La Flandre libérale

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s.n. 1914, 10 Juin. La Flandre libérale. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dr2p55g50j/
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40* Innée — Mercredi 10 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 161 — Mercredi 10 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE A.130IVTVEMEIVTS 1 mois. I mois. I moli. 9 es. BELGIQUE ï Fr» 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n s'abonna an huraan du Journal e( dans tous lis bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IHPRIMEBK GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I - RÉDACTION -Téléphone 32 ! Téléphone 13 AJVNOIVCaSS Ponr la ville et les Flandres, s'adresser m bnreaa la ïonrnal. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Avis aux libéraux —M—. Beaucoup de nos amis politiques n'ont pas 1«8 votes supplémentaires auxquels ils pourraient avoir dlroit. Nous les engageons vivement à prendre, AVANT LE PREMIER JUILLET PROCHAIN, une inscription au grand livre de la dette publique ou un carnet de rente belgeie la Caisse générale d'épargne d'au moins 100 francs db rente — ce qui leur igsure une voix supplémentaire. L'acquisition d'un immeuble d'un reve» nu cadastral de 48 francs au moins, assu» le le même effet. Si l'immeuble est d'un revenu cadastrai d'au moins 150 francs, il procure au propriétaire un voté supplé« mentaire pour la Chambre, le Sénat et la jrovince, et deux votes supplémentaires jour la commune. Que les libéraux adoptent résolument on des modes préconisés ! Syndicalisme chrétien •—**4—■ L' "Action démocratique", organe officiel d'es syndicats chrétiens de l'arron-issemwt elle Bruxelles et des Bourses de iravail libres de Belgique, publie sous le itre : "(Des militants wallons nous ap-puvent", une lettre dei syndicalistes brétiens de la "Wallonie, qui certes ne oit pas faire plaisir ni à M. Woeste ni [ses amis de 1' "Action catholique''. [Cette missive, indisciplinée s'il en fut, lit notamment quel "le militant svndica-fete qui siérait en miême temps mandataire ou propagandiste politique, intro-ftuirait fatalement dans .son action pro-pasionnellé, sinon des préoccupations d'e arti, aui moins delà hésitations, des ré-icenc'es, des timidités. Pair la force des poses, la confusion ne tarderait pas à fener dans les idées; il ferait du syndi-plisme en politicien! et son activité — jartant celle du groupe qu'il dirige — prait influencée sinon conditionnée par I® nécessités de la propagande politique."[Plus loin on lit: "On se rendra compte [m notre infériorité numérique vis-à-vis P syndicats, socialistes ne disparaîtra te le jour où, ayant abattu la double prière de préjugés et de défiances qui Ns séparent d!e< la grande masse de 'a Jasseï ouvrière, toutel notre action prou-"era à cette classe ouvrière que dans nos ftelicats chrétien^, il n'y a pas de place la politique. " Ceci, découle un triple enseigner l'eut: c'est, d'une part, que les politisas catholiques nef se servent des syn-Bicats chrétiens que pour parqutor des Buteurs bénévole®., et, d'autre part, que F syndicats, domestiqué!» o;u non, Ft numériquement inférieur® aux ■kdicats <JU| parti ouvrier, contrairè-â1Jx affirmations souvent soutenues P peu partout par les propagandistes Pricaux. Enfin, ue les syndiqués chré-J®s entendent se livrer à la lutte des Ij^ses, en dehors de la politique. ■La lettre ®e termine en ces termes : [ ^Ue 'eB prêtres et les laïques qui les fondent en 'eur tâche spirituelle agis-sur le terrain religieux ; quel les J'^rnentaires créent un cadlre de lois ■ ^es grandes forces sociales pourront se Jeiloripej à l'aise; que les cercles ■fvriers pourvoient à l'éducation politi-B6 ( ï) des ouvrielrs, mais que les syn-Jalistes réalisent pour le prolétariat le •ximuni de justice et de droit et élabo- 1 réforma isociale et économique1 de demain ! " B^ut cela, promet. e parti clérical s'apercevra peut-W' Un iour Prochain, — il s'en rend ■pe compte dès à présent, semble-t-il, a couve des œufs de canards. Echos & Nouvelles *** Une menace M. Théodor, le dernier échantillon du fameux parti indépendant, a pris la liberté grande de se déclarer partisan du S. U. à 25 ans, mais avec un double vote au père de famille. D'après l'officieux, l'Association catholique de Bruxelles aura à s'expliquer sur le 'S. U. avant de renouveler le traité d'alliance auquel le sympathique député doit son mandat. C'est tout vu. Le traité sera renouvelé : les catholiques ont bien trop peur de perdre un siège et ils continueront à conclure leur cartel avec M. Théodor comme ils maintiennent leur cartel avec les syndicats chrétien». Les cléricaux n'en sont pas à un cartel près quand cela peut leur servir. Au besoin ils en feraient un, à Alost, avec M. Datas. *** Doa élection provinciale Dimanche 21 juin, une élection provinciale aura lieu à Termonde en vue de pourvoir au remplacement de feu le bourgmestre, M. Omer Van Damme et de M. Vermeersch, élu député. Trois ilistes ont été présentées : Catholiques : MM. Félix De Bruyne, conseiller communal à Termonde, et Maurice Yan Mossevelde, idem à Audeghem. Libéraux : MM. François De Vuist, de Termonde, et Van der Gucht, de Baes-rode.Socialistes : MM. Achille Lintermans, de Lebbeke, et Hipp. Van de Meule-broeck, de Gand. Le Bal à Benrlco Le Roi se rendra, jeudi prochain, an camp de1 Beverloo pour assister au*, manœuvres de la troisième division d armée. Une revue et un défilé sont au programme de la journée. Les troupes seront présentées au Roi par le lieutenant général Lemari. Le prix do ehtrboi Les contrats nue vient de conclure M. le ministre des chemins de fer accusent une diminution de 1 fr. 50 à la tonne pour les charbons et de 2 fr. 50 à la tonne pour les briquettes. La erlse Les effets de la crise démontrés par une étude que publie le "Moniteur des Intérêts matériels": du, 1er novembre 1913 au. 1er mai 1914, l'ensemble des valeurs traitées à la Bourse de Bruxelles, a subi une dépréciation s'élevant au to ta1 de 127 millions 439 mille francs. Les capitaliste® belges ont donc, en un mois, perdu la huitième partie d'un milliard ! Heureusement, cette perte- est toute théorique, pour ceux qui ne sont pas obligés de réaliser en ce moment, et peuvent au moins attendre la fin des jours sombres. XX* La vertu et le eonfort S'il faut en croire M. le cardinal Mer cier, saint Thomas d'Aquin aurait un jour formulé cet axiome qu'il " faut à l'homme un minimum de confort dans la vie pour que la pratique de la vertu lui devienne possible. ". Fort bien, mais dans «es conditions, la vertu de saint Labre devait être bien chancelante 1 Et comment fut-il permis au pauvre Job de se sanctifier sur son fumier ? ### Les Inventions nouvelles Il y a cinq jours, on annonçait l'affreux accident dont venait d'être victime lie petit-fils du coiLomeil du Paty de Clam, qui joua le rôle que l'on sait dans 1' "affaire Dreyfus". Entre Paris et Labry, la portière du compartiment où se trouvait l'enfant avec ses parents, s'ouvrit brusquement, et le bébé, âgé de 4 ans, précipité sur la voie, fut tué sur le coup. Des inventeurs belgeia, français, anglais, ailllelmlandk ont, à de multiples reprises, préconisé divers systèmes de sécurité pour la fermeture des portières. Il existe airusi unie invention toute récente, d''un de nos concitoyens M. Edgar I. Tieber-ghien. Par suite de l'application de ce système qui est d'une simplicité idéale, il ne serait plus possible qu'une portière vienne à s'ouvrir en cours de route. Le nouvel appareil consiste en un "verrou d© sûreté; à air comprimé ". En voici une brève description : Sous les voitures est placée une canalisation, peu coûteuse d'ailleurs, sur laquelle, a ll'endroit de chaque portière, sa trouve une boîte contenant un piston-broche, qui, dans ila pratique, est mis en mouvement par trois1 éléments : l'air comprimé, son propre poids, et un ressort. Les voitures sont reliées entre elles ipar «les tuyaux souples, comme deux du Êrteini Wetetinghouse. Danis lie fourgon, où passe la canalisation, cette' dernière est munie d'un/ robinet d'échappement. Lorsque le train est mis en marche, — que plus personne ne peut monter en voiture — le chef-train ferme le robinet sur la canalisation où se trouve lancé préalablement de l'air gous pression. Lel robinet étant fermé, la pression augmente dans la canalisation et sous son effort tous les pistons-broches sont repousisés et viennent se loger dlan>s les eiicoche® pratiquée® à cette intention dans l'épaisseur de la portière. Dè- lors, toutes les portière® du traini sont caléefe et ne pourront plus être ouvertes que- par une manœuvre inverseï dut robinet, qui, laissant échapper la pression, permettra !aux pistons-broches de reprendre' leur position première. En ca® d'accident, nécessitant l'ouverture précipitée des portières, il suffira diel rompre l'acbouplement de deux voiturec, pour obtenir le même résultat. On: remarquera, d'aililleurs, commelnt ce système dont l'appfelation à toutes les voitures seimbile des plus faciles, permettrait unei foule d'améliorations dans le ■ service die nos chemins' de fer1: signalons seulement la perte de temps considérable résultant, dans nos trains de banlieue', de l'obligation pour lelsi gardes dfe vérifier la fermeture de tous les compartiments.Le savant qui sera centenaire On croyait J. H. Fabre, le célèbre entomologiste, perdu et les médecins jugeaient son cas désespéré. Lui ne perdit pasi un instant ni sa c on fiante ni sa conscience et, soigné par sa fille aînée, prétendait viv're. C'est ce qui arriva.... — J'allai, voici peu de jours, conte notre confrère Fromentin, visiter J.-H. Fabre en son hermas de Sérignan, et si je comptais le trouver mieux, je le croyais encore alité. " J'entre dans la maison, je pousse ]a porte de la salle à manger, et je_ vois 'e vieillard attablé.... Ma surprise fut grande, mais il tint à me rassurer : " — Je mange du saucisson, un bon poulet, du fromage ; je bois un bon litre de vin. . Et je compte bien fêter mon centenaire ! " En effet, J.-H. Fabre, d'excellente humeur, dévorait à belles dents et buvait son verre à sa propre santé. " *** Da dlseonrs reeord Le® abonnés du "Congresisionnal Record", qui renferme lei compte-rendu sté-no'graphique' des séances du Congrès, ont constaté ces jours derniers que la publication, qui contient d'ordinaire de 20 à 30 page®, était passée brusquement à 365 pages. On devine l'affolement des malheureux obligés de lirei tant de prose officielle... Le numéro se composait presque exclusivement d'un discours de M. de la Follette sur les tarif® des chemins de fer. Question passionnante, certes, mais qui prête assez peu aux développements humoristiques.Pour être prononcé, ce discours aurait demandé vingt séances. Lorsque M. de la; Follette eut parlé durant quelques séances, ceux de ses collègue® demeurés encore éveillés lui accordèrent la permission de faire imprimer le reste. On ne signale aucun cas de folie parmi les auditeurs. Les enfants électriques Sir James Crichton Brojyne a fait, à la Child Study Association d'Edimbourg, une conférence des, plus intéressantes sur l'application de l'électricité à la puériculture. Frappés des résultats, qu'on obtient en matière de plantes et de primeurs, des savants se sont dit qu'il n'y avait aucune raison de refuser1 aux enfants les bienfaits d'une méthode dont-s'applaudissent les petits pois. C'est à. l'école que les mioches sont traités. A cet effet, l'on dispose au plafond un réseau de fils électriques, chargés à haute tension de fluide positif, ou bien on fait courir tout autour de la classe un tube' rempli de neon ou d'hélium gazeux, rendu lumineux par le courant, et, de plu®, chaque enfant est placé dans une cage de haute fréquence, pareille à celles qui servent au traitement- de la névrite. Les premiers essais ont eu lieu en Suède ; ils ont, comme toujours, paru satisfaisants. Sir James Crichton Brow-ne fait pourtant une réserve: il faut attendre!, dit-il, quelques années pour savoir si les effets lointains seront aussi avantageux que les effets immédiats: On a, pour se donner confiance, les résultats obtenus dans l'élevage de la volaille. Les poulets élevés à l'électricité croissent et se fortifient avec une promptitude merveilleuse ; et l'on n'a jamais vu qu'ils payassent d'un accident de santé l'avantage d'être plus tôt mûrs pour la broche. Mais chez, le petit de l'homme la question se complique : on veut qu'il soit intelligent ; il faudra étudier avec circonspection l'influence de l'intensité et de la dose sur le développement du oer-: veau. 1 Id aveu dépouillé ûrtillce i—©— Le "Pays wallon", énumérant, parmi les titres d'honneur du gouvernement clérical, la nouvelle loi scolaire, la caractérise comme une. mesure "qui eût terrifié les libéraux de 78 à 84 ". Epinglons cet aveu. Il est significatif. Oui, cette loi scolaire eût fait à nos aînés de 78 à 84 l'effet d'un mauvais rêve, et .elle nous a tous, jeunes et vieux, remplis de tristesse et d'indîignation. Mais que penser d'un parti qui, il y a deux ans à peine, dupait de pays en lui annonçant qu'il allait "l'étonner par sa modération" et qui convient maintenant, qui se vante même, d'avoir fait voter des lois qui sont de nature à terrifier ses adversaires, qui sont la majorité de ce paye? X. REVUE DE Li PRESSE V Précieux aveu Lu dans une correspondance berlinoise adressée à la catholique "Dépêche" : " Les syndicats catholiques, partisans, comme il convient, dei la, paix sociale, ont la. réputation d'êtrei désarmés pour les éventualités de lutte, éventualités qu'il ne faut pas perdre de vu© pourtant dans l'état actuel des rapports sociaux."Œ1 ne faut pas perdre de vue les éventualités de lutte, écrit notre pieux confrère. On ne saurait plus ingénument avouer que les syndicats catholiques ont pour devoir de participer activement, au même titre quel les syndicats socialistes, à la lutte des classes. Voir à ce sujet notre leader article et se rappeler cei que nous écrivions il • a. quelques semaines' à propos d'une polémique entre 1' "Action démocratique" et le "XXe Siècle". Les catholiques et la neutralité Notre confrère, l'abbé Amicus, commentant le dernier discours du Pape dans une pieuse feuille de province, écrit : " Le Pape condamne1 à nouveau et solennellement la tendance périlleuse de rinterconfessionnalisme. Pourquoi? Parce que la neutralité religieuse est meurtrière des âmes ; parce que, à fréquenter des hommes de1 doctrines suspectes, comme à lire leurs livres et leurs journaux. il faut que la foi s'altère, perde sajimpidité, son intégrité absolue ; parce que, suivant une image singulièrement expressive du Saint Père "il n'est pas possible d,e manier la poix sans se salir." En d'autres termes, les catholiques, pour maintenir leur foi intacte, devraient logiquement former un Etat dans l'Etat, ne frayer qu'avec des gens de leur bord, considérer et traiter ceux qui pensent autrement qu'eux comme des réprouvés et des pestiférés. Pareille doctrine, si on la mettait rigoureusement en pratique, entraînerait la ruine des Etats modernes: mais cela n'empêche pas l'abbé Amicus. de trouver admirables ces principe® essentiellement anarchiques. ©'©© InquiSiteurf?).. administratif et inquisition cléricale Découpé dans la très sainte "Gazette de Liège" ce récit édifiant que le moindre commentaire déflorerait: " Fous étions cinq voyageurs dans mon compartiment, cinq inconnus les uns aux autres, lisant distraitement les journaux achetés au moment du départ. Avant de descendre du train nous laissâmes ceux-ci dans le filet. Moins pressé que mes compagnons de voyage, moins lHabîtué, aussi, sans doute, au va-et-vient des grandes gares, je remarquai à l'arrivée' la, prise d'assaut en règle de mon train faite par une petite armée d'employés, d'ouvriers de la, gare, qui sortaient rapidement d'un compartiment pour pénétrer dans le compartiment voisin afin d'y recueillir... les journaux abandonnés en grand nombre par les voyageurs pressés de gagner la rue. Et certains fureteurs "> administratifs " avaient l'air de faire un choix de journaux, rejetant celui-ci dans le compartiment, saisissant celui-là avidement pour_ le plier et le mettre en poche. Celui-là _ était tel ou tel journal parisien, voire même bruxellois, connu par sbs attaques plus ou moins violentes contre la religion souvent, contre la morale toujours avec des contes "rosse" dans lesouels on fait ressortir les avantages de l'amour libre, etc., etc. Naturellement^ ces journaux saisissent toutes les occasions aussi .pour harceler le "misérable" gouvernement clérical de Belgi que, défenseur chez nous de la religion, de la famille et de la propriété, institutions trop moyenâgeuses en notre siècle de progrès matériel. " Ma foi!... pardonnez, mon geste cu-rieuxl... J'ai voulu savoir quels journaux mes quatre compagnons de voyage avaient laissés dans le train. J'ai fait un paquet de leurs... dépouilles, et, descendu de mon compartiment, j'ai lorgné un fureteur officiel qui s'y précipitait oh! pour en sortir bientôt... sans les journaux catholiques que j'y avais laissés. Sans doute, il n'avait pas mission administrative de recueillir les journaux "de cette opinion". " Quant à moi, dans ma chambre d'hôtel, quand j'ouvris ma valise, je constatai que mes quatre compagnons avaient abandonné dans le train une dizaine de journaux appartenant aux "autres opinions" préférées certainement par l'inquisiteur de mon compartiment. J'avoue tout bonnement n'avoir nullement regretté mon geste, curieux. J'ai déchiré sans pitié cette littérature "croustillante"."©©© Le service intensif à l'armée On lit dans 1' "Echo de l'armée" : "Il serait temps que M. le ministre de la guerre quitte sa capitale pour venir voir c'e qui se passe en province depuis l'apparition de sa fameuse circulaire sur le service intensif. Certaines choses demandent à être vues de près si on ne veut assumer une lourde responsabilité. " Il se rendrait compte, lui qu'on dit très intelligent et doué d'une très girande assimilation en toutes choses, qu'un jour de manœuvres die garnison ou d'armes combinées par semaine serait chose am-' pfement suffisante pour l'exécution des candidats aux gradeisi supérieurs, le bénéfice des 1 ou 2 manœuvres supprimées permettant de faire 3 exercices tactiques de petite envergure, si profitables et si nécessaires aux cadres et à la troupe et l'exe'rcioe à la plaine pour la reprise en main au travail à rang serré et pour les exercices en ordre dispersé, faits méthodiquement." On aurait alors le temps de s'oce'uper sérieusement des théories à faire aux hommes et aux cadres, qui, à l'heure actuelle, ne connaissent plus grand'chose de leur métier. " L'excès nuit en tout, Monsieur .!© ministre ! " Oni pourrait ainsi rendre le samedi aiux commandants d'unités qui forcément, maintenant, sont dans une quasi ignorance de l'état dan,s lequel se trouvent leur administration et l'équipement de leurs hommes et nous aurions, par un nettoyage convenable, diesi casernes, si pas bien jolies, tout au moins propre® et aventamtes par ce fait même. Quant à l'après-midi de cette journée, pourquoi oie paa le consacrer, comme jadis, à l'instruction du gradé subalterne qui, apprenant à commander la fraction sou» sés ordres, de même que celles des degrés supérieurs, aiderait ainsi puissamment à l'instruction du soldat à court terme de service. "' - \ ^ y Pour mieux se connaîtra La conférence des parlementaires français et allemands, qui vient d'avoir lieu à Bâle, mérite certes l'attention des politiciens du mlonde entier. On peut voir en cette réunion des représentants des deux grandes nations, la continuation d'un mouvement, dont la conférence de Berlin l'année dernière marquait l'heureux début : un rapprochement pour ainsi dire personnel entre les deux peuples. Les hommes qui Ont entrepris de mettre en rapport immédiat sur le territoire neutre d'un pays sympathique aux deux nations, la. Suisse, des députés français et allemands, ne se sont pas fait illusion sur la difficulté de leur tâche. Leur généreuse audace est récompensée aujourd'hui. Ils voient un premier succès de leur tentative : le congrès de cette année prouve que l'idée d'un rapprochement à fait du chemin. Il est deisi moments où la francihe et courageuse expression d'une pensée est aussi efficace, plus miême, qu'aucun acte. Eu quel but plus élevé que le rapprochement, la réconciliation de deux peuples, dont les efforts, tant dans le domaine de l'intelligence que dans celui de l'activité industrielle, sont également nécessaires au progrès de l'humanité? Nous savons tous ce qui a séparé, tout oe qui sépare encore les deux nations. Des faits historiques dont beaucoup d'entre nou® ont été pour ainsi dire les témoins, une guerre dan,s laquelle la Franco a perdu deux provinces, tandis que l'Allemagne arrivait à l'unité et se constituait en empire: La France n'a jamais pu se résigner à cette perte d'un territoire que' l'Allemagne considérait comme sien historiquement. Elle a continué à s'intéresser un peu trop au sort des deux provinces perdues, rendant ainsi le rôle de l'Allemagne très difficile. Cette situation tendue a donné lieu à maint incident regrettable, où les torts étaient tantôt d'une part, tontôt de l'autre.Mais l'antagonisme entre les deux paya a des sources plus profond;s. Jusqu'à la guerre de 1870, la France exerçait en Europe une espèce d'hégémonie*, qu'après sa défaite elle a dû céder à l'Allemagne. Aujourd'hui, il est vrai, bien des sentiments et des idées se sont atténués, mitigés. Les préoccupations et les besoins de l'heure actuelle ne sont plus du tout ceux d'il y a une quarantaine d'années.Nous savons maintenant qu'il est des intérêts plus élevés que la soif de puissance d'un gouvernement, que l'ambition d'une dynastie: Des rapports de plus en plus étroits se sont établis entre les peuples, des intérêts d'une énorme importance et de toute nature sont en jeu. Tous apprécient à présent quel crime ce serait de troubler, de détruire peut-être à jamais ce® échanges dans tous les domaines par une guerre, qui serait si monstrueusement meurtrière que la seule pensée nous eni fait horreur. Quel est l'hommle d'Etat aujourd'hui assez aveugle ou asseiz criminel pour accepter unei telle responsabilité! 1 D'autre part, le budget de la guerre, armée et marine, devient dans tous les pays une charge de plus en plus écrasante. La plus grosse part de leurs ressources financières passe à des armements formidables, le progrès du genre humain en est sérieusement atteint. Où s'airrêtera-t-on dans cette voie qui mène à la ruine 1 La rivalité entre les nations, ou les groupes de nations, fait qu'un accroissement du nombre des canons et des cuirassés chez l'une d'elles, est compensée aussi vite que possible par, un accroissement équivalent chez les autres peuples. On jette ainsi follement deg sommes fabuleuses, alors qu'avec une partie seulement de cet argent on pourrait opérer! des miracles dans le domaine de la culture intellectuelle et artistique, des recherches scientifiques, des travaux d'intérêt général. Combien de questions d'une actualité inquiétante seraient résolues en peu d'anrffees, si une part de l'argent et de l'activité dépensés ainsi en pure perte était consacrée à des entreprises infiniment plus nobles et plus utiles 1 Telles sont les idées généreuses qui unissent ceux qui cherchent à rapprocher l'Allemagne et la France. Une des principales cause® de conflits serait écartée, si les deux pays, se connaissant mieux, se compirenaient davantage. Ce serait presque à coup sûr la, paix entre! les hommes. Car, si le,g deux grandes nations faisaient trêve à leur longue rivalité, qui oserait, qui pourrait encore troubler le monde par une guerre? Cte serait le rêve s réalisé d'un Leibnitz, d'un Kant, d'une part, d'un Mirabeau, d'un Victor Hugo, d'un Renan, d'autre part. Ce ne sera toutefois pas une tâche facile, qui puisse être achevée demain. De pénibles souvenirs, des préjugés, des rancunes devront être vaincus. Le but à atteindre vaut largement les efforts constants de toutes les personnes de bonne volonté. Il faut commencer par mettre en contaet les meilleurs de» deux nations, pour arriver progressivement à unie api-préciation plus juste des qualités qui caractérisent la mentalité des dieux pays. La presse peut et doit exercer, dans ce mouvement pacifiste, une action très grande1. A elle revient le rôle de préparer l'opinion, de mettre I© public au courant de ce qui se fait dans la voie de l'apaisement, de faire comprendre à tous la différence qui existe entre le vrai patriotisme qui aspire au bonheur et à la prospérité de la patrie, et le chauvinisme qui tend à jeter un pays dans des aventures toujours ruineuses, toujours néfastes, quelle qu'en soit l'issue. La conférence de Bâle ai été la préparation d'autres réunions, qui se tiendront au cours de cet été. Le grand nombre de parlementaires de marque, Français et Allemands, appartenant à tous les partis, qui se sont réunis à Bâle, et la conviction avec laquelle ils -se sont acquittes de- leur tâche, sont de sûrs garants du sucoès final dei la cause sainte entre toutes, de la paix définitivement instaurée entre les hommes C,

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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