La dernière heure

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s.n. 1918, 28 Novembre. La dernière heure. Accès à 21 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/959c53fr0s/
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BUREAUX ' 9, RUE ST-riERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (1er étage), Bruxelles. I La Derniere Heure 2me Ed. MATIN ' — PETITES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LIGNE et La 'Petite Feuille N° 4 TREIZIÈME ANNÉE JEUDI 28 NOVEMBRE 1918 *nrriinr-Tï~-JQ centimes UN VRAI TRÉSOR EN BAUDRUCHE Parmi l'écbeveau de questions que les hommes d'Etat et les économistes auront à démêler devant leurs pays respectifs, le rétablissement de la stabilité monétaire ne peut manquer de soulever les plus âpres discussions.L'Allemagne qui, comme on sait, a eu le plus à souffrir du cours du change, semble devoir être la première intéressée à. cet important débat. Autant il serait téméraire de vouloir résoudre en un tour de main un problème aussi complexe et dont tous les facteurs sont encore si mal connus, autant il importe, pour étayer un raisonnement, d'examiner quelle était la situation monétaire de l'Allemagne h la veille des hostilités. Depuis longtemps déjh, la Confédération germanique, poursuivant un but inexorable qu'elle semblait s'être assigné au lendemain de 1870, prenait 6es dispositions en vue de pouvoir, en cas de guerre, réunir des capitaux formidables et éviter la banqueroute. C'est ce qu'on appelait, Outre-Rhin, la mobilisation financière (finanzielle mobilma-chung).Le premier effort dans cette voie était la constitution d'un Trésor de guerre, enfermé dans la fameuse Juliussturn de Span-dau, et pour lequel 120 millions de mark en or avaient été prélevés sur l'indemnité payée par la France après la débâcle do Sedan. En agissant ainsi, l'Allemagne n'espérait pas couvrir ses frais d'une guerre éventuelle, mais elle escdmptait pouvoir supporter le premier choc et gagner la confiance des souscripteurs aux emprunts. D'autre part, des banquiers ayant affirmé, paraît-il, lors dos incidents d'Agadir, qu'ils ne seraient pas ïi même de faire face à, une déclaration de guerre, la Banque d'Empire — bien qu'étant entreprise privée — prit en mains les intérêts de l'Etat, et se mit en devoir de constituer une réserve pour les « besoins exceptionnels » de co dernier. L'encaisse légale devait être au moins égale au tiers du montant des billets en circulation, la Banque d'Empire, qui n'avait encore, au début de 1913 qu'une encaisse trop faible pour permettre l'émission d'une grande quantité de billets en cas de guerre, et pour contrebalancer les fluctuations du change, s'efforça de drainer l'or étranger, et elle parvint, en sept h huit mois, grâce à une balance commerciale favorable, à dériver vers elle environ quatre cent millions de mark d'or. Dès lors, la Reichbank se proposa de dou bler le Trésor de Spandau. Le projet con sistait: 1*) à retirer de la circulation 120 millions de mark en or contre des bons de caisso de 5 et 10 mark et 2*) à frapper en même temps pour 120 millions de mark de monnaie d'argent. Ainsi donc, moyennant • les quelques 55 millions de mark qu'aurait pu coûter la fabrication des bons, ainsi que l'achat et la monétisation de Uargent, on aurait pu,d'une part, déposer 120 millions de mark en or h la Juliussturn, et, d'autre part, mettre en circulation, pour remplacer l'or, des pièces d'argent qui auraient représenté, au total, une valeur nominale do 120 millions de mark. Ce procédé d'enrichissement factice, qui, en même temps qu'il appauvrissait la cir-culation intérieure, lançait une monnaie dépréciée, comme au temps des monarques moyenâgeux, fut très vivement critiqué en Allemagne Quoi qu'il en soit, en octobre 1913, le système avait été appliqué partiellement, et déjà le trésor de guerre atteignait 200 millions de mark. A la même époque, l'encaisse de la Banque d'Empire oscillait autour de un milliard ot demi de mark, ce qui porte la garantie totale à un milliard sept cent millions de mark. Etant donné que l'émission légale ne peut dépasser le triple de l'encaisse, on est en droit d'admettre que l'Allemagne pouvait normalement sortir pour 3x1,700,000,000,soit 5,100,000,000 de mark, ou un peu plus de 6 millards de francs de billets, Si, de" ce chiffre, on déduit, les quelque j deux milliards de francs en circulation on ] temps de paix, on en arrive H conclure que i les coupures résultant de la circonstance do ] guerre pouvait être, sans risque d'impru- 1 dence, de quatre milliards de francs. Telle était la situation monétaire devant laquelle 6e trouvait la Banque d'Empire : avant les événements déchaînés en 1914. Si l'on tient oompto de ce que, outre 6on i concours à l'Etat, la Banque d'Empire a dû continuer, pendant toute la guerre, à c alimenter — dans certaine proportion — ^ l'industrie et le commerce, on est très porté à croire qu'elle a dû renoncer au principe ] légal ot émettre des billets pour une proportion bien supérieure au triple de son encais- i se réelle. * Les débats qui ne manqueront pas d'être * ouverts lors de la reddition des comptes, nous éclaireront peut-être à ce sujet, comme ils nous feront connaître,sans doute.l'exacte participation des impôts et des emprunts dans les formidables dépenses que la guerre aura coûtées à l'Allemagne. On pourra apprécier dès lors de combien a été obéré le trésor publio qui — de l'avis de l'économiste hambQurgeois May — so montait à 350 milliards de francs on 1907, eoit, en tenant compte d'une augmentation annuelle de 4% il environ 440 milliards de francs en 1911. VF.RS LES ALLEMAGNE? Mercredi dans la matinée, le boule va î Botanique a offert le spectacle d'une affli ence considérable de monde, qui rappela les derniers jours de la retraite allemand Mai», cette fois, ce n'étaient plus des un formes gris qui défilaient, mais « bleu h< rizon » Clairons en tête, les Français passaiei d'un pas allègre, bien qu'ils eussent fa déjà quatre jours de marche. Ils venaiei d'Audonarde. " Fantassins, cavaliers, mitrailleurs se 6u virent ainsi, ^aiment, malgré la pluie q\ ne cessait de tomber. Une foule compacte de curieux était a< courue de tous les ooins de la ville et fa sait haie au passage des troupes en criant « Vive la France! Vivenf les Français! » Les troupes souriaient à ces acolamatior populaire?, répondant tantôt par un « raei ci » sympathique, tantôt par un énergique « Vive la Belgique! » Des curieux, plus enthousiastes que le autres, échangent un bref colloque avec le soldats français: — Où allez-vous? — Ils sont venus chez nous, nous allon un peu chez eux. Et les !«"//.} se succèdent, coupés par le accents stridents dos clairons qui retenti; sent soudain au nrlieu dos acclamations d £4 foule enthousiaste. UN GRAND AMI DU PEUPLE BELGE Sou Exc. le Marquis de Villalobar, ml nistre du Roi d'Espagne, a bien voulu ' nous recevoir. Au moment où nous pénétrons dans son cabinet de travail, orné à profusior d'œuvres d'art et de souvenirs, cinq secrétaires en sortent. Le courrier du matin vient d'être expédié et déjà l'autc de la Lgaion trépide à la porte. Chaque minute est comptée dans la vie de ce diplomate, dont nul ne peut s'imaginer la prodigieuse activité, le généreua labeur, l'inlassable dévouement. Il nous a tendu amicalement la main, En quelques mots, nous lui disons notre gratitude émue. Il se dérobe aux louanges.— « Je me suis efforcé, dit-il, de remplir un devoir d'humanité et de sincère dévouement pour mes amis. » Nous voudrions connaître l'impression générale qu'il garde de ces quatre longues années'de détresse: — Vous avez pu, Excellence, parcourii tout le territoire occupé; vous avez vu ce qu'il nous était interdit de voir, de connaître. — « En ma qualité de représentant d'un pays neutre et sur l'ordre formel de mon Souverain et de Son gouvernement, je me suis consacré c|ès les premiers jours à soulager la misère, à venir en aide, dans la mesure de mes moyens, à un pays ami du mien et qui était (Cruellement trappé, à veiiler à ce que les conventions conclues fussent exactement observées » M. h marquis de Vii'.dcbar ministre d'Espagne Il est debout, derrière son bureau < travail encombré de lettres, de rapport de livres. Le buste légèrement pench la tète inclinée, les yeux levés vers se interlocuteur, il parle du bout des 1 vres, d'une voix très douce, très basa monotone, dont il s'efforce de bann tout accent qui trahirait sa pensée i time. On dirait d'un prêire parlant i pénitent à travers la grille du confe sionnal. Il continue: « Je me suis Tendu compte par me même de ce qui s'est passé dans nomb de localités. » La voix a pris, soudain, un accent i rité. Les yeux immobiles jusqu'alors sont mus rapidement, une flamme jailli, Il se reprend aussitôt çt pour su d'une voix reelevenue molle et voilée: — « Ce n'est pas le moment de juge J'ai rassemblé un volumineux dossi< qui sera remis à son heure, » Un geste onctueux m'arrête. Son E: cellence continue: — « Ce que mon cœur a ressenti a cours de ces années, vous le direz mien que moi. » Il s'interrompt brusquement et me di « Mais vous ôtes Français, je crois? » Je proteste vivement de ma nation, lité belge. Il reprend: — « Alors, je puis vous charger d'expr mer mes sentiments. Je me suis total' ment identifié avec votre peuple. J'i récu avec lui et par lui. Tout ce qu'il souffert ie l'ai souffert. Le peuple Belg 1 été admirable. Et votre Roi ! Quel' noble figure il gardera dans l'histoire 3ui, la Belgique a grandi par la doi ieur. Votre pays,que j'aimais et que j'ac mirais déjà, je l'aime et l'admire davai Lage aujourd'hui. Je ferai tout pour re: ier parmi vous. Je refuserai les ph jrands honneurs, pour pouvoir cont iuer mes fonctions à B/uxelles. » Le Marquis s'est tu, pensivement. Nov ious aventurons à poser cette questioi — Oserions-nous vous demander c jue vous augurez de l'avenir? Ce qu /ous pensez de la Ligue des Nations Du désarmement progressif? Un fin sourire glissa sur les lèvres d Ministre : — « Ceci est du domaine politique. M nission m'impose la plus grande réserve ^ue vous dirais-je? Le président Wilso :st un grand juriste. » DES RËATJX. UN A UN, TOUS Y VÏEND.RQN' NOUVELLES ARRESTATIONS 5 M. le juge d'instruction Bilaut a fait mettre « état d'arrestation Ernest Ilannotiau, conseilt 1 communal à litterbeok. Ernest Ilannotiau s'est signalé à l'attentic publique, peadiut l'occupation, par une motit en faveur de la paix qu'il voulut présentera discussion du Conseil d'Etterbeek. Cette manœuv fut déjouée par l'assemblée qui, à l'unenimit refusa l'inscription de cotte proposition à se [ ordre du jour. Sans s'émouvoir de la désapprobation de s ; collègues, Ernest Ilannotiau communiqua le tex de sa proposition à la presse censurée qui la pi ■ blia en l'accompagnant d'éloges chaloi reux ■ l'adresse de ion auteur; le seul mandataire belg au*.<i indépendant que le c Bruxellois >, pour os< entreprendra une campagne en faveur de la pai; à un moment où elle aurait eu les conséquent les plus désastreuses pour notre pays. Peu après, les Busses furent emenés à traiti avec l'Allemagne, il renouvela sa manifestation donnant la plus grande publicité au texte d'ui dépêche de félicitations qu'il aurait envoyée ai vaincus. Ernest Hann«tiau était directement au servi* d.i l'ennemi en qualité de chef de division a ministère de l'Intérieur à Namur. Ont été arrêtas égnlcment, deux avocats d barreau de Bruxelles : Georges Moulinas et Octa> Lemotte, qui avaient accepté les fonctions c directeurs au ministère ele la Justice, à Namui ainsi que De Çaluwe, nommé par l'occupant dlre< teur général au ministère de l'Agriculture et d< Travaux publics, à Biuxelles. Le nombre d'arrestations effectuées et maint< nues par les chambres du Conseil atteint, actue lement, dans cette catégorie d'infractions, 1 ombre de vinet-fAne» LES DERNIÈRES HEURES DES ALLEMANDS A MONS LE BOMBARDEMENT L'ARRIVÉE DES CANADIENS Le samedi, 9 novembre dernier, les Al lemands avaient établi leur front le long de la rivière la Trouille, qui forme, er partie, la frontière entre la ville et les communes de Hyon et de Cuesmes; 1é ligne de combat se dirigeait le long des voies ferrées menant à la gare de Mons puis vers Nimy-Maisières Le long de 1e rivière ils avaient établi des mitrailleu ses et des lance-mines dans presque tou. tes les habitations sans' les faire évacuer, ils avaient également établi des poste* de défense dans les jardins de cefles-ci. L'état-major, commandant cette partie du front, se trouvait établi rue Buisse-ret. Un canon avait été placé dans cette rue et une autre batterie allemande place de Bavière. Après des alternatives diverses de combat à coups de canons et de mitrailleuses pendant la journée du 9 et la matinée du 10, le bombardement reeioubla d'intensité dimanche après-midi, vers £ heures, pour durer toute la soirée. Vers 5 heures du soir, les officiers allemands communiquèrent des ordres en secret à leurs hommes. Ceux-ci allèrent se coilcher immédiatement et les officiers dormirent sur les tables ou les chaises des habitations où ils se trouvaient. A certain moment, le feu devint si violent eiu'officiers et soldats se précipitèrent dans les caves. Réfugié, avec d'autres personnes dans une cave, j'eus, à ce moment, l'impression que, pour peu que le feu durât, nous allions tous « y passer ». J'entendis un officier allemand, s'adressant à une femm£, lui dire: « Voilà l'ouvrage de vos amis les Anglais! » Et cette femme de lui répondre: « Fout... donc le camp d'ici!... Allez-vous-en donc!... Qu'on ne vous voie plus!... A minuit, en effet, soldats et officiers se levèrent en sourdine et filèrent... à l'anglaise, le long des murailles... dans l'obscurité... il etait temps Des Canadiens du 42° bataillon avaient réussi à s'avancer le long des voies ferrées, derrière l'avenue de Jemappes, 'et à déboucher boulevard Gendebien et de là, à gagner les boulevards, derrière le front allemand. L'ennemi était tourné et une seule chose restait: la fuite. C'est ce qu'ils firent de mieux. A 1 heure du matin, puis à 1 heure et demie, des patrouilles allemandes, qui avaient procédé auparavant à l'enlèvement des mitrailleuses et des lance-mines, voyageaient encore le long de la rivière avec une mitrailleuse, tirant de-ci de-là, pour laisser croire que les positions n'étaient pas abandonnées. Au cours de l'après-midi du dimanche, les Allemands avaient pillé et incendié le magasin du ravitaillement de l'Intercommunale. Dans la plupart des maisons où ils s'étaient installés, les Allemands se montrèrent maîtres dans l'art du cambriolage: forçant les armoires, volant lingeries, batteries de cuisine, couverts, costumes, tapis, provisions ele ménage. Comme en 1914, les Boches laissèrent, dans les maisons des souvenirs... spéciaux. Des luttes violentes s'engagèrent entre les habitants et leurs spoliateurs.Au cours des combats, tous ceux qui se trouvaient aux abords de l'artillerie allemande eurent nettement l'impression que celle-ci agaçait l'artillerie canadienne, qui ne voulait pas répondre sur la ville. libérés A 3 heures du. matin, Mons était entièrement aux mains des Canadiens. Se. précipitant hors des caves, où ils avaient pasaé 3 jours et 3 nuits, les Montais, qui ne pouvaient croire à leur délivrance, se jetèrent dans les bras l'un de l'autre. On dansait, on chantait. Dans l'obscurité, les premiers drapeaux apparurent... Ce fut une minute inoubliable..'. Les abords sud et sud-ouest de la cité avaient beaucoup souffert. Vers 7 heures du matin, les premiers contingents alliés firent leur entrée chez nous, accueillis par un enthousiasme indescriptible.Vers 10 heures, une vingtaine d'avions français et anglais vinrent tournoyer au-dessus des quartiers sinistrés, lançant de nombreuses fusées multicolores: ce fut le saldt à ceux qui avaient souffert... Les villages de Ghlin et de Frameries-Quiévrain ont spécialement souffert du bombardement. Les Allemands lancèrent «sur ces trois localités, notamment, de nombreux obus à gaz. A Frameries, une quarantaine de personnes ont été ou asphyxiées ou aveuglées. A Quiévrain une centaine. coïncidences curieuses C'est à Mons, qu'en août 1914, l'Angleterre a effectivement commenoé la guerre à l'Allemagne; c'est à Mons qu'en novembre 1918 elle l'a terminée. Parmi les batteries alliées qui prirent part à l'attaque de notre ville, se trouvait une batterie anglaise qui, la dernière, quitta Mons, le 23 août 1914. Elle arriva même à se placer en même position qu'en 1914: elle fut obligée d'abandonner lors de la retraite. Mons a été enlevé par le 42e bataillon Canadien et le 5° Royal Hinglanders of Canada; le bataillon frère est le 42° de l'armée britannique qui fut le premier à quitter l'Angleterre et le dernier à quitter notre ville en 1914. Signalons, enfin, que le premier coup de fusil tiré à Mons partit des rangs du 3* lanciers, attaché, lui aussi, au Corps canadien lors de la prise de la ville. Un officier, qui se battit devant Mons en 1914, fut tué, une heure avant l'armistice aux nortes de notre ville. LES MUSÉES ONT ÉCHAPPî AU VANDALISME Les musées de Bruxelles ont heureusemci échappé au vandalisme des baibares. Au cinquantenaire, le voisinage d'une usii allemande de caoutchouc et d'un dépût d'huile bei zinc était dangereux, mais heureusement toi s'est bien paM. Les derniers jours de l'occupalio] seulement durant la période bolchevisle il y ei un moment d'émoi : à la salle Titeka, un teute ayant fracturé la porte d'entrée, fut surpris ; moment où il méditait un coup h faire; mais l'ii tervention d'un surveillant mit le quidam en fuit' Ce fut là l'unique alerte. Toutefois il conviont de remarquer que les AH< mands avaient transformé en dortoir toute uue pa tie de l'aile droite et que, pour ne pas en perdi l'habitude, ils laissèrent partout des traces e leur kultur : une saleté repoussante et des cmss< nombreuses de jouets — grenouilles sauteuse: cechons et poupées caoutchoutés — provenant de rapines quotidiennes. Heun us?mont,cn compensation,ils durent abar donner pour quelque 7 millions d'huile et bor zii;e que le coup de pied des Alliés ne leur perm: pas de déménager. Quant au musée de la Porte de liai, il n'a eu smnlrir que de la grossièreté rare de certain officiers u'Outre-Rhin CULBUTE SYMBOLIQUE LA GUÉRITE RENVERSÉE ? Elles dressaient partout leurs . . couleurs pbliques et de plus en f~j plus sales, ces guérites du teuton, à qui, partout, il fallait montrer patte blanche. Ici protectrices des apartés galants de messieurs les hauts fonctionnaires, là garde nécessaire des filous des zeritrales innombrables, plus loin, devant |ea « meldeamt », les « polizei », les gqa-es, les casernes, les lazarets. Il n'était pas si mince seigneui en province, comme à Bruxelles, qui m s'offrit l'honneur <>'une guérite et d'un boule-dogue coiffé d'un casque à pointe. Elles surgissaient à chaque coin de rue. rappel odieux de là tyrannie et de la piraterie, symbole de la servilité au service de l'arrogance militariste. Aujourd'hui, disparues, vaporisées, on ne sait quelle main vengeresse les a balayées de nos horizons. Nous n'en vîmes qu'une, allongée lamentablement devant le Palais de la Nàlion, traînant dans la rigole ses couleurs restées obliques abattues conyne debout. Le boule-dogue ne montrait plus les dents dans cette niche abandonnée. Dans le lointain on entendait le crépitement des mitrailleuses; les seigneurs et leurs fidèles gardiens s'en-vcyuicrt des - f de parade. La rue était déserte, nul ne songeait à jeter un regard au misérable débris, et à comprendre ce que ce gisant nous disait. En la considérant, nous la revoyions telle qu'elle fut, un jour, sous sa fraîche peinture, ériger ses couleurs audacieuses, point de mire du feldwebel qui attendait un salut aussi bien que l'« offi-zier » chamarré, corsëté et monoclé pour qui le toutou de 'la niche faisait le beau en présentant son fusil. La guérite aux obliquas couleurs a vécu. Nous avons revu, ces jours-ci, le Palais de la Nation. Un gas déluré y montait la garde, citoyen libre qui n'a pris les armes que par occasion et absolue néces-sité et espère bien les déposer au plus tôt. Le grand jour et le plein air semblaient ses éléments. Il y était à l'aise, et son regard heureux et jovial ne cherchait pas de guérite où se cacher. La terre déblayée de l'orgueilleuse guérite du militarisme ele caste, s'offre aux pas vainqueurs du libre citoyen, soldat de la nation, armée pour la défense du sol natal. C'est un heureux signe des temps. COMMENT. S'EST EFFECTUÉ LE DÉPART DES EX-GRANDS CHEFS HF. RRUSSEI..I AND Lorsque la Révolution allemande faisant tâcl d'huile, s'étendit jusqu'à Bruxelles occupé, lorsqi l'armistice survenant, il fallut que l'armée di embusqués d'outre-Uhin so décida à quitter li délices bruxelloises, lorsque les soldats eurei tout à dire et les chefs plus grand chose, il : produisit, dans la plupart des bureaux des adm nistrati(-ns civils et militaires, des semes, don malheureusement, on ignorera prebablemei presque tout. Un trait pourtant dépeindra l'état d'esprit d< hauts fonctionnaires de l'ancienne administrait allemande : Faisant ses adieux à quelqu'un qui, par lafon même des chose», s'était tioi vé à maintes ri prises en centact avec lui, un M. von X... regii rungsraath en Allemagne, et haut personnage e l'administration civile à Bruxelles, la convers tion prit la tournure que voici : — Alors, vous rentrez chez vous ! — Oh! Non. — Que voulez-vous que j'aille fait dans cette Allemagne en effervescence? où l'anai chie règne. Non 1... J'ai sollicité, et obtenu, d Conseil des Ouvriers et Soldats, u| passepoi pour la Hollande... — Et quels sont vos projets? — Le sais-je?... Je vais chercher un emploi, peut-être de pianiste... dans un cinéma!... Sic trans t gloria,.. Ce futur pianiste do ciném avait i^i quelque chose comme à 20,000 mar d'appointements... O11 s'imaginerait difllcileipeiit, du reste, ] nombre exiraordinaire de budgt tivores qu'occi pait chez nors l'administration civile allemande Rien que pour le Brussel Land — comme * ils disaient — dont les bureaux étaient établis l'Hôtel de l'Europe, place Royale, on compta 13îj employés; le budget de cette admiuistratio ne s'élevait pas à moins de 550,000 francs pa mois; une psi.le!... Le jeudi 1-t novembre dernier, il y régnait 1 plus complète anarchie : les chefs venaient d partir et... le personnel civil et militaire liqui dait; soldats et employés avalent appelé des bro canteurs, des req'i ns dont la bande rapace avai envahi l'hôtel. Elle s'appropia pour un millier d mark, tout le mobilier et les fournitures de bi reau, quatre ou cinq machines à écrire, un mil lier de kilos de sucre, des confitures, à n'en savoi que faire, des haricots et des pois, du riz, de 1 chicorée en quantités énormes et 10,000 kilos d charbon! On y vendit aus5i, pour quelques mark, de objets mobiliers, voire des objets d'art, ainsi qu tout un stock de bouteilles de liqueurs et d'eau d Cologne ! «On» fit là, à vrai dire,,., de forts belle «occasions», mais gare aux acheteurs si la justic parvient à mettre la main au collet! Ils seront, tout le moins, poursuivis pour recel. Faut-il dire que l'hôtel a été laissé par no maîtres d'hier dans un état plus que lamentable! L'EXPLOSION DE LA RUE NEUVE Mm® Coels du boulevard Barthélémy, blesse par l'explosion d'une grenade à main, vendredi dei nier, rue Neuvo, dans les anciens bureaux de ; police allemande, est morte hier soir à l'hôpiti Saint-Jean où elle était en traitement, L'état de ses deux fillettes blessées dans h mêmes circonstances et soignées' au même éU blissement, e*t iucé satisfaisant. LE MARECHAL PÉTAÎN ACCLAMÉ A STRASEOURC C'est au milieu d'imr pop; lation exubérante ( reconnaissance et parmi la débauche dcscouleui alliées que le nouveau maréchal de France Pétai a fait son entrée triomphrlt ù Strasbourg à . tête des troupes de l'armée Gouraud; le génér; Castelnau l'accoinnasnait. UN CAPHARMUM DE LA FRAUDE Le musée de la fraude vient de fermer se portes. Comme on sait, la ville de Bruxelle s'était décidée, pendant la guerre, à organise pour l'édification du public, un musée des altérï tlons et falsifications alimentaires, où le visiteu bénévole apprenait, non sans quelque légitim surprise,que des denrées mises en vente penaai de longs mois et analysées depuis lje;le Inretl déjà, étaient gouvées "à l'excès et payées à de prix qui font rôrer. Qui eut cru que, clamant des propriétés indis entablement nutritives, et portant des noms j®lii sonores parfois comme drs castagnettes, et boites, ces paquets, ces iioles, ces flacons, étale! aux vitrines en des architectures compliquées < polychromes, ne celaient que ressources decontn facteurs «t produits de laboratoire^? Revoyons ensemble, Youlcz-vous, ces miroir aux alouettes. Voici des huiles aux appellations esprgnoles 0 méridionales : huMnes qui font songer aux pli; délicieuses mayonnaises Elles contiennent 96 98 % d'eau, 1/2 à i 1/2 % de lichen, d: gélatin ou d'amidon, et un peu de sel ou du vinaign L'aniline a permis de leur donner une teinte qi dufle la meilleure aquarelle; vendues de 3 9 francs le litre, elles ont une valeur intrlnsèqu de cinq êous et une valeur nutritive nulle. Admirez ces mixtures de toute 1 premièr qualité», disent les étiquettes enluminées, et qi ne contiennent pas le moindre grain de caf( mais du malt, de la chicorée, de la betterave, de glands, des figues, du pain et du marc, torréfié en bonne et due forme. Qui croira pourtant qu ce tSantos» brûlé, aux grains luisants, n'est pn d'Imitation directe, enrobé comme il l'est, d pomme-laque, de gomme-manilln, de litliarge, d mélasse, de terre de Sienne, de paraline ou d vaseline, qui lui donne un brillant incomparable Mais rn voici bien d'autres ! De la vanille épul sés, saupoudrée d'acide benzol'que ou de vanllin artificielle; du thé falsifié par du kaolin ou d bleu de Prusse et maquillé par la plombagine e l'indigo ; du miel fabriqué au moyen de gélatine de gomme, de mélasse et de matières amylacées de l'extrait de viande préparé à l'aide de sel e d'extrait artificiel de caramel: du sucre en pou dre additionné d'amidon, de farine, do matière minérales ou t'n 15 % de tapioca; du beurre fre laté de saindoux, de margarine, de neutral d'huile minérale, de stéarine de coton ou de coco du sauciison coloré, de la pulpe de tomate imité par de la fécule, ue la pulpe de potiron ou d carotte; de la purée de tomates sophistiquée pa do l'empois de fécule colorée et do l'acide îali cylique; des tomates entières mijotant dans un saumure à l'alun pour conserver au fruit sa fer melé naturelle; des champignons-blanchis par 1 bisulfite, l'acide citrique, l'acide chlorliydriqueo un sel d'étain; des petits pois reverdis par cuisso; duns une solution de 100 grammes rie sulfate d cuivre par cent litres d'eau; du poUre. blan additionné d'une forte proportion de farine d seigle, ou un tiers de fécule de pommes de terre du poivre extra contenant 90 % de fécule en voici encore à SO francs le kilo r«nfermar 5°/0 de poivre et le reste de farine do seigle ; d poivre blanc avec un nom des plus ronllant composé de 5 % de matières minérales, 4U % ri fécule de pommes de t^erre, de fécule d'arrow-wl et de farine de seigle et royalement vendu à 275 fr le kilo; in autre gouré de sel de cuisine de grabeaux, de poivre et de fécule ou de piment de froment et do sable; des noix de muscad enrobées par du plâtre ; de la farine de moutard adultérée par 25 % de farine de froment, par d la farine de féveroil&s. du spl, du vinaigre ou d curcuma ; de la farine dite lté seiglf et à base.d craie, d'alun, de sable, de sulfate de baryum, d plâtre de carbonate de magnésium, de carbonat de potasse ou de sulfate de cuivre. Faut-il s'arrêter dans cette ^numération?... Après cela, on pourrait évidemment tire l'échelle; à titre exemplafif, voyons cependan ce qui révèle. L'fxamen d'un® Chicorée-type. Tandis que le chimiste a noté la compositioi » de t. rré de bruyère avec fragments a^sez gro et paillettes sans odeur marquée » le microscop a permis de. reconnaître des fragments de pulpe e de parenchyme plus ou moins lignifie qui c présentent pas les caractères de la chicorée. Ce éléments se rapprochent plutôt de ceux de la bet terave et ils sont, en général, fortement envahi par les moisissures. Parmi les éléments poussié 1 eux, on trouve une grande quantité de cellule de levures (levures desséchée) des débris d'enve loppes de légumineuses (lèves) spécialement de (♦Utiles palissadiques caractérisées. 11 y a, 01 plus, des cellules ligneuses et. achéreusos indé terminées et des grains d'amidon peu abondants notamment des fèves et des granuWs fl'amidoj de pommes de terre. Exceptionnellement-, de poils épidermiques de céréales (blé) et di tégument a'genlin élu café. Les grains di sable n« sont pas rares. t Ab uno disceomnes !... > Lsi bonne bouohée I... Pour la dernière bouchée, réservons les crèmes les crêpes et les aromates. La crème beurreUq qui, no vous déplaise c rem place avantageusement le beurre sur le pain > es faite de farine de froment, d'un peu de fécule, d< sucre et d'une matière colorant® dérivée du gou dron. Vendue en boites de 25 grammes, à roisoi de 05 centimes, elle atteint d ne le prix oe 50 fr le. kilo, ce, qui explique pourquoi cWt tu:e créai'1.. dont le fabricant fait son beurre. Quantatix autre: c butter creams » et « beurrines », elles son également exemptes de matières grasses < t son constituées par de la fécule, de la farine de riz e du sel. Si le beurre, cet aristocrate, qui a délaiss< bourgeois et propriétaires, a trouvé son succé dané, la confiture, elle a rencontré des compé titeurs : c'est de la fruittyc préparée au moyen eh féculents, de gélatine, de sucre, de saccharine d'eau et d'acidesalicylique. A défaut de pain à beurrer, la bruxelloise faii des 1 Koekkebakken. » Voici, pour tous lesgoftts des crêpes nationales, liégeoises on flamandes les premières contiennent de la farine de froineni non blutée et 15 % de craie; les secondes de H farine de froment altérée par des spores de champignons, de la carie du b!é; les troisièmes, de 1: farine et une grande, quantité d'acaricus. La fantaisie culinaire des « exécuteurs de hors d'œuvres » n'a pas manqué de fou-niraux cordons bleus de quoi confectionner des pâtisseries et entremets. La combustion humaine. A côté des stands destinés aux falsifications, les organisateurs du nuséo avaient aménagé un département où était exposée la valeur nutritive des principaux aliments et où étaient mis en relief les phénomènes de la combustion humaine. L'attention du curieux était surtout attirée sur l'importance des calories ahsoi liées selon l'âge et la profession des individus, et le pouvoir calorifique est représenté» pour ehaq.ue denrée par sa quantité équivalente de charbon de ménage. Enfin, les constituant du corps humain — eau, sucre, alhiminoïdes, etc. — étaient présentés d'une manière assez suggestive en des bocaux aux dimensions diverses. Et ceci frisait évoquer lo calcul d'un chimiste sur la valeur intrinsèque d'un homme de 75 kilos : du fer pour un clou de grosseur moyenne; du sel une grande salière de table; du sucre, plein un petit sucrier; de. la chaux, largement assez pour blanchir un 'poulailler; du phosphore, pour tremper douze cen!s allumettes nu-ins ; de la magnésie, pour uue lionne limonade; des albuminotdes, pour une bonne ceiitnin# d'œuts environ et de la graisse, porr runplir un grano pot « olx à quinze livres > : soit, au lofai, noi r J15 à AQ f:mes ! 'UN REFUGE DE LA SCIENCE Nous nous sommes rendus à l'Observatoire royal d'I'ccle et avons pu y avoir un entretien avec M. Vincent, directeur. Le service de votre administration pourra-t-il bientôt, lui de mandons-nous, être rétabli? .Notre, réorganisation complète dépend beaucoup élu rétablissement du service télégraphique qui nous permettait d'échanger des dépêches avec la Hollande, l'Angleterre et la France, pays avec lesquels nous étions surtout en relation. Cet échange d'observations qui a cessé le jour rie l'entrée des Allemands ne lardera pas à reprendre, espérons-le. — Et les Allemands? n'on'.-ils pas commis d'exactions graves à l'observatoire durant l'occupation?— l'eu de chose. Quelques livres manquant à la bibliothèque. A l'Institut, ils n'ont louché à rien. Ils se sont contentés d'organiser un service de prévisions du temps dans ia seconde partie du bâtiment, à l'Observatoire royal lui-même. — 11 n'y a donc pas de déprédations? — Non, parce que nous étions restés ici, à la demande même du gouvernement belge et pour autant, bien entendu, que nos travaux concordassent, avec nos sentiments patriotiques. Il est heureux que nous ayons pu poursuivre nos observations, ici même et dans la province où une centaine d'observateurs, sur trois à quatre cents, sont restés fidèlement à leur poste. Elles seront précieuses pour l'histoire de la guerre, au point de vue des répercussions des phénomènes a'mosphériqnes sur les opérations militaires : crue des cours d'eau, état du sol, etc. Ainsi, nos statistiques commencées en 1833, n'ont pas été interrompues. » G. V. COMMUNIQUES OFFICIELS DU GRAND QUARTIER-GÉNÉRAL ïi'armée îjelgre Poursuivant sa marche vers l'Allemagne, l'armée belge a atteint mardi avec ses éléments légers Ilcrstal, Wandre et Liège où nos troupes ont été reçues aux acclamations d'une population enthousiaste. Les troupes françaises L'avance des troupes françaises s'est poursuivie au cours de la journée du 25 novembre élans le Luxembourg, où Merzig, Bellen, Heinerscheif, Limerle ont, été occupés, et en Lorraine, où les Français bordent le cours de la Lautcr. Leur cavalerie est entrée à Lauterburg. LA FIN DE L'ÉVACUATION A l'heure où paraîtront ces lignes, le pays sera sur le point g'èlre évacué entièrement par les troupts allemande?. L'armée belge qui les suit à une distance de 15 kilomètres environ a dépassé Liège et atteindra bientôt la frontière allemande, qu'elle franchira le 2 décembre. Elle se composera des 4e et ,'îe divisions et son ravitaillement sera en grande partie assuré par l'Angleterre. L'envoi des vivres nécessaires s'effectuera par mer et le débarquement se fera principalement par Ham- LA MONNAIE D'APPORT REVIENDRA D'ELLE-MÊME Jusqu'à présent, l'émission de nouvelles mon naics d'aupolt t n'est pas encore décidée,-mais ) est prohabi cependant, qu'un nombre assez res treint de pièces nouvelles seront frappée*, not parce que le be. du s en fait sentir, mais bien plu lût à titre coiumémoratlf. Pendant la durée de la guerre, l'hôtel des mon naics a trappe pour 15 millions de pièces de ziuc correspondant au nickel en circulation. Le zin sera retiré à mesure que les bas-de-laine sortiron le nickel ; car l'Allemagne n'ayant eu aucun intérê à acheter des pièces de zinc,dont la valeur intrin sèque est presque nulle, pas plus que des pièce de nickel, il faut bien admettre que c'est dans le cachettes de Belgique et du Nord de la France qu notre monnaie d'appoint a été enfouie. D'ores et déjà, on voit rcopparaiirc beauou] plus de celte monnaie que durant les hostilliés Ouani aux i i« ces d'or, a ï'effigie d'Albert, qu avaient été frappées en JQU, elles ont été expé d ces avec les lingots et les coins monétaire belges sur Anvers d'abord, puis sur Londres, d'oi «Iles retarderont pas à reprendre le chemin de b Patrie- 11 en résulte (jUt! ]u disette d'écus sonnant et trébuchants ainsi que la difiiculté des échanges faute de monnaie d'appoint, sont appelées à dis paraître, la situation devant se rétablir d'elle même. Les Allemands qui n'avalent cure de nos pièce de zinc, se sont contentés de réquisitionner à l'hô tel des monnaies, quelques 50,00a kilos de cuivre quelques centaines de kilos ri; nickel et do ziuc t les creusets en plombagine, le tout à payer seloi le prix à fixer par llerim. On attend encore,.. LA REPPJSE DU SERVICE POSTAI Lis nouveaux timbres-poste étant arrivé ipaîdi soir à lt\ peste centrale, place de 1 Monnaie, loa employés les ont mis eu vente mej jrecii malin.Six bureaux ont été ouvert à u t etlet: ils ont été aussitôt assiégés pa une fçule empressée, Des elisr)06it0ns ont été prises pour ne ver dre, au début, les timbres ejue par petite quantités, raeluiinistration ne disposai! jusqu'il présent que d'un stock assez réduit Cela ne durera évidemment pas long temps Dans un ou deux jours, peut-être tous les bureaux de poste seront réouvert dans l'agglomération bruxelloise. En attendant, deux services de distribu tion et ele levées de boîtes 6ont organisé depuis merorceli". M. Dohet, directeur des postes, a immé eliatement rétabli le service des envois re commandés, vu son extrême importa ne pour le public Ajoutons que des courriers important sont envoyés dans la plupart des direction? notamment à Liège, à Anvers, à Ostende e dans tout le JJrabant, On s'occupe activement de remettre ei ordre tous les bui*eau5. Tous les autres ser vices (mandats, effets de commerce, quit tances, etc.) fonctionneront à nouveau elè qu'on sera on possession du matériel et de formulaires nécessaires. Le remboursement des anciens timbres qu n'ont plus cours, 6e fera aussitôt que pos sible. Par suite des vols auxquels les Allemand! se sont livrés dans tous les bureaux el< poste, des mesures devront être prises quan h la provenance de ces timbres. C'oni fer? vraisemblablement l'objer d'une décisioi ministérielle, ALLEMANDS ARRÊTÉS A CHARLERÛI Charleroi, 37 novembre. — Cinq soldat allemands, en uniforme, ont été arrêtés pa la police, près du vieux cimetière, où ils s tenaient cachés depuis plusieurs jours. Il ont été écroués. Ils ont refusé de dire pou quelles raisons ils n'avaient pas quitté li ville arec l'arrière-garde. POUR LA RESTAURATION ÉCONOMIQUE Déblayons les usines... nous dit un industriel de Charleroi Nous avons rencontré, hier, à Bruxelles, l'administrateur-gérant d'un« importante société de constructions mé« caniques, dont les ateliers sont situés dans 1e pays de Charleroi. Nous songeâmes aussitôt à mettre à profit cette rencontre pour nous renseigner sur l'importance eies dévastations que les Allemands ont occasionnées à l'industrie dans cette région si active, un des centres du monde où la production sidérurgique était la plus intense avant la guerre. Il nous arrêta d'un geste à notre pre^V. mière question. Procédons avec ordre — Vous voudriez savoir l'importance du désastre, que je fasse une estimation, que je vous cite un chiffre? Nous y viendrons, et le plus tôt que nous pourrons. Nos indications sont nécessaires au gouvernement, qui aura à évaluer prochainement le dommage total que la guerre, et surtout la volonté destructrice de l'occupant, ont causé à l'industrie belge. On nous a déjà fait parvenir des questionnaires détaillés, que nous remplirons minutieusement. Mais procédons avec ordre. Il faut aller au plus pressé. Nous devons commencer par faire l'inventaire de ce qui nous reste. Or, pour l'instant ,cela nous est impossible. C'est tout juste si je puis pénétrer dans mon usine. — Qui vous en empôcho? — Personne. Aussitôt les Allemands partis — et tout me fait croire qu'ils ont dû se sauver plus vite qu'ils ne s'y attendaient — je suis redevenu maître chez moi. J'ai traversé mes bureaux que je n'ai plus reconnus, tellement leur aspect avait été modifié. Et eiuand j'ai voulu me rendre dans les halls, je me suis heurté à un tel encombrement de matériel, que j'ai dû renoncer à m'aven-turer plus avant dans ce fouillis impénétrable...— Vous n'êtes pas dans le cas des industriels à qui les Boches ont tout pris et qui n'ont retrouvé que l'emplacement de leur usine, à peine reconnaissabîe au squelette de sa charpente métallique. A certains endroits, les fermes furent même démontées et expédiées en Allemagne avec le restant eîu matériel... Pour assurer la reprise — Je présume qu'une partie de me» installations a été épargnée. Ce n'est qu'une présomption, car il m'a été irai possible, jusqu'à oe iour, de m'en rendre compta avec certitude. J'appartiens donc vraisemblablement à la catégorie des usines dont le gouvernement s'occupera d'abord, parce qu'elles sont susceptibles d'être remises en état assez rapidement, et qu'il importe, de toute urgence, d'assurer la reprise du travail partout où cela sera possible, avant d'entrepreneire la reconstruction eles usines detruites. C'est fort bien. Mais mon cas est aussi embarrassant que celui de l'industrie! à qui l'on a tout pris. Que voulez-vous que je fasse de ces milliers de tonnes de matériel qui encombrent mes ateliers? Il y a de tout dans mon usine: des caissons de munitions, des charriots, des wagons, des montagnes de oaisses, des ballots, des poutres, de tout, vous dis-je, et une quantité de matériel, de machines et d'approvisionnements qui ont été réquisitionnés je ne sais où et qui sont ^pioncelés dans un désordre indescripU- Un butin encombrant — Une partie de ce matériel rentra dans le butin de guerre. — Je ne l'ignore pas et je souhaite ardemment que les autorités militaires m'en débarrassent sans tarder. Mais je ne serais pas encore dégagé. Ce qui m'embairasse le plus, c'est tout ce matériel que je trouve chez moi et qui ne m'appartient pas! Héussirai-je à l'identifier, à .trouver les propiétaires de ces machines-outils et de ces quantités de produits mi-ouvrés et en voie de parachèvement? C'est ainsi que j'ai trouvé dans un coin de mon usine toute une fabrique de limes. Je ne puis pas jeter cette installation à la ferraille. Le propriétaire de ce matériel peut venir le revendiquer. Mais en attendant, je le répète, que dois-je faire de tout ce qui ne m'appartient pas et que j'ai le devoir de conserver en bon-père de famille? Mais qui payera... ? Faire désigner un gardien judiciaire? Où reraisera-t-il le matériel qu'il aura mission de garder? Construira-t-on des hangars, des halls pour loger ces tonnes ele machines et de matières? On ne peut pourtant pas les laisser dans une usine où elles empêchent eiu'on envisage seulement la reprise du travail. Qui payera la main-d'œuvre de ce déblaiement? J'estime qu'il faudra plusieurs semaines à deux ou trois cents ouvriers pour débarrasser mon usine des quantités de matériel qui l'encombrent... Vous le voyez, pour on revenir à votre première question, avant que jê songe à dresser un inventaire et à évaluer le dommage dont je demanderai réparation, il faut qu'on me dégage. Insistez sur l'urgence d'une intervention gouvernementale pour qu'on commence, dès demain, à déblayer lès usines p.rmomYiréefc. COMMENT LE SOL PATRIAL MOUS A ALIMENTÉS PENDANT LA GUERRE Tnndis que les achats de céréales Indigène! ritMfnaiem 163,000 tonnes en 1015; 116,000 tonnes en 1016 et 138.000 tonnes en 1917, les prévisions établies sur eles bases modérées cependant, avaient 1 is é escompter des ch (1res plus élevés de 181 " 00 tnnncs pour 1913; 162,000 tonnes ponr 19in ri 170,000 pour 1 17. Disons-le tout de tuiie, le déficit est dû aux provinces de Uége, de Kr;.liant et de Namur et k ces deux dernières surtout. I.:» d,:nimitioD de rendement, malgré l'évidente difficulté <Je L'eitplftiUtiOQ motivée par le manque d'engrais et les réquisitions de chevaux, ne peut laisser d'étoMiT cependant si l'on considère que le;territoires du Gouvernement général produisaient avant l'a guerre, d'après le recensement iièy rraï do 1910 plus do 600,000 tonnes de céréales paniflabli-s. l'our la récolte .de 1918, les évaluai ions sont manifestement inférieures à la réalité du rendement <t même au-dessous des prévisions faites pour tfy 7, année dont la récolte a été pourtant inférieure à colle de 1918. Heureusement, le producteur qui a livré toute la quanllt' de céréales fixées par le recensement n'i a pp.s libéré de toute fourniture supplémentaire et il ne peut consommer ou vendre le surplus do sa molle, (oui- cette dernière étant saisie au prolit du-CoinitéNational. C'est là un point intéressant que nous tenons à souligner, car Ks excédents seront considérables et il ne convient pas que le fermier puisse encore rester le grand qMllre de l'eatemac populaire.

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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