La Flandre libérale

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s.n. 1914, 14 Janvrier. La Flandre libérale. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2z12n5046n/
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40* innée - Mercreii 14 Janvier 1914 QUOTIDIEN. — 10 CENT. H. 14 — Mercredi 14 Janvier I9!4 LA FLANDRE LIBÉRALE IABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE A3ÏMOJVCE© BELGIQUE s Fr. 2JOO » S 16.00 ! OAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser an fenrean (Sua UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 ABONNEMENTS ET ANNONCES : I « RÉDACTION -= Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & On «'abonni au bureau du Journal ei dans {eus las bureau* de posta Téléphone 351 | Téléphonfl 13 ® Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LIBÉRALISME SS6-_ % Dumont-Wilden s'étant demandé'tas un article de journal, s'il ne tiendrait pas de provoquer un con-Lj international des libéraux, le pu public se livre à des considérais aussi emberlificotées que solen-iflles, pour dénaontrer qu'il n'y a pas ^libéraux, pas plus en Espagne qu'en Allemagne, en France, en Angleterre »! en Belgique. f Ne croyez pas que nous exagérions. le Bien public admet qué le libéralis-me a inspiré quelques beaux discours "mais il n'a été le moteur d'aucune bforme vraiment salutaire". Et notre confrère gantois conclut, pontificale-fat:La raison d'être du libéralisme a dispa-L Ce qu'il y a de plausible dans les Hjes qu'il charriait autrefois, n'est plus tontesté par personne, si ce n'est parfois (ir les libéraux eux-mêmes. Le libéralis-» suvit donc à la doctrine qui lui a Iltnné naissance. Et, pour se survivre, il est devenu le réceptacle des aspirations les plus contradictoires. Il est, comme in corps usé, où s'entassent les drogues les plus héroclites, secouant l'organisme las pouvoir lui restituer ni la santé, ni lis espérance d'avenir. X'êtes-vous pas un peu inquiet, en lisant cela? Etes-vous toujours certain d'être un libéral en chair et en os? N'étes-vous pas une ombre errant parmi les cyprès? Et que dites-vous oe ce réceptacle ? Dans tous les cas, on se demande comment, après une telle exécution, Jibéraux et libéralisme ont la prétention de vouloir vivre encore. j Ne serait-ce pas pour narguer nos pontifes cléricaux... et certains autres sussi? ! C'est un mort rudement récalcitrant, [pe ce maudit libéralisme ! Combien [de fois, rien qu'en Belgique et depuis vingt-cinq ans, ne l'a-t-on pas porté 'enterre? Combien de fois, les prophète du cléricalisme et du socialisme s'ont-ils pas prononcé des discours sur sa tombe. Et, cependant, le lendemain, elle était souriante, la doctrine libérale...: Qu'on nous permette donc de sourira encore, et de hausser tout bonnement les épaules, sans faire un cours d'histoire et de politique à travers les «es et les peuples pour réfuter ce fbrave Bien public. Tant qu'il y aura p Belgique, et ailleurs, des gens de [simple bon sens, qu'aucun sectarisme [philosophique, religieux ou social n'a-pglera, il y aura des libéraux, heu-teement pour la santé des peuplés et pour la paix du monde. Tant qu'il y te, en Belgique et ailleurs, des gens ie simple bon sens qui désireront marier avec le progrès, évoluer, en évitât les révolutions et les réactions, il î aura des libéraux, heureusement Pour la civilisation. On pourrait écrire Messus des pages à n'en plus finir, "démarquer ou reproduire une centai-® d'auteurs et quelques milliers d'ora-Nra. Mais encore une fois, ne vaut-il I®mieux sourire? Et le sujet vaut-il ''peine, vraiment, d'un essai de démonstration? "Je pense, donc je suis", [jisait le grand philosophe. "J'agis, donc je suis", pourrait répéter le libéralisme de chaque pays. Mais que l'action soit légèrement différente, ici et n'est-ce pas l'essence même du li-«ajisme, de pouvoir être le parti de r Moyenne mesure, et la moyenne [Oesure ne diffère-t-elle pas de pays à pays? Laissons donc ces bavardages stéri-I ■■et ces ratiocinages puérils. Ils ne pas une réfutation. '-«côté comique et qu'il faut souli-Pler) c'est la proclamation d'impuis-faite par notre, confrère. On di-[jw vraiment, à l'en croire, que la : e'^ique n'existe que depuis 1884 et nllerien n'avait existé, n'avait été auparavant! C'est pourtant un ffïnd ministre catholique, Malou, qui ■ 'Pondait un jour à Bara, comme ce-m-ci, gouailleur, lui faisait remarquer [50n inaction: r: C'est vrai... mais j'ai vécu. , n entendu, cela non plus ne vaut Jjin sourire. Mais que les libéraux ' 'ngent à ce qu'ils ont fait, dans ce pe-, M de Belgique, et ils sentiront c ^time orgueil envahir leur âme, „ c est à eux que la nation doit sa pndeur et sa force. ti ,S1 ^es libéraux, croyaient le par-"sé'sans espérance d'avenir, qu'ils |Par exemple, à ce qu'il a fait, et a ■' "en (îue depuis un an lia„+ ' aPrès une défaite qui fut* ement honorable. Qu'ils songent ' oiip , ormes poursuivies par eux et :■ e gouvernement clérical et réac-' naire a dû leur emprunter ! "Sans espérance d'avenir!..." Pauvres sots qui se grisent, parce que des légions de campagnards ignorants et fanatiques appuyent leurs prêtres et l'Eglise qu'ils servent avant de servir la Patrie ! Heureusement pour celle-ci, le libéralisme vivra éternellement; Jamais la réaction, ni la révolution n'ont pu le tuer. Et jamais la patrie ne sera livrée exclusivement aux troupes exaspérées du ' socialisme et aux bandes--fanatisées du cléricalisme.. Le jour où le libéralisme' mourrait, ce n'est pas lui seul qu'on ensevelirait : c'est le drapeau national aussi qui disparaîtrait.Que les cléricaux nous épargnent donc le spectacle de leur ridicule et sempiternelle fanfaronnade. Le Système Destrée y~ a M. Destrée veut que les villes consul-^ tent des hommes compétents) pour les 0 guider en matière d'enseignement, en ig matière d'électricité,, etc., etc. Ce peut e être une bonne idée. Un bon avis est d une chose précieuse. Mais M. Destrée croit qu'il faut recourir à l'élection, par des modes compliqués, pour découvrir v n ceux qui seront chargés de donner ces r 0 conseils •— précieux... ils sont bons, t t C'est une question de savoir si l'élection c S est toujours un mode sûr de découvrir * le plus -sage; oui le plus savant. Si f e l'on tient absolument à ce que les don- s > neurs de bons conseils que l'on réclame 1_ soient élus, ne serait-il pas très simple c et très naturel de les faire choisir par g s une élection à deux degrés? Nos com- r S munes sont administrées par des manda d taires élus. Ce sont ces mandataires, qui £ q choisissent les échevins pour adminis- c s trer la ville; ceux-ci, au deuxième de- a é gré, sont donc les élus de tous les élec- T teurs. Pourquoi ne pas charger de même e les conseillers communaux, élus par r les électeurs, de choisir à leur tour les L> commissions consultatives chargées de les éclairer en des matières spéciales? Les gens compétents choisis par eux ne L" seraient pas moins en état de leur don ner de bons avis, pour être élus au e s second degré, au lieu de l'être directe- ^ s ment i>ar les électeurs. — Je ne dis pas c e non, nous direz-vous. Mais c'est c^ qui en j a réalité se fait déjà aujourd'hui. C'est j e vieux jeu! — Il y a peut-être desi esprits 1 du dernier style à qui cette raison semblera suffisante. Le pairaîtra-t-elle à des ■t hommes sensés? y Les hommes sensés! se> diront, pensons-S nous, que les vieux jeux ne sont pas tous et nécessairement mauvais. Ils penseront que s'il est juste et utile il que les électeurs indiquent, par leur choix des conseillers communaux, quelles sont e le® idées générales qui doivent présider "> à l'administration de la commune, ces électeurs sont bien incompétents quand ■j il s'agit d'apprécier la compétence tecb-nique, le talent professionnel d'un ingénieur électricien ou d'un savant pédagogue. Leur volonté qui est de voir consul-ter les plus expérimentés et les plus ca- < pables, sera bien mieux respectée, si le choix de ces personnes est délégué à leur t mandataire, le conseil communal. Us se diront aussi sans doute que si l'on e veut que les avis des spécialistes consul-e tés aient beaucoup de chance d'être 1 à pris en considération par le conseil communal, il faut tout d'abord quie c le conseil communal ait confiance en c e leur capacité, en la valeuT de leur avis, * et que le plus sûr moyen d'assurer cette confiance du consulteur en le consulté r est sans doute de charger celui-ci de choi- 1 sir celui-là. r Enfin ils feront incontestablement cet- j £ te réflexion très juste, c'est que s'il est j q très simple et très facile de charger leb j ii conseils communaux de nommer les com- 1 missions consultatives aux avis desquelles * ir ils devront recourir, il serait bien com- £ pliqué, bien difficile, bien onéreux de i faire élire par une sériel de corps électo- ' 't raux distincts les diverses catégories de f x membres des -diverses commissions con- j sulta-tives à créer. Voyez quelle affaire t ^ c'est aujourd'hui d'établir les listes éfec- ( 1 ' to-rales à la commune, à la province, aux j a Chambres; voyez quelle affaire c'est de ^ contrôler ces listes une fois dressées ; \ g voyez quelle affaire c'est de faire juger 1 toute® les contestations qui s'élèvent sur ^ ces listes ! C'est un travail énorme, au- , [t- quel suffisent très mal les administrations i (t communales, la magistrature. Puis son- t ït gO'z que le nombre des listes à dresser j sera multiplié dans une forte proportion, j dans une telle proportion, qu'il sera im- i • possible que ce travail, tout en absorbant i le temps de l'administration et de la jus-; tice, soit fait d'une manière qui offre des ' garanties sérieuses! Tout -cela, pour l'amour des complications, sans l'ombre d'une utilité pratique, alors que les élections au conseil communal donnent le droit et le moyen à tous les groupes d'intérêts sérieux d'être représentés, à la volonté populaire de s-e faire entendre et obéir ! Ce sera le terrible travail de la montagne accouchant d'une souris, pas même, d'un microbe. Que les conseils communaux s'entourent de conseils spéciaux pouvant leur donner des avis compétents, c'est parfait. Mais ; à tous les égards, il est utile qu'ils nomment eux-mêmes ces conseils spéciaux ; il serait vain, compliqué et plein d'inconvénients de faire nommer ceux-ci par des corps électoraux imaginés et constitués à cette fin. .. iï» -*»•- -<* Echos & Nouvelles %%% Les enoais da ministre Le?(e M. Levie voudrait bien se retirer sous sa tente ; toutefois il faut d'abord trouver à le remplacer aui ministère des finances. Et cela ne va pas tout seul. Ce n'est pas qu'il y ait pénurie absolue de candidats, mais ces candidats ne sont pas précisément de tout premier choix, ni même du second, étant donné le portefeuille à attribuer. Ce n'est en effet pas seulement un calculateur qu'il faut; la situation _ financière exige que ce calculateur soit en même temps un danseur de corde raide. Alors M. Levie devra peut-être reste* quelque temps encore. Et il ne faut pas chercher ailleurs la source du bruit, répandu dans les milieux bien-pensants, que, le débat scolaire mena çant de traîner jusqu'aux élections, et que M. Levie, ne voulant pas se retirer avant le vote du projet Poullet, se représentera comme ministre devant ses électeurs. Voila donc M. Levie bien ennuyé. Mais qu'allait-il fairei en cette galère > vYv vVv vV, * On patine sa Psre » Les amateurs de " beaux froids " ne sa sentent pas de joie, en ces jours de brise coupante et de gel à pierre fendre. Dans la rue, les belles dames disparaissent sous de somptueuses fourrures; c'est tout juste si on aperçoit le bout rougi d'un petite nez qui se fronce sous l'âpre aquilon. Ce qui ne les empêche pas de persister à se décolleter largement par-dessous... O tyrannies de la mode! Les hommes s'engoncent dans le col de leurs pardessus. Ouvriers et gagne-petits, que leur travail appelle dans la rue dès l'aube, ont sorti leurs dernières réserves; des châles, des cache-nez invraisemblables leur enveloppent les épaules. Les gosses, eux, jubilent : voici qu'enfin ils pourront savourer à l'aise la volupté de patiner sur de la vraie glaoe! Et de vrai, voici des années que les fervents de la petite reine d'acier aspirent à l'instant béni où, sur la mer unie aux vagues immobiles qui s'étend entre Tronchieimes et Mariaker-ke, ils pourront s'élancer follement, ou exécuter sous les yeux ravis de leurs admiratrices des arabesques savantes et compliquées... A quand la pancarte si impatiemment attendue aux vitres embuées des trams: " On patine à Tronchiennes 1 " Parsifal à It Monnaie Les représentations de "Parsifal" attirent la l'ouïe. De la province et de l'étranger, autant que de Bruxelles mê- aj me, les demandes de places affluent sans , désemparer.On ai dû ouvrir les feuilles de location jusques et y compris la quin- pl zième1 représentation, et, dès à présent, pr les billets se délivrent pour les mati- gj, nées de fin ianvieir et de février. Ces matinées auront un succès tout particulier à en juger Dar celle d'avant-hier di- ^ manche, qui commençait la série. Défense étant faite d'entrer pendant le® actes, dès midi, toutes les places sont vj prises d'assaut. Le public montre l'em-pressement des grands jours ; il entre à flots, précipitamment, et gravit en cou-rant les escaliers : il se sent attiré par rj; une force inconsciente. Aussitôt que l'ob scurité s'est faite dans la sa-lle, c'est le „c plus complet silence e-t le prélude l:om- ^ mence dans un recueillement quasi-reli- pC gieux. _■ tr Après le premier et le troisième actes, ^ finissant tous deux par les scènes du ^ temple, beaucoup de gens sont_ émus g0 (surtout aux petites places). On s'essuie ^ furtivement les veux. Mais on se re- 0, prend, au premier entr'acte, à l'idée de gagner au plus tôt quelque restaurant _r voisin du théâtre, où se trouvent tout q: préparés des plats de circonstance. Et ^ l'heure entière accordée aux spectateurs, cj. pour se donner des forces, -s'écoule bien rapidement. On rentre en hâte pour se replonger dans l'hallucinante aventure dé des chevaliers du Graal. w Et cette foule immobile, pétrifiée, , hvpnotisée, peut-on dire, se réveille à ' l'issue de chaque acte pour applaudir, r ' rappeler, acclamer et rappeler encore les p interprètes qui lui font goûter si complètement les splendeura de l'œuvre. j Il paraît que les représentations de "Parsifal" n'auront point de lendemain, l'œuvre n'étant point de celles, qui peuvent demeurer au répertoire courant. Par son caractère et par les difficultés d'exécution, elle restera exceptionnelle. Il s'écoulerait, dit 1' "Eventail", plusieurs années avant aue "Parsifal" soit repris à la Monnaie. Les mission au congo • yJÇC-Î On a vu que M. Renkin a cru devoir renvoyer M. De Bast, qui le questionnait ' à propos des territoires accordés aux missions, au, rapport de la section centrale. 1 C'est ainsi que l'on évite des insertions ' désagréables au Compte rendu analytique, document beaucoup trop répandu, encore, au gré du gouvernement clérical. M. Renkin avait déclaré qu'il s'était montré large. Certaines missions ont, en effet, été assez bien loties. La liste qu'il a fournie à la section centrale, est un relevé qui complète la liste annexée au traité de cession. Il s'agit donc de cadeaux faits depuis l'annexion seulement, en dehors de ce que les missions avaient reçu autrefois. Il y a trois catégories de propriétés accordées : celles dont les droits sont enregistrés, celles dont les droits ne sont pas encore enregistrés, et celles qui sont octroyées en principe. Nous pouvons tout mettre dans le même sac. Nous voyonsi ainsi quei depuis l'annexion les Pères de Scheut ont reçu plus de seize cents hectares. Les Pères de la Compagnie de Jésus en ont reçu 212 seulement. (Il est piquant de remarquer que ce sont ceux-là qui mènent surtout campagne contre le ministre Renkin. ) Les Pères Rédemptoristes se sont Gtîiroyer pTès de cinq cents hectares, ce qui n'est pa® mal, les Trappistes, 127 hectares, ce qui est bien maigre, et les Pères Blancs, près de 550 hectares, ce qui est mieux. Cest l'Ordrel de) St-Benoât qui s^est montré le plus gourmand. Il a enlevé à lui seul près de six mille hectares — exactement 5,950 — dont 6,600 à Kapiri, en pleine et fertile région du Katanga, si nous ne nous trompons pas. Par contre, les missionnaires1 de la Congrégation du St-Esprit ont dû se conten-| ter de trois cents hectares environ et la Congrégation du Sa-cré-Ckeur de Jésus à ; reçu 120 hectares à peine. Quant aux R. P. Capucins, ils ont eu en tout et pour tout trente-quatre hectares, ce qui est scandaleusement dérisoire. Il est vrai que le® deux douzaines de missions protestantes n'ont pas été gratifiées, au total, de plus de trois cents hectares. Mais pas un journal clérical ne protestera en leur nom. Dès lors... Tout de même, voilà quelques rensei- i gnements instructifs. — ^— LE TRAMWAY D'AKKERGEM * Voici le "Bien public" venant à notre ^ aide et au secours des habitants d'Ak- c kergem pour notifier au ministre- que la 1' plaisanterie, c'est-à-dire le refus d'ap- 1 prouver depuis dus d'un an des conces- e sions accordées régulièrement et à l'una- c nimité par le conseil communal, a duré assez longtemps. Oyez : ^ "Il est temps qu'une solution inter- c vienne, et c'est du ministre que la solution - dépend. " Nous pourrions, si nous étions une ® feuille officieuse, abriter le ministre der- d rière la lenteur des services compétents t qui ont encore à donner leur avis. Nous -v poumons alléguer aussi que cette len- c teur ©st bien excusable à un certain point de vue, puisque la Compagnie des tramways elle-même n'a pas encore arrê- q té tel tracé de la ligne d'Akkergem au- v delà du pont du Romarin. Mais nous ne £ sommes pas un iournol officieux, et nous j-avons coutume de dire nettement notre opinion. Or, notre1 opinion est que, si le ministre le veut, l'avis des t ponts et chaussées ne saurait tarder, s C'est tout juste la mission dui ministre de faire marcher le service des ponts et | chaussées, et le reste." Puis, parlant du motif qui aurait guidé le ministre : le refus des Tram- -ways gantois de reconnaître 1 o Syndicat chrétien et de reprendre ses anciens em- j | playés fauteuirs de grèves, lo d "Bien public" se range résolument de notre côté et écrit: "Ce que le ministre de® chemins de fer ne tolérerait pas de la part de ses propres employés, com- ' ment supposer au'il veuille y contrain- ; dre une autre administration, concessionnaire d'un service public". C'est ce que ' nous avons dit nous-mêmes en ajoutant que ces conditions étaient illégales et ar- 1 bitraires. Désormais, nos concitoyens se diront aveo plaisir que le "Bien public" et la "Flandre libérale", fraternellement associés pour la défense des intérêts de : leurs -concitoyens, ne tarderont pas à obtenir justice et diligence. Nous regrettons do ne pas pouvoir nous en tenir là, car notre ami et allié, ' tout en disant son fait au ministre, s'en prend aussi dans les termes suivants : " La " Flandre libérale " s'imagine-t-5 elle que nous nous fassions scrupule de donner tort à un ministre, fût-il de nos | amis, lorsque nous avons la conviction -'ie ce ministre a tort? Nous croyions cependant avoir prouvé à bien des re-' prises, par la franchise de notre lan-i gage, que nous n'avons pas le cou pelé, [ ^omme certain organe officieux de l'hô-( tel de ville de Gand. " Très gratuitement, la "Flandre libé-1 raie" avait affirmé que M. Helleputte, - ministre des travaux publios, refusait , d'approuver la concession du tramway . d'Akkergem, parce que la Compagnie refusait de reconnaître le syndicat chrétien et de reprendre certains de ses employés fauteurs de grèves. Po<ur formu-. 1er contre le ministre une accusation aussi sotte, la feuille doctrinaire n'avait besoin ni de preuves, ni de vraisemblances. Dès lor.s que le ministre est catholique, ; tout est permis contre lui, en morale laïque.'" Ceci nous plaît moins et nous soupçon-; non® un- peu notre! confrère de ne nous avoir attaqûé que pour faire passer le i reste. S'il en est ainsi l'absolution lui est i donnée d'avance sans confession. Mais "uant à dire que l'accusation fut , gratuite -ou très gratuite, il y a de la marge. Elle a été articulée, une première fois, , il y a plus d'un mois, reporter du "Bien public'1' présent, à une réunion publique , d'une trentaine d'intéressés par un ca-. tholique "qui la, tenait d'un représen-tant catholique, lequel avait ajouté qu'il y approuvait pleinement le refus du ministre". Nous la connaissions depuis ce moment, mais nous n'en avions pas parlé ds crainte d'envenimer les choses et dans l'espoir de voir des catholiques plus avisés que le représentant dont question ci-dessus, intervenir pour mettre notre Sa-vonarole local à 1a- raison. Que ce moine ligueur ait tenté un ' coup, c'est l'évidence) même. Outre le ' propos du député, nous avons l'aveui du "Bien public" lui-même : "La question : du syndicat a pu être soulevée". : La voilà enterrée et nous avons la prétention de croire, qu'en la dénonçant, 1 nous avons été pour quelque peu dans son enterrement. Paix à ses cendres. L'industrie et le commerce DES Congrégations en Bi:lgïque(1) : L'ouvrage que M. Louis Bossart vient de publier sous ce titre n'a pas de tendance. C'est une étude impartiale et fortement documentée de l'orga- ' nisation du travail dans les couvents et de son influence sur l'industrie et le ' commerce du pays tout entier. La : question a été étudiée avant lui pour ; deux industries : la dentelle et la lingerie. On sait que le travail dans les couvents, grâce à l'apprentissage, grâ- 1 ce à la division du travail, et parfois ' aussi aux subsides du gouvernement ' et des communes, a causé une telle ! dépression des salaires dans ces industries, que pas une ouvrière ne sait vi- ' vre de ce qu'elle gagne, en dehors des ( communautés. Le livre de M. Bossart nous apprend ' que l'industrie et le commerce des cou- f vents, masqué sous l'enseigne d'une 3 école ou d'une maison charitable, s'é- ; tend bien au-delà. j Les ordres religieux en Belgique, fa- -briquent encore des corsets, des chaussures, des tapis, des nattes, des gants, des objets tricotés et brodés, des mate- ! las, des vanneries, des fleurs artificielles. Us blanchissent, ils repassent le ] I (1) «L'industrie et le commerce des congrégations en Belgique », par Louis Bossart. — Editeur : Rossel et fils, place j de Louvain, 29, Bruxelles. linge. Us font le commerce du lait, du beurre, du fromage, des œufs, de la volaille, du bétail. Ils fabriquent du chocolat, de la chicorée, des remèdes, de la bière, du vinaigre et des liqueurs. Us tiennent des hôtelleries, des restaurants, des cabarets, des locaux de dégustation de leurs produits. Us sont charpentiers, sculpteurs, peintres, boulangers, relieurs. M. Bossart ne parle pas du monopole pour la garde des aliénés, que le gouvernement leur assure, de leurs pensions de neurasthéniques, de tuberculeux, de malades, d'infirmes et de vieillards, qui sont'également la source de bénéfices très importants. Mais les branches de l'industrie et du commerce des couvents en Belgique, étudiées par M. Bossart, suffisent pour faire voir que l'instruction et la charité ne sont pour eux que des moyens de se procurer de la main-d'œuvre gratuitement ou à des prix auxquels un particulier ne peut pas l'obtenir. Avoir la richesse pour dominer, voilà où tendent leurs efforts. Les couvents prospèrent partout. Ceux qui s'établissent le plus modestement prennent une extension rapide et deviennent au bout de peu d'années des maisons opulentes. ïel celui de ces Sœurs franciscaines, qui vinrent à Anvers, il y a une quinzaine d'années, sans sou ni maille, qui mendiaient leur nourriture et qui occupent maintenant une propriété qui aboutit à trois rues et qui vaut au bas mot un million. Ce n'est' r>as l'école gardienne ni l'école primaire, qu'elles tiennent, qui leur a procuré cette prospérité rapide, mais bien la fabrication des tapis et des nattes, de la fine lingerie, des dentelles et des fleurs artificielles, leur restaurant populaire où elles vendent les mets préparés dans leur école ménagère subsidiée par le gouvernement. Les sœurs ne travaillent pas. Elles se bornent à la vente des produits du travail de leurs élèves et de leurs anciennes élèves, qui sont obligées de peiner à vil prix, parce qu'elles ne trouvent pas à s'employer ailleurs. Leurs clients ^ont les grands magasins et les dames riches. La lecture du livre de M. Bossart' ouvrira les yeux aux industriels et aux commerçants sur le tort que leur fait le travail des couvents. Leurs écoles professionnelles sont de véritables ateliers organisés en vue du maximum de la production avec le minimum de salaire. Les enfants y sont employés avant l'âge autorisé par la loi à un véritable travail industriel. On les retient douze à quinze ans à l'école pour leur enseigner les différentes manipulations d'un métier qui peut s'apprendre facilement en un an ou deux. Non seulement les couvents, industriels ou commerçants, ne paient pas patente, mais ils reçoivent encore des subsides du gouvernement. Alors qu'une instruction primane doit êtro la base de l'instruction professionnelle, dans la plupart des écoles des couvents, deux heures sont accordées à peine chaque jour à l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul. Il en est même où l'on n'enseigne aux enfants que le catéchisme. C'est ainsi qu'on y forme les jeunes ouvrières et les ouvriers à la lutte pour la vie. Aussi ceux qui ont reçu leur instruction professionnelle dans ces géhennes ne peuvent-ils plus s'en échapper. Us sont incapables de s'employer ailleurs et ils doivent ne conteii ter toute leur vie des salaires de famine qu'on lëur y offre. L'ouvrage de M. Bossart démontre la nécessité de soumettre les ateliers et les écoles professionnelles des couvents à une surveillance sérieuse, dans l'intérêt de notre commerce et de notre industrie qui souffre de l'explPitation abominable de la pauvreté à laquelle on s'y livre. Un projet de loi sur la surveillance des établissements de charité privée et spécialement des orphelinats a été déposé à la Chambre des députés en France, quand Monseigneur Turrinas a mis au jour les abus qui se commettaient dans les établissements du Bon Pasteur. Ses révélations n'étaient pas plus graves que celles de M. Bossart. Notre gouvernement clérical n'y aura pourtant aucun égard. Ce n'est pas de lui que le citoyen belge peut attendre la moindre protection contre la rapacité des couvents et la soif de domination des moines et des nonnet-tes.G. ,W.

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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