La Flandre libérale

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s.n. 1914, 17 Juin. La Flandre libérale. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tx3513vt5p/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moil. I mois. I mol». I «a. BELGIQUE ï fta 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 •n a'abmna h bureau du Journal a! dana loua lea bureaux da poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : RÉDACTION » Téléphone 32 Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean il JournaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. il LA QUESTION Nous voilà comblés, et grâce au "Bien public" nous allons pouvoir remettre un peu d'ordre dam les discussions et rétabli ir les positions. Aui lendemain dos élections, nous avons d'ifc, avec la plupart de nos confrères, que le gouvernement clérical, en minorité dans le pays, ne paraissait plus qualifié pour gouverner. La presse cléricale, ne se bornant pas à la défensive, passa immédiatement à l'offensive, nous questionnant -sur nos projets. Nous nou» sommes défendus, en tirailleurs. Les hypothèses les plus extraordinaires ont été envisagées. Ne parlait-on pas sérieusement, ces jours-ci, d'uni gouvernement proportion-naliste possible ? Pour que nous ayons le • plaisir, sans doute, d'appliquer la loi Poulletî Trêve de fantaisies. On continue de nous harceler et il est temps que nous poussions une pointe vi -goureuse vers l'adversaire. En vérité, celui-ci en; prend trop à son aise. iSommas-nousgouvernement ? Avons-nous des comptes à rendre? On nous 60inme dei montrer notre programme, — comme si on ne le connaissait pas suffisamment, — de dire comment la Belgique sera gouvernée dès que les cléricaux seront en telle minorité dans le pays que leur majorité à la Chambre se réduira à rien ou presque rien — si tant est qu'ils y conservent une majorité. De même1 pour la révision. Les élections ont fourni, "pour1 teu loyauté de tout le monde", une indication nette à cet égard. Mais les cléricaux nous invitent maintenant à trouver d'abord1 une formule qui rallie les diaux tiers des suffrages, travail qui sera celui de la Constituante.Ils nous la bâillent belle. Et nou3 n'avons pas d'explications à teuT fournir. Pour ce qui est du gouvernement, nous avons exprimé notre opinion: !e cas échéant, un ministère d'affaires composé de personnalités prises en dehors des partis pourra être soutenu par l'opposition actuelle, à condition qu'iil soit impartial, se borne à expédier les affaires courantes et coupe court à la cléri-calisation die l'armée, de la magistrature et dei l'adlministration. Mais la question n'est pas là. Célite que nous avons posée resté à résoudre. Nous avons demandé aux cléricaux s'ils avaient la prétention de continuer à gouverner en ayant contre eux la majorité du pays. A cela, le "Bien public" s'est borné à nous objecter une statistique gentiment truquée et à additionner avec restriction mentale les résultats des élections de 1878. Nous l'avons pris avant-hie(r la main dans le sac — 'une fois de plus — et nou.3 n'insis-terong pas sur cette nouvelle preuve de bonne foi. Mais nous renouvelons la question: Maintenant que votre dernière fusée d'artificier clérical éclate piteusement entre vos doigts, comment justifiez-vous cette prétention de gouverner contre la majorité des électeurs. Vous avez la parole. *** Vous l'avez encore sur le problème de la revision, à propos d!e laquelle le "Bien .public" montre des sentiments de fureur vraiment comiques. Notre oonfrère gantois nous lance cette invitation catégorique : "La "Flandre" affirme que personne n'ose plus défendre le suffrage plural. " Pareille affirmation dénote une belle audace 1 " Il est plus vrai de dire que personne n'ose polémiquer sérieusement contre le régime plural. "On dit: "Nous n'en voulons plus! C'est un régime de fraude. Il assure 'le pouvoir à perpétuité aux cléricaux. Vive le S. U. " Et c'est à cela que le raisonnement des partisans du S. U. se borne. " Sortez donc vos objections contre! le suffrage plural, messieurs de la "Flandre"! " Relisez la collection die la "Fland'rei", messieurs du "Bien public": ce sera plus tôt fait puisqu'il y a vingt ans que chaque élection nous fournit l'occasion d'étaler les vices du système plural, les sources de fraude, de corruption qu'il constitue, les inégalités et les stupidités du triple vote. "Peirsonne n'ose polémiquer sérieusement contre Je 'suffrage plural" ! jviais le "Bien public" est donc sourd et aveiugle? Il n'a pas entendu ce qui s'est dit, lu ce qui s'ast écrit au lendemain des élections de mai 1912, par exemple? S'imagine-t-il que nous allons recommencer ce débat? Lo bon naïf! • Répondez plutôt, messieurs du "Bien 'public", à tous tes orateurs, à tous les polémistes qui — M. Trasenster compris — ont condamné cent foi® 1e suffrage plural. On a prononcé vingt réquisitoires. Mais non® n'avons jamais entendu un plaidoyer. Que le "Bien public''' tente donc de nous faire veirser quelques larmes sur te sort de ce triste produit. Ce serait original, au moins. En attendant, à la question, s'il vous plaît. Comment allez-vous maintenir le suffrage plurall condamné par tes socialistes, les libéraux, les daensistes, tes dlémo-chrétiens et un certain nombre de, catholiques, y compris les ministries ? Comment prétendez-vous garder lé gouvernement tout en étant minorité ? Voilà la question, les questions. Nous sommes tout oreilles. I à— Eflronterie et restriction mentale ■—**f— L'effronterie du Bien public dépasse les bornes. Il confesse que la majorité libérale obtenue au Parlement en 1878 répondait parfaitement à une majorité dans te pays; que les libéraux ont eu 34,034 voix et les cléricaux 28, *89. Mais il trouve excessif que les libéraux aient obtenu ainsi 19 sièges de plus que les cléricaux. C'était l'effet du régime majoritaire. Mais la R. P. des cléricaux ne donne pas, telle qu'elle est organisée aujourd'hui, des résultats plus équitables. Aux élections de 1912, il a été exprimé vingt fois plus de suffrages qu'en 1878 et la majorité libérale de cette époque correspondait donc à une majorité actuelle de 110,000 voix. Or,,il "y a deux ans, les cléricaux avaient 16 voix de majorité à la Chambre pour 80,000 voix de majorité dans te pays. , Leur R. P. n'a donc rien changé. Au contraire, car sous le régime majoritaire, des élections comme celles' du 24 mai signifiaient 'la mort sans phrase. Mais le Bien public, payant d'audace comme toujours, prétend que nous avons escamoté des chiffres en ne tenant pas compte des élections sénatoriales, puisque nos amis n'avaient pas lutté dans huit arrondissements. Nous l'avons dit, nous, MM. du Bien public. Nous avons expliqué pourquoi nous ne tenions pas compte des élections du Sénat. Nous n'avons pas eu, à cet égard, de restriction mentale. Ce que nous vous reprochons, et ce que tous nos confrères anticléricaux de Bruxelles, de Liège, d'Anvers et dè Charleroi vous ont reproché en reproduisant aimablement notre démonstration^ c'est un manque de bonne foi; c'est un abus de confiance. Le Bien public aurait pu se tirer d'affaire autrement. Il aurait pu expliquer ce qui lui est arrivé en réalité, car il n'a fait que copier purement et simplement... un article du Courrier de Bruxelles, de juin 1878, article qui fit pouffer de rire toute la presse belge ! Il est vrai que sa bonne foi n'en serait pas sortie en meilleur état, et qu'il n'aurait même pas eu, aux yeux des cléricaux, 1e mérite de la trouvaille. L'effronterie du Bien public nous oblige à révéler qu'il n'est pas même l'auteur original de ce charmant escamotage. II a simplement des petits papiers... et qui sentent 1e moisi d'une lieue. Il est probable d'ailleurs que notre confrère gantois n'avait pas l'intention d'en prendre breveî. Echos & Nouvelles Sllenea algnlfieatlt Nous nous sommes permis il y a quelques jours d'adresser au Bien public une question à propos d'un débat qui mit récemment aux prises à la Chambre hollandaise tes libéraux et les socialistes. Notre pieux confrère n'a pas encore trouvé le temps, sans doute, de nous répondre : il a évidemment bien d'autres chats à fouetter. Nous prenons toutefois la liberté grande d'insister : le "Bien public" donne-t-il oui ou non raison au député libéral Nierstrasz qui disait, en réponse à une violente attaque du citoyen Schaper : " Je ne méprise pas tes ouvriers, mais je méprise certains meneurs de syndicats, qui se servent de tous les moyens d'intimidation, ces meneurs, qui excitent les ouvriers et qui, alors qu'ils sont eux-mê-mes à l'abri, vouent à la misère, les femmes et les enfants de ceux qu'ils ont pous-t sés à la grève. " contenta d'offrir à un jeune ingénieur travaillant sous ses ordres. De pareils manèges, de la part de firmes puissantes, n'ont aucun caractère malhonnête. Sous une forme polie, ils constituent des truca pour appâter les gros clients ; mais tous les gens initiés savent que la grande industrie allemandes ne se prive guère, pour évincer la concurrence, de recourir à d'autres moyens beaucoup plus répréhensibles. Ah ! la Belgique est essentiellement matérialiste ! Et l'Allemagne idéaliste, dont on nous a tant rebattu les oreilles, qu'est-elle donc devenue? Faut-il rappeler l'histoire, toute chaude encore, du lieutenant-général de Lindenau, ancien candidat au ministère de la guerre, grand profiteur sur 1e marché des titres et décorations 1 Et; l'affaire Ludwig, faite de louches tripotages entre une grande ligue impérialiste et le ministère prussien des cultes? Est-ce que Liebknecht, il y a quelques semaines, ne dénonçait pas les manèges de certains autres profiteurs embusqués dang les plus hautes sphères de la capitale prussienne? Ah oui! parlons-en, du vieil idéalisme allemand!... x. •••—6 REVUE DE LA PRESSE —*— Une démonstration nécessaire 1 Découpé dans un article que l'abbé Amicus consacre à Bergson, dans la pieuse "Gazette de' Liège" : " "Une philosophie qui blasphème l'intelligence ne sera jamais catholique". On ne saurait mieux dire que Maritain, qui a formulé ce jugement. Jamais la foi du chrétien ne pourra consentir à ne plus être raisonnable, fondée en raison, justifiée par les données de la raison. Jamais nous n'admettrons que les Augustin, les Thomas d'Aquin, les Bossuet aient été des croyants aveugles ou des illuminés, ces génies qui ont élevé autour d'e la foi l'inexpugnable citadelle de leurs démonstrations logiques. Car, la foi se démontre."Nous serions bien heureux de voir l'abbé Amicus nous démontrer, par exempte, le mécanisme subtil de la Sainte Trinité. Encore une cause Nous finirons par savoir la vérité. Les clérioaux ont reconnu qu'ils avaient été battus le 24 mai ; ayant analysé tes causes de leur défaite*, ils ont conclu tout d'abord que leurs adversaires' libéraux avaient gagné des voix en exploitant contre eux l'obligation scolaire et la nouvelle loi militaire dans les campagnes ; ou bien ils ont déclaré que les éléments qui s'étaient détournés des listes cléricales — les "flottants", le "bois mort" — ne valaient pas la peine qu'on s'occupât d'eux. Ce n'est pas l'avis d'un correspondant du "XXe Siecle", qui, commentant l'élection du 24 mai, écrit : " D'où venait donc la grande majorité de ces voix (flottantes)? De la classe moyenne, du monde de,s artisans, des petits industriels, dlee commerçants, de cette catégorie des citoyens qui a horreur de la politique d'imprévus et de troubles, qui a besoin du calme et de la paix com me d'une condition de vie. Cette classe est la plus indépendante, la mieux pondérée sous 1e rapport du bon sens, la plus attachée aux traditions, la moins inféodée aux partis politiques. Eloignée de tout sectarisme, foncièrement catholique le jour des élections elle nagel cependant, en partie et par l'effet d'une vieille habitude, dans les eaux libérales." C'est donc cette classe "la plus indépendante, la mieux pondérée sous le rapport du bon sens", cette c'asse "qui a horreur de la politique d'imprévus et de troubles, qui a besoin du calme et die la paix comme d'une condition de vie ", c'est donc cette classe-là qui a, suivant , le "XXe iSiecle", désavoué le gouvernement le 24 mai dernier. Apparemment parce qu'elle estime que nos sectaires cléricaux suivent une politique dangereuse, qui menace la paix et lia prospérité nationales. Dans la même correspondance, nous lisons un peu. plus loin: " Mais ceis œuvres ( édifiées par la petite et moyenne bourgeoisie), les a-t-on encouragées dans la mêïnei mesure où l'on encourage les œuvres rurales et les œuvres ouvrières 1*' Voilà condamnée en deux mots la politique bassement démagogique de nos maîtres. Tout pour les ruraux des Flan-dlres et les syndicats chrétiens ! Rien1 pour tes classes moyennes ni la petite bourgeoisie, systématiquement négligées. Ecoutez d'ailleurs oe que dit le correspondant du "XXe Siècle" à ce sujet: " Dans les associations de la petite J** Les affaires sont les affaires... —m— Le correspondant bruxellois de la "Gazette de Voss ", journal progressiste berlinois, commente l'affaire Wilfnart dans une lettre dont nous extrayons le passage suivant: " Ctet homme (Nestor Wilmart) n'a certainement pa§ encore fini de jouer un rôle sur la scène belge. D'autregi que lui, doués comme lui d'un génie financier " sui generis ont escroqué des millions, subi leur peine et, depuis, dans quelque ville de province — à Gand, notamment — ils jouent de nouveau un rôle. Le Belge est l'être 1e plus matérialiste du monde. Il a des trésors d'indulgence pour ceux qui, voulant, à tout prix, s'enrichir rapidement, ne se soucient guère du Code pénal. Nous ne voudrions blesser personne: nous n'avons garde de prétendre que Wilmart soit 1© type spécifique dei l'homme d'affaires belge. Mais il n'en est pas moins vrai qu'en Wilmart se sont incorporés tous les mauvais instincts qui, de temps à autre, se font jour chez les Belges, et qui ont déjà fait bien des ravages dans la vie économique et politique dei oe pays, où l'on voit des profiteurs fouler couramment aux pieds des principes partout admis et respectés chez les peuplej les plus civilisés d'Europe. C'est pour cela qu'un Wilmart a pu exciter tant d'admiration dans oe doux pays où l'on pratique si volontiers l'axiome : les affaires sont les affaires... " Belges! Gantois! compatriotes et amis, voilà ce qu'un homme, accueilli par nous sur notre sol avec notre bonhomie accoutumée, écrit sur nous dans un des plus grands et des plus vieux journaux d'Europe. Et pourquoi cei monsieur s'en prend-il spécialement à Gand? Serait-ce parce qu'on n'a point encore pardonné à notre bonne ville, dans un certain1 monde, le triomphe commercial et artistique de la France lors notre récente Exposition ? U est faux, archi-faux. Monsieur, que Gand soit comme le dernier refuge des escrocs. Quand la justice les a frappés, leur rôle est fini, fini pour toujours, à Gand comme partout ailleurs chez nous. Arriéré donc l'odieuse légende que vous cherchez à propager à nos dépens! En ce qui concerne Wilmart, il est de notoriété publique à Gand que ce peu reluisant personnage y était "brûlé" il y a belle lurettei, et qu'il avait été mis, comme un élément '"indésirable", à la porte- d'un grand cercle de notre ville. Sang doute on a vu, on voit peut-être encore, à Gand comme ailleurs, de temps à autre un escroc, sorti de prison, router en automobile avec l'argent mal acquis qu'il a réussi à soustraire aux reprises de ses victimes. Mais de pareils coquins, d ailleurs fort rares tout compte fait, ne jouent point de " rôle " dans notre société d'honnêtes gens. Ce sont des parias, et noug avons pour cette racaille infâme, cette écume do la basse finance, un insondable mépris! Les affaires sont tes affaires! De grâ-o?, Messieurs de la " Gazette de Voss reportez vos regards, si peu indulgents pour nous, sur te monde des affaires en Allemagne ! N'y a-t-il donc, chez vous, nul fruit pourri ? Avez-vous oublié le récent procès Brandt-Eccius-Krupp'? En ce moment même, en Extrême-Orient, ne voit-on pas une des plus colossales entreprises industrielles allemandes gravement compromise dans une grande affaire de corruption ? Nul ne conteste les triomphes de l'industrie allemande. Mais il est avéré que le pot-de-vin, sous toutes ses formes, brutales et déguisées, joue un rôle croissant dans l'étonnante expansion de cette industrie, tant en Allemagne qu'à l'étranger.Celui qui écrit ces lignes a dieux frères qui dirigent d'importantes exploitations électriques, l'un en France, l'autre en Russie. U y a deux ou trois ans, te premier, chargé d'une mission en Allemagne, visita une des grandes entreprises électriques de oe pays. A peine rentré en France il reçut un cadeau que, dare ,dare, il renvoya, sans même daigner l'ouvrir, à la firme puissante qui le lui adressait. Peu après, l'autre frère eut occasion de visiter la même entreprise électrique. Rentré en Russie, il reçut, lui aussi, un petit cadeau, soigneusement empaqueté, hommage respectueux de la même firme, toujours avide de commandes. Il ne prit point la peine de renvoyer 1e présent. C'était une sorte de joujou électrique, très ingénieux et très élégant, qu'il se *** Deuil de Cour A l'occasion du décès du grand-duc de Mecklembourg-Strelitz, la Cour a pris le deuil pour sept jours, jusqu'au/19 juin. Lis eipltaux étrangers en Belgique Il résulte d'une statistique provisoire communiquée officieusement à 1' "Action Economique" que la valeur des titres présentés au timbrage avant le 15 avril, date à laquelle Je droit de timbre est passé de 1 "pour 1,000 à 1 pour 100, serait de 5 milliards environ. M. Max Gérard croit que le chiffre définitif sera de 6 milliards et demi. Quoi qu'il en soit, ce que M. Max Gérard écrivait danB te dernier numéro de 1' "Action Economique" est hors de doute et hors de discussion : 1a. moitié au moins et peut-être les deux tiers de ces titres appartiennent à des étrangers. Les capitalistes français qui ont dea titres déposés en Belgique n'ont pas hésité, quant à eux, à faire le léger sacrifice de 1 pour 1000 que 1e fisc belge imposait comme droit de négociation, tenant à pouvoir vendre, en Belgique même, des titres qui n'ont été déposés dans ce pays que pour échapper aux rigueurs du fisc français. Mais ceci est le passé. Quel est le présent et quel sera l'avenir ? C'est ici que la question devient embarrassante ou plutôt trop claire. Leg capitalistes étrangers ont accepté de faire timbrer leurs titres au taux de I pour 1000. 'Vont-ils maintenant accepter de payer 1 pour 100, c'est-à-dire dix fois le tarif "de faveur" appliqué jusqu'au 15 avril ? Nous ne te croyons pas, et nous voyons là, dans ce tarif brusquement décuplé, un grave danger pour la Belgique. Il a été expliqué, dans 1' "Action Economique" du 24 mai, comment et pourquoi l'administration belge n'est nullement autorisée à demander aux banquiers dépositaires, pour les communiquer au fisc français, des renseignements quelconques sur un dépôt. Le ministre des finances a déclaré lui-même, en réponse à une question de M. Wauwermans, que les capitaux français n'ont, dans cet ordre d'idées, rien à craindre du fisc belge. Mais ce n'est pas suffisant. Il ne s'agit pas seulement de déclarer que les capitaux français n'ont pas à redouter des mesures inquisitoriales. Il faut encore que les capitaux ne soient pas effrayés par la rigueur des taxes. Or, 1e droit de 1 pour 100 est excessif. II est "prohibitif". Et la prohibition, c'est la porte fermée à l'élément essentiel de l'activité du pays. ### Concours de Rome Nos jeunes architectes, ou du moins ceux qui ont obtenu les premières places lors des épreuves préparatoires du concours, sont entrés en loge pour prendre part à l'épreuve définitive. Cette année ils sont au nombre de huit. Sept d'entre eux appartiennent à la classe d'architecture dei l'Institut supérieur dés Beaux-Arts d'Anvers. Le huitième est élève d'e l'Académie; royale dei Gand. L'épreuve, dont la durée est de dix jours, consiste en une composition architectonique avec plans et coupes à exécuter d'après un thème imposé par le. jury. Le jugement aura lieu le vendredi 26 de ce mois. Contra l'emploi dea bols de démolition dans les boulangeries Deux ordonnances du préfet de police de Paris, datant de 1877 et de 1898, interdisent aux boulangers et pâtissiers de H", servir, pour chauffer leurs fours, de bois provenant de démolitions d'immeubles ; les bois neufs sans écorces doivent seuls être employés à cet usage. La ville de Paris venant de décider de consacrer 900 millions à l'exécution d'un programme de grands travaux, il va donc être procédé à la démolition d'un grand nombre d'immeubles, et par là même la mise hors d'usage d'une énorme quantité de vieux bois. La Chambre syndicale des entrepreneurs de démolition a cru devoir, à cause de cela, demander au préfet de police de rapporter en partie les ordonnances prç-hibitives précitées et d'admettre que soient brûlés dans les fours de boulangerie tous tes bois de démolition non peints, à l'exception des bois de parquet, trop fortement contaminés. La demande s'est heurtée à l'opposition formelle de la Chambre syndicale de la boulangerie, qui a demandé énergique-ment le maintien des prescriptions de 1877 et de 1898. Les boulangers parisiens estiment, avec combien de raison! que l'admission de vieux bois dans les fournils constituerait, pour la pâte que l'on y manipule et pour les pains cuits que l'on y dépose, un danger de contamination des plus sérieux à cause des microbes, de la vermine et des moisissures qu'ils renferment infailliblement.Aussi le conseil d'hygiène n'a-t-il pu qu^ prendre acte d'une bonne volonté exprimée si fermement et a décidé te maintien intégral des ordonnances en question. Si 1e "Bien pubZic" persiste à se taire, il ne nous en voudra pas de conclure qu'il donne raison aux socialistes et aux syndicalistes rouges contre les libéraux. L'aven de la détails La "Correspondance catholique" de Gand, dans son numéro du 13 juin, avoue franchement que 1e parti clérical a été battu. Il fait paraître un article en flamand1 dlont nous traduisons ces passages : "jQuoi que l'on dise et que l'on écrive, nous reconnaissons carrément qu'en dehors de quelques gains de voix sans signification aucune, nous avons reçu une fameuse frottée (eene ferme dave-ning) sur toute la ligne. Et non sans raison! C'était prévu. Cela pouvait être encore plus mauvais ! L'élection de 1912 avait trop bien marché. Le triomphe était trop grand. On devint trop audacieux et l'on fabriqua aussitôt des lois die contrainte qui sont impopulaires... Ajoutez à cela toute1 une série de nouveaux impôts votés pour couvrir les frais de ces choses odieuses. " La "Correspondance catholique'' ajoute qu'il y a encore une charretée d'autres raisons qui expliquent cette déroute "plus que méritée". Nous sommes déjà loin du jour où la presse cléricale célébrait la... victoire du gouvernement, dans tes éditions du dimanche 24 mai... Elle a déchanté depuis Ions. Nous sommes curieux de connaître l'attitude de la droite et du cabinet de Bro-queville à la rentrée des Chambres, aujourd'hui qu'ils ne peuvent plus s'appuyer que sur unei majorité frauduleuse. La dèehe s'aseenlns Pendainti les trois premiers. mois die l'année, 1e recouvrement des impôts accuse une moins-value considérable. Les rentrées ont diminué pour les contributions foncières et personnelles, ainsi que pour tes patentes, en tout, de fr. 84,445.17. Le rendement des droits de douane et d'accises a donné 10 millions de moins ' Maintenant que l'on est entré dans la période des années maigres, est-ce que la presse cléricale célébrera encore les mérites du gouvernement de la. prospérité nationale ? f Les impôts produisent moins et les dépenses continuent à s'accroître ! Vive le parti clérical! *** Propagande patriotique scolaire _ Au sein de la Ligue de la défense nationale — Ligue de propagande patriotique — il vient de se créer une section scolaire dont le but est d'imprimer à l'éducation patriotique des tendances mieux en rapport avec tes nécessités qui résultent du vote de la loi nouvelle, de la loi de milice et de la réduction d'u temps de service. Le nouvel organisme, véritable trait d'union entre l'école et l'armée, se met à la. disposition des membres du personnel enseignant, en vue de répondre à toute demande concernant l'armée, la défense nationale, l'éducation patriotique, la question économique, coloniale, maritime et toute autre capable de réveiller et d'entretenir l'esprit public en Belgique. Les demandes de renseignements, qui devront être adressées au secrétariat, place Masui, 14, à Bruxelles, feront l'objet d'une étude minutieuse de la part des spécialistes qui ont bien voulu prêter leur concours à cette œuvre nationale. Le comité a été provisoirement constitué comme suit : président : M. Corman, directeur général au ministère des sciences et des arts; vice-présidents: MM. Dubretucq, major adjoint d'état-major, membre du conseil colonial et Alban Bertrand, avocat près la cour d'appe'1, secrétaire général dé la Ligue de la défense nationale ; secrétaires : MM. Bre-me.r, commandant adjoint d'état-major, et Houbeau, détaché au ministère des sciences et arts; membres: MM. 1e comte H. d'Ouiltremont, major adjoint d'état-major; Pergameni, professeur à l'Université de Bruxelles ; Ch. Terlinden, professeur à l'Université de L'ouvain; Van Eeckhoutte, lieutenant, professeur à l'école des cadets. C'est dès l'école qu'il faut inculquer aux enfants l'amour de la patrie et enseigner aux (Belges qu'au-dessus des questions qui les divisent il faut placer le souci de la défense du patrimoine national.Point de doute que ce comité ne fasse œuvre utile. XX* Le programme libéral en matière d'assurances sociales C'est sous ce titre que M. Pécher, député d'Anvers, et M. Masison, député de Mons, viennent de faire paraître en brochure, sous les auspices du conseil national du parti libéral, les discours qu'ils ont prononcés à la Chambre dans la discussion des projets de loi sur les assurances sociales. Le . monde des travailleurs et d«s sociologues y trouvera un exposé complet et des plus documentés de ee grand problème qui jusqu'ici n'a pas reçu sa solution définitive. On peut obtenir un exemplaire à titre gratuit en envoyant une carte postale au secrétariat général du conseil national dlu parti libéral, 17, rue de la Presse, à Bruxelles. Cette brochure est particulièrement recommandée à nos cerclee libéraux. 40* Année = Mercredi 17 Jnln 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 168 -« Mercredi 17 Juin 1914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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