La dernière heure

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s.n. 1918, 29 Novembre. La dernière heure. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ww76t0hw8n/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Le* annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (1er étage), ^Ëruxelles^^ La Dernière Heure 2meEd. MATIN PETITES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LIGNE et La Petite Feuille N° 5 TREIZIÈME ANNÉE VENDREDI 29 NOVEMBRE 1918 i I 10 CENTIMES ==r-r — —'' ' ' I ^ = LE COURAGE BELGE Ouf! La chape de plomb qui nous écrasait les épaules est tombée. La joie gonfle nos poitrines. Dans les rues, entre passants également ravis, nou3 nous dévisageons; nous nous reconnaissons. — Est-ce toi, mon vieux? D'où viens-tu?Il en revient des quatre coins de l'hori-Bon. De France, glorieux sous le harnais militaire, le torse bombant sous la cr ix, nos soldats. — Quelle balle, mon cher héros! Tu étincelles, tu rayonnes de la gloire. Merci ! De Hollande et de Suisse, ah! ils sont moins reluisants. Plus pâles, ayant souffert maladie ou famine, ils ont un peu notre mine défaite. Avec quelque chose de plus triste et aussi de moins " r dans le regard. D'Allemagne, hélas, ils reviennent en ruines. Ceux qui ont pu, au sortir du Camp, retrouver leurs vêtements du jour d'arrivée, trahissent, aux plis du col qui baille et du gilet qui flotte, l'amaigrissement qui les a fondus. Ils ont souffert de la brutalité allemande, de l'ignorance des faits où ils étaient tenus, de maladies mal ou pas du tout soignées, et de la faim. De la faim, comme nous et plus que nous. — Hein, mon cher, on a maigri. On est devenu tout gris. On ne tient plus eur ses quilles. Mais... mais! — Mais on est encore un peu là, n'est-ce pas? Mais on s'en moque, pas vrai? — Voilà ! On est à moitié crevé, mais on s'en fiche... On a tenu! — Et on continuerait de tenir encore, s'il le fallait! Ah ! Voilà le mot héroïque, le mot qui a tenu la Belgique: « Tant qu'il faudra: ( Tout ce qu'il faudra ! » Et ces mots, tous, Belges de tous rangs sociaux, de toutes professions, de toutes opinions politiques, tous nous les avons clamés; tous nous avons fait exactement toutes choses que ces mots comportent. Oui, avec une plénitude de consentement, une sérénité de cœur, une vaillance physique qui m'étonnent encore, moi naturaliste de l'espèce humaine; nous avons poussé l'habitude des privations, de la misère et de l'ennui, à -m degré que je déclare inouï dans l'histoire de l'humanité. Pendant quatre ans, des millions de Belges ont souffert du froid, de la faim, de la tristesse, de la rage — sans mourir. Ainsi, ils ont souffert chaque jour à un point qu'on pensait toujours être un point limite et qui était régulièrement dépassé le lendemain et sans tomber jamais dans le désespoir. De dix à quinze kilogrammes : telle est la moyenne de l'amaigrissement que se découvrent les Belges qui comparent, a leur poids de juillet 1914, leur poids de juillet 1918. Je ne dis pas: novembre 1918. Chacun sait que, dès le succès de l'offensive dernière des Alliés, le poids du Belge a remonté. Un cinquième, et quelquefois un quart, voilà ce que votre compatriote a laissé fuir de sa force durant l'occupation. Jamais, sans doute, la race n'a été soumise à une si terrible épreuve de « dégraissage ». Et c'est en riant, c'est en se moquant, c'est en goguenaTdant qu'il l'a supportée. Quelle démonstration plus splendide, que la simple énonciation de ce fait, pourrions-nous donner d'un caractère vraiment étonnant de notre race: courage, bonne humeur et facile adaptation à la nécessité? Le Belge est un modèle de possibilités, modèle unique au monde. Demandez, du Belge, n'importe quoi. Si le Belge veut bien s'en donner la peine; si le Belge < consent », ce n'importe quoi, vous l'aurez. Au Belge qui n'avait jamais fait la guerre, on a demandé de vaincre le formidable colosse d'Outre-Rhin. Le Belge a dit: Oui. Le Belge a pris les armes, et le Boche a été battu. Au Belge, qui n'avait jamais laissé un membre de sa famille s'éloigner de la maison familiale, 'on a demandé d'en demeurer séparé et sans nouvelles pendant quatre ans. Et le Belge est demeuré, pendant quatre ans, sans nouvelles, soit de son fils, soit de sa femme, soit de sa mère; le cœur rongé de douleur, mais stoïque. Au Belge, qui faisait régulièrement ses quatre repas par jour, copieux, savoureux, avec vin, bière, liqueur, tabac et le reste, on a demandé de vivre d'un croûton de pain de cheval, de dix grammes de graisse par jour, de fèverolles ^t de rutabagas, sans bière, sans tabac, près de cinquante mois. Et le Belge s'est plié à ce régime de misère; et il a continué de vivre cinquante mois d'une nourriture dont jamais aucun hygiéniste n'eut osé croire l'usage possible plus de huit jours ! Belges, nous sommes étonnants ! Aussi je vous le demande: admirons-nous les uns les autres, pour les sacrifices que tous ensemble nous avons consentis, en ces années de misères. Durant le beau temps, qui va refleurir, saisissons toutes les occasions de reporter entre nous cette estime nouvelle où nous venons d'apprendre à nous tenir l'un l'autre! D' Louis DELATTRE. COMBIEN AURA COÛTÉ "LEUR" DÉPART Les Comités provinciaux de ravitaillement établissent, en ce moment, un relevé complet des marchandises perdues par suite de faits de guerre ou do pillage. 11 sera évidemment intéressant de connaître, pour faire valoir ses droits, la quantité de marchandises que les Teutons ont dérobée en manière d'adieu. L'enquête portera sur les marchandises enlevées entre le 2fi soptembre et le 25 novembre et le rapport indiquera d'une manière détaillée, dans quelles conditions 6e pont effectuées ces portes. ASSEZ DE DESTRUCTION L'UNIVERSITÉ DE GAND DOIT RESTER DEBOUT A On se préoccupe un peu trop, KL - parmi nos dirigeants, de main-L>?]1 tenir l'union entre Flamands et Wallons. Jamais elle ne s'est révélée plus grande et plus solide qu'aujourd'hui.Les Flamands qui ont pactisé sans vergogne avec l'ennemi ont été relativement peu nombreux, et la qualité laissait beaucoup à désirer. Il fallait l'estomac teuton pour *'en contenter. La population flamande, elle-même, les a rejetés comme des étrangers et des traîtres, pendant l'occupation et après. Il est bien certain aujourd'L -i que les tendances conscientes ou inconsciente» du mouvement flamand vers le germa nisme ont été arrêtées net par les Germains eux-mêmes et leurs affidés akti-vistes.Il semble donc que l'entente entre les deux parties du pays soit désormais facile. Nous n'irons plus, nous disputer pour le roi de Prusse. Aussi le zèle intempestif de quelques dirigeants inquiète-t-il la population wallonne, et non sans raison. « Depuis quatre ans, nous n'entendons, disent les Wallons, que les échos des préoccupations gouvernementales concernant le mouvement flamand. Visiblement, l'activisme a fait peur et tout cnâi.i et méprisé et abattu qu'il soit, il a impressionné les dirigeants. Ainsi, à force de faire du bruit, les Flamands absorbent pour eux une partie importante de l'attention politique, comme s'ils étaient des victimes, alors qu'en réalité, ce sont eux qui nous gouvernent depuis quarante ans. » Connaissant cet étr.t d'esprit de la masse des Wallons, on comprendra sans . peine que leur inquiétude se soit avivée à la lecture du passage du discours du roi, consacré à l'université de Gand. DE LA CLARTÉ S.~ V. P. Le moins qu'on en puisse dire: c'est qu'il manque de clarté. Le moins que l'on puisse constater, c'est qu'il ne répond pas à l'état actuel des esprits en Belgique. « Etait-il si urgent, pensent beaucoup de gens, de mettre au premier plan de la reconstruction nationale, la création d'une œuvre à laquelle l'ennemi a consacré d'immenses efforts et contre laquelle la Belgique entière a protesté. » On pouvait parler de l'égalité des laiîgues; il était inopportun et prématuré de venir jeter à la tête l'université flamande, de si récente et triste mémoire. » Mais ce qui inquiète surtout, c'est l'ab-senoe de toute allusion à ce que deviendra, dans les plans du gouvernement, l'ancienne université de Gand. On craint qu'elle ne soit purement et simplement « flamandisée », c'est-à-dire supprimée. UNE FAUTE IMPARDONNABLE Di3ons-le tout de suite: ce serait une faute impardonnable. Tout d'abord, l'étranger a détruit assez de choses en Belgique pour que nous nous abstenions de nous mêler de détruire, à notre tour, des œuvres qui ont toujours été florissantes et qui ont rendu d'immenses services au pays. L'Université de Gand doit demeurer debout. Elle est fréquentée, non seulement par des élèves Flamands, mais aussi par un grand nombre de Wallons et par beaucoup d'étrangers. « L.ie est une gloire de notre pays ». CRÉONS, NE DÉTRUISON.V PAS Que les Flamands désirent une Université flamande, c'est parfait! Personne n'y voit d'inconvénient. Ils édifieront leur Université au milieu de la sympathie générale s'ils ne s'obstinent pas à l'élever sur les* débris d'une œuvre à laquelle le pays tout entier est attaché. PAR LA LIBERTÉ Avec un peu de bonne volonté, d'ailleurs, cette question des langues est facile à résoudre. Il suffit de respecter la liberté. La Flandre a de t< • • temps /ié bilingue, au XIVe siècle comme aujourd'hui. Il est aussi absurde de vouloir imposer l'éducation et la langue flamande à la bourgeoisie, qui parle français, qu'il serait odieux d'imposer légalement le français ou toute autre langue au peuple, qui parle flamand. Si l'on comprenait, une fois pour toutes, que la liberté individuelle doit être respectée, on laisserait chacun parler la langue qui lui convient et élever ses enfants comme il le juge le plus utile à leur avenir. Tout le monde serait d'accord sur la création d'une université flamande, si ses partisans abandonnaient ouvertement la prétention d'obliger les citoyens nés en Flandre à la fréquenter, même s'ils n'en ont nulle envie. Cela s'appelle proprement de la tyrannie et ne ressemble en rien à l'égalité des; langues. DEUX TRAINS POUR OUVRIERS Par ordre do la Cçmmission régulatrice de l'armée, deux trains d'ouvriers ont été mis en marche à partir d'hier, l'un au départ de Malines, à !) h. 49, l'autre au départ d'Alost-Nord, à 4 h. 53. Le premier arrive h Bruxelles-Nord à 7 h. Il arrête dans toutes les gares. Le retour s'effectue à 19 h. 10; arrivée à, Malines h 20 h. 21. Voici l'horaire du second: Départ d'Alost-! Nord, à 4 h. 53; Erembodcgein, 5 h. 05; Denderleeuw, 5 h. 16: Liedekerke, 5 h. 25; Esschene-Lombeek, 5 n. 33; Ternath,5 h. 45-Bodeghem-Saint-Martin, 5 h. 57 ; Dilbeek, 6 h. 09; Grand-Bigard, 6 h. 18; Bsrchem-Ste-Agathe, .6 h. 25; Jette, 6 h. 36; Laeken, 6 n. 45; Bruxelles-Nord, 6 h. 59. Pour le retour: Bruxelle6-Nord, 19 h.; Laeken, 19 b 13; Jette, 19 h. 23; Berchem-Ste-Agathe, 19 h. 34; Grand-Bigard, 19 h. 41; Dilbeek 19 h. 50; Bodegem-St-Martin, 20 h. 01; Ter-nath, 20 h. 13, Esschene-Lombeek, 20 h. 23-Liedekerke, 20 h. 31; Denderleeuw, 20 h. 40; Erembodegem, 20 h. ôl ; Alost-Nord, 21 h.04. ( LE ROI A MONS Mons, 27 novembre. — Mons s'est éveillé dans le brouillard. Une line pluie tombe. Les routes et leg rues sont recouvertes d'une couche épaisse de boue, qu'un charroi incessant et formidable r.ous amené de tous les coins du pays. La lance d'arrosage ûionde les artères principales de la ville. A » heures, la foule se masse déjà le long de l'itinéraire royal ; les soldats canadiens font la haie. La ville est décorée de milliers de drapeaux beiges et aux couleurs alliées qui forment, dans nos rues étroite*, une voûte multicolore du plus chatoyant effet. Les musiques canadiennes, anglaises, les cornemuses des Iliglanders défilent. L'enthousksme s'annonce vibrant. Aux vitrines, aux fenêtres, aux étalages, ce sont des centaines de portraits du .roi, de toutes couleurs et de toutes formes qu encadrent avec un soin jaloux, des guirlandes de fleurs, des flots de rubans aux couleurs nationales. A 10 heures 3;>, les autos royaux arrivent avenue de Nimv. Dans le prtmier ont pris place le roi et le prince Léopold; dans le second, le prince Charles et M. Jungbluth, aide aecamp; dans les troisième et quatrième, les ofliciers de la suite royale. M. Damoiseaux, gouverneur du Ilai-naut et Lfscar's, bourgmestre de Mons adressent, au milieu des acclamations qui éclatent de toutes parts, les souhaits de bienvenue au roi. La promenade à travers la ville commence. Le roi se rend au Gouvernement provincial. Tout le long du parcours, les mouchoirs, les drapeaux, les chapeaux s'agitent. Le roi est en petite tenue de général, le prince Léopold en troupier et le prince Charles porte la casquette marine. Tous tiois répondent sans discontinuer aux hourras qui les accueillent de toutes parts. Au Gouvernement provincial. L'arrivée des membres de la famille royale est saluée par de nouvelles manifestations. Dans le grand salon ont pris place, les officiers anglais et canadiens en garnison à Mons, les ministres Maison <t ltarmignie, les députes de l'arrondissement, les sénateurs Demerbe et Mosselman, la Déiaitalion permanente, le Conseil provincial, le Tribi nal de 1« instance, de aom-merce, les commissaires d'arrondissement, le juge de paix, le Conseil communal de Mons et les fonctionnaires communaux, le clergé, les ingénieurs du coips des mines des Ponts et (.haussées, les hauts fonctionnaires de l'enregistrement, des chemins de fer, postes, le personnel enseignant, les ofliciers de gendarmerie, de la police, etc. Au nom du Conseil provincial, M. Canon-Legrand président, souhaite la bienvenue au roi et aux princes. Le roi répond quelques mots de remerciements, puis les présentations ont lieu. Le roi s'entretient spécialement avec les ministres Masson et Harmignie, notamment avec M. Masson qui est rentre, hier soir, bien portant de sa longue captivité en Allemagne; il lui témoigne toute sa joie de le revoir parmi nous. A l'Hôtel de Ville A 1 1 heures 1/2, l'heure de la réception a l'Hôtel de Ville est arrivée. Les autos reprennent leur lente promenade. Déjà aux abords de la Grand' Place, la foule se fait plus dense encore et ici c'est une cohue sans nom, un écrasement complet. La foule a envahi non seulement les fenêtres, 'es toitures, les balcons, mais les cheminées, le^ poteaux électriques, les réverbères sont chapes de grappes humaines. C'est une mer houleusÇfd'où se détache, en une ligne parfaite, un bataillon de Canadiens chargé de rendre les honnev*is militaires.A l'arrivée des autos, nn cri immense de «Vive le roi » s'élève, roule comme une vague, déferle, s'apaise pfiur.rfMimmMJccr euence. jL Dans le grand salon de l'Hôtel de Ville, ont pris place, en plus des dignitaires et fonctionnaires cités plus hauts, des sociétés et les bourgmestres des commune* environnantes. L'arrivée du roi est acclamée, un orchestre joue la Brabançonne. y M. Le;caerts. bourgmestre, adresse au roi, un discours, salué d'applaudissements unanimes. Le roi y répond assez longuement d'une voix ferme, fait l'éloge de la ville et de notre région qui ont tant souffert. « Tous les maux de la guerre, dit-il, se sont appesantis Fur vos régions et il semble que la colère de l'ennemi se soit acharnée sur vos usines, source de force et de richesse pour la Belgique entière. > Il dit ensuite l'endurance, le courage et le patriotisme dont les soldats belges ont fait preuve au cours de c»s dernières années, vertus qui ont été couronnées par la victoire. Maintenant l'heure est venue de relever le pays de ses ruines. Il faut envisager l'avenir avec confiance, car les Belges, à toutes les époques, ont su élever leur énergie à la hauteur des circonstances. Le roi dit alors toute sa confiance dans l'avenir du pays. * Nous pouvons compter, ajoute-t-il, pour la reconstruction du pays sur ces deux facteurs essentiels : l'appui' de nos puissants alliés, les réparations qui nous sont dues par l'ennemi. Et maintenant je vous dis : Restons unis dans l'œuvre de la paix, comme nous avons été unis au milieu des épreuves de la guerre. > Le discours royal a été salué d'une salve d'applaudissements.A i heures le rri s'est rendu avec le même cérémonial à l'église Sainte-Waudru, où il a été reçu par le clergé. Puis il a repris la route de Bruxelles, suivi par des acclamations frénétiques. A nos Abonnés I,e service de nos abonnements sera repris, partout où cela sera possible, dès le 1 décembre. Bien que le coût des matières premières destinées aux journaux soit encore, actuellement, six ou sept fois plus élevé qu'en temps normal, nos prix d'abonnements ne seront que légèrement modifiés. UN FRANC seulement d'augmentation mensuelle sur les prix fixés, jadis, pour l'abonnement à Bruxelles. Notre tarif s'établit comme suit: Pour toute la Belgique : Trois mois. . . . fr. 6.50 Six mois (1er semestre 1910). . . . » 12.00 Décembre 1918 et lor semestre 1919 . » 14.00 Momentanément, nous ne créons pas d'abonnements d'un an, parce que nous espérons, après six mois, pouvoir diminuer nos prix à raison de la baisse du papier. Nos quittances seront donc laites pour trois ou six mois. Mais il va de soi que si certaines personnes désirent soOscrire pour une année, nous nous conformerons à leur volonté en ce qui les concerne personnellement. I.es anciens abonnés pour lesquels le service a été interrompu en 1914 à raison des hostilités et qui souscrivent un nouvel abonnement, de décembre 1918 à juin 1919, ont droit à uneristourne de 4 francs. Nous leur ferons donc présenter incessamment une quittance de 10 francs. AU PALAIS DE JUSTICE "...L'AUDIENCE EST OUVERTE,, La Cour de cassation La Ire Chaml^e de la Cour de cassation, dopuis"1es évôn ^uonts qui lui firent, en février dernier, suupendre ses travaux, a tenu, jeudi matin, sa première audience, à laquelle n'assistaient guère que quelques avocats de cassation et Al* Botson, faisant l'intérim de bâtonnier d'appel. Après avoir déclaré l'audience ouferte, M. le président Van Iseghem a prononcé l'éloge funèbre de M. l'avocat-géneral Pho-lien, et de MM" Vauthier, Van Dievoet et Coosemaus, ancien bâtonnier d'appel, avocats près la Cour suprême, décodés pendant l'occupation. M. le Procureur-général Terlindenet M' Hanssons, bâtonnier, se sont associés aux paroles de l'honorable président puis, en signe de deuil, l'audience a été levée et renvoyée à jeudi prt ehain. Comme par le passé, la Chambre criminelle de la Cour tiendra ses audiences le lundi. La Cour d'appel Bientôt la Cour d'appel tiendra, ïi son tour, son audienpe solennelle de rentrée. Il n'est pas encore possible de prévoir quand il lui sera permis de reprendre normalement ses travaux, le mobilier garnissant ses locaux ne pouvant de sitôt être remplacé. Le Tribunal de commerce Nos juges consulaires, dont le mandat est expire, vont se réunir en assemblée générale pour prendre les mesures que la situation comporté; dans l'intérêt aes justiciables faut-il attendre de nouvelles élections avant de siéger? Question délicate qui sera résolue bientôt, espérons-le, dan6 l'intérêt de tous. Il y a toutefois lieu d'espérer que, dans un délai relativement court, nos différentes juridictions, qui toutes ont un fort arriéré h. liquider, pc^ront siéger comme par le pns&é. | ET VOICI DU PAIN A SUFFISANCE A dater du 1er décembre — nous l'avons dit déjà — la ration de pain sera portée à 400 grammes c les rations supplémentaires seront supprimées, sauf pour les enfants dos écoles qui continueront à recevoir leur couque, pour les ouvriers mineurs et les malades admis au régime de suralimentation, qui a liront* toujours droit à un supplément de 70 grammes. A partir du 15. t'^xûbre, nouveU© «mé-lio-^tion.- rataon sera portée à 450 grain n- les rations supplémentaires seront ■'iprimées, sauf les restrictions je scolaire sera maintenue comme 3?é. •uilleurs du fond et les malades ad-régime d,e la suralimentation, rece-vroii.. outre la jation ordinaire de pain do 450 grammes, un biscuit de 50 grammes par jour. La ration du biscuit pour les mineurs sera remise au bénéficiaire au moment de la descente dans, la mine, par l'intermédiaire de la Dire';tfon du charbonnage. Enfin, pour ravitailler les voyageurs militaires et civile, les hôteliers pourront recevoir, â partir du 16 décembre, et plus tôt si les disponibil tés des Comités provinciaux le permettent, 200 grammes de pain §ar jour pour ti ut voyageur ayant logé ans leur hôtel. ' Les restaurateurs pourront recevoir 100 grammes de pain.ijpar client ayant pris, dans leur établissement, lé repas uo midi ou du soir. En vue d'éviter le trafic ou le gaspillaee du pain, les enfants qui naîtront après le 1er décembre 1918, ne ponrront être inscrits, Jour recevoir la ration de pain, qu'à l'âge e six mois révolus. Le prix maximum du pain reste provisoirement fixé à 0 fr. 90 le kilo, le prix du son étant de 0 fr. 35 le kilo. LA GRANDE DUCHESSE DEMANDE AIDE ET PROTECTION Washington, 26 novembre. — La r de Duchesa>de Luxembourg a ù au Président Wiisoiï' qu'il prenne c protection le Grand-Ducné, contr-dangers résultant de la démobilisation allemande et qu'il sauvegarda ses intérêts à la Conférence de la paix. Cette communication a été portée à la connaissance du Conseil suprême de la guerre, à Versailles. LES ALLEMANDS LAISSENT A LIÈGE DES EXPLOSIFS Liège, 27 novembre. — Il semble que les Allemands aient abandonné partout des munitions. A Liège, ils ont laissé, dans la gare, de nombreux wagons dont la plupart sont remplis d'obus, sont également abandonnés des bateaux chargés de munitions. Des mesures ont été prises par les autorités militaires et civiles belges: le personnel du génie et de la gare, ainsi que la garde civique gardent les wagons et bateaux. On a trouvé au Palais de Justice d'importants dépôts de dynamite.LES FAUX BILLETS FRANÇAIS Un certain nombre de bons du Nord de la France ont été mis en circulation par des faussaires. Signalons entre autres les bons de 1, 2 et 5 francs dos mines d'Anirhe dont la teinte est plus foncée que celle des véritables, ceux de 20 fr. de la ville d'Aniche, dont l'impression est moins nette, ceux de 2 et 5 fr. de 1* commune de Lens, qui paraissent imités à la pâte à copier, ceux de 20, 50 et 100 fr. de Saint-Quentin où la signature du conseiller municipal est contrefaite à la main et dont le» hachuies herize ntales, portant le numéro du billet, sont coupées aux trois quarts de leur longueur par un petit espace blanc; ceux de 1 et 5 fr. de Drocourt dont le cachet municipal est reproduit l'aide d'un bouchon ; ceux de î>fr. de Moi'icourt entièrement fait au compost eur; ceux de 20 fr. de Courcelettcs et de Goonzlîn entièrement à la main ; ceux de 10 fr. de Vitry-en-Artois qui sont des billets de 1 fr. convert is par grattage et ajoute, cenx de 10 fr. d'Arleux et de Courc«-lcttfis et ceux de 20 fr. de Rouvroy et de Baralle qui proviennent également de billets d'une valeur inférieure. En plus, on a constaté que de faux bons de KO francs de Rimogne ont été mis en circulation. Ces billets s«nt aisemmt reconnaissables par le fait qu'ils sont établis sur papier filigrané, par grattage stiperliciel, sur une seule face, au* lieu de l'être dans la pûte. Un grand nombre de bons faux de Douai, de 100 irancs, ont été également signalés. Ils sont aisément reconnaissoblcs par ce fait qu'ils sont établis sur papier non liligrané, contrairement aux bons téritables. En plus, les bons faux portent l'empreinte d'une teinte humide noire, avec la mention < Comité des Surveillances » au lieu d? « Comité dt Surveillance », qui est apposée sur le bon authentique. LES NOUVEAUX TIMBRES-POSTE s G e Ainsi que nous l'avons dit, la poste centrale vient de mettre en vente les nouveaux timbres-poste belge édités au Havre. Les philatélistes déjà se les disputent, surtout ceux qui reoherchent pour leurs collections les timbres non oblitérés. La fameuse bandelette dominicale a été définitivement supprimée. Personne ne s'en plaindra ! s Nous en reproduisons quelques spéci-6 mens, évidemment agrandis. 1_ Les timbres de 1, 2, 5, 10 15, 20 et 25 ® centimes sont du format de nos anciens s timbres de 10 centimes. Es représentent L_ tous le portrait en buste du roi Albert, h en uniforme de général; seules les teintes varient: le timbre d'un centime est )- orange, celui de 2 brun, celui de 5 vert 1 Véronèse, celui de 10 rouge, celui de 15 l blou foncé, celui de 20 violet et celui de 25 ble« dâlr. e Les autres timbrée offrent plus de diversité. Ils sont d'un format plus grand, [. allongés horizontalement. Celui de 35 centime^ représente les o Halles d'Ypres, qui ont été détruites: r l'édifi.ce est imprimé en hoir dans enca-s drement orange. Le timbre de 40 centi-e mes nous donne, dans son encadrement vert, la vue du pont de Dinant, derrière lequel s'érigent les rocs à pic de cette ville. Le timbre de 50 centimes reproduit un édifice de Louvain sur fond rouge et celui d'un franc, imprimé en bleu, une vue d'Anvers avec l'Escaut sillonné de navires et, au lointain, la flèche de la cathédrale. Le timbre de 2 francs, d'un gris bleuté, commémore l'abolition de l'esclavage: un officier colonial protège dans les plis du drapeau belge, des nègres, tandis qu'un Arabe, agenouillé à ses pieds, fait acte de soumission. Le timbre de 5 francs représente le roi Albert remettant, devant l'Hôtel de ville de Furnes, un drapeau à un régiment de ligne: il est imprimé en bleu foncé. Enfin le timbre de 10 francs, en sépia, représente, dans trois médaillons, Léopold I0', Léopold II et, au centre, le roi Albert. Dans les coins « L'Union fait la force », dans les deux langues. On annonce que dans très peu de temps, tous les bureaux de poste de l'agglomération bruxelloise seront réouverts et que les nouveaux timbres y seront aussitôt mis en vente. LA RÉOUVERTURE DU PARLEMENT SÉNATEURS ET DEPUTES SE RETROUVENT Le Parlement a retrouvé, dès jeudi matin, sa physionomie d'avant-guerre — sa physionomie des grands jours. Le péristyle, qui depuis plus de quatre an6 'n'avait résonné que du bruit des bottes teutonnes, présentait une animation extrême, mais grave. On 6e revoyait avec bonheur. — Ah! mon cher, disait assez maladroitement nn sénateur rentré d'exil à un de ses collègues du Parlement, comme je vous trouve criangé. — C'est mon régime.... — Vous suivez un régime? — Un régime de Scint-Gilles. — Vous aveg été en prison? - Plus do ?ix m ois- le sénateur Armand Fléchet a gardé . oonne humeur dans les heures les plus sombres. — Moi, dit-il, en serran^ les mains, je ne m'en fais pas. Au passage des Allemands, en 1914, ces brutes m'ont incendié complètement uno ferme; ils en ont saccagé une autre; à leur déport, il y a quelques jours, ils se sont rués sur ma propriété de St-Joan-Sart; après en avoir forcé les portes, ils ont tout dévasté; mobilier, linge, etc., ils m'ont ^out emporté. Et cependant ma maison était sous la conduite de gardiens à qui ils ont dit simplement ; « C est toujours la guerre! » MAI. Devèze et Crick ont délaissé l'uniforme pour la classique redingote. Un prêtre salue onctueusement et distribue au hasard force poignées do main. C'est l'abbé Keesen, le venérable sénateur « prélat domestique du pape ». Il parle avec ivresse de ses Marolliens. Depuis le départ des Allemands, il n'a nlus fermé l'œil, tant la liesse a été grande dans ce quartier populeux qu'il habite. Mais il s'en réjouit: — Au moins, dit-il, ces braves gens savent s'amu.ser; et ils ont bien raison. On n'est pas quitte tous les jours d'un ennemi aussi téroce que l'Allemand... Il faut dire pourtant que cet ennemi a souvent trouvé son maître aux Maroles, où l'on pratiquait le patriotisme avec un esprit parfois bien dur pour le kaiser et sa bande. En haut de l'e3calier d'honneur apparaît une tête bouclée et quasi blanche : C'est M. Terwagne. On le prendrait (révérence parler) pour... Louis-Philippe, dont il a la taille et le galbe. I^es brumes de la Nederland n'ont point enlové au député socialiste d'Anvers son sourire bon enfant. Dans le tohu-bohu, qui confond sénateurs et députés, chacun y va de sa petite histoire, de ses souvenirs personnels... LES RÉUNIONS La Gauche libérale de la Chambre Les groupes se rencontrent isolément, les uns dans la salle du Sénat, les autres à la Chambre. La Gauche libérale est présidée nar M. Maurice Lemonnier, député de Bruxelles, ff. de président. Elle est assez nombreuse. Elle désigne M. Mechelynck pour la première vice-piésidence de l,a Cnambre des représentants; le secrétariat revenant au parti libéral a été offert à M. JDevèze, député radical de Bruxelles, qui en a décliné l'honneur et a proposé la candidature de M. Crick; en ce qui concerne la place vacante à la questure, c'est M. Jourez qui y est nommé par acclamation. Un débat s'est engagé sur la politique générale; des vues ont été échangées en attendant que la déclaration du gouvernement ait piécisé le programme de celui-ci. Unanimement, I03 membres de la Gauche libérale ont manifesté l'intention de faire confiance au gouvernement d'union nationale et ont affirmé la nécessité d'instaurer immédiatement le Suffrage Universel pur et simple à 21 ans. MM. Albert Devèze et P.-E. Janson représenteront la Gauche libérale de la Chambre dans la Commission de l'Adresse. La Gauche libérale du Sénat C'est M. Hanrez, toujours d'une belle activité, qui préside. La Gauche sénatoriale décide de se faire représenter dans la Commission de l'Adresse par le comte Goblet d'Alviella; elle décide aussi de réclamer une oepréseutation plus complèto au sein du bureau du Sénat. Elle ajourne l'examen de ia situation po litique à une séance qui suivra la déclaration du Gouvernement. La Gauche socialiste M. Bertrand préside. Le groupe décidé do présenter: M. Bertrand, comme vice-présiclent du Bureau de la Chambre; M. Troclet, comme questeur; M cqnnprvo. eati noste fie secrÂt-.aii>v Au Sénat, les socialistes présenteront la candidature de M. Colleaux, en qualité de vice-président; M. La Fontaine gardera sa fonction de secrétaire et M. Yinck deviendra questeur. Le groupe socialiste a décidé de demander la création de commissions, en remplacement des sections, issues du hasard, de façon à pouvoir y introduire des « compétences ». Il y aurait ainsi des commissions spéciales pour chacun des projets. La Gauche socialiste proposera également, en attendant la reconstitution des moyens de transport, de siéger deux jours pleins, matin et après-midi; un troisième jour serait consaoré hebdomadairement aux commissions.Enfin, le Groupe a entendu la lecture d'une proposition de loi de M. Vandervelde sur les loyers. Cette proposition sera déposée incessamment. Elle préconise le paiement de 50 pour cent des loyers d'un taux de 600 fr, pour Bruxelles; de 400 et de 200 fr., pour la province. Cette proposition, qui examine spécialement la situation des soldats, n'a donné lieu à aucune discussion préalable; tous ont été d'accord pour qu'elle soit déposée immédiatementLa réunion de la Droite Les Droites do la Chambre et dù Sénat se 6ont réunies sous la présidence de M. de Favereau. M. Théodor, qui assistait à la séance, a décliné la candidature qu'on lui offrait, comme président de la Chambre. Un vote a eu lieu à ce propos. M. Poullet a obtenu 57 voix contre 14 accordées h M. Carton de Wiart. M. Helkputte a obtenu 1 suffrage. La candidature de M. Tibbaut sera pié-sentée pour la première vice-présidence. La Droite a décidé de ne rien communiquer de sa réunion. M. Woeste a présidé une séance & laquelle assistaient dos députés. M. Helleputte a pris la parole. Il a parlé incidemment de la question du Sufirage Universel et a déclaré que les prérogatives constitutionnelles devraient être respectées. Les Droites ont été d'accord pour déclarer qu'elles soutiendraient le Gouvernement. (Voir suite au verso) LE RAVITAILLEMENT DE NOS AMIS ET DE NOS ENNEMIS Londres, 26 novembre. — Le « National Food Journal », organe de l'ahmen-tatiori, dit que le comité permanent des représentants du conseil de ravitaillement interallié a été informé, au cours de la séance tenue le 21 novembre, de ce que le gouvernement désirait prendre en considération diverses demande- d'approvisionnement émanant des pays ennemis, tout en assurant le ravitaillement des territoires réoccupés. De pius, le gouvernement français désire également que cette tâche soit entreprise par cette ôrganisation, qui est déjà chargée des approvisionnements des pays alliés, ainsi que des approvisionnements consentis aux neutres, Il semble donc que ce comité sera bientôt chargé du contrôle et de la surveillance de toutes les expéditions de vivres vers l'Europe. Toutefois, ainsi oue cela a été déclaré déjà, les besoins des populations libérées et des alliés seront assurés avant ceux des neutres. — (Havas.) LE SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE INTÉRIEUR Nous apprenons qu'outre des télégrammes pour Anvers, Gand, Bruges et Louvain, l'administration accepte des dépêches pour Liège, qu'elle peut toucher par Louvain. Mercredi, elle avait admis quelques télégrammes urgents pour la France, l'Angleterre et la Hollande; mais les difficultés rencontrées ne perineitent pas de maintenir ce service. RETOUR DE PRISONNIERS CIVILS ET MILITAIRES DÉPART DE VOLONTAIRES Quatre train = spéciaux, ramenant dei prisonniers d'Allemagne, sont arrivés, mercredi, à la gare du Nord. Le premier, venant de Herbesthal, est entré à Bruxelles-Nord vers 16 heures. Il contenait environ 8C0 prisonniers civils et militaires, belges, français et anglais. Le deuxième, composé do 14 voitures, est arrivé vers 17 heures 30, venant de Wa-remme, avec GOO prisonniers italiens environ.Enfin, le troisième, no comprenant pas I moins de 25 wagons, arrivait de Liège vera 17 h. 50, avec plus de 1000 prisonniers français do divers camps. Un quatrième est entré à Bruxelles-INord avec un millier de captifs français et d'évacués. Jeudi, vers 10 h., trois trains particulier® ont quitté Bruxelles-Nord pour Calais,, rapatriant environ 2,000 prisonniers anglais et emmenant à nouveau près de 200 volontaires.LE PROBLÈME ÉCONOMIQUE DE DEMAIN Maintenant que nous voici à la veille de la paix, un problème sérieux se pose : celui delà situation économique de tous les états belligérants. Il faudra quelque temps encore avant que Iés grandes industries reprennent normalement leur travail, qua tous les pays soient à même de se suffire à eux-mêmes au point de vue alimentaire et que la main* d'œuvre soit organisée comme par le passé. Interviewé à ce sujet, M. J. R. Clynes, ancien ministre du ravitaillement dans le cabinet de coalition britannique, a fait d'intéressantes déclarent rations. ière On a pris des mesures sérieuses, dit-il, pour la >ette ravitaillement des pays alliés. Les organisations des commissions spéciales continueront à fonc-fond tionner après la guerre et seront môme appelées en à un développement plus grand. L'Allemagne y caut participera-t-elle ? Oui, dit M. J. R. Clynes, mais » la à condition qu'elle donne des garanties néces-de 2 saires, c'est-à-dire qu'elle se démilitarise et de-1 a- vienne un pays vraiment démocratique. S'il en X"0" était autrement, l'Allemagne serait tenue ea >eau dehors de la Ligue des Nations ; en ce cas, elle abe, achèterait à n'importe quel prix, sur les marchés S0H" qui lui resteraient ouverts, les produits dont elte Pré" aurait besoin et il serait à craindre qu'une haussa" yant, se produirait de ce fait. Il serait, certes, pr-éfé-rable, qu'elle participât au ravitaillement des jin^Q pays alliés. ^rois N est presque certain qu'après la conclusion d$ la paix, les Etats-Unis, qui ont d'énormes ressour-oins continueront à ravitailler les pays alliés pen* [eux dant période de transition qui précédera la relèvement des nations et la reprise du travail. i de ^ur P°int- il est indispensable que l'Allemagne , je restitue intégralement ce qu'elle a volé à la Bel-éou- KIQ116 et dans le Nord de la France, qu'elle remette r se- en ®tat ,es lisines qu'elle a détruites, qu'elle resti* tue ou remplace les machines qu'elle a enlevées. LES PEUPLES QUI VEULENT al; DISPOSER D'EUX-MÊMES eur; l ia ^Washington, 28 novembre. — Le dé- é de partemerit d'Etat suit attentivement la a sa situation grave existant entre le Chili ,'ien' et le Pérou et croit que l'occasion pour- nder ra^ se Pr^s0nt,er Pour gouvernement lace- américain d'offrir ses services pour ar- 0 fa_ ranger le différend. inpé- Un télégramme de presse venant de iions l'Amérique du Sud suggère que la vieille querelle concernant les territoires de îent, Tacna et d'Arica soit réglée sur la 1 ase einT P1"^110^ d11 droit de déterminer ses r ge' propres destinées. — Havas. com- i —— L'ALLEMAGNE ££ SERA CHATÏÉE t de iale- Londres, 28 novembre. — Au cours lieu d'un discours qu'il a prononcé à Dundee, t été et répondant à une question qui lui était Sdia- posée relativement aux conditions de paix, M. Winston Churchill, ministre de l'Armement, a dit: « Nous sommes absolument libres de tout engagement de c.oncernant' liberté des mers. La nation allemande, tout entière, est collecte, a tivement coupable de cette guerre d'a-râit, gression et devra, tout entière, en acquitter les frais. Toute personne, en .1-ullet lemagne, reconnue coupable, avec preu-k M. ve à l'appui, de toute violation bien établie des lois de la guerre sur terre et sur mer ou reconnue coupable d'avoir traité des prisonniers de façon cruelle, devrait l'uni- Punie comme criminelle, quelle qua soit sa situation. De hautes personnali-uelle officielles britanniques examinent ce3 questions, afin que nous puissions parlé rassembler les preuves de culpabilité. » ^''age tives - ■ :tées. !tarer LA BELGIQUE LIBÉRÉE Jeudi, à 3 heures, cinquante coups do Y'T' canon ont été tirés au Cinquantenaire 1 pour annoncer, à la population d<? la capitale, la libération définitive du territoire belge. Ils sont donc partis et bien partis. IÏQ Bruxelles, habituée depuis quelque temps aux explosions criminelles, croyait encore à quelque exploit tardif des hordes atio- teutonnes. Il n'en était rien, heureuse-m en- ment. t, des Jeudi 28 novembre 1918 restera una iille- date mémorable: c'est celle du « Ouf! » ;ours ônai et salutaire. le ce Le règne des tyrans et des brutes est *e en terminé. 1 ap- _______ i en- ================ pïùs; LE PASSAGE DES TROUPES gale- •P» A TIRLEMONT irgee lliés, con- Tirlemont, 27 novembre. — Depuis que plus de huit j-ours, Tirlemont* s'était pa-con- voisée pour recevoir l'armée belge. En s les attendant les nôtres, nous avons' reçu, Tou- vendredi dernier, un détachement de ca-déjà, valerie française, commandé par le gé-îs et néral Lavigne-Deville. : ^es Les troupes belges ont fait leur entrée lundi, à 11 heures. La 3e division d'armée et le 9° de ligne ouvraient la mar-che. Ils ont été acclamés par toute la population. A 5 heures a eu lieu, dans la grande salle de l'Hôtel de ville, une séance solennelle pour célébrer la libération de ram- la patrie. M. Dony, bourgmestre, qui fut Lou- révoqué par les Allemands, présidait. >• dé- Après avoir remercié tous ceux qui sa icher sont dévoués à la cause publique, il salua l'armée belge et le roi. Le colonel 's té- Verreecken le remercia et dit ce que l'An- l'armée beige avait fait depuis août 1914, diffi- Après l'exécution de la « Brabançonne ts de la séance fut jevée parmi les acclaman tions de l'assemblée- v •

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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