La Flandre libérale

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s.n. 1914, 08 Mai. La Flandre libérale. Accès à 21 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/db7vm43j94/
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LA FLANDRE LIBÉRALE A.SOJVrSTEMiEIS'TS 1 moi». ï mois. < nol*. tu. BELGIQUE ï Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE * Fr. 3.75 9.00 18.00 36„00 On s'abonns an bureau du Journal e! dans tous les bureaux d* poste — RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE! OAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il — RÉDACTION — Téléphone 32 || Téléphone 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bureau <Er Jonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Elections législatives DU 24 MAI 1914 CANDIDATS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE. JEAN, propriétaire. TERTZWEIL, LÉON, industriel. GITTÉE, ÊMILE, négociant. LAGRANGE, EMILE, industriel. CANDIDATS SUPPLÉANTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. Intéressant débat Ce débat, c'est celui qui se prolonge entre les journaux officieux et l'Action démocratique, organe de la démocratie chrétienne syndiquée. Il y a, comme chacun sait', quatre espèces au moins de démocratie chrétienne : celle qui empoisonne, avec son chef M. Pierre Daens, la vie de M. Woeste et qui, question religieuse mise à part, est presque toujours de l'opposition. IL y a ensuite la démocratie idéaliste de MM. Mabille et Levie. Il y a la démocratie chrétienne dite domestiquée des malins, celle qui porte au pouvoir. Et il y a celle des syndicats chrétiens, organisée pour faire pièce spécialement au socialisme. Elle est jeune encore, mais elle se <rend déjà compte de sa force. Les journaux officieux ont beaucoup joué d'elle, surtout lors de la grève générale. Naguère encore on ne cessait d'opposer aux bataillons des syndicats socialistes les contingents des syndicats chrétiens. Et, même, à l'occasion, on menaçait de lâcher le boule-dogue jaune, contre des droitiers récalcitrants. Vous rappelez-vous certain article du XXe Siècle que nous signalâmes, à ce sujet ? ■Aujourd'hui, l'inquiétude est venue. Oh ! on la dissimule... On prend simplement un visage attristé, pas même sévère. On ne brandit pas encore les foudres. On ne menace d'aucune crosse. Mais l'échange d'explications en dit long. Ij'Action démocratique avait donc vitupéré sur les politiciens, et avec une véhémence que jamais l'on n'a trouvée dans des organes socialistes/» car le socialisme, chez nous, est parfaitement parlementaire jrDiable ! qu'était-ce donc que ce serpent réchauffé dans le sein de l'Eglise? Les officieux ont, doucereusement — du ton dont on s'adresse à une brebis égarée, dont on espère le retour au bercail — réclamé des explications. L'Action démocratique les donne, en une* "mise au point" doctrinale. Mais si elle me't aux généralisations et aux exagérations du premier article une légère sourdine, elle n'en affirme pas moins que leur auteur a parfaitement raison. Elle déclare qu'en ce qui concerne leur avenir social, économique et professionnel , les syndiqués chrétiens n'ont garde de surévaluer l'importance du facteur politique. I " 'travailler et vivre, écrit-elle, c'est tout un pour l'ensemble dei l'humanité et avant tout pour lei prolétariat. Aussi le syndicat est-il pour lui l'œuvre par excellence. Cela veut-il dire nu'il puisse être indifférent à un syndiqué chrétien que la liberté religieuse, la santé morale du pays, l'intégralité' de son territoire soient ou ne soient pas assurées? Ah! vraiment, où pourrait-on nrendre ça ? Mais précisément, comment la liberté de croire et dei professer lai foi dans le Christ sera-t-elle un fait à l'atelier, à la mine, au chantier, ravagés trop souvent par le socialisme déicide, sinon par l'organisation militante des .ouvriers chrétiens? Quant à la défense du territoire, nei sont-oe point les eir-fants du peuple qui seuls, jusqu'à unefj époque récente, en ont porté allegro .ment le fardeau ? Au1 demeurant, les syndiqués chrétiens sont citoyens et électeurs ; ils votent suivant leur conscience ; ils s'inscrivent dans les associations politiques et ils participent même à la vie des clubs et des meetings, si telle est leur volonté. Mais, en ce qui concerne leur avenir social, économique et professionnel, ils n'ont gardei de surévaluer l'importance du facteur politique. " Réponse du XXc Siccle: "Fort bien, mais tout cela, qu'on nous permette de le dire, manque un peu de pertinence. Nous ne songeons pas à nier l'influence heureuseï que doit exercer le syndicalisme chrétien sur toute notre vie sociale, mais nousi persistons à croire nu'il ne peut suffire à tout. Les ouvriers chrétiens auront beau se faire respecter à l'usine et sur les chantiers ; que deviendront la liberté religieuse et la santé morale du pays s'ils laissent une bande de Furnémont s'emparer du pouvoir ? Ils auront beau envoyer tous leurs fils à la caserne, que deviendra la défense nationale aux mains d'imitateurs des André et des Pelletan? C'est pourtant à ouvrir la routei à ces gens-là que l'on travaillerait inconsciemment en inspirant aux ouvriers le dégoût de la politique et en leur donnant à croire que celle-ci se' réduit en somme à des questions d'ambition ou d'intérêts. " Qu'elle que doive être un jour la puissance du syndicalisme, il ne dispensera jamais un pays d'un gouvernement fort. Or, sous un régime parlementaire, le gouvernement est fondé sur l'élection. Quoi qu'on en pense, c'est un fait, et il serait dangereux de ne pas en tenir compte. Nous nei voyons pas pourquoi un homme qui travaille! à développer le mouvement syndicaliste n'aurait pas, autant qu'un simple syndiqué, le droit d'apprécier avec la même clairvoyance le facteur politique que le facteur social. " Eh! bien, que disions-nous? Tout cela n'est-il pas du plus vif intérêt? Pour combattre les socialistes, les cléricaux n'ont rien trouvé de mieux que de les imiter. Aux syndicats rouges, ils ont cru pouvoir opposer les syndicats jaunes. Et où en sommes-nous, au bout de quelques années? Nous en sommes à cette offre non déguisée de l'organe de la démocratie chrétienne syndicale: "Le syndicalisme chrétien ne repousse aucun corn cours, qu'il lui soit même apporté par d'autres classes sociales, voire par des hommes inféodés à une politique, à une condition toutefois : c'est que ce concours soit radicalement désintéressé et que l'autonomie absolue du syndicalisme chrétien reste sauve. "■ On ne dira pas, au moins, que ce n'est pas clair, net, catégorique. Que le syndicalisme socialiste respecte la religion, et il se défend toujours soigneusement d'attaquer le catholicisme, et bientôt nous assisterons à une union édifiante. Oui en douterait désormais? Retenez ce débat, retenez cette date": nous sommes à un tournant de notre vie publique. L'heure qui sonne est celle d'une ère nouvelle. Donnez encore cinq ans, dix ans de vie aux syndicats jaunes et vous verrez ce qu'ils nous apporteront. Pour notre part, nous craignons bien que ce ne soit la tempête. Mais qui a semé le vent? Echos & Nouvelles 1 propos d'emprun's M. Buyl a reproché au gouvernement d'avoir fait aux banquiers de Londres, à l'occasion du récent emprunt, un cadeau de plus d'un million de francs en payant les intérêts sur l'emprunt entier à partir du 5 février, alors que les souscripteurs avaient 'la faculté dei se li-hérer par paiements échelonnés allant jusqu'au 8 avril. Le gouvernement vient de répondre qu'il s'agit d'une pratique constante en matière d'emprunts offerts en souscription publique. Cette affirmation du gouvernement se trouve controu-vée par ce fait çiu'on peut lire dans le prospectus do l'emprunt hongrois, 4 /2 % amortissable, offert en souscription publique à Bruxelles le 21 février dernier : " Le prix d'émission pour la Belgique a été fixé à 90.85 %, soit fr. 457.88 par obligation d'e 504 francs, munie du timbre belge, " plus les intérêts courus à " partir du 1er mars 1914, date de la " jouissance des titres, jusqu'au 6 mars, " date de la répartition, soit fr. 0.38 par " titre ", ce qui représente ensemble fr 458,26 par obligation. ® ' Le gouvernement hongrois s'est donc fait restituer à l'avance par les souscripteurs les six jours d'intérêts auxquels, ils n'avaient pas droit. Ce qu'a fait le gouvernement hongrois, il est ■ de toute évidence qu>e le gouvernement belge aurait pu le faire. j \ m* On Joli gaspillage On se rappelle que M? le ministre Del-bek© fut rarement à Bruxelles, pendant les années qu'il dirigea le département des travaux publics. Il continua, à rési-del- à Anvers et c'est en auto qu'il fit généralement la navette entre cette ville et la capitale. Les six autos qu'il fit acheter pendant son règne ont occasionné une dépense de 136,000 francs pour frais d'entretien, de réparation, etc., soit 22,666 francs par auto et par an. La seule installation d'un garage coûta 73,036,39 franc» et fr. 128,810,27 avec le matériel et l'outillage). Si M. Delbeke séjourna Ja plupart du temps à Anvers, il lui fallut néanmoins un hôtel à Bruxelles. Il en loua un avenue de Tervuêren, pour 12,000 francs par an. Le bail en fut résilié au bout de trois ans et l'Etat paya au propriétaire une indemnité de 10,000 francs ! Il y fut fait pour fr. 38,970,08 de frais d'aménagement. Le trésor public, pendant seulement trois ans, paya donc uhe note de 84,970 francs! Bonne fol cléricale La bonne foi des cléricaux fait de nouveau merveille. Leur presse allègue que les députés libéraux ont émis un vote négatif ou se sont abstenus sur la loi de 1889, relative aux habitations ouvrières, sur la loi de 1898, relative aux unions professionnelles, sur la loi da 1900, relative aux pensions da vieillesse, sur la loi de 1903, relative à la réparation des accidents du travail. Mais elle n'a garde dei dire comment nos amis ont justifié leur attitude. La gauche libérale s'est refusée à voter la loi sur les habitations ouvrières, parce qu'elle n'entendait pas aprouver la création de comités de patronage qui devaient êtrei^ des instruments politiques, ce qu'une expérience de vingt-cinq ans a surabondamment prouvé. M. Eudore Pirmez a déclaré, en s'abstenant, que le projet contenait des dispositions excellentes, mais^ q»u"il nei pouvait se rallier à celles qui étaient "d'ordre politique". Au vote sur le projet de loi relatif aux unions professionnelles, M. Renkin lui-même s'est abstenu, parce que, dit-il, "il apportei à l'application du principe de la personnification civile' des restrictions que je ne puis pais admettre". Non seulement les libéraux, mais encore les socialiste® votèrent contre un projet qu'ils ne jugeaient pas conforme aux intérêts de la classe ouvrière et dont aujourd'hui les syndicats chrétiens eux-mêmes ae-mandent la revision. Faut-il parler d'ei la loi de 1900, sur les pensions de vieillesse? La gauche libérale et socialiste s'abstint pour des motifs tellement péremptoires qu'aujourd'hui, au bout de quatorze ans, la gouvernement est obligé de proposer une autre législation ! 'Les maigres encouragements accordés par la loi étaient une véritable dérision. La faillitel de la liberté subsidiée a été prévue par l'opposition. M. Delantsheere ne voulut pas voter la loi "parce que, dit-il, dépouillée du principe de l'assurance obligatoire, je trouve' la loi inefficace". Quant à la loi de 1903 sur les accidenta du travail, les journaux cléricaux ont-ils rappelé que M. de Ponthière3 le député démocrate chrétien, s'est également abstenu parce que, déclara-t-il, ' :a loi s'in spire du faux principe de liberté qui livre les faibles aux exigences effrénées' des autres", en les affranchissant tous du leurs devoirs sociaux'1'. La gauche libérale approuvait le principe forfaitaire du] projet d'e loi, mais elle n'a pu ratifier par un vote "les vices graves" qu'elle dontient, selon» le mot de M. Hymans. La presse cléricale aura-t-elle l'honnêteté d'expliquer l'attitude des libéraux... et de ses propres amis? •O- -fb -fh La masse an rabais Nous venons de recevoir une invitation à signer l'engagement suivant: " J'autorise M. le chanoine SENDEN, directeur 'dés Enfants de St-Jean Borch-mans, à m'envoyer cette année une quittance postale de francs au profit de son œuvre. NOM ADRESSE Cette invitation était accompagnée des "quatre questions'' suivantes: 1. Qu'est-ce que la société apostolique de St-Jean Berchmans? C'est une société d'enfants et de jeunes gens qui se forment à l'apostolat catholique! sous toutes les formes. Elle fut fondée en 1888 par quelques enfants dont le plus âgé n'avait pas encore quatorze ans. Plusieurs de ces enfants sont prêtres aujourd'hui. La société est placée SoUs le /haut patronage de Mgr l'évêque de Liège. 2. A quoi s'.occupent ces enfants ? P S ou s la conduite de prêtres catholiques ils se préparent à devenir des apôtres de Jésus-Christ; 2° réooltent de vieux timbres-poste et mille autres objets ; avec l'argent qui en provient iîs rachètent des esclaves au Congo et ils fondent des villages chrétiens ; ils Cont donner une éducation chrétienne à de pauvres enfants abandonnés; ils fonl^nt des bibliothèques populaire® catholiques, etc. 3. Que puis-je faire pour ces enfants? Vous pouvez vous faire zélateur ou zélatrice de leur œuvre. Pour cela il suffit de recueillir chaque année pour elle, cinquante aumônes de deux centimes oui de donner de votre poche une somme équivalente. 4. Et les avantages ? Le saint sacrifice de la Messe est offert à l'intention des zélateurs et zélatrices : 1° tous les lundis de l'année ; 2° le premier dimanche et le premier vendredi de chaque mois ; 3° le 13 août et le 3 novembre de chaque année. Ecrire au directeur de la société le chanoine SENDEN, rue Echevin de Jongh, Saint-Trond (Belgique). " Fidèles, à vos poches. Pour un franc, il y a moyen da vous préserver 78 fois do la chaudière. &&& lu téléphones M. Segers vient de décider que les abonnés au téléphone pourraient désormais renoncer à leur abonnement à toute époque, moyennant abandon du prix d'un douzième dudit abonnement. *** Chambres de eommeree et issselstlons . commerciales et industrielles Le comité permanent des congrès internationaux des Chambres de commerce et des Associations commerciales et industrielles rappelle que le congrès, qui doit se réunir à Paris, le 8 juin et jours suivants, est le sixième de la série déjà importante de grandes réunions, qui se sont tenue3 successivement à Liège, à Milan, à Prague, à Londres et à Boston. Le programme des travaux comportera notamment les questions suivantes : De l'unification des législations relatives à la procédure d'arbitrage p0our régler les litiges entre citoyens de pays différents ; des chèques postaux et virements postaux internationaux; de l'unification des lois sur les warrants (gages sur marchandises) ; mesures internationales contre la concurrence déloyale ; constitution de réserves d'or pour conjurer les- paniques financières, etc., etc. Le congrès aura aussi pour mission de reviser son règlement, et ce sera, cette pnnée, un des principaux objets de ses délibérations. C'est la Chambre de commerce de Paris qui organisera la réception des congressistes, avec le concours des Chambres de commerce de Lyon, Dijon, Grenoble, et d'autres Associations françaises. Le président de la République honorera de sa présence le banquet de clôture du 13 juin. Le lundi, 15 juin, des trains spéciaux enfmèneront les congressistes pour un tour de France, dont l'itinéraire bien élaboré combinera le caractère instructif et les aspects pittoresques. Les participations s'annoncent nombreuses. et de partout. L'Australie, le Japon, le Chili, pour citer les pays les plus éloignés, ont anrioncé l'envoi de leurs délégués. Les gouvernements seront officiellement représentés, comme ils l'ont été précédemment. De grandes villes, telle que la Cité de Londres notamment, ont également nommé une délégation. Le succès d'ailleurs toujours grandissant de ces congrès, s'est affirmé dans toute sa puissance au congrès de Boston, auquel participèrent 312 associations, représentées par 985 délégués et 34 gouvernements représentés par 67 délégués. U garnison d'ilost La caserne sera construite à la chaussée de Gand sur un terrain de 3 !l/2 hectares, acquis par la ville, pour la somme de 100,000 francs. Une plaine de manœuvres sera aménagée autx frais de la ville, le long dé la chaussée d© Bruxelles, sur le territoire de Mylbeke. » On entamera prochainement les constructions, et on pense que lai garnison, composée de 700 dragons, pourra s'installer dès l'année prochaine. En toutre, un nouveau boulevard sera aménagé entrei lai chaussée de Gand et la chaussée de Bruxelles. La protection des sujets belges i Mexico La " Gazette de Francfort " a reçu de la Vera-Cruz un télégramme disant que les 'sujets belges de Mexico ont été avisés qu'en cas de danger ils doivent se réfugier sous la protection allemande. *** Il a pin. II pleut eneora Les bonnes gens disent: c'est de l'or en piécettes et c'est le cas d'ajouter, comme les Anglais: le temps est de la monnaie. Gosses, à ouïr pareilles affirmations, nous courrions au dehors pour constater la véracité de ces dires. Nous en revenions désappointés. Nous ne saisissions pas le sens métaphorique des mots. La pluie en mai, plus qu'en autre mois, est de l'or en piécettes. Pluie et chaleur changent l'atmosphère en serre chaude et nous font, en réduction et par à peu près, un climat frère des climats tropicaux où la végétation a des aspects antédiluviens. A l'heure où la moisson s'exhausse, ça leur est un formidable coup de fouet. Les printemps humides ont toujours donné des moissons luxuriantes. Les campagnards qui ont la mémoire» courte et la plainte prompte, ont l'habitude de l'oublier. Ce n'est du resta pas de quoi, il est question pour l'heure. On se plaint, à l'inverse, de sécheresse. Les vents du nord ont crevassé la terre. Elle bée vers l'eau. Elle ingurgite avidement celle qui tombe. Qu'il en tombe donc au seau et à la cuvelle! Les citernes auàsi en profiteront. Mais ça ne fait pas l'affaire de tous. Ceux-là qui aimeraient le beau temps éternel, se plaignent déjà. A chacun son tour. Chaque chose à sa place. Après ia pluie, le beau temps. Mais après le beau temps, la pluie. M. Sam Wiener et la loi scolaire —w— La Ligue libérale de Bruxelles -vient de publier le discours du regretté Sam Wiener sur la loi scolaire. La première partie de ce réquisitoire décisif contre le projet sectaire de M. Poullet n'a pas été lue au Sénat. Nous sommes heureux de pouvoir la reproduire intégralement : Au cours des discussions qui ont eu lieu à la Chambre, l'honorab'e ministre des sciences et des arts terminait son discours du 29 octobre en s'écriant, aux applaudissements enthousiastes de la droite : " Nous ne voulons pas pour nos enfants de l'école neutre, qu'elle soit privée ou publique... "' Nous revendiquons pour nous renseignement confessionnel parce qu'en dernière analyse, les instituteurs sont nos représentants, parce qu'ils prolongent à l'école l'influence familiale. " Aussi, quand on nous dit qu'à l'école doit régner une neutralité respectueuse (de toutes les convictions), nous répondons que nous sommes en possession de vérités capitales et que le silence le plus respectueux nous paraît une trahison. " U est des hommes, en effet, qui n'ont-pas la foi de M. Poullet, il en est qui rejettent les dogmes révélés et qui recherchent dans l'étude passionnée des êtres et des choses non pas la vérité définitive, qu'ils savent trop lointaine encore, mais une lueur quelconque et qui s'avouent heureux s'ils ont ajouté une parcelle, si petite ©oit-elle, au patrimoine glorieux des connaissances humaines. Et puis, il y a, surtout dans notra pays, les hommes de religion facile et modérée dont Mgr Mercier traçait le portrait que voici dan,s son dernier mandement : " Ils font maigre chez eux, ils font gras en voyage. Us prient avec leurs familles, avant et après le repas ; ils se privent du signe de la croix à table d'hôte, ou au restaurant. Us sont abonnés chez eux à un journal catholique: en voyage, ils étalent un journal antichrétien." Oe sont ces catholiques sans piété exagérée qui aiment la religion quand elle resta dans le temiple ou quand elle n'eu sort que pour visiter les 'humbles et les affligés ; qui la détestent, au contraire, lorsqu'elle se mêle à nos luttes et qu'elle se fait batailleuse et agressive. Eh bien, messieurs, tous ces hommes, les croyants et ceux qui ne^croient pas et encore ceux dont la foi est douce et tolérante, tous ont droit à la même protection de l'Etat. Et lorsqu'ils amènent leurs enfants à l'école» publique, tous ces pères de famille, tous ces citoyens ont le droit d'exiger que l'enseignement soit donné de telle façon qu'aucune croyance, qu'aucune conviction philosophique ne soit blessée Cettel école où tous les enfants peuvent s'asseoir les uns à côté des autres, recevant ensemble l'enseignement des connaissances élémentaires: écriture, orthographe, calcul, éléments du dessin, éléments des science,s naturelles, cette école n'existe plus dans notre pays si j'excepte quelques grandes villes où des administrations courageuses et tolérantes ont réussi à maintenir la liberté de conscience.L'Eglise règne en souveraine impérieuse et jalouse dans la grande majorité des écoles ; elle gouverne directement les écoles de sa confession, elle domine les écoles publiques par personne interposée.Quant aux écoles normales où se forment les éducateurs de la jeunesse, elles sont pour la plus grand nombre entre ses maiins. U y avait 27 écoles normales de l'Etat en 1884; il n'en reste que 13 aujourd'hui contre 44 éooles agréées dant 38 dépendent de l'épiscopat. Et ce®, écoles normales de l'Etat, est-on certain d'y trouver des professeurs capables de donner à la jeunesse un enseignement empreint de tolérance, respectueux des croyances et des convictions d'autrui? Non, non, messieurs. Elles sont elles-mêmeg confessionnalisées pour la plupart et les instituteurs qui en 'sortent viennent grossir l'armée déjà si nombreuse et si redoutable des disciples intransigeants de l'Eglise. J'ai sous les yeux la liste des questions posées à l'examen de 'sortie de l'école normale de l'Etat, de Verviers. U y a deux questions pour chacune des branches suivantes : sciences, histoire, hygiène, arithmétique, géographie, orthographe... II y a vingt-neuf questions sur lai reli. gion. Et quelles questions? " Que! nient les déistes? Quelle est leur secrète pensée? " A quoi devait aboutir la règle de foi des protestants? "Prouvez qu'ils sont illogiques en rejetant la tradition. " B. Histoire d'e l'Eglise. — I. Quel châtiment la "justice divine" a-t-elle infligé : " a) aux empereurs romains, persécuteurs dui christianisme? b) à'l'empire romain d'Occident? c) à 1"empire d'Orient? d) à Henri IV? e) à Voltaire? f) à Napoléon après la captivité de Pie VII à Fontainebleau ? Prouvez que la société civile était aussi intéressée que la religion dans l'institution de l'Inquisition. " Quelle a été la conduite» des papes vis-à-vis de l'Inquisition espagnole ? " Quels services a-t-elle rendus?" Voilà, messieurs, oe qui s'enseigna dans une école normale de l'Etat, dans l'école que l'on appelle l'école libérale, l'école sans Dieu — et l'on se demande avec épouvante ce qui s'enseigne dans l'école» avec Dieu ! Et l'Eglise» n'est pas encore satisfaite, ni elle ni 1© parti qui reçoit ses directions. Depuis la loi de 1895, des articles au. torisés, des publications émanées de 1 é-pisdopat ont rap»pelé aux fidèles les progrès qu'il convient d'accomplir pour chasser définitivement l'Etat de l'écola et pour placer celle-ci sous la domination exclusive de l'Egliae. Dans la troisième édition de son cours de pédagogie publié en 1898, Mgr Waffe-laert, évêque de Bruges, résume d'après les plus hautes autorités ecclésiastiques la solution positive qu'il faut donner à la question de l'instruction publique. " C'est à l'Eglise, dit-il, de préférences à l'Etat, qu'appartient le droit primitif sur l'école, et pair conséquent, la haute direction et inspection de celle-ci : " 1° L'Eglise est, en vertu dé sa mission, la grande éducatrice de l'humanité1 ; " 2° Or, l'éducation comprend l'instruction, toute l'instruction ; " 3° L'école) étant un établissement d'éducation et par suite d'instruction, c'est l'Eglise qui doit avoir le droit primitif, la haute direction et l'inspection de l'école, tant sous le rapport de l'instruction que celui de l'éducation. " D'autre» part, les parents, en tant que parents chrétiens, ne sont, dans l'exercice des droits et des devoirs qu'ils ont, de par- la nature et d'après l'ordre surnaturel établi, quel les organes da l'Eglise et, par conséquent, ils lui sont soumis d'ans l'éducation de leurs enfants." ' Mgr Waffelaert abandonne pourtant à l'Etat une seule catégorie d'écoles : ca sont les écoles spéciales militaires, ce qui réjouira le cœur de l'honorable baron de Broqueville. Mais l'évêque y met pour condition "que l'Etat donne à l'Eglise les garanties nécessaires et lui reconnaisse son droit de surveillance sur ces écoles". Voilà, messieurs, la liberté du père de famille telle que l'entend l'Eglise. Le chef de famille n'est entre ses mains qu'un instrument soumis et passif. M. Schollaert avait placé son bon scolaire sous l'égide des sentiments d'union et de patriotisme du pays ; il prétendait réaliser une œuvre nationale. Pour vous, c'est la liberté du père de • famille que vous placez au fronton do votre loi. Cette liberté, on vous l'a démontré ici et à la Chambre, elle n'existe plus dans la plupart de nos provinces que pour le père de familla catholique et parmi les nombreux faits qui ont été cités, j»e n'en connais pas de plus typique, de plus navrant que celui de cette ville de Wervicq dont les pères dei famille qui ne» veulent pas dei l'enseignement insuffisant d:es te-ligieux sont obligés de passer la frontière et de faire élever leurs enfants dans une école française. Le projet de loi réaiisiel une nouvelle étape, une étape décisive vers les solutions recommandées par l'Eglise. s. 4» Un arrêté macabre Dans son dernier numéro, le Bulletin officiel du Congo belgei publie un arrêté du gouverneur général, M. 'F. Fuchs, sur le service des inhumations e't la police des cimetières. L'article 1 stipule que, dans tous les centres d'occupation de la colonie, il sera établi, dans les terrains désignés par le commissaire du district, un cimetière pour les personnes de race européenne et un autre cimetière pour les indigènes. Us seront entourés d'un© clôture d'au moins 1 m. 50 d'élévation. L'article 2 dit qu'il est interdit de procéder à l'inhumation des corps des per sonnes décédées, qu'elles soient indigènes ou de races »européenne, sans un permis délivré par l'officier de l'état civil de la localité ou, à son défaut, par l'autorité administrative. Les permis d'inhumation ne seront accordés par les fonctionnaires ci-dessus désignés que sur le vu d'un certificat médical ; s'il n'y a pas de médecin, l'officier de l'état civil ou l'autorité administrative n© pourra délivrer le permis d'inhumation qu'après s'être trans porté auprès d© la personne décédée, pour s'assurer du» décès. rv ■»■■■ «■«■■■■w?- ■ ■ ■ ■ ■ 1 1 ■■ ■. — ——» s m vi ,■ ï.ï — 40* Innée — Vendredi 8 Mal 1914 QUSTIDIEM- — 1® €SEM£- 1. 128 — Vendredi 8 Mai 1914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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