La Flandre libérale

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s.n. 1914, 16 Mars. La Flandre libérale. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4q7qn60v6g/
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4? innée — Lundi 16 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. B. 75 - Lundi 16 Mars 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moli. B mois. ( moi*. I «a. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an buraau du Journal et dans tous las bureaux da posta EEDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES s I " RÉDACTION - Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean &9 Journal. _ Pour le reste du pays et l'étrangers s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. \ Revanche à prendre I Quelques semaines nous séparent- à peine de l'échéance électorale. La cam-fpagne à laquelle participeront nos trou-Ipcs est ouverte. On livre çà et là de 'vives escarmouches. La grande bataille s'annonce... I Grande bataille? "Assurément. Sans fcute, il ne faut peut-être pas espérer gagner beaucoup de nouveaux sièges, mais il -s'agit en tout cas d'en reconquérir et c'est déjà une rude besogne pour laquelle nos amis du pays entier doivent aider les libéraux des arrondis-fcments soumis à réélection. Le moment est venu de s'entr'aider. Les désillusions de 1912 nous montrent qu'il ne faut rien laisser au hasard, qu'il faut travailler sang relâche et qu'il y a lieu plus que jamais de ne négliger aucun élément de propagande, tas ceux qu'on peut utiliser ayant liielqu'influence sur la mentalité assez :oniplexe du corps électoral. Les cléricaux, depuis quelques an-îéés, annoncent à chaque élection ju'ils auront la peau — politique — [e notre ami le docteur Persoons. Or, elui-ci se porte à merveille. Malgré 3s difficultés qu'il rencontre, il rem-lit son mandat avec une distinction et in dévouement indiscutables. Le corps lectoral de Saint-Nicolas l'a renvoyé la Chambre. Il l'y maintiendra. Et oilà déjà un siège que les cléricaux l'auront pas ! Nos amis D'hauwer à "Audenarde, tens à Alost, Yan Damme à Termonde ntendent, eux aussi, défendre leurs portions. Qui donc oserait prétendre lu'ils n'y parviendront pas? Nos sièges du Limbourg, pourquoi ie les reprendrions-nous pas? Nous les ivons conquis. Nous les avons perdus. La fortune politique peut à nouveau ious sourire et remuer le sol campi-iois. L'effort du pays libéral sera tenta vers ce but. Il n'est pas possible lue tout ce que nous avons fait déjà de '« côté reste à jamais improductif et 'ain. Dans le pays de Liège il y a aussi in siège à reconquérir, mais un siège ocialiste, celui-là, occupé naguère par I. Wauters, directeur du Peuple (et ccupé non sans éclat d'ailleurs), et ue le dernier scrutin a octroyé à M. le îarquis Imperiali dont le rôle parle-îentaire en ces deux années a été no-lirement nul. Il s'agit de l'arrondisse-îent de Huy. Nos amis et les socialis-îs y feront vraisemblablement ce qu'il ludra pour enlever au noble marquis alien le siège de député belge qu'il ccupe. Dans le Hainaut n'y a-t-il rien à lire? Il y a à défendre le siège socia-ste occupé par M. le Dr Branquart et u'il a pris à M. Gravis. M. Gravis, it-on, brûle du désir de le reprendre, jes socialistes feront sans aucun doute e qui sera nécessaire pour le conser-er. Et à Tournai, où, disait-on, on t'était pas très satisfait — qui? une etite minorité — de la candidature e M. Paul-Emile Janson, il y aurait n moyen d'arranger les choses, ce se-ait que nos amis de la cité des Choncq-'lotiers envoient à la Chambre et M. anson et M. Roger. A Mons, il n'y a pas bien longtemps, L Masson était accompagné au Parement par le Dr Descamps. M. Canon -«grand, qui occupera la seconde place ur la liste, ne délogera-t-il pas le )r Victor Delporte ? On le peut espé-eï. A Charleroi des surprises sont pos-ibles et M. Pirmez doit se tenir bien n selle pour ne pas faire la culbute. Enfin, à Gand, la Flandre libérale e montrait il y a quelques jours, avec :hiffres à l'appui, qu'il n'est pas impossible à un millier d'électeurs à trois '01x de renvoyer un des cléricaux sor-ants à ses affaires privées. Telle est la situation. N'est-elle pas pleine d'intérêt? Quelqu'un oserait-il prétendre qu'il |1e faut pas aller au combat avec enthousiasme? Même sans gagner de sièges il est possible à l'opposition de reconquérir trois sièges perdus il y a Jeux ans, ce qui ferait un déplacement ae six voix.. ( est quelque chose, mais ce n'est j?a.s assez. Aussi faut-il s'efforcer de !!ire quelques victimes dans le camp clérical. Le corps électoral libéral et socia-lls^ le Peut s'il le veut. pourquoi ne le voudrait-il pas? _ '0Il1îne le disait en termes si heu-Jx Hallet, dimanche, "le cléri-isme est déjà corrompu nar la fi- ctatie'" S6ra ^^tu Par démo- , Oui, la démocratie a une revanche 0 Prendre. Grlle-ci commencera au scrutin de » qui entamera la majorité cléri cale sortie du malentendu de 1912, en attendant que la revision électorale nous permette de la décimer à jamais. ~> «n a a». < Gaspillages congolais Il n'y a dei pires; ennemis de la colonie — que nous devons garder, outiller et faire prospérer — que certains " coloniaux " dont tout l'effort tend à faire apparaître le Congo comme une terre promise;, feoit dans un but politique, soit dans un but financier. L'extraordinaire, histoire des expériences agricoles du Katanga en est une preuve nouvelle. IIj y a. deux ans, nous avons dénoncé ici le bluff qui se faisait autour du Katanga. C'était l'époque où l'on s'arrachait les concessions minières, où on les obtenait... et où il s'agissait d^introdui-re maints titres à la Bourse, malgré les promesses faites aue ces titres seraient " bloqués " pendant cinq ans. A ce moment, un haut fonctionnaire des colonies, après une courte apparition au Katanga, revint à Bruxelles et fit dans le pays une série de conférence^ auxquelles on s'efforça de donner le plus d'écho possible. Ce fonctionnaire promettait monts et merveilles. A l'en croire, il s'agissait d'un léger effort. Des résultats splendide© étaient certains. On nous représentait le Katanga de demain comme la vaste plains nourrissant une population considérable en laquelle M. Renkin rêve de transformer le Congo... oubliant quelques détails.Cependant, des avertissements sérieux étaient donnés par des personnalités qui avaient parcouru le Katanga dans des voyages scientifiques. Celles-ci criaient casse-cou 1 Néanmoins, on s'entêta. On voulait forcer l'avenir. Qu'en est-il résulté? C'est qu'en trois ans, on a dépensé pour les fameuses expériences de M. Leplae plus ae cinq millions de francs. Pour quel résultat? Pour ce résultat lamentable qu'il y a au Katanga dix-huit malheureux. " colons " vivotant de pensions que leur attribue le gouvernement! Cas dix-huit colons artificiels, qui n'ont pas une ferme digne de ce nom, ni une exploitation maraîchère sérieuse et devraient être rapatriés demain si le gouvernement ne les nourrissait, ont coûté iplus de cinq millions. Or, nous le répétons, de sérieux avertissements avaient été donnés là-dessus à M. Renkin. Le ministre aurait dû suivre un© méthode plus rationnelle et avant de vouloir forcer la vie agricole il aurait dû la faire étudier. Ce que nous avons de plus sérieux sur les possibilité® agricoles du Katanga, c'est le livre de M. Hock, ingénieur agricole qui fut ■envoyé là-bas par l'Institut Solvay. Qu'a-t-il coûté? Cinq millions? Pas tout à fait. Pas même cinquante: mille francs. Quelques missions de ce genre eussent beaucouip mieux valu que los expériences de M. Leplae. Nous avons le droit de dire que nos cinq millions ont été gaspillés par des gens qu'un singulier entêtement aveuglait, ou par des bluffeurs. Le plus fort, et c'est contre quoi il faut protester avec vigueur, c'est que te bluff nel cese pas et que les manœuvres les pilius dangereuses, comme la perpétuelle menace allemande, sont employées pour nous empêcher de discuter sérieusement dses affaires coloniales. ^ Echos & Nouvelles *** Jeune Garda libéral* progressive d'iloit La Jeune Garde libérale-progressiste d'Alost inaugurera son drapeau le dimanche 26 avril prochain. On organise à cette occasion une grande manifestation libérale. Les groupements politiques' de l'arrondissement ont décidé de tendre tous leurs efforts pour assurer la réélection de Iteur représentant, M. Jules RenB, par les seules forces libérales. La manifestation1 est organi-sée sous les auspices die MM. les sénateurs et représentante libéraux; elle sera clôturée par un meeting monstre. *#* Le gaspillage II la fortune publique belge Depuis quelques semaines, de nombreux détenteurs belges de la Rente bel ge 3 p. c. opèrent des échanges suivis en réalisant leurs titres à 77, contre achat à 80 de la Rente belge 3 p. c. amortissable en 25 années récemment cédée aux banques anglaises par le Trésor belge cL 73. Cette opération s'explique tout naturellement par la perspective d'un remboursement relativement rapide s'effec-tuant au pair, ce qui n'est pas le cas pour le 3 p. c. perpétuel. D autre part, afin de soutenir le cours, le Trésor achete, pour le fonds d'amortissement, la Rente ancienne à 77. Il s ensuit que, tandis que le rentier i ^ ^es titres vendus par le Iresor à 73, le Trésor belge achète la Rente perpetuelle à 77, alors qu'il a vendu, il y a six semaines, sai Rente amortissable à 73. On aboutit ainsi à un vrai gaspillage de la fortune publique belge au profit des banques anglaises. *** One définition ''L'Ami du Clergé" définit en ces termes ces catholiques frais émoulus, dont la conversion tapageuse est un sujet d'é-diiication pour la presse bien-pensante: . Yes individus qui n'avaient nulle en-v>xef c ■ se, convertir et ne songeaient qu'à s offrir le luxe d'un flirt élégant avec des gens d eglise. Pas la marine da guerre avait fait entrevoir la création, par M. de Broqueville, d'une marine de guerre. La section centrale de la Chambre, saisie ae l'examen du budget de la guerre, a posé, à ce sujet, une question au ministre. M. de Broqueville vient de lui répondre que le gouvernement est nettement hostile à la création d'une marine de guerre. "A mon sens, dit M. de Broqueville, semblable création ne se justifie ' ni pour la défense des côtes et fleuves, ni pour le maintien des relations de la Belgique avec sa colonie. Ce serait, ajoute le ministre, aux yeux du gouvernement, commettre une erreur grave et inutilement coûteuse, que de pousser le pays vers la construction d'une marine de guerre." Le moanment da Lêcpold II _ " Le geste du Roi, remettant aux présidents du Sénat et de la Chambre une somme de cent mille francs pour être consacrée au monument élevé à la mémoire de Léopold II, va, écrit le correspondant bruxellois du " Bien public " donner de l'élan à la souscription nationale qui se prépare. A l'heure présente, le comité n'est pas encore constitué; MM. le baron de Favereau et Schollaert vont pressentir à ce sujet des personnalités en vue de tous les partis et ils décideront en même temps à quelles classes de la société il sera fait appel. " Quel sera le caractère et l'importance du monument? Quel emplacement lui destine-t-on ? Quels seront le ou les artistes chargés de l'exécution ? Ce sont là toutes questions qu'il appartiendra au futur comité de trancher et sur lesquelles' on ne possède aucune espèce d'idée pour le moment. "Les emplacements ne manqueront pas: la place des Palais, la place du Trône, l'hémicycle de l'arcade du Cinquantenaire, le premier rond-point de l'avenue do Tervueren, le rond-point de l'avenue Louise, l'ancien Observatoire, la place Poelaert. On pourrait en citer bien d'autres encore . " Dans le monde artiste, on se remue, paraît-il, déjà. Depuis que les journaux ont fait allusion à la souscription, des projets de monument ont été esquissés... " Il est vraisemblable que le gouvernement sollicitera des Chambres un crédit pour l'érection de ce mémorial. On n'ignore pas qu'il est intervenu à concurrence de deux millions dans les frais de construction du monument élevé à Laeken à la mémoire du fondateur de la dynastie. "On annonçait samedi que deux personnalités bruxelloises avaient décidé de participer chacune pour 50,000 fr. à la souscription patriotique. On prévoit que celle-ci atteindra assez vite un chiffre très élevé. ' Le nombre des étudiants en Europe La revue française "La Science" publie une statistique sur la population des universités européennes. Pour la première fois l'Université de Paris doit céder la première place à l'Université de Berlin. Celle-ci, en effet, compte 13,884 étudiants, alors que Paris n'en possède que 12,985. Pour ce qui regarde la population dans les diverses Universités des pays de l'Europe, voici'la statistique tout l'année 1913: l'Allemagne, avec 21 Universités, possède 49,000 étudiants; la France, avec 16 Universités, en a 32,000; l'Autriche-Hongdie, avec 11, en a 30,000; l'Angleterre,avec 15, en ai 25,000; l'Italie, avec 21, en a 24,000; la Russie, avec 9, en a 23,000 ; l'Espagne, avec 9, en a 12,000 ; la Suisse, avec 7, 6,500 ; la Belgique, avec 4, la Suède, avec 3, et la Roumanie, avec 2a en ont chacune 5,000 ; les Pays-Bas, enfin, possèdent 5 Universités, fréquentées par 4,000 étudiants. Au total, on compte en Europe 125 Universités, avec une population globale de 228,732 étudiants. *** De nouvelles mines de radium sont découvertesL'extraction du rad'ium est, on le sait, d'une difficulté extrême. Les minerais radioactifs sont d'ailleurs de<s plu» rares. Les mines autrichiennes de JoaChimsthal, fort ' riches en pechblende, ont été fermées, il y a quelques années, à l'expoïr tation. Il va très 'probablement en être de même pour les mines de Quartz-Hill, du Colorado, aux Etats-Unis. 'Le minerai américain, constitué par un vanadate d'uranyle et de potassium, plus connu sous le nom de carnotite, contient environ 2 % d'oxyde d''iuranium. L'an dernier, la production de carnotite a donné près de 29 tonnes d'oxyde d'uranium d'où on a pu extraire 8 grammes 8 elfe chlorure de radium, valait plus de 2,700,000 francs. Le gouvernement américain désireux de conserver autx Etats-Unie la suprématie de la production des sels de radium a déposé un projet de loi interdisant la vente des minerais radioactifs à l'étranger. Jusqu'à présent, si tout le minerai mis à jour avait été traité pour en extraire le iradium, on peut estimer à 40 grammes la quantité du précieux métal existant actuellement. Le minerai autrichien n'a fourni que 3 grammes 65 de chlorure de radium. Or, il semble, d'après de très sérieuses nouvelles, que de grands dépôts de minerai radioactif viennent d'être trouvés dans le district de Perghana, situé dans le Tuirkestan russe. Solon une dépêche de Kingston, un prospecteur anglais aurait enfin redonnu du) radium d'ans les montagnes de la Jamaïque.'C1© serait là une importante découverte pour la science. Origine de la dame Le docteur Louis Robinson écrit, dans le "Ninetenth Century", l'histoire naturelle de la danse. Elle répond, dit-il, à un instinct ; elle est presque • aussi ancienne que le inonde. Au temps où les hompies habitaient les cavernes, il y avait deux tribus voisines qui résolurent de s'associer pour vivre en commun du produit de leuir chasse. Ayant capturé un mammouth, elles le rôtirent et le mangèrent. Le repas fini, les convives se livrèrent à la digestion. Ceux de la tribu A, plus nerveux et plus vifs, l'activèrent par une danse endiablée, car ils avaient déjà l'habitude des sports. La tribu Bl, de mœurs plus sédentaires, s'étendit mollement sur l'herbe et ne tarda pas à ronfler. Car les contradictions d© la médecine sont plus vieilles encore que la danse ; élite comptait déjà deux écoles dont l'une prescrivait l'exercice et l'autre le repos dans l'intérêt de la digestion. Soudain, une tribu C, attirée par l'odeur du rôti (le mammouth se sent loin,), accourut pour manger les restes. C'était une tribu redoutable par son humeur guerrière. A son approche, il n'y avait nue trois partis à prendre : combattre, s'échapper ou mourir. La tribu A, entraînée par la danse, s'enfuit à toutes jambes ; la tribu B, empâtée de nourriture et de sommeil, se laissa massacrer. Il ne resta ainsi que la tribu A qui nous donna l'e jour, et c'est pourquoi, ayant de qui tenir, nous aimons à danser._ On pourrait objecter au docteur Robinson qui© la tribu C dutt également survivre: peut-être répondrait-il que c'est en souvenir d'elle qu'il1 nous plaît de manger. Et, pour tout concilier, il est loisible d'admettre que la tribu _ guerrière n'a laissé que des fils, tandis que la tribu dansante n'a laissé que des filles. Ainsi s'expliquerait la gourmandise des hommes d'aujourd'hui et la faveur des femmes pour le tango. Les bananes et la farine de bananes Le " Bulletin médical " publie la note ci-dessous sur une étude de M. le professeur von Noorden (Mediz, Klinik n. 49) qui a essayé les bananes et la farine de bananes dans divers états morbides. Diabète sucré. Le résulta.t paraît n'avoir jamais été plus mauvais qu'avec_ les autres fruits ou les autres farines. Même aucune farine ne paraît pouvoir remplacer la farine d'avoine comme le fait la farine de bananes, qui constitue ainsi un bon succédané. Chez les goutteux et chez les malades dont les reins renferment des concrétions uriques, les bananes permettent d'étendre les iimites du régime lacto-végétarien. La farine de bananes est alors bien préférable au pain ordinaire. Maladies des reins. Comme le conseille l'auteur depuis longtemps, il est indiqué, aussi bien pendant la néphrite aiguë que par périodes dans la néphrite chronique, de réduire pendant quelques jours la proportion des albuminoïdcs, sinon de les supprimer totalement >et de prescrire alors une alimentation presque uniquement hydrocarbonée. C'est alors que les bananes rendent service en permettant de varier l'alimentation. Dans les crises dysentériformes ou dysentériques, on sait que les fruits frais jouissent, dans les tropiques d'une grande renommée comme agents de guérison. L'auteur a eu recours à la- farine de bananes dans plusieurs cas de choléra nos-tras et s'en est fort bien trouvé. De même, on a pu s'en servir avec succès dans la dysenterie. Dans la eurei d'amaigrissement, on a coutume, depuis ces dernières années, de faire prendre la diète lactée pendant un jour, une ou deux fois par semaine. Le professeur von Noorden a l'habitude de remplacer ce régime lacté par un régime de fruits ; il fait prendre au sujet une quantité moyenne de 1,500 gr. de fruits frais. La plupart des sujets préfèrent le» pommes. Mais il est loisible de les remplacer par des bananes. Et alors on permet aux malades d'en absorber autant qu'ils veulent, avec la certitude qu'ils ne dépasseront pas 1,000 grammes, ce qui représente environ '800 calories, étant donnée la grande quantité d'hydrates de carbone que renferme ce fruit. Le "jour des bananes" entraîne chez le patient une perte de poids d'environ 1 kilogramme, due au départ d'une quantité équivalente d'eau. Les bananes trompent la faim beaucoup mieux que tous les autres fruits et même que le lait. Jamais le sujet ne se plaint d'avoir faim ce jour-là. gSSâir* Lire en 2me page notre feuilleton artistique : « Jef Leempoels » par Kernian Dons Les ouvriers agricoles en Belgique —— m Après avoir exposé la condition sociale médiocre qui pèse sur le prolétariat agricole en Belgique, il nous reste à rechercher les moyens de remédier à cette situation. M. Bouché y consacre quelques pages dans son excellent travail, mais il suffit de les parcourir rapidement pour se convaincre que l'auteur n'a guère de solution à avorter à ce problème de grande actualité pour l'avenir de l'agriculture. Cela ne doit pas étonner, car il s'agit ici d'une question excessivement complexe, so rattachant à toute l'économie rurale du pays et même, pour ainsi dire, à la vie économique de la nation. A première vue, l'actiôn collective constituerait pour l'ouvrier le levier le plus puissant pour assurer efficacement le relèvement de sa condition actuelle. Seulement, dans les régions de petite culture, comme en Flandre, cette action est de réalisation difficile, sinon impossible, attendu que les ouvriers agricoles travaillent isolément ou ne se trouvent presque jamais réunis en nombre. C'est heureux pour les employeurs, car c'est un fait bien connu, que les ouvriers des champs sont assez portés à s'entendre et à se coaliser, dès qu'ils constituent des groupes d'une certaine importance. Ainsi, M. Bouché rapporte que, dans le Condroz liégeois, des ouvriers se sont groupés dans le but de réclamer le paiement à l'heure, lors du battage à la machine. Leur desideratum s'est réalisé : les hommes ont obtenu fr. 0,35 l'heure, les femmes fr. 0,25. Cet exemple montre avec quelle facilité ces hommes de peine savent se concerter, en profitant des moments de presse, qui ne laissent pas de répit aux cultivateurs. C'est que, le bon moment venu des semailles, de la moisson, du battage et d'autres opérations essentielles de l'exploitation, le fermier ne peut pas imiter l'industriel, en fermant éventuellement son usine! Pareille détermination occasionnerait parfois sa ruine, puisque ce serait la perte, du moins en partie, de sa récolte. Nous connaissons même une exploitation où les ouvriers, au nombre d'une vingtaine, un jour se sont mis en grève pour bien moins qu'une augmentation de salaire, sans même se soucier du moment opportun : tout simplement parce que l'employeur voulait retarder de 30 minutes l'heure du repas à midi, sans allonger cependant, ne fût-ce que d'une minute, la durée du travail de la, journée. Ils étaient même occupés à un travail dont l'interruption momentanée n'offrait aucun inconvénient pour l'exploitant ! D'autre part, un grand nombre d'ouvriers sont sous la dépendance du cultivateur, parce qu'ils occupent une maison ou des terres de lui, auxquelles ils auraient à renoncer à l'expiration du bail dé l'année, dès qu'ils cessent le travail ou qu'ils se risquent à formuler des exigences considérées comme inacceptables. En l'état actuel, et dans un avenir rapproché, si l'action collective peut, en certain cas, amener une amélioration du sort de l'ouvrier agricole, il est donc certain que cette forme de lutte n'est pas susceptible de ■ généralisation. Si l'œuvre de relèvement de la classe ouvrière agricole belge s'impose, —et qui oserait en douter — et si l'association peut rendre des services dans cette voie, il semble bien que c'est encore l'enseignement qui pourra donner les meilleurs résultats. Mais entendons-nous bien sur ce point. Un ouvrier quelque peu instruit, ayant reçu une bonne instruction primaire, par exemple, ne se résignera pas longtemps à travailler pour un salaire dérisoire ou insuffisant, sans espoir de trouver un jour, que ce soit chez lui ou ailleurs, une position plus en rapport avec ses connaissances et ses aptitudes. Seulement, son instruction lui permettra précisément de rendre son travail plus rationnel, plus productif, partant plus recherché, et comme conséquence, il en obtiendra facilement un salaire plus élevé. Ceci sera particulièrement le cas dans les exploitations bien conduites, où le cultivateur s'entend à économiser la main-d'œuvre par l'emploi d'instruments et de machines perfectionnés, qui lui permettent de réduire bien souvent le nombre de bras et de mieux rétribuer ceux qu'il occupe. Comme l'expliquait M. H. Dufresne, au congrès annuel de la Société d'économie sociale de Paris, en 1909, la solution du problème consiste à recruter un personnel supérieur, capable d'indépendance et de personnalité. Il faut pour cela, traiter l'ouvrier agricole comme l'ouvrier d'industrie. " Deux principes ont présidé au recrutement et à l'organisation de mon personnel : le premier, fournir à l'ouvrier agricole les avantages aussi complets que possible de la vie indépendante et du foyer dont jouit l'ouvrier d'industrie ; contrairement à la coutume conservée, qui fait de l'ouvrier des campagnes une annexe, un surgeon de la famille du patron, nourri, logé à la ferme, et par suite n'ayant ni personnalité ni liberté ; ' ' Le second : fournir à cet ouvrier un salaire agricole mensuel suffisant et proportionné à ses nécessités, afin qu'il ne soit pas incité, s'il en est capable, à rechercher en ville ou dans les travaux de l'industrie, un débouché plus lucratif. Pour retenir ou ramener l'ouvrier de la terre, il faut le mieux payer, et la meilleure manière de faire est de lui assurer, à côté d'un salaire rémunérateur, un logement familial. Quels que soient les voies et moyens qu'on mettra en œuvre pour retenir les ouvriers à la ferme, c'est en ce sens qu'il faudra agir. Certes, en Belgique, et surtout en Flandre, la plupart des cultivateurs se rallient difficilement 4 cette manière de voir. Ils restent convaincus que les ouvriers ne sont' jamais contents, qu'ils n'ont jamais assez, et comment veut-on que ceux qui restent imbus de ces idées d'un autre âge, s'èmpressent d'améliorer le sort de ceux qu'ils occupent, souvent en leur payant un salaire de famine? Comme l'avoue M. Bouché, on juge un régime par ses résultats, et il poursuit : "Quels sont, en Belgique, les ouvriers agricoles qui ont à la fois une alimentation suffisante, saine et variée, des vêtements décents et hygiéniques, une habitation salubre et confortable? L'infime minorité. Si l'on suit dans la vie l'enfant d'un ouvrier agricole, on constate avec quelle affligeante fatalité le fils-de cet homme minable, fruste et ignorant, refait le cbemin parcouru par son père. " Et on voudrait que de génération à génération, ces fils se résignent à leur triste sort, en leur inculquant l'attachement au sol et l'amour de la vie-de la campagne. C'est d'une ironie trop amère... L'organisation de -bourses du travail agricoles, ayant surtout pour mission d'aider au recrutement des gagistes et des tâcherons, peut avoir des avantages, aussi bien pour les cultivateurs que pour la catégorie des ouvriers qui représentent la main-d'œuvre nomade, mais elle n'apportera pas non plus la solution cherchée. De même, la représentation des ouvriers dans les comices agricoles ne pourra jouer un rôle important, à cette heure, dans leur relèvement économique. Les fermiers, pas plus que les employeurs dans l'industrie, no seraient disposés à former, avec leurs ouvriers, des comiceg mixtes, pour débattre en commun leurs intérêts souvent diamétralement opposés. La mentalité du cultivateur, pas plus que celle de ses ouvriers, ne s'accommoderaient guère de cette combinaison — certes très séduisante en principe — pour régler les rapports entre les deux parties en établissant des conditions de travail, de rémunération et de stabilité, de nature à concilier les intérêts réciproques, dans un,,esprit de concorde et de soutien mutuel. Avant d'en arriver là, il faudrait commencer par orienter leur éducation vers cet ob-jectif.En attendant que l'association se développe et que l'instruction profession-

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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