La Flandre libérale

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s.n. 1914, 23 Janvrier. La Flandre libérale. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qv3bz6336m/
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40* Innée — Vendredi 23 Janvier I9S4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 28 — Vendredi 23 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi». 8 mois. ( mpl». 1 an. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux de poatt * W Miw«itumg»CTBgaBgagBamK»ji}^aTOwgiaBBiiiiiiii ueg5gawEmas«gBraiflBraEK«gCT^^ RÉDACTION, ADMINISTRATION ET BIPRIMBRÏS GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i I » RÉDACTION » Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCE® Four la ville et les Flandres, s'adresser an bureau éts fonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. XiE BAHMB. Nous avons entendu hier le chef du gouvernement exprimer son opinion à propos d'un des problèmes les plus importants oui se posent au Congo. Il n'a eu que des paroles regrettables, et que M. Paul Hymans, en des interruptions vives, a blâmées sévèrement..Demain, nous entendrons encore le chef du cabinet nous parler du Congo, mais il aura changé de ton, de tactique et de langage. Il viendra au Parlement la main sur le cœur, des trémolos dans la voix et des larmes aux yeux. Il s'exprimera sur un ton solennel et pleurard et fera appel à l'un des plus nobles sentiments qui puissent animer une nation : le patriotisme. C'est au nom du patriotisme qu'il lancera un appel à la métropole, qu'il la priera de venir au secours de la colonie ; qu'il suppliera nos compatriotes l'ouvrir leur bours^ en faveur de l'œuvre congolaise. Ah ! nous ne reconnaîtrons plus celui qui, suivant un mot malheureusement trop exact, faisait hier l'apologie de la délation, avertissait nettement les fonctionnaires et les magistrats de leur premier devoir : la protection des missions et des missionnaires.Nous verrons, au lieu d'un chef de parti, décide à tout — même à ne pas avoir le courage de reprendre les déclarations du ministre, son collègue et de les faire siennes — pour conserver intacte "l'union" des sectaires de la majorité ; nous verrons un chef de gouvernement s'efforçant d'enfler la voix et répétant deg phrases grandiloquentes.Mais à qui fera-t-on croire que ce ne fut pas le même homme qui couvrait de fleurs, hier, M. Brifaut? Et voilà le danger pour les âmes honnêtes, franches et correctes. On ne parviendra pas à les convaincre qu'en Se résignant aux sacrifices nécessaires qu'exige l'honneur belge au Congo, le chef de gouvernement, le cabinet, la droite n'aient surtout en vue d'assurer à l'Eglise et à ses représentants un vaste champ de prosélytisme et de domination.Or, en ce pays, où l'idée coloniale s'est fait jour si péniblement, où l'on s'est toujours méfié de "l'aventure" .congolaise, où les libéraux les plus patriotes ont toujours dû combattre ardemment pour que cela ne devienne pas une question électorale, quel déplorable prologue à un débat qui doit se terminer par des réformes profondes ! M. de Broqueville fera un annel [pressant aux libéraux,afin que la droite ne supporte pas seule le poids de la : politique coloniale. Cette fois, les libéraux les plus sincèrement patriotes et les mieux animés à l'égard de la colonie, ne vont-ils pas se trouver, vis-à-vis de la majorité de leurs collègues, : dans une situation difficile ? Sans doute, ils surmonteront leurs répugnances et ne s'inspireront que de leur conviction profonde, de leur idéal [élevé, res-nectant d'ailleurs les convic-I tions de chacun et sans doute réclame-iront-ils encore la liberté de leur opi-Énion, Cette liberté, nous ne la leur ■marchanderons pas, et personne à gau-■che, à coup sûr, ne voudra imposer de ■veto. _ ■ Mais ce qui est certain, c'est aue le ■débat d'hier a fortement ébranlé leur ■f0'. affaibli leur confiance, ravalé cet ■déal I Et c'est encore un peu de noblesse ■ et de fierté patriotiques qui s'en est I allé au milieu des acclamations qui ac-l|cueillaient, à droite, les lamentables I louvoiements du chef du cabinet. | ! Sillet bruxellois l « « 22 janvier. I lsr/1 j) a deux ministres au moins qui I [ f°n' accord: complètement avec M. Bri- ■ Hubert et Helleputte. I h Hubert, à la fin de la séance de I est a^® presser, avec une effu- | gâchante, les deux mains du cher inprlk HellePUtte — ce qui n'étonnera R-rifan?ej~~ a'est borné à embrasser M. Z dr?^re une porte. [ Puerait ïftde M" Helleputte exph-I tins ij' ii-j îaut en croire certains po- ■ fluevillp1 T t piteuse de M- de Bro' ■ ï'honrvTaV>i du cabinet se méfie de I notre mèrp ^mistre d'Etat mieux que I Bernent t?+ Te ne se méfia du premier I <We PenS C6Ja dat* Pa's d,hier, puis- M. Helleputte au cabi- ■ jet mili'to- ^ 6 Ta,ison que certain pro-| x militaire trouvé fort opportunément par le député de Maeseyck pour faire échec au1 projet du gouvernement quand il s'agissait d'abolir la loi du "fils par famille". M. de Broqueville prit M. Helleputte dans son cabinet pour le neutraliser, mais chassez le naturel... Chez M. Helleputte, le besoin d'intrigue est, paraît-ii, le plus fort, et l'on raconte qu'il aurait revu lui-même le discours de M. Brifaut. On assure que si M. de Broqueville n'avait pas "lâché" M. Renkin, M. Brifaut aurait pu présenter avec succès un ordre du jour qui aurait ressemblé à une pelure d'oTango comme une autre pelure d'orange. On faisait ainsi coup double, car, ou bien le cabinet est par terre — et M. Helleputte est toujours convaincu qu'il est l'homme indispensable ou M. Renkin ; est sur le flanc, ce qui ne pourrait être désagréable à M. Helleputte. < Evidemment la manœuvre tortueuse — 1 pardon, compliquée — du chef du cabinet, peut encore arranger les choses. M. Renkin peut s'accommoder à la rigueur de l'ordre du jour Woeste et du reste. 1 Mais si j'étais à sa place, comme je m'en irais! D'abord, parce que j'en aurais vraiment jusque là... Ensuite parce i que je n'aurais iamais eu une aussi belle occasion de m'en aller, le front haut, solidement retapé dans l'esprit de mes 1 adversaires et de tous les coloniaux, et ' martyr aux yeux des bonnes âmes. i Et enfin — et peut-être surtout — par- , ce que j'aurais le plaisir de redevenir simple député, au moment où, M. Woeste ' ayant décidément vieilli, il n'y a plus de chef de la droite. Je me frotterais les mains et je me di- ] rais : < — Allons! finis, les embêtements! A d'autres, le souci de gouverner, surtout 1 que le temps de la mélasse est venu... * Le matin, nous travaillerons sérieuse- i ment, péniblement, au palais et ailleurs... Et l'après-midi, joie, au Parle-ment... ( >— ( Les deux morales i ( Les évêques belges, après, leurs colle- i gués français, viennent de se pronon- t car à leur1 tour sur la question du tango ! et des modes licencieuses, — qu'ils condamnent et ont raison de condamner. La " Gazette " reproduisant deux ou 1 trois passages, de cet appel " aux parents 1 chrétiens n'a fait aucune difficulté < pour reconnaître que le cardinal Mercier < et les autres membres de l'épiscopat ont ^ raison sur bien des points, et que leurs ' recommandations peuvent être écoutées £ par d'autres que les "parents chrétiens" 2 La "Gazette" ajoute d'ailleurs qu'il s n'est pas nécessaire d'être croyant, d'in- I voquer le pape, saint Léon et saint Paul, pour être d'accord en la matière avec 5 Mgr Mercier. f Nous connaissons, écrit notre confrè- *1 re, beaucoup d'abominables libres-pen- * saurs, même parmi les plus subversifs, 3 qui pensent beaucoup de mal des modes 1 dont parlent les évêques, et qui le disent. i C'est que, au fond, il n'est pas, il ne I peut y avoir deux morales, l'une pour les catholiques, l'autre laïque. Il n'y a, en 1 somme, qu'une morale, et qui est la même pour tous les honnêtes gens. Et il n'est pas besoin d'être un grand digni- 1 taire de l'Eglise pour enseigner et met- < tre en pratique les principes constitutifs de la vie morale, principes qui se retrou- 1 vent identiques dans tant de philoso- f phies: les préceptes de la morale évan- < gélique, telles aue Jésus les a formulés, c n'avaient-ils pas auparavant imprégné la < doctrine de .S'ocrate ? Ne les voit-on pas s s'épanouir dans les livres des penseurs 1 stoïciens ? Et n'y a-t-il pas dans les écrits t d'un Sénèque, d'un Marc-Aurèle et d'un c Epietète bien des maximes d'une éléva- ' tion et d'une pureté vraiment évangéli- 1 ques 1 Que d'admirables sentences éga- 1 lement dans les tragédies d'un Euripide c et chez les poètes de la Comédie nou- ( velle ! Le fameux vers de Térence, qui 1 est sans aucun doute repris de Ménan- I dre : " Nil humani a me alie- 1 n u.m puto ", ne contient-il pas, en 1 germe, sous sa formel concise et d'une beauté frappante, toute la philosophie altruiste et généreusement humaine qu'ont prêchée Jésus et les apôtres? Ces poètes et ces penseurs n'étaient pourtant pas des chrétiens. Et les francs-maçons, — pour prendre un exemple plus moderne — les francs-maçons qui font à l'Eglise, paraît-il, une guerre au couteau, eh bien, ces odieux ' francs-maçons eux-mêmes ont une mo- j raie singulièrement élevée et désintéres- i sée. Voici quelques-un de leurs principes, i que la " Flandre libérale " a reproduits ^ dans son numéro du 7 septembre 1913 : | " Dis la vérité, pratique la justice, pen- < se avec droiture. ] " Agis envers les hommes, comme tu 1 voudrais que les hommes agissent avec j toi. i i —w———w—BflroacHTO——■ " Aime ton prochain. " Ne fais point de mal: fais le bien. " Laisse parler les hommes. " Le vrai culte consiste dans les boi ses mœurs et dans la pratique de 1 vertu. " Fais le bien pour l'amour du bie lui-même. " Aime les bons, plains les faibles, fu: les méchants, mais ne hais personne. " Parle sobrement avec les grandi prudemment avec les égaux, sincèremer ivec tes amis, doucement avec les petiti ;endrement avec les pauvres. " Ne flatte pas ton frère, c'est un irahison ; si ton frère te. flatte, crair ju'il ne te corrompe. " Ecoute touiours la voix de ta cor science ; elle est ton juge. " Soulage les pauvres ; chaque soupi iue ta dureté leur arrachera sera un nalédiction qui tombera sur ta tête." Il semble qu'avec de pareils principe 1 ne faille craindre ni Dieu ni les horr nés. *** Les catholiques cependant s'imaginen îu'on ne peut êtee un honnête homm ii l'on n'est pas un fils soumis et obéis sant de l'Eglise. Ils voient en nous de corrupteurs de la moralité publique; il •eprésentent les francs-maçons comm les êtres essentiellement immoraux, ou :e qui pis est, amoraux. Ecoutez, en et 'et, ce que dit un prêtre — qui sign \micus — dans un leader article que pr )lie la "Gazette de Liège", — et que 1 'Bien public" reproduit avec empresse nent — à proposj précisément de la lei ;re des évêques belges, dont il est ques ion plus haut: " Pour se donner le courage de pros •rire le tango répudié par plusieur Dours et de ramener les toilettes à 1 lécence, les catholiques devraient se pei uader qu'en composant avec ces mœur ls font le jeui de nos adversaires qui vi lent, par delà la ruine de la moralité celle de la foi religieuse. Le programm les_ Loges est de corrompre pour de christianiser. Ainsi les persécuteurs qu l'avaient pas lassé la constance des mai ■yrs par les supplices tentaient d'en ve îir à bout par la mollesse des bains e es séductions des mauvais lieux (sic).' Vous entendez bien: "Nos adversaire 'isent, par delàla ruine de 1 n o r a 1 i t é, celle de la foi religieuse Amicus évidemment a voulu dire la fc catholique). Le programme de -loges est decorr om p r e pour de christianiser". Ce qui, en d'autres termes ignifie qu'il n'est pas possible d'élabc •er un code moral en dehors de l'Egli le ; que tous les non-catholiques son >ar essence et par définition, et en quel gue sorte nécessairement, noi eulement incapables d'être des honnête jens, mais hostiles à toute morale; bieo )lus, ils ne se contentent pas d'être pei ;onnellement des débauchés, des "coi ■ompus" ; ils s'efforçent encore de coi ompre les. autres. Voilà ce qu'un journal catholique os mprimer : voilà ce qu'un prêtre, dise: )le de Jésus, ne rougit pas d'écrire. Et c'est nous qu'on accusera de secta isme et d'intolérance! %%% La cause est donc jugée: nous ne soin nés que de " vils pourceaux du troupea l'Epicure Une question cependant: Que pens Amicus de la morale singulière qu'ensei ;nent le - ère Michel, le Père Timothé I jt l'abbé Vincent en des manuels qu'. tûment approuvés l'autorité ecclésiasti lue française et où sont formulées d ,i étranges règles de conduite, notam nent concernant les devoirs envers l'E a,t 1 Un mécréant, un de ces mécréant [ui veulent "corrompre les masses pou es déchristianiser", M. A. Ba.yet, a dé loncé en un livre aue la "Flandre" . .nalysé, le scandale que constituent ce loctrines subversives, dangereuses, quoi jue parfaitement orthodoxes. Nous se ions curieux de savoir ce qu'Amicu >ense de cette morale-là. Nous aimon nieux l'autre, nous, la morale des hon têtes gens. P. H. Echos & Nouvelles III. Beokla s'en v»? " Partout on répète, écrit le corres londant bruxellois du Matin, d'An -ers, que M. Renkin s'en va. Il y a de nois qu'on avait l'impression que sa s: ,uation ministérielle était très ébranlét nais il ne pouvait être question de 1 'débarquer" avant le vote de la loi scc aire parce que tout remaniement du es )inet entraînerait à droite des compl: cations dangereuses. Puis en ces derniè •es semaines, on affirmait que M. Rer cin avait repris le dessus. Maintenant, _ •eparaît en mauvaise posture. Au sei nême du cabinet il a contre lui M. He leputte, dont les rancunes ne pardonnent pas. " M. Renkin s'en ira en même temps i- que M. Levie, dès que les circonstances a parlementaires permettront de remanier le cabinet sans qu'il y ait trop de cas-n se. Par qui le remplacera-t-on 1 I] me semble qu'après le discours de MM. de s Broqueville et Woeste son successeur est tout désigné : il faut à la tête du minis-i, tère des colonies un homme capable do it réfiliser une œuvre dans un esprit natio-j, pal, avec le sentiment du devoir national. Or, M. Woeste a proclamé que M. 0 Brifaut a accompli un devoir national, s L« successeur de M. Renkin au ministère des colonies ne peut être que M. Bri-i- faut... " Et tout cela se passe1 au moment où r le Congo se débat dans des difficultés e extrêmement sérieuses, où la situation de la colonie est très grave — si grave due l'on reconnaît la nécessité urgente s de modifier les méthodes employée® jusqu'ici, de donner plus de souplesse à la charte coloniale, d'accomplir des réformes radicales!... j. " Doux pays! Et malheureux pays où les haines les plus basses, l'esprit de e parti le plus médiocre, les querelles per-sonnelles les plus mesquines brisent les s meilleurs élans de la nation et empêchent s de faire dans n'importe quel domaine e œuvre vraiment féconde!" Les maniements k Ii loi lesUIre e MM. Vandewalle, Neujean, Cocq, Flé-9 chet, Buysse et Lamborelle ont déposé un amendement à l'article 25bis tendant à ce que la commune organise pour les élèves dispensés de suivre la leçon de religion, un cours d'éducation et de lecture morale, afin d'utiliser la demi-heure du cours de religion. s *** x La santé de H. N<uj«an L'honorable M. Xavier Neujean, père, ministre d'Etat, qui représenta, pendant ^ de nombreuses années,^ à la Chambre, _ avec tant d'autorité, les libéraux lié-• geois, est dopuis quelque temps gravement malad'e. L'éminent ministre d'Etat vient de k passer des jours critiques, mais sa forte > constitution a triomphé de la -cttise qui l'a frappé et tout le monde caresse l'es-s poir de le voir rétabli avant peu. 1 La socetsslon de Léopoltl II Les mandataires des princesses et de leurs créanciers se sont réunis mercredi j soir, à 6 heures, à l'hôtel de M. le ministre de la justice, à l'effet de prendre un accord' définitif au sujet de la succes-t sion de Léopold II. M. Carton de Wiart présidait l'entretien. La portée de la convention proposée i est la suivante: une situation analogue s serait faite aux trois princesses ; la prin-cesse Louise obtiendrait 5 millions 1/2, dont elle conserverait pour elle un million, abandonnant le reste à ses créanciers.Ceux-ci, au nombre de cent, auront donc à se partager une somme de 4 mil-lions 500,000 francs, représentant 16 millions de créances. Il ne reste plus qu'à obtenir main-levée de 35,000 francs. *** Le budget des chemins de 1er La section centrale de la Chambre, chargée d'examiner le budget du minis-1 tère des dhemins de fer pour l'exercice 1914, s'est réunie mercredi, a Plusieurs membres ont critiqué les retards fréquents dans le départ et l'arrivée des trains et signalé le manque de 3 wagons destinés à Pind'ustrie. On a de-i mandé que les abonnements actuels de cinq jours puissent être valables pen-a dant huit jours — au prix actuel. M. Jouret a critiqué certaines taxes qui sont perçues, du fait de raccordement d'une usine au chemin de fer, s quand l'usine change de propriétaire. r 'Des membres ont demandé le dédoublement de la voie, dans le tunnel de Braine-le-Comte et de la ligne de Bruxel-1 les-Tervueren. s Le budget a été voté par 5 voix contre 2. *** s Littérature... pédagogique s Voici un spécimen savoureux de la littérature spéciale avec quoi on prétend moraliser nos enfants tout en leur inspirant le goût des belles-lettres: L'ENFANT CHARITABLE. La jeune Rosine à l'école S'en allait gaîment un matin. Un vieillard1 que la faim désole Se présente sur son chemin. " Oh ! dit-il, chère petite, Un liard, pour acheter du pain ! " Elle ouvre sa bourse bien vite, Mais point d'argent ! Ah ! quel chagrin ! Que fait Rosine? Bonne et sage, s Rosine montre alors son cœur, Prend son déjeuner, le partage :, Avec l'homme dans la douleur, e " Tenez, vieillard, je vous soulage, Dit-elle, autant que je le peux! Je voudrais avoir davantage, Car vous êtes bien malheureux ! " Puis elle poursuivit sa route, i- L'air joyeux et le cœur content; il Tout bas elle disait, sans doute : a "Comme un bienfait est doux pourtant !" X... *** SonTtnlrs d'autrsfois La disparition presque simultanée du général Picquart et de M. Francis de i'ressensé a évoqué une fois encore, dans l'esprit de ceux qui vécurent ces heures tragiques, le souvenir de la sinistre affaire Dreyfus. Les dernières années du XIXe siècle^ "le siècle de la haute civilisation et du progrès humain", comme disent les manuels d'histoire, furent marquées par des crimes de lèse-humanité1 et de lèse'-justice atroces, accomplis avec une férocité digne des premiers âge® de l'humanité. Ces d'eux attentats furent l'affaire Dreyfus et la guerre con-tro les Boers, et ceux qui s'en rendirent coupables appartenaient à deux peuples qui sont à l'avant-gardo de la civilisation...Mais, hâtons-nous de le dire : en France comme en Angleterre, les hommes responsables de ce retour aux âges barbares étaient affiliés aux partis de la réaction ; des deux côtés de la Manche, c'étaient des "conservateurs" qui avaient voulu arrêter "l'ascension vers la lumière" de leurs contemporains affranchis des antiques servitudes. L'esprit qui animait les sombres fanatiques de l'état-major ne fut-il pas celui des tortionnaires de l'Inquisition, des pieux massacreurs de la 'Saint-Barthélemy, de's assassins de Ferrer, des accusateurs de l'innocent Beilis? Et n'est-c'e pas encore le même esprit qui fait agir en ce moment le sieur Vaientin Brifaut? Ce sera l'éternel honneur du parti libéral, qui est le parti du progrès, d'avoir, en Angleterre comme1 en France, réhabilité devant le monde les victimes des impéria-■ listes et des sectaires, d'avoir effacé dans la mesure du possible la souillure qui entachait l'honneur national. Chez les Anglais, les grands chefs du parti libéral ont fait oublier les turpitudes de Cham berlain; en France, Clemenceau et ses successeurs ont eu l'honneur de reconquérir à la France l'estime de l'Europe en rendant justide à Dreyfus et à celui qui vient de mourir, le noble et chevaleresque Picquart. Quand donc, en Belgique, pourrons-nous effacer les hontes de trente années de cléricalisme? Du dlletiacte Le général Picquart — quoique bon militaire et mettant très haut son honneui de soldat — aimait les arts. Il lisait beaucoup, recherchait les expositions de peinture, et .allait volontiers au théâtre. C'était un lettré et même un dilettante, fréquentant les concerts et passionné de musique. Au lendemain de la première de "Pel-léas et Mélisande", il voulut connaître M. Debussy, et se fit présenter à lui. Il lui rendit ensuite visite, et lui demanda d'exécuter pour lui quelques-unes de seis impressionnantes mélodies. Et il ne cessa, depuis lors, de célébrer le grand compositeur.Déjà, il connaissait et il admirait Maurice Maeterlinck, et il fut un des premiers à proclamer la beauté subtile et poignan te de ce "Pelléas", que M. André Mes sager avait si miraculeusement découvert et dirigé à l'Opéra-Comique. C'esl décidément un bel et noble esprit qui disparaît, «*/- .iv -u> Oa patine... en Hollande Depuis quelques jours, une rubrique nouvelle s'est ouverte dans les journaux hollandais ; elle est consacrée aux concours de patinage, et, d'une façon générale, à tout ce qui concerne la " vie sur les champs d© glace Chez nous, à Gand, par exemple, où nous avons, cependant, la chance de posséder un champ incomparable, les plaisirs du patinage se bornent à quelques exercices traditionnels. Les virtuoses sont rares ; les gaucheries, les chutes mêmes sont légion. Et d'ailleurs, nous ignorons ici les rudes hivers des pays réellement septentrionaux. En Hollande, une région entre toutes est "favorisée" à ce point de vue, et c'est la Frise. Les Frisons sont des patineurs remarquables. Quand l'hiver est propice, comme il l'est actuellement, leur joie est d'abattre des kilomètres et des kilomètres sur les canaux congelés ; ils organisent alors de longues courses sur la glace. Ici non plus, et cela depuis belle lurette, les femmes ne se font pas faute d'imiter les hommes, et l'on voit fréquemment les paysannes se servir des patins pour faire leurs emplettes aux localités voisines, comme vous avez, pu le voir plus d'une fois sur des gravures populaires. Nous ne nous_ représentons pas très bien une villageoise de ïronchrennes, par exemple, ou de Mariakerke, apportant son beurre et ses œufs à la ville par la Lys ou le canal de Bruges.... %%% A Les parnres d'hiver V f Après avoir maugréé contre ce< rude hiver qui nous tombe sur le dos, nous ! voilà presque résignés à ses rigueurs. Après tout, l'hiver a du bon, — surtout pour ceux qui ne manquent pas de braise, de braise dans les deux sens du mot ! On revoit avec plaisir les paysages blancs, auxquels on ne croyait plus, les étangs gelés, où les patineurs font des grâces et prennent des attitudes de bonshommes évadés d'une toile de maître hollandais. I Puis, avec leurs grandes étoles, leurs \grands manchons, les femmes sont bien —wmmmmwmmum ■ ■" ' ■ ' 1 . . jolies. Que d'audace dans leurs parures!! On dirait autant d'amazones revenues du/ pays glacé des Scythes, chargées de dé-' pouilles et de trophées dte chasse. A quelles hécatombes elles ont dû se livrer? On songe à la course halluciné» de saint Julien l'Hospitalier à travers la forêt, laissant derrière lui des monceaux de cerfs, de daims, de loutres, de renards, d'hermines, d'ours étendus tout sanglants dans la neige étincelante. Finiront-elles par connaître le remords aussi, comme le héros de la légende ? Oh ! non ! il n'y a pas de danger ; elles sont au-dessus, de pareilles faiblesses. Du moment qu'il s'agit d'être belles, de plaire, — à qui? — de faire enrager une amie, nos douces compagnes feraient, en souriant, massacrer tous les oiseaux du ciel et toutes les bêtes d'e la terre, l'homme y c'ompris! Mais ne nous plaignons pas. Cela jetterait un froid. Et nous avons déjà assez de degrés sous zéro comme ça... \ - Do Iras Ingénie» Dialogue surpris l'autre jour entre deux gamins férus de patinage: — J'aimerais tant patiner -sans paletot ni veste, mais je n'ai pas trois sous pour le vestiaire! — Qu'à cela ne tienne! Donne-moi te3 frusques, je les porterai au bureau de police, tout près, et je dirai que je les ai trouvées sur le champ de glace! Alors, toi, ce soir, quajjd nous rentrerons, tu vas demander an bureau si on n'a pas trouvé tes objets, et tu les reprends tranquillement... La malien de Smh Sarah Bernhardt jura, un jour, de ne plus faire de théâtre. Un 15 janvier, où les artistes étaient réunis au foyer du Théâtre-Français, pour fêter l'anniversaire de Molière, la jeune sœur de Sarah marcha Sur la robe de Mme Nathalie, sociétaire à part entière, et grande daxna redoutée. La vieille comédienne se fâcha, rudoya la fillette, qui riposta, et Sarah Bernhardt, intervenant, giffla publiquement l'antique sociétaire de 18521 Ce fut un véritable scandale, et Sarahl reçut, de l'administrateur Edouard Thierry, indigné, l'ordre de faire1 des excuses publiques à Mme Nathalie, devant les sociétaires témoins de l'aventure. Et Sarah — oui sortait tout fraîchement du Conservatoire., et n'avait pas bon caractère — préféra quitter la Maison de Molière, et songea à ne plus faire de théâtre. Découragée, elle voulut entrer dans i le commerce, et tenta d'acheter un magasin de confiserie et de chocolaterie sur les boulevard®, mais trouva la boutique sombre et triste. Bientôt, d'ailleurs, reprise par sa vocation, elle était engagée au Gymnase de Montigny, où elle trouva ses premiers succès. La neutralité religieuse de la Grande-Bretagne dans ses colonies -—_ Dans le piètre discours que M. de Broqueville a prononcé au sujet de l'odieuse campagne fomentée par les missionnaires contre les fonctionnaires du Congo, le chef du cabinet s'est targué de suivre, en fait de politique coloniale, l'exemple des Anglais, "cea merveilleux apôtres de la colonisation", et il a proclamé que sous leur gouvernement, "protestant par excellence", le missionnaire catholique se trouve "plus libre" aux Indes anglaises " que nulle part ailleurs". Ce que nou9 reprochons à notre gouvernement, c'est, précisément, de ne point suivre l'exemple des Anglais, et d'en prendre exactement le contre-pied.Nous avons sous les yeux un volume anglais, très instructif, publié il y a dix ans sous les auspices du Comité central pour l'étude des Missions, constitué aux Etats-Unis à la suite d'une conférence œcuménique des missions étrangères tenue en 1900. Ce volume, intitulé Lux Ghristi, dont l'au-teur, Miss C. A. Mason, est une missionnaire américaine aux Indes anglaises, est spécialement consacré à l'évan-gélisation de l'Inde. La proclamation faite par la reine Victoria, en juillet 1858, proclamation qu'on a appelée la Grande Charte des libertés de l'Inde, a garanti solennellement, comme l'a fait d'ailleurs l'Acte de Berlin pour le bassin conventionnel du Congo, la liberté de conscience et la tolérance religieuse aux indigènes. 1 " Personne, stipule cette Grande Charte, ne sera ni favorisé d'aucune manière, ni molesté, ni inquiété, à cause de ses croyances ou de ses pratiques religieuses. " "Comment ces stipulations ont-elles été appliquées? "Le gouvernement britannique, écrit Miss Mason, a adopté comme principe directeur qu'il ne saurait être question pour lui de s'employer à introduire le christianisme

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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