La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 Janvrier. La Flandre libérale. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rj48p5w599/
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Jpj ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. C moIf« 2 xs. BELGIQUE s Frc 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna au bureau du Journal et dans (ous les bureaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I -«RÉDACTION"-Téléphone 32 j Téléphone 13 imaFxxmsmiKVMMaMMi * «y.».»W|.rs,vnamrT»urnnr<v. ;w j i tsur m ii n i u iMiramir^irnagiiH ANNONCES Fonr la ville et les Flandres, s'adresser an bureau éa j journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Missionnaires catholiques [ et missionnaires protestants —© Le 7 décembre 1911, M. Eenkin, 1 répondant à, M. Hymans, qui lui repro- I | chait sa faiblesse envers les missions, I [ raconta ce qui suit à la Chambre : "Lorsque, voyageant au Congo, j'arri- I !"vai à Lusambo, il y eut une grande ! i " palabre pour savoir si 1© chef Mwamba I " Gufulu devait être maintenu à la tête I "de son importante chefferie. II s'était "affilié aux missions protestantes. Cer- I i "tains de ses capitas à tendances catholi- I >' quea ne voulaient plus obéir, ©t les I " Pères de Scheut étaient d'avis que le I " pouvoir devait être confié à un autre I "chef. " Depuis deux ans, M. de Grunne, chef I " de secteur de Luluabourg, avait soutenu I "sans faiblesse 1© droit du chef investi I "par l'Etat. On me saisit de l'affaire à t "Lusambo. .Je décidai que Mwamba- I "Gufulu resterait à la tête de la I "chefferie, ©t je; fis savoir aux Pères de I ''Scheut que, s'il le fallait, j'userais de I " la force pour faire respecter ma déci- I " sion, dicté© par la justice, quels que ! "fussent les opposants. " Quelles clartés ce souvenir projette I sur la longue campagne menée depuis I contre M. Renkin! Et qu'il est édifiant de voir nos missionnaires, qui se I plaignent si bruyamment d'être contre- I [ carrés dans leurs oeuvres au Congo par I des loges maçonniques qui n'y existent j ! pas, faire sans le moindre scrupule, à I l'œuvre des ihissions protestantes, une I 0N»sition scandaleuse, que M. Een- I tin ne parvient à mater que par la I menace d'employer la force! Les missionnaires protestants, voilà I l'ennemi vraiment redoutable et com-bien haï, pour la grande majorité des I missionnaires catholiques! Lisez, pari exemple, le grand ouvrage sur les ! "Missions françaises", publié il y a I quelques, années sous la direction du I Père Piolet. Dans chaque volume, I presque dans chaque chapitre, vous t trouverez décrit ou mentionné quelque I | épisode de la lutte séculaire entre les I ' uns et les autres. Dans les cent gran- I .ikpages consacrées par. le Père Piolet j ara missions de Madagascar, la franc- I maçonnerie est à peine nommée. En i revanche, les démêlés entre catholi- I ques et protestants y tiennent une I large place, et le Révérend Père n'hé- I i site pas à écrire que de toutes les diffi- I .cultes rencontrées par les missions I catholiques à Madagascar, "la plus I [grande fut l'arrivée, en 1896, des mis- I i sionnaires protestants français". I , Un confrère clérical rappelait, il y I " a quelques jours, que les Pères blancs I i arrivèrent au Tanganika en janvier I < 1879. Ce fut, précisément', dans ces para- I -P®, que l'on put voir, peu de temps 1 après, de quoi sont capables certains I ' Missionnaires catholiques dans leur I < "aine contre leurs rivaux protestants. '< Lorsque Stanley en 1875, visita I i '.'Uganda, qui était le royaume le I i » puissant, le plus salubre et le plus < fertile de l'Afrique équatoriale, il i wtint du roi Mtésa une invitation pour 1 missionnaires britanniques. Son aPrel fut entendu ; un premier mis- I wnnaire anglican pénétra en Ouganda i en 1877. Un deuxième missionnaire £ protestant, l'Ecossais Mackay, y I arriva vers la fin de l'année 1878. Trois f ®°isplus tard le P. Lourde!, des Pères t Wancs, envoyé par Mgr Lavigerie, £ l^vêque d'Alger et futur cardinal, t laebarqua dans le royaume de Mtésa. ! bes avis sont partagés touchant le 1 cardinal Lavigerie. S'il faut en croire 1 ses nombreux panégyristes catholi- 1 MWea, Mgr Baunard, par exemple, ce r | ,nt un grand homme, dans toute t ac®pfion du terme. Sir Harry John- * b®' ancien commandant en chef % "s 1 Ouganda, dans son " Histoire a [(j, :a Colonisation de l'Afrique", c 'îf™ Lavigerie comme une sorte de r !, a' "fin de siècle", aimant à c | _ P°spr comme, le dénonciateur de s .esclavage et de la traite sans avoir r ^ mî!!s pris la peine de les étudier de q kJ;s .comme on pouvait encore le c a!,e il_y a trente ou quarante ans. e fvigerie aspira à la gloire d'uni l'^ne,. mais, au lieu de suivre 1 1 'racns périlleuses du grand voyageur r L1*?» de l'Afrique, il se contenta C ,v dépêcher les Pères blancs, de para- t fr.en r°be rouge à travers les cours e r,, jes cathédrales d'Europe et de à lui-même, de son vivant, un n s ueux tombeau dans sa propre cathé- p pie de Carthagé. t [i Debidour, le savant historien r LV entre "l'Eglise catholi- q S(V,e,f *en -^rance "> est d'une a •.ente extrême envers Lavigerie, I y. appelle "ce forban d'Eglise, qui j1 . « si grand air, si bel aplomb et que C | s scrupules gênaient si peu". C'est n n rieu vif. Mettons même qne c'est j. Juste, et contentons-nous de dire I s -Ue Lavigerie, à qui Gambetta, un | ' lal et dans (ous les bureaux dt posta jour, dit^ ce mot, devenu depuis si célèbre : "L'anticléricalisme n'est pas ► un article d'exportation", fut le prélat le plus intelligent, le plus ambitieux, le plus remuant, le plus intrigant aussi • qu'ait compté dans ses rangs l'épis- - copat ^ de France pendant les vingt > premières années de la troisième République.â . L*3,11.3 l'esprit de Lavigerie, le m?s-b sionnaire devait être une sorte de con-s altérant. Pour appuyer ses Pères t blancs, il recruta en Europe d'anciens ' zouaves. C'est ainsi qu'il chargea un - jour le capitaine Joubert, de l'armée 1 | pontificale, d'aller prendre possession | militairement d'une station que Léo- ] P°}d II avait assignée aux 'mission-; naires. "Nos pères, écrivait le cardi-i nal, ont trouvé là un petit royaume. Si M. Joubert veut le titre de roi, nous , 1 le lui donnerons". Lavigerie ne dou- , tait de rien. " : Mais revenons au P. Lourdel. s , Admis, pour la première fois, à l'au- ' dience du roi Mtésa, Lourdel "ne connaissant qu'imparfaitement la lan- ' gue, nous dit le P. Comte, un historien des Pères blancs, avait prié le pasteur Mackay d'être son interprète et son avocat. Celui-ci, abusant de la con- ' fiance du Père, et croyant n'être pas compris, parla de la manière la plus £ perfide de la religion catholique et de f ses missionnaires. S'apercevant de la t trahison, le P. Lourdel protesta..." i C'est là, n'en doutons point, une insigne calomnie. Par le fait même c que Lourdel, de l'aveu du P. Comte, c savait ^encore fort mal le swahili, il j devait être incapable de saisir la portée f exacte de ce qu'a dû dire Mackav. Lord Rosebery, parlant un jour de 1 Mackay, l'appela ce "Bavard pro- E testant, ce héros dont la gloire ra-vonne 8 non seulement sur sa patrie, l'Ecosse, c mais sur tout l'Empire britannique..." Ecartons donc l'accusation répétée si légèrement par le P. Comte. Ce qui est certain, car le P. Comte ne se donne même pas la peine de le dissimuler, c'est qu'aussitôt débarqué, le q P. Lourdel se mit à débiner, auprès dp Mtésa, le protestantisme et les missionnaires britanniques. Ceux-ci offrirent à leurs rivaux de réciter ensemble d le Pater : ils essuyèrent un refus v obstine'. Jamais nourfanï les «missionnaires " chrétiens n'avaient eu plus de motifs d nour se tolérer, et même pour s'aider n les uns'les autres. La puissance arabe 16 était encore debout dans l'Est africain. c Les sectateurs de Mahomet étaient nombreux et influents à la cour du roi d'Ouganda. Une aneccTocïë raconïee par le t P. Comte donne la mesure du fanatisme morbide du P. Lourdel. Un jour, ir dans une discussion avec les Arabes, p devant Mtésa, Lourdel s'écria: Fais Jf allumer un brasier ardent et nous le e traverserons, moi l'Evangile à la main : et un Arabe avec le Coran. ^ Celui que le feu énargnerâ, Dieu sera rj pour lui". Les Musulmans eurent le h bon sens de décliner ce défi extrava- p. gant. m Mais le roi, crédule comme ïous les nègres, en demeura sans doute impressionné. c' Pendant de longues années, l'Ou- m ganda fut ballotté entre l'Islam, le protestantisme et le catholicisme. Il ^ arriva que de pauvres nègres, conver- t; tis au catholicisme, furent brûlés vifs, se Mais les Pères blancs furent respectés, la Lorsque la Compagnie à charte de l'Est africain décida d'occuper le pays, ti le roi, excité par eux, refusa de recon- si naître le drapeau anglais. "Les hérétiques, écrit le P. Comte, en ayant fait sc un symbole religieux, le recevoir équi- cj valait aux yeux de tous à une ^ apostasie". Ce fut la guerre, et ce ei qu'en dit le P. Comte suffit à confirmer l'assertion du capitaine Lugard, \a chef des forces anglaises, qui rejette S1; sur les missionnaires catholiques I'en-;tière responsabilité de cette guerre, u: qui fut une véritable guerre de religion, qi où se décimèrent la faction catholique cl et la faction protestante de l'Ouganda. e Ce fut durant ces luttes civiles que la maladie du sommeil, pour la pre- se mière fois, assure-t-on, pénétra en Ouganda. En 1900, le total de ses vie- de times y atteignait le chiffre de 250,000, et elle n'a pas cessé d'y sévir depuis... Pour peu qu'on se remette en mé- qi moire ces conflits tragiques, allumés et par le fanatisme religieux, on ne sré- ce tonne plus de la férocité que mettent , nos cléricaux à déchirer tous ceux ( qui, au Congo, font mine de résister aux empiétements des missionnaires. Les Pères blancs, en Ouganda, allèrent F' jusqu'à déchaîner la guerre civile ; au sa Congo belge, il n'y a point d'extré- pl mité à quoi les Pères de Scheut et les té jésuites de robe longue ou courte ne ! i'( soient prêts à recourir pour mater les i ie : "francs-maçons". Y. 1 La liberté du père de famille Demain mercredi, la Chambre commencera l'examen de l'article 25 du projet de loi scolaire, qui est rédigé comme suit: " La communie peut adopter une ou plusaeurs écoles privées ; dans ce cas le Roi, après avoir pris l'avis de la députa-tiom permanente, peut dispenser la commune d'établir ou do maintenir une école communale ; cette dispense ne peut être accordée si un nombre de chefs de famille ayant ensemble au moins vingt enfants d'âge scolaire, réclament la création ou le maintien de l'école pour 1 instruction de leurs enfants et ai la dé-putation permanente émet un avis conforme à leur demande. " Les gauches sont unanimement d'avis que cette disposition est insuffisante pour garantir la liberté du père de famille qui désire pour ses enfants un enseignement communal. Aussi ont-ellea déposé un grand' nombre1 d'amendements dont voici les principaux : A) AMENDEMENT PRESENTE PAR M. RENS. Le § 2 de l'article 1er de la loi organique est rédigé comme suit: La commune peut adopter une ou plusieurs écoles privées. A partir- de la promulgation de la pré-s_ente loi, il ne sera plus accordé d© dispense de maintenir une école communale.Toute dispense antérieurement accordée sera retirée si un nombre de chefs de famille, ayant ensemble vingt enfants d'âge .scolaire, réclament la création die l'école pour l'instruction de leurs enfants.Dans les communes de moins de 1,000 habitants, il suffira que les chefs de fa-nille qui réclament la création de l'école lient ensemble au moins dix enfants i'â^e scolaire. B) AMENDEMENT PRESENTE PAR M. PECHER. Ajouter à l'alinéa 2 de l'article 2 de .a loi organique les mots suivants : Chaque class© ne pouvant comprendre lue quarante élèves. C) AMENDEMENT PRESENTE PAR M. NOLF. Ajouter après l'alinéa. 2 d'e l'article 2 le la loi organique la disposition suivante : Toute école communale cessera d'être nixte et comprendra une section spé-siale pour filles établie dans un local listinct, si un nombre de chefs de fa-nille, ayant ensemble au moins vingt iû^es d'âge scolaire, en réclament la ;réation. D) AMENDEMENTS PRESENTES PAR M. BUYL. Ajouter à la disposition proposée le .exte suivant: L'enseignement est donné par des nstituteurs dans les écoles de garçons ; >ar des institutrices dans les écoles de eunes filles, dans les écoles gardiennes it dans les écoles mixtes. Toutefois, le Roi peut, à titre provi-oire ©t par une décision toujours révo-able, permettre à un instituteur de dr-iger une école mixte à la condition qu'il ni soit adjoint une maîtresse spéciale tour le travail à l'aiguille, l'enseignement de l'économie domestique et des ravaux de ménage. — Ajouter après l'alinéa 2 de l'arti-le 2 de la loi organique la disposition uivante : Il sera établi une école communale irimaire par section ou hameau détaché i un nombre <îe chefs de famille habi-ant la section ou le hameau, ayant en-emble au moins vingt enfants d'âge sco-lire, en réclament la création. —• Compléter le dernier alinéa de l'aride 2 de la loi organique par la dispo-ition suivante : II sera établi dans chaque commune, ection ou hameau détaché, une école ommunale gardienne si un nombre de hefs de famille, ayant ensemble au joins vingt enfants âgés de 3 à 6 ans, n réclament la création. — Le dernier alinéa de l'article 2 de i loi organique est complété connu© il ait : Il sera établi dans chaque commune n nombre suffisant de cours d'adultes ui seront donnés, le soir ou les diman-hes, aux jeunes gens qui ne fréquen-înt aucune autre école. Comme on le voit, ces amendements snt d'une grande importance. Le gouvernement a présenté son projet e loi sous le prétexte de garantir la li-erté du père de famille catholique, 'ous saurons sous peu si les droitiers ui se posent en défenseurs de la liberté b de l'égalité .scolaires, accorderont 3tte égalité et cette liberté aux pères e famille qui ne veulent pas confier :urs enfants aux écoles congréganistes. Si les amendements sont adoptés, les lamands peuvent espérer la réorgani-i.tion de l'enseignement public dans la lu part des communes; s'ils sont rejets, c'est la destruction complète de école publique dans les communes rura-;s flamandes. P. CNUDDE, Billet bruxellois JTv -—G 27 janvier. Quatorze mille cinq cents... C'est le nombre de voix qui, selon les spécialistes de l'Association catholique de Bruxelles, seraient allées aux cléricaux, dans notre arrondissement, de façon inattendue aiux dernières élections. C'est ainsi que aei chiffrerait,en un mot, "le bois mort". Les cléricaux ont recher-chi'î les moyens de les conserver, ces voix, mais on ne nous dit pas à quoi l'on s'est arrêté. Ne discutons pas le chiffre, qui n'est pas invraisemblable. Mais lay manne qui tomba sur les fonctionnaires, la veille de l'élection, nous oblige à le réduire considérablement si l'on veut parler de la véritable opinion flottante. M. Théodor, qui a enchaîné le parti indépendant au parti clérical, doit se mordre les pouces, en constatant que son parti ( 1) aurait pu comprendre deux députés au lieu d'un. car ces voix seraient allées de préférence aux indépendants. Aujourd'hui, il aura beau vouloir redevenir indépendant, il est classé. Le "bois mort" est d'ailleurs fixé, actuellement sur la modération de M. de Broqueville, et il peut assister avec amertume aux conséquences de notre défaite du 2 juin. S'il y avait une nouvelle élection en ce moment, le résultat serait tout autre qu'en 1912. Moralité — si l'on peut en tirer une : il suffira désormais d'établir clairement, inlassablement l'intransigeance et le fanatisme du gouvernement clérical, en se séparant nettament des socialistes. — Echos & Nouvelles L'Incident Vxnteri L'incident est éclairci. Il n'y avait pas faux mais seulement erreur. M. A.-J. Wa-uters, directeur du "Mouvement géographique", écrit, en effet, au journaux de la capitale: "/"ous mes remerctments pour l'empressement que vous avez, bien voulu mettre à publier ma communication d'hier; De l'enquête. à laquelle je me «suis livré lundi dès la première Heure, il résulte que le fait qui a provoqué ma protestation émane d'un employé de l'imprimerie qui, après que le bon à tirer du journal avait été donné, a, par un changement de caractères typographiques, mis sous ma plume une appréciation qui émanait non de moi, mais de M. Woeste lui-même. Sa bonne foi ne peut être mise en doute. " Mais cela m'a mis d'ans l'obligation de manifester mon opinion de colonial sur l'extrême gravité des considérants d'un ordre du jour dont les terme® visent à accentuer, entre les Européens établis au Congo, des divisions qui, en fait, existent à peine aujourd'hui, à compromettre l'avenir de la colonie en y violant les principes des libertés modernes et en autorisant toutes les persécutions." Aucun véritable colonial ne peut donc envisager, sans appréhensions, le danger que ferait courir à la colonie le vote, par la Chambre, d'un pareil ordre du jour. " Veuillez agréer, etc. " La sitDktion h Congo Réflexions du. correspondant bruxellois du "Matin", d'Anvers: " Il y a tant de choses1 à faire au Congo — il y a tout à faire ! Il faut bien le reconnaître, les choses ne vont pas brillamment là-bas et tandis qu'on se oha-ruaille ici à propos de la querelle Ren-kin-Brifaut, on oublie les graves problèmes qui réclament toute notre attention. L'expérience de ce® quatre dernières années a prQuvé que notre organisation coloniale n'est pas au point. Non seulement devons-nous trouver des moyens pratiques de mettre en valeur les richesses de la colonie, mais encore et surtout devons-nous trouver d'autres méthodes d'administration. A poursuivre le train-train actuel, on roule à la catastrophe tout simplement. Il n'y a pas de politique coloniale nette à Bruxelles; il n'y a pas d'initiatives fécondes en Afrique. On vit sur le passé ; on ne songe pas à l'avenir. Quand chacun esquive ses responsabilités, on en arrive fatalement au moindre effort à tous les degrés de l'administration. Ce n'est pas ainsi qu'on peut réaliser line œuvre féconde en matière coloniale, car c'est là surtout qu'indépendamment de toutes les circonstances, l'œuvre vaut ce que valent les hommes." Quand le grand débat colonial se produira devant les Chambres, nous verrons bien si le gouvernement et le Parlement lui-même oseront se placer devant les claires réalités. S'ils n'ont pas co courage, les choses risquent d'aller de mal en pis en Afrique et la Belgique fera la preuve de son incapacité à mettre en valeur l'empire colonial dont Léo-pold1 II l'a dotée. " la Palais de Bruxelles Le Roi a reçu aujourd'hui M. Paul Hervieu, membre de l'Académie fran çaise. 'Ce n'est pas la première fois que le grand écrivain français a une entrevue avec le souverain. Lors de la visite du Roi et de la Reine à M. Fallières, à Paris, il s'entretint longuement avec lui; et c'est sur le d'ésir du Roi que M. Hervieu s'est rend'a aujourd'hui au Palais de Bruxelles, où il a été également présenté à la Reine. Four les étudiants universitaires Le casernement faisant défaut pour loger convenablement les soldats des compagnies universitaires, le ministre de la guerre vient d'autoriser les étudiants à solliciter des congés à longue durée, mais le terme de service fixé par la loi devra être accompli par la suite. ■U' TfcrFrfc B. Virocqoê en voyage M. Warocqué, d'éputé de Thuin, est parti dimanche pour l'Hindoustan. Son voyage durera trois mois. Les langues dans l'agglomération bruxelloise M. Paul Reclus publie dans le "Bulletin d'e la Société de géographie''' une étude sur les progrès du français dans l'agglomération bruxelloise (vingt communes).En 1846, le flamand tient la tête; la proportion de ceux qui parlent le français ne dépasse 20 p. c. qu'en trois points: Saint-Josse (51 p. c.) ; Ixelles (46 p. c.) et Bruxelles (38 p. c.). ^ Un tiers seulement des habitants de l'agglomération, qui comptait 200,000 ha^-bitants, parlant le français (70,000 environ).En 1910, l'agglomération compte 760,000 habitants: 480,000 parlant le français, 280,000 parlant le flamand. Bruxelles a pris ainsi rang parmi les villes de langue française les plus considérables du monde- entier; elle dépasse Marseille (avec ses Italiens) et peut être comparée à l'agglomération lyonnaise. Laconisme tioebant Il existe à Amsterdam une société charitable fort connue et puissante, qui s'ap- Eelle " Liefdadigheid naar Vermogen a misère, là-bas, comme dans toutes les grandes villes, est atroce en ce rude hiver, si " dur aux pauvres gens ". Pour appeler l'attention du grand public sur le devoir de charité qui incombe à tous les heureux de ce monde, la Société imstelodamoise publie dans les journaux ie la capitale une annonce de deux lignes, qui aont deux vers. Les voici : Mais la misère est grande et la ville est [immense ! Z)h)! ai chacun faisait tout ce qu'il pouvait [faire ! (François Coppée)^ Et c'est tout. Cet appel touchant ne ,'aut-il pas mieux que telles longues tira-les, bien intentionnées d'ailleurs, . mais l'une écœurante banalité, et que personne ie lit plus 1 >-•••—( Renan sur la sellette ——- La série continue. Après Jean-Jae-jues Rousseau, Fénelon, Chateau->riand, George Sand, dont MM. Jules jemaître et Doumic sapèrent habile-nent le piédestal, voici que M. Pierre -.asserre s'attaque à Renan. M. Pierre Lasserre est le critique :n titre de l'Action française et du aouvement nationaliste français. C'est m écrivain de grand talent et un con-érencier de premier ordre. Il a toutes ss qualités de l'orateur et du polémis-e. Il est clair, substantiel, logicien, ■droit sophiste, et de plus il a de la erve et de l'esprit. U y a peu d'an-tées, il est venu au Cercle artistique t littéraire de Bruxelles donner une onférence sur le Romantisme, sa bête ioire. Ce fut surprenant de partialité, e paradoxe, d'injustice savamment osée. A la sortie, certains des audi-eurs s'en voulaient à eux-mêmes d'a-oir été sur le point d'adhérer aux cri-iques de l'orateur. C'est qu'on ne ré-iste pas facilement aux arguments de I. Pierre Lasserre. Il est très érudit. I a une prodigieuse mémoire qui lui surnit toujours à point les citations ont il a besoin pour étayer sa thèse, .on abondance est extrême. Sa parole nagée, ardente, pittoresque et cepen-ant toujours lucide et de sang-froid, aule les résistances comme le fait un errent des cailloux. U faut être très Cir de son opinion pour ne pas en hanger quand on l'écoute. Renan n'a raiment pas de chance de tomber sous i patte d'un pareil exégète. Dirai-je >ute ma pensée? U y a vraiment une istice immanente des choses. Renan ui a tant interprété, tant joué avec 3s idées, ne pouvait précisément être : éreinté " que par quelqu'un élevé à on école. Pierre Lasserre est le meil-îur élève de Renan. Il était dans l'or-re que le disciple levât contre le maire une arme que celui-ci lui a mise ans la main. *** C'est dans la Revue hebdomadaire que paraissent en ce moment les conférences de M. Lasserre sur Renan. A la lecture, je sens, moi qui ai entendu parler M. Lasserre, tout ce que ce texte a perdu en perdant la voix, l'accent, le ton, le geste, le regard, l'action de celai qui le prononça. Cela reste très fort: ce n'est plus irrésistible. Le charme est moindre. On peut se ressaisir, réfléchir, discuter. M. Lasserre, dans sa première causerie, affirma son intention de juger Renan avec une totale et absolue impartialité. C'est ce que disent tous les critiques. C'est une précaution oratoire. C'est même une politesse indispensable. On ne prête qu'une attention distraite au fanatique qui vitupère ses adversaires. Au contraire, on se range sans trop de peine à l'avis de l'homme qui parle posément de ses ennemis, sans colère et sans haine... tout au moins en apparence. M. Lasserre n'est pas de l'école des violents. Il affiche un grand souci de franchise, un grand désir de ne rien avancer qui ne soit strictement vrai et démontré tel. Admettons d'ailleurs qu'il soit parfaitement sincère. Il n'en reste pas moins qu'il voit Renan à travers la trame serrée de ses théories politico-religieuses, à travers ce catholicisme pragma-tiste dans lequel versent et Bourget, et Bazin et Barrés, et Charles Maurras. Et comme, si l'on fait l'analyse d'un talent littéraire, l'essentiel n'est pas lans l'étude des faits, mais dans l'interprétation de la pensée, on devine lue la volonté de M. Lasserre de de-neurer impartial ne pourra l'empêcher le tracer de Renan intime un portrait tussi peu flatteur que possible. *** Ce qu'il lui reproche surtout, c'est ;on ambiguïté. Séminariste défroqué, lit-il en substance, Renan a gardé tou-;e sa vie le ton " prêtre ". Il ne croit slus à rien, mais il conserve les formes lu langage ecclésiastique. Aussi, il veut fonder une religion nouvelle, la •eligion de la science. Cette idée amu-;e fort M. Lasserre. U voit en elle une le ces nuageuses conceptions qui por-ent la marque du Romantisme de L848. Ah ! les vieilles barbes de 48 ! Juel souriant mépris professe le mor-lant conférencier pour leurs généreu-;es rêveries! Pierre Leroux, Michelet, j)uinet, Lamennais lui-même ne sont , ses yeux que des génies confus, pres-|ue pathologiques, intéressants seule-nent par leur étrange processus menai, mais dont les idées et les théories ie méritent plus de nous arrêter. Re-îan se place parmi eux quand il caisse ce projet insensé de substituer au deux christianisme la religion de la cience. Encore, M. Lasserre lui pardonne-ait-il à demi d'avoir songé ce rêve ab-urde et grandiose, s'il ne l'avait pas ixprimé en des termes qui fleurent de oin des odeurs de séminaire et de sa-ristie. Voici par exemple une phrase u'il attaque particulièrement: " Dieu l'est rien ou il est la plus pleine, la dus riche des idées; dès lors je dois rouver Dieu par la science bien plu-ôt que par la théologie ; car la science i pour objet l'universelle nature, qui ui offre de toutes parts un infini réel t vivant à conquérir, la théologie ne ïous propose qu'un infini vide et ab-trait ; l'une inspire à l'intelligence et l'imagination l'enthousiasme de leur .ropre liberté en ouvrant devant elles n champ sans bornes, l'autre les re-ute et les fige avec sa façon de répon-re à leurs curiosités suprêmes par des éfinitions scolastiques dont se rit l'im-lense univers qu'elles prétendent cer-er. " Peut-être vous paraîtra-t-il qu'il y a, ans 'cette phrase, une certaine con-eption de choses qui, tout en souffrant-i contradiction, ne laisse pas d'être laire, nette, sans ambages et sans Dinte. M. Lasserre n'en juge pas ain-i. U y découvre de l'immoralité. U eut que Renan y confonde intention-ellement le Dieu-Nature, le grand 'an, et le Dieu personnel des chré-ens. " Que Renan, écrit-il, se con-mte du Dieu-Nature ! Mais qu'il^ ne ous le donne pas pour un succédané de autre ! Qu'il n'en parle pas, comme il lit, en style de l'Eglise ! Qu'il ne dé- | ense pas en son honneur l'encens du metuaire ! Qu'il ne colloque pas chez ; grand Pan son surplis de clerc en isponibilité !..." Pourquoi pas? lui répondrons-nous. je grand et beau mot: Dieu, est un ocable qui sert à désigner, dans son asemble", l'Infini, le Mystère, tout ce ui plane au-dessus de notre existen-3 terrestre, tout ce qui nous élève et ous arrache à la matière brutale. Les ns personnalisent cet Infini, selon les îgles strictes d'une croyance tradition- 40' innée — Mercredi 28 Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 28 » Mercredi 28 Janvier 1914

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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