La Flandre libérale

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s.n. 1914, 14 Janvrier. La Flandre libérale. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/wh2d79774q/
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40* innée - lererecl 14 Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT M. 14 — Herersai 14 janvier taiq LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. 3 mois. I mois. I as. BELGIQUE ; Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni an bureau du journal et dans tous les bureaux do posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAN! ABONNEMENTS ET ANNONCES : I -= RÉDACTION --Téléphone 32 | Téléphone 13 Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreao ill journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LIBÉRALISME .—*—. M. Dumont-Wilden s'étant demandé, dans un article de journal, s'il ne conviendrait pas de provoquer un congrès international des libéraux, le Bien public se livre à des considérations aussi emberlificotées que solennelles, pour démontrer qu'il n'y a pas de libéraux, pas plus en Espagne qu'en Allemagne, en France, en Angleterre et en Belgique. Ne croyez pas que nous exagérions. Le Bien public admet q,ue le libéralisme a inspiré quelques beaux discours ."mais il n'a été le moteur d'aucune réforme vraiment salutaire". Et notre confrère gantois conclut, pontilicale-ment : La raison d'être du libéralisme a disparu. Ce qu'il y a de plausible dans les idées qu'il charriait autrefois, n'est plus contesté par personne, si ce n'est parfois par les libéraux eux-mêmes. Le libéralisme survit donc à la doctrine qui lui a donné naissance. Et, pour se survivre, il est devenu le réceptacle des aspirations les plus contradictoires. Il est, comme un corps usé, où s'entassent les drogues les plu3 héroclites, secouant l'organisme sans pouvoir lui restituer ni la santé, ni une espérance d'avenir. N'êtes-vous pas un peu inquiet, en lisant cela? Etes-vous toujours certain d'être un libéral en chair et en os? N'êtes-vous pa3 une ombre errant parmi les cyprès? Et que dites-vous de ce réceptacle? Da-n3 tous les cas, on se demande comment, après une telle exécution, libéraux et libéralisme ont la prétention de vouloir vivre encore. Ne serait-ce pas pour narguer nos pontifes cléricaux... et certains autres aussi ? C'est un mort rudement récalcitrant, que ce maudit libéralisme ! Combien de fois, rien qu'en Belgique et depuis vingt-cinq ans, ne l'a-t-on pas porté en terre? Combien de fois, les prophètes du cléricalisme et du socialisme n'ont-ils pas prononcé des discours sur sa tombe. Et, cependant, le lendemain, elle était souriante, la doctrine libérale...Qu'on nous permette donc de sourire encore, et de hausser tout bonnement les épaules, sans faire un cours d'histoire et de politique à travers les âges et les peuples pour réfuter ce brave Bien public. Tant qu'il y aura en Belgique, et ailleurs, des gens de simple bon sens, qu'aucun sectarisme philosophique, religieux ou social n'aveuglera, il y aura des libéraux, heureusement pour la santé des peuples et pour la paix du monde. Tant qu'il y aura, en Belgique et ailleurs, des gens de simple bon sens qui désireront marcher avec le progrès, évoluer, en évitant les révolutions et les réactions, il y aura des libéraux, heureusement pour la civilisation. On pourrait écrire là-dessus des pages à n'en plus finir, et démarquer ou reproduire une centaine d'auteurs et quelques milliers d'orateurs. Mais encore une fois, ne vaut-il pas mieux sourire? Et le sujet vaut-il la peine, vraiment, d'un essai de démonstration?'"Je pense, donc je suis", disait le grand philosophe. "J'agis, donc je suis", pourrait répéter le libéralisme de chaque pays. Mais que l'action soit légèrement différente, ici et là, n'est-ce pas l'essence même du libéralisme, de pouvoir être le parti de la moyenne mesure, et la moyenne mesure ne diffère-t-elle pas de pays à pays? Laissons donc ces bavardages stériles et ces ratiocinages puérils. Ils ne valent pas une réfutation. Le côté comique et qu'il faut souligner, c'est la proclamation d'impuissance faite par notre confrère. On dirait vraiment, à l'en croire, que la Belgique n'existe que depuis 1884 et que rien n'avait existé, n'avait été tenté auparavant! C'est pourtant un grand ministre catholique, Malou, qui répondait un jour à Bara, comme celui-ci, gouailleur, lui faisait remarquer son inaction : —- Ç'est vrai... mais j'ai vécu. Bier.i entendu, cela non plus ne vaut qu'un sourire. Mais que les libéraux songenraà ce qu'ils ont fait, dans ce petit payi^jUle Belgique, et ils sentiront un légitime orgueil envahir leur âme, car c'est à eux que la nation doit sa grandeui' et sa force. Et si des libéraux, croyaient le parti usé, sar}sk«spérance d'avenir, qu'ils songent, p!*exemple, à ce qu'il a fait, ce parti, ic^»irien que depuis un an et demi, apFès une défaite qui fut hautement ]V>norable. Qu'ils songent aux réforme J P°ursumes par eux el que le gouvejÊ^^ent clérical et réactionnaire a df leur emprunter ! "Sans espérance d'avenir!..." Pauvres sots qui se grisent, parce que des légions de campagnards ignorants et fanatiques appuyent leurs prêtres et l'Eglise qu'ils servent avant de servir la Patrie ! Heureusement pour celle-ci, le libéralisme vivra éternellement; Jamais la réaction, ni la révolution n'ont pu le tuer. Et jamais la patrie j ne sera livrée exclusivement aux troupes exaspérées du socialisme et aux bandes fanatisées du cléricalisme. Le jour où le libéralisme mourrait, ce n'est pas lui seul qu'on ensevelirait : c'est le drapeau national aussi qui disparaîtrait.Que les cléricaux nous épargnent donc le spectacle de leur ridicule et sempiternelle fanfaronnade. >-••««-< bs systàme HbsIpé® — M. Destrée veut que lea villes consultent des hommes compétents pour les guider en matière d'enseignement, et) matière d'électricité, etc., etc. Ce peut être une bonne idée. Un bon avi® est une chose précieuse. Mais M. Destrée croit qu'il faut recourir à l'élection, par des modes compliqués, pour découvrir ceux qui seront chargés de donner ces conseils — précieux... s'ils sont bons. C'est une question de savoir si l'élection est toujours un mode sûr de découvrir le plus saige, oui lei plus savant. Si l'on tient absolument à ce que les donneurs de bons conseils que l'on réclame soient élus, ne serait-il pas très simple et très naturel de les faire choisir par une élection à deux degrés? Nos communes sont administrées par de» manda tairas élus. Ce sont ces mandataires, qui choisissent les échevins pour administrer la ville; ceux-ci, au deuxième degré, sont donc les élus de tous les électeurs. Pourquoi ne pas charger de même lea conseillers! communaux, élus par les électeurs, de choisir à leur tour les commissions consultatives chargée® de les éclairer en des matières spéciales? Les gens compétents choisis par eux ne seraient pas moins en état de leur donner de bons avis, pour être élus au second degré, au lieu de l'être directement par les électeurs. — Je ne dis pas non, nous direz-vous. Mais c'est ce1 qui en réalité se fait déjà aujourd'hui. C'est vieux jeui! — Il y a peut-être des esprits du dernier style à qui cette raison semblera suffisante. Le paraîtra-t-elle à des hommes sensés î Les hommes sensés: se diront, pensons-nous, que les vieux jeux ne sont pas tous et nécessairement mauvais. Us penseront que s'il est juste et utile que les électeurs: indiquent, par leur choix des conseillera communaux, quelles sont les idées générales qui doivent présider à l'administration de la commune, ces électeurs sont bien, inoompétents quand il s'agit d'apprécier la compétence technique, le talent professionnel d'un ingénieur électricien ou d'un savant pédagogue. Leur volonté qui est de voir consulter les plus expérimentés et les plus capables, sera bien mieux respectée, si le choix de cea personnes est délégué à leur mandataire, le conseil commuiial. Us se diront aussi sans douta que si l'on veut que les avis des spécialistes consulté® aient beaucoup de chance d'être pris en considération par le conseil communal, il faut tout d'abord quie le conseil communal ait confiance en leur capacité, en la valeur de leur avis, et que le plus sûr moyen d'assurer cette confiance du consulteur en le consulté est sans doute de charger celui-ci de choisir celui-là. (Enfin ils feront incontestablement cette réflexion très juste, c'est que s'il est très simple' et très facile de charger le» conseils communaucs de nommer les commission® consultatives aux avis desquelles ils devront recourir, il serait bien compliqué, bien difficile, bien onéreux de faire élire par une série de corps électoraux distincts les diverses catégories de membres des diverses commissions consultatives à créer. Voyez quelle affaire c'est aujourd'hui d'établir les listes électorales à la commune, à la province, aux Chambres; voyez quelle affaire c'est de contrôler ces listes une fois dressées ; voyez quelle affaire c'est de faire juger toutes les contestations qui s'élèvent sur ces listes ! C'est un travail énorme, auquel suffisent très mal les administrations communales, la magistrature. Puis songez que le nombre des listes à dresser sera multiplié dan,® une forte proportion, dans une telle proportion, qu'il sera im possible que ce travail, tout en absorbant le temps de l'administration et de la justice, Boit fait d'une manière qui offre des garanties sérieuses! Tout cela, pour l'amour des complications, sans l'ombre d'une utilité pratique, alors que les élections au conseil communal donnent le droit et le moyen à tous le® groupes d'intérêts sérieux d'être représentes, à la volonté populaire de se faire entendre et obéir! Ce sera le terrible travail de la montagne accouchant d'une souris, pas même, d'un microbe. Que les conseils communaux s'entourent 3e conseils spéciaux pouvant leur donner des avis compétents, c'est parfait. Mais à. tous les égards, il est utile qu'ils nomment eux-mêmes ces conseils spéciaux ; il serait vain, compliqué et plein d'inconvénients de faire nommer ceux-ci par des :orps électoraux imaginés et constitués à ïette fin. » a»~<— Echos & Nouvelles Les ennuis fia ministre Leili M. Levie voudrait bien se retirer sous ja tente ; toutefois il faut d'abord trouver à le remplacer au ministère des finances. Et cela ne va pas tout seul. Ce n'est pas qu'il y ait pénurie absolue de candidats, mai® ces candidats ne sont pas précisément dei tout premier choix, ni nême du second, étant donné le portefeuille à attribuer. Ce n'est en effet pas seulement un calculateur qu'il faut ; la situation^ financière exige que ce caïcu-'ateur soit en même temps un danseur de ;orde raide. Alors M. Levi© devra peut-ître reste* quelque temps encore. Et il le faut pas chercher ailleurs la source lui bruit, répandu dan® les milieux bien-pensants, que, le débat scolaire mena. ;ant de traîner jusqu'aux élections, et qiue M. 'Levie, ne voulant pas se retirer avant le vote du projet Poullet, se représentera comme, ministre devant se® électeurs. Voilà donc M Levie bien 4sjinuyé. Mais 3u'allait-il fairei en cette galère? ■ %%% \ * 6a patine aa Parc » \ Les amateurs de " beaux froids " ne se sentent pas de joie, en ces jours de brise coupante et de gel à pierre fendre. Dans la rue, les belles dames disparaissent sous de somptueuses fourrures ; c'est tout juste si on aperçoit le bout rougi d'un petite nez qui se fronce sous l'âpre aquilon. Ce qui ne les empêche pas de persister à se décolleter largement par-dessous... O tyrannies de la mode! Les hommes s'engoncent dans le col de leurs pardessus. Ouvriers et gagne-petits, que leur travail appelle dans la rue dès l'aube, ont sorti leurs dernières réserves ; des châles, des cache-nez invraisemblables leur enveloppent les épaules. Les gosses, eux, jubilent : voici qu'enfin ils pourront savourer à l'aise la volupté de patiner sur de la vraie glace ! Et de vrai, voici des années que les fervents de la petite reine d'acier aspirent à l'instant béni où, sur la mer unie aux vagues immobiles qui s'étend entre Tronchiennes et Mariaker-ke, ils pourront s'élancer follement, ou exécuter sous les yeux ravis de leurs admiratrices des arabesques savantes et compliquées... A quand la pancarte si impatiemment attendue aux vitres embuées des trams: "-On patine à Tronchiennes? " %%% Pmlfal i la flstmile Les représentations de "Parsifal" attirent la foula. De la province et de l'étranger, autant que de Bruxelles même, les demandes de places affluent sans désemparer.On a dû ouvrir les feuilles de location jusques et y compris la quinzième représentation, et, dès à présent, les billets se délivrent pour les matinées de fin janvier et de février. Ces matinées auront un succès tout particulier à en juger par celle d'avant-hier dimanche, qui commençait la série. Défense étant faite d'entrer pendant les actes, dès midi, toutes les places sont prise® d'assaut. Le public montre l'empressement des grands jours ; il entre à flots, précipitamment, et gravit en courant les escaliers: il se sent attiré par une force inconsciente. Aussitôt que l'ob scurité s'est faite dans la salle, c'est le plus complet silence et le prélude _t;om-mence dans un recueillement quasi-religieux.Après le premier et le troisième actes, finissant tous deux par les scènes d.u temple, beaucoup de gens sont émus (surtout aux petites places). On s'essuie furtivement les veux. Mais on^ se reprend, au premier entr'acte, à l'idée de gagner au plus tôt quelque restaurant voisin du théâtre, où se trouvent tout préparés des plats de circonstance. Et l'heure entière accordée aux spectateurs, pour se donner des forces, s'écoule bien rapidement. On rentra en hâte pour se replonger dans l'hallucinante1 aventure des chevaliers du Graal. Et cette foule immobile, pétrifiée, hvpnotisée, peut-on dire, se réveille _ à l'issue de chaque acte pour applaudir, rappeler, acclamer et rappeler encore les I interprètes qui lui font goûter ®i complètement les splendeur® de l'œuvre. Il paraît que les représentations de "Parsifal" n'auront point de lendemain, l'eeuvre n'étant point de celles, qui peuvent demeurer au répertoire courant. Par son caractère et par les difficultés d'exécution, elle restera exceptionnelle. Il s'écoulerait, dit 1' "Eventail", plusieurs années avant que "Parsifal" soit repris à la Monnaie. >-•••-< ' bes missions m Gongo On a vu quie M. Renkin a cru devoir renvoyer M. De BaSt, qui le questionnait à propos des territoires accordés aux missions, au rapport de la section centrale. C'est ainsi que l'on évite des insertions désagréables au Compte rendu analytique, document beaucoup trop répandu, encore, au gré du gouvernement clérical. M. Renkin avait déclaré qu'il s'était montré large. Certaine® missions ont, en effet, été assez bien loties. La liste qu'il a fournie à la section centrale, est un relevé qui complète la liste annexée au traité de cession. Il s'agit donc de ca^ deaux faits depuis l'annexion seulement, en dehors de ce que les missions avaient reçu autrefois. Il y a trois catégories de propriétés accordées : celles dont les droits sont enregistrés, celles dont les droits ne sont pas encore enregistrés, et celle» qui sont octroyées en principe. Nous pouvons tout mettre dans le même sac. Nous voyons ainsi que depuis l'annexion les Pères de Scheut ont reçu plus de seize cents hectares. Les Pères de la Compagnie de Jésus en ont reçu 212 seulement (Il est piquant de remarquer que ce sont ceux-là qui mènent surtout campagne contre le ministre T?''ikin. ) Les Pères Rédemptoristes se sont *pu octroyer près de cinq cents hectares, ce. qui n'est pas mal, les Trappistes!, 127 hectares, ce qui est bien maigre, et les Pères Blancs, près de 550 hectares, ce qui est mieux. Cest l'Ordrel de St-Benoît qui s'est montré le plus gourmand. Il a enlevé à lui seul près de six mille hectares — exactement 5,950 — dont 6,600 à Kapiri, en pleine et fertile région du Katanga, si nous ne nous trompons pas. Par contre, les missionnaires' de la Congrégation du St-Esprit ont dû se contenter de trois cents hectare® environ et la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus a reçu 120 hectares à peine. Quant aux R. P. Capucins, ils ont eu en tout et pour tout trente-quatre hectares, ce qui est scandaleusement dérisoire. Il est vrai que le® deux douzaine® de missions protestantes n'ont pas été gratifiées, au total, de plus de trois cents hectares. Mais pas un j ournal clérical ne protestera en "leur nom. Dès lors... Tout de même, voilà quelques renseignements instructifs. LE TRAMWAY D'AKKERGES • m Voici le "Bien public" venant à notre aide et au secours des habitants d'Akkergem pour1 notifier au ministre1 que la plaisanterie, c'est-à-dire le relus d'approuver depuis plus d'un an des concessions accordée© régulièrement et à l'unanimité par lei conseil communal, a duré assez longtemps. Oyez : " Il est temps qu'une solution intervienne, et c'est du ministre que la solution dépend. " 'Nous pourrions, si nous étions une feuille officieuse, abriter le ministre derrière la lenteur des services compétents qui ont encore à donner leur avis. Nous pourrions al léguer aussi que cette lenteur est bien excusable à un certain point de vue, puisque la Compagnie de® tramways elle-même: n'a pas encore arrêté lei tracé de la ligne d'Akkergem au-delà du pont du1 Romarin. Mais nous ne somm-es pas un Tournai officieux, et mous avons coutume de dire nettement notre opinion. Or, notre1 opinion est que, si le ministre le veut, l'avis des pont® et chaussée® ne saurait tarder. C'est tout iuste la mission dui ministre de faire marcher le service des ponts et chaussées, et le reste." Puis, parlant du; motif .qui aurait guidé Je ministre : le refus des Tramways gantois de reconnaître le syndicat chrétien et de reprendre ses anciens employés fauteurs de grèves, le "Bien public" se range résolument de notre côté et écrit: "Ce que le ministre de® chemins de fer nel tolérerait pas de la part de ses propre® employés, comment supposer qu'il veuille y contraindre une autre administration, concessionnaire d'un service public". C'est ce que nous avon® dit nous-mêmes en ajoutant que ces conditions étaient illégales; et arbitraires. Désormais, nos concitoyens se diront avec plaisir aue le "Bien public" et la "Flandre libérale", fraternellement associés pour la défense des intérêts de leurs concitoyens, ne tarderont pas à obtenir justice et diligence. Nous regrettons de ne pas pouvoir nous en tenir là, car notre ami et allié, tout en disant son fait au ministre, s'en prend aussi d'ans les termes suivants : " La " Flandre libérale " s'imagine-t-elle que nous nous fassions scrupule de donner tort à un ministre, fût-il de nos amis, lorsquei nous avons la conviction -ne ce ministre a tort? Nous croyions cependant avoir prouvé à bien des reprises, par la: franchise de notrè langage, que nous n'avons pas le cou pelé, ■çomme certain organe officieux de l'hô--tel -de ville de Gand. " Très gratuitement, la "Flandre libérale" avait affirmé que M. Helleputte, ministre des travaux publics, refusait d'approuver la concession du tramway d'Akkergem, parce quie la Compagnie refusait de reconnaître le syndicat chrétien et de reprendre certains de ses employés fauteurs de grèves. Pour formuler contre' le ministre une accusation aussi sotte, la feuille doctrinaire n'avait besoin ni de preuves, ni de vraisemblance®. Dès lors que le ministre est catholique, tout est permis contre lui, en morale laïqu«." Ceci nous plaît moins et nous soupçonnons un peu notrei confrère de ne nous avoir attaqué Que pour faire passer le reste. S'il en est ainsi l'absolution lui est donnée d'avance sans confession. Mais "uant à dire que1 l'aocusatioïi fut gratuite ou très gratuite, il y a de la marge. Elle a été articulée, june première fois, il y a plus d'un mois, reporter du "Bien public'1' présent, à une réunion publique d'une trentaine d'intéressés par un catholique "qui la tenait d'un représentant catholique, lequel avait ajouté qu'il approuvait pleinement le refus du ministre". Nous la connaissions depuis ce moment, mais nous n'en avions pas parlé de crainte d'envenimer les choses et dans l'espoir de' voir des catholiques plus avisés que' le représentant dont question ci-dessus, intervenir pour mettre notre Sa-vonarole local à la raison. Que ce moine ligueur ait tenté un coup, c'est l'évidence même. Outre le propos du député, nous avons l'aveui du "Bien public" lui-même: "La question dui syndicat a pu être soulevée". La voilà enterrée et nous avons la prétention de croire, qu'en la dénonçant, nous avons été pour quelque peu dans son enterrement. Paix à ses cendres. >-« 9 »-< L'insoslrie et le loupree DES CoogrégaîiôBS en Belgique0 L'ouvrage que M. Louis Bossart vient de publier sous ce titre n'a pas de tendance. C'est une étude impartiale et fortement documentée de l'organisation du travail dans les couvents et de son influence sur l'industrie et le commerce du pays tout entier. La question a été étudiée avant lui pour deux industries : la dentelle et la lingerie. On sait que le travail dans les couvents, grâce à l'apprentissage, grâce à la division du travail, et parfois aussi aux subsides du gouvernement et des communes, a causé une telle dépression des salaires dans ces industries, que pas une ouvrière ne sait vivre de ce qu'elle gagne, en dehors des communautés. Le livre de M. Bossart nous apprend que l'industrie et le commerce des couvents, masqué sous l'enseigne d'une école ou d'une maison charitable, s'étend bien au-delà. Les ordres religieux en Belgique, fabriquent encore des corsets, des chaussures, des tapis, des nattes, des gants, des objets tricotés et brodés, des matelas, des vanneries, des fleurs artificielles. Ils blanchissent, ils repassent le (l) « L'industrie et le commerce des congrégations en Belgique », par Louis Bossart. — Editeur : Rossel et fils, place de Louvain, 29, Bruxelles. linge. Ils font le commerce du lait, du beurre, du fromage, des œufs, de la volaille, du bétail. Ils fabriquent du chocolat, de la chicorée, des remèdes, de la bière, du vinaigre et des liqueurs. Us tiennent des hôtelleries, des res-taurants, des cabarets, des locaux de dégustation de leurs produits. Us sont charpentiers, sculpteurs, peintres, boulangers, relieurs. M. Bossart ne parle pas du monopole pour la garde des aliénés, que le gouvernement leur assure, de leurs pensions de neurasthéniques, de tuberculeux, de malades, d'infirmes et de vieillards, qui sont également la source de bénéfices très importants. Mais les branches de l'industrie et du commerce des couvents en Belgique, étudiées par M. Bossart, suffisent pour faire voir que l'instruction et la charité ne sont pour eux que des moyens de se procurer de la main-d'œuvre gratuitement ou à des prix auxquels un particulier ne peut pas l'obtenir. Avoir la richesse pour dominer, voilà où tendent leurs efforts. Les couvents prospèrent partout. Ceux qui s'établissent le plus modestement prennent une extension rapi- , de et deviennent au bout de peu d'années des maisons opulentes. Tel celui de ces Sœurs franciscaines, qui vinrent à Anvers, il y a une quinzaine d'années, sans sou ni maille, qui mendiaient leur nourriture et qui occupent maintenant une propriété qui aboutit à trois rues et qui vaut au bas mot un million. Ce n'est' î^as l'école gardienne ni l'école primaire, qu'elles tiennent, qui leur a procuré cette prospérité rapide, mais bien la fabrication des tapis et des nattes, de la fine lingerie, des dentelles et des fleurs artificielles, leur restaurant populaire où elles vendent les mets préparés dans leur école ménagère subsidiée par le gouvernement. Les sœurs ne travaillent pas. Elles se bornent à la vente des produits du travail de leurs élèves et de leurs anciennes élèves, qui sont obligées de peiner à vil prix, parce qu'elles ne trouvent pas à s'employer ailleurs. Leurs clients «ont les grands magasins et les dames riches. La lecture du livre de M. Bossart ouvrira les yeux aux industriels et aux commerçants sur le tort que leur fait j le travail des couvents. Leurs écoles professionnelles sont de véritables ateliers organisés en vue du maximum de la production avec le minimum de salaire. Les enfants y sont employés avant l'âge autorisé par la loi à un véritable travail industriel. On les retient douze à quinze ans à l'école pour leur enseigner les différentes manipulations d'un métier qui peut s'apprendre facilement en un an ou deux. Non seulement les couvents, industriels ou commerçants, ne paient pas patente, mais ils reçoivent encore des subsides du gouvernement. Alors qu'une instruction primaite doit êtro la base de l'instruction professionnelle, dans la plupart des écoles des couvents, deux heures sont accordées à peine chaque jour à l'ensel- ; gnement de la lecture, de l'écriture et du calcul. Il en est même où l'on n'enseigne aux enfants que le catéchisme. C'est ainsi qu'on y forme les jeunes ouvrières et les ouvriers à la lutte pour la vie. Aussi ceux qui ont reçu leur instruction professionnelle dans ces géhennes ne peuvent-ils plus s'en , échapper. Ils sont incapables de s'employer ailleurs et ils doivent se conteli ter toute leur vie des salaires de famine qu'on leur y offre. L'ouvrage de M. Bossart démontre la nécessité de soumettre les ateliers et les écoles professionnelles des couvents à une surveillance sérieuse, dans l'intérêt de notre commerce et de notre industrie qui souffre de l'exploitation abominable de la pauvreté à laquelle on s'y livre. Un projet de loi sur la surveillance des établissements de charité privée et spécialement des orphelinats a été déposé à la Chambre des députés en France, quand Monseigneur Turrinas a mis au jour les abus qui se commettaient dans les établissements du Bon Pasteur. Ses révélations n'étaient pas plus graves que celles de M. Bossart. Notre gouvernement clérical n'y aura pourtant aucun égard. Ce n'est pas de lui que le citoyen belge peut attendre la moindre protection contre la rapacité des couvents et la soif de domination des moines et des nonnet- 1 tes. Àm G. w. M

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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