La Flandre libérale

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s.n. 1914, 15 Mai. La Flandre libérale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hq3rv0fp92/
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■ 40*lunée — Vendredi 15 Mal I9K4 QUOTIDIEN. -10 CENT. I.*1S5 — Vendredi 15 Mai 19!4 LA FLANDRE LIBÉRALE [A 130.IVTV EMEIVTS 1 mois. I mois. ( aïoli. 1 M. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Ob s'abonna an buraau du journal et dans tous les bureaux d§ posta RÉDACTION, ADMINISTRATION HT MPBIMIMS 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : RÉDACTION - Téléphone 32 Téléphone 13 fr<<MH«BPWIPBM8B5MgggBMy3UBPgB3IIICTfi3>g^;'Kgaraglii, BIiHHI—■|i|WHil III Ml llllllll II ■—illl IIIM IIPIII il ■■ Ml MIM1H Ml " ' ' ' "Œ~ * x annonces Four la ville et les Flandres, s'adresser an bureau in Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles,, Etions législatives DU 24 MA! 1914 H*I*M mi SOUS LE NUMÉRO ■)! BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. I MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. I BUYSSE, ARTHUR, avocat, dé- j puté sortant. I LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. I DE SAEGHER, RODOLPHE, avo-1 cat, conseiller provincial. I BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.I DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. I VAN DOORNE, CHARLES, direc- ■ teur de banque à Eecloo. I VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. I TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge I QITTEE, EMILE, négociant, con- I seiller communal à Mont-Saint-Amand.I LAGRANGE, industriel à Deynze. CMID&TS SOPPLÉAMTS : Bl LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. I DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. ■ iODDAERT, HENRI, avocat, dé puté suppléant sortant. I DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. I VAN DOORNE, CHARLES, direc-teur de banque. | VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. P programme s. y. p- risqué d'importuner nos confrè-V cléricaux, nous sommes bien obli-■' de leur poser une fois encore la ■fj™. Et votre programme, quel ■lorce nous est, en effet, de consta-■'1® d Arlon à Ostende et d'Anvers ■«limai, personne n'a pris la peine ■a°us répondre. Nous sommes con-■®cus que c'est l'effet d'une simple ■'genceet que nos adversaires n'au- ■ nill'e peine à nous confondre, mais ■!! no';re, curiosité est impatiente. H. varier un peu la chanson, si Hz P°31°ns aujourd'hui quelques in-■".-•inons? Cela facilitera encore là do nos confrères, qui s'en KiJ8 : sans doute plus indulgents ■ 'ré égard, et nous réduiront en ■nMe aYec P^ps de ménagements. question principale, et qui résu-■!Je!11t"on lire, toutes les autres, ■L ®"C1 : Comment allez-vous clé- ■ ;« demain? Comment allez-vous ■fp r,rr^n(^re Pour généraliser le ser- ■ 'j'&eux et le rendre obligatoire? ■ml,,; ,.Votre nouveau programme K pn!,6 ')l"sclue déjà la loi qui n'est '™;'e votée ne suffit plus à vos Hk ,a vos moines? Comment allez- Ha nicif/r63 officiers à se rendre ■ « Comment faire pour nom- Mta'jrp,'H?en9ore <llle par le passé, des Hlgn. ' ,des ]uRes, des fonctionnaires EvirC, vo^re confiance mystique? | a,mtlen^ v°us êtes très forts. Bftte h!^ 'e gouvernement depuis ■''Dre i3' /T13 avez toute naagis-Hieoii'rpw e corPs enseignant, laï-Hég.qQe'] ™> vous avez les mutua-Bik bu°?et engraisse ; vous avez Hy^s Ti,i'age_ deux surveillants Hit tfvni belges bénévoles, et qui Hectora,,,°ur,s 'es, meilleurs gardiens Hf'Z )lne' ' |e Çuré et le vicaire. Vous H Dr» ' ar,m®e de moines qui vous H'is disim ement la majorité dont Bisans TPrZi?Ux élections> et <3™ Rros- Biqués' ,ache de tous les Belges fa-Hjtiatnr,ra grosse dans les feuilletons Baas, fîmlSf ' Xous avez ^es bobe-Bkvsan I^len^ intéressés à ce que Bfée. 'a' „Sr^e utle indépendance li-BtVt (1p(VR budget des cultes, du H enseignement, du budget des mutualités, vous avez d'autres caisses puissantes pour maintenir votre domination. Mais tout de même, vous n'êtes pas rassurés. Plusieurs fois déjà des rafales inquiétantes sont venues vous surprendre. Et vous savez que demain il faudra vous prononcer sur un point important : la réforme de la Constitution. Oh ! vous ergotez avec une habileté tout à fait campinoise, autour de ce problème. En ce moment, c'est l'opinion de M. Hymans qui vous tourmente fort. On dirait que ses déclarations de Seraing vous ont surpris. Et vous l'interrogez avec une feinte angoisse ; M. Hymans ne s'est pas même donné la peine de hausser les épaules et de renvoyer au programme des gauches, et il a eu raison. Ces enfantillages obstinés ne valent, pas un article. Mais ce qui serait beaucoup plus intéressant à connaître, c'est l'opini«n de M. de Broqueville, par exemple, et celle de M. Poullet, celle de M. Se-gers, celle de M. Eenkin, celle de M. Carton de Wiart, et même celle de M. Bavignon, sur ce problème national. Ces messieurs ne peuvent ignorer qu'une partie de leurs troupes réclame la revision et acclame le S. U. Ces messieurs doivent savoir que beaucoup de catholiques désirent qu'on en finisse.Au régime de la corruption et de la fraude, nous voulons substituer, dans les limites du possible, un régime plus sain et plus équitable. Et vous MM. du gouvernement, que voulez-vous? Quel est votre programme? Que comptez-vous faire? Songez-vous uniquement à nous demander un milliard pour le Congo, à augmenter nos contributions, à faire relever les tarifs de chemins de fer par un comité irresponsable auquel vous allez remettre la charge de notre grande régie ? Quels sont vos projets ? Comment comptez-vous réaliser la réforme à laquelle nous allons indubitablement? Que]te est votre formule, à vous qui avez le pouvoir et les responsabilités?Il y a deux ans vous ave2 parlé : vous avez promis solennellement de ne pas créer d'impôts nouveaux et de ne pas toucher à l'armée. Nous savons comment vous avez réalisé ce programme électoral, mais aujourd'hui? Quelles sont vos intentions? Nous sommes suspendus à vos lèvres ef M. de Broqueville est pour nous comme un nouveau St-Jean Bouche d'or. HiOiM Les petits-frères de Lille —*— Que disions-nous l'autre jour, à propos des " petits-frères à répétition ", comme les appelle drôlement 1' " Etoile belge " ? Qu'ils seraient reniés par les leurs. Cela» n'a pas tardé.i Ecoutez la " Dépêche " de Liège : " Il est assez original que dans un pays où le régime électoral prête de toutes façons à la fraude et où les abus sont extrêmement nombreux, ce soient des religieux qui écopent précisément. Cependant nous ne voudrions pas plaider pour eux. Ils ont agi, disent-ils, par dévouement à leur cause 1 Nous les croyons, mais le dévouement n'excuse pas l'incorrection, l'illégalité, le délit. Et puis, le joli service qu'ils rendent maintenant à la cause, par ce scandale!... " En d'autres termes : tas d'imbéciles, qui vous êtes laissé pincer! Constatons aussi qu'il y a désaccord dans la presse cléricale, à ce sujet. Le " Courrier de l'Escaut ", qui est seul à défendre les apôtres du vote trop plural, déclare qu'en somme ils ont simplement voté " par procuration " pour les frères qui ont été expulsés de Franco. En a-t-on joué de ces " expulsions " ? Les moines français n'ont pas voulu so conformer à la loi et la population française refuse de les nourrir à ne rien faire... ce en quoi elle a rudement raison. Que dirait notre confrère si nous qui sommes les victimes de lois sectaires, nous refu.sions de payer l'impôt? Nous traiterait-il avec les égards dus aux martyrs 1 f Le " XXe Siècle lui, trouve qu'il s'agit d'une plaisanterie qu'on grossit exagérément. Qu'il prenne l'avis de la " Dépêche " qui confesse carrément le " scandale ". Il y a surtout scandale par ce fait que l'escroquerie électorale a été commise ■ par des citoyens étrangers et que les escrocs électoraux compromettent notre renom à l'étranger, nous font considérer de façon méprisante par une grande nation avec laquelle nous avons des rapports de tous les moments dans tous les domaines. I Echos & Nouvelles I. Hubert Partira? Partira pas? Ce petit jeu recommenceD'aucuns prétendent que le ministre du travail, changeant de décision pour la quatrième ou la cinquième fois, donnera sa démission au lendemain du 24 mai et entrpra à la Banque Nationale, comme directeur, où il remplacea-a M. Van-devin, récemment décédé D'autres affirment qu'il ne démissionnera qu'après avoir pris sa revanche au Sénat de ses échecs à la« Chambre, à propos de certaines dispositions des assurances sociales Partira ? Partira pas ? Dans tous les cas, si M. Hubert s'en va, c'est pour entrer à la Banque Nationale, où il ira retrouver MM. de Lantsheere et Liebaert, anciens ministres cléricaux Du aven Dans le Limbourg, les cléricaux craignent de voir renvoyer, à la Chambre, MM. Peten et Neven. Alors, pour combattre les candidats libéraux, les journaux de droite déclarent que le gouvernement a fait exécuter trois fois plus de travaux dans cette province, en une année, l'année 1913, soit depuis la non réélection de MM. Peten et Neven, que "sous le règne précaire de ces m'es-sieurs".Peut-on mieux avouer que l'exécution des travaux d'utilité publique constitue la récompense des victoires données au parti clérical. Li dette de U colonie U résulté d'une réponse du ministre au Sénat que la dette consolidée du Congo s'élevait au 15 avril 1914 à 165,349,200 francs. La dette flottante s'élevait à la même date à 104,525,000 fr Total : 209,874,200 fr Fédération nationale des sociétés de libres piosenrs Le XXXle congrès annuel de la Fédération nationale des sociétés de libres penseurs se tiendra cfette année à Bruxelles, le dimanche 7 juin, dans la grande salle d'u premier étage de la Brasserie du Cygne, Grand'Place. L'ordre du jour en a été arrêté comme suit par le conseil général : Le matin, à 10 heures, séance administrative: 1. Rapports sur la situation matérielle et morale de la Fédération nationale ; 2. B,apports des fédérations régionales et des principaux groupes ; 3. Modifications aux statuts j 4. Election du bureau permanent. A 2 heures: séance publique: 1. Organisation de la défense contre 'a loi scolaire (rapporteur : Emile Bayot) ; 2. L'exploitation du travail dans les couvents (rapporteur : Edouard Daanson) ; 3. La liberté d'e conscience à l'armée (rapporteur : Lucien Vertongen). I la Ltgae de l'enseignement Nous rappelons qu'il existe à la Ligue de l'enseignement un service de placement pour instituteurs, institutrices, ré gents et régente», munis d'un diplôme délivré par une école normale publique (Etat, province ou commune). Les administrations communales, ainsi que les porteurs de diplômes non pourvus d'un emploi, sont priés de s'adresser au bureau de la Ligue, boulevard du Hainaut, 110, à Bruxelles. II y a cent ans On fêtera bientôt le centenaire de la paix conclue entre les Etats-Unis et l'Angleterre. A ce propos, il est intéressant de se rendre compte comment le Times de 1814, dans le même article où il couvre d'injures Napoléon, s'exprime à propos des Etats-Unis' et d° leur président. Il écrit : " Il est certain qu'une partie d'e notre armée, qui se" trouve encore en France aujourd'hui, sera immédiatement envoyée en Amérique, pour y terminer la guerre aussi glorieusement qu'en Europe. Le gouvernement américain est, en fait, aussi tyrannique que l'était celui de Bonaparte, et de même que nous défendions le principe : " Pas de paix avec Bonaparte de même devons-nous maintenir le principe : " Pas de paix avec James Madison". Mais les Anglais n'avaient nas en Amérique l'appui des alliés, et furent battus complètement. Les sept mille vétérans de la guerre de Wellington, en Espagne, qui avaient été envoyés à la Nouvelle-Orléans, furent vaincus par Jackson ; le général fut tué et -l'armée dispersée définitivement. Le T i m e s ne sut donc point maintenir son '• principe " belliqueux contre l'Amérique. En décembre 1814, fut conclu, à Gand, le traité de paix avec l'Amérique qui mettait fin à la guerre de 1812. La librairie allemande U a paru en Allemagne, pendant l'année 1913, 35,078 ouvrages.Les Allemands sont fiers de constater que, si on ne con sidère que le nombre, leur production est égale à celle de l'Angleterre, de la France et des Etats-Unis d'Amérique réunis, L'Allemagne a un grand commerce d'exportation de livresi et fournit de ses manuels jusqu'à la Chine nouvelle. L'Amérique du Nord, grâce à l'action des Universités et à l'émigration allemande, est au'ssi un des pays qui sont les meilleurs clients de la librairie allemande,##* La première femme directeur de Journal C'est Thérèse Huber, dont le cent-cinquantième anniversaire de naissance se célébrait le 7 mai, qui dont être comptée comme la première femme qui ait dirigé un journal. Elle était fille du grand philologue Gottlob Heyne, de Gôttingue, où elle naquit en 1764, et vécut dès son enfance dana un milieu des plus choisis, sous le rapport de la culture intellectuelle. Her-der, Bùrger, Voss, fréquentaient la maison de ses parents. Elle épousa très - eu-ne Georges Forster et alla habiter avec lui d'abord1 à Vilna, puis à Mayence. Son mari étant mort, elle se remaria, en 1794, avec Louis-Ferdinand Huber. Déjà pendant son veuvage elle avait tâché d'augmenter les ressources de sa famille par ses travaux d'écrivain. Avec Huber elle passa à Stuttgart et collabora avec lui à 1' "Allgemeine Zei-tung". Devenue veuve une seconde fois, Thérèse Huber alla d'abord habiter chez son gendre, qui était fonctionnaire du gouvernement bavarois. En 1819 elle prit la direction d'un journal édité par Cotta, le "Morgenblatt", d'abord à Stuttgart, puis à Augsbourg, et resta à la tête du journal jusqu'à sa mort. Les rédacteurs qui apportaient leur copie au journal, trouvaient souvent la femme distinguée, dont les "nouvelles" témoignent d'une haute culture et d'une profonde connaissance du cœur humain, occupée à d'humbles soins de ménage. Ce qui n'empêchait pas qu'elle s'acquittât de ses fonctions de chef de rédaction avec compétence et tact Elle était souvent en lutte avec Cotta, dont les tendances par trop mercantiles la choquaient.Goethe professait une grande admira-ti:«jR pour la vaillante Mme Huber, dont le caractère sérieux attirait le respect de tous ceux qui l'approchaient. VERHAEGEN « BIFRONS » Les cléricaux se gardent prudemment, dan-s leurs journaux, de nous révéler leur programme politique ; ils répugnent en général, à nous faire connaître leur opinion sur l'importante question de la réforme électorale. Toutefois, au cours de la dernière séance de la commission des XXXI, M. Verhaegen, le leader des démocrates chrétiens domestiqués, s'est expliqué sur ce point capital : il a déclaré que les ouvriers, tant socialistes qu'an-tisocialistes, étaient partisans du Suffrage Universel pur et simple à 25 aits, avec représentation organisée des grands intérêts spéciaux ; M. Woeste l'ayant interrompu, le député de Gand répliqua avec aigreur qu'il fallait se mettre d'accord sur une formule simple "car il est devenu impossible de rencontrer encore un ouvrier, qu'il soit catholique, libéral ou socialiste, partisan du vote plural". Voilà, suivant le compte-rendu du Soir, qui n'a pas été démenti, le langage qu'a tenu M. Verhaegen dans la salle calfeutrée où délibère la fameuse commission des XXXI. Or, dans la proclamation qu'a lancée aux électeurs de notre arrondissement, l'Association catholique de notre ville, voici ce que nous lisons : Le système électoral en vigueur admet tous les citoyens au droit de suffrage, . mais il gradue la capacité électorale d'après certaines présomptions d'aptitude et de maturité, qui ne sont le privilège d'aucune classe sociale. Si l'on peut prétendre qu'il ne soit point parfait dans tous ses détails, du moins est-il plus rationnel, plus sage, plus conforme à l'état de nos mœurs, que les_ formules en vue desquelles nos adversaires prétendent nous acculer à la revision. U importe, en outre, de se rappeler qu'il est le résultat d'uni transaction envers les partis aussi longtemps qu'une formule évidemment meilleure- n'aura pas été proposée, aussi longtemps que cette formule n'aura pas recueilli l'adhésion des divers groupes du Parlement, voulue par le Congrès national et indispensable pour les réformes d'ordre constitutionnel, nous refuserons d'engager le pays dans les troubles prolongés et les hasards d!'une crise révisionniste. Suivent les noms des candidats, par-mi lesquels se trouve M. A. Verhaegen. Les démocrates chrétiens, les ou-i vriers catholiques dont M. Verhaegen est soi-disant le porte-parole sont donc invités à voter pour un homme qui, à 'Bruxelles, dans une séance de la com mission de réforme électorale, se déclare hostile au système plural et qui, à Gand, accepte de figurer sur une liste dont les candidats se sont engagés à combattre la revision, à résister au S. U. pur et simple, à maintenir le vote plural parce qu'il est, paraît-il, "plus rationnel, plus sage, plus conforme à l'état de nos mœurs" que le S. U. A Bruxelles', M. Verhaegen affirme que les masses ouvrières — quelle que soit leur couleur politique — sont adversaires du vote plural et réclament une "formule simple" sur laquelle les membres de la commission des XXXI auront à se mettre d'accord sans retard : car, a dit encore M. Verhaegen, "si l'on ne s'efforce de mettre fin à ce régime, le S. U. viendra tout seul, sans aucune des garanties qu'on peut actuellement lui donner". C'est reconnaître qu'il y a dans le pays un mouvement général en faveur du S. U. Or, à Gand, le même M. Verhaegen, en tant que candidat catholique, affronte allègrement la lutte électorale, en so posant devant les ouvriers catholiques dont il est le mandataire, en adversaire décidé non seulement du S. U. dont ces ouvriers sont partisans, mais de la revision électorale elle-même.Le manifeste de l'Association catholique est clair. Il nous apprend que les libéraux et socialistes veulent " un régime électoral plus propice à leurs ambitions " ; qu'ils s'efforcent d'acculer le pays à la revision ; tandis que les cléricaux refusent " d'engager la Belgique dans les troubles prolongés et les hasards d'une crise révisionniste ". Conclusion : Il faut voter pour les cléricaux " si vous ne voulez pas du S. U. pur et simple que réclament à la- fois certains de nos adversaires libéraux et les socialistes ". Voilà donc le terrain sur lequel se placent les cléricaux gantois et, apparemment, tous les cléricaux. Voilà l'étrange palinodie à laquelle se prête complaisamment M. Verhaegen ! En petit comité, il reconnaît que toute' la démocratie belge, tant catholique que libérale et socialiste, repousse le système plural, réclame un mode de vota-tion plus simple, plus net et pour tout dire plus honnête ; il demande à ses collègues de se mettre d'accord sur une formule plus claire, il insiste même pour qu'ils se hâtent, car si l'on ne s'y prend pas assez vite, "le S. U. viendra tout seul", sous l'irrésistible poussée de l'opinion. A Gand, au contraire, au moment d'affronter la bataille électorale, M. Verhaegen exécute une preste pirouette : les ouvriers catholiques partisans du S. U.? Connais pas. Une formule plus simple? U n'en a jamais été question. L'a revision? Une chimère libérale-socialiste. Remplacer, simplifier, le système plural? Mais le système plural est excellent, et le devoir des catholiques est de le maintenir, coûte que coûte .11 y va de l'avenir, du salut du parti. Ces déclarations ne ressemblent guère à celles de Bruxelles. U y a donc deux Verhaegen. Quel est le vrai, le sincère? Celui de Bruxelles ou celui de Gand? Il serait bon qu'on le dise : car si le Verhaegen de Bruxelles se fait le porte-parole des ouvriers catholiques, celui de Gand les bafoue cyniquement. <" Wagner et Walewski .—©— Dans les recueils déjà publiés de la correspondance de Wagner, il est question d'une lettre qu'il adressa au comte Walewski, en 1861, à la veille des représentations de " Tannhaùser " à Paris. Cette lettre, qu'on croyait perdue, a été retrouvée par M. Prod'ihommte dans les archives de l'Opéra; la revue américaine "Nation" en donne la traduction anglaise. L'original est écrit en français cte la main de Wagner, avec quelques retouches où l'on reconnaît l'écriture de son librettiste Nuitter : "Je n'ai pas besoin de dire à Votre Excellence, écrit-il au ministre^ combien je suis reconnaissant de l'honneur qu'on m'a fait en inscrivant mon " Tannhaùser " au répertoire de l'Opéra par ordre de Sa Majesté. J'ajoute que j'ai été touché du zèle et du talent avec lesquels l'administration, les chefs des divers services et les artistes dei la troupe m'ont soutenu dans cette entreprise. Jusqu'au dernier moment, j'ai cru que la représentation pourrait être digne de ce que je dois à l'empereur. Mais il y a un point sur lequel je dois attirer l'attention de Votre Excellence. Il s'agit det l'orchestre. Dès le début, M. Royer, directeur de l'Opéra, m'avait demandé si je voulais le conduire; je refusai cet honneur dans l'intérêt de l'Opéra, lui-même, croyant que l'orchestre marcherait mieux sous la con duite de son chef habitulel, mis au fait de mes intentions. Je n'ai rien négligé pour atteindre à ce but ; mais après tout ce travail il me faut constater — et une commission d'artistes me donnerait raison — que le kapellmeister, M. Dietsch, n'est pas en état de diriger cette partition difficile. Dès que je quitte la scène pour m'asseoir dans la salle, je vois à tout moment son incompétence, son étour-derie, une incertitude dans la mesura qui donne aux chanteurs l'impression de n'être pas*soutenus par l'orchestre. Dans ces conditions, une œuvre qui ne fait aucune concession aux habitudes du public, et qui a besoin d'une exécution d'autant plus parfaite, courrait un trop grand risque. Si j'étaig, un auteur ordinaire, j'aurais le droit de retirer mai pièce. La haute protection dont j'ai été l'objet ne me permet pas d'agir ainsi. En conséquence, si jet ne puis diriger moi-même, il ne me reste d'autre ressource que de me désintéresser d'une entreprise dont je n'ai pas la direction entière, da protester auprès de Votre Excellence et d ; me réserver le droit de faire connaître au public cette protestation". La requête de Wagner ne fut pa® exaucée; il retira sa pièce aui lendemain de l'insuccès.>--« 4 L'américanisation du Canada —w— Il y a quelques jours, en un long article qui a été beaucoup commenté chez nos voisins d'outre-Manche, le corres pondant canadien dui "Times" a traité la question des rapports entre lei Canada et l'Angleterre ; il a dénoncé un péril qui, si les Anglais n'y prennent garde, pourrait bien amener, plus tôt même qu'on ne se figure^ une scission définitive entre le Dominion et la mère-patrie. Ce danger réel et imminent, c'est la substitution de l'influence et des habitudes américaines aux traditions, aux coutumes et à l'influence anglaise aui Canada ; c'est l'américanisation progressive, et de jour en jour grandissante, du Dominion. Le collaborateur du "Times" se demande non sans angoisse si, sous la pression des faits d'un© part et par suite de l'apathie, de la négligence coupable de la mère-patrie d'autre part, le Canada ne renoncera pas bientôt de lui-même à faire encore partie de l'Empire.Actuellement, il est hors da doute, suivant le correspondant du grand journal londonien, que les tendances américanisantes prévalent nettement. Rien d'étonnant à cela d'ailleurs: par suite de la contiguïté des Etats-Unis et du Canada, les relations sont faciles entre les deux contrées1 ; les idées s'échangent rapidement, ainsi que lea produits. Et ainsi tant dans le domaine- économique que dans le domaine intellectuel,une véritable "contaminatio" sa produit, résultat de l'interpénétration des deux peuples. Un grand nombre d'Américains sont en relations d'affaires constantes av< e les provinces occidentales du Canada : ils y ont introduit leurs manières d'agir, de sentir et de penser. Grâce à la facilité et à la promptitude des communications, les journaux et les revues des Etats-Unis font une concurrence acharnée à la presse indigène ; sous ce rapport, il se passe là-bas exactement ce que nous voyons qui arrive chez nous avec les publications et les quotidiens français lesquels se vendent en aussi grand nombre que les feuilles belges, voire même que, en maints endroits, on achète de préférence aux journaux nationaux. Lisant de préférence les grands journaux américains, les Canadiens sont amenés à s'intéresser autant — quand ce n'est pas davantage — aux faits qui préoccupent les Etats-Unis qu'aux événements proprement, anglais. Un exemple — qui a douloureusement frappé les Anglais: au moment où la crise irlandaise, alors dans toute son acuité, inquiétait, remuait si profondément le# esprits outre-Manche, les Canadiens se montraient moins soucieux des Covenan-ters ulstériens que de la révolution mexicaine, à laquelle les journaux des Etats-Unis consacraient régulièrement de nombreuses colonnes. Comment remédier à cet état de choses? Le correspondant canadien du "Times" voudrait que le tarif postal entre le Dominion et l'Angleterre fût amélioré : que le service de câbles, qui relie la mère-patrie au Canada, fût considérablement développé, et que les prix fussent notablement réduits ; de la sorte, les journaux indigènes seraient à même de publier quotidiennement, .en long et en large, sansi qu'il en résultât pour eux des charges trop onéreuses,

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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