min ». Cette tragique histoire, épisode de la lutte sanglante de nos communiera pour leurs franchisas, nous est sommairement enseignée à l'école. Elle fait toute la sombre poésie de Gaesbeek et vaut d'être rappelée ici. EvftTard T'Serclaes, descendant d'un des sept lignages patriciens de Bruxelles, s'était déjà illustré en reprenant la ville aux gens de Louis de Maie, comte de Flandre, qui s'en étaient emparés par la bataille de 8cheut, livrée après la mort du duc Jean III (1355). T'Berclaes, à la tête d'un petit nombre d'hommea déterminés, avait réussi à rentrer de suit à Bruxelles par le Waar-moesbroek (Marais aux Herbes Pota- fères). Arrivé au Marché • (la Grand' 'laoe d'alors), par les endroits qui s'appellent encore aujourd'hui la rue ci'As-aaut et la rue T'Serclaes, il avait, sur le perron de la Maison de l'Etoile, où se réunissait le magistrat, — car l'Hôtel de ville ne fut commencé qu'en 1401 — déehiré de ses mains la bannière de Louis de Maie et si outrageusement pourchassé, avec l'aide des habitants acoourus à la hâte, les partisans du Comte de Flandre, Qu'aucun d'eux n'était sorti vh'ant de la cité. Depuis, Everard avait été nommé, à plusieurs reprises, échevin, et c'est à ce titre qui! dut s'opposer trente ans plus tard, aux prétentions de Sweder d'Abcoude qui voulait agrandir, en féodal bandit qu'il était, son domaine de Gaesbeek au détriment de l'ammanie, territoire libre de Bruxelles. La dame de Gaesbeek, Anne van Leynmgen ourdit un complot avec son ami Amelys utcn ïlnghe, bailli de la seigneurie, et la mort de T'SWolaes fut alors résolue. Gelui-ei, le jeudi-saint, 26 mars 1388, s'était rendu, pour enquête, au village de Lennick. Amélys, accompagn ' de Pbi-lipja de Clèves, bâtard de Sweder d'Abcoude, et de quelques hommes d'armes, ftlla attaquer l'échevin au Quadeweg. On le laissa pour mort, la langue et un pied coupés, le corps transpercé ( de coups de dague. Nul de Gaesbeek n'osa le secourir. Il fut relevé par le doyen de Hal, Jean van Stalle, aidé de son cleTO Careman, et ils le rapportèrent sur un chariot à Bruxelles, où l'éohevin, qui d'ailleurs survécut à ses blessures, eut encore la force de crier vengeance aux bourgeois. Cette seène est commémorée par le tableau de Joseph 6tallaert, appendu dans le vestibule de l'Hôtel de ville et par le bas Feîief de Dillens placé sous le narthex de l'actuelle Maison de l'Etoile. Les Bruxellois, fiévreux de punir les ' bourreaux do leur défenseur, mirent le ' siège devant Gaosbeek. Sweder d'Abcoude s'était enfui, mais sa femme résista ; virilement, et le siège tourna au blocus. ' Il eût pu durer longtemps., si le drossart . Jean de Witthem n'avait eu l'idée de faire venir du pays de Liège des mineurs J pour s?*per le château. La dame de Ley-ningen dut capituler, et l'édifice, tombé aux mains des assiégeants fut détruit de fond en comble. Ainsi fut vengé Everard T'Serclaes, sire de Qruqembourg. Mais les castels féodaux renaissaient de leurs cendres. IÇn j 1389, Sweder d'Abcoude se réconcilia v. j lennellement avec la duchesse de Bra- i bant, Jeanne. Il put rentrer en possession i de ses biens et reconstruisit tout prosaïquement le manoir, sauf une des ai- f les qui .ne devait jamais être réédifiée. r Gaesbeek devint plus tard la propriété t de- de Homes et d#« d'Etftnont. En 2565. ï pense, car il faut à un tel don le sort qu'il mérite. Un de nos confrères proposait de transformer le domaine en une sorte de retraite où les blessés notables de la Grande Guerre trouveraient le repos qu'ils ont mérité, une espèce d'Hôtel des In valk.es unique par sa splendeur. Si l'idée est séduisante à première vue, est-elle fort réalisable? Le cadre est bien sévère pour cela, d'une sévérité que notre climat morose pousse parfois jusqu'à la tristesse. Il y a plus dè majesté que de grâce dans ce vieil édifice. D'autre part, il faudrait éparpiller des richesses artistiques qui, pour hétéroclites qu'elles sont, perdraient encore beaucoup à cette dispersion. Le seul caractère qui semble convenir à l'antique forteresse, c'est celui de musée. Mais, d'ailleurs, d'autres soucis sont plus urgents à notre heure, et l'on a le temps d'y réfléchir. Qu'on laisse, en attendant, Gaesbeek tel qu'il est, et qu'on v attire pendant quelques années, — fût-ce au profit de quelqu'une parmi tant d'oeuvres qui requièrent des fonds, — les visiteurs, les curieux et les pèlerins d'art. Memor. UNE BONNE NOUVELLE POUR LES SOLDATS RAPATRIÉS DE HOLLANDE ET D'ALLEMAGNE Le ministre de la Guerre porte à la connais-sance deô militaires rapatriés de Hollande et d'Allemagne que le congé de dix jours qui leur a été accordé à leur retour au pays est prolongé de vingt jours. La durée totale du congé accordé aux rapatriés est donc de trente jours, non compris la durée du voyage. Ces militaires auront à se présenter à la brigade de gendarmerie la plus rapprochée afin d'y faire viser leur permission pour prolongation. La destination à donner aux militaires qui jouissent de oe congé d'un mois, sera portée ultérieurement à leur connaissance, par la voie de la Presse. Les militaires qui se trouvent chez eux sans être porteurs d'un congé régulier se présenteront, sans délai, à la gendarmerie pour faire régulariser leur situation. . Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas aux militaires des classes de 1899, 1900, 1901 et 1902, lesquels sont maintenus dan3 leurs foyers en congé illimité, sauf rappel, jusqu'à la date ae licenciement de leur classe. Ces militaires doivent se conformer aux prescriptions du règlement pour les militaires en congé. Les congés pour les officiers sont prolongés dans les mêmes conditions que pour la troupe. A l'expiration de leur permission, les officiers devront se présenter dans les bureaux du lieutenant-général inspecteur général de l'armée, à l'Ecole militaire, à Bruxelles. Les dispositions ci-dessus s'appliquent, par analogie, aux militaires anciens ouvriers de l'usine de Birtley, rapatriés d'Angleterre. LE RETOUR DES TROUPES COLONIALES ALLEMANDES Amsterdam, 11 déoembre. — D'après une agence locale, le retour des troupes du général von Lettow-Vorbeck, de l'est-africain allemand, se ferait par l'intermédiaire de navires anglais. Aucune réponse n'a encore été donnée à la question de savoir si les femmes et les enfants pourraient être rapatriés en même temps que ces troupes. Celles-ci ne seraient pas désarmées. LES PERTES AUSTRO-HONGROISES Budapest, i.1 décembre. — D'après les journaux locaux, les pertes auslro-hon-groises au cours de la guerre s'élèveraient en tués, blessés et malades à 4 millions d'hommes. Le nombre des tués drpasse 800,000, parmi lesquels 13,000 officiers, soit 25 pour cent du nombre total des officiers. , Aucun membre des familles ils Habsbourg et de Parme n'a été atteint. < UN ZÈLE DANGEREUX POUR LE CONSOMMATEUR... De la pratique, de la liberté et pas trop cîe théorie... Trêve de règlements et " d'arrêtés „ A II serait injuste et maladroit de _JjLj sous-évaluer les difficultés qui JjVn doivent être surmontées par le gouvernement, et spécialement par les ministres de l'alimentation et des affaires économiques, MM. Wauters et Jaspar. ' Pendant quatre ans, le pays a été exploité, vidé, pillé de toutes les façons; la production mondiale a été réduite dans des proportions inouïes pour certains articles, et supprimée pour d'autres; les moyens de transport font défaut; la main-d'œuvre est sou* ' malhabile par manque d'entraînement et terriblement coûteuse par répercussion, pour le consommateur. Une situation comme celle-là ne se régularise pas en quelques semaines, et ceux qui croyaient que le beurre serait à 3 francs et les œufs à 10 centimes aussitôt que les Allemands auraient quitté l'arcade du Cinquantenaire, se faisaient, évidemment, d'étranges illusions: ils sont aujourd'hui très mécontents, et nous ne pouvons que leur conseiller de prendre patience. Mais le public, dans son ensemble, de très grand bon sens, s'étonne avec plus de raison de ce que le gouvernement, au lieu de borner son action aux tâches essentielles de réorganisation, qui lui incombent incontestablement, semble vouloir s'immiscer dans les affaires privées et entraver les initiatives individuelles ayant pour but, notamment, l'importation et l'exportation des marchandises. Le syndicat obligatoire La question est délicate. La Belgique n'est pas seule au monde et elle doit . n j tenir compte des tendances de ses Alliés auxquels nos ministres peuvent, pourtant, indiquer utilement les profondes différences qui existent entre la situation des autres pays et la nôtre. Nous n'en citerons qu'une. Elle concerne les groupements industriels et commerciaux : Comment songe-t-on à mettre d'accord, dans un même groupe, des gens qui ont travaillé pour l'ennemi, qui ont accepté sa censure et des industriels ou des commerçants qui ont souffert toutes les misères matérielles et morales de l'occupation allemande; ceux-ci même parfois ont vu leur matériel ou leurs matières premières eiflevés au profit des personnages complaisants avec lesquels on voudrait maintenant les grouper ! C'est, évidemment, assez décevant et le cas est bien belge. On n'en voit pas de pareils en Angleterre... D'autre part, chacun sait que le premier soin d'un syndioat de producteurs est d'augmenter les prix de vente. Quand les syndicats sont isolés, comme en temps ordinaire, et que la concurrence est libre, le mal prend fin rapidement ou s'atténue. Mais avec le système des groupements, le syndicat devient la règle absolue: il est obligatoire. Plus de contrepoids ni de Temède; dans de telles conditions, les prix doivent fatalement se maintenir, d'une façon générale, à des taux élevés, au grand détriment des consommateurs. Un peu de répit s'il vous plaît Que l'on ne s'inquiète du reste pas outre mesure. En temps de paix, de semblables méthodes ne peuvent résister longtemps à l'expérience. Elles n'ont que l'apparence -de l'ordre et de la logique. Elles mènent droit au chaos, à l'irresponsabilité et au rond-de-cuirisme engourdissant, contre lesquels il se produit rapidement une utile évolution des idées. Comme le faisait remarquer, il y a quelques jours à la Chambre Syndicale des Industries Métallurgiques, un député libéral de Bruxelles, M. Robyn, on commence à protester dans les autres pays également contre toutes les mesures restrictives de l'initiative individuelle. « Il faut, ajoutait-il, lutter pour la liberté absolue du commerce et se méfier de toute réglementation t>. C'est de l'anarchie, diront les partisans de la contrainte. Non, c'est du bon sens. Le public en a soupé — passez-nous l'expression — de la réglementation et des arrêtés à l'allemande. Il est enchanté d'avoir changé de gouvernement, mais il ne veut pas changer de chaîne. Travaillons tous ensemble dans l'enthousiasme de la liberté reconquise et ne pataugeons pas avec l'obsession insupportable de la férule officielle. COMMENT LA FRANCE HONORERA SES MORTS « Paris, 13 décembre. — La Chambre s'est occupée des moyens les meilleurs d'honorer la mémoire de ceux qui ont acheté la victoire an prix de leur sang. Après d'assez longs échanges de vue, il a été décidé, à l'unanimité, que da,ns chaque commune, un Livre d'or conservera les noms de tous les enfants du pays tombés au champ d'honneur. Aucune modalité ne sera imposée aux municipalités quant au monument qui devra être érigé, mais des subventions pourront être accordées aux communes pour les aider à commémorer le souvenir de leurs morts glorieux. Un hommage analogue dovra être rendu, dans les administrations publique, à. tous les fonctionnaires tués à l'ennemi. Une fête en l'honneur des morts de la guerre sera célébrée chaque année, le 11 novembre; ce sera également la fêto de l'ai mistice et do la victoire. Les noms de tous ceux qui sont morts pour la France: combattants français, coloniaux ou alliés, seront inscrits sur des re- • ristres qui seront déposés au Panthéon. Enfin, dans ce temple, consacré à toutes les gloires nationales, un monument sëra élevé pour rappeler le sublime sacrifice do tous ceux qui tombèrent pour la patrie. Livres d'or et monuments soront l'objet de concours entre tous les artistes fronçais»,. LE PASSAGE DES TROUPES PAR LE LIMBOURG HOLLANDAIS Les Allemands n'ont pas été internés, tandis que les Belges devaient I» rester. Une note du gouvernement belge Le Ministère des Affaires étrangères adresse à la Presse la note suivante: « Plusieurs journaux belges ont publié un communiqué de la Légation des Pays-Bas exposant les considérations qui ont inspiré le Gouvernement néerlandais lorsqu'il a autorisé le passage des troupes allemandes par le Limbourg. » D'après ce communiqué, l'armistice aurait profondément modifié la situation en fait et en droit. Les conditions acceptées par les Allemands étant de nature à exclure une reprise des hostilités, il n'y avait plus de motifs d'interner des troupes belligérantes en territoire neutre.» Il y a lieu de remarquer: » 1*) qu'en droit l'armistice est simplement une suspension des hostilités, qu'il n'exclut nullement leur reprise et ne met pas fin à l'état de guerre; » 2*) que le 12 novembre 1918, le Gouvernement néerlandais a autorisé le passage des troupes allemandes par le Limbourg sans consultation ni autorisation préalables des Gouvernements i .es. Cependant, dans une note au Ministre de Belgique à La Haye, datée du jour même où il prenait cette décision, le Ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas déclarait ne pouvoir libérer les militaires belges internés en Hollande depuis 1914, sans l'assentiment préalable du Gouvernement allemand; » 3*) qu'aux termes de l'article II de la -Ve Convention de La Haye, de 1907, le Gouvernement néerlandais était ténu d'interner les troupes allemandes admises sur son territoire. Le Gouvernement néerlandais ne contestera pas que cette obligation continuait à le lier le 12 novembre, malgré l'armistice, puisque ce même jour il invoquait le dit article II vis-à-vis de la Belgique pour justifier son refus de libérer les internés. » Le Gouvernement des Pays-Bas, depuis qu'il a autorisé le passage des troupes allemandes, a toujours déclaré qu'il agissait, avant tout, dans l'intérêt de la Belgique. » Or, si l'on se place au point de vue militaire, il est incontestable que cette faveur accordée aux Allemands leur a permis de soustraire à la capture des troupes nombreuses et un charroi important. Les évaluations, quant aux chiffre des soldats allemands qui ont passé par le Limbourg, varient de 70,000 à 120,000. » D'après les renseignements recueillis par l'état-major belge, il y a eu concordance de date pourç le passage de la Meuse par tout iè front de la 4° armée allemande, aussi bien en territoire néerlandais qu'en territoire belge, ce qui donne à penser que l'état-major ennemi a réglé l'écoulement de . ses colonnes en escomptant l'autorisation du Gouvernement des Pays-Bas. y> Il ne faut pas oublier que c'est dans le Limbourg belge que l'armée allemande possédait son plus grand centre d'alimentation en troupes (Beverîoo), son centre le plus important de mitrailleurs (Tongres), et que tous les dépôts de la 4" armée, le matériel de la côte, celui des champs d'aviation des Flandres étaient concentrés autour d'Anvers à la suite de la retraite d'octobre. On voit donc toute l'étendue du service rendu à l'Allemagne en permettant à cette armée de ne point contourner tout entière, par Visé, le Limbourg néerlandais et de ne point, venir encombrer les routes et les voies ferrées allant directement de Belgique en Allemagne, qui suffisaient à peine à l'écoulement des autres troupes allemandes. » Il est permis d'affirmer que si le passage avait été refusé, une forte proportion des contingents qui ont passé par le Limbourg n'auraient pas pu évacuer le territoire be'.ge dans le délai prescrit par l'armistice et eussent- été faits prisonniers. Non seulement ces troupes et ce matériel ont été soustraits à la capture, mais les hommes qui on* échappé par la voie du Limbourg hollandais sont toujours à môme de reprendre les armes oontre nous. » D'autre part, il est à la connaissance du Gouvernement belge que des bestiaux, des chevaux, des voitures et d'autres biens appartenant à la population du Limbourg belge, réquisitionnés ou volés par les Allemands, ont transité par le Limbourg néerlandais. Les produits de ces exactions auraient dû être laissés sur place, si les routes du Limbourg néerlandais n'avaient été ouvertes à l'ennemi.» Enfin, en livrant passage à une armée allemande dans une province qui couvre le nord de la Belgique, le Gouvernement néerlandais a créé un précédent qui affecte notre sécurité. » Ici s'arrête la note du Ministère des Affaires Etrangères. Un aveu allemand On nous signale, d'autre part, un article du « Hamburger Nachrichten » du 19 novembre, écrit par un écrivain militaire allemand, le commandant von Schneibershofen. Parlant du passage des soldats allemands çar le territoire hollandais, il dit: « L'aile droite de l'armée allemande est à Anvers; la communication directe de cette ville avec l'Allemagne pafise à travers la Hollande, un pays où nous n'avons pas le droit d'entrer. Il faut donc que nos troupes soient ramenées vers le sua, jusqu'à Liège, pour se diriger ensuite jusque Aix-la-Chapelle. » Cet extrait prouve l'avantage que les Allemands ont eu h. passer par la Hollande, échappant ainsi h une capture certaine. Or, l'autorisation de la Hollande de passer 6ur le territoire hollandais est du 12 novembre. Il est donc évident que l'écrivain militaire, qui était au front, vraisemblablement, ignorait los pourparlers qui devaient aboutir à oette autorisation. L'AFFAIRE KQCHETTE Pari*, 15 décembre. — I/affa/ire du financier Roohotte, poursuivi pour eeoroquerie ©t infraction k la loi sur lew sooiétés. ainpi qat. son complice Oa-rbonnea-u, arrête ces ji i rs derniers, est venue, oot après-midi, devant la 13* chambre, présidé© par M. Leydet. Sur le banc des prévenus 6'fu?solent Ro-chette, en uniforme, caseé et vieilli; k oôté de lui prend place Carbonneau, en civil. En quelques mots, le président o^det a rappelé ta situation juridique de Roohette, Sut. dans quelqnoa mol«, aura purgé i t.ne evenue définitive par arrêt ae la Oour do oaesation. Quant à Oarbonneau, il explique cn'o. ôté depuis quelques jours eeuloment, il n'avait pu encore orga,nd«er sa défense aveo son avocat, M' Henri Robat. Dans cen oonditrfona, 34' Maurioe Bernard, défenseur de Rochette, a demandé, avant tout interrogatoire, la remise à vendredi de l'affaire, afin que Oarbonneati ait le temps de conférer avor son défenseur. Le tribunal s'est rendu à ces observations et ù. remis les ctébate à la^maino prochaine. 1 A LA MÉMOIRE DES FUSILLÉS DU TIR NATIONAL LA POLICE GLORIFIE LE SOUVENIR DE L'AGENT PIERRE POELS En une imposante manifestation, le personnel de la police bruxelloise a tenu à glorifier, dimanche matin, la mémoire de l'agent Pierre Poels, fusillé par les Allemands, le 29 octobre 1915. DEUX HEROS L'agent Pierre Poels, né le 28 avril 1871, ancien militaire, appartenait à la police de Bruxelles depuis 15 ans. En dernier lieu, il était attaohé à la 4e division. Dès le début de l'occupation, il s'était mis en rapport avec la direotion do l'armée, qui le chargea do missions particulièrement difficiles dans lo territoire envahi. Notamment, lors de l'offensive de juillet 1915, on réclama son aide pour oontrarier l'arrivée des renforts ennemis sur le front. Assisté d'un autre courageux citoyen, M. Jules Vander Cam, fusille en même temps Sue lui, Pierre Poels fit sauter, au moyen e bombes, les voies ferrées entre Tirle-mont et Louvain, près d'Alost et près de Hal. Dénoncé par des mouchards belles au service de l'Allemagne, il fut arrête, le 24, septembre 1915. On découvrit chez lui des explosifs. Dès lors, il ne • restait h. ce brave qu'à mourir courageusement; c'est ce qu'il fit avec la plus grande simplicité. Pierre Poels avait toujours refusé que de tels services lui soient payés en argent,proclamant qu'il devait gratuitement à sa patrie, et son dévouement et, s'il le fallait, le sacrifice de sa vie. LA MANIFESTATION A dix heures, un très nombreux cortège s'est formé, boulevard du Régent, au coin de la rue de la Loi, pour se diriger vers le Tir National. Ouvraient la marche, les draneaux des Associations des policiers de la ville de Bruxelles: L'Ami de l'Ordre, la Fraternelle, la Fédération du personnel de la police, la Prévoyance do St-Josse. Suivaient, une longue théorie de quelque vingt-cinq gerbes et couronnes, envoyées par le corps de la gendarmerie, dos pompiers et les diverses divisions de police de l'agglomération. Venaient ensuite une délégation t^s importante de gendarmes et tous los officiers et agents de police que leur service ne retenait pas en ce moment. A leur tête, on remarquait MM. les commissaires de police Dams, Tayaert de Bonus et Cremens, II. Petit, directeur du dépôt communal, et le lieutenant De Conninck, de la sûreté militaire.AU TIR NATIONAL Le corps de Pierre Poels repose bous le tertre n* 7 du oimetière de nos Martyrs. Les membres de sa famille, parmi lesquels on remarque son fils unique qui a fait toute la campagne dans les rangs du génie, 6ont groupé® là. M. Cocu, officier de police de la 4* division. puis M. De Clercq, de la Ire, qui ont eu Pierre Poels 60us leurs ordres, prennent la parole; leur succèdent MM. De Qraeve, au nom de la Fédération du personnel de la police; Van Brabandt, de la division centrale et Kuytinx, au nom du personnel subalterne de la police. Tous magnifient, en termes émus et énergiques, la conduite héroïque de leur collègue. « Pendant quatorze mois, disent-ils, avec M. Cocu, sans se lasser jamais, avec un courage civique superbe, dans une abnégation totale de soi, avec la seule pensée ardente de servir la Patrie, Poels s'est dévoué à la glande cause du pays ». Ils glorifient sa mort courageuse, apportent à la veuve, au fils et à la fille de leur ami, l'hommage de leur sympathie et promettent solennellement, au cri de « Vive la Belgique! », de revenir chaque année, en corps, apporter au défunt le tribut de leur reconnaissance et de leur admiration. Cette émouvante cérémonie a pris fin à 11 heures et demie. M. MAX S'EXCUSE L'ordre de service suivant a été transmis par 1e Cabinet du bourgmestre aux policiers : Je félicite le personnel de la police de la Sieuse i<K-e qui lui a inspiré l'hommage rcu u ce jour a la mémoire de l'agent Pierre Poêla, fusillé par l'ennemi et victime de son dévouement à la patrie. Si je ne m® suis pas joint au eortègo qui s'est rendu au cimetière du Tir National, o'eet par d4«;rétion et afin de respecter le véritable caractèro d'une manifestat/ion organisée par les anciens camarades de Poels, do leur propre c-t irat-ornclle initiative et «ans qu'ils y aient été incités par leurs ohefs. La «spontanéité de oette manifestation fait honneur au personnel. Je m'associe du plus profond du cœur aux sentementa qu'évoque le souvenir de l'agent Pierre Poels. Nul n'ignore qu'ayant repris mes fondions dana Ira. soirée du 17 novembre, j'ai prié le Con»aU communal de m'ac-oomingner, dô« 1e 19, au oimetière du Tir National, où j'ai pris la paroi© et dépo«é des fleurs sur les tombes des héros qui y sont inhumé*. Nou* avons voulu, en oonsorvapt provisoirement à re cAmptière son aspect actuel, ne rien lui enlever do sa «lignification émouvan-«. Mais nou* ne perdrons pas de vue nos devoir® sacrés envers lee martyrs qui reposent au Tir National et la sépulture monumentale dont ils sont dignee consacrera, par nn témoignage de la gratitude publique, l"hom^»?.c> qui leur e*t dû. Druirlles. 15 déoembre 1518. Le bourgmestre, (eigné^ Adolphe Max. A LA GLOIRE D'EDITH CAVELL Dimanche, à midi, un très nombreux cortège d'ambulancière» et d'ambulanciers, conduit par le comité de la section schaer-beekoise de la Croix-Rouge de Belgique, s'est rendu au cimetière du Tir National. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur les tombes d'Edith Cavell et de la jeune Gabrielle Petit. M. Wouters, président de la section et M. le docteur Strelens, ont rendu un hommage ému à l'héroïque mémoire dee martyrs de la cause patriale. SUR LA TOMBE DE CORBISIER, NEYTS ET PARENTÉ Une émouvante cérémonie a eu lieu, dimanche, à 3 heures, au Tir National, où les agents des postes et télégraphes, le personnel des vicinaux et les cheminots, allèrent rendre un hommage à la mémoire de leurs collègues Jean Corbisier, facteur; Louis Neyts, facteur-trieur et Charles-Gustave Parenté, contremaître télégraphiste, tombés sous le feu d'exécution pour avoir servi la patrie. Un cortège d'environ 1,500 personnes défila entre les tombes des 41 martyrs enterrés au bout du champ de tir. M. Ronkin, ministre des chemins de fer, postes et télégraphes, représentait le gouvernement. I. accompagnaient : M. Colson, chef de cabinot et M' Braun, défenseur des victimes. M. Lauwens, ohef de bureau, au nom de see collègues; M. Bourgouing, faoteur, au nom des postiers non signataires et M. Charvav, facteur, au nom des oo-accusés au procès Corbisier, rendirent d'abord hommage aux trois victimes des balles allemandes. M* Braun évoqua enstiite les moments pathétiques de l'audience du 29 avril 1916 où, avec r.es collègues Kirchen et Brafford, présents à la cérémonie, il eut l'impérissable honneur de défendre les accusés. L'orateur rappelle la belle vaillance des condamnés qui jamais ne cherchèrent à implorer quelque grâce. M. Renkin, au nom du gouvernement,s'incline à son tour devant ces morts obscurs dont l'exemple soutiendra les courages dans l'effort qui doit s'accomplir par la restauration du pays. Des centaines de gerbes sont alors déposées sur les tombes 24, 25 et 18. celles de cea martyrs, puis la foule s'écou,le, douloureusement ininreasioimée. UNE FORTUNE ÉTAIT CACHÉE DANS UNE CAVE MAIS LES ALLEMANDS PASSÈRENT PAR LA ET... LE TRÉSOR A DISPARU Liège, 15 décembre. — Le service de la Sûreté do Liège fait des recherches actives au sujet d'un vol mystérieux. En 1914, pendant le bombardement de Liège, la famille de feu l'avocat* Georges Mottard, habitant boulevard d'Avroy, à Liège, s'étant décidée à partir à la cam pagne, avait enterré dans une oave 300,000 francs de titres et 150,000 francs de bijoux. La cachetto avait été soigneusement recouverte de béton. La maison fut occupée peu de temps après par les Allemands, qui y établirent des bureaux. Lorsque l'armistice eut été signé, la famille Mottard revint à Liège et reprit possession de sa maison. Son premier soin fut de se rendre dans la cave où avait été caché le précieux dépôt. Tout de suite, on s'aperçut que la cachette avait été violée. On découvrit une pioche allemande dans un coin de la cave. On fouilla le réduit et l'on constata que le trésor avait disparu. Des recherches ont aussitôt été entreprises pour découvrir les coupables. On a découvert notamment que, dernièrement, nn négociant liégeois avait chargé un employé de banque de négocier 40.000 francs de valeurs pour payer un arriéré; une seconde partie de titres furent présentés à l'escompte. Cette fois, on reconnut ?ue les valeurs étaient frappées d'opposi-ion. Le service de la Sûreté arrêta le négociant et los recherches aboutirent à la découverte du reste des titres dans une valise que celui-ci avait déposée dans une maison amie. Les bijoux restent introuvables encore. Le négociant arrêté, occupant des fonctions consulaires d'un pays exotique, prétend que les valeurs lui ont été remises en dépôt par des soldats allemands. On croit que d'autres arrestations vont être ordonnées.LE MARÉCHAL PÉTAIN A GAND Gand, 13 déoembre. — Le maréchal Pétai n, venant de Bruxelles, a passé aujourd'hui par Gand, avec de nombreux officiers de son état-major, qui avaient pris place dans trois autos. M. le bourgmestre Braun est allé saluer le grand général français, le pri,ant d'accepter l'hommage de la ville de Gand. A midi, le maréchal Pétain a visité la cathédrale de Saint-Bavon. Puis il est parti pour Dunkerque. LA FRANCE ACCLAME WILSON Paris, 14 décembre. — M. Wilson est arrivé, à iO heures précises, salué par les acclamations d'une foule nombreuse et par des salves d'artillex-ie. Pari6 a pris 6on plus grand air de fête. Les rues sont pavoisées et chacun arbore un petit drapeau étoilé. Le président Wilson a été acclamé sur tout son parcours. Un déjeuner a été offert, à l'Elysée, en 6on honneur. M Poincaré a porté un toast, auquel M. Wilson a répondu en prononçant des paroles élogieuses pour les armées françaises. MM. Wilson et Poincaré sont allés en voiture à l'hôtel Murât au milieu do l'enthousiasme d'une foule énorme. — Havas. COMMUNIQUÉS OFFICIELS DU GRAND QUARTIER GÉNÉRAL COMMUNIQUE BELGE 14 décembre. — Depuis aujourd'hui, 14 décembre, le front au Rhin, surveillé par nos troupes, s'est étendu vers le nord, depuis Ossenberg jusqu'aux ponts de Wesel. Aucun incident à signaler. COMMUNIQUE AMERICAIN 12 décembre. — Sur le front de la troisième armée américaine, aucune avance au cours de la journée. Le secteur d'occupation a été rétréci et s'éten<l maintenant le long de la rive ouest du Rhin, de Rolandseck à Brey. COMMUNIQUE FRANÇAIS Mavence. 14 décembre. — A 2 heures de l'apres-miai, los premières troupes françaises d'occupation ont pénétré dans la ville. Le général Locomte, commandant le 33e corps, est ontré dans la ville h la tête de deux escadrons de cavalerie et du 257e régiment d'infanterie. La musique jouait de vieux airs de marche. Une foule immense se pressait dans les rues et aux fenêtre® des maisons pour assister au défilé des troupes. La population s'est montrée satisfaite de l'arrivée dos Français, que les autorités allemandes, impuissantes à maintenir l'ordre, avaient d'ailleurs réclamés d'urgence — Havas. COMMUNIQUE ANGLAIS Londres, 15. — Dans son communiqué en date au 14. lo maréchal Haig dit : Hier, nos troupes avancées ont complété l'occupation de la tête do pont de Cologne et ont atteint la ligne générale de Oberxassel-Seelscheid-©ei de Hohkeppel-Olpe-Solingen et nord de Hildon. — Reuter. ENTRE ANGLAIS ET BOLCHEV1STES Londres, 15 décembre. — Un télégramme se-mi-offioiel do Bagdad annonce que doux vais-Beaux armôs britanniques qui patrouillaient, 10 8 novembre dans les ©aux de la mer Caspienne, ont engagé un oombat avec trois voieseaux armés bolohevistee. Un des navires anglais a été touohé, mais les dégûte ne sont pas importante. Un des vaisseaux ennemi® a été également atteint. Les deux autre® ont réued à «'échapper. — Beuter. PAR HORREUR DU FRONT ALLEMAND L'horreur qu'avaient les Belges des Aile mands et particulièrement celle de devoir travailler sur leur front, a provoqué des « raisons » que l'on pourrait qualifier d'héroïques. Plus d'un s'est suicidé pour ne pas répondre à l'appel de ces soélérats; certains se sont mutiles. Mais, voici qui dépasse ce que nous connaissons. Un matin, un négociant en vue de Courtrai, M. L..., reçoit ordre de so rendre à la Kommaudantur; 11 doit s'y trouver à 7 heures, pour ôtre expédié immédiatement sur le front français. Impossible, de se soustraire k pareil commandement. Que faire? Mourir? Mais mourir, c'est se nriver à jamais de la vue de la prochaine débâcle et. cela, M. L... ne le veut pas. Alors, il eut Cette idée terrible: il se brûlerait les membres. Et voici, dans cette rage contre l'Allemand, ce qu'il décida: il ferait bouillir de l'eau et so doucherait les cuissos et les jambes à l'aide de ce liquide, devenu un véritable corrosif. Ainsi fut fait. Et il eut l'infernal oourage de verser, sur son corps, l'eau bouillante. U ne poussa qu'un ori : il était de satisfaction quand, l'épi-derme se détachant des chairs, il eut la certitude que les Allemands le laisseraient en paix. 6a situation fut très grave: mais il guérit et, à l'heure qu'il est. il s estime heureux d'avoir souffert, puisqu'il a échappé au dIus cruel, des ennemis. 1 LA GRÈVE • S'ÉTEND EN ALLEMAGNE L'IMBROGLIO SPARTACO-EBERTISTE Amsterdam, 14 décembre. — (De notre correspondant particulier). — De toutes les parties de l'Allemagne arrivent des nouvelles de l'extension de la grève générale. Dans la région de la Ruhr, plusieurs char* bonnages onôment. Les typographes s'étant mis en g*rève. plusieurs journaux n'ont paa paru vendredi. Lo mouvement trouve son origine dans le mécontentement général contre le gouvernement. Eisner et l'assemblée nationale Munich, 12 décembre. — Hier soir, a eu lieu une réunion du groupe « Spartacus » do Munich, des indépendants et des communistes, au cours de laquelle Levin, Sau-bor et l'organisateur des ]eunes révolutionnaires, l'anarchiste Muehsam, affirmèrent que l'assemblée nationale était un complot ae la bourgeoisie, que l'attitude du gouvernement de Berliri était une gueusene, que les prolétaires devaient tenir la bourgeoisie en bride. L'assemblée protesta contre la convocation de l'assemblée nationale dans le pays et en Bavière. Le ministre-président Eisner parut lui-même et déclara que l'assemblée nationale était un fait accompli. Si le prolétariat voulait y mettre obstacle, ce sera la banqueroute du prolétariat qui signifierait le chaos et la fin de la révolution.Le comte Arco, ministre Berlin, 12 décembre. — A l'instigation du parti social-démocratique indépendant, le comte Arco serait nommé ministre du commerce.Les libéraux du Brunswick entrent dans le parti ouvrier Berlin, 11 décembre. — Les organismes nationaux-libéraux du grand-duché do Brunswick ont décidé, à l'unanimité, moins une voix, leur annexion au parti ouvrier allemand. Lo parti a voté une motion réclamant l'assemblée nationale immédiate pour prévenir la débâcle de l'Allemagne. Contre l'administration du conseil des ouvriers bavarois Munich, 12 décembre. — Au Conseil national de6 ouvriers, le ministre de l'Intérieur Auer, violemment pris à partie par les indépendants, déclara qu'en Bavière la oensure postale, télégraphique et téléphonique existait comnlètoment Les Conseils d'ouvriers, tels qu'ils sont organisés actuellement. coûteraient annuellement au pays 40 millions, alors que toutes les recettes fiscales de la Bavière n'atteignent que 68 millions par an. Aux longs applaudissements de la majerité, Auer termina par ce® mots « Insensiblement, ma patience tire à sa fin. Aussi je pose la question: Ou bien vous, les représentants de Munich, ou moi ! » La surexcitation est extrême ___ "Tuez Licbknccbt !" Bâle, 13 décembre. — On apprend de Berlin que le gouvernement a décidé, aprèé un conseil des ministres, d'interdire l'entrée en Allemagne de la délégation maxi-maliste venue de Russie. Cette décision a déterminé de violentes protestations dans les groupes de « Spartacus ». Dans los milieux ouvriers, la surexcitation est extrême. Les partisans de Lieb-knecht font savoir au peuple berlinois que la guerre n'est pas finie entre Liebknecht et Ebert et que celui-là est décidé à vtnger les victimes dont le sang a coulé la semaine dernière. Les partisans du gouvernemont font également des préparatifs pour la lutte éventuelle de domain. On a apposé sur les murs des affiches dans lesquelles on lit: « Tuez Liebknecht ». De part et d'autre, on amasse des armes et dos munitions. Il semble qu'il suffise d'une étincelle pour allumer la guerre civile. Des troupes sont rentrées à Berlin en arborant los bustes de Bismarck et de Guillaume II, tandis que les partisans de Liebknecht se sont fortement retranchés dans los quartiers extérieurs de la capitale. Le bruit a couru que Liebknecht avait reçu de Russie deux cents millions, destinés à affermir sa situation. Les adeptes du groupe « Spartacus » ont annoncé que si rassemblée nationale ne leur donne pas la majorité, ils jetteront les mandataires du peuple à la porte. Le serment de la garde Bâle, 12 décembre. — Les représentants do la 4e division d'infanterie' ae la gardé allemande ont prêté serment au nouveau gouvernement et se sont engagés à le défendre. Cette oérémonie a eu lieu dans la salle des séances du Reichstag, en préeonoe d'Ebert, du ministre de la guerre et des mandataires du peuple. La Constituante prussienne Amsterdam, 14 décembre. — Une dépêche de Berlin annonce officiellement que le gouvernement.do la Prusse a décidé de procéder aux élections pour la constituante prussienne, huit jours après les élections pour l'assemblée nationale constituante allemande. — Havas. LES MINISTRES PROTECTEURS A LIÈGE Liège, 15 dépembre. — La ville de Liège recevra solennellement, le 22 de ce mois, MM. Brand Whittlock, ministre des Etats-Unis; marquis de Villalobar, ministre d'Espagne, et Van Vollenhoven, ministre des Pays-Bas en Belgique, et leur conférera le titre de bourgeois de la ville de Liège. UNE ÉMOUVANTE CÉRÉMONIE MILITAIRE Tirlemont, 14 décembre. — La Grand* Place de notre ville a été, aujourd'hui, le théâtre d'une cérémonie profondément émouvante. Le général Serrigny, commandant la 77* division française, qui a si vaillamment combattu en Flandre, procédait à la remise de la Croix de guerre Dolge à des officiers» sous-offièiers et soldats français, au lieutenant H/.:dy, du train des équipages belges, attaché à l'état-major de la 77* division, et à la remise de la Croix de guerre française à des officiers, sous-officiers et soldats belges.Une minute impressionnante fut celle otl le général Serrigny, après avoir attaché la Croix de guerre sur la poitrine du lieutenant Hardy, donna l'àccolade à cet officier. Les troupes défilèrent ensuite, présentées par le colonel Ollivier de l'artillerie divisionnaire, devant le général Serrigny et le colonel Van Caulaert, du 1er régiment des carabiniers. UNE RÉVOLUTION EN HONGRIE (?) Amsterdam, 15 déoembre. — Une dépêche parvenue k Vienne annonce qu'une révolution a éolatè en Hongrie. Dos ouvriers et paysans ont attaqué les troupes d'occupation et assassiné des offioiers français et anglais. Eu Roumanie, également, de grand® trouble# auratent éolaté, —». Va* I>iaa«

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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