La Flandre libérale

2223 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 26 Avril. La Flandre libérale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zw18k76w18/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

40* innée — Dimanche 26 Avril 1914 QUOTIDIEN?. - 10 GEN*. 0. 116 a" Dimanche 26 Avril 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I 1 moi». t moi». I moi». I M. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'afconna au boraau du Journal el dans tous Iss bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIIÎ GAHD, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND iWBHNEMENTS ET ANNONCES : — RÉDACTION » Téléphona 32 Téléphone 1@ ANNONCES Four la ville et les Flandres, s'adresser m ïrareass <ÈS jonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Un programme Deux de nos confrères, un libéral et un clérical, ferraillent un peu à propos de programmes. b'Etoile belge, qui est l'un des combattants, a fait remarquer avec son ha-i bituelle clarté que ce que les cléricaux lavaient réalisé, le'est le démarquage |et. la déformation d'une partie du programme libéral, en ce qui concerne l'enseignement et la défense nationale; et que les gouvernements cléricaux ont lâché les programmes sur lesquels ils avaient été élus. Bien n'est plus évident. L'extraordinaire volte-face accomplie en 1912 par M. de Broqueville à propos de la réorganisation de l'armée en est le plus bel exemple. Et notre confrère libéral lait observer avec tout autant d'à-propos que depuis trenEe ans les cléricaux n'ont cessé d'entretenir la guerre scolaire. Cependant, l'avenir importe plus que le passé. Ce qui nous intéresse particulièrement en ce moment, c'est de savoir quel est le programme des cléri-[eaux.Nous le leur avons demandé en vain Il'autre jour. Est-il permis d'insister? I Daignera-t-on nous répondre, ainsi lan'd. Y Etoile et à M. Hymans qui s'expliquait l'autre jour très nettement sur cette question essentielle ? Le programme clérical de 1914, | quel est-il ? Est-il de "conserver, d'améliorer, de prévoir", selon la formu-jle célèbre de M. Woeste? Ou bien, [auront-ils la franchise d'avouer que le programme du gouvernement catholi-hue de 1914, c'est tout simplement ce-I lui de tous les gouvernements cléri-laiii que nous avons vu se succéder [depuis 1884 et> qui se résume ainsi : 'o&icalisafcion dans tous les domaines? Quant à nous, l'on sait suffisamment ce que nous voulons et ce que [nous espérons réaliser un jour. Nous ! voulons résister aux empiétements du [clergé et rétablir la liberté de cons-Icience, abolie en fait, dans la plus [grande partie du pays, par les cléri-[ eaux. Nous voulons rétablir, dans la magistrature, dans l'armée, dans l'administration, un équilibre qui n'existe plus. Nous voulons que les pères de famil-I le puissent envoyer leurs enfants dans une école où l'enseignement de la religion ne soit pas obligatoire, dans une | école officielle et neutre. Nous voulons que les finances du Pays ne servent plus à des œuvres élec-[ torales. Nous voulons rétablir l'ordre dans I œs finances, renoncer au désastreux [système des dépenses à outrance, dçs dépenses payées par l'emprunt. Nous puions sauvegarder ainsi notre pays l" une crise dangereuse qui nous trouverait mi jour, trop endettés, impuis-sMtg à faire face à nos engagements, obligés de nous saigner à blanc et de I ruiner la patrie. | Nous voulons des impôts équitable-| ®ent distribués et non pas un sys-! '™ie arbitraire et fantaisiste comme celui qui existe aujourd'hui et qui date I de 1822 ! I 'N'ous voulons que les chemins de fer continuent à être exploités par l'Etat, i,R S/Dspirant du grand principe de interet public et qu'ils ne soient pas ' ,einis aux mains d'un comité qui en i „fpofsei'a à sa guise et commencera M lrapper l'industrie et le commerce ™ nouvel impôt indirect en rele-I v®t les tarifs. I r/01/3 Vou'ons dote1, nos agriculteurs, i ,errQlers, d'une loi sur les baux I rpq r;slrmettrait à l'abri des entrepri-tinn i ntes ^ propriétaire fana-,i' J , Permettrait aux campagnards I dîne 6r e?^ou^e liberté. L'autre jour, «m r.Un v,llla8e de la Hesbaye, village lions 6, onze cents habitants, on [ S TsTait <?u'il yavait eu>en i ordro'^ bulletins nuls, annulés par I (k leurs locataires!^68 ^ 86 «""f* 1 élerto!.QiVOulo-ns surtout obtenir une loi I Prononcer q"î perïïette au, Ws de se I moins Z Pllbrement ; q.ui soit I CQrrut)teJr a aVx fraudeurs et aux I ^ l'cxnw q-Ue 101 actuelle ! Qui I raison. 'P S10n du bon sens et de la ■ lona°'^ ' nota'mmeilt> ce que nous vou-Et ] psent^? ricaux' eux> q"6 nous pro- Billet bruxellois —<«>.— 25 avril. Très bien, M. le président. Attrapez, M. Woeste !. Encaissez, MlM. les députés cléricaux de mauvaise foi. (C'est lai moralité de l'incident d'hier, à la Chambre. Vous savez ce qui s'est passé. Depuis fuielques jours, on avait remarqué que le nombre des orateurs qui s'inscrivaient dans la discussion du projet da loi sur les assurances sociales croissait singulièrement. Bientôt, la manœuvra devint évidente. La droite n'avait pas l'intention d'achever la discussion du projet et l'on voulait renouveler le coup da 1900, en votant simplement les pensions de vieillesse et en disjoignant ce point des autres, plus difficiles à régler. De cette façon on arrivait devant les électeurs avec ce cadeau. Et l'on s'excusait, pour le reste, en disant que, par la faïuite des libéraux et des socialistes, qui avaient prolongé scandaleusement la discussion de la loi scolaire, on n'avait pu faire davantage. Ainsi l'on faisait d'une pierre deux coups. Mais cette tactique misérable a été démasquée par la gauche et condamnée par un vote. Vous avez vul comment M. Van-dervelde est intervenu d'abord, propo*-sant de limiter le nombre et le temps des orateurs. Puis comme M. Woeste, répétant son discours de 1900, a déclaré qu'on ne pouvait "étrangler le débat!" M. Camille Huysmans lui a joué le très mauvais tour d'aller reprendre son vieux discours aux Annales et d'établir que l'attitude actuelle était exactement la même que celle de M. Woeste à la veille des élections de 1900. Finalement, le président s'est impatienté et a proposé de terminer la discussion jeudi prochain. Vif émoi à droite. Appel nominal réclamé par la gauche. Abstention des ministres. Et le gros de la droite est battu, bien que beaucoup d'anticléricaux fussent absents, ce qui est toujours bien regrettable. Tout est bien qui finit bien et voilà une victoire plus importante qu'elle n'en a l'air. Il sera difficile aux cléricaux d'exploiter la légende malpropre — comme a dit avec une juste énergie M. Hy-mains — qu'ils avaient créée déjà. Le triste M. Hubert n'avait-il pas eu l'audace d'affirmer que le retard était dû à la discussion de la loi scolaire? Or, 1" rapport sur les assurances sociales n'était pas encore rédigé quia la loi scolaire était déjà au iSénat. En vérité, la droite- voulait se tirer du mauvais pas où le met le gouvernement en présentant un projet inacceptable.Elle devra se prononcer. Il lui est désormais impossible d'user d© sa déloyauté habituelle. Bravo. Mais que l'opposition reste sur ses gardes... >-•••-< — Echos & Nouvelles L'Intolérance cléricale Une scène inqualifiable vient de se dérouler à Sottegem. Une ancienne habitante d'e la localité, Mme veuve Van Heddegem, décédée ces jours derniers à Bruxelles, avait exprimé le désir d'être enterrée civilement et inhumée au caveau de sa famille, à Sottegem. La partie de la funèbre cérémonie qui s'est déroulée dans la localité flamande a été troublée par de scandaleuses manifestations. Une1 bande, de cléricaux a sifflé, crié et hurlé des injures au passage d'u cortège. Au cimetière, la scène est devenue plus révoltante encore. La grille, ayant été fermée à clef après le passage de, la famille, les cléricaux grimpèrent sur les murs de clôture et poussèrent de nouveaux hurlements, pendant qu'un délégué de la Libre Pensée prononçait un discours d'adieu. Après cela, que les cléricaux viennent nous parler de leur tolérance et de- leur respect pour les opinions d'autrui ! Ce qui vient de se passer à Sottegem montre ce que valent cette tolérance et ce respect. Et quand1 on dit qu'ils veulent modeler toute la jeunessel à leur image, on reste songeur en pensant à l'avenir de ce pays... U retraita le Bu Boosis M. Max Rooses, qui est âgé de 73 ans, vient de demander à l'administration communale d'Anvers sa mise à la retraite pour le mois de juillet prochain. Il était professeur à l'Athénée de Gand quand il fut appelé à Anvers pouir prendre lai direction du Musée Plantin-Moretus, en 1876. On sait qu'il a édité la correspondance de Rubens, et "u'il a publié sur le maître de l'Ecole flamande de peinture des ouvrages qui font autorité dans le monde entier. C'est vraisemblablement M. Denucé, conservateur adjoint et chargé de cours à l'Université de Bruxelles, qui lui succédera.Il lutta eosfra les « Tirons » L'école de médecine vétérinaire de 1 Etat va entreprendre des expériences au sujet de la lutte contre l'oestre — ou varon — du bœuf. On sait que cet insecte_ cause de grands ravages parmi les animaux bovins dont il détériore considérablement le cuir. Le elséias Le cinéma- prend partout des développements fantastiques, surtout aux Etats-Unis.M. Lubin, le " roi " du cinéma en Amérique, de passage à Londres, vient ae déclarer : " J'imagine que, plus tard, les théâtres de cinénia se diviseront en théâtres de genres différents, tout à fait comme se divisent, aujourd'hui, les théâtres 'Ordinaires. D'aucuns représenteront des comédies, d'autres des drames, d'autres encore des bouffonneries, d'autres des pièces à spectacle et quelques-uns des genres variés. " U y a en ce moment, à mon avis, quelque 350 ou 400 millions de francs engagés dans les manufactures de cinématographes, aux Etats-Unis, et cette somme s'accroît tous les jours. Je ne saurais ^ dire quelle somme représentent les théâtres de cinéma, mais j'évalue à au moins 5 millions de^francs i'ensemble Je leurs recettes quotidiennes. " La mtrt d'en pjps Rassurez-vous, il ne s'agit point de Pie X, mais d'uni pape pius lointain, quoique non moins vénéré, Le pape des bonzes vient, en effet, de mourir et le Cambodge tout entier va s'associer à la grande cérémonie rell-f gieuse de la crémation. Et déjà l'on pense aux successeurs, les concurrents se réunissent à Pnom-Penh où ils doivent se livrer, pendant une semaine, à <îes prières. Ensuite ils voteront et le roi décidera en dernier ressort. Le nombre des candidats est, paraît-il, supérieur à mille, et ceci donne à penser qu'au Cambodge les fonctions de pape doivent être ou très rémunératrices ou très faciles à remplir. BEÏHE DE LA PRESSE Notre dette publ que Elle a franchi le cap du quatrième milliard: Graindorge ne fait nulle difficulté pour l'avouer dans le XXe Siècle : C'est le cas, ajoute notre confrère, de reprendre le mot de Tiers "Saluez ces rives, Messieurs, vous ne les reverrez pius "'. Graindorge, d*ailleurs, se console aisément en nous promettant que ce n'est pas fini : Les grands travaux annoncés à Anvers et dans toutes les parties du pays nous permettent d'affirmer qu'on n'en restera pas longtemps à ce chiffre. Cela toutefois n'effraye pas le collaborateur du XXe Siècle à condition que ses bons amis du gouvernement se montrent prudents. Et Graindorge y va de quelques bons conseils. '(Les cléricaux ont donc besoin qu'on les conseille?) : U ne faut pas oublier, écrit Graindorge, qui ne craint pas de commettre une lapalissade, qu'une dette élevée grève le Trésor d'une charge annuelle lourde et surtout incompréhensible. Les cléricaux auront donc oublié cette vérité élémentaire. La prudence est nécessaire, surtout dans une démocratie comme la nôtre où les problèmes financiers risquent de ne pas être discutés dans l'atmosphère sereine qui leur convient. U faut notamment veiller de près à ce que les emprunts faits pour les régies soient vraiment productifs ; il faut veiller aussi à ce que l'amortissement sut toujours assez rapide. Que voilà de salutaires recommandations... que 1les libéraux n'ont cessé de faire à nos gouvernants, sans que ceux-ci, d'ailleurs, les aient écoutés. Graindorge aura-t-il plus de succès? A qui la faute? Les journaux cléricaux ont répété à Venvi que si la discussion des projets d'assurances sociales a été retardée jusqu'à ce moment, c'est la faute de l'opposition qui s'est entêtée à vouloir discuter à fond la loi scolaire. Le Peuple répond de, bonne encre à cette étrange accusation : Si la discussion des projets d'assurances sociales, dit-il, a été retardée jusqu'à ce moment, c'est contre le vœu des socialistes, qui n'ont cessé de demander qu'on l'entamât plus tôt. Ils auraient voulu leur donner le pas sur le projet scolaire, assurément moins urgent, ou tout auj moins les examiner concurremment avec celui-ci. Mais la majorité s'est refusée à tout arrangement. Cyniquement, elle considérait les réformes sociales comme devant être la rançon de la loi Poullet: les ouvriers n"auraient leurs indemnités qu'à la condition que les petits-frères eussent d'abord leurs subsides. Et, pour mener à bien ce chantage, elle n'a pas hésité à recourir aux manoeuvres d'obstruction les plus évidentes. reculant au delà de toutes les bornes normale® le dépôt du rapport de la section centrale. Croirait-on que ce document, d'une banalité parfaite, qui ne se compose guère que de compilations officielles et de renseignements fournis par les bureaux, qui n'a demandé au rapporteur aucun travail personnel, n'a été déposé que quatorze mois après le projet de M. Hubert? Et la presse gouvernementale pousse les hauts cris parce que la commission du Sénat a pris quelques semaines pour mettre le projet scolaire — autrement complexe et difficile — en état d'être discuté. Si donc, la discussion vient tardivement, le pays saura à qui en incombe la responsabilité. Le conflit afflârto-ffl&xîMia Comme nous l'indiquions il y a quelques jours,leg Américains, contraints à la nécessité d'une intervention militaire au Mexique, se trouvent dans une situation difficile, et qui ne laisse pas de causer de vives appréhensions dans les sphères officielles à Washington ; outre des complications internationales toujours possibles, et qu'on ne parvient à éviter qu'au prix de précautions multiples, d'un contrôle de soi-même toujours en éveil, les Américains ont encore à redouter que le conflit ne se prolonge indéfiniment et n'engloutisse par conséquent des millions et des millions dépensés en pure perte et sans gloire. Or, cette éventualité, que les Etats-Unis ont certainement envisagée, est à craindre : l'armée américaine est, comme nous l'avons montré, numériquement très faible ; elle ne pourrait mettre en ligne qu'un corps expéditionnaire de cinquante à soixante mille hommes. Or, on estime qu'il faudrait 300,000 hommes au bas mot pour réduire le Mexique et le pacifier. Les Américains, comme on voit, seraient loin de compte. Il est vrai que, en dehors de l'armée régulière, ils disposent d'une " milice organisée comprenant, suivant le colonel Repington, collaborateur du Times, 121,000 hommes. Cette troupe, qui est formée de volontaires, engagés pour trois ans, ne peut quitter le territoire national en vertu même de la Constitution toutefois la chose est controversée. On compte cependant qu'on pourrait distraire de la milice 70 à 80 mille hommes qui viendraient augmenter la force offensive du corps expéditionnaire. 1 Mais sur la valeur et l'efficacité de cette milice, les Américains eux-mêmes ne se font aucune illusion : ils savent que les éléments dont, elle se compose sont insuffisamment entraînés et nullement préparés au véritable métier militaire.Les Etats-Unis, enfin, espèrent pouvoir disposer, si le besoin s'en fait sentir, de nombreux volontaires. Pendant la guerre contre l'Espagne, ils ont créé de toutes pièces de véritables corps d'armée1, exclusivement formés d'engagés volontaires. Ils feraient d'ailleurs également appel aux volontaires pour combler les vides faits par l'ennemi dans l'armée régulière et la milice. Mais quelle peut bien être, au point de vue militaire, la valeur de ces corps de volontaires, qui, du ,jour au lendemain, sont équipés, armés et appelés à prendre part activement aux opérations de guerre? A supposer que ces soldats d'occasion soient tous également courageux et braves — et il paraît qu'ils le sont — ces qualités morales, si précieuses qu'eues soient, sont-elles da nature, sinon à remplacer, du moins à compenser le manque d'instruction et de préparation ? On peut en douter. Quelles sont les forces que le Mexique peut aligner en regard de celles des Etats-Unis ? Le collaborateur militaire du Times vient d'étudier cette question. L'arméei de clampagne du Mexique se compose maintenant d'environ 50,000 hommes : elle s'emploie actuellement, comme on sait, à mater la révolution fomentée, principalemnet dans les provinces du Nord, par les constitutionnalistes. Mais ces 50 mille hommes ne sont, en quelque sorte, que le noyau de l'armée que le Mexique pourrait mettre sur pied, en temps de sruerre. En principe, le service militaire est obligatoire au Mexique, en vertu d'une loi votée le 30 octobre 1900, laquelle reçut — théoriquement — son application l'année suivante, en juillet 1901. En fait, cette loi n'a jamais été sérieusement appliquée: et l'arméé se recrute parmi la'populace ; c'était, sous Porfirio Diaz, notamment, un véritable ramassis d'individus sans aveu. Au surplus, d'excellents soldats, s'il faut en croire le colonel Repington, sobres et endurants. En temps de paix, l'armée comprend 31,500 hommes, avec les officiers et la gendarmerie rurale. Elle se subdivise en un certain nombre de régiments, qui, contrairement à ce qui se passe en Europe, ne sont pas répartis en brigades, ni en divisions : le régiment est, en temns de paix du moins, la plus haute unité de combat. En temps de guerre, les forces mexicaines s'élèvent théoriquement à 84,500 hommes. Si le péril est grand, les gouverneurs des 27 Etats qui composent le Mexique, seraient invités à décréter la 1 e v é e en masse : on se procurerait ainsi de 100 à 500 mille soldats. (On est très peu d'accord sur le chiffre exact, dit le colonel Repington). Si la levée en masse donne 500 mille hommes, le Mexique ne serait d'ailleurs pas en état de les armer tous (1) ; et il serait encore moins capable de les payer et de les nourrir. L'infanterie lest armée fin -partie do fusils Mauser 7mm, en partie de fusils automatiques inventés par le général Mon-dragon, l'ancien attaché militaire du Mexique à Paris; les réserves sont pourvues de fusils Remington 1893, et les cava*-liers de carabines Mauser. L'artillerie dispose de quatre espèces de canons : des Schneider-Canet, (de 75mm, modèle 1898-1901 ; des Saint-Chamond Mandra-gon, de 77mm, datant de 1901 ; des pièces de campagne et des canons de montagne de Bange, 80mm. U faut ajouter que le Mexique ne possède pas de fameux arsenaux de matériel de guerre : il y a une fabrique de cartouches à Tacubaye, deux fabriques de poudre — à Santa-Fé et à Chapulte-pec — ; aucune fabrique de canons. Les chemins de fer sont appelés à jouer un rôle important en cas de guerre ; ceux qui, au point de vue militaire, pourront rendre le plus de service aux Américains, sont la ligne de San-Antonio, dans le Texas, à Laredo Monterey et Mexico, celle de Mexico à Vera-Cruz par Puebla, et, enfin, la ligne transisthmique de Coat-zacoalcos à Salina Cruz. Tels sont, rapidement résumé?, les éléments matériels principaux qui entreront en ligne de compte dans le conflit améri-co-mexicain.Il y en a d'autres, qu'il serait imprudent de vouloir supputer. Nous disions, l'autre jour, que les Américains auraient affaire à forte partie : précisément, l,e colonel Repington évoque, dans son article, la guerre de 1846-1848. Alors, comme aujourd'hui, le Mexique était profondément divisé ; il n'avait pas d'armée jégjilière ; il résista pourtant pendant deux ans : c'est qu'au moment critique, tous les Mexicains, oubliant leurs divisions, s'étaient unis contre l'envahisseur, dans un irrésistible élan patriotique. S'il allait encore en être de même aujourd'hui ?... P. H. < 4 rïtfsMRe îilibaye de h Biioque A propos d'un article qu'a publié ici même sur notre futur Musée d'archéologie, un de nos collaborateurs, très éru-dit, M. G. Waelbroeck-Rolin nous adresse la lettre que voici : Monsieur le rédacteur de la Flandre libérale, La Flandre libérale, dans son numéro du 20 avril, a publié la relation de lai visite que la commission locale des monuments a faite à l'ancienne abbaye ;!■; la BiloquOj acquise récemment par 'a ville, pour y installer le Musée d'archéologie.J'y vois exposer un projet, que je considère comme profondément malheureux et auquel j1'espère bien qu'on ne donne-r-i pas suite après y avoir réfléchi : c'est celui de détruire le beau plafond1 modelé qui porte la date de 17(15 et qui fait partie des transformations dues à l'abbesse (1) Voir cependant à ce sujet la dernière lettre du correspondant mexicain du Temps, que nous avons analysée ici même le 22 avril. Triest, pour tenter la reconstitution da la salle du XHIe siècle, dite salle du chapitre. On peut regretter que cette salle ait été autrefois mutilée ; on peut regretter que tous les pendentifs qui supportaient les colonnes sur lesquelles s'appuient les nervures de la voûte, n'existent plus à l'exception de deux qui sont tellement beaux que des moulages en ont été pris pour le musée du Trocadéro à Paris. La voûte en bois polychromé', les peintures murales, leg, chapiteaux des colonnes, tous de dessins différents, comme leï deux pendentifs qui ont échappé à la destruction, sont le's restes précieux d'un art perdu et que l'école Saint-Luc essaie en vain de ressusciter. On n'a plus l'esprit gothique au XXe i siècle. La chapelle de St-Macaire à la cathédrale de St-Bavon, la gare de Gand-St-Pierre sont là pour le prouver. Il est donc plus que probable qu'au lieu de la reconstitution de la salle du chapitre, ceux qui la rêvent n'en réaliseront que ; la caricature. Je Wuis de l'avis dui poète Chabanon, qui écrivait à propos de la mode de construire des ruines dans les jardins, qui sévissait pendant la seconde moitié du . XVIlIe siècle : J'aime un vieux monument parce qu'il [est antique. S C'est un témoin sincère et véridique Qu'au besoin je puis consulter ; C'est un vieillard de qui l'expérience Sait à propos nous raconter Ce qu'il a vu dans s°n enfance Et l'on se plaît à l'écouter. Mais Tout ce grotesque amas da modernes f [ruines, ( Simulacre hideux dont votre art s"ap- j [plaudit j Qu'est-ce, qu'un monstre informe, un «n- [fant décrépit? \ Cl naît sans grâce et sans jeunesse. Du temps il n'a rien hérité ; Il net sait rien et n'a de là vieillesse Que son masque difforme et sa caducité. Conservons avec soin tout ce qui nous reste de beau du passé. Conservons tous les documents que chaque époque nous a laissés et qui nous permettent de pénétrer ses goûts, ses mœurs, ses sentiments, son esprit, n'essayons pas de les imiter, nous n'y réussirions pas et puis cela ne servirait à rien qu'à prouver notre incapacité.Nous sommes au XXe siècle; respectons et gardons précieusement ce que les siècles antérieurs nous ont légué et soyons d© notre temps. Ce qui fait de l'abbaye de la Biloque un monument unique pour y installer un Musée d'archéologie, c'est justement : qu'elle est composée de constructions du XlIIe, du XVIle et du XVIIIe siècles, i\f où l'on pourra exposer dans un cadra authentique, les objets de ces époques. C'est presque une leçon d'architecture qu'elle donne. Détruire un beau plafond du XVIIIe siètlei pour faire du gothique moderne serait, d'après moi, une véritable p-rofa- . nation, qui coûterait fort cher et qui 6erait plutôt nuisible qu'utile, eu égard à la destination de l'édifice. Ce qu'il faut dans un musée, c'est de la clarté ; or, c'est justement ce qui manque dans les édifices de style ogival dont les fenêtres en lancettes ne laissent pénétrer que peu de jour, intercepté encore par les vitraux opaques, enchâssés dans leurs petits cadres de plomb. On n"accepterait pas au Musée d'archéologie un objet truqué, quel que soit le talent avec lequel la contrefaçon a été faite et l'on y détruirait un plafond au-thentique pour faire du faux gothique ! C'est illogique autant que de mauvais ï goût. Je vcrachais éviter à la ville cette faute coûteuse et c'est dans ce but que je vous demande de bien vouloir publier ma let tre. , Agréez, etc... G. WAELBROECK-ROLIN. lus s&pfinMis plus fiPd? —*— A propos des "surhommes", ainsi qualifie t-il les hommes de génie, M. Maurice Hamel rêve sur la destinée incertaine des enfants. Seront-ils des dieux ou des esclaves? Il écrit dans " Paris-Journal " Quel père connaîtra jamais la véritable voie de son fils ? Quelle mère définira, sans erreur, le métier prosaïque oui divin que cultivera son fils? L'enthousiasme ou le préjugé, l'affection, ou l'é-troitesse d'esprit des parents en général ferment obstinément leurs yeux sur l'avenir de leur enfant. Les apparences que présentent les _ manifestations de l'âge ingrat sont d'ailleurs une des causes de ces erreurs. Neuf fois sur dix, en effet, le " fort en thème " appliqué et méditatif qui porte fièrement son képi comme un casque de gendarme et décroche imperturbablement les sportules corruptrices des examens, donne l'impression d'un demi-dieu, bien qu'il ne soit, au fond, qu'un âne bâté destiné à devenir une des figures les plus représentatives d'un rayon de parfumerie ou d'une gérance de brasserie interlope. Neuf fois sur dix aussi, l'enfant, obtus, chagrin, agressif et morose, révolté contre la férule du professeur, impropre à triompher de la tyrannie du collège, bafoué, bat-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes