La dernière heure

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s.n. 1918, 10 Decembre. La dernière heure. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xs5j96184q/
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' BUREAUX * 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Le» annonces et réclames sont-reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (1er étage), Bruxelles. * la Dernière Heure ei La Petite if euille 2™ Ed. MATIN *4. JL >■' ■ ■■ 111 j PRIX Oi« ABONNE M ENTSl Déoombr» 1111 ft JO Juin 1111 Abonné» nouveaux tr. 14.W Abonnés de 1914 iQ.flo (annuels et semestriels) (La difTéreno* (le 4 francs constitue la ristourne fait© aux anciens abonnés pour les dédommager de l'interruption du service en 1914.) ^Coambro 1918 à 31 mars 1911 Abonnés anoiens ou nour 1.5e Les personne# qui souscriront seulement un abonnement à partir du 1" Janvier prochain auront à payer: Pour trois mois fr. 0.60 Pour six mois U.oo ' MUSEUM I trt « N° 16 TREIZIÈME ANNÉE MARDI 10 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES LE ROI ET LA REINE A PARIS lyes souverains belges ont traversé Paris sous un tonnerre d'acclamations. Je n'exprimerai qu'un léger regret. C'est qu'ils l'aient traversé < voiture, et non à cheval, tels que ;e les ai vu* entrer à Bruxelles, à crand ou à Liège. Ne aontrils pas les héros de la dern.ère « chanson de geste », du suprême « romancero » chevaleresque qu'aura vécu et chanté i umanité? Sur leur petite plage mélancolique de la mer du Nord, c'est à cheval que les peintres et les poètes évoqueront éternellement le « roi-soldat » et la € reine-infirmière », devenus déjà des statues de légende. Je crois que la guerre actuelle aura purgé l'homme de ses humeurs violentes, au moins pour un siècle. Les batailles économiques de l'avenir auront une autre forme. Nous venons de vivre, grâce à la sauvagerie prussienne, la dernière épopée. Magnifions-la ! Le Godefroid de Bouillon de cette ultime croisade, c'est à cheval que nous le verrons toujours! Et quant à cette autre Elisabeth, qui renouvela le çiira-cle de la reine de Hongrie, à rebours — Elisabeth de Hongrie changeait les pains en roses — Elisabeth de Belgique, aux mains pleines de roses, les changea en pains et en médicaments, quand l'heure fut venue où la grâce et le sourire ne suffisaient plus, et où il fallut de l'énergie et de la bonté; quant à la reine Elisabeth, dis-je, elle a mérité oet envol, viril que la statue équestre ajoute à la fragilité de la femme. Est-ce qu'on imaginerait Jeanne d'Arc en litière? ' Entrez à cheval dans , la gloire, madame, et laissez les voitures aux hommes qui n'ont pas fait la guerre I La reine a beaucoup plu aux Parisiens, précisément pax le contraste de sa silhouette gracile avec la formidable et lourde destinée qui a pesé sur elle c m me une armure. L'esthétique française adore enfermer la force dans la grâce. A côté de moi, dans les Champs-Elysées, la foule murmurait, ravie: — Comme elle est mignonne! Et je devais raconter à mes voisins tout oe que je savais d'elle, touchant sa sollicitude et sa 'générosité pour les plus humbles soldats de son armée, les fleurs qu'elle envoyait aux blessés, comme les cadeaux à chaque combattant, cadeaux où s'épuisa sa petite fortune particulière. La première année, à la Saint-Nicolas, elle donnait, à chacun des cent mille soldats de l'Yser, deux ehemises, cadeau royal. alors ! La dernière année, elle ne pouvait plus leur envoyer que deux briquettes de savon. Elle s'était ruinée ! J'ai dû raconter aussi aux Parisiens ma première entrevue avec la petite duchesse bavaroise qu'elle était en 1899, quand mon métier de journaliste me fit assister aux fêtes de son mariage ? * avec le prince Albert. Il y eut, au palais de Munich, un banquet nuptial d'une pompe éblouissante. Je revois encore, du haut du balcon où j'étais relégué, ma foi, avec les musiciens, l'ordonnance superbe du banquet. Une trentaine de princes en uniforme ru. - nt alternaient avec des princesses endia-mantées et endiadémées, autour d'une table en fer à cheval, dont l'intérieur était oocupé par les dames de cour et les chevaliers d'honneur, chacun de ceux-ci étant assis en face d'une altesse, mais ne mangeant pas et se bornant à regarder dîner les dieux. Debout, derrière chaque royal convive, un page en habit bleu-ciel, l'épée au côté, faisait office d'échanson, prenant les plats d'argent aux mains d'un valut en livrée bleue. Toute la salle était ainsi bleue et argent, çà et là tachée de pourpre par les uniformes militaires.Cependant Celle en l'honneur de qui se dépensait tout ce faste, je l'avais rencontrée le matin en simple robe de jeune fille, dans la chambre du palais où le majordone m'introduisit pour re-gar-1 r l'exposition des cadeaux de uoce. Bien modestes, ces cadeaux, tels qu'une héritière de banquier juif en a sans doute de plus magnifiques! La jeune princesse s'était levée de bon matin pour les admirer. Notre intrusion 1* surprit. Elle disparut par une petite porte, mais j'avais eu le temps de l'entrevoir, telle que je viens de la revoir à Paris, vingt ans plus tard, déjà aussi douce, déjà aussi discrète, déjà aussi peu hautaine que possible. Maurice de Waleffï. THÉMIS A L'ŒUVRE En Première insticce La 2* et la 4* chambres du tribunal civn, Srésidées la première par M. lo vvoe-pretient -bagaesc, et la seconde par M. le vice- f>resident Pendant, siégeant chaeune dans es locaux qu'elles occupaient avant la guerre. ont tenu, hier matin, leurs première* audienoes. Cette rentrée, à. laquelle n'assistaient nue les avoués et quoique* avocats, s'est effectuée sans 1e moindre oérémoniÂl. Apr6-9 le règlement du rôle, les audiences ont été levées pour être reprises aujourd'hui. Etant donné le grand nombre d'affaires dont le parquet a actuellement à. oonnaître, MM. les juges suppléante De Oounincls et Masson, remplaçaient. <ftu siège du ministère public, les 6vbstitute retenus par d'autres àevoirs. * * * M. le président De^uesne, dont la démis-lion vient d'être acoepte-e;' a fait, hier après-midi, dans la plus stricte intimité, dans la salle des assemblées générales, ses adieux aux membres du tribunal. Au Barreau d'Appel Le barreau qui, à l«a suite des vexations nue lui avaient causées les Allemands, lorsque, en juillet 1917, ils réélirent comme bâtonnier ot comme membre du conseil ds l'ordre, M** Théodor et Max, alors déportés an Allemagne, n'avait plus été oonvoqué pour le renouvellent' "t du çon«eil de disoi-', prooédera à oette formalité le 50 dé-oembre. à 'c heures uan» l'auditoire de la première chambre de !a oour d'appel. Les avocate auront à. nommer an bâtonnier et Quatorze membres du OQnaeil, , ILS MANGEAIENT DES PATATES... MAIS C'ÉTAIENT LES NOTRES L'Hôtel de Ville d'Aix-la-Chapelle où flottent nos trois couleurs l'horloge marque l'heure belge (De notre envoyé spécial) , Aix-la-Chapelle, 7 décembre. — Lors du départ d'Aix, les révolutionnaires « allemands, qui le 26 novembre durent e filer vers l'Est pour céder la place aux ie arméeB de l'Entente, le Conseil des ou-. vriers et soldats prêcha le calme, mais il ne put s'empêcner de parler de « fier-î» té allemande ». C'est sans doute pour x cela que les Aixois enlevèrent immédiatement tous leurs drapeaux et certaines banderoles qui, cependant, étaient plus i- que jamais de circonstance et qui di-[e saient: « Bienvenu^ à l'armée mvain-[e eue... » [e Les gens d'Aix auraient pu laisser subsister à plus juste titre cet hommage pour l'entree de nos petits troupiers. a Mais ils n'ont pas besoin de cela nos s- soldats. N'ont-ils pas le plaisir immense de voir nos couleurs nationales "citer au faîte de l'Hôtel de ville, et de trouver l'heure belge aux horloges publiques de is l'orgueilleuse Germanie? it Dans une épicerie du centre de la ville ,8 un écriteau, sur un bocal de cornichous, attire nos regards. Nous y lisons: 6 pfennigs la pièce ». Ce n'était déjà pas ba-nal.* Mais oe qui ne l'était pas moins, t, c'était de voir combien l'étalage et le» e rayons étaient peu fournis. a « Ah ! Monsieur, nous dit la bouti-ouière, comme il a fait triste ici pen-n dant quatre ans ! Nous pouvons vous x assurer que tout le monde a eu terrible-r- ment faim en Allemagne! lt — Cependant, étant à la frontière, avec j le trafic clandestin, vous deviez encore être favorisés? On parlait, chez nous, de l'exode, vers les régions avoisinant la is frontière, de nombreux Allemands d'au-^ très Etats, même des Berlinois; est-ce j vrai, cela? ' — Il y a eu des cas. Seulement, ne croyez pas que nous étions seuls à pr> e > fiter de ce commerce. Combien de wa-s gons n'ont-ils pas été expédiés vers les grands centres. » e Et la femme nous raconte ce dont les î, Allemands ont dû se contenter pour vivre. i- Ils n'avaient que 250 grammes de pain de seigle mélangé par jour. En iu n . 1918, dans l'attente de la nouvelle récolte, la ration était réduite à 200 grammes. La graisse n'existait pas. TTn peu de e beurre, seulement: 60 grammes par per-r sonne et par semaine, au prix de 4 mark . .42 la livre, tu. œuf par sem-iine à 52 pfennigs la pieoe, de la viande de bœuf e non désossée, 150 grammes par semaine, ;, à 2 mk. 50 la livre, outre 50 grammes de ^ saucisson de 1 à 3 mark la livre. € Il arrivait assez souvent que cette maigre ration faisait défaut. Jamais, les portions perdues n'étaient récupérées, ii Le ravitaillement était si peu assuré, t qu'en septembre et novembre, nous avons eu; une semaine sans viande. En octobre, nous en avons eu deux duub t déclare la négociante. e Depuis deux ans, la Ville ne nous four-- nit plus un gramme de lard. Les premières années de la guerre, la quantité était bien petite, je ne m'en souviens même 1 plus; le prix était de 16 mark la livre. 3 Ce qui manquait le moins, c'étaient les 2 pommes de terre. Nous avions droit à une livre par jour, à raison de 10 pf. 5. L'épicière est tout étonnée de nous entendre dire qne c'étaient nos patates. C'est incroyable, nous répond-elle. Puis elle continue : « La Ville nous vendait, chaque quinzaine, 500 grammes de sucre non raffiné, au prix de 56 pfennigs la livre. Le café était un mythe. Comme malt, de l'avoine torréfiée et non du froment, une demi-livre tous les deux mois pour 28 pfennigs. » Ajoutez à cela 100 grammes de biscuits militaires par semaine, à 75 pfennigs la livré, 400 grammes de marmelade chaque quinzaine, à 1 mark la livre, et quand il y en avait, une demi-livre de « soupe de guerre » (farine de pois ou de féveroles) au prix de 40 pfennigs, et vous aurez tout le ravitaillement officiel allemand. Nous demandons quelques prix des ' denrées qui pouvaient être achetées en fraude. Voici: les œufs, 1 mark la pièce (introuvables depuis quelque temps); le ] beurre, 20 mark la livre; le *ucre, 3 mars ' idem ; le lard, 25 mark idem. ; la viande, 4 mark idem (oe devait être du chien !); la céréaline et le cacao, respectivement ( à 3 et 15 mark la livre également. Les ] pommes de terre s'obtenaient à 26 pfen- c nigs la livre. Ne noue en vôlaient-ils pas 5 assez? 1 G. V. j L'ARMÉE D'OCCUPATION DES PAYS RHÉANS | Le quartier général de l'armée d'occu- j pation des pays rhénans a été définitivement établi comme suit: , Commandant de l'armée d'occupation/ i le lieutenant-général Michel, comman . dant de la 4# division d'armée, chef d t- r t-t-major de 1 armée d<occupation ; le gé- ç néral-major Coppe.'ans; le commandant a de l'artillerie de l'armée d'ooeupation, le colonel a. Pontus; commandant du 1 génie de l'armée d'occupation, le colo- I nel Thirifays. '1 Sont désignés comme c'ief de bureau, 1 le major Fauconnier; le major Jan.ssens; I le major Vandenbergen, sous-chef d'é- * tat-.major; lis capitaine-commandant i Graff. Comme adjoints au cpmmandant de <| | l'artillerie, les capitaines-commandants, i Lormand et Dufour; comme adjoint au commandant du génie, le capitaine-commandant Heirman ; comme adjoints à l'état-major, les capitaines-commandants Deleuw et Keyaerts; le capitaine en second Delaruwière; les capitaines-commandants Dufour. Helin. de Reul; le capitaine en second Dothée; le capitaine-commandant Briquet. Comme cnef du service de santé, le médecin principal de Ire classe Martens, médecin divisionnaire de la 5* division. SOUS LA CENSURE BELGE Deux anciens journaux aixois ont reparu, après avoir été soumis, évidemment, à la censure belge, ainsi q'ie le prescrivait l'ordonnance, publiée par nous, du général Beaurain, commandant de cantonnement. COLOGNE SOUS L'OCCUPATION ANGLAISE Des détachements de cavalerie et d'infanterie anglaises ont fait leur entrée à Cologne. On nous annonce l'entrée solennelle des troupes pour vendredi prochain.Des bruits courent quant à des incidents qui se seraient passés entre le départ des révolutionnaires allemands et l'arrivée des premières troupes anglaises. Officiellement, on ne dit rien à oe sujet. Des meetings politiaues ont eu lieu dans la grande ville rhénane, au cours desquels des orateurs, et entre autres le député du centre catholique Trimborn, ont parlé en faveur d'une République rhénane-westphalienne. DIFFÉRENCES DE MENTALITÉS Les journaux allemands du 5 décembre ont reproduit l'ordonnance prise par le colonel Gracia, lors de l'entrée de6 troupes belges à Aix-la-Chapelle, mais en en altérant le texte, histoire de ne pas rompre avec leurs traditions. C'est ainsi que le « Vorwaerts » imprime que, par voie d'affiche, les habitants ont reçu l'ordre de saluer les officiers belges et de leur céder le trottoir sous peine de mort. Quant à la « Deutsche Allgemeine Zeintuijg », elle écrit que toute personne trouvée en possession d'une arme est arrêtée et fusillée sans plus. Toute infraction aux instructions du commandement doit être sévèrement réprimée, cela va de soi. Mais, est-il besoin de dire que les faits avancés par les journaux allemands sont faux? Qu'il ne soit pas question de peine de mort à chaque ligne d'une proclamation à des habitants d'un pays occupé, voilà ce qu'ils ne comprennent pas. JUSTICE POPULAIRE scenes de pillage a andenne Naufcur, samedi. — Au faubourg d'Ande-nelle, et à Andenue même, des bandes nombreuses de manifestant» ont mis à sac huit ou neuf maisons de commerce, boucheries et restaurants, exploitée par des gens accusés, par la rumeur, publique, d'avoir trafiqué avec les Allemands. LES MINISTRES EN WEST-FLANDRE Les ministres des Travaux [ » blics, des Sciences et des Art*,- de l'Agriculture, se ! sont rendus en YVest-l''landre, orui (xami-* ner la situation de certaines vi'1 » et des 1 ports. | L'excursion a débuté par une visite au ' port de Bruges. Là, rl y aurait iout d'abord lieu d'enlever les bateaux coulés, dont un sous-marin; il faudra également remettre en état les portes de Vécluse. Ces divers travaux prendront quelles mois. A Zeebrugge, ies bMpkents de l'Etat sont à peu près intacts; îiiirra la partie à clair-voie du môle a été détruite sur une cinquantaine de mètres. Une passerelle pour piétons couvre provisoirement cot espace. Los engins de manœuvres, grues et portiques, sont généralement détruits. Là aussi, la navigation est entravée par des épaves de toutes sortes, notamment par le * btad Brueselles » (capitaine Fiéyat), coulé à l'extrémité du musoir du môle ; en outre, deux dragues ont été coulées dans le chenal vers les estaeades, ainsi quo deux bateaux. Les deux ponts de l'écluse maritime sont détruits; la circulation a été rétablie | ar un pont provisoire. Leu^ portes de l'écluse ont beaucoup souffert; il faudra d imj>or-tants travaux pour remettre l'écluse en bon état. A Ostende, on travaille à la réfection de l'écluse de Slykens. qui met en comm-inica-tion le port avec le canal de Bruges Les ponts de l'avenue de Sinet do Naeyer n ent pas trop souffert; mais la partie artistique en a été enlevée; elle comprenait des statues et des bas-reliefs en bronze. La visite s'est poursuivio dans le sud de la Flandre: Fûmes, Nieuport, Y près, Rampscapello, Pervjse, Dixmude.Merckera. Toutes ces villes et communes, à part F\ r-nes, sont détruites. Des mesures vont être prises en vue d'empêcher la modification momentanée de ces ruines, afin que les populations puissent s'y rendre et les voir dans toute leur horreur. Le protffème de la reconstruction, tant des localités détruites que des terrains bou-> leversés.fera l'objet d'une étude immédiate. LES ALLEMANDS NE SONT PLUS SI FÏERS DE LEUR KÀISER Berne, 8 décembre. — La c Gazette de Francfort » ju^e sévèrement l'attitude de Guillauinefl et celle de son fils qui,dit-elle, après avoir compromis l'Allemagne, se prétondent irresponsables. « Les Holxenzollern. dit ce journal, ont abdiqué. Leur attitude est maintenant tellement dépourvue de la Moindre dignité personnelle,qu'aujourd'hui cette abdication e.st considérée, même par ceux qui étaient monarchistes jusqu'à la moelle des os, comme un acte sur lequel on ne pourra iaruais revenir. Le kaiser s'est enfui en Hollande. Son fils en a fait autant, et comme si cette fuite, qui provoqua chez tous les admirateurs de la royauté une véritable indignation. n'était pas suffisante, on publia l'expose « catastrophai » du Kaiser, relativement aux derniers jours oui précédèrent la guerre exposé dans lequel le kaiser se dé- fieint lui-même comme le pantin sans vo-onté de Bethmann. fl ne savait rien, on ne lui avait rien dit. C'est contre sa volonté qu'il était parti en voyage, pour revenir de sa propre initiative (textuel) au dernier moment. » Voilà l'homme qui, pendant trente ans, par ses tirades d'envoyé de Dieu, a compromis l'Allemagne devant le monde, auquel le peuple allemand est apparu comme un Etat d'esclaves dirigé par un autocrate assoiffé do puissance. > Aujourd'hui, où il craint pour sa vie, il oublie les principes les plus élémentaires d'honneur et de dignité. Non, cotte dynastie s'est elle-même condamnée devant le peuple tout entier. Elle ne pourra jamais revenir et ce seiait d'un intérêt historique ?ue d'apprendre, par lo prince Max de Jade, dans quelles conditions s'est produite l'abdication de l'empereur. > " Mon droit divin par dessus tout" Londres, 8 décembre, r— Le « Times * dit que Guillaume II n'accorde aux événements qui l'ont contraint d'abdiquer, aucune signification politique. Il considère que le malheur qui l'a frappé, n'est qu'une épreuve à laquelle son Dieu le soumet, pour des raisons inconnues — les voies de la providence étant infinies — et dont il sortira plus fort que jamais. Toutefois, en attendant le jour de sa résurrection impériale, il prend des précautions matérielles et il s'inquiète fort de l'état de sa foi-tune personnelle qui, comme on le sait, a été confisquée. Il considère que cette confiscation n'a aucun rapport avec les événements politiques et il se réserve le droit de revendiquer ses biens, non pas en tant qu'empereur, mais comme simple particulier. D'autre part, il considère également son droit divin de souverain, comme intangible et au-dessus de toutes les considérations politiques. M. POINCARÉ IRA-T-ÏL A LIËGE ? Liège, 9 décembre. — Une délégation liégeoise est partie ce matin pour Paris, à l'effet de régler le protocole c-t ta date de la cérémonie ae la remise de la croix de la légion d'honneur à la ville de Liège. On oroit b. la vi«ite> de M., Ppincaré. LE ROI CHEZ LE CARDINAL Malines, 9 décembre. — Le roi, accompagné de AI. Delacroix, chef du Cabinet, et du comte John d'Oultremont, son aide-de-camp, a rendu visite, hier après-midi, au cardinal Mercier Cette visite avait un caractère exclusivement privé. Personne n'en avait été avisé et les autorités ecclésiastiques n'avaient été averties do la venue du souverain, que quelques heures auparavant. Le roi prononça un discours très senti, au cours duquel il exprima toute l'admiration qu'il professait pour la conduite héroïque et l'attitude hautement patriotique que ne cessa d'affirmer le primat de Belgique, sous la domination étrangère. ' Le roi conféra ensuite au cardinal, le Grand-Cordon de l'ordre de Léopold, en témoignage des incomparables services rendus à la patrie. Au moment de la sortie du palais, le roi fut l'objet, de la part de la population mali-noise, d'une enthousiaste démonstration. COÏMKIPÈS OFFICIELS DU GRAND QUARTIER GÉNÉRAL Comrauninrté be!ge 8 décembre. — Aujourd'hui, une briçade de cavalerie a atteint Urdingon. Aucun incident à signaler. Com'auEîqos américain Londres, 9 d^embre. — Des unités de la troisâèm® armée américaine ont atteint la ligne Merkenheim-Kemiicnich. — Reuter. ÉCHANGE D'AMABILITÉS Revenant en Belgique, le roi Albert a adressé au président de la République, le télégramme suivant: Amiens, le 6 décembre 1918. Au moment de quitter le sol de la Pranw,, il me tient à cœur de vous exp-r.mer, en mon nom et au nom de ia reine, notre profonde gratitude pour l'accueil si chaleureux Que le gouvernement de la République et la population parisienne nous ont fait au cours de ccs deux inoubliables journées. J'y vois, de .i part de la France, un nouveau et précieux témoignage de sympathie auquel répondent les sentiments d'inaltérable amitié de la nation belge. Je présente mes hommages à Mme Poin-caré et je vous prie. Monsieur le Président, de oroire à mon fidèle attachement. Le président a répondu: Le peuple français reste sous la profonde impression de la visite que Voti*e Majesté et Sa Maiesté la Reine ont bien voulu lui faire et il est heureux que vou6 emportien i» votre 6éjour un agréable souvenir. Lee liens qui unissent désormais la Belgique et la France sont de neui que'rien ne peut rompre. La ville de Paris vous en a donné, iar ses acclamations enthousiastes, l'asou-nince «olenuelle. Jê présente mes respects à Sa Maj' sté la Reine et tous prie de oroire à. ma fidèle amitié. L'AMITIÉ FRANCO-SUÉDOISE Stockholm, 6 décembre. — La première réunion, organisée par la nouvelle association « «l'Amitié Franoo-Suédoise », a été donnée hier dane un grand hôtel de Stockholm, en présenco du nouveau min.stre de France, il. Delaraud, de plusieurs diplomates étrangers et de nombreux Suédois éminents. l^e préeident de l'association, baron d'Adele-vaerd, ancien ministre des fincncre, a prononcé un disoours dans lequel il a dit entre autres: « Les guerres, il y a un siècle, étaient fa.tes pour les droits de l'homme; la guerre qui se termine a été faite pour les droits des nations. Et c'est encore le peuple français qui a versé Bon sang pour la liberté, l'égalité et la fraternité entre les nations. Nous nous réjouissons avec vous de oe que la Franoe ait été victoriouso; uous tuons l'assurance que la « liberté ». le « droit des petites nations », la « eooiété des nations » no seront pae de vains mots, mais des réa lités. » La Franoe, créatrice dos grande." idées humanitaires, méritera aussi la bénédiction de la postérité comme initiatrice cK la liberté du droit des nations. » — liava*. LA PROCÉDURE CONTRE LES MAUVAIS CITOYENS La Chambre dos mises on accusation de lu Cour d'appel de Bruxelles, a rendu un arrêt très intéressant, réglant enfin la pro- . cédure à euivre en ce qui concerne les af- j faires d'espionnage, trahison, commerce ! avec l'ennemi, attentat contre la sûreté de l'Etat, etc., qui relèvent de la juridiction militaire: Gustave Ledoux (Viator), rédacteur au journal < Lu Belgique >, faisait appel de l'ordonnance de la Chambre du conseil.con-firmant son mandat d'arrêt. Adoptant les réquisitions de M. Fauquel, substitut de M. le procureur général, et attendu, notamment, que: la connaissance des infractions retenues à charge du prévenu a été attribuée à la juridiction militaire, par l'arrêté-loi du 11 octobre 191U; qu'en procédant, en raison de ces faits, à l'arrestation d'un inculj>é. le juge d'instruction agit, non en vertu de ses attributions propres, mais uniquement comme auxiliaire de la juridiction compétente; la Cour réforme l'ordonnapçe dont appel et, faisant co que le premier juge aurait dû faire, se déclare incompétente. Il résulte de ce', arrêt, que les individus arrêtés pour les délits de l'ordre énumérés plus haut, perdent le bénéfice do la juridiction civile, dans laquelle les mandats d'arrêt doivent être confirmés par la Chambre da conseil et, en appel, par la Chambre des mises en accusation. Dorénavant, conformément à la conception de la Cour, du rôle du juge d'instruction dans cos affaires, les mandats d'écrou soront pris par l'auditeur militaire. Pour ce qui est des individus actuellement sous les verrous, la même formalité vient d'êne fnite à leur égard. Ils sont à Forest, ils y restent. Ils sont tout simplement l'objet d'une manière de viremen de comptes, dans les registres de la prison. HOMMAGE A NOS DRAPEAUX La croix de Chevalier de l'ordre de Léopold est décernée au drapeau du 17e régiment de ligne, pour reconnaître la belle conduite au feu clés officiers, gradés et soldats de ce régiment, pondant los journées du 18 au 23 octobre 1914, à Saint-Georges-lez-Nieuport.L'inscription de cette distinction 6era faite sur les drapeaux, étendards et fanions. Les 9e, lie, 12e et 14e de ligne, les 1er et 4e régiments de chasseurs à pied, le 1er et le 2e groupe du 2e lancier, le 3e d'artillerie, lo 9e artillerie, le 3e ot le 9e bataillon du génie, sont autorisés à inscrire « Liège » sur leurs drapeaux, étendards, fanions et boucliors de pièce, pour commémorer la belle conduite de ces unités au cours de la glorieuse défense de Liège, en août 1914. En souvenir des glorieux combats qui eurent lieu à Steenstraate, en avril 1915, le 23e régiment de ligne et le 2e régiment des grenadiers sont autorisés à inscrire « Steen-straate » sur leurs drapeaux. Le 2e bataillon du 2e carabinier est cité à l'ordre du jour de l'armée pour sa belle conduite au cours de l'attaque du 14 octobre 1918, où, grâce à son mordant et à 6on élan irrésistible,il contribua pour une large part à la pri6e de Itoulers. ..Lefl régiments d'infanterie de la 4e division d'infanterie, le 4e d'artillerie et le bataillon du génie, sont autorisés à inscrire « Cortemarck » sur leurs drapeaux, boucliers de pièce et fanions, en souvenir de la belle conduite de ces unités au cours des combats du 14 au 16 octobre 1918. Les régiments d'infanterie de la 10e division d'infanterie, le 10e d'artillerie, le grou-»>e de lanciers de la 4e division d'armée ot le 10e bataillon du génie, 6ont autorisés à inscrire « Uand/aerne » sur leurs drapeaux, boucliers de pièce et fanions, en souvenir de la bello conduite de ces unités au cours des combats du 14 au 16 octobre 1918. LA MANIFESTATION AUX , "MINISTRES PROTECTEURS,, C'est le mardi, 27 courant, que se fera, au Parlement, la manifestation en l'honneur des « ministres » prot cteurs de la Belgique, MM. Brand Whitluck, marquis de Villalobar et van Vollenhoven. La réception a été fixée à 3 h. à la Chambre. Il, y aura deux discours, l'un au nom des Chambres, l'autre au nom du gouvernement, par M. Delacroix. Un raoût suivra. Les discours prononcés seront remis, sous forme d'adresse artistique, à chacun de ces ministres. POINCARÉ ET CLÊMENCEAU A METZ Metz, 8 décembre. — Après le déjeuner, qui a eu lieu dans le train présidentiel. M. Poincaré, toujours acclamé, s'est rendu à l'hôtel de ville, où le maire. M. Prevel, lui .souhaitant la bienvenue, glorifie les héros tombés pour la défense du droit. 11 dit que le plébiscite, dont ont parlé les Allemands, est fait, l'accueil réservé aux troupes françaises témoignant d'un indéfectible attachement de l'Alsaco-LorrainS, qui veut reprendre sa place, restée vide, au foyer de la grande tamilie française qui ne nous oublia jamais, et que l'Alsace-Lorraine n'oublia pas, malgré la domination germanique.« Chère ville de Metz, dit-il en terminant, ton mauvais rêve s'est évanoui. » M. Poincaré prit ensuite la parole et dit sa joie de remettre les pieds sur cette vieille terre lorrnine, désormais affranchie du joug allemand. A 6on tour, M. Clémenceau s'adressant au maire, prononça l'allocution suivante : « Monsieur le Maire, » Lorsque los Allemands entrèrent à Metz, par trahison, et violèrent la cité, le général Labasset eut l'heureuse chance de pouvoir mettre à l'abri les clefs de la ville. Celles-ci furent précieusement conservées par sa famille, qui me les remit. Je vous les confie, aujourd'hui. Gardez-les bien. » — « Nous entendons les garder toujours », s'écria le maire, en prenant l'écrin de cuir rouge que lui tendait M. Clémenceau. Le cortège s'est rendu ensuite devant l'hôtel de ville, où les délégations des sociétés locales, bnnnieres déployées, défileront au milieu d'un grand enthousiasme spontané. Sur la tombe des libérateurs Metz, 8 décembre. — Après la réception h l'hôtol de ville, les sociétés de Metz ont défilé devant M. Poincaré, qui a visit^ensuite la cathédrale, où il fut reçu par le vicaire général. M. Poincaré déposa une gerbe de fleurs sur la tombe de Mgr Dupont des Loges, évêque de Metz. La foule qui se pressait dans l'église, n'a pas cessé d'acclamer la France et de chanter des hymnes patriotiques.Le cortège s'est rendu ensuite au cimetière de Chambière; où M. Poincaré a visité le monument érige à la mémoire de 7,500 soldats français morts à Metz. Puis M. Poincaré eét parti pour Strasbourg. LES LÉZARDES DE L'ÉDIFICE ALLEMAND Bâle, 8 décembre. — Les milieux berlinoie se montrent inquiets des inaniiestationa de Cologne. Celles-ci décèlent une tendance »épo-ratiôte qui semble plus grave encore que l'insubordination de la Bavière. De tout temps, l'opposition entre le Rhénan catholique et le Prussien s'est fait sentir. En outre, l'occupation française, aux siècles derniers, y a exercé une iniluence plus tenace Ïu'on ne pense. Il y a, en réalité, entre les lienans et les Prussiens, d'énormes divergences de caractères et d'opinions et ce serait une erreur de juger ceux-ci d'après ceux-là. C'est ce que le gouverne#*: nit berlinois n'ignore pas et c'est pourquoi il se montre vivement ému du mouvement séparatiste rhénan. KURT EISNER REMPLACERAIT SOLF Amsterdam, 8 décembre. — Suivant la • Gazette de Cologne Kurt Eitner, président du Conseil bavarois, succéderait probablement à Soif, secrétaire aux AlTairus étrangères. Des négociations seraient engagées, à ce sujet, entre Berlin et Munich. On apprend aussi, de Munich, que l'ex-kronprinz iluprecht de Bavière réside près du lac de Stranberg et que, dans certains milieux, même libéraux, on ne s'opposerait pas à ce qu'il devint président do la république bavaroise. LES DECLARATIONS D'EBERT Bâle, 8 décembre. — Parlant au président de l'Association des sous-oll'iciers de l'active, qui lui communiquait la décision prise par l'association de soutenir le gouvernement, Ebert a lait les déclarations suivantes: « Le but de nos efl'orts est d'assurer l'ordre et la sécurité dans l'empire, en même temps qu les possibilités de travail. Nous sommes résolus a ne nous laisser détourner par personne du dessein que nous avons, c'est-à-dire de réunir le plus tôt possible l'Assemblée nationale, car nous avons besoin d'elle pour obtenir une paix prochaine et pour pouvoir S rendre part de nouveau à la vie économique u monde ». On apprend aussi de Berlin que le Conseil des commissaires du peuple a fixé définitivement la date de l'Assemblée nationale au 16 février. Amsterdam, C décembre. — Le « Handels-bJad . dit que le gouvernement Ebert est renforcé par la déclaration suivant laquelle plusieurs régiments de la garde prussienne se sont mis à sa disposition. LES FINANCES DE LA BELGIQUE MM. Anciaux, professeur à l'Université et attaché à l'Institut Solvay, Léon Vandersmissen, professeur à l'Université de Liège, et In^enbleek, administrateur de la liste civile, sont désignés pour remplir les fonctions de « conseillers de gouvernement du ministère des Finances ». Les nominations paraîtront incessamment au « Moniteur ». Sous la présidence de M. Delacroix, chef de Cabinet, ils ont tenu une réu nion, lundi après-midi, pour étudier la question relative à la réforme des finances en Belgique; on leur avait adjoint MM. Buisseret, secrétaire-général au'ministère des Financés, et Dasnoi, inspecteur provincial des contributions. LA RÉCOMPENSE DES BRAVES Tirlemont, 8 décembre. — Aujourd'hui, à 14 heures, le lieutenant-général liiebuyck, aide-de-camp du roi, commandant la 6 D. A., a procédé à la remise des décorations aux militaires des troupes de la garnison de Tirlemont (1er carabiniers et Ul/6 A.) décorés pour leur vaillance, au cours des dei*niors mois de la campagne. Le lieutenant-colonel d'E. M. Van Caulaert, commandant le 1er régiment des carabiniers, a présenté le drapeau au détachement forme en carré sur la place de Tirlemont. Le lieutenant-géneral Biebuyck passa ensuite les troupes en revue, il rappela, en Quelques mots, la vaillance et la bravoure u regiment au cours de toute la campagne. Après avoir salué le drapeau du glorieux régiment, il adressa un souvenir einu à la mémoire des militaires tombés au champ d'honneur. 11 procéda ensuite à la remise des décorations, adressant à chacun les félicitations qu'il a bien méritées Les troupes ont enfin défilé devant leur chef. UNE CANTINE POUR LES PRISONNIERS ET LES PERMISSIONNAIRES Le Comité de la Croix-Kouge de Saint-Josse-ten-Noode a créé, à la gare du Nord, dans l'aile de la rue du Progrès, une cantine gratuite et un poste de secours pour les prisonniers français, anglais, italiens ot russes venant d'Allemagne. Cette œuvre comprond une centaine d'infirmières et 75 brancardiers-ambulanciers diplômés. Cet organisme reçoit journellement du potage des hôtels voisins, il achète des pains et reçoit également des dons du Comité National et de généreux particuliers. Tous les Srisonniers civils et militaires ont le droit e participer aux avantages de l'œuvre. Nos soldats permissionnaires peuvent également s'adresser à la cantine pour y obtenir do la soupe et du café. Lo pain' ne pout leur être donné que sur production d une déclaration attestant Qu'ils n'ont plus été ravitaillés par l'armée opuis 24 heureb. Plusieurs malades ont été soignés au poste de secours. Certains d'outre eux ont été conduits à l'hôpital militaire par l'auto-ambulance qui stationne habituellement devant la gare. Un prisonnier civil, revenu d'Allemagne, a é'é soigné, lundi matin, à cette ambulance. Le même bandage recouvrait, depuis un mois et demi, une brûlure à la jambe. LES FILATEURS DU LANCASHIRE EN GRÈVE Manchester, 6 décembre. — (Retardée en transmission). — Tous les er.'orts fa.ts pour éviter la grève dans l'industrie co-tonnière ont échoué. Les filatures du Lancashire seront fermées samedi à midi. 100,000 ouvriers vont se trouver sans travail. Les Trades-Unions demandent une augmentation de 40 0/0 sur ies salaires actuels, tai.dis.que '.es patrons offrent 40 0/0 sur les salaires (pe base. - '.t environ 25 0/0 sur les salaires actuels. Les ouvriers ont décliné l'offre des patrons et de soumettre la question à l'arbitrage. — Reuter. TUÉE PAR UN AUTO MILITAIRE Mme Jonet. demeurant avenue Broustin, à Ganshoren, était descendue du tram, hier soir avenue de Jette, à proximité de sa demeure.Elle contourna la voiture [>our rentrer chez elle, et, de cette manière, ne vit pas une automobde militaire qui arrivait î» grande vitesse. Le chauffeur n'aurait pas pn l'a|>ercevoir non plus. Aussi, la malheureuse fut-elle projetée avec une extrême violence sur ;xNsol et la lourde voiture lui passa sur le corps. On s'empressa à son secours, mais en vain, elle avait été tuée sur le coup. TOUT EST INCONSTITUTIONNEL AUJOURD'HUI LA GUERRE ABATTIT LA CONSTITUTION SEUL LE S. U. PEUT LA RELEVER C'est un déplié caikliqce qui le démontra I Le projet d'adresse de U Chon> bre» en réponse au discour» du Dfrl Trône, manifeste un état d'ea-prit encourageant. La question électorale, notamment, y est traitée aveo une entière clarté. Après le discourt dus Trône, après les déclarations du Premief ministre, voici donc un exposé émanant -de membres de la Chambre appartenant à tous les groupes. L'accord est parfait, non seulement sur le fond, mais aussi sur la procédure à suivre pour ramene* les institutions du pays à leur fonctionnement constitutionnel. On peut êtr« oertain, dès à présent, que les membre! de la Constituante, qu'il faudra élirs bientôt, seront choisis par tous les citoyens âgés de 21 ans, sans qu'on doiy# passer pfar une revision. La Constitution n'a pas prlvn U serait difficile, d'ailleurs, de maintenir une opposition à cette procédure exceptionnelle en raison de scrupule* constitutionnels. Dans un article publié par un journal catholique, M. du Bu« de VVarnaffe fait bonne justice, une foia pour toutes, de ces scrupules pour le moins excessifs. Pae plus -en Belgique que d<ana log entre* pays, écrit M. du Bus de Warnaffe, les con»» limants n'ont réglé le cm d'invasion. Cependant, la Belgique a été divisé» : 1» plus grande partie do son territoire a été occupée par l'ennemi. Du coup, tous les rouages Bont brisés. Le pouvoir législatif a été réduit ù. un« impuissance absolue. Il s't6t trouvé séparé de l'exécutif, et la collaboration de oe« deux pouvoirs, indispensable pour que notre vie législative se poursuive suivant le rythme organique, a amené nécessairement l'arrêt brusque du fonctionnement do la vie publique.Comme la Constitution n'a pas prévu pareille éventualité, il fallut recourix. fc un régime extra constitutionnel. / Co régime arbitraire, mais nécessaire de» arrêtés-lois, a tfté instauré par un décret dtt 26 décembre 1914, qui expose « que la Con^ titution par la force des circonstances eet» dovenue inex<5outable, que le pouvoir législatif est paralysé et que, dès lors, il n'y a plus qu'une solution, c'est d'investir le roT du pouvoir de dispoeor ». On admet certains expédients M. du Bus de Warnaffe signale ausaf que le pouvoir judiciaire, dans sa plein® indépendance, aurait pu déclarer inexistants tous les arrêtés-lois dont la valeu* juridique, à strictement parler, est nulle. Ce n'est donc pas seulement à propo® de la loi électorale que la Constitution n'est plus respectée aujourd'hui. Il serait étrange que les scrupules constitutionnels de certains ne s'étendissent paa aussi l lep à l'ensemble des décrets pris depuis 1914 qu'à la procédure instaurant le S. U. Le Parlement sans antorité Inconstitutionnel aussi, fait remarque! le député catholique, le pouvoir du Parlement qui reste en fonction sans nouvelles élections depuis 1914. En droit strict, le Parlement n'existe plus. Il n'y aurait donc personne pour décider de reviser la Constitution. Comme le dit fort bien M. du Bus de Warnaffe. « La machine est brisée, et n'est point réparable ». Dès loro, pour sortir de cette orise inextricable en droit, il faut continuer a recourir à des exi*dients. Et c'est un expédient qna de faire voter, par le Parlement, une loi électoral.* nouvelle dont l'effet sera de donner au pays un© Constituante aj'Vint pour mission de remettre toutes ohoses sur un pied normal. li paraît donc évident que si des parlementaires avaient, sorupule de procéder ainsi, oo sorupule devrait les amener logiquement, et avant tout, - à ee reconnaître sans mandat; et ectto constatation les dispenserait d'avoir à examiner leur conscience, puis-qu ils n'auraient plus à agir oooime député» do la nation. Mais alors, quo deviendrait le paysP Cet article si clair, et si courageux, nous en sommes convaincus, ouvrira les yeux à bien des gens que la crainte de porter atteinte à nos institutions pourrait réellement inquiéter. Il met dans une position intenable les malins qui ont vu grandir leurs scrupules constitutionnels parallèlement à leur peur de la justice électorale. C'est un acte de saine politique. A l'heure où nous vivons, de telles manifestations ont une portée' considérable pour dissiper les méfiances et unir tous les Belges dans une même pensé# d'avenir. LES SERVICES QUE POURRAIT RENDRE LE CANAL GAND-TERNEUZEN Gand, 7 décembre. — Au cours de sa dernière séance, l'Associntion des Intérêts maritimes de Ciand, u décidé d'envoyer uns lettre au ministre des Travaux publics, exprimant le vœu de voir dégager, le plus tôt possible, l'accès de nos installations maritimes, le rétablissement du canal de Terneuzen présentant un intérêt national. Jusqu'ici, le canal n'est accessible qu'aux bateaux larges de 6 mètres et d'un tirant d'eau de 1 ni. 80. Aucun navire de mer ne peut donc parvenir actuellement h Gand. Or, si le canal était mis en état, il rendrait possihle le ravitaillement direct de la Flandre orientale ot du Hainaut, en" aliments, en matière» premières et en outillages nécessaires à la population et h l'industrie. 11 |>ormettrait de réduire, d'une façon notable, le trafio des chemins de 1er, rendu si difficile aux abords de la ville par la destruction de tous les ouvrages d'art. Le,monde maritime espère que tout sers fait pour déMoquer le poi't de Gand dans le plus bref délai. RECONNAISSANCEBELGE Londres. 5 décembre. — (Retardée en transmission). — Le « Times » annonce que les réfugiés belges ayant séjourné à Bath ont offert de placer une tablette cominémorative en souvenir de leur séjour dans cette ville et comme expression de leur reconnaissance pour 1 hos- Êitalité qu'ils ont reçue. Le maire d$ ath a accepté cette offre. — Eeuter» j

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1906 au indéterminé.

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